Articles Tagués ‘Chine’

Le Blog de Philippe Waechter

Neuf points à suivre cette semaine dans la conjoncture globale

Point #1Pas d’accord à Doha, le prix du pétrole en repli
L’échec de la réunion de Doha, le dimanche 18 avril, traduit l’impossibilité d’un accord coopératif sur l’offre de pétrole.
A Doha, seize pays producteurs avaient rendez vous avec pour objectif de stabiliser la production de pétrole. Parmi les pays se trouvaient la Russie, l’Arabie Saoudite, le Qatar, le Venezuela et quelques autres. Il n’y avait pas les Etats-Unis et l’Iran n’était là qu’en observateur.
Le souhait, annoncé depuis la mi février, était de stabiliser la production de pétrole au niveau de janvier 2016 pour les pays signataires. L’objectif premier était d’éviter une baisse supplémentaire du prix de l’or noir alors qu’il était au voisinage de USD 30. La stabilisation de la production pour les 2 principaux producteurs aurait permis de prendre l’avantage lorsque la production américaine se…

Voir l’article original 1 866 mots de plus

Le Blog de Philippe Waechter

9 éléments à suivre cette semaine pour appréhender la conjoncture

Premier pointLa dynamique mondiale reste limitée
Les chiffres du commerce mondial ont été publiés pour le mois de novembre. Sa progression sur un an est de 2%, soit une progression qui reste en-dessous de ce qui était observé avant la crise de 2008. L’Asie hors Japon est la région la plus pénalisante pour l’évolution des échanges avec une contribution négative. Les Etats-Unis n’ont pas non plus une contribution forte mais elle est positive. La zone Euro et l’Afrique et le Moyen-Orient ont une contribution positive aux échanges

Voir l’article original 1 335 mots de plus

crise-bancaire-comptes-ponction

« Nous le savons, depuis le 1er janvier dans tous les pays de l’Union européenne, une banque en situation de faillite pourra ponctionner les comptes de ses clients afin de se renflouer. La directive BRRD (Bank Recovery and Resolution Directive) est désormais entrée en vigueur, un scandale que nous dénonçons ici depuis 2013. Malheureusement, cette idée – qui n’est rien d’autre qu’un vol légalisé – semble avoir du succès : elle sera sans doute bientôt mise en œuvre en Suisse. Si même la Suisse s’y met…

Et attention ce n’est pas fini : il semble que les Etats-Unis s’engagent sur la même voie ! Le 30 novembre dernier, la banque centrale américaine a pris une décision de la première importance, mais dont les médias ont peu parlé : elle a édicté une nouvelle loi qui supprime un de ses mandats originaux de 1913, celui d’être le prêteur de dernier ressort des banques, GoldBroker vous l’avait signalé. Désormais, comme l’explique CNN, « en fonction de cette nouvelle règle, les banques qui font faillite – ou semblent être en faillite – ne peuvent en aucun cas recevoir de prêts d’urgence de la Fed. »

Mais alors, comment les banques américaines feront-elles en cas de pertes majeures mettant en cause leur existence ? Justement, il ne reste plus beaucoup de possibilités, il n’en reste même qu’une : ponctionner les comptes des clients. C’est précisément ce qui inquiète le blog The Economic Collapse : « Fondamentalement, ce qui arrive, c’est que la responsabilité a été transférée des acteurs bancaires à la banque elle-même pour maintenir sa solvabilité. […] Et si leurs «avoirs» [des créanciers et des actionnaires] ne sont pas assez importants pour sauver la banque, ceux qui détiennent des comptes bancaires privés (les déposants) seront ponctionnés comme nous l’avons déjà vu à Chypre. » Selon The Examiner : « Avec le Dodd-Frank Banking Reform Act, qui permet maintenant aux banques de ré-hypothéquer l’argent et les comptes de leurs propres clients dans le cas d’une crise de liquidité, […] c’est maintenant le public qui fournira les fonds pour sauver les banques lors des futures crises. » D’autant que désormais – scandale supplémentaire – les produits dérivés que détiennent les banques deviennent prioritaires sur les comptes des clients : « En principe, les déposants sont les premiers créanciers d’une banque. Cependant, cela a changé avec le Bankruptcy Act de 2005, qui modifia le statut des dérivés en créances senior donc prioritaire. » (GoldBroker via Web of Bebt Blog).

Europe, Etats-Unis, on parie que la Japon va s’y mettre, si ce n’est déjà fait ? Puis la Chine ? Les pays émergents ne devraient pas manquer de reprendre cette excellente idée… C’est dans la logique des choses, enfin la logique étatique surtout : les Etats sont surendettés, ils ne peuvent plus, comme en 2008, lever plusieurs centaines de milliards pour faire face à une crise financière. D’un autre côté, ils n’ont pas le courage de réformer en profondeur le secteur bancaire (séparation banque de dépôt/banque d’affaire, nette élévation des fonds propres, faire la vérité sur les produits dérivés). Mais ils savent qu’une crise surviendra un jour ou l’autre, les programmes d’assouplissement quantitatif des banques centrales ont généré des bulles mais pas de croissance réelle, le réveil sera douloureux. Aux épargnants de payer, voici la solution ! »

Philippe Herlin, Goldbroker.fr, le 7 janvier 2016

Ponction des comptes en cas de crise bancaire : aux Etats-Unis aussi ! (Ph. Herlin)

A propos Olivier DemeulenaereOlivier Demeulenaere, 50 ans Journaliste indépendant Macroéconomie Macrofinance Questions monétaires Matières premières

 

000000000000000000000000000000

Le Blog de Philippe Waechter

Cinq éléments à retenir cette semaine sur le plan macroéconomique

1 – L’économie chinoise ralentit. Au troisième trimestre, le PIB s’est inscrit en variation annuelle à 6.9% contre 7% lors des deux précédents trimestres. Néanmoins, la variation sur les 3 mois d’été par rapport aux 3 mois du printemps est de 7.4% en taux annualisé, comme au 2ème trimestre.
Chine-2015-T3-PIBParmi les composantes, on retiendra la stabilisation des ventes de détail hors inflation au voisinage de 9% sur un an, le repli de la production industrielle en septembre à 5.7%, c’est le chiffre le plus bas depuis mars et le recul supplémentaire de l’investissement à 10.3%. On notera que la composante liée à l’immobilier ralentit aussi de façon significative à 2.6%. C’est une valeur qui n’avait pas été observée depuis le premier trimestre 2009.

Voir l’article original 663 mots de plus

amnestyUn nombre alarmant de pays bafouent le droit en procédant à des exécutions pour des infractions en relation avec les stupéfiants

La peine de mort continue à être utilisée comme un outil dans le cadre de la soi-disant « guerre contre la drogue », à l’heure où un nombre alarmant d’États du monde entier exécutent des personnes reconnues coupables d’infractions à la législation sur les stupéfiants, ce qui constitue une violation claire du droit international, a déclaré Amnesty International à l’approche de la Journée mondiale contre la peine de mort (10 octobre).

Au moins 11 pays – parmi lesquels l’Arabie saoudite, la Chine, l’Indonésie, l’Iran et la Malaisie – ont prononcé des condamnations à mort ou exécuté des personnes pour des infractions en relation avec les stupéfiants ces deux dernières années, tandis que des dizaines d’États conservent la peine capitale pour ce type d’infractions.

Il est démoralisant qu’autant de pays continuent à s’accrocher à l’idée erronée que tuer des gens est un moyen de mettre fin à l’addiction ou de combattre la délinquance. La peine de mort ne fait rien pour lutter contre la délinquance ni pour permettre aux personnes ayant besoin d’aide d’être soignées pour leur addiction.
Chiara Sangiorgio, spécialiste de la peine de mort à Amnesty International.

« Il est démoralisant qu’autant de pays continuent à s’accrocher à l’idée erronée que tuer des gens est un moyen de mettre fin à l’addiction ou de combattre la délinquance. La peine de mort ne fait rien pour lutter contre la délinquance ni pour permettre aux personnes ayant besoin d’aide d’être soignées pour leur addiction », a déclaré Chiara Sangiorgio, spécialiste de la peine de mort à Amnesty International.

Le droit international restreint l’usage de la peine de mort aux « crimes les plus graves » – ceux qui impliquent généralement un homicide volontaire. Les infractions en relation avec les stupéfiants n’en font pas partie. Le droit international fixe par ailleurs aux États l’objectif de progresser vers l’abolition de ce châtiment.

Pourtant, de nombreux États présentent le recours à la peine de mort comme une méthode de lutte contre le trafic de stupéfiants ou contre une consommation de drogue problématique. Ces États ne prennent pas en considération les éléments attestant qu’une réaction mettant l’accent sur les droits humains et la santé publique, notamment par le biais de la prévention de la toxicomanie et de l’accès aux soins, se montre efficace pour éradiquer les décès liés à la consommation de stupéfiants et empêcher la transmission de maladies infectieuses. Même dans le cas de la délinquance violente, il n’a jamais été prouvé que la menace de l’exécution a un effet plus dissuasif que toute autre forme de châtiment.

En Indonésie, par exemple, le gouvernement du président Joko Widodo a juré d’utiliser la peine de mort pour faire face à la « situation d’urgence nationale » en matière de stupéfiants. Quatorze personnes reconnues coupables d’infractions en relation avec les stupéfiants ont été mises à mort depuis le début de l’année, et le gouvernement a déclaré qu’il rejetterait toutes les demandes de grâce déposées par des personnes condamnées dans ce type d’affaires.

« L’application de la peine capitale pour les infractions à la législation sur les stupéfiants est loin d’être le seul motif de préoccupation. Shahrul Izani Suparman, par exemple, n’avait que 19 ans lorsqu’on l’a trouvé en possession de plus de 200 grammes de cannabis, automatiquement présumé coupable de trafic, puis condamné à la peine de mort, impérativement prévue dans ce type de cas en Malaisie », a déclaré Chiara Sangiorgio.

Dans de nombreux pays où la peine de mort est imposée pour des infractions en relation avec les stupéfiants, l’injustice s’aggrave encore lorsque la peine capitale est prononcée à l’issue de procès manifestement iniques. Des accusés se voient régulièrement privés d’avocats, ou on les soumet à la torture ou à d’autres formes de mauvais traitements afin de leur arracher des « aveux », qui sont plus tard retenus à titre de preuves, dans des pays comme l’Arabie saoudite, l’Indonésie et l’Iran.

En avril 2016, l’Assemblée générale des Nations unies, le principal organe délibératif de l’ONU, se réunira lors d’une session extraordinaire sur la drogue afin de discuter des priorités mondiales en matière de contrôle des stupéfiants, notamment l’application de la peine de mort dans ce type d’affaires. La dernière fois qu’une session extraordinaire sur la drogue a eu lieu remonte à 1998.

« La session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies l’an prochain sera pour les États une occasion cruciale de veiller à ce que les politiques en matière de stupéfiants, au niveau national comme international, respectent le droit international relatif aux droits humains. Les États doivent une fois pour toutes mettre fin au recours à la peine de mort pour les infractions en relation avec les stupéfiants, à titre de première étape vers son abolition totale », a déclaré Chiara Sangiorgio.

Pays cités à titre d’exemple

  • La Chine a exécuté plus de prisonniers que tous les pays du monde réunis l’an dernier. Toutefois, il est impossible d’obtenir des chiffres exacts sur l’application de la peine capitale dans ce pays car ces données sont classées secret d’État. Selon les éléments que nous avons pu confirmer, les personnes condamnées pour des infractions à la législation sur les stupéfiants représentent une large proportion des personnes exécutées. La Chine a pris quelques mesures afin de limiter le recours à la peine capitale ces dernières années, notamment en réduisant le nombre d’infractions passibles de ce châtiment. Certaines infractions en relation avec la drogue continuent toutefois à emporter la peine de mort.
  • L’Indonésie a exécuté 14 personnes cette année, toutes accusées de trafic de stupéfiants. Il s’agit là d’une régression pour un pays qui semblait être en passe de mettre fin aux exécutions il y a à peine quelques années, et qui est parvenu à faire commuer les condamnations à mort de citoyens indonésiens dans d’autres pays. Le recours à la peine de mort en Indonésie présente des failles ; on torture ainsi régulièrement les suspects afin d’obtenir des « aveux » et on les soumet à des procès iniques.
  • L’Iran est au deuxième rang des pays du monde qui procèdent au plus grand nombre d’exécutions, après la Chine, et a mis des milliers de personnes à mort pour des infractions en relation avec les stupéfiants ces dernières décennies. En vertu de la législation iranienne, très dure en matière de stupéfiants, une personne trouvée en possession de 30 grammes d’héroïne ou de cocaïne encourt la peine de mort. Plus de 700 exécutions ont déjà eu lieu depuis le début de l’année – un grand nombre des individus exécutés sont des étrangers ou sont issus de milieux défavorisés.
  • Le trafic de stupéfiants en Malaisie est obligatoirement puni de la peine capitale, et les personnes trouvées en possession de certaines quantités de substances illégales sont automatiquement considérées comme des trafiquants. La Malaisie ne rend pas publiques les informations relatives aux exécutions, mais le suivi effectué par Amnesty International tend à indiquer que la moitié des condamnations à mort prononcées ces dernières années étaient en rapport avec le trafic de stupéfiants.
  •   Les exécutions pour des infractions à la législation sur les stupéfiants ont fortement augmenté en Arabie saoudite ces trois dernières années. En 2014, près de la moitié des 92 personnes dont il a pu être établi qu’elles ont été mises à mort avaient été condamnées pour des infractions en relation avec les stupéfiants. Par ailleurs, la justice saoudienne n’observe pas les garanties les plus élémentaires de respect du droit à un procès équitable. Souvent, les condamnations à mort sont prononcées à l’issue de procédures iniques et sommaires, qui se tiennent parfois à huis clos.

Complément d’information

En 2014 et 2015, Amnesty International a recensé des exécutions ou condamnations à mort pour des infractions liées à la législation sur les stupéfiants dans les pays suivants : Arabie saoudite, Chine, Émirats arabes unis, Indonésie, Iran, Koweït, Malaisie, Singapour, Sri Lanka, Thaïlande et Viêt-Nam.

À l’heure actuelle, les infractions à la législation sur les stupéfiants, qui peuvent recouvrir différentes charges allant du trafic à la possession de stupéfiants, sont passibles de la peine capitale dans plus de 30 pays.

Amnesty International s’oppose en toutes circonstances et sans aucune exception à la peine de mort, quelles que soient la nature et les circonstances du crime commis, la culpabilité ou l’innocence ou toute autre situation de la personne condamnée, ou la méthode utilisée pour procéder à l’exécution. La peine capitale viole le droit à la vie inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Il s’agit du châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit.

Un nombre alarmant de pays bafouent le droit en procédant à des exécutions pour des infractions en relation avec les stupéfiants

000000000000000000000000000000000000

Le Blog de Philippe Waechter

Retrouvez le document Perspectives Economiques – Septembre 2015

Ce qu’il faut retenir

  • La dynamique du commerce mondial est réduite. Les échanges sont à un haut niveau mais ils n’accélèrent plus
    Il n’y a pas de moteur fort capable d’entrainer la croissance mondial
    Chaque pays ou zone géographique doit définir par lui-même les moyens de sa croissance en renforçant sa demande interne
    Les politiques économiques seront durablement accommodantes
  • Pas de tensions sur l’appareil productif => inflation basse
  • Pas d’attentes fortes sur les Etats-Unis et l’économie chinoise est en phase d’ajustement durable
  • La zone Euro connait une reprise modérée – Elle ne doit pas hésiter à utiliser l’arme budgétaire pour soutenir sa demande interne
  • Les excès passés (endettement privé) pèsent sur la capacité de tous ces pays à retrouver une allure plus robuste
  • La conséquence majeure de cette dynamique conjoncturelle réduite est la baisse durable du prix des matières premières et du…

Voir l’article original 17 mots de plus

Dans une maison de courtage à Kuala Lumpur, en Malaisie, le 24 août 2015. 

Crise chinoise : les Bourses européennes clôturent en forte baisse, Paris chute de 5,35%

Les investisseurs s’alarment, lundi, des conséquences du ralentissement chinois sur la croissance mondiale.

LIRE: http://www.francetvinfo.fr/monde/asie/direct-inquietes-pour-l-economie-chinoise-les-bourses-europeennes-decrochent_1054549.html#xtor=EPR-51-%5Bdirect-inquietes-pour-l-economie-chinoise-les-bourses-europeennes-decrochent_1054549%5D-20150824-%5Bbouton%5D

°°°

 

Le Blog de Philippe Waechter

L’économie globale manque de perspectives de croissance à moyen terme (voir ici).
Si l’on veut comprendre la dynamique récente des marchés financiers et des matières premières c’est par ce prisme qu’il faut commencer.
Cette perception s’est accentuée récemment avec l’évolution de la situation en Chine. Jusqu’à présent, les autorités chinoises avaient géré le ralentissement de leur croissance avec des mesures internes. Cela s’était traduit notamment par des évolutions rapides de l’endettement des entreprises publiques. Cela n’a fonctionné qu’un temps (voir ici). Le soutien via le marché des actions n’a pas bien fonctionné non plus.

Voir l’article original 604 mots de plus

great-financial-crisis-ahead« La plupart des gens ignorent totalement que 2007-2008 n’était qu’un avant-goût de ce que nous allons bientôt connaître. Les 60 000 milliards $ supplémentaires de crédit et de monnaie imprimée depuis, ainsi que la baisse des taux d’intérêt à zéro, ont donné au monde l’impression que tout va pour le mieux à nouveau.

Je vais être très clair : rien ne va bien. Huit ans après le début de la Grande crise financière, l’économie de la bulle spéculative s’est maintenant étendue jusqu’à la deuxième plus grande économie, la Chine. La Chine a augmenté sa dette de façon exponentielle, en la faisant passer de 2 000 milliards $ à 28 000 milliards $ depuis le début de ce siècle. Une grande partie de cette dette a servi à financer des « éléphants blancs » et des villes fantômes. Il serait surprenant que le total des mauvaises dettes de la Chine soit inférieur à 10 000 milliards $ lorsque tout cela prendra fin.

Cette bulle a aussi infecté la plupart des marchés émergents. Avec une augmentation massive des dettes, un dollar plus fort et les prix des matières premières qui s’effondrent, presque toutes les économies émergentes sont au bord du précipice. Comme Michael Snyder, du Economic Collapse Blog, l’a récemment fait remarquer, 23 Bourses mondiales sont actuellement en train de s’effondrer. Parmi ces 23, 22 sont des économies émergentes, et la 23ème est la Grèce qui, définitivement, n’est pas émergente, mais qui s’enlise dans la Méditerranée. Mais ne croyez pas que cette épidémie n’affectera que les économies émergentes… Non, cette contagion s’étend déjà vers l’Ouest et nous verrons bientôt des marchés boursiers s’effondrer, ce qui étonnera beaucoup de personnes et provoquera une panique dans l’économie mondiale. Cet automne pourrait marquer le début de la fin de cette expérience, vieille de cent ans, de manipulation et de répression du système financier par les banquiers et les banques centrales.

La Grande crise financière de 2007-2009 va se transformer en Grande catastrophe financière. Cela pourrait se traduire par une remise à zéro majeure, mais plus probablement par un effondrement de l’économie mondiale, du système financier et du système mondial politique. Et cela ne se fera pas sans heurts. Cela prendra beaucoup de temps et il y aura des faillites de pans majeurs du système financier, même de plusieurs pays. Cela provoquera aussi des troubles sociaux, une hausse des conflits, de la pauvreté et de la famine.

Je suis conscient que ces prédictions sont alarmistes et ressemblent à un scénario d’Apocalypse. J’espère sincèrement me tromper. Mais, malheureusement, le risque que cela se réalise, au moins partiellement, est très grand, après cent ans d’excès dans un monde bâti sur aucune fondation solide, mais plutôt sur un océan de dette et de monnaie imprimée. Tous ces prix Nobel d’économie, ces banquiers centraux, et les gens ordinaires se rendront compte, dans la douleur, que les morceaux de papier sans valeur qu’ils appellent « monnaie » ne peuvent pas créer de richesse véritable et durable.

Pour les quelques privilégiés qui ont un patrimoine à protéger, il est essentiel de posséder de l’or et de l’argent en-dehors du système bancaire. À la fin de cette remise à zéro, il est à souhaiter que l’on assiste à l’émergence d’un monde basé sur la récompense du vrai travail et du vrai investissement, ayant de réelles valeurs éthiques et morales, ainsi qu’un système monétaire sain. Mais le chemin pour y arriver sera long et difficile ».

Egon von Greyerz, GoldSwitzerland (via Goldbroker.fr), le 21 août 2015

SOURCE:https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2015/08/23/la-grande-catastrophe-financiere-e-von-greyerz/#more-32894

00000000000000000000000000000000000000000000000000

Le Blog de Philippe Waechter

Chronique hebdomadaire du 11 Mai

Sur la WebTV de Natixis AM http://bit.ly/Wtv-CHebdo-11Mai-PW

Sur SoundCloud

Voir l’article original

Le 01/04 à 06:44, mis à jour à 15:53
  • Les négociations Lausanne nucléaire iranien franchi date-butoir 31 mars poursuivent qu’il possible d’en préjuger résultat

    Les négociations de Lausanne sur le nucléaire iranien ont franchi la date-butoir du 31 mars et se poursuivent sans qu’il soit possible d’en préjuger le résultat – Brendan Smialowski/AP/SIPA

    Les négociations de Lausanne sur le nucléaire iranien ont franchi la date-butoir du 31 mars, et se poursuivent aujourd’hui.

    Les négociations de Lausanne sur le nucléaire iranien ont franchi la date-butoir du 31 mars et sont entrées ce matin dans leur septième jour consécutif sans qu’il soit possible d’en préjuger le résultat, seuls Téhéran, Pékin et Moscou affichant un certain optimisme. Les discussions se poursuivent donc entre l’Iran et les six grandes puissances impliquées dans les pourparlers (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Allemagne, Royaume-Uni) pour trouver un accord encadrant les activités nucléaires de Téhéran de manière à l’empêcher de se doter de l’arme atomique, en échange d’une levée des sanctions qui lui sont imposées.

    Les pourparlers ont été suspendus durant la nuit et reprendront dans la journée. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a fait état d’un accord de principe sur toutes les questions clés et ajouté que les négociateurs allaient commencer à rédiger un projet de texte, mais l’information a été démentie par un diplomate proche des pourparlers. Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a évoqué de bons progrès dans les discussions et il a dit espérer également que les délégations entreraient, mercredi, dans la phase de rédaction d’un projet d’accord. « Je pense que nous avons un large cadre d’entente, mais il reste des points à résoudre », « certains sont assez précis et techniques, et il reste pas mal de travail à faire, mais nous y travaillons et allons continuer de le faire », a résumé, mercredi matin, le secrétaire au Foreign Office Philip Hammond.
    En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/0204271120856-iran-les-negociations-se-poursuivent-sans-fabius-1107422.php?mER6o6i1HtpZc2XF.99

    000000000000000000000000000000000000000000000000

     

  • Un entretien passionnant du Saker avec Paul Craig Roberts : au menu les groupes d’intérêt privés qui détiennent le pouvoir réel aux Etats-Unis (ce que Peter Scott Dale a appelé l’Etat profond) et surtout le risque, aujourd’hui extrême, d’un conflit nucléaire en Europe et au-delà… 

     paul craig roberts

    « Il y a longtemps déjà que j’avais envie d’interviewer Paul Craig Roberts. J’ai suivi ses articles et ses https://olivierdemeulenaere.files.wordpress.com/2015/03/saker-falcon-drawing.jpginterviews pendant de nombreuses années et chaque fois que je lisais ce qu’il avait à dire, j’espérais avoir un jour le privilège de l’interviewer sur la nature de l’État profond états-unien et l’Empire. Récemment, je lui ai envoyé un message et je lui ai demandé une interview, ce qu’il a très aimablement accepté. Je lui en suis vraiment reconnaissant.

    The Saker

    ———–

    The Saker :  Il est devenu assez évident pour de nombreuses personnes, sinon pour la plupart, que les États-Unis ne sont pas une démocratie ou une république, mais plutôt une ploutocratie dirigée par une petite élite que certains nomment le 1%.  D’autres parlent de l’État profond. Ma première question est donc la suivante : pourriez-vous s’il vous plaît prendre le temps d’évaluer l’influence et le pouvoir de chacune des entités suivantes, l’une après l’autre. En particulier, pouvez-vous spécifier pour chacune d’elles si elle occupe une position dominante en termes de prises de décision, ou une position moyenne dans la mise en œuvre des décisions dans la structure réelle du pouvoir (elles sont répertoriées sans ordre particulier).

    • Réserve fédérale
    • Grandes institutions bancaires
    • Bilderberg
    • Council on Foreign Relations [Conseil des relations internationales]
    • Skull & Bones [Société secrète de l’université de Yale, NdT]
    • CIA
    • Goldman Sachs et grandes banques
    • Les 100 familles (Rothschild, Rockefeller, famille royale néerlandaise, famille royale britannique, etc.)
    • Lobby israélien
    • Francs-maçons et leurs loges
    • Grandes entreprises: grandes sociétés pétrolières, complexe militaro-industriel, etc.
    • D’autres gens ou organisations non cités ci-dessus?

    Qui, quel groupe, quelle entité estimez-vous être vraiment au sommet du pouvoir dans le régime politique actuel aux États-Unis ?

    Paul Craig Roberts : Les États-Unis sont gouvernés par des groupes d’intérêts privés et par l’idéologie néoconservatrice qui affirme que l’Histoire a choisi les États-Unis comme le pays exceptionnel et indispensable, qui a le droit et la responsabilité d’imposer sa volonté au monde.

    A mon avis, les plus puissants des groupes d’intérêts privés sont :

    • Le complexe militaro-sécuritaire
    • Les 4 ou 5 banques gigantesques, trop grandes pour faire faillite, et Wall Street
    • Le lobby israélien
    • L’agrobusiness
    • Les industries d’extraction (pétrole, mines, bois).

    Les intérêts de ces groupes coïncident avec ceux des néoconservateurs. L’idéologie néoconservatrice soutient l’impérialisme financier et militaro-politique, ou son hégémonie.

    Il n’y a pas de presse américaine, écrite ou audiovisuelle, qui soit indépendante. Dans les dernières années du régime Clinton, 90% des médias écrits et audiovisuels étaient concentrés dans six méga-sociétés. Pendant le régime Bush, la radio publique nationale a perdu son indépendance. Donc les médias fonctionnent comme un ministère de la Propagande.

    Les deux partis politiques, les Républicains et les Démocrates, dépendent des mêmes groupes d’intérêts pour leurs fonds de campagne, donc les deux partis dansent pour le même maître.  La délocalisation des emplois a détruit les syndicats et privé les Démocrates des contributions politiques des organisations syndicales. A l’époque, les Démocrates représentaient les travailleurs et les Républicains les patrons d’entreprises.

    La Réserve fédérale est là pour les banques, principalement les grandes. La Réserve fédérale a été créée pour être le prêteur de dernier recours destiné à empêcher que les banques ne fassent faillite à cause d’une ruée aux guichets pour retirer les dépôts. La Fed de New York, qui effectue les interventions financières, a un conseil d’administration constitué des dirigeants des grandes banques. Les trois derniers présidents de la Réserve fédérale étaient des juifs, et l’actuel président est l’ancien directeur de la Banque centrale israélienne. Les juifs sont importants dans le secteur financier, par exemple Goldman Sachs.  Ces dernières années, les secrétaires du Trésor américain et les chefs des agences de régulation financière ont principalement été les cadres bancaires responsables de la fraude et de l’endettement excessif qui a déclenché la dernière crise financière.

    Au XXIe siècle, la Réserve fédérale et le Trésor n’ont servi que les intérêts des grandes banques. Cela s’est fait au détriment de l’économie et de la population. Par exemple, les retraités ne touchent aucun intérêt pendant huit ans pour que les institutions financières puissent emprunter sans frais et faire de l’argent.

    Peu importe la richesse de certaines familles, elles ne peuvent pas rivaliser avec les groupes d’intérêts puissants, comme le complexe militaro-sécuritaire ou Wall Street et les banques. La richesse établie depuis longtemps peut veiller à ses intérêts et certains, comme les Rockefeller,  ont des fondations activistes qui travaillent très probablement main dans la main avec le National Endowment for Democracy pour financer et encourager diverses organisations non gouvernementales (ONG) pro-américaines dans des pays que les États-Unis veulent influencer ou renverser, comme cela s’est passé en Ukraine. Les ONG sont des cinquièmes colonnes états-uniennes et elles agissent sous des noms comme droits humains, démocratie, etc. Un professeur chinois m’a raconté que la Fondation Rockefeller avait créé une université américaine en Chine et servait à organiser des Chinois opposés au régime. A un moment donné, et peut-être encore, il y avait des centaines d’ONG financées par les États-Unis et l’Allemagne en Russie, peut-être jusqu’à un millier.

    Je ne sais pas si les Bilderberg font de même. Il est possible qu’ils soient seulement des gens très riches et qu’ils aient leurs protégés dans des gouvernements qui tentent de défendre leurs intérêts. Je n’ai jamais vu aucun signe des Bilderberg, ou des Mason, ou des Rothschild affectant les décisions du Congrès ou de l’Exécutif.

    D’autre part, le Conseil pour les relations étrangères est influent. Ce conseil est formé d’anciens responsables politiques gouvernementaux et d’universitaires impliqués dans la politique étrangère et les relations internationales. La revue du conseil, Foreign Affairs, est le premier forum de politique étrangère. Quelques journalistes en sont aussi membres. Quand j’ai été proposé pour y adhérer, dans les années 1980, j’ai été blackboulé.

    Skull & Bones est une société secrète de l’université de Yale. Un certain nombre d’universités ont de telles sociétés. Par exemple, l’université de Virginie en a une, et l’université de Géorgie.  Ces fraternités n’ont pas de places ni de pouvoir gouvernemental. Leur influence se limiterait à l’influence personnelle de leurs membres, qui sont généralement les fils et filles des familles de l’élite. A mon avis, ces fraternités existent pour transmettre ce statut d’élite à leurs membres. Elles n’ont pas de fonctions opérationnelles.

    The Saker :  Et les individus ?  Qui sont, selon vous, les gens les plus puissants aux États-Unis aujourd’hui ?  Qui prend la décision stratégique finale, au plus haut niveau ?

    Paul Craig Roberts :  Il n’y a en réalité pas de gens puissants en eux-mêmes. Les gens puissants sont ceux qui ont de puissants groupes d’intérêts derrière eux. Depuis que le secrétaire à la Défense a privatisé une grande partie de l’armée en 1991, le complexe militaro-sécuritaire a été extrêmement puissant, et son pouvoir est encore amplifié par sa capacité à financer des campagnes politiques et par le fait que c’est une source d’emploi dans de nombreux États. Les dépenses du Pentagone sont essentiellement contrôlées par des entrepreneurs de la défense.

    The Saker :  J’ai toujours cru que, sur le plan international, des organisations comme l’Otan, l’Union européenne ou toutes les autres n’étaient qu’une façade, et que la véritable alliance qui contrôle la planète sont les pays membres du réseau Echelon : États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande, aka AUSCANNZUKUS (ils sont aussi appelés Anglosphère ou les Cinq Yeux), avec les États-Unis et le Royaume-Uni comme partenaires principaux, tandis que le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande sont les partenaires juniors, ici. Est-ce que ce modèle est correct ?

    Paul Craig Roberts : L’Otan était une création des États-Unis prétendument pour protéger l’Europe d’une invasion soviétique. Sa raison d’être a disparu en 1991.  Aujourd’hui, l’Otan offre une couverture à l’agression états-unienne et fournit des mercenaires pour l’Empire américain. La Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie sont de simples États vassaux, tout comme le sont l’Allemagne, la France, l’Italie, le Japon et le reste. Il n’y a pas de partenaires ; seulement des vassaux. C’est l’empire de Washington, et de personne d’autre.

    Les États-Unis favorisent l’Union européenne, parce qu’elle est plus facile à contrôler que les différents pays.

    The Saker : Il se dit souvent qu’Israël contrôle les États-Unis. Chomsky, et d’autres, affirment que ce sont les États-Unis qui contrôlent Israël. Comment caractériseriez-vous les relations entre Israël et les États-Unis – est-ce que c’est le chien qui remue la queue ou la queue qui fait bouger le chien ?  Diriez-vous que le lobby israélien contrôle totalement les États-Unis ou y a-t-il encore d’autres forces capables de dire non au lobby israélien et d’imposer leur propre programme ?

    Paul Craig Roberts :  Je n’ai jamais vu aucune preuve que les États-Unis contrôlent Israël. Toutes les preuves montrent qu’Israël contrôle les États-Unis, mais seulement sa politique au Moyen-Orient. Ces dernières années, Israël ou le lobby israélien a été en mesure de contrôler ou de bloquer les nominations universitaires aux États-Unis ainsi que la titularisation et les nominations de professeurs considérés comme critiques à l’égard d’Israël.  Israël a réussi à bloquer des titularisations et des nominations dans des universités catholiques et d’État. Israël peut aussi bloquer certaines nominations à la présidence et a une grande influence sur la presse écrite et la télévision.  Le lobby israélien a aussi beaucoup d’argent pour les fonds des campagnes politiques et ne manque jamais de limoger les représentants et les sénateurs américains considérés comme critiques à l’égard d’Israël. Le lobby israélien a réussi à atteindre une femme noire, Cynthia McKinney, dans son district électoral noir, et à empêcher sa réélection.  Comme l’a dit l’amiral Tom Moorer, chef des opérations navales et président du Comité des chefs d’état-major interarmées: «Aucun président américain ne peut résister à Israël.» L’amiral Moorer n’a même pas pu obtenir une enquête officielle sur l’attaque meurtrière d’Israël contre l’USS Liberty en 1967.

    Quiconque critique la politique d’Israël, même de manière utile, est qualifié d’antisémite.

    Dans la politique, les médias et les universités américaines, c’est une accusation mortelle. Vous pourriez aussi bien être frappé par un missile hellfire.

    The Saker :  Lesquelles des douze entités de pouvoir dont j’ai fait la liste ci-dessus ont, à votre avis, joué un rôle clé dans la planification et l’exécution du coup monté  du 11 septembre ?  Après tout, il est difficile d’imaginer que cela a été planifié et préparé entre l’investiture de GW Bush et le 11 septembre – cela doit avoir été préparé pendant les années de l’administration Clinton. N’est-il pas vrai que l’attentat d’Oklahoma City était une répétition pour 9/11 ?

    Paul Craig Roberts : A mon avis, 9/11 était le produit des néoconservateurs, dont nombre d’entre eux sont des alliés juifs d’Israël, de Dick Cheney, et d’Israël. Son objectif était de fournir le nouveau Pearl Harbour dont les néoconservateurs disaient qu’il était nécessaire pour lancer leurs guerres de conquête au Moyen-Orient.  Je ne sais pas si c’était prévu depuis longtemps, mais Silverstein [propriétaire des tours du World Trade Center, NdT] en faisait visiblement partie et il avait acheté le World Trade Center très peu de temps avant le 11 septembre.

    Quant à l’attentat contre le Bâtiment fédéral Alfred P. Murrah, à Oklahoma City, le général Partin, de l’US Air Force, expert en munitions dans ce corps d’armée, a préparé un rapport d’expert prouvant indubitablement que le bâtiment a explosé de l’intérieur et que le camion piégé était un leurre. Le Congrès et les médias ont ignoré ce rapport. Le bouc émissaire, McVeigh,  était déjà désigné, et c’était la seule histoire autorisée.

    The Saker :  Pensez-vous que les gens qui dirigent aujourd’hui les États-Unis réalisent qu’ils sont sur une trajectoire de collision avec la Russie, qui pourrait conduire à la guerre thermonucléaire ?  Si oui, pourquoi prendraient-ils un tel risque ? Croient-ils vraiment qu’au dernier moment la Russie va flancher et céder, ou croient-ils réellement qu’ils peuvent gagner une guerre nucléaire ?  N’ont-ils pas peur que dans une conflagration nucléaire avec la Russie ils perdent tout ce qu’ils ont, y compris leur pouvoir et même leur vie ?

    Paul Craig Roberts : Je suis aussi perplexe que vous. Je pense que Washington est perdu dans l’orgueil et l’arrogance et qu’il est plus ou moins fou. En outre, il est convaincu que les États-Unis peuvent gagner une guerre nucléaire avec la Russie. Un article paru dans Foreign Affairs vers 2005 ou 2006 arrivait à cette conclusion.  La croyance dans la possibilité de gagner une guerre nucléaire a été stimulée par la foi dans les défenses anti-missiles balistiques. L’argument est que les États-Unis peuvent toucher la Russie tellement fort dans une première frappe préventive que celle-ci ne riposterait pas, de peur d’un second coup.

    The Saker :  Comment évaluez-vous l’état de santé présent de l’Empire ?  Pendant de nombreuses années, nous avons vu des signes évidents de déclin, mais il n’y a pas encore d’effondrement visible. Croyez-vous qu’un tel effondrement est inévitable et, si non, comment pourrait-il être évité ?  Verrons-nous le jour où le dollar américain deviendra soudain sans valeur ou un autre mécanisme précipiter la chute de cet Empire ?

    Paul Craig Roberts :  L’économie états-unienne a été vidée de sa substance. Il n’y a pas eu de véritable augmentation du revenu familial médian depuis des décennies.  Alan Greenspan, lorsqu’il était président de la Fed, a recouru à l’expansion du crédit à la consommation pour compenser l’absence d’augmentation du revenu des consommateurs, mais la population est maintenant trop endettée pour s’endetter davantage.  Il n’y a donc rien pour stimuler l’économie. Donc il y a eu tellement d’emplois dans la fabrication et les services professionnels négociables, comme l’ingénierie informatique, qui ont été délocalisés à l’étranger, que la classe moyenne a diminué.  Les diplômés de l’université ne peuvent pas avoir un emploi qui leur permette une vie indépendante. Donc ils ne peuvent pas fonder une famille, acheter des maisons, des appareils, des meubles et des accessoires pour la maison. Le gouvernement prend des mesures pour maintenir une inflation basse sans mesurer l’inflation, et un chômage bas sans mesurer le chômage.  Les marchés financiers sont truqués et l’or est maintenu artificiellement en baisse malgré une augmentation de la demande, grâce à la vente à découvert sur les marchés à terme. C’est un château de cartes qui a résisté plus longtemps que je ne le pensais. Apparemment, le château de cartes peut tenir debout jusqu’à ce que le reste du monde cesse de maintenir le dollar US comme réserve.

    Peut-être l’empire a-t-il infligé trop de stress à l’Europe en l’impliquant dans un conflit avec la Russie. Si l’Allemagne, par exemple, se retirait de l’Otan, l’empire s’effondrerait, ou si la Russie pouvait avoir l’illumination de financer la Grèce, l’Italie et l’Espagne en échange de leur sortie de l’euro et de l’Union européenne, l’empire subirait un coup fatal.

    Ou alors la Russie pourrait dire à l’Europe qu’elle n’aura pas le choix d’épargner les capitales européennes avec des armes nucléaires maintenant qu’elle a rejoint les États-Unis pour lui faire la guerre.

    The Saker :  La Russie et la Chine ont fait quelque chose d’unique dans l’histoire et elles sont allées au-delà de la manière traditionnelle de former une alliance : elles ont accepté de devenir interdépendantes – on pourrait dire qu’elles ont convenu d’une relation symbiotique. Croyez-vous que ceux qui sont chargés de l’Empire ont compris le mouvement tectonique qui vient de se produire ou s’enfoncent-ils simplement dans un déni profond parce que la réalité leur fait trop peur ?

    Paul Craig Roberts :  Stephen Cohen dit qu’il n’y a tout simplement pas de discussion sur la politique étrangère. Il n’y a pas de débat. Je pense que l’empire pense que cela peut déstabiliser la Russie et la Chine et que c’est la raison pour laquelle Washington a des révolutions de couleur en cours en Arménie, au Kirghizstan et en Ouzbékistan. Comme Washington est déterminé à empêcher la montée d’autres pouvoirs et est perdu dans l’orgueil et l’arrogance, il croit probablement que cela réussira. Après tout, l’Histoire a choisi Washington.

    The Saker :  A votre avis, les élections présidentielles ont-elles encore de l’importance et, si oui, quel est votre meilleur espoir pour 2016 ?  J’ai personnellement très peur de Hillary Clinton dont je vois qu’elle est une personne exceptionnellement dangereuse et carrément mauvaise, mais avec l’influence néocon actuelle chez les Républicains, pouvons-nous vraiment espérer qu’un candidat non néocon puisse remporter l’investiture du GOP (Parti Républicain) ?

    Paul Craig Roberts :  La seule élection présidentielle qui pourrait avoir de l’importance serait si le président élu avait un fort mouvement derrière lui. Sans un mouvement, le président n’a aucun pouvoir indépendant et personne à désigner qui exécutera ses ordres.  Reagan avait quelque chose comme un mouvement, juste assez pour que nous soyons en mesure de traiter la stagflation malgré l’opposition de la CIA et du complexe militaro-sécuritaire.  En plus, Reagan était très vieux et il venait d’une époque où le président avait du pouvoir et il agissait en conséquence.

    The Saker :  Qu’en est-il des forces armées ?  Pouvez-vous imaginer un président du Comité des chefs d’état-major interarmées (JCS) disant : « Non, Monsieur le Président, c’est fou, nous ne le ferons pas » ou attendez-vous des généraux qu’ils obéissent à tous les ordres, y compris le déclenchement d’une guerre nucléaire contre la Russie ?  Avez-vous un espoir quelconque que l’armée des États-Unis puisse intervenir et stopper les fous actuellement au pouvoir à la Maison Blanche et au Congrès ?

    Paul Craig Roberts :  L’armée américaine est une créature de l’industrie de l’armement. Le but, en devenant général, est d’être qualifié comme consultant pour l’industrie de la défense ou devenir un cadre dirigeant ou de faire partie du comité d’une entreprise de la défense. L’armée sert de vivier pour des carrières après la retraite, quand les généraux font beaucoup d’argent. L’armée américaine est totalement corrompue. Lisez le livre d’Andrew Cockburn, Kill Chain.

    The Saker :  Si les États-Unis marchent délibérément sur le sentier de la guerre avec la Russie – que devrait faire la Russie ?  Est-ce que la Russie devrait céder et accepter qu’être soumis est une option préférable à une guerre thermonucléaire ou devrait-elle résister et donc accepter la possibilité d’une guerre thermonucléaire ?  Croyez-vous qu’une démonstration de force délibérée et forte de la part de la Russie pourrait dissuader une attaque américaine ?

    Paul Craig Roberts : Je me suis souvent posé cette question. Je ne peux pas dire que je connais la réponse. Je pense que Poutine est suffisamment humain pour se rendre plutôt que de participer à la destruction du monde, mais Poutine doit répondre à d’autres à l’intérieur de la Russie et je doute que les nationalistes seraient favorables à une reddition.

    A mon avis, je pense que Poutine devrait se concentrer sur l’Europe et lui faire prendre conscience que la Russie s’attend à une attaque américaine et qu’elle n’aura pas d’autre choix que de faire disparaître l’Europe en réponse. Poutine devrait encourager l’Europe à sortir de l’Otan afin d’empêcher la Troisième Guerre mondiale.

    Poutine devrait aussi s’assurer que la Chine comprend qu’elle est ressentie par les États-Unis comme la même menace que la Russie et que les deux pays ont besoin de s’unir.  Peut-être que si la Russie et la Chine unissaient leurs forces pour une alerte nucléaire, pas la plus élevée, mais à un niveau élevé qui ferait reconnaître la menace américaine et communiquerait cette menace au monde, les États-Unis pourraient être isolés.

    Peut-être que si la presse indienne, la presse japonaise, la presse française et allemande, la presse britannique, la presse chinoise et la presse russe commençaient à rapporter que la Russie et la Chine se demandent si elles vont subir une attaque nucléaire préventive de Washington, le résultat serait d’empêcher l’attaque.

    Pour autant que je puisse parler de mes nombreux entretiens avec la presse russe, il n’y a pas de conscience russe de la doctrine Wolfowitz. Les Russes pensent qu’il y a une sorte de malentendu sur les intentions russes. Les médias russes ne comprennent pas que la Russie est inacceptable, parce qu’elle n’est pas un vassal des États-Unis. Les Russes croient toutes les conneries occidentales sur la liberté et la démocratie et ils croient qu’ils manquent des deux mais qu’ils font des progrès. En d’autres termes, les Russes n’ont aucune idée qu’ils sont visés pour être détruits.

    The Saker :  Quelles sont, à votre avis, les racines de la haine de tant de membres des élites états-uniennes à l’égard de la Russie ?  Est-ce que c’est seulement un vestige de la guerre froide, ou y a-t-il une autre raison à la russophobie quasi universelle au sein des élites états-uniennes ?  Même pendant la guerre froide, il était difficile de savoir si les États-Unis étaient anti-communistes ou antirusses. Y a-t-il quelque chose dans la culture russe, la nation ou la civilisation, qui déclenche cette hostilité et, si oui, qu’est-ce que c’est ?

    Paul Craig Roberts : L’hostilité à l’égard de la Russie remonte à la doctrine Wolfowitz :

    « Notre premier objectif est d’empêcher la réémergence d’un nouveau rival, que ce soit sur le territoire de l’ancienne Union soviétique ou ailleurs, qui constituerait une menace sur l’ordre [international] équivalente à celle posée auparavant par l’Union soviétique. C’est une considération dominante qui sous-tend la nouvelle stratégie de défense régionale et qui exige que nous nous efforcions d’empêcher toute puissance hostile de dominer une région dont les ressources pourraient, sous contrôle consolidé, suffire à produire l’énergie mondiale. »

    Pendant que les États-Unis se concentraient sur leurs guerres au Moyen-Orient, Poutine a redressé la Russie et bloqué l’invasion de la Syrie et le bombardement de l’Iran projetés par Washington.  Le premier objectif de la doctrine néocon a été violé. La Russie devait être remise à l’ordre. C’est l’origine de l’attaque de Washington contre la Russie. Les médias états-uniens et européens dépendants et captifs répètent simplement la menace russe au public, qui est insouciant et mal informé autrement.

    Le délit de la culture russe est là aussi – la morale chrétienne, le respect de la loi et de l’humanité, la diplomatie au lieu de la coercition, les mœurs sociales traditionnelles – mais tout ça est à l’arrière-plan. La Russie (et la Chine) sont haïes car elles sont le miroir qui reflète l’hybris de Washington, sa puissance unique et unilatérale. C’est ce miroir qui conduira à la guerre.

    Si les Russes et les Chinois ne se préparent pas à une attaque nucléaire préventive de Washington, ils seront détruits.

    Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone

    Lire aussi :

    La Russie menacée de guerre par les Etats-Unis (« Russia under attack »)

    Quelques rappels :

    Stephen Cohen : La guerre entre l’Otan et la Russie est une réelle possibilité

    L’OTAN, un danger pour la paix mondiale (I. Wallerstein)

    Michel Raimbaud, ambassadeur de France : « Les Etats-Unis n’ont qu’une logique : celle du chaos »

    Etats-Unis : un projet de loi pour renverser Poutine

    0000000000000000000000000000000000000000000000000000

    Olivier Demeulenaere - Regards sur l'économie

    L’Histoire retiendra qu’en septembre 2013 la Russie a évité une guerre mondiale en arrêtant deux missiles de l’OTAN et en offrant à Obama une sortie honorable à la crise des armes chimiques en Syrie. De la domination sans partage des Etats-Unis on a alors basculé dans un système multipolaire plus respectueux de l’équilibre des forces. Tout n’est pas réglé, loin s’en faut. L’Empire aux abois a reporté sa soif d’expansion sur la malheureuse Ukraine et l’agression contre le régime de Bachar-el-Assad s’est poursuivie avec une férocité redoublée au nom de la « guerre contre le terrorisme ». OD

    Latuff_2013_Syria_Obama_Hollande_Arab_League[Un article de The Australian Voice traduit par Diane pour Arrêt sur Info]

    Les raisons officielles

    Nous savons tous que les gouvernements occidentaux, emmenés par les Etats-Unis et le Royaume-Uni, se sont retournés contre la Russie. Les raisons données par les médias sont nombreuses : la Russie a essayé d’empêcher l’Ukraine de rejoindre…

    Voir l’article original 2 208 mots de plus

    Olivier Demeulenaere - Regards sur l'économie

    « Le Japon est foutu, vraiment foutu… Son économie n’en a plus pour très longtemps… Beaucoup ont tablé sur les BRICS, la reprise de la Chine… Mais si vous regardez les indicateurs comme le Baltic, etc. ils sont au plus bas, ce qui veut dire que le commerce international est en train de s’effondrer… L’Europe est mourante et les Etats-Unis ont une croissance qui est largement bidouillée… »

    Olivier Delamarche vs Malik Haddouk (1_2)Olivier Delamarche vs Malik Haddouk (1/2) : La Grèce va-t-elle vraiment rembourser sa dette ?

    Voir l’article original 15 mots de plus

    L’invasion de l’Afghanistan : un acte démocratique en façade mais une réalité bien plus sombre

    À l’heure où le dernier contingent de l’armée française quitte le territoire afghan, marquant par la même le terme de quelque 13 ans de présence, les motivations premières de l’intervention américaine dans la région restent l’objet de fortes controverses. 

    Lorsque l’on se met à penser à la politique entreprise par les États-Unis à l’égard de l’Afghanistan, les paroles de Napoléon Bonaparte à l’égard de la diplomatie, « la diplomatie est la police en grand costume », résonne comme une vérité impitoyable. Les « gendarmes du monde libre » comme aiment à se nommer les États-Unis depuis la fin de la Guerre froide ont adopté une stratégie diplomatique extrêmement intelligente en Afghanistan. En effet, depuis l’élection du président américain Barack Obama très peu de gens ont remis en question l’engagement de Washington en Afghanistan. Sa raison ? Selon lui, c’est là que l’organisation Al-Qaïda est retranchée et c’est la « vraie » menace pour la sécurité nationale. Néanmoins, lorsque l’on s’intéresse aux véritables raisons de l’implication étasunienne en Afghanistan, la réalité semble bien différente.

    L’or noir : la raison principale de la présence américaine en Afghanistan

    Projet de constrution du pipeline(1)La guerre en Afghanistan cacherait-elle autre chose ? La réponse se trouverait en partie à Houston, au Texas. En effet, en 1997 alors que George W. Bush était gouverneur du Texas, une délégation de chefs talibans venue d’Afghanistan rencontra à Houston des dirigeants de UNOCAL – groupe pétrolier californien – pour discuter de la construction d’un pipeline qui traverserait l’Afghanistan et qui acheminerait du gaz naturel depuis la mer Caspienne vers la centrale électrique à gaz naturel d’Enron à Dabhol près de Mumbai (Inde). Le jour où UNOCAL a signé la construction du pipeline, c’est la compagnie Halliburton, dirigée par Dick Cheney – futur vice-président de George W. Bush – qui a obtenu le contrat de forage dans la mer Caspienne. Les États-Unis entendaient donc obtenir la maîtrise sur ce pipeline stratégique via l’entreprise UNOCAL, mais lorsque celle-ci n’y parvint pas, les États-Unis finirent par préparer une guerre. Au moment où les militaires étaient prêts à attaquer, et qu’il ne manquait plus qu’un prétexte pour l’invasion, les événements du 11 septembre 2001 tombèrent à pic. Toutes ces «coïncidences » montrent que depuis toujours, le pétrole constitue un enjeu primordial pour les États-Unis. L’invasion de l’Afghanistan par les États-Unis peut donc être expliquée en grande partie par la volonté de Washington de contrôler l’une des régions du monde les plus riches en ressources pétrolifères.

    « Le pavot est l’opium du peuple »

    L’armée américaine occupe l’Afghanistan pour deux raisons principales. Premièrement Washington a la volonté de rétablir et de contrôler la plus grande fourniture mondiale d’opium des marchés internationaux de l’héroïne et utiliser la drogue comme arme contre ses adversaires Evolution de la production d'opium en Afghanistansur le plan géopolitique, tout particulièrement, la Russie. En effet, désormais, plus de terres sont consacrées à l’opium en Afghanistan que pour la culture de la coca en Amérique latine. Selon le rapport annuel de l’ONU sur les drogues, en mars 2000, l’Afghanistan était le premier producteur d’opium avec 75% de la production mondiale. En 2007, l’Afghanistan détenait près de 93% de la production mondiale

     

    L’impérialisme américain : l’Afghanistan au cœur de la stratégie hégémonique américaine

    Pour les États-Unis, la raison des bases aériennes américaines implantées en Afghanistan, n’est pas tant de faire disparaître les cellules d’Al-Qaïda qui pourraient avoir survécu dans les grottes de Tora Bora que d’avoir dans leur ligne de mire les deux nations du monde qui, réunies, constituent encore aujourd’hui la seule menace à leur pouvoir suprême sur le monde: la Chine associée à la Russie.

    La Chine est l’économie la plus robuste du monde. La Russie, dont l’économie ne s’est pas remise de la fin destructrice de l’ère soviétique et des grossiers pillages au cours de l’ère Eltsine, possède toujours des atouts essentiels pour l’association. La force de frappe nucléaire de la Russie et son armée représentent la seule menace dans le monde d’aujourd’hui à la domination militaire des États-Unis. La Russie détient également le plus grand trésor du monde en gaz naturel et d’immenses réserves pétrolières dont la Chine a impérieusement besoin. Ces deux puissances convergent de plus en plus à travers une nouvelle organisation créée par elles en 2001, connue sous le nom d’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS). L’Afghanistan constitue donc d’un point de vue géostratégique, le meilleur emplacement pour l’armée américaine afin de contrôler ses principaux concurrents. Pour exemple, Shindand, sa plus grande base afghane, est construite à seulement 100 kilomètres de la frontière iranienne, et à distance de frappe contre la Russie et la Chine.

    Al-Qaida : « un méchant au pied d’argile » ?

    La vérité, concernant toute cette tromperie autour du but réel en Afghanistan, devient claire si on examine de plus près la prétendue menace d’« Al Qaïda » là-bas. Selon l’auteur Erik Margolis, avant les attentats du 11 septembre 2001, le Renseignement étasunien accordait assistance et soutien à la fois aux talibans et à Al Qaïda. Margolis affirme que « la CIA projetait d’utiliser le Al Qaïda d’Oussama Ben Laden pour inciter à la révolte les Ouïghours musulmans contre la domination chinoise, et les talibans contre les alliés de la Russie en Asie centrale ». La plupart des médias américains choisissent d’oublier le fait qu’Al Qaïda était une création de la CIA dans les années 80. Elle recrutait et formait à la guerre des musulmans radicaux de la totalité du monde islamique contre les troupes russes en Afghanistan, dans le cadre d’une stratégie élaborée par Bill Casey, chef de la CIA sous Reagan. Face à toutes ces explications, la thèse constamment avancée par les gouvernements successifs américains à propos de la guerre contre le terrorisme apparaît quelque peu fragile. En effet, les arguments relatifs au pétrole, à l’opium ou encore à l’impérialisme américain semblent bien plus explicatifs que la seule volonté d’anéantir Al-Qaida.

    « En politique rien n’arrive par hasard. Si cela se produit, vous pouvez être sûr que cela a été planifié de cette façon », les paroles de l’ancien président des Etats-Unis, Franklin D. Roosevelt, dépeignent extrêmement bien les raisons de l’invasion de l’Afghanistan. Il était donc temps de mettre en exergue les réelles intentions de la superpuissance américaine qui, loin de toute volonté démocratique, avait pour but de consolider son hégémonie et de maintenir ses adversaires à distance.

    Quentin Grislain

    sources:

    http://aujourdhuilaturquie.com/fr/linvasion-de-lafghanistan-un-acte-democratique-en-facade-mais-une-realite-bien-plus-sombre/

    https://enjeuxenergies.wordpress.com/2015/01/06/linvasion-de-lafghanistan-un-acte-democratique-en-facade-mais-une-realite-bien-plus-sombre-aujourdhui-la-turquieaujourdhui-la-turquie/

    —————————————

    Dans l’actualité

    00000000000000000000000000000000000

    Solidarité Ouvrière

    Les Echos, 30 décembre 2014 :

    Les 400 humains les plus riches concentrent une fortune de 4.100 milliards de dollars, selon Bloomberg. Elle n’a augmenté « que » de 2,3 % cette année, malgré la montée en puissance des milliardaires chinois.

    4.100 milliards de dollars…C’est le montant de la richesse des 400 personnes les plus riches de la terre selon Bloomberg. Elle s’est accrue de 92 milliards cette année, soit une progression de 2,3%. Une hausse moins impressionnante qu’en 2013, lorsque les 300 personnes les plus riches avaient vu leur fortune croître de 500 milliards de dollars. La performance des Bourses mondiales, notamment dans les pays émergents (Russie, Brésil…) ou en Europe, peut expliquer le ralentissement de la croissance, surtout exprimé en dollars. L’indice MSCI World n’a ainsi progressé que de 4% cette année, contre +24% en 2013.

    Voir l’article original 1 079 mots de plus

    ORIGINAL/ http://lemondealenversblog.com/2014/12/29/onu-quand-jerry-rawlings-denonce-lutilisation-abusive-de-cette-organisation-par-la-france-pour-renverser-les-regimes-africains/

    10882286_1525605431057394_5761577705901995716_n

    Dans un entretien au quotidien ghanéen Daily Graphics, l’ancien président Jerry J. Rawling n’a pas été tendre à l’égard de la politique de l’Occident en Afrique et dans le monde.

    Le leader ghanéen condamne fermement ce qu’il appelle “double standards” occidentaux. «Les pays occidentaux gardent leur système de valeurs intact chez eux et les appliquent différemment chez nous. Ceci affaiblit de plus en plus les pays sous-développés» affirme-t-il.

    Il critique le vernis infrastructurel souvent brandi comme preuve de bonne santé de certaines économies pro-occidentales. «Bien-sûr vous verrez des infrastructures dans certains pays d’Afrique, mais ces infrastructures ne sont pas le reflet de la justice socio-économique du pays. Tout au contraire, c’est le reflet d’une classe politique très corrompue qui tente de gouverner un peuple mécontent et désemparé» a-t-il accusé, avant d’ajouter que les Occidentaux exploitent justement ces failles pour mieux affaiblir plusieurs autres pays du Continent.

    Selon Jerry J. Rawlings, les Occidentaux ont suffisamment déstabilisé des pays dont certains sont aujourd’hui en faillite. Ainsi, suite à l’effondrement de la guerre froide et du communisme, explique l’homme d’État, le tiers-monde avait espéré un visage plus humain du capitalisme. Mais «hélas, nous nous sommes retrouvés dans ce que le Pape Jean-Paul II avait appelé “la sauvagerie du capitalisme”».

    Pour M. Rawlings, «La manière dont la guerre en Irak a été entreprise a fait le pire des dommages à la moralité humaine en ce sens que la force du droit a été remplacée par le droit de la force. Cette façon de faire a envoyé un mauvais message aux pays développés et un peu trop de gouvernements (notamment en Afrique) en ont profité. La corruption et l’impunité sont à l’ordre du jour» a t-il déploré.

    L’ex-président ghanéen n’a pas été tendre envers la France en particulier. «Nous avons vu en Libye la manière dont ils ont évincé Kadhafi avant de l’abattre comme un chien».

    En cause, «L’utilisation abusive de l’ONU par la France en Côte d’Ivoire pour renverser un gouvernement, éjecter un leader patriote démocratiquement élu avant de l’emprisonner à La Haye».

    L’homme d’Etat ghanéen affirme que la manière arbitraire avec laquelle certaines superpuissances exercent leur autorité unilatérale ne peut plus perdurer parce que cela est préjudiciable à la stabilité mondiale. D’après lui, «La Russie et la Chine ont de bonnes chances de rééquilibrer les forces, ce qui ne plaît pas aux États-Unis qui voudraient tout faire pour conserver leur leadership».

    «Le monde aurait accepté volontiers le leadership unipolaire de l’Amérique si cette dernière n’était pas moralement défaillante» conclut M. Rawlings.

    Sévérine Toche

    source: http://lemondealenversblog.com/2014/12/29/onu-quand-jerry-rawlings-denonce-lutilisation-abusive-de-cette-organisation-par-la-france-pour-renverser-les-regimes-africains/

    00000000000000000000000000000000000000

    ONU

    Armer Désarmer

    ASER_BD

    COMMUNIQUÉ DE PRESSE

    Ce mercredi 24 décembre 2014, un peu plus d’un an et demi après son adoption aux Nations Unies le 2 avril 2014, le premier traité sur le commerce des armes (TCA) de l’histoire, entre en vigueur. A ce jour, 60 États l’ont ratifié. Ce TCA, plus important traité international de ce début de XXI° siècle, régit les plus hautes normes au monde en termes de contrôle des transferts d’armes classiques, au delà des normes jusqu’ici instaurées par les accords régionaux africains, américains ou de l’Union Européenne. Il s’agit, pour beaucoup d’États Parties au TCA, de mettre notamment en œuvre les critères rigoureux d’ « évaluation du risque d’usage des armes » dont ils autoriseront désormais l’exportation.

    ASER (Action Sécurité Éthique Républicaines), qui continue de travailler en relation avec de nombreux gouvernements pour faire avancer une interprétation rigoureuse des articles 6 et 7 de ce traité, tient à saluer ce…

    Voir l’article original 380 mots de plus

    La Chine et l’Egypte s’engagent à coopérer sur de grands projets de construction

    La Chine et l'Egypte s'engagent à coopérer sur de grands projets de construction

    La Chine et l’Egypte se sont engagées mercredi à promouvoir la coopération bilatérale sur de grands projets de construction, à l’occasion de la première visite en Chine du président égyptien Abdel-Fattah al-Sisi.

    ————————————————————————

    Chine : le ministère des Affaires civiles publie une directive pour faire avancer l’état de droit

    12-25 08:14

    Le ministère chinois des Affaires civiles a publié mercredi une directive pour faire avancer l’état de droit, indiquant qu’il tiendrait pour responsables les fonctionnaires se trompant dans les décisions importantes.

    ————————————————————————

    La construction du nouvel aéroport de Beijing débutera vendredi

    12-25 08:02

    Les travaux du nouvel aéroport de Beijing seront lancés vendredi, a-t-on appris d’un haut responsable chinois.

    ————————————————————————

    La Chine dépasse son objectif d’économie d’énergie pour 2014

    12-25 07:29

    La Chine remplit de manière favorable ses objectifs en matière d’économie d’énergie cette année, alors que le gouvernement a adopté des règlements plus sévères après avoir accusé un retard durant la période 2011-2013, a déclaré mercredi l’organe suprême de planification économique du pays.

    ————————————————————————

    L’EI montre des images d’un pilote jordanien capturé en Syrie

    12-25 07:36

    L'EI montre des images d'un pilote jordanien capturé en SyrieLe groupe Etat islamique (EI) a affiché en ligne des photos montrant le pilote jordanien capturé, dont l’avion de combat a été abattu par des combattants du groupe mercredi matin au-dessus de la province d’al-Rakka, dans le nord de la Syrie, selon un média en ligne pro-gouvernemental.

    ————————————————————————

    Un soldat israélien blessé lors d’un échange de tirs avec des Palestiniens près de la frontière de Gaza

    12-25 07:27

    Un soldat israélien blessé lors d'un échange de tirs avec des Palestiniens près de la frontière de GazaJERUSALEM, 24 décembre (Xinhua) — Un soldat israélien a été grièvement blessé mercredi lors d’un échange de tirs entre des troupes israéliennes et des Palestiniens à proximité de la barrière frontalière dans le sud de la bande de Gaza, a fait savoir un porte-parole militaire.

    0000000000000000000000000000000000000000000000000

     

     

    FORBACH – Un premier convoi de fret ferroviaire direct entre la Chine et l’Espagne, soit le plus long trajet du genre au monde, a entamé samedi son itinéraire en France via Forbach, en Moselle.Le convoi (600 mètres de long, 30 wagons, 82 conteneurs) a quitté Yiwu, dans l'est de la Chine, le 18 novembre.

    Un train de fret avec le plus long trajet au monde est arrivé en France samedi, via Forbach, en Moselle, ont annoncé ses opérateurs, envisageant d’ouvrir une ligne régulière. Parti de Yiwu, dans l’est de la Chine, le 18 novembre avec 40 conteneurs transportant 1 400 tonnes de marchandises, le convoi doit arriver mardi à Madrid, sa destination finale, après un parcours de plus de 13 000 km à travers sept pays dont le Kazakhstan, la Russie, la Biélorussie, la Pologne et l’Allemagne.

    Le succès de l’opération pourrait conduire à établir un itinéraire régulier depuis la Chine dès le printemps prochain, «avec deux rotations prévues par mois», selon un communiqué d’Euro Cargo Rail, premier opérateur privé de fret ferroviaire en France et filiale du groupe allemand DB Schenker Rail. Ce groupe offre déjà des liaisons régulières directes entre la Chine et l’Allemagne, notamment jusqu’aux ports de Hambourg et Duisbourg.

    Déclin du fret ferroviaire

    Environ 80% du commerce mondial s’effectue toutefois par bateau, le fret ferroviaire international présentant de nombreuses contraintes tant réglementaires que techniques variant selon les pays. Néanmoins «le train est plus rapide que le bateau, qui d’après nos clients mettrait plus de 30 jours pour un tel trajet Chine-Espagne» et c’est aussi une solution «plus écologique» en termes d’émissions de CO2, fait valoir Nadja Rachow, directrice de la communication pour l’Europe de l’Ouest de DB Schenker Rail.

    En France, le fret ferroviaire est en déclin depuis plusieurs années, avec une chute de près de 21% entre 2008 et 2013 en tonnes-kilomètres, selon des données du Commissariat général au développement durable. Cette baisse est due à la dégradation du transport national de marchandises par chemin de fer, qui n’est que «très peu compensée» par le dynamisme du transport international y compris transit, note le Commissariat.

    http://www.lessentiel.lu/fr/news/grande_region/story/Le-plus-long-convoi-de-fret-est-pass—en-Moselle-28348683

    00000000000000000000000000

    Olivier Demeulenaere - Regards sur l'économie

    Ainsi que – de façon plus marginale – l’Algérie et le Venezuela. Une thèse que je trouve plus logique et plus cohérente avec les événements géopolitiques en cours que celle de la stratégie anti-pétrole de schisteOD

    (Agence Info Libre, 30 novembre 2014)

    – « La meilleure manière de casser un pays, c’est de l’intérieur. C’est une occasion inouïe d’essayer d’introduire en Russie une contestation plus une crise économique. Ils espèrent que cette Russie qui jusque-là a mené la valse diplomatique (…) va être littéralement asphyxiée… »

    Voir l’article original 110 mots de plus

    Image à la Une

    LES ACTUALITES DU DROIT

    Un Poutine envoyé dans les cordes par Obama à Pékin comme à Brisbane, obligé de quitter le G20 de façon anticipée : c’est l’image médiatique qu’on nous a présentée. Exactement l’opposé de ce qui s’est passé. A Pékin pour le sommet APEC, Obama a conclu avec la Chine un accord aussi « historique » que fumeux qui prévoit la réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Poutine a conclu avec la Chine 17 accords opérationnels d’importance stratégique. Avant tout celui trentennal sur la fourniture de 30-40 milliards de mètres cubes de gaz naturel à travers un couloir énergétique allant de la Sibérie occidentale à la Chine nord-occidentale. Une fois réalisé, la Chine deviendra le plus grand importateur de gaz russe.

    Ont en outre été signés des accords sur des projets énergétiques conjoints dans la région d’Arkhangelsk et en Extrême-Orient russe. Les plus grandes compagnies énergétiques russes – Gazprom…

    Voir l’article original 473 mots de plus

    Olivier Demeulenaere - Regards sur l'économie

    plan secret poutine otan

    « Les 11 et 12 septembre derniers s’est tenue la réunion d’une organisation dont la plupart des Américains n’ont jamais entendu parler. La couverture des médias grand public était à peu près inexistante.

    La réunion s’est tenue à Dushanbe, la capitale du Tadjikistan, un pays que peu d’Occidentaux sauraient situer correctement sur une carte. Mais vous pouvez parier votre dernier rouble que Vladimir Poutine sait exactement où se trouve ce pays. Car le groupe qui s’est réuni là-bas est le bébé du président russe. Il s’agit de l’organisation de coopération de Shanghai, constituée de six états membres : la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, et l’Ouzbekistan.

    Voir l’article original 909 mots de plus

    Publié le 17 novembre 2014 par

    Le document en format pdf est disponible ici Anticipations Hebdo du 17 Novembre 2014

    Les attentes de la semaine du 17 au 23 Novembre

    • Deux points majeurs: l’enquête ZEW en Allemagne (mardi), les enquêtes PMI (estimation flash en zone Euro, France, Allemagne, Chine, USA) et plus spécifiquement aux USA Empire State (mardi) et de la Fed de Philadelphie (jeudi) – Ce sont les premières enquêtes sur novembre – L’autre élément clé sera la publication des minutes de la Fed (mercredi) et de BoE (mercredi aussi)
    • Dans la nuit de dimanche à lundi: PIB japonais du 3ème trimestre
    • Indice des prix à la consommation pour Octobre aux USA (jeudi) et au Royaume Uni (mardi)
    • Indices immobiliers aux USA (NAHB mardi) et mise en chantier de logement (mercredi) – Reventes de maisons (jeudi)
    • Ventes de détail aux Royaume Uni. (jeudi) et balance commerciale au Japon (mercredi)
    • Balance commerciale en zone Euro (lundi) et compte courant (mercredi)

    Les points majeurs à retenir en Europe du 10 au 16 Novembre

    • Progression limitée du PIB de la zone Euro au 3ème trimestre avec une progression de 0.6% en taux annualisé. L’acquis est de 0.8%. Sur l’ensemble de l’année 2014 le chiffre de croissance sera peu éloigné de ce 0.8%. Progression rapide en Espagne 2% taux annualisé avec un acquis de 1.2%. En Allemagne, l’activité n’a progressé que de 0.26% avec un acquis de 1.4%. En Italie, le recul est de -0.35% après déjà -0.9% en T2. L’acquis est de -0.3%
    • En France l’activité est en hausse de 1.1% en taux annuel et l’acquis de 0.4%. Elle a été tirée par les dépenses gouvernementales et l’accumulation de stocks. Ce n’est pas forcément une configuration avantageuse car le pessimisme des chefs d’entreprise pourrait les inciter à liquider les stocks au T4 et affaiblir cette amélioration.
    • L’inflation de la zone Euro a été confirmée à 0.4% en octobre
    • Au Royaume Uni le rapport sur l’inflation suggère une convergence vers la cible de 2% fin 2017. La BoE ne va pas augmenter ses taux avant la 2ème partie de 2015.

    Les points majeurs à retenir aux USA du 10 au 16 Novembre

    • Lors de la réunion duG20 à Brisbane 3 points sont à souligner
      • Un effort sur la croissance afin de sortir l’activité mondiale de sa dynamique réduite. Cela passe par l’affirmation de politiques de soutien de la croissance et notamment de la demande mais aussi par des programmes d’investissement, notamment sur les infrastructures. Les effets de dérèglementations ont été mis en avant aussi
      • Une plus grande transparence financière avec des échanges d’informations dès 2015 afin de limiter les contournements. Ceci est une première étape importante pour éviter l’évasion. L’information ne sera cependant pas publique. Espérons que cela viendra plus tard
      • Accord sur le climat dans la perspective de Paris 2015. I a été arraché à l’Australie
    • La baisse du prix du pétrole a favorisé la baisse de l’essence aux USA. Cela a été un soutien aux ventes de détail autres que l’essence. La progression hors auto et essence est de 0.55% en octobre et l’acquis pour le T4 de 3.2% en rythme annualisé (4.8% en T3)

    Les points majeurs en Asie et Latam du 10 au 16 Novembre

    • L’inflation est restée très basse en Chine en Octobre à 1.6%. C’est identique à septembre mais cela reste le chiffre le plus réduit depuis janvier 2010.
    • Dans le même temps les prix de production ont reculé pour le 32ème mois consécutif à -2.2% en octobre.
    • Ces mouvements sur les prix sont fortement liés aux matières premières. Il n’empêche que cela est préoccupant.
    • D’autant que la dynamique de l’activité est réduite. La progression annuelle de la production industrielle est repassée sous les 8%. La progression de l’investissement est passée en-dessous de 16%.
    • Bref, l’activité chinoise ralentit dans un environnement pas inflationniste.

    Le graphe de la semaine
    Le profil du PIB des pays de la zone Euro montrent une très forte hétérogénéité contrairement à ce qui était observé avant la crise
    ZE-2014-PIB-Pays

    le monde à l'ENVERS

    Le président de la branche française du fabricant chinois promet que la journaliste de France 2 «n’aura plus aucun grand patron en interview». Les autres fabricants alternent entre le silence et les promesses.

    Voir l’article original 655 mots de plus

    http://www.newyorker.com/wp-content/uploads/2013/02/borowitz-drones.jpg

    L’industrie du drone est en plein essor ces dernières années, avec le défi de construire de petits drones, difficiles à pister et à abattre.

    L’armée américaine est sur le point d’obtenir un nouveau drone, assez petit pour tenir dans une poche d’uniforme, pesant à peine 80 grammes. Le drone, baptisé « Extreme Access Pocket Flyer », peut voler pendant deux heures, transmettant une vidéo de qualité HD tout le temps du vol, sans avoir recours à une connexion Wi -Fi.

     

    le monde à l'ENVERS

    La Chine a développé et testé avec succès un système laser de défense très précis contre des drones légers. L’appareil fabriqué avec la technologie locale se vante d’avoir une portée de deux kilomètres et peut abattre « divers petits avions  » dans les cinq secondes après la localisation de sa cible.

    DRONE LASER CHINE

    Bénéficiant d’une grande vitesse, d’une formidable précision et d’une faible production de bruit, le système vise à détruire les petits drones volants sous une altitude de 500 mètres et à des vitesses inférieures à 50 mètres par seconde, a rapporté l’agence officielle de presse Xinhua, citant une déclaration faite par un des développeurs, l’Académie chinoise de génie physique (ACGP).

    Voir l’article original 376 mots de plus

     

    La Chine et l’Italie sont sur ​​le point de proposer de nouvelles mesures pour faciliter les investissements et la coopération entre les PME qui apporteront des avantages aux deux pays, a indiqué l’entourage du Premier ministre chinois Li Keqiang à la suite de sa récente visite en Italie. Mais d’après les observateurs, la Chine est de plus en plus présente dans l’économie italienne.
    Les consommateurs italiens se méfient encore beaucoup de la Chine. Ils préfèrent les produits « made in Italy » et les importations chinoises à bas prix sont souvent boudées comme des imitations de qualité inférieure. Près de 90% des contrefaçons de produits « made in Italy » viennent de Chine, et les Chinois ont même copié l’huile d’olive et la sauce tomate italiennes. En outre, les Italiens savent que la consommation est décisive pour leurs emplois, et que ceux-ci sont aussi menacés par la concurrence chinoise.

    Pourtant, l’emprise de la Chine sur l’économie italienne ne cesse de croître, rappelle le magazine Quartz.

    Beaucoup d’entreprises italiennes, confrontées au problème d’une trésorerie tendue, cherchent de nouveaux partenariats pour assurer leur avenir, et dans ce domaine, elles ne peuvent se permettre d’écarter les candidats chinois.

    Dans la perspective de la venue du Premier ministre chinois Li Keqiang, l’éditeur italien ClassEditori vient de lancer une plate-forme web, Vendereaicinesi.it (‘Vendez aux Chinois’) qui permet de présenter toutes sortes d’actifs italiens à des investisseurs chinois potentiels. l’offre comprend une large gamme d’articles, allant de l’immobilier aux produits de consommation, en passant par des sociétés italiennes. Depuis le lancement du portail en Février, plus de 18 000 annonces y ont été publiées.

    D’après le journal La Repubblica, près de 200 entreprises italiennes seraient désormais détenues par des investisseurs chinois (ce chiffre ne tient pas compte des entreprises italiennes détenues par des nationaux chinois résidant en Italie). La banque centrale chinoise posséderait elle-même des parts dans un certain nombre de grands groupes italiens, dont Fiat, Telecom Italia, Generali et Eni. Depuis le début de cette année, seule la Grande-Bretagne a attiré plus de capitaux chinois pour des acquisitions que l’Italie.

    Lors de sa visite en Chine au mois de juillet, le Premier ministre italien Matteo Renzi a jeté les bases pour la conclusion d’un certain nombre d’accords qui devraient développer ces investissements.

    Aujourd’hui, on a appris qu’une banque d’Etat italienne, la Cassa Depositi e Prestiti, va signer un accord préliminaire avec la Banque de Développement Chinoise pour affecter un montant de 3 milliards d’euros pour des investissements joints sino-italiens. De plus, les fonds FSI et China Investment Corporation signeront également un accord pour participer conjointement à des projets communs.

    PAR AUDREY DUPERRON  14 OCT. 2014/ Express.be

    http://www.express.be/business/fr/economy/comment-la-chine-rachete-litalie-entreprise-par-entreprise/208523.htm

    source: http://leblogalupus.com/2014/10/20/comment-la-chine-rachete-litalie-entreprise-par-entreprise/

    00000000000000000000000000000000000000

    Ras-le-bol russe, l’UE à la croisée des chemins

    Un article d’Entrefilets.com.

    Ras-le-bol russe, l'UE à la croisée des chemins

    « Cette fois, les Russes en ont marre. L’interminable campagne d’agressions du Bloc atlantiste, jusqu’à la vulgarité des injures proférées ces derniers jours, ont convaincu Moscou qu’il n’y avait plus rien à espérer de l’Ouest. Le dégel n’est plus à l’ordre du jour. Pourtant connu pour sa pondération, le premier ministre Medvedev l’a signifié en s’interrogeant publiquement sur la «santé mentale» d’Obama après que celui-ci ait osé ranger la Russie dans la catégorie des «menaces contre l’humanité», avec Daesh et l’Ebola (1). Poutine himself a ensuite été jusqu’à lancé un avertissement, certes encore à fleuret moucheté mais néanmoins très clair, sur un risque de conflit nucléaire (2). Sourd et aveugle, le Bloc atlantiste n’a rien compris de ce revirement. La rupture entre les deux géants est pourtant consommée (3). Coincée entre les deux, l’Europe est à la croisée des plus importants chemins de son Histoire.

    Trois grandes options

    «Toutes les options sont sur la table», aiment à répéter à l’envi les va-t’en guerre de l’Empire. Nous, nous dirions que les options qui restent se réduisent désormais à peau de chagrin.

    Constat préliminaire : Les Etats-Unis sont effrayés par leur déclin et la montée en puissance des pays du BRICs. A travers l’agression en cours de la Russie, c’est aussi la Chine qui est visée, une Chine qui vient d’ailleurs de devenir la première puissance économique mondiale (4).

    L’agression de la Russie, planifiée bien avant l’Ukraine (5) (campagne de dénigrement dès 2011), n’a jamais eu pour seul objectif que d’empêcher la constitution d’un bloc concurrent Euro-Asiatique qui entraînerait instantanément l’effondrement de la puissance US. La stupidité et la compromission des élites européennes, ajoutées aux troubles calculs allemands (6), ont permis le succès du plan américain jusqu’ici.
    Sauf qu’au lieu d’affaiblir la Russie, cette nouvelle donne l’a convaincu de se détourner définitivement de l’Ouest et d’accélérer comme jamais la réorientation de sa politique vers un partenariat complet avec la Chine (7) et les pays du BRICs en général.
    Partant, trois grandes options restent sur la table.

    Première option, la pire de toute, que nous évacuons d’entrée de jeu un peu par superstition : l’Occident poursuit dans son hystérie jusqu’au-boutiste et la conflagration survient. Les Etats-Unis s’imaginent peut-être que, comme avec la Seconde Guerre mondiale, ils vont pouvoir tirer leurs marrons du feu à moindre coût et emporter la mise en pilotant Trente nouvelles Glorieuses. Sauf que leurs marrons aussi risquent fort d’être irradiés et qu’en vérité, tout a de forte chance de s’arrêter dans un grand éclair blanc pour tout le monde. Fin de la partie.

    Deuxième option, le plan US marche, la Russie, ratant sa réorientation vers l’Est, s’effondre à nouveau lamentablement ; la Chine apeurée se soumet d’instinct aux vertus occidentales après quelques coups de parapluie ; et le Bloc atlantiste renait comme un seul homme de ses cendres à la tête du meilleur des mondes avec, tout en haut, juste sous le soleil, un eurodollar qui flamboie pour mille ans.
    Vous y croyez ?
    Moi non plus.

    Troisième option : le plan US échoue, l’Europe se ressaisit ou éclate et la Russie, avec le soutien des pays BRICs, réussit à faire mourir l’Empire dans son lit (8). C’est le basculement «en douceur» des centres de pouvoir de la planète et l’arrivée de l’Asie aux commandes. On peut compter sur le réalisme des Russes et des Chinois pour offrir ensuite une session de repêchage à l’Europe, mais plus l’Europe sera restée solidaire de son geôlier américain dans sa chute, plus l’addition sera salée.

    Presque en post scriptum, ont pourrait aussi ajouter une quatrième option, sorte de cadeau Bonus de l’Empire du Chaos, avec un lent pourrissement de toutes les situations dans le plus complet désordre et, à terme, l’effondrement global du Système sans passation de pouvoir aucune.

    Toutes les options sont en effet sur la table.
    Toutes impliquent un gigantesque séisme ».

    Entrefilets.com, le 17 octobre 2014

    (1) Medvedev pose la question de la santé mentale d’Obama

    (2) L’avertissement de Poutine : “We hope that our partners will realize the futility of attempts to blackmail Russia and remember what consequences discord between major nuclear powers could bring for strategic stability.”

    (3) Niet à la coopération contre Daesh

    (4) La Chine, désormais première puissance économique mondiale

    (5) Enfumage ukrainien: contre-propagande

    (6) Les troubles calculs allemands

    (7) Vers la création d’un bouclier antimissiles russo-chinois ?

    (8) L’empire, le docteur Kübler-Ross et la Syrie

    SOURCE: http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2014/10/19/ras-le-bol-russe-lue-a-la-croisee-des-chemins/

    000000000000000000000000000000000000