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Eliane Houlette a ouvert la boîte de Pandore en faisant, trop tard, ses révélations sur la gestion de l’affaire Fillon, tellement explosives qu’elle a éprouvé le besoin de les atténuer le lendemain (mon billet du 19 juin 2020 : Houlette aurait dû mettre le holà !).
Le Parquet national financier (PNF) s’est trouvé également, d’une certaine manière, impliqué à la suite de cette grave entorse à l’état de droit commise par le président de la République, le 1er juillet 2019, pour sauver la mise de son principal collaborateur Alexis Kohler.
Elle est parvenue tactiquement au PNF le lendemain du départ à la retraite d’Eliane Houlette. Et, comme par hasard, il a fallu une analyse accablante de Mediapart – avec notamment une implacable chronologie – pour qu’enfin une information soit ouverte alors qu’une plainte avec constitution de partie civile avait été portée par Anticor au mois de mars 2019 après deux plaintes simples en 2018.
Je n’ose imaginer l’émoi et la dénonciation si Nicolas Sarkozy s’était permis la même transgression durant son quinquennat – j’aurais été le premier à vitupérer – mais étrange retenue envers Emmanuel Macron qui pousse même le culot, avec une forme de désinvolture royale, jusqu’à se féliciter de cette avancée procédurale alors qu’elle vient menacer l’opportun classement sans suite dont Alexis Kohler avait bénéficié après, pourtant, une enquête aux conclusions initialement dévastatrices pour sa cause.
Pour cette affaire, il est clair que le président aura brûlé toutes ses cartouches ! Il devra regarder faire la Justice sans intervenir, je l’espère en tout cas.
Mais j’arrive au pire.
L’examen des fadettes, par une enquête distincte, de plusieurs avocats de renom – seraient-ils plus modestes que la donne n’en serait pas modifiée ! – dans le plus grand secret, durant plusieurs années, pour déterminer qui avait bien pu informer Me Thierry Herzog de l’écoute de son portable dans la procédure le renvoyant, avec Nicolas Sarkozy et Gilbert Azibert, devant le tribunal correctionnel de Paris (LCI, Sud Radio).
Me Hervé Temime considère, avant l’heure, que celle-ci ne « tient pas ». Ce n’est pas elle qui doit nous préoccuper, le scandale est ailleurs !
Si un peu d’ironie était toléré, je ne pourrais qu’être heureux du communiqué de Nicolas Sarkozy dénonçant dysfonctionnements et violations – il a raison – et invoquant l’état de droit : je ne suis pas persuadé que durant son quinquennat il en ait été si soucieux après sa promesse de République irréprochable !
C’est moins la violation du secret professionnel qui pourrait poser problème, puisque dans le cadre d’une enquête l’examen des factures téléphoniques d’avocats est licite, que le caractère absurdement disproportionné et clandestin de ces investigations prolongées au-delà de toute mesure. Il convient d’ailleurs de préciser à toutes fins que le secret professionnel ne constitue pas une protection indue du barreau mais une garantie fondamentale pour le citoyen et une société démocratique.
Pourquoi ce secret et cette durée ?
Il me semble que les initiateurs de cette enquête choquante avaient évidemment conscience de la disproportion éclatante et de l’enflure de l’appareil mis en oeuvre mais après tout il s’agissait d’identifier une « taupe » et surtout quelle merveilleuse machine de guerre contre quelques avocats, à la fois sadiquement ciblés et jalousés, et à l’égard de Nicolas Sarkozy !
Cette malignité contre le barreau – cet intrus malheureusement obligatoire – est aussi dommageable que l’attaque contre une magistrature décrétée homogène.
Pour Nicolas Sarkozy, on ne peut pas m’accuser de complaisance en faveur de ce dernier mais il y a des limites!
J’ai estimé que les multiples procédures engagées contre lui étaient à la fois légales et légitimes mais on ne peut que dénoncer un processus qui, acharné contre lui, révélait que l’état de droit n’avait pas à être respecté quand il était concerné.
C’est à mille lieues de cette sérénité qui impose de chercher la vérité mais de ne pas la forcer telle une bête dans une chasse.
Me Dupond-Moretti va déposer plainte. Me Hervé Temime s’interroge. Le bâtonnier de l’Ordre des avocats, l’excellent et mesuré Olivier Cousi, va engager une action en justice.
Je suis d’autant plus effaré par ce scandale – on abuse du terme mais en l’occurrence il est pertinent – qu’il va venir renforcer une double idée fausse : celle d’une République des juges et celle d’une politisation globale de la Justice.
Je ne crois pas du tout à la première même si ce secret maximalisme procédural était destiné, d’une certaine manière, à soupçonner des avocats, à les faire sortir de la République en transgressant des principes fondamentaux comme s’ils n’en étaient plus dignes.
Il n’y a pas, derrière ce cataclysme, l’obsession massive d’une République des juges mais seulement des épisodes conjoncturels et spécialement orientés.
Quant à la seconde, elle est encore plus discutable. La tentation est de tout mélanger et de placer sous un même opprobre, sous un unique pavillon délétère, des démarches et des processus n’ayant pas de lien les uns avec les autres.
En l’occurrence, il y a le PNF, François Fillon, Nicolas Sarkozy, Alexis Kohler avec le président. Un dispositif mis en place par une petite équipe à sensibilité de gauche, se connaissant et préférant à la transparence équitable des pratiques les subtiles manoeuvres d’un pouvoir équivoque. Christiane Taubira, Eliane Houlette, Jean-Louis Nadal, Robert Gelli, etc.
J’ai malheureusement eu à dénoncer, sous Nicolas Sarkozy, d’autres coteries domestiquant, à rebours, la justice, concédant à la normalité les nombreuses affaires qui ne les intéressaient pas et se réservant les rares dont elles étaient partie prenante.
Globalement, aujourd’hui, il y a moins de politisation et d’esprit partisan dans la gestion des affaires dites « sensibles » mais il y a des ennemis à abattre par priorité.
J’apprécie les avocats au détail mais pour une fois je suis en gros à leurs côtés.
Et je rejoins Nicolas Sarkozy et j’accable Emmanuel Macron.
On aura tout vu.
Matthieu Creux
« Nous appuierons le SBF 120 et le CAC 40 avec un continuum de services, de la lutte cyber aux investigations économiques en passant par le lobbying et l’intelligence économique, notamment en réponse aux sanctions d’autorités étrangères », explique Matthieu Creux.
Présent à Washington, Bruxelles, Londres et Berlin, son groupe conseille des sociétés comme Airbus, Ericsson, Technicolor ou Springer, d’après le registre de transparence européen.
Là où CEIS fournit des études stratégiques, des missions d’intelligence économique et des services cyber (entraînements opérationnels, opérations de renseignement) aux secteurs de la défense et de la sécurité, et supervise ses grands rendez-vous – dont les Universités d’été de la défense et le Forum international de la cybersécurité.
Les.associés d’Avisa, bientôt rejoints par ceux de CEIS avec un total de 72 % du nouveau groupe, ne cachent pas leurs ambitions. « Nous
voulons créer le numéro un de l’intelligence économique et du cyber de l’Union européenne afin de faire face aux leaders anglo-saxons, affirment Matthieu Creux et Guillaume Tissier, les présidents d’Avisa et CEIS. « Dans ces domaines, les dirigeants n’ont pas besoin d’intelligence économique et de support cyber pour sonder et se protéger sur le marché hexagonal. Ils veulent appréhender les régions de forte croissance, et donc les zones internationales à risque ».
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Le groupe américain ADVANCED WARNING SYSTEMS INC a proposé le dernier système de numérisation automatique IGRIS (INELASTIC GAMMA RAY IMAGING SYSTEM) utilisé par le Pentagone pour inspecter de près les marchandises et les conteneurs avec précision.
La nouvelle technologie IGRIS est utilisée par ‘Le Pentagone’, le ministère américain de la Défense (Joint Improvised Explosive Device Defeat Organization – JIEDDO).
Selon les explications fournies, le système IGRIS, grâce à ses générateurs de neutrons scanne la cible avec plus d’un million neutrons par seconde, ce qui permet de divulguer des détails précis (niveau moléculaire) de tout le contenu des conteneurs et strictement avec un système tridimensionnel précis et à une vitesse de 25km/h.
Le système de contrôle central envoie également une notification immédiate aux douanes, aux services de sécurité, aux organes de contrôle des drogues, aux départements ministériels et aux ministères souverains concernés.
Ce système devrait être adopté dans les ports, les…
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Sur un signalement envoyé aux autorités compétentes précisant que sur Internet, des Comptes twitter diffusent des photos ou vidéos de mineurs à l’adresse suivante:
judiciaire@gendarmerie.interieur.gouv.fr
La réponse est la suivante
Bonjour,
A la lecture des faits exposés, nous vous invitons à prendre attache avec la brigade de gendarmerie ou le commissariat de police dont vous dépendez, pour y exposer votre situation et éventuellement déposer une plainte.
En effet, notre service ne prend pas les plaintes, son rôle est d’orienter les enquêteurs de terrain et de constater directement les infractions à la loi pénale sur le réseau Internet.
Cette démarche est nécessaire et permettra aux forces de l’ordre d’envoyer des réquisitions judiciaires auprès des différents intervenants dans votre dossier, notamment pour identifier l’auteur des faits.
Auparavant, nous vous invitons à constituer un dossier comprenant toutes les pièces en votre possession qui permettront de caractériser l’infraction et faciliter la localisation de son auteur (mails, logs de connexion, échanges de tout type, adresses IPs…). Nous vous invitons aussi à fournir au service qui prendra votre signalement, le pseudo et l’adresse électronique des internautes qui ont un comportement suspect.
Pour tout message ayant trait à la cybercriminalité, une nouvelle plate forme de signalements a été créée.
Nous vous invitons donc à vous rendre sur le site https://www.internet-signalement.gouv.fr
et d’y dénoncer tout agissement que vous considérez comme suspect sur la toile.
Vous souhaitant bonne réception…
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Dans le cadre de la deuxième phase du projet Artemis[1], Atos, leader international de la transformation digitale, est sélectionné avec ses partenaires stratégiques – Capgemini et le CEA – pour livrer un démonstrateur de plateforme Big Data à la Direction Générale de l’Armement (DGA). Le projet a pour objectif de doter à terme le Ministère des Armées d’une « infostructure » souveraine de stockage et traitement massif de données.
L’exploitation des données, toujours plus nombreuses et plus diverses, représente un enjeu majeur pour conserver la supériorité opérationnelle des forces armées. Le projet Artemis, lancé en novembre 2017 par la DGA, a pour vocation à répondre à des attentes opérationnelles via des cas d’usages qui vont faciliter la gestion et la prise de décision des différents services des Armées.
Artemis vise à doter la France d’une capacité de traitement des données de masse pour lui permettre d’agir de façon autonome dans les domaines du renseignement, du commandement des opérations et dans l’espace numérique.
Pour répondre aux enjeux industriels, de souveraineté et d’innovation du projet, le consortium mené par Atos – déjà retenu par la DGA pour la première phase, – a été sélectionné pour participer à la deuxième phase d’Artemis :
Thales et Sopra Steria soutenus par un écosystème de 80 sociétés, laboratoires et PME innovantes
La numérisation croissante de l’engagement des forces françaises concerne les services de soutien et de maintenance logistique, comme les agents de renseignement, l’analyse prédictive, le déploiement des systèmes d’information et de communication, la cybersécurité ou encore l’entrainement et la simulation. En partenariat avec Sopra Steria, Thales se réjouit d’avoir été retenu par la DGA pour la mise en œuvre de la deuxième phase du partenariat innovant Artemis. Celle-ci consiste en l’amélioration des capacités de la plateforme, sa résilience et son adéquation à des usages plus nombreux et plus exigeants. Cette phase de maturation de la solution permettra de la tester notamment dans les domaines de la cybersécurité, du renseignement, du traitement d’image, de la maintenance et de la santé du soldat. Ce démonstrateur opérationnel comprend l’intégration de données massives, le développement de traitements spécifiques et une interface utilisateur novatrice pour présenter les résultats des traitements, progressivement déployé sur de nombreux sites opérationnels. A terme, cette plateforme s’adressera aux besoins interministériels de traitement de l’exploitation de données de masses, problématiques partagés par les douanes, la justice et à sécurité intérieure. Elle sera également disponible pour les autres services de l’administration.
Soutenu par un écosystème de 80 sociétés, laboratoires et PME innovantes, Thales et Sopra Steria accompagnent les ambitions du ministère des Armées pour que les opérateurs puissent prendre la bonne décision à chaque moment décisif de leur mission. Thales compte ainsi démontrer son expertise dans les hautes technologies, et particulièrement dans le Big Data, l’Intelligence Artificielle Comme La Cybersécurité.
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Beaucoup de métiers qui existeront en 2030 ne sont pas encore identifiés, et nombre d’entre eux concerneront autant la gestion du cycle de vie du produit que la cybersécurité, en passant par l’expérience client, le cloud, l’intelligence artificielle et la digitalisation des fonctions finances, RH et d’autres domaines.
Face à ce constat, Capgemini a annoncé, le 11 juin 1019, la création d’une école dédiée à ces futurs métiers.
La filière 3DEXPERIENCE est la première à être lancée, en partenariat avec l’éditeur de logiciels Dassault Systèmes et les Arts et Métiers, pour couvrir la maîtrise des compétences sur les métiers industriels. L’objectif est d’enseigner les fondamentaux de la plateforme 3DEXPERIENCE sur le processus d’innovation collaborative, la gestion du cycle de vie du produit et les jumeaux numériques. A terme, ce sont 400 ingénieurs et consultants qui seront formés chaque année par ce biais, avec un poste qui leur sera proposé à l’issue de chaque parcours.
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Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, semble appuyer en sous-main les revendications des industriels du tabac sur la traçabilité des cigarettes.
« Vous voulez une liste ? La voici. Le ministre de l’Agriculture est lié au lobby de l’agroalimentaire. La ministre de la Santé a fait une bonne partie de sa carrière dans l’industrie pharmaceutique. La ministre du Travail a été directrice des ressources humaines pour de grandes entreprises comme Dassault ou Danone. Le premier ministre lui-même a été employé d’Areva, le géant du nucléaire…» : une députée européenne, interrogée par le quotidien suisse Le Temps et qui a voulu rester anonyme, ne cache pas son exaspération. De fait, jamais un gouvernement français n’a semblé aussi proche de ces « représentants d’intérêts », l’autre nom des lobbyistes qui gravitent en marge des lieux de pouvoir, à Paris ou Bruxelles.
Questionné par Le Monde sur la présence de ces anciens lobbyistes dans l’équipe gouvernementale, un conseiller du Premier ministre Edouard Philippe – lui-même ancien directeur des affaires publiques d’Areva – assume : « Si on choisit des gens pour leur légitimité et leur expérience professionnelle, on ne peut pas ensuite leur reprocher leur légitimité et leur expérience professionnelle ». Emmanuel Macron lui-même entretient un rapport décomplexé aux cercles d’influence, son cabinet comprenant de nombreux ex-lobbyistes : sa conseillère à l’Agriculture, Audrey Bourolleau, précédemment directrice du lobby viticole Vin & Société ; Claudia Ferrazzi, sa conseillère Culture, ancienne de Capgemini et du Boston Consulting Group ; etc.
La démission fracassante de Nicolas Hulot, à la fin de l’été, a révélé au grand public la porosité inédite entre ces représentants d’intérêts de grandes entreprises et le monde politique français. Pour expliquer son départ, après quinze mois au gouvernement, l’ancien ministre de l’Environnement a directement pointé du doigt l’influence du lobby des chasseurs, ou encore celle des lobbys des pesticides, l’UIPP, et de l’agriculture « conventionnelle », la FNSEA, dans la rédaction des textes de loi sur l’agriculture et l’alimentation, dont les ambitions ont été largement revues à la baisse.
Pour certains spécialistes, l’influence des lobbies, pas toujours visible en France, est considérée comme une atteinte à la démocratie. Un sujet qui a longtemps été tabou dans l’hexagone, comme l’explique Cornelia Woll, professeure à Sciences Po, et spécialiste de la question. « On a cette conception que la politique éclairée ne devrait pas être pervertie » par des groupes, analyse-t-elle pour l’AFP. Cependant, leur influence est bien réelle. Et s’il est un lobby qui semble plus puissant que tous les autres réunis, c’est bien celui du tabac. Pourtant, aucun de ses représentants ne siège au gouvernement ; est-ce à dire qu’il ne s’agite pas en coulisses ?
Vendredi 22 novembre 2018 se tenait au Sénat un colloque intitulé « Origines du commerce parallèle de tabac, solutions pour y mettre fin ». Organisé par le sénateur socialiste Xavier Iacovelli, ce débat ne portait pas tant sur les questions de santé publique que sur les recettes fiscales de l’Etat. Avec la hausse des taxes, le marché parallèle explose, privant les caisses de l’Etat français de quelque 3 milliards d’euros de rentrées. Afin de lutter contre ce phénomène complexe, largement alimenté par les cigarettiers eux-mêmes qui, comme à Andorre, livrent chaque année 850 tonnes de leurs produits pour une demande domestique de 120 tonnes, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a institué en 2012 un protocole sur la traçabilité des cigarettes.
Selon ce protocole, le système de traçabilité doit impérativement être confié à un organisme indépendant de l’industrie du tabac. Mais il se trouve que la Commission européenne a parallèlement défini sa propre norme : la Directive tabac. Un texte qui s’écarte totalement de la convention-cadre de l’OMS puisqu’il donne les coudées franches aux industriels du tabac. Un choix controversé donc, pourtant validé par le directeur général des douanes françaises, Rodolphe Gintz. Et comme l’explique le journal Libération du 22 novembre dernier, un député UDI, Charles-Amédée de Courson, a déposé un amendement afin de traduire rapidement la directive de Bruxelles dans le droit français.
« Je suis très favorable à cet amendement », a déclaré à cette occasion le ministre des Comptes publics, Gérard Darmanin.
Un ministre dont le directeur de cabinet n’est autre que Jérôme Fournel, un ancien directeur général des douanes françaises, douanes qui semblent se satisfaire de procéder à quelques saisies spectaculaires par an au lieu d’aller à la racine du problème.
Un ministre dont de nombreux observateurs se demandent s’il ne serait pas « poreux à certaines interventions en coulisses », selon Libération.
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