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Cet article fait suite à celui paru dans Aviseur International sous le titre

FRANCE (Douane et droits d’accise) : à Montreuil comme à Bercy, il y a vraiment des virtuoses de la voltige, du trapèze volant et des pirouettes acrobatiques

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par Jean Pannier, Docteur en droit, Avocat à la Cour

On découvre enfin que la douane française a trop souvent obtenu des juridictions correctionnelles la condamnation au paiement des accises et pénalités au préjudice des États où les alcools ont été réellement mis à la consommation, principalement en Grande Bretagne.

L’affaire porte sur des milliards d’euros

Cette complaisance des juges correctionnels à l’égard des demandes de l’administration à plusieurs causes : la matière est d’une grande complexité, elle n’est enseignée nulle part y compris à l’école de la magistrature, la douane l’interprète à plaisir en la déformant à son avantage, l’Union européenne met 10 ans pour réagir, la Cour de cassation elle-même encourage la tendance en soutenant la douane depuis plus de 30 ans au nom de la présomption et de l’absence de bonne foi notions parfaitement étrangères aux règles du droit communautaire qui gèrent la matière de la circulation des alcools en droits suspendus [1] et tout aussi étrangères aux principes de sécurité juridique et de proportionnalité. Mais la douane ne se contente pas d’instrumentaliser les juridictions, elle pratique la pêche aux accises contre les entrepositaires agréés pour les contraindre à accepter des transactions.

Au sommaire de cet article…

1. Première inversion de la tendance judiciaire.

Récemment pourtant, la Juridiction Interrégionale Spécialisée de Lille, dans deux jugements des 2 mars et 11 avril 2023, a mis un coup d’arrêt à cette dérive en rejetant la demande de pénalités de la DNRED portant sur plus de 70 millions d’euros au motif qu’aucun des alcools visés par la prévention n’avait été mis à la consommation en France. Ces décisions de pur bon sens sont conformes au droit communautaire qui rappelle – sans pour autant être entendu depuis 30 ans par les juges correctionnels – que les accises sont dues uniquement dans le pays de mise à la consommation quand il est connu et qu’elles ne peuvent être recouvrées deux fois quelles que soient les circonstances.

Cette jurisprudence nouvelle paraîtra d’autant plus importante qu’elle intervient dans une affaire de fraude caractérisée. C’est un sérieux rappel à l’ordre pour la douane qui ne résiste plus à la tentation de triturer la loi communautaire pour généraliser la pêche aux accises chez les entrepositaires agréés.

Le problème se pose chaque fois qu’il existe une divergence d’interprétation de la directive 2008/118, chaque administration s’estimant fondée à procéder au recouvrement des accises. Cette double taxation est pourtant interdite mais quand deux chars d’assaut s’affrontent ce sont les entrepositaires agréés qui en font les frais et pas seulement celui qui a commis l’irrégularité. L’analyse de la plus haute juridiction correctionnelle du premier degré – saisie par la douane elle-même ne l’oublions pas – remet enfin les pendules à l’heure.

Les deux décisions de la JIRS de Lille ont déclenché une tempête dans les services contentieux douaniers trop habitués à faire le croupier sans états d’âme alors qu’ils savent pertinemment où sont réellement arrivés à destination les camions d’alcools omettant d’en informer les juges le plus souvent.

C’est ainsi qu’on découvre dans l’affaire EUROSTOP, par exemple, que dans sa citation correctionnelle de plus de 3 000 pages non cotées adressée au Tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer la direction des douanes de Dunkerque s’est bien gardée de mentionner les échanges du Service Régional d’Enquête (SRE) avec les douanes des pays destinataires dans lesquels elle affirme que les camions sont passés en Grande Bretagne et en Irlande. Tout comme elle s’est bien gardée de le faire dans ses conclusions devant le Tribunal puis devant la Cour. Privé de cet élément d’appréciation essentiel, le juge correctionnel travaille en aveugle et se laisse entraîner dans la démonstration acrobatique de la douane qui n’hésite pas, en plus, à modifier le texte applicable comme cela a été démontré dans un précédent article [2].

Dans l’affaire EUROSTOP, pourtant, la Cour d’appel de Douai a relevé dans son arrêt du 7 février 2023 les éléments de l’assistance mutuelle que la douane n’a pas évoqué lors des audiences :

« Parallèlement, les investigations faites auprès des compagnies maritimes trans-Manche ont montré que les ensembles routiers, après avoir quitté les entrepôts de la SARL EUROSTOP, avaient pris la direction du Royaume-Uni… ».

Pourtant la Cour n’en a pas tiré les conséquences sur l’absence d’impact sur le budget français comme l’a fait la JIRS puisque, là encore, aucun alcool n’avait été mis à la consommation en France. C’est pourtant le cœur du débat. Le résultat est qu’elle a manqué l’opportunité d’user de son pouvoir souverain d’appréciation alors qu’elle l’avait fait dans son premier arrêt du 7 février 2017. [3].

Le dossier de l’affaire France Distribution-AOE jugée à Lille a, lui aussi, permis de constater que les enquêteurs de la DNRED, de la douane judiciaire et même du parquet désignent la destination finale vers les pays surtaxés (le GAP est de 1 à 100 pour le vin selon le réquisitoire définitif) situation idéale pour, là encore, rétablir enfin dans cette matière maltraitée le pouvoir souverain des juges du fond systématiquement refusé par la chambre criminelle [4].

Cette approche nouvelle présentera certainement l’avantage, dorénavant, d’obliger la douane à apporter la preuve, pour recouvrer les accises, que les marchandises identifiées ont été mises à la consommation en France. Mais uniquement lorsque c’est le cas. Il faut bien comprendre que l’objectif de la fraude consiste à organiser, par différentes combines, l’acheminement des camions vers les pays surtaxés sans y payer les accises et la TVA. On parle de closing, de starters, de tremplins etc…La fraude fait preuve d’ingéniosité.

Depuis trente ans la justice pénale navigue en plein brouillard sans jamais se demander où sont passés les alcools. Elle accorde systématiquement à la douane le montant des accises et des pénalités au motif que les camions ne seraient pas arrivés à destination déformant du même coup l’esprit de la règle communautaire. La jurisprudence est ainsi influencée par un tour de passe-passe douanier qu’il convient de dénoncer. Mais d’abord examinons les trois étapes de la circulation des alcools en droits suspendus trop souvent ignorées dans les décisions.

2. Les trois étapes de l’expédition en suspension de droits.

A. L’émission du DAE.

L’expédition d’un camion d’alcool en droits suspendus commence par l’émission d’un DAE (Document administratif électronique) transmis immédiatement par l’entrepositaire agréé expéditeur sur le réseau GAMMA qui compte 180 000 adhérents douanes comprises.
C’est à ce premier stade que va se produire la première irrégularité visée par l’article 10 de la directive 2008/118 quand le camion désigné sur le DAE ne quitte pas l’entrepôt vers la destination indiquée :

« 1. Lorsqu’une irrégularité a été commise au cours d’un mouvement de produits soumis à accise sous un régime de suspension de droits, entraînant leur mise à la consommation conformément à l’article 7, paragraphe 2, point a), la mise à la consommation a lieu dans l’État membre où l’irrégularité a été commise ».

Le dossier de l’affaire France Distribution fait état de surveillances de la DNRED qui a pu constater par procès-verbal que la plupart des camions annoncés sur GAMMA ne sortaient pas de l’entrepôt ce qui indique qu’ils étaient programmés pour une autre destination ou même qu’ils sont restés en Grande Bretagne (Ce sont les fameux « ghost lorries » dits camions fantôme qui peuvent donner l’illusion d’avoir circulé en Europe grâce à des DAE frauduleux). On parle de centaines de DAE identifiés dont chacun constitue une infraction qui justifie le retrait d’agrément et la fermeture de l’entrepôt. La DNRED et la douane judicaire de Lille ont pourtant laissé faire pour pouvoir soumettre à la JIRS un dossier consistant. Le parquet de la JIRS, victime lui aussi de la culture du résultat, a fermé les yeux.

L’entrepositaire destinataire qui est forcément de mèche avec le circuit de fraude va lui-même commettre une irrégularité en accusant réception de camions qu’il n’a jamais reçus ce qui pose aussi le problème de la légèreté avec laquelle certaines administrations douanières délivrent des numéros d’accises à des escrocs. La France est en tête du peloton et pour améliorer le score va même jusqu’à associer à la lutte contre la fraude des entrepositaires qui ont commis cent fois plus d’infractions que les personnes poursuivies. On cherche encore l’explication.

Si l’on suit l’article 10 de la directive nous sommes ici en présence de deux irrégularités susceptibles d’engager à la fois la responsabilité de l’expéditeur et celle du destinataire alors que la marchandise est écoulée dans un troisième pays seul habilité à revendiquer le recouvrement des accises pour peu que les douaniers français acceptent de lui communiquer leurs informations. Il est temps que Bruxelles réagisse pour éviter les inévitables divergences d’analyse des douanes européennes, chacune ayant la tentation de faire main basse sur les accises.

On peut légitimement se demander si la rédaction de l’article 10 de la directive est bien adaptée à la réalité du trafic :
La JIRS de Lille, confrontée à de multiples variantes de la fraude s’en est fort bien sortie en se référant à l’esprit de la règle communautaire énoncé par l’article 7 de la directive :

« 1. Les droits d’accise deviennent exigibles au moment de la mise à la consommation et dans l’État membre où celle-ci s’effectue ».

Dès lors que le dossier offre toutes les certitudes que les camions sont tous partis vers les pays surtaxés – ce qui est finalement l’objectif de la fraude – les juges de Lille, usant de leur pouvoir d’appréciation souveraine, ont considéré que les marchandises n’ont pas été écoulées en France et qu’en conséquence le budget de la France n’a subi aucun préjudice.

Autrement dit, le travail d’investigation de la douane a surtout consisté à instrumentaliser la Justice pour monter à grands frais (on parle de millions d’euros) un dossier annoncé comme exemplaire qui n’a finalement convaincu que le parquet qui a commis l’erreur de s’adjoindre un douanier du pôle d’action économique de la direction de Dunkerque …pour exercer l’action publique. Cet exercice périlleux qui amalgame l’action publique et l’action fiscale montre simplement que le parquet éprouve des difficultés à s’imprégner seul du droit communautaire et qu’il n’a pas compris que la douane en a profité pour l’entraîner, à l’opposé du droit communautaire, sur ses arrière-pensées budgétaires.

Au total l’énorme budget engagé pour partir à la chasse aux grands requins de la fraude aux accises n’a rapporté qu’une maigre friture parce qu’en voulant associer un réseau sulfureux à la traque, la douane a couvert ses clients indo-pakistanais qui en rient encore … et privé de ses ressources (un milliard de livres par an pour la période) le budget de la Couronne qui manque d’humour.

On notera au passage que la douane judiciaire, (SEJF) pourtant dirigée par un magistrat, était aussi bien plus attentive aux objectifs de son administration d’origine (la voix de son maître) et qu’elle n’a pas aidé le parquet ni les juges d’instruction alors qu’elle a été créée pour remplir cette mission. Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner de l’échec du projet initial. Le parquet a failli sur un objectif qui n’est finalement pas vraiment le sien : aider la douane à « bétonner » la jurisprudence qui lui accorde les accises en contradiction totale avec la directive 2008/118 déformée à la hache pour les besoins de la cause [5].

B. La circulation des camions.

Un camion d’alcool circulant en droits suspendus vers un entrepositaire agréé étranger peut être contrôlé en cours de transport sur le territoire national. Une irrégularité peut être détectée lors du contrôle si les documents présentés aux agents douaniers ne correspondent pas au chargement ou sont tout simplement des photocopies d’un autre transport déjà arrivé à destination.

A ce stade le bénéfice de la circulation en droits suspendus prend fin immédiatement et les accises sont dues par l’entrepositaire agréé expéditeur qui risque de voir son statut suspendu voire annulé pour fraude. Pourtant la politique de la douane a longtemps consisté à laisser les transporteurs payer les accises en France – méthode dite des droits acquittés – et à fermer les yeux lorsque les camions passent au filtre pour se diriger vers la Grande Bretagne et l’Irlande. Ce qui n’empêche pas l’administration et le parquet de donner des leçons de morale à l’audience correctionnelle aux trafiquants qu’on a laissé faire pendant des années, situation qui relève de l’excuse de provocation.

Il est possible aussi que l’expéditeur désigné sur les documents ne soit pas au courant d’une manipulation organisée à son insu par un concurrent ou un transporteur agissant sur ordre d’un opérateur qui n’a rien à voir avec l’expéditeur dont le nom a été tout simplement usurpé.

C. La réception des camions.

La principale irrégularité consiste pour l’entrepositaire destinataire à accuser réception sur GAMMA de marchandises qui ne sont jamais arrivées. C’est l’accusé de réception – apurement pour l’article 302 P du CGI – qui n’obéit à aucune condition de régularité ou de conformité contrairement à ce que les douanes de Lille ou de Dunkerque soutiennent par conclusions devant les juridictions correctionnelles.

La douane de Dunkerque, pour retenir la responsabilité de l’expéditeur, va jusqu’à soutenir devant la Cour d’appel de Douai que l’apurement frauduleux n’est pas une irrégularité.

C’est la lecture qu’elle donne de l’article 10-4 :

« Article 10-4. Lorsque des produits soumis à accise circulant sous un régime de suspension de droits ne sont pas arrivés à leur destination et qu’aucune irrégularité, entraînant leur mise à la consommation, conformément à l’article 7, paragraphe 2, point a), n’a été constatée au cours du mouvement, une irrégularité est réputée avoir été commise dans l’État membre d’expédition et au moment où le mouvement a débuté, sauf si, dans un délai de quatre mois à compter du début du mouvement, conformément à l’article 20, paragraphe 1, la preuve est apportée, à la satisfaction des autorités compétentes de l’État membre d’expédition, de la fin du mouvement, conformément à l’article 20, paragraphe 2, ou du lieu où l’irrégularité a été commise ».

La douane interprète ce texte en se livrant à un exercice de trapèze volant sans filet :

« L’irrégularité telle pue prévue par l’article 10 de la directive est constituée par l’inapplicabilité des DAE puisque les marchandises n’ont pas rejoint la destination prévue dans les DAE sous couvert desquelles elles circulaient.
L’apurement frauduleux à destination dans notre cas d’espèce n’est ni plus ni moins qu’une conséquence de la sortie irrégulière du régime de suspension des droits.
S’il fallait encore convaincre du bien fondé de ce raisonnement un apurement informatique n’est pas une cause de mise à la consommation mais une information selon laquelle la marchandise est à priori arrivée à destination
 » [6]

Outre que le raisonnement est spécieux au point d’affirmer qu’un « apurement frauduleux » n’est pas une irrégularité – alors que le terme frauduleux évoque le contraire – l’analyse de la douane équivaut à réécrire la directive devant la Justice qui s’en accommode. Situation virtuellement dangereuse pour tous les entrepositaires agréés si Bruxelles n’y met pas bon ordre pour clarifier enfin la notion d’irrégularité sous une forme appropriée.

Dans l’attente d’une clarification qui ne peut venir que de l’UE il est nécessaire de rappeler l’esprit de la directive 2008/118 déformé à plaisir par la douane pour des raisons évidemment budgétaires.

L’arrivée à destination des alcools n’est pas évidente dans cette activité soumise à toutes les tentations en raison des différences de taux d’accises entre les pays membres. Mais la directive ne demande pas l’impossible à l’expéditeur qui n’a, de par son statut d’entrepositaire agréé, aucun pouvoir de police ni de suivi des marchandises.

L’expéditeur a les obligations suivantes : émettre un DAE, l’enregistrer sur GAMMA et l’inscrire sur sa comptabilité-matières. Il n’a pas de don de divination n’étant pas lui-même transporteur la plupart du temps. Quand on connaît les « arrangements » qui peuvent intervenir entre les clients donneurs d’ordre et les transporteurs la douane serait bien inspirée de s’en occuper plus sérieusement ce qu’elle fait rarement comme on l’a découvert dans l’affaire France Distribution où l’on découvre que les principaux organisateurs de la fraude sont finalement passés entre les mailles du filet. L’opération « exemplaire » de lutte contre la fraude aux accises se solde par un grand coup d’épée dans l’eau.

Le destinataire est le seul responsable de l’apurement frauduleux car c’est lui seul qui a appuyé sur le bouton permettant d’afficher la réception sur GAMMA. C’est pour cette raison que la plupart des douanes des pays destinataires lancent des enquêtes parfois suivies de poursuites judiciaires et surtout procèdent au recouvrement des accises en appelant immédiatement les cautions selon leur interprétation de l’article 10-4 qui n’a rien à voir avec celle de notre douane. Qui a raison ?

Les juges correctionnels français devraient s’interroger sur le bien-fondé des procédures étrangères que la douane leur cache souvent. Ils pourraient au moins poser la question aux agents poursuivants lors des audiences et tirer les conséquences des réponses quitte à envoyer les dossiers à l’instruction lorsqu’ils sont saisis sur citations chargées de milliers de pages qu’ils n’ont pas le temps de décortiquer comme le ferait un juge d’instruction. Le résultat est qu’ils n’ont guère de chance de détecter les faiblesses des arguments de la douane et que la pratique reste à améliorer.

3. Les énormes fragilités de l’argumentation de la douane.

Car, au nom de quel principe supérieur du droit l’expéditeur devrait-il être pénalisé par rapport au destinataire qui a commis l’infraction en appuyant sur le bouton « apurement » ? Les seuls principes qui doivent jouer en la circonstance sont le principe de sécurité juridique et le principe de proportionnalité complètement oubliés dans les décisions judiciaires françaises.

« Il convient de vérifier, rappelle la CJUE, si une responsabilité aggravée, telle que celle en cause au principal, est conforme aux principes de sécurité juridique et de proportionnalité.
À cet égard, insiste la Cour, il convient de rappeler, en premier lieu, que les États membres, lorsqu’ils exercent leurs compétences pour choisir les sanctions appropriées dans le cadre de la transposition d’une directive, doivent respecter le principe de sécurité juridique. En effet, la législation de l’Union doit être certaine et son application prévisible pour les justiciables, et cet impératif de sécurité juridique s’impose avec une rigueur particulière lorsqu’il s’agit d’une réglementation susceptible de comporter des charges financières, afin de permettre aux intéressés de connaître avec exactitude l’étendue des obligations qu’elle leur impose [7].
Or, dans une situation telle que celle en cause au principal, il convient de relever que la responsabilité aggravée de l’entrepositaire agréé n’ayant pas conservé la propriété des produits qui font l’objet de l’infraction et n’étant pas lié aux auteurs de cette dernière par un rapport contractuel faisant de ceux-ci ses mandataires n’est expressément prévue ni par la directive 92/12 ni par les dispositions du droit national.
Force est de constater, dans ces conditions, que les sanctions susceptibles d’être appliquées à un tel entrepositaire agréé en vertu d’une telle législation n’apparaissent pas, eu égard, notamment, aux interprétations divergentes exprimées au sein du Conseil d’Etat grec, suffisamment certaines et prévisibles pour les intéressés pour qu’il puisse être considéré qu’elles répondent aux exigences de sécurité juridique, ce qu’il incombe toutefois à cette juridiction de vérifier.
S’agissant, en second lieu, du principe de proportionnalité, il ressort d’une jurisprudence constante que, en l’absence d’harmonisation de la législation de l’Union dans le domaine des sanctions applicables en cas d’inobservation des conditions prévues par un régime institué par cette législation, les États membres sont compétents pour choisir les sanctions qui leur semblent appropriées. Ils sont toutefois tenus d’exercer leurs compétences dans le respect du droit de l’Union et de ses principes généraux, et, par conséquent, dans le respect du principe de proportionnalité
 » [8] [9].

En vérité les articles de transpositions de la directive dans le CGI ne correspondent en rien aux interprétations de la douane devant les tribunaux (Directions de Lille, Dunkerque et DNRED).

La tentation est facilitée par la rédaction certainement perfectible de l’article 10-4 de la directive :

« … lorsque qu’aucune irrégularité, entraînant leur mise à la consommation… n’a été constatée au cours du mouvement, une irrégularité est réputée avoir été commise dans l’État membre d’expédition et au moment où le mouvement a débuté… ».

Observons d’abord que le texte n’évoque absolument pas l’existence d’un accusé de réception (apurement en France). On doit en déduire que l’article 10-4 vise le destinataire qui n’a pas accusé réception parce qu’il n’a pas reçu les marchandises, ce qui aurait mérité d’être précisé dans le texte pour éviter les tentations acrobatiques de la douane. Car les situations existent bel et bien où les marchandises ne sont pas arrivées à destination expliquant ainsi l’absence d’apurement et l’absence de responsabilité du destinataire sauf à caractériser sa participation à un plan de fraude au cours d’une instruction.
En pareille situation la responsabilité de l’expéditeur ferait sens sauf, ici surtout, à respecter les principes de sécurité juridique et de proportionnalité qui laisse une chance à l’expéditeur de prouver sa bonne foi :

« En outre, la Cour a déjà considéré que des mesures nationales donnant de facto naissance à un système de responsabilité solidaire sans faute vont au-delà de ce qui est nécessaire pour préserver les droits du Trésor public. Elle a ainsi jugé que faire peser la responsabilité du paiement de la taxe sur la valeur ajoutée sur une personne autre que le redevable de celle-ci, alors même que cette personne est un entrepositaire fiscal agréé tenu aux obligations spécifiques visées dans la directive 92/12, sans lui permettre d’y échapper en apportant la preuve qu’elle est totalement étrangère aux agissements de ce redevable, doit être considéré comme incompatible avec le principe de proportionnalité et elle a ajouté qu’il serait manifestement disproportionné d’imputer, de manière inconditionnelle, à une telle personne la perte de recettes fiscales causée par les agissements d’un tiers assujetti, sur lesquels elle n’a aucune influence » [10]

L’article 10-4 s’applique enfin « lorsqu’aucune irrégularité n’a été constatée au cours du mouvement ». On rappelle que le mouvement comporte trois phases, la dernière étant la réception des camions confirmée par un accusé de réception sincère ou frauduleux, que n’évoque absolument pas l’article 10-4.

Si aucune irrégularité n’a été constatée au cours des deux premières phases du mouvement comment la douane peut-elle soutenir que l’apurement frauduleux constaté au stade de la troisième étape – la réception – n’est pas une irrégularité ? Alors que c’est la seule irrégularité constatée à la fin du mouvement. La réception fait toujours partie du mouvement et l’apurement, qu’on le nomme fictif ou frauduleux a bien été lancé sciemment sur GAMMA par le destinataire qui doit en subir les conséquences.

Affirmer que l’apurement frauduleux à destination n’est ni plus ni moins qu’une conséquence de la sortie irrégulière du régime de suspension des droits n’est qu’une acrobatie jésuitique contredite par l’absence de preuve de la sortie irrégulière au départ. Un DAE ne peut-être déclaré irrégulier que si l’irrégularité a été constatée par procès-verbal (cas des camions qui n’ont pas quitté l’entrepôt). Si l’on suit l’argument de la douane, le DAE ne deviendrait rétroactivement irrégulier qu’en cas d’apurement fictif. Ce raisonnement est absurde et indigne d’une grande administration publique.
L’argument est d’autant moins sérieux que la douane poursuit habituellement des apurements fictifs qu’elle qualifie d’infractions. [11] En conclusion, l’article 10-4 ne s’applique pas aux situations dans lesquelles aucun apurement n’a été constaté sur GAMMA. Il y a, là encore, matière à s’interroger sur l’art d’instrumentaliser la Justice par manipulation de la règle de droit.

C’est en tout cas en cas d’apurements fictifs constatés que plusieurs douanes en charge des entrepositaires agréés destinataires ont lancé des enquêtes et des poursuites judiciaires et procédé au recouvrement des accises sans pour autant susciter l’interrogation et le doute des tribunaux correctionnels français. La justice belge poursuit l’entrepositaire destinataire [12] tout comme la justice espagnole et même la justice bulgare. Il s’agit bien de prises de positions judiciaires qui devraient inciter les juges correctionnels français à prendre leurs distances à l’égard de la douane.

Or, on ne dit jamais assez que les divergences d’interprétation de l’article 10 relèvent plutôt de l’appréciation de la Cour de Justice de l’Union Européenne à qui nos juges rechignent à poser une question préjudicielle pour vider l’abcès. Car plus il y aura de pays en désaccord avec l’interprétation française plus la saisine de la CJUE deviendra inévitable. A moins que l’analyse de la JIRS finisse par provoquer un revirement de jurisprudence.

4. La douane ne se limite pas aux procédures judiciaires qui font figure de banc d’essai ?

Armée de plusieurs décisions judiciaires rendues en sa faveur, la douane de Dunkerque s’attaque désormais aux entrepositaires agréés avec la même démonstration chaque fois que des marchandises ne seraient pas parvenues à destination ce qui soulève une autre interrogation sur la fiabilité des preuves de non-réception des marchandises. Décidément, la pratique douanière – en tout cas à Dunkerque – ne cesse d’étonner.

L’information de la non-arrivée des marchandises à destination peut prendre du temps voire n’arriver jamais puisque l’apurement même fictif est affiché sur GAMMA. Façon de dire qu’un certain nombre de mouvements sont passés au travers. En pareille situation les marchandises sont écoulées comme d’habitude en Grande Bretagne grâce, bien évidemment, à des documents falsifiés pour traverser le Chanel : pas vu pas pris.

Lorsque l’information parvient qu’une marchandise expédiée par un entrepositaire français n’est pas parvenue à destination la douane française lance une demande de vérification à la douane du pays de destination dans le cadre de l’assistance administrative mutuelle internationale (AAMI). Là encore, l’examen des échanges entre douanes ne cesse d’intriguer mais ne suscite que rarement des réactions.

L’assistance mutuelle est pourtant encadrée par des textes communautaires notamment par le règlement 389/2012 du Conseil du 2 mai 2012 dont le point 4 précise les objectifs :

« L’échange d’informations dans le domaine de l’accise est nécessaire dans une large mesure pour que l’on puisse disposer d’une vue d’ensemble exacte de la situation de certaines personnes au regard de l’accise, mais, dans le même temps, il n’est pas loisible aux États membres d’aller « à la pêche aux informations » ou de demander des informations dont il est peu probable qu’elles concernent la situation d’une personne donnée ou d’un groupe ou d’une catégorie de personnes déterminés au regard de l’accise ».

Le règlement 389/12 constitue le cadre exigeant de ce que l’on est en droit d’attendre d’une parfaite collaboration inter-douanes surtout quand on connaît les conséquences d’une coopération de pure forme sur les intérêts privés. Vaste sujet qui pourrait faire l’objet d’une étude approfondie tant la pratique suscite plus d’inquiétude que de satisfaction en raison de la tentation des administrations à tirer la couverture vers elles pour des raisons souvent inavouables.

Nous retiendrons ici les deux principales motivations relevées dans la pratique : la politique du chiffre et la gloriole. C’est d’ailleurs pour ces mêmes raisons que la douane a perdu le droit de visite des marchandises, des moyens de transport et des personnes. L’abus de prérogatives a fini par agacer les juges les plus favorables à une douane efficace y compris le juge constitutionnel [13].

Pour ce qui concerne les vérifications demandées par les enquêteurs de la douane française à leurs collègues des pays de destination le respect des exigences du règlement 389/12 est surtout formel. La douane française veut s’approprier le recouvrement des accises même quand elle sait que les collègues étrangers agissent dans le même sens. Elle se garde bien d’en informer clairement le juge correctionnel dans ses conclusions histoire de ne pas risquer de perdre la main. L’absence de formation à la matière des accises et plus généralement au contentieux douanier tant côté justice que côté défense arrange bien les choses. Pourtant deux douanes ne peuvent procéder au recouvrement des mêmes accises. La JIRS de Lille l’a parfaitement compris mais, en l’état de la jurisprudence, elle est pour l’instant la seule.

On constate aussi parfois que dans les réponses de la douane requise à la douane requérante les réponses semblent étrangement « suggérées ». Néanmoins cette curiosité est sans aucune comparaison, au niveau des conséquences, avec certaines manipulations consistant à empêcher l’expéditeur de s’assurer de l’exactitude et de la fiabilité des informations concernant la présumée non-réception des marchandises par le destinataire. C’est ainsi qu’on découvre que la vérification effectuée en Italie à la demande de la France a été faîte à une fausse adresse qui n’a rien à voir avec l’adresse qui apparaît sur GAMMA dès l’émission du DEA. L’affaire est d’autant plus surprenante que le douanier italien chargé de la vérification est celui qui avait délivré le numéro d’accises à la société italienne c’est-à-dire à l’adresse figurant sur GAMMA.

Les enquêteurs français avaient un accès immédiat à toutes les informations utiles pour demander une nouvelle vérification à la bonne adresse. Ils ont préféré notifier une infraction transmise à la recette régionale qui a émis un avis de mise en recouvrement pour ne somme supérieure à 4 millions d’euros, alors que la vérification de l’arrivée des marchandises et de la comptabilité-matière n’a pas été faite.

Au Danemark la situation est du même ordre, en effet, la douane danoise ne se fatigue pas elle demande à l’entrepositaire de confirmer sous quinzaine si les camions sont arrivés ou non. Passé le délai de 15 jours, sans réponse, elle considère que les camions n’ont pas été réceptionnés. La douane française se contente de cette absence de réponse et met à la charge de l’expéditeur les accises correspondantes : Procès-verbal de notification d’infraction suivi d’un AMR. C’est le nouveau jeu à la mode « Jacques a dit » y a pas de camions. Pour la sécurité juridique on est très loin du compte.

Cet exemple n’est pas le seul qui jette le doute sur le comportement des enquêteurs. Il permet d’orienter le projecteur sur les dérives d’une administration qui a la bride sur le cou et constitue un sérieux danger pour les entreprises. Situation qui contraste avec la lénifiante communication de la douane qui vante à longueur d’année sa mission pédagogique.

Les douanes britanniques se plaignent fréquemment devant leurs tribunaux du manque de coopération de la douane française alors que le budget de la Couronne est l’unique victime. Lorsqu’ils reçoivent des demandes sur des affaires en cours la douane française répond que l’affaire est en justice et qu’on ne peut rien communiquer. Attitude qui viole sans vergogne les règles de l’assistance mutuelle internationale.

Dans ces opérations insupportables menées contre les rares entrepositaires agréés qui résistent encore, l’objectif recherché n’est pas la voie pénale car la douane elle-même n’est pas dupe de ses manigances, sa stratégie consiste à attendrir la viande pour aboutir, au final après épuisement, à une transaction. La hiérarchie laisse faire.

Dans ce contentieux douanier particulièrement complexe voire impénétrable quand on en mesure l’incertitude tout le monde est perdant. La Justice est instrumentalisée, la Défense est démunie par manque de formation, les entreprises sérieuses sont pressurées, l’Union européenne tarde à régir et la douane elle-même y laissera des plumes pour avoir, une fois de plus, outrepassé ses prérogatives.

Quand les entrepositaires agréés auront disparu, la fraude aux accises pourra s’en donner à cœur joie. C’est un immense constat d’échec qui ne semble toujours pas émouvoir les pouvoirs publics ni d’ailleurs la Cour des comptes malgré les milliards de livres détournés au préjudice du budget de la Couronne.

Jean Pannier,
Docteur en droit
Avocat à la Cour
Ancien membre du Conseil de l’Ordre
Site : http://contentieux-fiscal-et-douani…

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[1] Directive 2008/118 CEE du 16 décembre 2008.

[2] Voir l’article :Les « contorsions » de la douane en matière de contributions indirectes et l’article Droit douanier : coup d’arrêt sur la chasse aux accises en matière de contributions indirectes.

[3] Voir l’article : La valse-hésitation de la Chambre criminelle à propos de la responsabilité pénale applicable aux contributions indirectes.

[4] Voir l’article : La CJUE tire les conséquences des principes de sécurité juridique et de proportionnalité e matière douanière

[5] Directive 2008/118 CEE du 16 décembre 2008

[6] Conclusion de la douane devant la Cour d’appel de Douai dans l’affaire EUSTOP pour l’audience du 6 décembre 2022.

[7] Arrêt du 16 septembre 2008, Isle of Wight Council e.a., C 288/07, EU:C:2008:505, point 47 et jurisprudence citée.

[8] Voir, notamment, arrêt du 29 juillet 2010, Profaktor Kulesza, Frankowski, Jóźwiak, Orłowski, C 188/09, EU:C:2010:454, point 29.

[9] Voir aussi l’article : La CJUE tire les conséquences des principes de sécurité juridique et de proportionnalité e matière douanière

[10] Arrêt du 21 décembre 2011, Vlaamse Oliemaatschappij, C 499/10, EU:C:2011:871, point 24 et jurisprudence citée.

[11] Jugement du 18 août 2015 du Tribunal correctionnel de Douai (Minute n° 670/2015)

[12] Jugement du 15 mai 2023 Tribunal de 1ère Instance du Hainaut Division de Mons 8ème chambre fiscale.

[13] Le droit de visite des douanes retoqué par le Conseil constitutionnel

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Cérémonie dite du « Ravivage de la flamme » en ce jour de Saint-Matthieu, saint patron des douaniers

Il sont venus, ils sont tous là, ou presque et cette cérémonie a ravivé mes souvenirs et a motivé cette lettre ouverte à Michel Baron, le chef du bureau de la politique du dédouanement

Mon cher administrateur des douanes

Mon cher chef du bureau de la politique du dédouanement

Mon cher menteur

Mon cher tartuffe

Relisant tes écrits, j’ai pu constater que tu étais particulièrement performant dans l’art de la rhétorique mensongère et ta nomination au poste de chef du bureau de la politique de dédouanement, tu la mérites. Tu étais déjà un virtuose du dédouanement de toutes responsabilités de ta hiérarchie et en particulier de François Auvigne en confirmant la forfaiture de tes prédécesseurs Elizabeth Melscoet, Thomas Charvet et du gredin Erwan Guilmin

Le 10 avril 2020, je t’avais écrit une lettre ouverte, que je t’ai envoyée à nouveau le 21 décembre 2021 et ce 21 septembre 2022, mais tes nombreuses occupations ne t’ont pas permis de trouver le temps d’y répondre.

Ce 21 septembre 2022, je profite donc de la saint Matthieu et de la date de mon anniversaire pour te féliciter de cette nomination et te rappeler à tes obligations d’honneur et d’intégrité que tu sembles avoir oubliées pour satisfaire ta hiérarchie.

J’ai mis quelques photos pour te permettre de reconnaitre tes semblables !

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Michel Baron

Ô, mon cher Michel, mon cher administrateur des douanes, mon cher ex-responsable des affaires juridiques et contentieuses aujourd’hui chef du bureau de la politique du dédouanement, mon cher menteur, mon cher tartuffe, constater une fois encore tes savantes manœuvres pour dégager la responsabilité de l’administration des douanes ne m’ont permis que de faire un constat, accablant pour toi, comme pour tes prédécesseurs Elizabeth Melscoet, Thomas Charvet et le gredin Erwan Guilmin : vous êtes des menteurs institutionnels !

Erwan Guilmin

Mon cher Michel, mon cher administrateur des douanes, mon cher ex-responsable des affaires juridiques et contentieuses aujourd’hui chef du bureau de la politique du dédouanement, mon cher menteur, mon cher tartuffe, sais tu que je ne peux accepter cette infamie savamment distillée par tes écris mensongers. Il m’est insupportable de constater qu’après avoir été encensé puis encouragé à infiltrer et infiltrer encore, tu ne souhaitais que flétrir tant de lauriers amassés. Mes actions qu’avec respect toute la hiérarchie de la DNRED admirait, mes informations précises qui tant de fois ont permis des saisies importantes, tant de fois valorisaient un service… aux actions que tu ne connais même pas ! Tu m’as trahi comme tu as trahi l’honneur de la douane tout entière en déformant sciemment l’action que j’ai menée suite aux volontés ministérielles de Michel Charasse.

Gérard Schoen

Mon cher Michel, mon cher administrateur des douanes, mon cher ex-responsable des affaires juridiques et contentieuses aujourd’hui chef du bureau de la politique du dédouanement, mon cher menteur, mon cher tartuffe, toi qui occupe un haut rang d’administrateur, comment peux tu l’occuper sans honneur? Tu as préféré emprunter les affabulations de tes prédécesseurs pour m’écarter de toutes réparations. Seras-tu un sprinter comme ce faquin de Gérard Schoen si tu me rencontrais ou préférerais-tu jouer les timides méprisants et dédaigneux, comme le fit Corinne Cleostrate, et t’éloigner sans me regarder ?

Corine Cleostrate

Mon cher Michel, mon cher administrateur des douanes, mon cher ex-responsable des affaires juridiques et contentieuses aujourd’hui chef du bureau de la politique du dédouanement, mon cher menteur, mon cher tartuffe, relire encore que toutes les turpitudes subies ne seraient la résultante que d’une erreur d’appréciation de ma part sur l’engagement de la douane sur lequel j’étais persuadé pouvoir compter, me trouble. En homme d’honneur que je suis, habitué à la parole donnée, il m’était difficile d’imaginer que tant de bassesses pouvait t’habiter.

Thomas Charvet

Mon cher Michel, mon cher administrateur des douanes, mon cher ex-responsable des affaires juridiques et contentieuses aujourd’hui chef du bureau de la politique du dédouanement, mon cher menteur, mon cher tartuffe, je te croyais honnête et factuel, n’hésitant pas à t’informer avant de m’emballer dans des écrits totalement infondés. Non, tu n’as rien demandé, te permettant alors de tordre le cou à la vérité des faits.

Mon cher Michel, mon cher administrateur des douanes, mon cher ex-responsable des affaires juridiques et contentieuses aujourd’hui chef du bureau de la politique du dédouanement, mon cher menteur, mon cher tartuffe, merci de transmettre mes meilleures civilités à ton entourage…douanier. »

Marc Fievet

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Mon cher Thomas

Mon cher administrateur civil

Mon cher conseiller chargé des questions douanières à Bruxelles

Mon cher menteur

Mon cher tartuffe

Te relisant en ces journées de confinement que je supporte avec grande légèreté, sais tu, après celles que je dus subir suite aux cascades de lâcheté de tes semblables de la DG de la douane française, j’ai pu constater avec effroi que tu étais particulièrement performant dans l’art de la rhétorique mensongère. Il fallait que la lâcheté de François Auvigne fût effacée. Et non content de raconter des sornettes, tu les as répétées dans trois documents différents. Tu as de la constance, c’est bien, mais ce qui est mensonge le reste malgré tes affabulations.

Mon cher Thomas, mon cher administrateur civil, mon cher conseiller chargé des questions douanières à Bruxelles, mon cher menteur, mon cher tartuffe, savoir que mon dossier était classé ‘Secret Défense‘ n’a pu que t’encourager à m’imputer la responsabilité des actions commises pour le service de la DNRED et te sentir autoriser à te lâcher carrément dans un délire de conneries qu’un expert en matière d’actions d’infiltration n’oserait même pas penser. T’as dû te la péter grave au ministère de ton exploit et le ‘secret défense’ qui est toujours appliqué à mon dossier, tu le sais, m’a empêché de disqualifier tes bobards.

Ô, mon cher Thomas, mon cher administrateur civil, mon cher conseiller chargé des questions douanières à Bruxelles, mon cher menteur, mon cher tartuffe, constater une fois encore tes savantes manœuvres durant de nombreuses années pour dégager la responsabilité de l’administration des douanes ne m’ont permis que de faire un constat, accablant pour toi, comme pour tes prédécesseurs Elizabeth Melscoet et le gredin Erwan Guilmin dont tu as repris les écrits: vous êtes des menteurs institutionnels !

Mon cher Thomas, mon cher administrateur civil, mon cher conseiller chargé des questions douanières à Bruxelles, mon cher menteur, mon cher tartuffe, sais tu que je ne peux accepter cette infamie savamment distillée par tes écris mensongers. Il m’est insupportable de constater qu’après avoir été encensé puis encouragé à infiltrer et infiltrer encore, tu n’as souhaité que flétrir tant de lauriers amassés. Mes actions qu’avec respect toute la hiérarchie de la DNRED admirait, mes informations précises qui tant de fois ont permis des saisies importantes, tant de fois valorisaient un service… aux actions que tu ne connais même pas! Tu m’as trahi comme tu as trahi l’honneur de la douane tout entière en ne faisant rien pour moi. Ô cruel souvenir de ma gloire passée ! Œuvre de tant de jours en un jour effacée ! Précipice élevé d’où tomba mon honneur ! Sans qu’un seul instant, ta réflexion ne te permit de retrouver ton propre chemin de l’honneur!

Mon cher Thomas, mon cher administrateur civil, mon cher conseiller chargé des questions douanières à Bruxelles, mon cher menteur, mon cher tartuffe, toi qui occupe un haut rang de conseiller chargé des questions douanières à Bruxelles, comment peux tu l’occuper sans honneur? Plutôt que d’entendre Jean Henri Hoguet, Christian Gatard, Jean Puons, Gérard Estavoyer, Jean Paul Garcia et bien d’autres encore, tu as préféré emprunter les affabulations de tes prédécesseurs pour m’écarter de toutes réparations. Seras-tu un sprinter comme ce faquin de Gérard Schoen si tu me rencontrais dans la région de Bruxelles ou préférerais-tu jouer les dédaigneux, comme le fit Corinne Cleostrate, et t’éloigner sans me regarder?

Mon cher Thomas, mon cher administrateur civil, mon cher conseiller chargé des questions douanières à Bruxelles, mon cher menteur, mon cher tartuffe, relire encore que toutes les turpitudes subies ne seraient la résultante que d’une erreur d’appréciation de ma part sur l’engagement de la douane sur lequel j’étais persuadé pouvoir compter, me trouble. En homme d’honneur que je suis, habitué à la parole donnée, il m’était difficile d’imaginer que tant de bassesses pouvait t’habiter.

Mon cher Thomas, mon cher administrateur civil, mon cher conseiller chargé des questions douanières à Bruxelles, mon cher menteur, mon cher tartuffe, et savoir que le témoignage de mon officier traitant a été refusé, démontre si besoin était que tes écrits sont d’une sournoiserie totale et indigne de l’administration que tu représentais.

Mon cher Thomas, mon cher administrateur civil, mon cher conseiller chargé des questions douanières à Bruxelles, mon cher menteur, mon cher tartuffe, je te croyais honnête et factuel, n’hésitant pas à t’informer avant de m’emballer dans des écrits totalement infondés. Non, tu n’as rien demandé, te permettant alors de tordre le cou à la vérité des faits. Mon cher Thomas, tu es un sournois!

Mon cher Thomas, mon cher administrateur civil, mon cher Conseiller chargé des questions douanières à Bruxelles, mon cher menteur, mon cher tartuffe, merci de transmettre mes meilleures civilités à ton entourage…douanier à Bruxelles.

Marc Fievet

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AVISEUR INTERNATIONAL

Mon cher Michel

Mon cher administrateur des douanes

Mon cher responsable des affaires juridiques et contentieuses

Mon cher menteur

Mon cher tartuffe

Relisant en ces journées de confinement que je supporte avec légèreté après celles que je dus subir suite aux cascades de lâcheté de tes semblables de la DG de la douane française, j’ai pu constater avec effroi que tu étais particulièrement performant dans l’art de la rhétorique mensongère. Il fallait que la lâcheté de François Auvigne fût effacée.

Ô, mon cher Michel, mon cher administrateur des douanes, mon cher responsable des affaires juridiques et contentieuses, mon cher menteur, mon cher tartuffe, constater une fois encore tes savantes manœuvres pour dégager la responsabilité de l’administration des douanes ne m’ont permis que de faire un constat, accablant pour toi, comme pour tes prédécesseurs Elizabeth Melscoet, Thomas Charvet et legredin Erwan Guilmin : vous êtes des menteurs institutionnels !

Mon…

Voir l’article original 400 mots de plus

On peut citer le cas emblématique de François Pérol : après un passage par des cabinets ministériels, cet inspecteur des finances devient associé-gérant de la banque Rothschild en 2005, avant d’être nommé secrétaire général adjoint de l’Élysée, en 2007. Sans transition, ce conseiller de Nicolas Sarkozy, en charge des affaires économiques, est promu en 2009 patron du groupe Banque populaire – Caisses d’épargne (BPCE). Si cette affaire a fait grand bruit, et a entrainé la démission de deux membres de la commission de déontologie ainsi qu’une plainte à l’encontre de François Pérol, d’autres parcours de pantouflage se font plus discrets. Comme ceux de Frédéric Oudéa, directeur de la Société générale, et de Pierre Mariani, ex-patron de Dexia, deux inspecteurs des finances devenus banquiers après avoir été conseillers de Nicolas Sarkozy. Parmi les inspecteurs des finances ayant exercé des responsabilités dans les banques ou assurances, on peut aussi citer Henri de Castries, ancien PDG d’Axa, Baudouin Prot et Michel Pébereau, anciens patrons de BNP, ou Xavier Musca, directeur du Trésor puis secrétaire général de l’Élysée, nommé quelques mois plus tard directeur général délégué du Crédit Agricole ! Et, bien entendu, l’inspecteur des finances Emmanuel Macron, ancien banquier d’affaires chez Rothschild devenu ministre puis élu Président de la République…

Autre cas flagrant de pantouflage problématique : l’inspectrice des finances Marie-Anne Barbat-Layani. Après avoir travaillé à la direction du Trésor (2002-2007), elle devient directrice générale adjointe du Crédit Agricole (2007-2010), puis sans transition encore, directrice adjointe au cabinet du Premier ministre François Fillon (2010-2012), pour lequel elle coordonne notamment les dossiers financiers et fiscaux ! Nommée Inspectrice générale des finances, elle revient ensuite dans le secteur bancaire, comme directrice générale de la Fédération bancaire française, le lobby des banques, et membre du conseil exécutif du Medef, à partir de 2014. Ils sont actuellement quatre inspecteurs des finances dans les cabinets ministériels de l’actuel gouvernement ou à l’Élysée, dont Gilles de Margerie, directeur de cabinet au ministère des Solidarités et de la Santé. Celui-ci était juste avant directeur général adjoint de la mutuelle Humanis, troisième groupe de protection sociale français (assurance santé, prévoyance et retraite complémentaire) – après avoir pantouflé au Crédit agricole et dans les banques d’affaires Lazard et Rothschild. Ce qui n’est pas sans poser question sur de potentiels conflits d’intérêts…

Des banquiers dans les instances de contrôle et de régulation de la finance

Plus grave encore : on retrouve certains de ces inspecteurs devenus banquiers à la tête des organismes de régulation financière. François Villeroy de Galhau, ex-directeur général délégué de BNP Paribas, est ainsi nommé en 2015 président de la Banque de France par François Hollande. Jean-Pierre Jouyet, directeur du Trésor de 2000 à 2004, prend la présidence de la banque Barclays-France en 2005, avant d’être nommé en 2008 président de l’Autorité des marchés financiers, le gendarme de la bourse ! Hubert Reynier, ancien dirigeant de BNP-Paribas de 1992 à 2000, occupe un poste à responsabilité au sein de l’Autorité des marchés financiers (AMF) jusqu’en 2009, avant de partir travailler au Crédit agricole. Benoît de Juvigny, secrétaire général de l’AMF à partir de 2012, a longtemps travaillé au Crédit Lyonnais puis à la banque Hervet et pour le groupe HSBC.

François Mongin

Dans le sens inverse, des gendarmes de la finance qui deviennent banquiers, on peut noter le cas de François Mongin : conseiller du Premier ministre Alain Juppé (1995-1997), puis responsables des Douanes, il est secrétaire général de Tracfin – organisme de lutte contre le blanchiment et la fraude fiscale – de 2002 à 2007, date à laquelle il devient membre du comité exécutif d’HSBC France… banque impliquée dans l’affaire des Swissleaks et bien connue pour sa conduite exemplaire en matière d’évasion fiscale !

Alain Cadiou

Il y prend la succession d’Alain Cadiou, lui aussi inspecteur des finances, ancien responsable de cellule fiscale du cabinet du ministre de l’Economie, qui, après onze années passées à la banque Hervet, était lui aussi devenu le 6 décembre 2000 directeur général de la Douane française, (en remplacement de François Auvigne, devenu directeur de cabinet de la secrétaire d’Etat au budget Florence Parly) secrétaire général de Tracfin (2000-2002), avant de finir sa carrière deux ans plus tard à HSBC.

Rien que pour l’IGF, la liste est longue… Et pose une question très simple : cette porosité entre haute administration, banques et instances chargées de leur contrôle est-elle saine ? Ou est-ce plutôt un signe de plus de ce « capitalisme de connivence » qui ronge notre démocratie ?

source

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Inspecteur généraux des finances

 

François AUVIGNE
Didier BANQUY
Christophe BAULINET
Pierre BOISSIER
Philippe BOUYOUX
Bertrand BRASSENS
Frédéric BREDIN
Adolphe COLRAT
Bernard de COURREGE d’USTOU
François-Xavier DENIAU
Pierre DEPROST
Jean-Philippe DONJON de SAINT MARTIN
Benjamin DUBERTRET
Julien DUBERTRET
Philippe DUPUIS
Rodolphe GINTZ
Eric GISSLER
Henri HAVARD
Alexandre JEVAKHOFF
Danièle LAJOUMARD
Jean-Yves LATOURNERIE
Frédéric LAVENIR
Olivier LE GALL
Marie-Christine LEPETIT
Vincent LIDSKY
Martine MARIGEAUD
Bruno PARENT
Anne PAUGAM
Hélène PELOSSE
Anne PERROT
Jacques RAPOPORT
Jean-Louis ROUQUETTE
Julien SENEZE
André TANTI
Laurent VACHEY
Thierry WAHL
Claude WENDLING
François WERNER

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Inspecteurs des finances

 

Jonas ANNE-BRAUN
Taline APRIKIAN
Antoine ARMAND
Anne-Michelle BASTERI
François-Xavier BOELL
Louis-Philippe CARRIER
Jordan CARTIER
Julien CHARTIER
Vincent CONSTANSO
Louis de CREVOISIER
Sandra DESMETTRE
Valérie DESMOUCEAUX
Nicolas DUPAS
Orianne DUPRAT-BRIOU
Thomas ESPEILLAC
Céline FRACKOWIAK
Alban GENAIS
Florence GOMEZ
Ombeline GRAS
Philippe GUDEFIN
Christophe HEMOUS
John HOULDSWORTH
Quentin JAGOREL
Geneviève LALLEMAND-KIRCHE
Frédéric LEPAGE
Constance MARÉCHAL-DEREU
Louise MARIANI
Yves MATHIS
Cécile MAYSONNAVE
Vincent MENUET
Benoît MOURNET
Charles MURCIANO
Muriel PACAUD
Eric PARIDIMAL
Sébastien PIEDNOIR
Amaël PILVEN
Anne ROSSION
Jérôme SAULIÈRE
Sarah SAUNERON
Nicolas SCOTTÉ
Alexandre SINÉ
Laurent TRUPIN
Guillaume VANDERHEYDEN

source

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CRITIQUES DE LA RÉDACTION de Télé loisirs.fr
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Epaulé par un Gilles Lellouche convaincant, Julien Leclercq réalise une solide adaptation du livre de Marc Fiévet.
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Le dossier de Marc Fievet est toujours classé « SECRET DEFENSE »!
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FRANCE (Stups): révélations sur un trafic d’Etat

Publié: 22 Mai 2016 dans 1 - Revue de presse - Journaux télévisés - Videos, 36, 4 - REGALIENNES, Administration pénitentiaire, Cannabis, Cocaïne, DCRI, DGSI, DNRED, Douane, Gendarmerie, Héroïne, Informations générales, INTERPOL, Justice, Narcotrafic, OCRTIS, Police, Secret défense, Services de renseignement, TRACFIN
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AVISEUR INTERNATIONAL

Par Emmanuel Fansten 22 mai 2016
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 Photo WITT.SIPA

Saisie record à Paris, le 17 octobre : 7,1 tonnes de cannabis sont saisies dans trois camionnettes boulevard Exelmans (XVIe arrondissement). Le lendemain, François Hollande se rend sur place, accueilli par Hélène Crocquevieille, la directrice générale de la Douane française en l’absence remarqué de Jean Paul Garcia, le « Boss » de la DNRED.

C’est un scandale qui risque de provoquer une déflagration au sommet de la police judiciaire. L’ancien patron de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis), François Thierry, est soupçonné d’avoir laissé entrer en France plusieurs dizaines de tonnes de…

Voir l’article original 1 499 mots de plus

AVISEUR INTERNATIONAL

Un francés expatriado en Gibraltar, trabaja como un agente infiltrado para la DNRED, el servicio especial de las Aduanas Francesas.

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Voir l’article original

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Les douanes françaises ont acheté des appareils de surveillance des mobiles dont l’utilisation est illégale

Un exemple d'IMSI-catcher, qui peuvent prendre des formes variées.

Lire : Que sont les IMSI-catchers, ces valises qui espionnent les téléphones portables ?

Le Monde.fr | 20.05.2015 à 13h49 • Mis à jour le 20.05.2015 à 16h39 | Par Martin Untersinger

Où se cachent donc les IMSI-catchers français et comment sont-ils utilisés ? Ces appareils sophistiqués destinés notamment à intercepter les appels entre téléphones mobiles pourront être utilisés par les services secrets lorsque la loi sur le renseignement, récemment votée à l’Assemblée nationale, entrera en vigueur.

Malgré la discrétion des autorités à leur sujet, l’existence des IMSI-catchers et leur utilisation illégale par les services de renseignement est un secret de Polichinelle. Jean-Jacques Urvoas, le rapporteur à l’Assemblée nationale de la loi sur le renseignement, estimait dans les colonnes de Libération le nombre d’IMSI-catchers en circulation à « moins d’une dizaine ». Lors des travaux au Sénat sur la loi sur le renseignement, le sénateur Michel Boutant, membre de la délégation parlementaire au renseignement, avait expliqué que l’un de ces outils avait été utilisé dans la traque des frères Kouachi.

Pour la première fois, Le Monde a trouvé trace de l’achat récent, par les pouvoirs publics, d’au moins deux de ces appareils.

18 juin 2007 au 22 mars 2010 Gouvernement François Fillon (2) Éric Woerth (UMP) Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique puis ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l’État
20 mars 2010 au 29 juin 2011 Gouvernement François Fillon (2) et (3) François Baroin (UMP) Ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l’État

Francois Baroin Jerome Fournel Minister of Budget Francois Baroin Presents Customs Results for Year 2009

 Jérôme Fournel et François Barouin

Jérôme Fournel, le DG de la Douane française a donc donné son accord pour acheter ces matériels et … Eric Woerth ou François Barouin ont-ils été informés?

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Ils ont été commandés par la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), le service de renseignement des douanes, l’un des six services français. Les preuves de ces achats remontent à 2010, soit bien longtemps avant que l’on évoque la légalisation de leur usage administratif par les services de renseignement sur le territoire français.

L'extrait du document listant les marchés publics conclus par les douanes.

Le document recensant les marchés attribués par la DNRED en 2014 mentionne l’« acquisition d’un IMSI-catcher miniaturisé ». Le marché a été bouclé il y a quelques mois, le 27 novembre 2014, pour un montant de 30 000 euros avec l’entreprise française Amesys, filiale du groupe Bull.

Cette société n’est pas une inconnue : accusée d’avoir vendu au régime Kadhafi des outils de surveillance de sa population, elle est sous le coup d’une enquête ouverte par la justice française pour complicité d’acte de torture.

Extrait du document recensant les marchés publics noués par la DNRED en 2012.

Ce n’est pas le premier IMSI-catcher qu’a acheté la DNRED. Un document similaire, listant les marchés noués par ce service en 2012, mentionne la « transformation de l’IMSI-catcher en système autonome avec son amplificateur de puissance » pour laquelle l’administration a déboursé 187 947 euros, au mois de juillet.

Cette prestation a été fournie par l’entreprise Nethawk, avec qui la douane a ses habitudes. En 2010, elle a conclu avec cette même société, pour 51 000 euros, un « marché d’acquisition d’un amplificateur tribandes » et en 2011, a déboursé plus de 100 000 euros pour « étendre les capacités de récupération à distance des identifiants de téléphonie mobile ». Si le terme IMSI-catcher n’apparaît pas, ces deux services correspondent parfaitement au mode de fonctionnement de ces appareils, qui doivent se faire passer pour des antennes-relais de téléphonie mobile et identifier les numéros des téléphones avoisinants. En 2014, enfin, Nethawk a conclu avec la DNRED un contrat de « maintenance logicielle » portant sur un IMSI-catcher, pour 32 350 euros.

Alors que les services de l’Etat ne semblent pas avoir voulu cacher ces marchés publics – les documents les recensant sont librement accessibles sur Internet – la direction des douanes n’a pas été en mesure d’expliquer leur achat alors que la loi interdit, jusqu’à présent, leur utilisation.


Le juteux marché de la surveillance

L’une des entreprises qui a fourni certains de ces matériels, Nethawk, est une filiale française d’un groupe de télécommunications finlandais, rachetée en 2010 par l’entreprise canadienne Exfo.

Selon les bilans comptables de l’entreprise, la vente de l’IMSI-catcher n’a représenté que 13 % du chiffre d’affaires réalisé en France en 2012 : a-t-elle vendu d’autres IMSI-catchers aux services de l’Etat ? Etait-elle au courant de la légèreté, voire de l’inexistence, du cadre juridique de l’utilisation de ces appareils ? Chez Nethawk, on refuse de commenter les informations du Monde, citant la nature « confidentielle et sensible » de ces transactions. Même refus du côté d’Amesys, également sollicitée.

Comme nous l’écrivions récemment, les entreprises qui vendent des IMSI-catchers sont en effet très discrètes sur cette partie de leur catalogue. Nethawk ne fait pas exception à la règle, mais de nombreux éléments montrent que la fourniture d’IMSI-catcher est une partie cruciale de l’activité française de l’entreprise depuis plusieurs années.

Une brochure commerciale, fournie au Monde par l’organisation non gouvernementale Privacy International, qui milite pour un encadrement plus strict des technologies de surveillance, montre qu’Exfo vend bien des IMSI-catchers.

De plus, des salariés français de l’entreprise se sont rendus à plusieurs reprises à des colloques spécialisés, organisés à guichets fermés et réservés à des entreprises et des personnels des forces de l’ordre triés sur le volet. Lors de l’un de ces colloques, le 14 février 2013 à Dubaï, l’un des cadres français de Nethawk avait ainsi réalisé une présentation, « ouverte uniquement aux forces de l’ordre et aux fonctionnaires d’Etat » intitulée « Solution unique d’IMSI-catching pour opérations mobiles (pédestres, véhicule, aéronefs) et fixes (prisons) ». Quelques mois plus tard, le 7 juin à Prague, il redonnait une conférence identique. En octobre, à Brasilia, Nethawk sera à nouveau sur scène, pour tenter de convaincre de potentiels clients des avantages de « l’IMSI-catching ».

Un document publié par WikiLeaks montre que les autorités françaises sont coutumières de ce type de rassemblement : en 2012, le ministère de l’intérieur et celui de la défense faisaient partie des participants.

Si on en croit son profil LinkedIn, ce cadre de Nethawk basé en France est notamment chargé depuis mai 2010 de la « vente des solutions Exfo Nethawk aux agences de sécurité gouvernementales (civiles et militaires) » et se vante de « dix ans d’expérience dans les ventes auprès de fabricants d’équipements de réseaux, d’opérateurs sans fil et d’agences de sécurité-forces de l’ordre en Europe et au Moyen-Orient ».

Cadre légal

L’utilisation des IMSI-catchers par les services dans le cadre d’écoutes et d’enquêtes administratives, c’est-à-dire sans l’intervention du juge, est prohibée jusqu’à l’entrée en vigueur de la loi sur le renseignement. Mais dans la sphère judiciaire, où les services de renseignement sont parfois amenés à intervenir, le cadre légal est plus flou et rien n’empêche, en théorie, de les utiliser. Une source au sein de l’antiterrorisme précise n’avoir jamais vu d’IMSI-catcher à l’œuvre dans son domaine.

Le code pénal précise qu’il est interdit de commercialiser ou de fabriquer un appareil qui permettrait de porter atteinte au secret des correspondances ou d’enregistrer quelqu’un à son insu, sauf autorisation ministérielle. Cette dernière est donnée après avis d’une commission consultative chapeauté par le secrétariat général de la défense nationale. Ces dispositions s’appliquent-elles aux IMSI-catchers, y compris ceux destinés aux forces de l’ordre ? La commission a-t-elle eu à se prononcer sur l’achat de ce matériel par les douanes ? Contactée, l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information, qui assure le secrétariat de cette commission, s’est refusée à tout commentaire.

SOURCE:http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/05/20/les-douanes-ont-achete-des-imsi-catchers-alors-que-leur-utilisation-est-illegale_4636988_4408996.html

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PLUSLes données publiques des douanes, disponibles sur Internet, révèlent qu'elles utilisent des Imsi-catchers, technique de surveillance controversée figurant dans le projet de loi renseignement.

SUR/ http://www.ouest-france.fr/douanes-selon-des-donnees-publiques-elles-utilisent-des-imsi-catchers-3417291

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C’est illégal ? Tant pis ! Les douanes ont acheté des Imsi-catchers

Rue89 –
Souvent, l’épluchage de la documentation sur les marchés publics permet de découvrir des choses croustillantes – et ce malgré l’aridité de la tâche. On peut par exemple découvrir ce que font les espions de la DGSE. Ou, et c’est le cas cette fois, les activités …

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A la Une de « l’heure du crime » de Jacques Pradel, les révélations d’un journaliste d’investigation sur un des plus grands secrets de la République…

Comme le secret est en train d’être éventé, on peut dire aussi qu’il s’agit d’un des grands tabous de la cinquième République : l’existence d’un groupe ultra secret de tueurs professionnels qui exerceraient, au nom de la France une sorte de droit de représailles de l’Etat, face à ses ennemis, par exemple les terroristes qui menacent depuis de longues années nos institutions…La décision de créer ce groupe au sein du service action de la DGSE aurait été prise après l’affaire du Rainbow Warrior, au milieu des années 80. Les Présidents de la République qui ont succédé à François Mitterrand ont toujours nié officiellement l’existence de ce groupe, baptisé « Alpha » dont certains membres ont accepté de parler à mon invité, Vincent Nouzille qui publie son enquête dans un livre qui vient de paraître aux éditions Fayard.

Avec lui, nous allons revenir sur cette guerre de l’ombre dont les échecs ou les victoires ne sont jamais officiellement revendiqués..

Vincent Nouzille a passé trois ans à recueillir les témoignages d’anciens ou d’actuels membres des services de renseignements français. Il en sort un ouvrage époustouflant, où la réalité semble parfois dépasser la fiction.

C’est en 2002 qu’un événement lui met la puce à l’oreille : deux agents de la DGSE sont arrêtés en Espagne, alors qu’ils transportaient des faux passeports et un vrai arsenal de guerre… Ces agents, bien plus secrets que des agents secrets, faisaient partie de la « Cellule alpha »… Une appellation que le journaliste a tenté de comprendre, et de mettre à jour. Une cellule constituée d’une dizaine d’électrons libres, capables de mener des doubles vies sans éveiller l’attention, et de tuer sans poser de questions. Ce dispositif, créé sous Mitterrand, a été utilisé par tous les présidents depuis.

A commencer par François Hollande…

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Philippe Rondot à son arrivée le 11 décembre 2007 au pôle financier du palais de justice de Paris.

Quand le gang des « has been » d’Amérique latine et d’Espagne se mobilise contre le Venezuela

Publié: 29 avril 2015 dans 1 - Revue de presse - Journaux télévisés - Videos, Amérique centrale, Amérique du sud
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Par Pizzicalaluna

Par Maurice LEMOINE

Panama Summit of the Americas

Le 9 avril, en prélude au Sommet des Amériques, en compagnie des ex-chefs d’Etat Felipe Calderón (Mexique), Jorge Quiroga (Bolivie) et de l’ancien chef du gouvernement espagnol José María Aznar, l’ex-président colombien Andrés Pastrana a présenté en grandes pompes aux médias, dans les salons d’un luxueux hôtel, une « Déclaration de Panamá ». Egalement signé par d’autres ex-gouvernants latino-américains, ce texte dénonce « la grave altération démocratique et constitutionnelle dont souffre le Venezuela » et « exige l’immédiate remise en liberté des prisonniers politiques et le rétablissement des conditions nécessaires pour l’exercice des droits fondamentaux et des libertés publiques dans ce pays ». Bénéficiant d’une ample publicité, cette déclaration a été remise aux participants au Sommet, à l’Organisation des Etats américains (OEA) et à l’Organisation des Nations unies (ONU). « Nous faisons cela pour attirer l’attention de la communauté internationale sur ce qui se passe au Venezuela avec les droits de l’homme », a déclaré Andrés Pastrana.

On ne peut que se féliciter de voir d’aussi éminentes personnalités politiques – dont la liste figure ci-dessous – se préoccuper pour la démocratie et le respect des droits de l’homme à Caracas, tant les compétences et l’expérience de chacun sont dignes du plus grand respect. Qu’on en juge…

Andrés Pastrana. Président colombien de 1998 à 2002, période pendant laquelle, d’après la Commission des droits de l’homme de l’ONU, la situation des droits en question s’est considérablement aggravée, essentiellement du fait de la montée en puissance des groupes paramilitaires liés à l’armée et agissant en toute impunité dans l’ensemble du pays. La signature, avec Washington, du « plan Colombie » (sans que le Congrès national n’ait été consulté) a eu pour principale conséquence de prolonger et radicaliser le conflit armé interne.

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Felipe Calderón. Personne n’aurait pu imaginer que son sexennat (2006-2012) conduirait le Mexique à une situation aussi épouvantable : sa désastreuse stratégie de militarisation de la lutte contre les narcotrafiquants a fait exploser l’usage de la torture par les forces armées, s’est soldée par 60 000 morts violentes auxquelles on rajoutera plus de 26 000 « disparitions », sans faire aucunement reculer le crime organisé. En revanche, le taux de la population vivant sous le seuil de pauvreté (moins de 100 dollars par mois) est passé de 43 % à 46 %.

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Jorge Quiroga. N’a jamais été élu président de Bolivie ; vice-président, il n’a accédé brièvement à la fonction (du 7 août 2001 au 6 août 2002) que parce que le président Hugo Banzer, victime d’un cancer, a dû démissionner.

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Foto: El expresidente del Gobierno, José María Aznar (EFE)José María Aznar. Chef du gouvernement espagnol du 4 mai 1996 au 17 avril 2004 ; on lui doit la « position commune » de l’Union européenne (UE) adoptée en 1996 – sanctions limitant les échanges politiques, diplomatiques et culturels avec Cuba – au nom de l’alignement sur la politique étrangère des Etats-Unis. Dès le 12 avril 2002, au nom de l’UE dont il assurait la présidence en tant que président du gouvernement espagnol (mais dont il n’avait consulté aucun dirigeant), Aznar a reconnu, en compagnie de George W. Bush, le gouvernement putschiste du patron des patrons vénézuélien Pedro Carmona, qui avait participé la veille au coup d’Etat contre Hugo Chávez. Son expertise en matière de « droits de l’homme » lui a permis de devenir conseiller de Barrick Gold, numéro un mondial dans l’extraction minière de l’or, et d’intégrer le conseil d’administration de News Corporation, l’empire de Rupert Murdoch (The Times, Wall Street Journal, Fox News, etc.).

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Eduardo Duhalde. Vice-président de l’ultralibéral Carlos Menem de 1989 à 1991, Duhalde n’a pas été élu, mais, en pleine crise de la dette, est devenu chef de l’Etat « intérimaire » de l’Argentine – nommé par l’Assemblée législative après la démission de Fernando de la Rúa – du 2 janvier 2002 au 25 mai 2003. Alors qu’il se trouvait à la Casa Rosada (la présidence), la police a réprimé brutalement les manifestants, notamment lors de ce qui est demeuré dans les mémoires sous le nom de « massacre de Avalleneda » (deux morts, trente-trois blessés par balles). Devant l’indignation populaire, il a dû organiser des élections anticipées.

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Sebastián Piñera. Doté d’une fortune de 2,4 milliards de dollars, ce « Berlusconi chilien » (2010-2014), qui n’a pas hésité à faire entrer d’anciens collaborateurs du régime militaire du général Augusto Pinochet dans son gouvernement, a durement réprimé en 2011 les innombrables manifestations étudiantes – certaines d’entre elles se terminant par des centaines d’arrestations (870 le 4 août) – qui réclamaient une éducation publique, gratuite et de qualité. Contre les Mapuches – communautés autochtones qui protègent leurs terres ancestrales de l’expansion de projets d’exploitation forestière –, le pouvoir a appliqué la loi anti-terroriste héritée de la dictature de Pinochet. En vertu de l’article 269 de la loi Hinzpeter, ceux qui participaient aux « désordres de l’ordre public » ou tout autres actes de violence pouvaient être punis d’une peine de prison de 541 jours à trois ans de prison.

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Álvaro Uribe. Proche du « narco » Pablo Escobar lorsqu’il était maire de Medellín (1982), principal promoteur et initiateur des Coopératives de sécurité rurale – les Convivir, ultérieurement ralliées aux paramilitaires – quand il a exercé la fonction de gouverneur de l’Antioquia (1995-1997). Ses deux mandats présidentiels (2002-2006 ; 2006-2010) ont été marqués par une succession de scandales sanglants. Dans celui dit « de la parapolitique », plus de soixante députés et sénateurs (dont son cousin Mario Uribe) appartenant à sa mouvance politique ont été mis en examen, en détention ou condamnés (trente-deux) pour leurs liens avec les narcoparamilitaires des Autodéfenses unies de Colombie (AUC). Dans le cadre des « chuzadas », le président de la Cour suprême, ainsi que de nombreux magistrats, journalistes et opposants ont été espionnés par la police politique (Département administratif de sécurité ; DAS). La pratique des « faux positifs » a vu des membres de l’armée colombienne assassiner des civils innocents – 2 700 d’après le parquet général (en septembre 2011) – afin de les faire passer pour des guérilleros morts en combat. Chef de la sécurité et homme de confiance d’Uribe au Palacio de Nariño (le palais présidentiel), le général Mauricio Santoyo, a été condamné en décembre 2012, aux Etats-Unis, à treize ans d’incarcération pour ses liens avec le narcotrafic.

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Belisario Betancur. Sous sa présidence, le 6 novembre 1985, un commando du M-19 a investi le Palais de justice de Bogotá, où siégeait la Cour suprême, retenant en otage plus de 300 personnes. Alors que les guérilleros exigeaient de négocier avec le président, celui-ci refusa et l’assaut donné par l’armée se transforma en boucherie : une centaine de morts, guérilleros pour la plupart, onze juges de la Cour suprême et des employés du palais, auxquels s’ajoutent onze disparus.

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Miguel Ángel Rodríguez. Président du Costa Rica de 1998 à 2002, brièvement (un mois !) secrétaire général de l’Organisation des Etats américains (OEA) en 2004, il a été condamné le 27 avril 2011 à cinq ans de prison pour corruption aggravée (un pot-de-vin de 819 000 dollars pour l’adjudication d’un contrat de téléphonie mobile à Alcatel), avant d’être acquitté en appel. Contestant cette décision, la Cour suprême l’a remis en examen en novembre 2014.

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PortraitRafael Ángel Calderón. Président du Costa Rica de 1990 à 1994. Accusé d’avoir perçu des commissions sur l’achat de matériel médical effectué en 2002 pour le compte de la sécurité sociale, il a été condamné à cinq ans de prison, pour corruption, en octobre 2009, et n’a pu prendre part, comme il le souhaitait, à l’élection présidentielle de février 2010.

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Laura Chinchilla. Lorsqu’elle a quitté la présidence du Costa Rica, le 8 mai 2014, une grève générale des enseignants inondait les rues de manifestants dénonçant des retards de salaires. Il restera de son mandat le scandale qui a éclaté lorsque a été révélé que, en mars et mai 2013, à cause de l’incurie de son ministre de la Communication et du chef des services de renseignements (qui ont dû démissionner), elle a utilisé, pour un déplacement officiel, puis un voyage privé au Pérou, un jet mis à sa disposition par Gabriel Morales Fallon, un homme d’affaires colombien soupçonné dans son pays d’être lié à des trafiquants de drogue.

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Óscar Arias SánchezÓscar Arias. Lui aussi ex-président du Costa Rica, il a reçu le prix Nobel de la paix en 1987 pour son rôle dans les processus de paix en Amérique centrale (Salvador, Nicaragua, Guatemala) – bien qu’il ait en permanence tenté de marginaliser le Nicaragua sandiniste. Pour éviter que l’OEA (dominée par des gouvernements de gauche et de centre gauche) ne gère la crise née au Honduras après le renversement, en juin 2009, du président Manuel Zelaya, il s’est vu confier le rôle de « médiateur » grâce aux manœuvres de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton. Jouant la montre, il a permis aux putschistes de consolider leurs positions tout en empêchant le retour de Zelaya dans son pays avant l’organisation d’élections sous contrôle (le 29 novembre 2009) permettant de « laver » le « golpe ».

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Luis Alberto Monge. Elu président du Costa Rica en 1982. Bien que déclarant son pays neutre, il a fermé les yeux sur les activités des groupes antisandinistes en échange d’une importante aide économique des Etats-Unis de Ronald Reagan. C’est durant son mandat que l’ambassadeur américain Lewis Tamb et la CIA, avec l’appui des forces de sécurité costariciennes, ont ouvert une piste d’atterrissage utilisée pour approvisionner le Front sud de la « contra » en armes – financées par le trafic de cocaïne organisé en lien avec le cartel de Medellín par la CIA.

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Osvaldo Hurtado. Vice-président équatorien, arrivé au pouvoir sans être élu, après la mort, en 1981, dans un accident d’avion, du chef de l’Etat progressiste Jaime Roldós. Candidat à trois reprises à la magistrature suprême, il a chaque fois été battu ; lors de sa dernière tentative, en 2002, il a rassemblé… moins de 1 % des voix.

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Lucio Gutiérrez. Président équatorien destitué par le Parlement le 20 avril 2005, au terme d’un soulèvement populaire, il a été impliqué dans la tentative de coup d’Etat fomenté le 30 septembre 2010 par des policiers mutins contre le président Rafael Correa.

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Alfredo Cristiani. Au pouvoir au Salvador de 1989 à 1994, il a été élu sous les couleurs de l’Alliance républicaine nationaliste (Arena), parti associé aux escadrons de la mort d’extrême droite fondés par le major Roberto D’Aubuisson pour étouffer toute opposition. Sous son mandat, au prétexte de lutter contre la guérilla du Front Farabundo Marti de libération nationale (FMLN), l’armée a assassiné six prêtres jésuites, dont le recteur de l’Université Centraméricaine (UCA), Ignacio Ellacuria, très impliqué dans la recherche de la paix. Pour apaiser l’indignation de la communauté internationale, Cristiani a promis que les responsables seraient jugés. La plupart seront acquittés par un jury en 1991, avant que Cristiani ne décrète une amnistie en avril 1993… quelques jours avant la publication d’un rapport d’enquête des Nations Unies démontrant la compromission des plus hautes autorités de l’armée (et des Etats-Unis). Lorsque, à New York, le 31 décembre 1992, un accord de paix a été signé avec le FMLN, Cristiani n’a pas paraphé personnellement le document.

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Armando Calderón Sol. Successeur d’Alfredo Cristiani à la présidence du Salvador (1994-1999) pour le compte, lui aussi, de l’Arena dont il est l’un des fondateurs. Son gouvernement s’est essentiellement distingué par l’ampleur des « réformes » et des privatisations.

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Vicente Fox. Président de Coca-Cola pour le Mexique et l’Amérique latine, il a été élu pour six ans chef de l’Etat du Mexique le 2 juillet 2000, pour le compte du Parti d’action nationale (PAN). Dans son zèle néolibéral, il a multiplié les privatisations (eau, électricité, parcs naturels, sites archéologiques, etc.), dans le contexte des méga-projets continentaux prévus par le Plan Puebla – Panama (PPP), lui-même conçu en vue de la concrétisation de la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA), chère aux Etats-Unis. Ces projets se heurtant à une vive résistance, la répression s’est déchaînée à travers la militarisation et l’émergence de groupes paramilitaires, en particulier dans les États (Chiapas, Guerrero, Michoacán, Oaxaca) où survit 80% de la population indigène.

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Alejandro Toledo. A la tête du Pérou de 2001 à 2006, ennemi des entreprises publiques et continuateur des politiques néolibérales du dictateur Alberto Fujimori, qui a fui le pays, il s’est montré particulièrement complaisant avec le capital étranger. Il a terminé son mandat très impopulaire, les Péruviens lui reprochant de ne pas avoir bénéficié des fruits de la croissance alors que l’économie était au mieux depuis cinq ans. Se représentant à la présidentielle d’avril 2011 (remportée par Ollanta Humala), il n’a obtenu que 16 % des voix.

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Luis Alberto Lacalle. Représentant l’aile droite du parti Blanco, partisan déclaré des politiques économiques néolibérales, il a été président de l’Uruguay de 1990 à 1995. Le 13 décembre 1992, un référendum d’initiative populaire a annulé (avec près de 75 % des voix) cinq des trente-deux articles de sa loi générale sur les privatisations, laborieusement approuvée après seize mois de débat. Le 28 août 1994, ce peuple décidément insoumis, rejettera (63 % des voix) une réforme constitutionnelle confuse prévoyant, entre autres, une réforme du système électoral et des prestations sociales.

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Nicolás Ardito Barletta. Technocrate panaméen, vice-président de la Banque mondiale pour l’Amérique latine et les Caraïbes (1978-1984), vainqueur de l’élection présidentielle de mai 1984, il a été poussé à la démission le 28 septembre 1985 par le général Manuel Antonio Noriega.

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Mireya Moscoso. A gouverné le Panama de 1999 à 2004 et a défrayé la chronique du fait de son goût pour les vêtements de luxe et les bijoux payés sur le budget de l’Etat. Un temps inquiétée pour l’usage irrégulier, par une fondation que dirigeaient des proches, d’un don de 45 millions de dollars effectué par Taiwan, elle a réussi à se sortir de ce mauvais pas. Proche alliée des Etats-Unis, elle a, sur demande pressante de Washington, le 26 août 2004, dernier jour de son mandat, amnistié « pour raisons humanitaires » le terroriste anticastriste Luis Posada Carriles. Arrêté alors qu’il préparait un attentat à la bombe contre Fidel Castro en visite au Panamá en novembre 2000, il avait été condamné à huit années d’incarcération. Agent de la CIA, auteur intellectuel de l’attentat contre un DC-8 de la Cubana de Aviación qui fit soixante-treize victimes, à La Barbade, en 1976, Posada Carriles vit actuellement, en toute impunité, à Miami (où réside également Mireya Moscoso).

A tous ces signataires de la « Déclaration de Panamá », regroupés au sein de l’Initiative démocratique d’Espagne et des Amériques (IDEA), s’est joint le « socialiste » Felipe González. Au sein de cette belle brochette, il ne dépare pas. Le 26 septembre 1983, alors chef du gouvernement espagnol, il a décoré l’amiral Rubén Franco, l’un des chefs de la dictature argentine (depuis condamné pour « vol de bébés »), de la Grande Croix de l’Ordre du Mérite Aéronautique. Le contre-amiral Ciro García, collaborateur du dictateur Jorge Videla, lié aux services de renseignements, recevra également de ses mains la même distinction. C’est également sous le gouvernement de González que, de 1983 à 1986, émanation du pouvoir, l’escadron de la mort des Groupes antiterroristes de libération (GAL) ont assassiné dix-sept séparatistes basques sur le sol français.

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Ajouté par Marc Fievet, NS 55 DNRED, infiltré dans quelques opérations de narcotrafic organisées par le GAL.

Photo de Rafael Vera

Le financement du GAL* et des opérations terroristes du gouvernement espagnol émanait de deux sources:

-les fonds secrets qui finissaient dans les poches de Rafael Vera et autres José Barrionuevo, Miguel_Planchuelo

-le narcotrafic organisé et couvert par la « policia » et la « guardia civil » à très grande échelle sur l’Espagne et l’Europe

*: http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupes_antiterroristes_de_lib%C3%A9ration

Lucien Aimé-Blanc a aussi fait quelques révélations sur l’implication de la France dans les activités du GAL

lire et écouter: FRANCE (RTL): Yves Calvi et Jacques Pradel ont reçu le vendredi 6 septembre 2013 : Marc Fievet, infiltré au coeur de la mafia..

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« Bien que [leur ] prise de position soit purement symbolique, a commenté le politologue Daniel Lansberg-Rodriguez dans la revue américaine Foreign Policy (reprise sans une once de réflexion par Courrier International), elle contribue à démonter le récit officiel de la solidarité entre pays latino-américains face à l’impérialisme américain » Ce qui s’appelle prendre ses désirs pour des réalités. En effet, cette bande de « has been » dépourvus de légitimité pour donner des leçons à qui que ce soit a été clairement désavouée par les chefs d’Etat en exercice. Face au décret du président Barack Obama qualifiant le Venezuela de « menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis », tant l’Union des nations sud-américaine (Unasur) que la Communauté des Etats latino-américains et caraïbes (Celac) ont manifesté un rejet unanime et, déclarant que l’ingérence des Etats-Unis dans la région « crée une très forte tension », ont réclamé son abrogation [1]. Par ailleurs, lors du Sommet des Amériques que la machine à simplifier médiatique a résumé à « l’historique poignée de main entre Raúl Castro et Obama », les pressions et interventions américaines ont été vigoureusement dénoncées par les chefs d’Etat de la Bolivie (Evo Morales), de l’Equateur (Rafael Correa), du Venezuela (Nicolás Maduro) et de l’Argentine (Cristina Kirchner), avec l’assentiment de leurs homologues continentaux et insulaires – la Communauté des Caraïbes (Caricom ; treize Etats) se distinguant dans sa solidarité avec Caracas. Enfin, et après qu’Obama ait abandonné l’assemblée plénière pour éviter d’entendre les critiques adressées aux Etats-Unis, aucune « déclaration finale » n’a été signée, faute de consensus entre « yankees » et « latinos ».

Maurice Lemoine

Maurice Lemoine : auteur de Les enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d’Etat modernes et autres tentatives de déstabilisation, Don Quichotte, Paris, 2015.

http://blogs.mediapart.fr/blog/pizzicalaluna/220415/quand-le-gang-des-has-been-d-amerique-latine-et-d-espagne-se-mobilise-contre-le-venezuela#comments

http://www.medelu.org/Quand-le-gang-des-has-been-d/
http://www.legrandsoir.info/quand-le-gang-des-has-been-d-amerique-latine-et-d-espagne-se-mobilise-contre-le-venezuela.html/

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NARCO-BUSINESS: l’implication du pouvoir… et des banques.

Les généraux sont en cause, on l’a vu. Mais pour mettre à l’abri leurs fortunes longuement amassées, ils ont dû faire appel à des banques. Celles du blanchiment, qui sont bien entendu les mêmes que celles des trafiquants. La coke, et l’argent qu’elle génère, corrompt tout (*), au plus haut niveau. Jusqu’aux chefs d’Etat, parfois, ou bien leur famille, comme en Colombie. A ce stade, il n’y a plus à parler d’éthique. C’est à celui qui va empocher la mise le premier, car le flux est tel que tout le monde en profite. Devant cette chienlit qui envahit tous les rouages d’un Etat, certains se lèvent et résistent, comme un certain juge, qui, en France, avait fait front devant les mafieux. Son équivalent hondurien, Julian Aristides Gonzalez, a connu hélas le même sort… mais depuis quelque temps, ça se lézarde, et des rats quittent le navire vénézuélien. Et viennent raconter, une fois avoir mis leur famille à l’abri, les turpitudes d’un régime qui parle un double langage constant.

Un document implacable

Un excellent rapport de mai 2011 de l’ OFDT (**), signé David Weinberger, de l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) nous dresse un tableau éloquent de la tendance générale du circuit de cocaïne désormais autour du Venezuela : « depuis 2005 et 2006, du fait des bouleversements régionaux susmentionnés, les États vénézuéliens du Zulia, du Táchira mais surtout d’Apure, limitrophes de la Colombie, deviennent ainsi, les principaux lieux de départ de la cocaïne colombienne vers le marché nord-américain, notamment au moyen du vecteur aérien. Si le crash d’un DC9 à Playa del Carmen avec 5,5 t de cocaïne à son bord en 2005 a marqué les esprits, il n’en reste pas moins exceptionnel car le trafic par les airs est majoritairement le fait de petits avions qui ne rejoignent que très rarement le Mexique sans escale. Ils atterrissent généralement dans des zones où l’espace aérien est moins contrôlé, comme en République Dominicaine et Haïti jusqu’en 2009, puis au Honduras, au Guatemala, au Costa Rica ou au Belize. » Exactement ce que je vous ai décrit ici en de multiples épisodes de la série « Coke en Stock » ! « Ces États, dotés de faibles moyens, sont désormais profondément déstabilisés par la mainmise partielle des organisations criminelles, notamment mexicaines, qui acheminent la drogue vers le nord par la voie terrestre ou maritime ». L’emprise de l’argent de la coke devenant le principal levier de corruption des hommes politiques dans ces pays.

Des avions, mais aussi des bateaux et des containers

Car il n’y a pas bien sûr que les avions pour transporter la drogue : « cependant, le moyen le plus usité reste celui des containers. Ceux-ci partent des grands ports vénézuéliens comme Maracaibo pour acheminer la drogue dans le monde entier, notamment vers le Panama et le cône sud du continent américain. Selon l’ONUDC, plus de la moitié de la drogue saisie en 2013 au Brésil proviendrait du Venezuela. Mais les portes-containers transitent généralement aussi en Colombie et il est donc difficile d’identifier le lieu précis de chargement de la drogue. Hormis ces routes, l’ONUDC observe, depuis 2005, une nette augmentation du trafic transatlantique destiné à l’Europe en provenance du Venezuela. Jusqu’en 2009, de nombreuses saisies maritimes ont été opérées, comme celle du Doña Fortuna arraisonné au milieu de l’Atlantique avec cinq tonnes de cocaïne (un petit bateau de pêche (ici à droite) ayant contenu 5 tonnes de cocaïne d’une valeur de 250 millions d’euros. En 2009, une frégate anglaise, l’HMS Iron Duke, avait arraisonné le MV Cristal (à gauche) au large des Caraïbes, il contenait lui aussi la même quantité en 212 ballots de cocaine de 26kg chacun..) ,  « mais depuis 2011 plus aucune saisie maritime majeure n’a été réalisée. Il semblerait que les trafiquants privilégient aussi les routes transatlantiques aériennes par avions privés au départ du Venezuela. La saisie la plus médiatisée est sans nul doute celle surnommée « Air Cocaïne », concernant un Boeing 727, chargé de plusieurs tonnes de drogues, retrouvé incendié au Mali en 2009  (c’est le point de départ fondamental de toute cette série !). Les radars vénézuéliens avaient détecté l’avion entrant dans l’espace aérien vénézuélien, avant de perdre sa trace dans la région d’Apure où vraisemblablement le Boeing a pris possession du chargement illicite. L’aéronef fut de nouveau observé au niveau de Valencia se dirigeant vers l’Atlantique. Fait notable, les pilotes vénézuéliens, deux frères, se trouvaient aussi à bord de l’avion retrouvé à Playa del Carmen (qui avaient donc été relâchés ou avaient bénéficié de complicités dans la police mexicaine…). Et ce n’est pas un cas isolé puisque nombre d’avions s’envolent depuis les aéroports côtiers du Venezuela vers l’Afrique mais aussi directement vers l’Europe. Ainsi, en 2011, les pilotes d’un jet privé ont été obligés par une dizaine de membres de la Garde nationale vénézuélienne de transporter 1,2 t de cocaïne qui a été interceptée aux Iles Canaries (Espagne). C’est le fameux Gulfstream 9H-FED Global Express 9234 qui a été ici l’objet ici d’une étude plus approfondie dans l’épisode précédent). » Partant des zones de stockage à la frontière colombienne, la cocaïne est chargée dans les aérodromes de Valencia et Barcelona, ou dans les ports de Maracaibo, La Guaira et Puerto Cabello. Les avions et les navires traversent alors l’Atlantique pour atteindre l’Afrique de l’Ouest, en passant notamment par l’archipel des Bijagos (Guinée-Bissau) et le Cap-Vert : cette route est surnommée l’« autoroute 10 » car elle longe approximativement la latitude 10″… l’autoroute maritime ou aérienne de la drogue !!

 

LIRE la suite sur http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-lxxxvi-l-implication-165185

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SUISSE (Genève): Shimon Yelinek, homme d’affaires (trafiquant d’armes, de diamants et de drogue, participant au financement du terrorisme) client de HSBC

Publié: 15 février 2015 dans 1 - Revue de presse - Journaux télévisés - Videos, 36, 4 - REGALIENNES, Cocaïne, Défense, DCRI, DGSI, DNRED, Douane, Gendarmerie, Informations générales, INTERPOL, Justice, Narcotrafic, OCRTIS, Police, Secret défense, Services de renseignement, TRACFIN
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Comme d’habitude, les « grands services français » ne savaient pas…ou ne voulaient pas savoir!

AVISEUR INTERNATIONAL

Shimon Yelinek, criminel polyvalent mais pour HSBC, un client sans histoire

Fiche de police sur Shimon Yelinek

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Shimon Yelinek est un homme d’affaire Israélien basé au Panama. Derrière ce masque anodin se cache en vérité l’un des criminels les plus polyvalents que l’on trouve parmi les clients de HSBC à Genève : trafiquant d’armes, de diamants et de drogue, il a aussi participé au financement du terrorisme.

Son plus grand fait d’arme ? L’opération Otterloo. Fin 2001, un chargement de 3 117 kalachnikovs et 5 millions de cartouches quitte le navire Otterloo, dans le port de Turbo, en Colombie. Achetées à l’armée du Nicaragua, les armes étaient destinées en théorie à la police du Panama. Yelinek s’arrange en fait pour les livrer aux Autodéfenses Unies de Colombie (AUC), un groupe paramilitaire d’extrême droite.

Lire aussi : SwissLeaks : qui sont les millionnaires africains de HSBC ?

Ses compétences et son réseau de…

Voir l’article original 906 mots de plus

La DNRED, le TRACFIN et les agents du HM Customs Excise ne savaient rien!

HSBC-Logo-Branch-Building-700x450Le cas de la banque britannique HSBC constitue un exemple supplémentaire de la doctrine « trop grandes pour être incarcérées »1. En 2014, le groupe mondial HSBC employait 260 000 personnes, est présent dans 75 pays et déclare 54 millions de clients2. Au cours de la dernière décennie, HSBC a collaboré avec les cartels de la drogue du Mexique et de Colombie, responsables de (dizaines de) milliers d’assassinats avec armes à feu, dans le blanchiment d’argent pour un montant de 881 millions de dollars3. Les relations commerciales de la banque britannique avec les cartels de la drogue ont perduré malgré les dizaines de notifications et d’avertissements de différentes agences gouvernementales des États-Unis (dont l’OCC -Office of the Comptroller of the Currency-). Les bénéfices obtenus ont non seulement conduit HSBC à ignorer les avertissements mais, qui plus est, à ouvrir des guichets spéciaux dans ses locaux à Mexico, où les narcotrafiquants pouvaient déposer des caisses emplies d’argent liquide, pour faciliter le processus de blanchiment4. Malgré l’attitude ouvertement provocante de HSBC envers la loi, les conséquences légales de sa collaboration directe avec des organisations criminelles furent pratiquement nulles. En décembre 2012, HSBC dut payer une amende de 1,9 milliard de dollars – soit l’équivalent d’une semaine de recettes de la banque – pour clore l’affaire de blanchiment. Pas un seul dirigeant ou employé n’a fait l’objet de poursuites criminelles, bien que la collaboration avec des organisations terroristes ou la participation à des activités liées au narcotrafic sont passibles de cinq ans de prison. Être dirigeant d’une grande banque donne carte blanche pour faciliter, en toute impunité, le trafic de drogues dures ou d’autres crimes.

L’International Herald Tribune (IHT) a mené une enquête pour connaître quels débats avaient eu lieu au sein du département de la Justice. Selon les informations obtenues par le journal, plusieurs procureurs voulaient que HBSC plaide coupable et reconnaisse ainsi qu’elle avait violé la loi qui l’obligeait à informer les autorités de l’existence de transactions supérieures à 10 000 dollars identifiées comme douteuses. Cela aurait dû entraîner le retrait de la licence bancaire et la fin des activités de HSBC aux Etats-Unis. Après plusieurs mois de discussion, une majorité de procureurs prit une autre voie et décida qu’il n’y avait pas lieu de poursuivre la banque pour activités criminelles car il fallait éviter sa fermeture. Il convenait même d’éviter de trop ternir son image5. L’amende mineure de 1,9 milliard de dollars est assortie d’une sorte de période de probation : si, entre 2013 et 2018, les autorités ont la preuve qu’HSBC n’a pas mis fin définitivement aux pratiques qui ont entraîné la sanction (ce n’est pas une condamnation), le département de la Justice pourrait envisager de rouvrir le dossier. Bref, la mesure peut être résumée par : « Vilain garnement, file-nous une semaine de ta paie et qu’on ne t’y reprenne pas pendant 5 ans ». Nous avons bien là un exemple évident de la formule « trop grande pour être condamnée ».

En juillet 2013, lors d’une commission sénatoriale qui portait sur l’affaire HSBC, Elizabeth Warren, une sénatrice démocrate de l’Etat du Massachusetts, a mis sur le grill David Cohen, représentant le ministère des Finances, au sein duquel il occupe le poste de sous-secrétaire responsable de la lutte contre le terrorisme et l’espionnage financier. Elle a tenu grosso modo les propos suivant : « Le gouvernement des Etats-Unis prend très au sérieux le blanchiment d’argent (…). Il est possible de fermer une banque qui s’est engagée dans le blanchiment d’argent, des individus peuvent se voir interdire un métier ou une activité dans la finance, et quelqu’un peut être envoyé en prison. Or en décembre 2012, HSBC… a avoué avoir blanchi 881 millions $ des cartels mexicains et colombiens de la drogue, la banque a également admis avoir violé les sanctions. HSBC ne l’a pas fait qu’une seule fois, elle l’a fait de manière répétée. HSBC a payé une amende mais aucun individu n’a été banni du métier bancaire et on n’a pas entendu parler d’une possible fermeture des activités de HSBC aux Etats-Unis. Je voudrais que vous répondiez à la question suivante : combien de milliards de dollars une banque doit-elle blanchir avant qu’on considère la possibilité de la fermer ? » Le représentant du Trésor a botté en touche en disant que le dossier était trop complexe pour émettre un avis6. La sénatrice a poursuivi en déclarant que lorsqu’un petit vendeur de cocaïne est pincé, il se retrouve pour des années en prison tandis qu’un banquier qui blanchit des centaines de millions de dollars de la drogue peut rentrer tranquillement chez lui sans rien craindre de la justice. Cet extrait de l’audience est disponible en vidéo et vaut la peine d’être visionné7.

Stephen Green, patron de HSBC (2003-2010) devenu ministre britannique du Commerce (2011-2013), une figure emblématique

La biographie de Stephen Green constitue une illustration vivante de la relation symbiotique entre la finance et le gouvernement. Cela va même plus loin car il ne s’est pas contenté de servir au mieux les intérêts du grand capital, en tant que banquier puis ministre, il est également prêtre de l’église officielle anglicane et a écrit deux livres sur l’éthique et les affaires, dont un est intitulé « Servir Dieu ? Servir Mammon ? »8. Le titre du livre renvoie notamment au nouveau testament : « Aucun homme ne peut servir deux maîtres : car toujours il haïra l’un et aimera l’autre. On ne peut servir à la fois Dieu et Mammon »9. Mammon représente la richesse, l’avarice, le profit, le trésor. On retrouve ce mot en araméen, en hébreu, en phénicien. Parfois Mammon est assimilé à Satan. Quant à Stephen Green, il est honoré par les plus hautes autorités universitaires et est manifestement intouchable.

Passons en revue quelques éléments de sa biographie. Il commence sa carrière au ministère britannique du Développement d’outremer, puis il passe dans le privé et travaille pour le consultant international McKinsey. En 1982, il est engagé par HSBC (Hong Kong Shanghai Banking Corporation), la principale banque britannique, et y occupe rapidement des fonctions à haute responsabilité. Finalement, en 2003, il devient directeur exécutif de HSBC et, en 2006, il accède à la présidence du groupe où il reste jusque 2010.

Les accusations qui sont portées par les autorités américaines en matière de blanchiment de 881 millions de dollars de l’argent des cartels de la drogue et d’autres organisations criminelles portent sur la période 2003-2010. Selon le rapport de 334 pages rendu public par une commission du Sénat américain en 2012, Stephen Green, dès 2005, est informé par un employé de la banque que des mécanismes de blanchiment ont été mis en place dans HSBC au Mexique et que de multiples opérations douteuses ont lieu. Toujours en 2005, l’agence financière Bloomberg basée à New York accuse HSBC de blanchiment d’argent de la drogue. Stephen Green répond qu’il s’agit d’une attaque irresponsable et sans fondement qui met en cause la réputation d’une grande banque internationale au-dessus de tout soupçon. En 2008, une agence fédérale des Etats-Unis communique à Stephen Green que les autorités mexicaines ont découvert l’existence d’opérations de blanchiment réalisées par HSBC Mexique et une de ses filiales dans un paradis fiscal de la Caraïbe (« Cayman Islands Branch »). L’agence ajoute que cela peut impliquer une responsabilité pénale pour HSBC10. A partir de ce moment, les autorités états-uniennes de contrôle adressent à la direction de la banque, de manière répétée, des avertissements, souvent assez mous en regard de la gravité des faits. Cette dernière promet de modifier son comportement mais, en réalité, les pratiques criminelles se poursuivent. Finalement, les avertissements sont suivis en octobre 2010 d’une mise en demeure d’arrêter les pratiques délictuelles11. Fin 2012, après la présentation publique du rapport de la commission sénatoriale et des mois de débat entre différentes agences de sécurité des Etats-Unis, une amende de 1,9 milliard de dollars est imposée à HSBC.

Stephen Green est bien placé pour savoir ce que faisait la banque au Mexique, dans les paradis fiscaux, au Moyen-Orient et aux Etats-Unis car, en plus de conduire l’ensemble du groupe HSBC, il a dirigé par le passé HSBC Bermuda12 (établie dans un paradis fiscal), HSBC Mexique, HSBC Moyen-Orient. Il a également été président de HSBC Private Banking Holdings (Suisse) SA et de HSBC Amérique du Nord Holdings Inc.

Lorsque le public apprend dans le courant de l’année 2012 que HSBC va devoir probablement payer une forte amende aux Etats-Unis pour blanchiment de l’argent des cartels de la drogue, Stephen Green n’est plus le grand patron d’HSBC, il est ministre du gouvernement conservateur-libéral conduit par le premier ministre David Cameron.

Petit retour en arrière pour constater que le timing suivi par Stephen Green a été parfait. Du grand art. En février 2010, il publie le livre intitulé La juste valeur : Réflexions sur la monnaie, la moralité et un monde incertain. Le livre est présenté ainsi au grand public : « Est-ce que quelqu’un peut être à la fois une personne éthique et un homme d’affaires efficace. Stephen Green, à la fois prêtre et président de HSBC, le pense. »13 On notera évidemment que la « personne éthique et l’homme d’affaires efficace » sont identifiés au « prêtre et président de HSBC ». La publicité est cousue de fil blanc. A la même époque, il reçoit le titre de docteur honoris causa octroyé par la School of Oriental and African Studies (SOAS) de l’Université de Londres.

En octobre 2010, pour la deuxième fois depuis 2003, la justice des Etats-Unis met en demeure HSBC d’arrêter ses activités criminelles. Le public n’est pas au courant. Il est grand temps pour Stephen Green de quitter le navire. Le 16 novembre 2010, à la demande de David Cameron, il est anobli par la Reine d’Angleterre et devient le « baron » Stephen Green de Hurstpierpoint du Comté du Sussex occidental. Cela ne s’invente pas. Pour un businessman qui a permis de blanchir l’argent des « barons » de la drogue, c’est une belle promotion. A ce titre, il devient membre de la Chambre des Lords le 22 novembre 2010. Vous liriez cela dans un polar, vous vous diriez sans doute que l’auteur exagère.

En décembre 2010, il démissionne de la présidence de HSBC et, en février 2011, il devient ministre du Commerce et de l’Investissement14. A ce titre, il met son savoir-faire au service du patronat britannique avec lequel il entretient des relations très fructueuses et étroites puisqu’il occupe depuis de mai 2010 le poste de vice-président de la Confédération de l’industrie britannique. Il joue aussi un rôle important dans la promotion de Londres qui se prépare à accueillir les Jeux Olympiques en juillet 2012. C’est le mois au cours duquel une commission du Sénat des Etats-Unis remet son rapport sur l’affaire HSBC. Stephen Green refuse de répondre à des questions des membres de la chambre des Lords concernant son implication dans ce scandale. Il est protégé par le président du groupe des Lords conservateurs qui explique qu’un ministre n’a pas à venir s’expliquer devant le Parlement pour des affaires étrangères à son ministère15.

LIRE aussi:

Ca se passe en Europe : Cameron rattrapé par l’affaire HSBC

http://www.lesechos.fr/monde/europe/0204147692603-ca-se-passe-en-europe-cameron-rattrape-par-laffaire-hsbc-1092209.php

David Cameron a affirmé en 2013 que Lord Green a réalisé un “superbe job” en intensifiant les efforts du gouvernement britannique pour renforcer les exportations britanniques, pour faire avancer les traités commerciaux et notamment le traité transatlantique entre l’Union européenne et les Etats-Unis16. Lord Green a beaucoup œuvré pour augmenter les ventes d’armes britanniques sur les marchés mondiaux. Il a terminé son mandat de ministre en décembre 2013 et dédie son précieux temps à donner des conférences (certainement très bien rémunérées) et à recevoir les faveurs que lui prodiguent de multiples autorités académiques.

Sa carrière n’est certainement pas terminée. Son hypocrisie n’a pas de limites. En mars 2009, alors que HSBC était totalement impliqué dans le blanchiment de l’argent d’organisations criminelles, il a le culot de déclarer lors d’une conférence de presse à propos des responsabilités dans la crise qui a commencé en 2007-2008 : « Ces évènements nous ramènent à la question de l’éthique du secteur financier. C’est comme si, trop souvent, les responsables ne se demandaient plus si leur décision est correcte et ne s’occupaient plus que de sa légalité et de sa conformité aux règlements. Il faut que le secteur retrouve ce sens de ce qui est éthiquement correct comme moteur de ses activités. »17 C’est ainsi que Stephen Green, gredin et requin au-dessus des lois, s’adresse à des larbins qui vont s’empresser de répercuter ses bonnes paroles dans la grande presse. En février 2015, la revue de l’honorable Institut Royal des Affaires Internationales a publié, une longue interview de Lord Green afin de mettre en valeur sa grande connaissance du monde. Cela fait partie de la propagande dont bénéficie ce bandit de la haute. Le titre de l’interview annonce le contenu publicitaire de l’exercice de communication: « Un ancien président de HSBC, germanophile durant toute sa vie et chrétien convaincu, Lord Green of Hurstpierpoint parle du futur de l’eurozone, des cathédrales désertées et de ce qui préoccupe les leaders chinois »18. Est-ce un oubli? L’intervieweur ne lui a pas posé de question sur l’évasion fiscale organisée par HSBC et sur le blanchiment de l’argent de la drogue…

Conclusion

Green et tous ceux qui ont organisé le blanchiment d’argent au sein de HSBC doivent répondre de leurs actes en justice et être condamnés sévèrement avec privation de liberté et obligation de réaliser des travaux d’utilité publique. HSBC devrait être fermée et la direction licenciée. Ensuite, le mastodonte HSBC devrait être divisé sous contrôle citoyen en une série de banques publiques de taille moyenne dont les missions devraient être strictement définies et exercées dans le cadre d’un statut de service public.

Eric Toussaint19, http://www.cadtm.org

1 Voir la première partie de cette série : « Les banques et la nouvelle doctrine  Too Big to Jail « , publié le 9 mars 2014, http://cadtm.org/Les-banques-et-la-nouvelle ; « États-Unis : Les abus des banques dans le secteur immobilier et les expulsions illégales de logement », publié le 4 avril 2014, http://cadtm.org/Etats-Unis-Les-abus-des-banques. Le présent article est une reprise de la partie 3 de la Série : Les banques et la doctrine « trop grandes pour être condamnées », publiée le 14 avril 2014, http://cadtm.org/Les-barons-de-la-banque-et-de-la

2 Voir son site official : http://www.hsbc.com/about-hsbc

3 HSBC a également collaboré avec une banque saoudienne identifiée comme participant au financement d’Al Qaida. Par ailleurs, la justice américaine a également accusé la banque d’avoir permis à des pays mis sous embargo ou soumis à d’autres types de sanctions de réaliser des opérations financières et commerciales.

4 Matt Taibbi, « Gangster Bankers: Too Big to Jail. How HSBC hooked up with drug traffickers and terrorists. And got away with it », 14 février 2013, http://www.rollingstone.com/politics/news/gangster-bankers-too-big-to-jail-20130214

5 IHT, “HSBC to pay $1.92 billion over money laundering”, 12 décembre 2012.

7 Voir la vidéo de 5 minutes : http://www.youtube.com/watch?v=fKvGXF7pZAc

8 Stephen Green, Serving God? Serving Mammon?, Marshall Pickering, 1996, 137 pages.
http://books.google.be/books/about/Serving_God_Serving_Mammon.html?id=Mmn_AAAACAAJ&redir_esc=y Voir la recension dithyrambique dans une revue anglicane: http://www.e-n.org.uk/p-212-Serving-God-Serving-Mammon.htm Cette recension se termine par une perle : “For the Christian the markets represent temptation in one of its most powerful forms; money, wealth, and then power are fairly freely accessible and are attained by many. For some the temptation is too much, for others who keep their eye on that greater treasure in heaven, the markets are also a place where a Christian witness can be maintained; honesty and integrity can be seen to work. Why, argues the author, should financial markets be left to non-Christians? The pressures of work are often so great that traders retire very early, often after accumulating considerable wealth. This given opportunities for Christian service later in life. This book will be useful for young Christians considering a career in the City of London, and weighing up various moral dilemmas in the light of Scripture. Not all are equipped to face these temptations.”

9 Nouveau Testament, Evangile de Matthieu, 6:24

10 Ned Simons, « HSBC: Stephen Green Accused Of Hiding From Scandal »,
The Huffington Post UK, 20 juillet 2012, http://www.huffingtonpost.co.uk/2012/07/20/hsbc-scandal-stephen-green-hiding_n_1688622.html et, l’article déjà mentionné de Matt Taibbi, « Gangster Bankers: Too Big to Jail. How HSBC hooked up with drug traffickers and terrorists. And got away with it », 14 février 2013, http://www.rollingstone.com/politics/news/gangster-bankers-too-big-to-jail-20130214

11 Un « cease-and-desist order » est un ordre donné à une personne, une entreprise ou une organisation par un tribunal ou une agence du gouvernement des Etats-Unis afin de stopper une activité considérée comme dommageable et/ou contraire à la loi. Le premier « cease-and-desist order » remonte aussi loin qu’avril 2003 et concerne des comptes bancaires servant à des financements d’organisations terroristes dont Al Qaida.

12 http://en.wikipedia.org/wiki/Bank_of_Bermuda et le site officiel de la banque HSBC aux Bermudes http://www.hsbc.bm/1/2/

13 Stephen Green, Good Value: Reflections on Money, Morality and an Uncertain World, Grove Press, 2010, 256 pages – « Can one be both an ethical person and an effective businessperson? Stephen Green, an ordained priest and the chairman of HSBC, thinks so.  » in http://www.goodreads.com/book/show/8145234-good-value

14 Stephen Green annonce que sa charge de ministre ne sera pas rémunérée. Il faut dire que lorsqu’il était président d’HSBC sa paie annuelle s’élevait à 25 millions de livres sterling (41 millions $ ou 30 millions € au taux de change de février 2014) et qu’il a d’autres sources de revenus.

15 Voir l’article déjà cité de Ned Simons, « HSBC : Stephen Green Accused Of Hiding From Scandal », The Huffington Post UK, 20 juillet 2012, http://www.huffingtonpost.co.uk/2012/07/20/hsbc-scandal-stephen-green-hiding_n_1688622.html Voir aussi: The Guardian, « Lord Green ‘regrets’ HSBC scandal but still refuses to answer questions. Trade minister breaks silence over money laundering scandal that took place while he was running the bank », 24 juillet 2012, http://www.theguardian.com/business/2012/jul/24/lord-green-hsbc-scandal

16 The Telegraph, Lord Green to retire after reforming UKTI, 19 juin 2013, http://www.telegraph.co.uk/finance/newsbysector/banksandfinance/10130551/Lord-Green-to-retire-after-reforming-UKTI.html « Selon le Premier Ministre, l’ancien patron d’HSBC, Lord Green, aurait accompli un travail remarquable quand il avait amené le gouvernement à se concentrer sur l’exportation et à conclure des partenariats de commerce, dont celui entre l’UE et les États-Unis, et qu’il avait obtenu des investissements essentiels, notamment la reconversion de la centrale de Battersea. »

17 The Independent, « HSBC in bid to raise £12.5bn », 9 mars 2009, http://www.independent.co.uk/news/business/news/hsbc-in-bid-to-raise-pound125bn-1635307.html

18 Le titre de l’interview est apologétique: « A former chairman of HSBC, lifelong Germanophile and committed Christian, Lord Green of Hurstpierpoint talks about the future of the eurozone, empty cathedrals and what makes Chinese leaders anxious ». Dans l’interview, Stefen Green glose une fois de plus sur le sens des vlaueurs et des responsabilités : « It’s important to approach business life with a sense of values and responsibility: you can’t conclude that banking is off limits. It would imply that banking is intrinsically an evil domain of activity and no self-respecting person should be in it. That’s nonsense. » http://www.chathamhouse.org/publication/interview-stephen-green

19 Eric Toussaint, auteur de Bancocratie ( Editions Aden, Bruxelles, 2014), maître de conférence à l’université de Liège, est porte-parole du CADTM international et est membre du conseil scientifique d’ATTAC France.

source:https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2015/02/12/swiss-leaks-hsbc-les-barons-de-la-banque-et-de-la-drogue/

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FRANCE-NARCOTRAFIC: plus la répression est efficace, plus les prix grimpent – et plus les trafiquants s’en mettent plein les poches.

Publié: 1 février 2015 dans 1 - Revue de presse - Journaux télévisés - Videos, 3 - POLITIQUE, 36, 4 - REGALIENNES, Administration pénitentiaire, Cannabis, Cocaïne, Défense, DCRI, DGSI, DNRED, Douane, Education nationale, Gendarmerie, Héroïne, Informations générales, INTERPOL, Justice, Les élus, Les Menteurs, Les tartuffes, mafia, Narcotrafic, OCGRDF, OCRTIS, Paris, Police, Réflexions, Secret défense, Services de renseignement, Terrorisme, TRACFIN
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AVISEUR INTERNATIONAL

31 janvier 2015, par G.Moréas

Cocaïne, fric et flics

L’arrestation ces derniers jours de policiers de la PAF, mis en cause dans un trafic qu’ils sont censés surveiller ; la disparition d’une cinquantaine de kilos de cocaïne dans la salle des scellés de la brigade des stups du quai des Orfèvres, autant d’affaires récentes qui plombent la police. Une seule raison : le fric. En octobre dernier, c’était un ancien chef d’Interpol qui était mis sous les verrous en Équateur, et l’on se souvient des nombreuses arrestations parmi les autorités de l’aéroport de la station balnéaire de Punta Cana, en République Dominicaine, après la découverte de 682 kg de cette drogue dans un Falcon 50 français, en mars 2014.

http://moreas.blog.lemonde.fr/files/2015/01/Narcops.jpg

Le trafic de stupéfiants, et notamment celui de la cocaïne, génère de tels bénéfices que tous les intermédiaires s’enrichissent… en une traînée de poudre – du moins s’ils ne vont pas…

Voir l’article original 1 359 mots de plus

MAROC-FRANCE: la reprise de la coopération judiciaire permettra-t-elle enfin de poursuivre M6, drug Kingpin, pour narcotrafic ? (On peut rêver, non?)

Publié: 31 janvier 2015 dans 1 - Revue de presse - Journaux télévisés - Videos, 3 - POLITIQUE, 36, 4 - REGALIENNES, Administration pénitentiaire, Cannabis, Cocaïne, DCRI, DGSI, DNRED, Douane, Gendarmerie, Informations générales, INTERPOL, Justice, Les Menteurs, Les tartuffes, Maroc, Narcotrafic, OCRTIS, Paris, Police, Secret défense, Services de renseignement, Terrorisme, TRACFIN
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France Maroc
Publié le 31-01-2015 Modifié le 31-01-2015 à 18:27

La France et le Maroc reprennent leur coopération judiciaire

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Le roi du Maroc, Mohammed VI. AFP/Abdhelhak Senna

La France et le Maroc ont annoncé la reprise de leur coopération judiciaire suspendue par Rabat il y a près d’un an. La mesure intervenait en représailles à la convocation par la justice française du chef du renseignement marocain, Abdellatif Hammouchi, en février 2014, pour des faits présumés de torture. Le gel de la coopération a entrainé le blocage de nombreux dossiers judiciaires entre la France et le Maroc, avec des conséquences non négligeables pour les binationaux, et les quelque 60 000 Français résidant dans le royaume.

Conséquence, en matière pénale tout d’abord, les extraditions de prisonniers sont gelées depuis près d’un an. Une dizaine de détenus français avait d’ailleurs observé une grève de la faim cet été, pour exiger leur transfèrement vers la France.

Par ailleurs, les procédures d’exéquatur, qui permettent d’exécuter un jugement rendu en France dans un autre pays, étaient aussi suspendues. La mesure a eu des effets particulièrement importants en matière de droit de la famille. Les reconnaissances de divorces ont été ralenties et le paiement des pensions alimentaires a été freiné voire bloqué.

Enfin plus grave, les affaires de déplacement illicite d’enfants – des enlèvements présumés, ne sont plus instruites depuis 11 mois. De plus, les mandats d’arrêt internationaux n’étaient plus exécutés entre les deux pays. Au point de rendre presque atone la coopération en matière de lutte contre le narcotrafic et le terrorisme.

Ce dernier volet semble avoir précipité la reprise de la coopération judiciaire entre Paris et Rabat. Le Maroc dispose d’informations précieuses, dans notamment dans l’enquête sur les attentats de Paris à la suite des séjours répétés d’Amédy Coulibaly dans le royaume, mais aussi après l’appréhension la semaine dernière à la frontière avec l’Algérie d’un homme lié a l’assassinat du guide français Hervé Gourdel.

source:http://www.rfi.fr/afrique/20150131-france-le-maroc-reprennent-leur-cooperation-judiciaire/

lire ou relire:

MAROC: l’une des richesses du roi, c’est le commerce international de la drogue (Narcotrafic)..

MAROC: complicité de l’armée marocaine avec le narcotrafic dénoncé dans un nouveau livre.

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AVISEUR INTERNATIONAL

* : http://fr.wikipedia.org/wiki/Indulgence_%28catholicisme%29

LIRE:

Terroristes et trafiquants passent une alliance impie.

N’est-ce pas Jean Paul Garcia?

http://defense.blogs.lavoixdunord.fr/media/01/01/1985064283.jpg

Jean Paul Garcia, le « boss » de la DNRED

 » Nos activités étant celles d’un service de renseignement, 7 millions en fonctionnement, c’est peu « , grimace Jean-Paul Garcia (photo Sénat). D’autant qu’avec ses 700 agents,  » la DNRED a réalisé plus de la moitié des résultats des 17 000 agents des douanes en matière de lutte contre le trafic des stupéfiants, près de 70 % en matière de tabac « .

Le DNRED précise d’emblée les choses :  » Nos agents ont également vocation à se déplacer à l’étranger mais n’y conduisent jamais d’actions complètement clandestines, agissant toujours sous la couverture d’un service ami ou allié. La DNRED n’est pas un service de police judiciaire aussi son action est-elle purement administrative.

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Anti-terrorisme : ce que signifient ces sigles au cœur de l’actualité

FOCUS…

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When financial pressures escalate, Marc Duval (Gilles Lellouche), a Frenchman expatriated to Gibraltar, becomes a spy for French customs on the nation s border.

Navigating through debase trafficking and shady cargo, he slowly wins the confidence of Claudio Lanfredi (Riccardo Scamarcio), a powerful but dangerous cocaine importer. As Duval becomes further immersed in both the perils and temptations of the drug trafficking underworld he is forced to live on a knife edge, where only his lies can keep him alive. But it is when English customs land to arrest Lanfredi that Duval must take the greatest risk of all, placing his family in the heights of jeopardy. Inspired by true events, the writer of Mesrine and A Prophet brings a hard-hitting, suspense thriller that will make you question the very borders of the land you call home…

Dvd disponible sous titré en anglais

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AVISEUR INTERNATIONAL

Coke en stock (LXVI) : le Pérou, ou le retour aux sources, 30 ans après

Notre tour du monde de la cocaïne et de son trafic est loin d’être terminé. Un pays, le Pérou, à vu sa production de cocaïne augmenter ces dernières années. Mais il a vu aussi une véritable avalanche de petits avions lui tomber dessus. Pour une raison que vous allez découvrir aujourd’hui et qui est liée à ce que j’avais pu dire dans un épisode précédent de cette saga sans fin qui nous vu visiter déjà pas mal de pays andins et d’Amérique Centrale. Le Pérou retombe dans ses vieux démons des années 80, et sa police s’active essentiellement aujourd’hui à tenter de détruire une à une les pistes clandestines d’atterrissage qui fleurissent sur les bords de ses fleuves comme des champignons (hallucinogènes ?). Étude de détail des moyens utilisés par les trafiquants devenus tous accros aux…

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Coke en stock (LXXV) : la CIA, l’héroïne … et l’Australie (Part 3)

Publié: 18 novembre 2014 dans 36, Cannabis, Cocaïne, DCRI, DGSI, DNRED, Douane, Gendarmerie, Héroïne, Informations générales, INTERPOL, Justice, Narcotrafic, OCGRDF, OCRTIS, Police, Secret défense, Services de renseignement, Terrorisme, TRACFIN
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AVISEUR INTERNATIONAL

ciaSUITE de

Coke en stock (LXXIII) : la CIA, l’héroïne … et l’Australie (Part 1).

Coke en stock (LXXIV) : la CIA, l’héroïne … et l’Australie ( part 2).

Coke en stock (LXXV) : la CIA, l’héroïne … et l’Australie (3)
par morice
mardi 18 novembre 2014

Au sommet de la pyramide, il y a toujours quelqu’un. Et l’histoire est là pour nous remémorer des faits étonnants arrivés jadis à un magnat d’entreprise australien, lui-même héritier d’un empire de presse et qui s’était retrouvé un jour au milieu d’un énorme scandale de trafic d’héroïne entre l’Australie et les Etats-Unis, tout en réussissant à passer au travers des mailles du filet de la justice US. L’homme avait la désagréable habitude de mépriser tout le monde, de croire toutes les personnes puissent être soudoyées, et s’était promené des années entières au travers de douanes les sacs remplis de billets (il…

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Coke en stock (LXXIII) : la CIA, l’héroïne … et l’Australie

Publié: 16 novembre 2014 dans 2 - WORLDWIDE, 3 - POLITIQUE, 36, 4 - REGALIENNES, AFRIQUE, AMERIQUE, Cannabis, Caraïbes, CIA, Cocaïne, Costa Rica, DCRI, DEA, DGSI, DNRED, Douane, Economie, FBI, Gendarmerie, Héroïne, Informations générales, INTERPOL, Justice, Les tartuffes, Narcotrafic, NSA, OCGRDF, OCRTIS, Pentagone, Police, Secret défense, Services de renseignement, Société, Terrorisme, TRACFIN, Transport aérien, Transport maritime, USA, Washington
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Merci à Morice pour ses articles, car les grands médias ne parlent pas suffisamment de ces affaires!

AVISEUR INTERNATIONAL

Coke en stock (LXXIII) : la CIA, l’héroïne … et l’Australie (1)
par morice
samedi 15 novembre 2014

Au départ, en juin dernier, j’avais simplement été intrigué par l’événement. La saisie à bord d’un petit bimoteur d’une cargaison de 35 kilos d’héroïne, très loin, dans l’autre hémisphère. Une enquête menée pendant près de quatre mois à fini par me convaincre que j’étais tombé par hasard sur un événement majeur. La découverte d’une implication directe de la CIA dans un processus reprenant tous les schémas utilisés voici 30 ans par cette même agence, avec les mêmes sociétés factices et des cargaisons semblables, a un endroit où elle avait déjà sévi, jadis. Après avoir longuement décrit ici les turpitudes de l’Agence en Amérique du Sud ou en Afrique (ici même), il était devenu temps en effet de se pencher sur un autre continent. C’est l’Australie, cette fois, qui nous en offre l’occasion…

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DNRED (Douane française): saisie de 250 kg de cocaïne au large de la Martinique

Publié: 7 novembre 2014 dans 1 - Revue de presse - Journaux télévisés - Videos, Caraïbes, Cocaïne, Communiqué de presse, DNRED, Douane, Informations générales, Justice, Narcotrafic, Services de renseignement, TRACFIN
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AVISEUR INTERNATIONAL

Publié le : vendredi 7 novembre 2014
Saisie de 250 kg de cocaïne au large de la Martinique
Saisie de 250 kg de cocaïne au large de la Martinique | © Douane
Saisie effectuée à bord d’un voilier, fruit d’une collaboration des services douaniers français (DNRED) et des services de police britannique (NCA).

Michel SAPIN, ministre des Finances et des Comptes publics, et Christian ECKERT, secrétaire d’Etat chargé du Budget, tiennent à féliciter les services douaniers français de l’importante saisie, le 3 novembre 2014, de près de 250 kg de cocaïne, à bord d’un voilier battant pavillon de la Grande-Bretagne.

Fruit de plusieurs mois d’enquête en collaboration avec les services britanniques, cette saisie a été conduite conjointement par l’échelon de la Direction Nationale du Renseignement et des Enquêtes Douanières (DNRED) de Fort-de-France et le service de police britannique National Crime Agency (NCA).

Après plusieurs jours de surveillance ayant mobilisé un large dispositif aéro-maritime, les agents des douanes ont procédé…

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Roberto Saviano, infiltré dans les archives policières, pour écrire « EXTRA PURE » par Marc Fievet (NS 55 DNRED)

Publié: 27 octobre 2014 dans 1 - Revue de presse - Journaux télévisés - Videos, 36, Cannabis, Cocaïne, DNRED, Douane, Gendarmerie, Informations générales, Justice, Narcotrafic, OCRTIS, Police, Réflexions, Secret défense, Services de renseignement, TRACFIN
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AVISEUR INTERNATIONAL

J’ai acheté ce livre voici quarante huit heures.

Je me suis précipité sur les pages qu’il consacre à Claudio Pasquale Locatelli que j’ai bien connu, Roberto Severa que j’ai connu , Loredana Ferraro que j’ai bien connue, Pasquale Ciolla que j’ai bien connu , Heidi que j’ai bien connue et que j’ai présentée à Locatelli, au magistrat Domenico Catenacci que j’ai connu et à qui Locatelli offrait mensuellement une valise d’argent et quelques sorties dans les clubs de Marbella accompagné de Skora (Tiens, il n’apparait pas dans le récit de Roberto Saviano).

Pourquoi n’a-t-il pas parlé de l’OCTRIS et du commissaire Mario Le Corff?
Pourquoi n’a-t-il pas parlé de Carlos Hernandez Rumbault?
Pourquoi n’a-t-il pas parlé des contacts pris à Zagreb avec l’aide des services officiels de Croatie?
Pourquoi n’a-t-il pas parlé des opérations menées par la GRC-RCMP? (5 TONNES 400 de cocaïne saisies sur le Cargo PACIFICO) ?
Pourquoi…

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AVISEUR INTERNATIONAL

Arte explore le circuit mondial du narcotrafic

C. G. Publié le mardi 21 octobre 2014 à 09h26 – Mis à jour le mardi 21 octobre 2014 à 09h31

Video

Médias/Télé

Désormais, les sociétés criminelles comme les cartels de la drogue peuvent agir dans une relative impunité à l’échelle mondiale. En cause : la dérégulation des marchés et l’obsession du profit qui régit les milieux financiers. C’est le blanchiment qui permet au trafic de drogue de perdurer, affirme tout de go le documentaire « Narco-finance, les impunis »**. L’enquête menée par Agnès Gattegno, qui sait installer un climat sulfureux dans son film, sert de point de départ éclairé au débat animé à 22h20 par Andrea Fies sur Arte.

La première étape de ce voyage dans le monde des narcotrafiquants nous emmène au Mexique. La réalisatrice rappelle, par le biais de ses multiples interlocuteurs (il…

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« Extra pure » (Zéro,Zéro,Zéro) de Roberto Saviano

Publié: 16 octobre 2014 dans 1 - Revue de presse - Journaux télévisés - Videos, 36, 4 - REGALIENNES, Administration pénitentiaire, Canada, Cocaïne, Communiqué de presse, Culture, DCRI, DEA, DGSI, DNRED, Douane, Gendarmerie, HM Customs and Excise, Informations générales, INTERPOL, Justice, Narcotrafic, OCGRDF, OCRTIS, Police, RCMP-GRC, Secret défense, Services de renseignement, TRACFIN, UK, USA
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Roberto Saviano, auteur de « Gomorra », revient avec un nouveau livre : « Extra pure : voyage dans l’économie de la cocaïne » (Gallimard)Sortie le 16 octobre chez Gallimard. Présentation, sur le site :

«Se plonger dans les histoires de drogue est l’unique point de vue qui m’ait permis de comprendre vraiment les choses. Observer les faiblesses humaines, la physiologie du pouvoir, la fragilité des relations, l’inconsistance des liens, la force colossale de l’argent et de la férocité. L’impuissance absolue de tous les enseignements mettant en valeur la beauté et la justice, ceux dont je me suis nourri. Je me suis aperçu que la coke était l’axe autour duquel tout tournait. La blessure avait un seul nom. Cocaïne. La carte du monde était certes dessinée par le pétrole, le noir, celui dont nous sommes habitués à parler, mais aussi par le pétrole blanc, comme l’appellent les parains nigérians. La carte du monde est tracée par le carburant, celui des mœurs et des corps. Le pétrole est le carburant des moteurs, la coke celui des corps.»

Après Gomorra, Roberto Saviano poursuit son travail d’enquête et de réflexion sur le crime organisé. Mais, cette fois, il sort du cadre italien pour penser à l’échelle mondiale. D’où le crime tire-t-il sa force? Comment l’économie mondiale a-t-elle surmonté la crise financière de 2008? Une seule et même réponse : grâce à l’argent de la cocaïne, le pétrole blanc. Pour le comprendre, Extra pure nous convie à un voyage du Mexique à la Russie, de la Colombie au Nigeria, en passant par les États-Unis, l’Espagne, la France et, bien sûr, l’Italie de la ‘ndrangheta calabraise. Au fil de cette exploration, l’auteur raconte avec une puissance épique inégalée ce que sont les clans criminels partout dans le monde. Et il va plus loin encore, car c’est tout le fonctionnement de l’économie qu’il démonte impitoyablement.
Extra pure n’est ni une enquête ni un essai, ni un roman ni un récit autobiographique, mais tout cela à la fois et bien plus encore. Pour Roberto Saviano, c’est aussi l’occasion de s’ouvrir, de se confier, d’évoquer avec gravité et sincérité le danger et la solitude, le désir de mener une vie comme celle des autres et la détermination à poursuivre son combat.

source:

http://www.francemusique.fr/emission/la-chronique-litteraire/2014-2015/extra-pure-de-roberto-saviano-10-16-2014-09-09

 

MAROC: complicité de l’armée marocaine avec le narcotrafic dénoncé dans un nouveau livre

Publié: 23 septembre 2014 dans 1 - Revue de presse - Journaux télévisés - Videos, 36, 4 - REGALIENNES, Administration pénitentiaire, Cannabis, Cocaïne, Corruption, DNRED, Douane, Gendarmerie, INTERPOL, Justice, Narcotrafic, OCRTIS, Police, Services de renseignement, Société
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Abdelaziz Bennani Bennani, général dénoncé par l’auteur

Un ancien officier de l’armée marocaine, Abdelila Issou, âgé de 49 ans, raconte dans ses mémoires le business obscur du Général Bennani, le chef de l’Etat Major des troupes marocaines opérant au Sahara Occidental. Selon lui il aurait ouvert les portes aux cartels colombiens pour qu’ils puissent introduire la cocaïne en Espagne.
Diplômé à l’Académie Royale militaire de Meknès, il a fini par travailler pour les services secrets espagnols, CNI, avant de s’exiler en Espagne en 2000.
Dans son livre « Mémoires d’un soldat marocain La Face cachée du royaume enchanté », Issou dénonce la corruption de la plus haute hiérarchie militaire marocaine en apportant des preuves accablantes de la complicité de l’armée marocaine avec le trafic de drogue.
Le lieutenant Abdelillah Issou commandait une unité qui patrouillait entre Cap Malabata, entre Tanger et Ceuta. Sa tournée commençait tous les jours à 21h02 heures et finissait à 02h00 du matin. « En maintenant le même horaire, les trafiquants savaient que jusqu’à 21h00 et à partir de 02h00, il n’y avait aucun risque d’être importunés dans leur activité », écrit Issou dans son livre.
Devant cette apparente complicité entre ceux qui ont fixé l’horaire des patrouilles de surveillance et les narcotrafiquants qui transportait le haschisch des montagnes du Rif jusqu’à la côte pour l’embarquer à bord des hors-bord direction l’Espagne, Abdelila Issou a transmis ses doutes au Capitaine Bana qui commandait sa compagnie.
Son patron l’a alors sommé de «ne pas plus parler de l’affaire ni avec lui ni avec quiconque parce que les horaires et le calendrier est décidée par l’état-major de la Zone Sud du Sahara occidental, à 1.190 km de là selon les instructions et directives données par le général Abdelaziz Bennani « .
Source : El Mundo, 21/09/2014
DIASPORA SAHARAUI, 21/09/2014
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Terroristes et trafiquants passent une alliance impie

Publié: 17 septembre 2014 dans 10 Downing Street, 2 - WORLDWIDE, 3 - POLITIQUE, 5 - GUERRES & Conflits, AFRIQUE, Amérique centrale, Amérique du sud, ARMEMENT, CIA, DCRI, DEA, DNRED, Douane, EUROPE, Gendarmerie, Informations générales, INTERPOL, Kremlin, MOYEN-ORIENT, Narcotrafic, NSA, OCRTIS, Paris, Police, Services de renseignement, Terrorisme, TRACFIN, Washington
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7764337469_marc-fievet-sur-rtl-le-6-septembre-2013

Après le SAC  (http://fr.wikipedia.org/wiki/Service_d%27action_civique), le GAL  (http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupes_antiterroristes_de_lib%C3%A9ration) et  l’IRA  (http://fr.wikipedia.org/wiki/Arm%C3%A9e_r%C3%A9publicaine_irlandaise), c’est au tour des groupes islamistes présents dans le Sahel comme AQMI, le MUJAO, Ansar Dine et Boko Haram de « fonctionner » grâce aux profits générés par la cocaïne.

Les groupes terroristes disposent de deux sources principales de financement, explique le président de la CMAIS Mountacir Zian à Magharebia : le trafic de drogues et les enlèvements avec demande de rançons.

 

AVISEUR INTERNATIONAL

Il existe un lien établi entre les trafiquants de drogues en Amérique latine, dont la Colombie, et les gangs armés dans la région du Sahel.

Imrane Binoual à Casablanca a contribué à ce reportage pour Magharebia – 12/09/2014

Alors que l’on craint que les combattants de l’État islamique (EI) ne deviennent une source d’inspiration pour les jihadistes hors du Moyen-Orient, les spécialistes lancent une mise en garde : le groupe a donné aux extrémistes de la zone du Sahel-Sahara le courage de s’enhardir.

Les groupes islamistes appartenant à la franchise al-Qaida sont d’ores et déjà solidement implantés sur de vastes territoires. Cette menace qui plane, associée à l’avancée de l’EI, a poussé l’Union africaine à tenir un sommet sur le terrorisme, le premier de ce type pour l’organisation.

Les chefs africains des services de renseignement, qui se sont réunis à Nairobi le mois dernier avant la conférence, ont également mis…

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AVISEUR INTERNATIONAL

Quelques opérations parmi d’autres!

Eté 1993

Quelques problèmes en mer d’Oman!

ile-de-SocotraL’intervention américaine en Somalie perturbe les plans de Claudio Pascuale Locatelli. Des avions de l’US Air force ne cessent de survoler la zone où le cannabis afghan enlevé dans la région de Gwadar, sur la côte ouest du Pakistan, devait être transféré à bord du Melor, entre l’extrême Est du Yémen et le Nord de l’île de Socotra.

Le cargo iranien qui avait chargé  dans le port pakistanais n’a pu attendre le Melor et a improvisé en transférant les trente-deux tonnes  à bord d’un discret boutre local qui attend sagement le navire Melor dans la zone de Obock, au nord-est de Djibouti, sans attirer l’attention des pilotes américains.

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D’un saut d’avion, NS 55 (Marc Fievet) va rejoindre l’équipage en escale à Djibouti avant l’opération de chargement, et s’assure que tout est en ordre.

Le transbordement  s’effectuera le 14 juillet …

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AVISEUR INTERNATIONAL

vendredi 10 janvier 2014 – 16h45

Interrogé par nos soins à l’occasion de la diffusion prochaine de « Braquo » saison, 3,  Abdel Raouf Dafri, le scénariste des deux « Mesrine » ou encore du film de Jacques Audiard, « Un prophète », s’est exprimé sur le système de production des films français et du traitement réservé aux scénaristes dans l’hexagone.


La controverse soulevée par Abdel Raouf Dafri suite à la sortie du film Gibraltar

Lauréat d’un César pour Un prophète, Abdel Raouf Dafri est sans conteste l’un des grands noms du scénario en France. Mais il est également connu pour ses propos sans langue de bois. Ainsi, interrogé par nos soins sur le travail des scénaristes en France, il n’a pas pris de gants pour dévoiler le fond de sa pensée et livrer une vision virulente du système.

Morceaux choisis :

– « Aux Etats-Unis, le scénario c’est ce qu’il y a de plus sacré. »

– « Qu’est-ce que c’est que raconter une histoire ? Aujourd’hui en France, on a…

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MAROC: l’une des richesses du roi, c’est le commerce international de la drogue (Narcotrafic).

Publié: 24 août 2014 dans 1 - Revue de presse - Journaux télévisés - Videos, 36, 4 - REGALIENNES, Cannabis, Cocaïne, Défense, DCRI, DGSI, DNRED, Douane, Gendarmerie, INTERPOL, Interviews, Justice, Maghreb, Maroc, Narcotrafic, OCGRDF, OCRTIS, Police, Secret défense, Services de renseignement, Terrorisme, TRACFIN
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Maroc: révélations accablantes de l’ex-officier des services secrets marocainsVu ses révélations accablantes sur les vérités de la monarchie marocaine et ses services d’espionnage dans les enlèvements, la torture et le trafic de drogue, on vous présente la traduction intégrale de l’interview de l’ex-officier marocain des services secrets comme publiées dans le journal Echourouk “Echoroque”http://www.echoroukonline.com/ara/articles/209832.html

 

Quelles sont les raisons qui vous ont poussés à quitter les services secrets marocains, et quelles sont les tâches qu’on vous a consignés?

Maroc: révélations accablantes de l’ex-officier des services secrets marocainsTous d’abord je dois remercier le journal d’Echoroque et son équipe de m’avoir offert cette occasion, chose rare dans mon pays bien-aimé à cause des pratiques sordides du Makhzen qui impose la censure contre toutes les voies libres qui demandent le changement, la liberté et la vraie démocratie.

Revenons à votre question, l’une des raisons qui m’a poussé à quitter les services secrets marocains est l’absence d’une loi qui encadre ces services et définit leur mission. Au même temps, il n’existe pas de contrat constitutionnel qui protège les citoyens marocains contre les abus de ses officiers et puisque ces services ne disposent d’aucun contrôle judiciaire ni parlementaire, ils profitent de ce vide juridique pour réprimer et commettre des injustices et contourner la loi dans le cadre des tâches qui leurs sont confiées et puisque j’étais un agent de renseignement appartenant au service de la surveillance et la collecte de renseignements militaires, on était en communication avec plus de 12 organes de renseignements à l’intérieur du Maroc à leur tête la DGED (Direction Générale d’étude et Documentation) , c’est-à-dire les services secrets militaires, la DST (Direction de Surveillance du Territoire) les services secrets civils et la DAG, un dispositif de renseignement qui dépend du ministère de l’intérieur où j’ai été témoin de nombreuses opérations d’enlèvement, la torture et atteinte à la dignité des citoyens marocains, sans parler de la corruption, pots-de-vin et trafic international de la drogue dirigé par certains responsables de ces services …à la fin de l’année 2000, j’ai déclaré ma condamnation de ces violations et, moi et quatre autres officiers, on a envoyé une plainte au roi Mohamed 6 révélant l’ampleur de la corruption au sein des services de renseignement, y compris les prisons secrètes dans lesquelles se pratique la torture et l’homicide .. mais la réponse de sa majesté envers notre audace était l’emprisonnement sur des accusations de divulgation des secrets d’état.

Selon votre connaissance, qu’ils sont les dossiers les plus importants sur l’Algérie qui excitent et effraient l’establishment militaire et le Roi du Maroc?

Maroc: révélations accablantes de l’ex-officier des services secrets marocainsCette question, à mon avis, n’a pas besoin d’évidence pour la répondre… le problème qui existe entre les deux pays, la Maroc et l’Algérie n’est pas nouveau, ils sont les frères ennemis.. à savoir qu’ un des plus important dossier qui brouille les enjeux des services secrets et l’institut monarchique est l’affaire du Sahara… qui épuise la moitié (si mes spéculations sont corrects) du budget du royaume avec le soutien financier des boîtes noires, qui sont remplis par le commerce de la drogue et les transactions soupçonnées ; ici je fais référence à deux choses importantes : le plan mise en place pour contenir le dossier du Sahara c’est que la DGED surveille les développements du dossier du Sahara à l’échelon onusien et travail par tous les moyens pour attirer les responsables du Polisario pour les rallier au Maroc à travers des courtiers sahraouis recrutés pour cet objectif, comme le cas pour Omar El Hadrami et Ould Suelam et autres… en même temps, diplomatiquement il fonctionne à travers ses voies pour neutraliser la reconnaissance des pays au Polisario. On ce qui concerne la tâche assignée au dispositif de la DST, le service secret civil, c’est de surveiller ce qu’on appelle ‘les séparatistes de l’intérieur’, leurs mouvements, activités, leurs relations… où il travaille sans relâche pour acheter leurs âmes et les embaucher comme des espions contre leurs frères Sahraouis. La deuxième chose, l’état marocain, roi, gouvernement ou bien politiciens portent dans leur croyance que l’Algérie et ses services secrets travaillent sans cesse pour ternir l’image du royaume devant l’avis international au niveau des droits de l’homme et la démocratie. De même, l’Algérie est responsabilisée pour toutes les crises diplomatiques qui ont eu lieu récemment entre le Maroc et ses homologues en France, la Mauritanie et d’autres pays… il est à noter que le royaume du Maroc assume la responsabilité aux services secrets algériens pour le financement de l’opposition à l’étranger, quelque chose qui n’existe que dans l’imagination d’un régime dictatorial et politiquement malade, saturé par l’idéologie de ni guerre, ni paix..

Y at-il un lien entre les groupes terroristes et les services des renseignements marocains, comme c’est le cas avec Al-Qaïda au Maghreb islamique, et en particulier le groupe Tawhid et Jihad, et si oui, quels sont les liens entre les deux parties?

Maroc: révélations accablantes de l’ex-officier des services secrets marocainsJ’ai déclaré à maintes reprises que le mot terrorisme émanant des idéologies islamistes radicales est inexistant dans le royaume du Maroc… parce que les mouvements salafistes Djihadistes et ‘Hijra wa Takfir’ et autres ne sont que des scénarios produites par les services secrets marocains, profitant de l’implication de quelques ralliés de la guerre d’Afghanistan, nommés par ces organes  ‘les marocains afghans’ .. Et si nous analysons la situation logiquement, nous remarquerons que la plupart des opérations terroristes, entre parenthèses, n’avaient pas un objectif purement terroriste et elles n’ont pas couté la vie des responsables de l’état ou bien les cadres militaires… plutôt elles étaient politisés pour régler des comptes politiques ou attirer de l’argent par le dossier islamique pour faire croire aux pays touchés qu’il existe un terrorisme radicale transcontinentale.. d’ici on doit éclaircir que le Royaume ne dispose pas de ressources économiques tels que le gaz ou le pétrole.. mais son économie se limite sur la pêche qui est en voie de disparition, un peu de phosphate, quelque recettes de tourisme et le commerce (la mendicité) avec le dossier du terrorisme islamiste radicale… quant à la relation de la DGED, c’est sûr que cet organe à une relation indirecte dans le financement de Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) pour reprendre son activité dans la région afin de tuer deux oiseaux d’un seul coup : impliquer l’Algérie et la classifier comme un foyer et sponsor du terrorisme… et l’autre chose coller au Polisario l’étiquette d’organisation terroriste.

http://www.i-biladi.com/maroc/le-maroc-en-tete-des-producteurs-mondiaux-de-cannabis-onudc-2635

 

Est-ce que c’est le roi qui donne les ordres de la torture à l’établissement sécuritaire et est-ce qu’il a des revenues qui coulent sur son propre compte des recettes provenant de la vente de la drogue?

Maroc: révélations accablantes de l’ex-officier des services secrets marocainsC’est un menteur celui qui prétend que l’institution royale dirigé par Mohammed 6 n’est pas consciente des prisons, les enlèvements secrets, et la torture, je vais aller plus loin et je dirais que tous les pactes qui ont lieu entre les services secrets marocains et leurs homologues américains dans ce qui est connu dans le monde des renseignements comme ‘les voyages secrets de la CIA’ étaient bien évidement sur la connaissance du roi et la supervision de son ami d’étude et son conseiller sécuritaire Fouad Ali El Hemma où le petit aéroport triangulaire qui se trouve entre ‘le palais royale de Dar Essalam, le bureau de la Direction de la supervision Territoriale (DST) et le parc de zoo de Tmara’ et qui reçoit des voyages secrets d’avion « Golf Stream » en provenance de Guantánamo bay portant les disparus de la CIA pour être soumis à la torture et arracher les confessions par force dans la prison secrète de Tmara par des agents secrets marocains. Les évènements du 16 Mai 2003 témoignent des violations graves commises par les services secrets marocains et les organes sécuritaires avec la coopération judiciaire qui ont reçues un feu vert après le discours royale quand il a dit ‘ le temps de l’indulgence est fini avec ceux qui exploitent la démocratie pour porter atteinte à l’autorité de l’ état’ une allusion aux Islamistes. Ce discours a ouvert l’appétit à ces organes pour exercer l’abus de pouvoir, la détention, l’enlèvement et la torture de plus de 3000 citoyen marocains comme des offrandes au américains en contrepartie des dons et soutien financier comme quoi le Maroc combat l’extrémisme islamiste intercontinental et joue le rôle de gendarme dans la région ; ce qui veut dire que la Maroc attire l’argent au nom de la lutte contre le terrorisme ..et pour l’histoire, je peux assurer de cette plateforme que dans beaucoup de cas le roi Mohamed 6 supervisait des opérations de torture et il avait la décision finale dans l’arrestation, l’enlèvement et la torture de plus d’une personnalité marocaine soit-elle politique ou sportive… et le palais royal sur la route kilomètre 7 à Salé contient un centre de détention secret dans lequel les formes de torture les plus pires et laides sont pratiquées sous la supervision d’équipes spécialisées des services de renseignement de la gendarmerie envers les servants du palais et le hautes officiers militaires surnommés ‘les dénigrés du roi’. Concernant votre question sur les revenues du roi émanant directement de la drogue, il est logique, puisque que le produit de la drogue de cannabis extraite des plantes cultivées dans des champs sont une propriété propre du roi et par suite on n’a pas besoin d’un intelligence surnaturelle pour confirmer que l’une des richesse du roi est le commerce international de la drogue.

Maroc et Afghanistan, premiers producteurs de drogue dans le monde Selon l’ONUDC, 38.000 tonnes de cannabis ont été produits par le Royaume marocain en 2012.

Comment est-elle la relation du roi avec l’institut militaire et sécuritaire au Maroc ?

Maroc: révélations accablantes de l’ex-officier des services secrets marocainsla relation entre le roi et l’institution militaire et les corps de sécurité marocains est «similaire à celle qui lie le parrain et la Mafia» sauf lorsqu’ils appliquent la directive donnée par Hassan II aux officiers de l’armée après les deux tentatives de coup d’État de 1971 et 1972 ‘Intéressez-vous dans la collecte de l’argent et éloignez-vous de la politique

Le prince Moulay Hicham, le cousin du roi a dit qu’il y a ‘des lobbies qui monopolisent l’économie marocain’ comment ça se fait ?

Maroc: révélations accablantes de l’ex-officier des services secrets marocainsC’est sûr, aussi il ne faut pas exclure le prince Hicham personnellement de cela, il dispose également d’une part dans cette affaire mais l’institut monarchique reste le plus grand contrôleur de l’économie marocaine monopolisée par l’ONA qui est la plus grande institution commerciale affiliée au Holding Royale et classifiée au sommet (top) des plus grandes 500 entreprises en Afrique et qui est dirigée par son conseiller économique Mounir El Majidi, et donc il n’est pas permis à aucune entreprise commerciale étrangère qui veut investir dans le royaume sauf après l’accord du Holding Royale avec un bénéfice de la moitié des intérêts… aussi bien les membres de la famille royale ont une main dans le monopole de l’économie marocain et son contrôle… et à leur tête le prince Rachid, les princesses Meriem et Hasnaa, le prince Ismail, le frère de Hicham, et les princes Abdellah, Youssef, Najla et la tante du roi fatima Zahra et le prince Mehdi, le fils de la princesse Malika… Tous les susmentionnés et d’autres sont partenaires dans la corruption de l’économie marocaine où aucun deal ou bien accord commercial ne peuvent être accordés sans qu’ils détiennent 50% d’intérêts.

Maroc: Révélations accablantes de l’ex-officier des services secrets marocains

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