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Le piège

Un matin de juin 2009, l’adjoint du COCAC m’appela à mon domicile pour me donner l’ordre de me rendre au cabinet du médecin de l’ambassade. Ce dernier m’avait reçue la veille car j’avais été prise d’un accès de fièvre dû au paludisme. Que du très banal au Bénin. J’en fis la remarque mais l’ordre était « un ordre » formel. Le médecin de l’ambassade m’expliqua alors que je ne souffrais pas d’une banale crise de paludisme mais que, à la réflexion, « des parasites étaient en train de détruire mes systèmes lymphatique et sanguin » et que je devais être hospitalisée et rapatriée en France. C’était une question de vie ou de mort. En pleine crise de paludisme, et il était médecin, son avis par nature faisait autorité. Il n’y avait pas lieu dans un tel cas d’aller solliciter un deuxième avis (6). J’acceptai d’être rapatriée sanitaire en France et consultai notamment le service des maladies infectieuses de l’hôpital de ma ville. Trois semaines plus tard, je me retrouvai donc à Paris, dans un bureau du ministère des Affaires étrangères face au médecin de prévention pour lui apporter toutes mes analyses, lesquelles attestaient que je n’avais traversé qu’une crise de paludisme, banale.

Et là, ce fut pour moi la stupéfaction. Le médecin du ministère me déclara sévèrement que l’ambassadeur avait motivé mon rapatriement par « une tentative de suicide ». Or, je n’avais pas de problème : je me trouvais bien au Bénin, je me trouvais bien dans mon activité, je gagnais bien ma vie, je me pacsais le mois suivant; ce que je lui dis… et il me fut répondu: « Madame, je ne suis pas policier. Si je dois croire l’ambassadeur ou vous, je crois l’ambassadeur ». Très vite, je me heurtai à un mur de la DRH du ministère qui refusait de considérer les certificats des médecins rennais, notamment hospitaliers, lesquels m’avaient jugée en parfaite santé. Le ministère faisait état brusquement de problèmes psychiatriques. Je découvris que le médecin de l’ambassade m’avait inventé de faux « antécédents psychiatriques » datés de ma prise de fonctions un an plus tôt… Je commençais alors à entrevoir les pièces d’un puzzle. Plus tard, je découvrirai des documents écrits par l’ambassadeur me discréditant de façon grossière. Ainsi, mes vacances méritées de l’été 2009 tournèrent à la course aux avocats. Malheureusement, je ne pris pas garde à une réflexion (qui s’avèrera prémonitoire) du médecin de prévention qui me dit: « si vous retournez à Cotonou, vous allez vous faire tuer ». Des amis s’alarmaient pourtant aussi… Septembre 2009, après ou grâce à, la saisine en référé du tribunal administratif de Paris, je rentrai à Cotonou au plus vite. Il y avait eu un changement majeur dans l’organigramme de l’ambassade : le Conseiller de Coopération et d’Action Culturelle tant humilié publiquement par l’ambassadeur avait été remplacé. La personnalité du nouveau conseiller était à l’opposé de celle de son prédécesseur. De délétère, l’ambiance dans le service devint violente. Le nouveau COCAC ne formulait à mon encontre que des observations infondées, me reprochant ainsi l’octroi d’une bourse de stage sans autorisation alors que celle-ci avait bien été donnée, etc. Mon travail était continuellement dénigré par ma nouvelle hiérarchie, de même que mon attitude. Ainsi, le nouveau conseiller me reprocha ma présence à une conférence – alors que j’y avais été invitée à titre personnel par ses organisateurs – avec une violence telle que, de France, mes avocats jugèrent nécessaire d’intervenir sous la forme d’échanges de recommandés pour en garder la trace avec communication à la DRH du ministère, laquelle était prise à témoin par ma nouvelle hiérarchie. De facto, ma nouvelle hiérarchie me retirait mes tâches et les moyens nécessaires à l’accomplissement de mes missions, me cantonnant à des tâches subalternes, sans lien avec les fonctions que j’exerçais initialement pour lesquelles j’avais été missionnée et reconnue compétente.

Les dossiers fantômes

Clairement, j’étais sanctionnée et mise à l’écart du service. Les dossiers dont je devais assurer la mise en œuvre et le suivi étaient désormais confiés à une employée béninoise de recrutement local. Ces dossiers étaient à l’évidence des « dossiers fantômes » : ils n’étaient plus signés par leurs « bénéficiaires », ils ne comportaient aucun des justificatifs nécessaires aux dossiers d’invitations, de missions, aucun contact, etc. Je ne réussis à identifier que deux bénéficiaires non fantômes. Ceux-là apparaissaient également sous une forme codée pour que les crédits soient consommés deux fois pour un même stage. Il s’agissait tout simplement de créations de dépenses fictives (7) apparemment de façon systématique. Les bases de données que j’avais mises en place à mon arrivée le démontraient sans ambiguïté.

Parallèlement, les menaces à mon égard se faisaient plus précises.

Cotonou, bien que capitale économique du Bénin, garde des caractéristiques de village. Au sein d’une communauté donnée, tout le monde se connaît. En l’espace d’une semaine, une dizaine de personnes vinrent me rapporter un projet qui se tramait contre moi à l’ambassade, avec toujours la même expression peu courante de «viol commandité ». Le raisonnement était simple : puisque l’ambassade(ur) n’avait pas réussi à m’écarter de mon poste, eh bien, « on allait (me) dégoûter du pays» . Je prévins mes avocats français par mail de ces menaces (identité d’au moins une des personnes ayant tenu ces propos, les circonstances, coordonnées de deux des personnes m’ayant mise en garde)8. Il y eut deux tentatives d’intrusion nocturne à mon domicile. L’inquiétude était telle parmi mes amis béninois qu’ils se relayaient pour me raccompagner le soir.

Novembre et décembre se passèrent, toujours dans une atmosphère tendue. Les violences verbales et écrites du nouveau COCAC étaient quotidiennes.

A Paris, mon syndicat découvrait a posteriori dans mon dossier administratif un tableau sans appel que l’ambassadeur avait dressé de moi. Quatre mois après ma prise de fonctions, le 10 novembre 2008, il avait signé un télégramme diplomatique pour signaler à la DRH que « depuis (mon) arrivée en poste en juillet dernier, (j’avais) fait montre de sérieux problèmes d’adaptation aux conditions de vie dans un pays en voie de développement ». L’ambassadeur ajoutait que « si (ma) façon de servir … n’appelle pas de commentaires particuliers par sa hiérarchie directe, mes collaborateurs sont souvent sollicités pour lui apporter écoute et assistance, car elle semble vivre les tracas de la vie quotidienne comme une succession de persécutions ». Je saisis alors mes avocats, expliquant que les deux fois où j’avais demandé une intervention, elle avait été justifiée9. Mais le télégramme diplomatique (comportant également des considérations d’ordre médical) figurait désormais dans mon dossier administratif au ministère. J’en demandai le retrait devant la justice administrative.

6 – Coïncidence ? Mon médecin-traitant au Bénin venait de rentrer en France pour ses vacances

7 – Mail à mon correspondant PRISME en administration centrale du 14 décembre 2009 (PRISME est un logiciel de gestion interne au ministère

8 – Mail précité du 18 octobre 2009.

9 – Cf. note 4.

à SUIVRE

Tout le témoignage :

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Lanceur d’alerte au ministère des Affaires étrangères

« Si tu ne parles pas, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, dis et meurs », cette citation d’un poète algérien (1) trouve à s’appliquer à la situation professionnelle à laquelle je suis confrontée.

Mourir ne fait a priori pas partie de mes intentions, mais je me bats depuis 2010 pour faire reconnaître ce que je vis comme une profonde injustice. Pour cette raison, j’ai décidé de témoigner. Je considère être triplement victime de mon administration: d’une part, d’une tentative d’assassinat en janvier 2010 commise par une employée locale dans les locaux de l’ambassade de France au Bénin; d’autre part d’un harcèlement moral de la part de ma hiérarchie d’alors; et enfin, de l’acharnement de mon administration depuis, à m’appliquer « la politique du nœud coulant ».

En 2000, j’ai intégré le ministère des Affaires étrangères par concours externe. Deuxième au classement sur plus de 2000 candidats, mais c’était sans compter sur l’attitude de la Direction des Ressources Humaines (DRH) de ce ministère qui, lorsque je fus en situation de postuler sur un poste à l’étranger, me fit savoir que j’avais « intégré le ministère trop âgée (39 ans), et qu’en outre, (j’étais) une femme, et les femmes, on n’en veut pas dans tous les postes ». J’eus beau mettre en avant mes compétences: une licence d’anglais, un bon niveau d’espagnol, des années de japonais… Rien n’y fit, ni même l’intervention de ma hiérarchie d’alors qui m’avait inscrite de sa propre autorité à la préparation du diplôme professionnel interne, le Brevet d’Administration Consulaire Appliquée (BACA), considéré comme le B.A.-BA de tout agent du ministère des Affaires étrangères, préparation dont je fus radiée par la DRH dès qu’elle eut connaissance de ma présence aux cours. Dans les années qui suivirent, je me heurtai à la même obstruction. Ce n’est qu’en 2006 que, sous la pression d’un syndicat, la DRH me proposa un marché : si j’acceptais de prendre un poste d’adjoint de chef de bureau, vacant depuis plus de trois mois pour cause de chef de bureau « difficile », et si je « tenais » 18 mois, alors j’obtiendrais le sésame pour partir en poste à l’étranger (sésame que tous mes camarades de promotion, plus jeunes, avaient eu depuis bien longtemps).

1 – Tahar Djaout

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En 2008, j’obtins donc mon premier poste à l’étranger. A l’été, je partis pour Cotonou, la capitale économique du Bénin, affectée au Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC) de l’ambassade de France. Je m’occupais des boursiers béninois envoyés en France pour des stages ou des formations, des missions de Français effectuées au Bénin, des invitations de Béninois en France, de l’organisation de concours, d’examens. Je découvrais un service tenu au fil de l’eau, où des placards dégorgeaient littéralement de dossiers en vrac, parfois en double ou triple exemplaire. Je détectais des « anomalies » : des bourses d’études attribuées depuis 6 ou 7 ans sans justificatif quand le maximum était fixé à 3 ans pour une thèse. J’accumulais les heures de travail et j’entrais par dizaines des dossiers dans des bases de données, j’organisais des concours, je recevais des étudiants en partance… Depuis que j’avais rejoint le ministère des Affaires étrangères, après une première vie professionnelle chez France Telecom, les appréciations de ma hiérarchie étaient élogieuses: « elle a toute la confiance de son supérieur hiérarchique qui apprécie la qualité de son travail ». Ce dernier soulignait « une compétence remarquable et un dévouement exceptionnel » ainsi que des « qualités relationnelles appréciées ». J’étais « un excellent agent qui a un fort potentiel dans de nombreux domaines » avait estimé mon dernier supérieur avant que je ne quitte la France pour le Bénin (2). L’évaluation du Conseiller de Coopération et d’Action Culturelle (COCAC) à la tête du SCAC de l’ambassade, en mai 2009, était de même nature.

Il écrivit ainsi de moi : « elle s’est rapidement et fortement investie dans ses nouvelles fonctions à la tête du bureau des bourses, missions, invitations, ainsi que des concours et examens. Elle marque constamment son souci d’améliorer les outils pour plus de transparence et d’efficacité. Elle inscrit également son action dans le souci de faire des bourses, missions et invitations et concours et examens un instrument performant au service de notre politique culturelle et de promotion de l’enseignement supérieur tant français qu’africain ».(3)

Je ne tardai pas à percevoir une ambiance générale au sein de l’ambassade étrangement délétère. A deux reprises, au cours de l’année, le COCAC me demanda de témoigner par écrit des scènes de menaces dont j’avais été témoin dans le cadre professionnel. Il semblait inquiet. Chacun pouvait constater la politique d’humiliations publiques que l’ambassadeur menait à son égard. Ainsi, privé de sa voiture de fonction, il n’avait comme ressource pour se rendre à des manifestions officielles et représenter la France que le recours à l’estafette de l’ambassade ou à un mototaxi local. Moi-même, je me trouvais confrontée à une violence qui ne disait pas son nom. Des menaces répétées (4), des rumeurs relevant de la calomnie (5). Elles émanaient de la hiérarchie de l’ambassade. Mes collègues du service étaient d’accord pour considérer qu’elles étaient liées à la personne du conseiller qui était ainsi visé. La première année au Bénin se passa ainsi, caractérisée par un énorme investissement dans mon travail. Et puis, il y eut un évènement que je qualifie de piège tendu par l’ambassade. J’y tombai à pieds joints.

2 – Compte-rendu de l’entretien professionnel 2008, ministère des Affaires étrangères, 16 juin 2008.

3 – Compte-rendu de l’entretien professionnel 2009, ministère des Affaires étrangères, 13 mai 2009.

4 – Pour m’être occupée d’un boursier accidenté (août 2008), pour avoir signalé les menaces de représailles physiques du compagnon d’une contractuelle, proche de l’ambassadeur, qui m’avait escroquée (octobre 2008. Plainte en France), pour avoir refusé de payer un policier et un tiers à l’occasion d’un banal racket de rue devant témoins (octobre 2008, rapport de mon assurance)…

5 – Je cite le médecin de prévention du ministère : « des rumeurs circulent notamment sur des épisodes d’alcoolisation et de prises de benzodiazépines intempestives », sa note du 1er juillet 2009 à l’attention du psychiatre mandaté pour le ministère suite ma supposée tentative de suicide évoquée plus loin. Il y aura aussi les accusations par l’ambassadeur « d’espionnage au bénéfice de la Présidence de la République béninoise (mails de septembre 2009 à mon syndicat et mes avocats). Un interprète du président béninois, «d’ami » avant l’été 2009 était devenu mon « amant » (mail du 18 octobre 2009 à mes avocats)…

A suivre

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Il y a quelques années Vincent Jauvert avait écrit « La face cachée du Quai d’Orsay »

On pouvait lire !

Petits trafics

On apprend ainsi que l’ambassadeur de France à Madrid, Bruno Delaye, est soupçonné d’avoir loué à de grandes sociétés les somptueuses salles de réception de sa résidence pour 90 000 € versés sur son compte bancaire personnel. Il a fait l’objet d’une enquête mais n’a écopé que d’un blâme, et a été vu dans des voyages officiels avec François Hollande. Le représentant au Luxembourg et son épouse, M. et Mme Terral ont eux déclaré deux fois plus d’invités présents aux réceptions à l’ambassade, donc obtenus deux fois plus de remboursements forfaitaires. Ils ont reconnu « des maladresses ». Mais comme la retraite approchait, l’ambassadeur a été déplacé à Paris.

Présumé pédophilie muté

Plus grave, un diplomate français en poste à New York suspecté de pédophilie qui a réussi à quitter précipitamment les USA en 2011 a été recasé au… service internet du Quai d’Orsay à Paris avant d’être exfiltré. « Tout cela reste en interne pour ne pas affecter l’image de la France », se désole un interlocuteur de l’auteur qui reconnaît qu’en matière de pédophilie pourtant, « le Quai « a mis fin à l’omerta qui régnait jusqu’aux années 2000 ».

Sur l’argent, l’enquête lève enfin quelques tabous. Ambassadeurs et consuls sont mieux payés que les ministres, les salaires fluctuant de 9 000 € à 24 000 pour le Yémen. Mais au moins, ceux-là travaillent. Car on apprend que le ministère comptait en 2008 « 238 ambassadeurs sur étagère ». Rémunérés mais sans affectation après avoir exercé dans tel ou tel pays. Beaucoup ont dépassé 55 ans. Pour désengorger cet effectif le quai d’Orsay a signé des chèques de pré-retraite de 80 000 à 100 000 euros !

Les nominations, par l’Élysée ou en interne, restent d’une grande opacité. Qui devient diplomate ? Des énarques, des lauréats de concours mais aussi une litanie de proches du pouvoir d’anciens conseillers de cabinets ministériels, de parlementaires, de copains de promotion ENA à recaser. Très pratiques pour cela : les ambassades thématiques comme celle « des relations avec la société civile », de « l’audiovisuel extérieur » ou de « l’Antarctique ».

Machisme et lobby gay

Enfin, l’enquête confirme la réputation qui colle aux Affaires Étrangères d’être un ministère divisé entre mâles machistes et lobby… gay.

Les premiers surnommaient jusqu’en 2012 une ambassade d’Asie la cage aux folles et déploraient la promotion de « jeunes femmes inexpérimentées au nom de la parité ». Pourtant, au palmarès des dérives et du machisme, le diplomate est dominé par… l’épouse de diplomates si on en croit le livre. « Comportement tyrannique avec le personnel », dépenses de prestige, harcèlement de conseillères qui déplaisent : la direction scrute autant le comportement de l’Ambassadeur que celui de sa ou son conjoint (les coming out se multiplient). Laurent Fabius a dû nommer un médiateur chargé de déminer les conflits. Après tout, c’est le boulot de ce ministère.

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 Quai d'Orsay© AFP 2015. Patrick Hertzog
19:52 23.12.2015
Philippe Migault

La reconduction des sanctions envers la Russie avec l’assentiment de la France est révélatrice de notre incapacité à conduire une politique étrangère cohérente. Soucieuse de donner des gages à tous, notre diplomatie n’est plus lisible, ni crédible.

Dans la foulée des attentats qui ont frappé Paris le 13 novembre dernier, les autorités françaises ont cessé de camper sur leurs anciennes positions déconnectées des faits sur le dossier syrien afin de demander la collaboration de la Russie, que François Hollande est allé chercher en personne au Kremlin, à grand renfort d’amabilités et de tutoiement vis-à-vis de Vladimir Poutine. Terminée l’intransigeance sur le départ préalable de Bashar el-Assad, avant tout processus négocié de sortie de crise. Contraint et forcé, Laurent Fabius est non seulement revenu sur cette ligne inflexible, mais est même allé jusqu’à évoquer une coopération contre l’Etat Islamique avec les troupes du dirigeant syrien, bref, semblait rejoindre la position de la Russie. Dans ce cadre, alors que nous semblions bel et bien prêt à nous rendre à Canossa, il eût semblé logique de mettre fin à la bouderie franco-russe déclenchée par la crise ukrainienne et de cesser d’apporter notre soutien à la politique de sanctions décrétée par l’Union européenne envers Moscou. Manuel Valls, avec sans aucun doute l’assentiment préalable de François Hollande, semblait aller dans ce sens lorsque, le 26 novembre dernier, il déclarait à la tribune de l’Assemblée nationale que la France aimerait que ces sanctions prennent fin. Mais une fois encore le diable se cache dans les détails et pour ceux qui n’ont pas retenu simplement cette phrase, mais ont pris soin d’écouter la totalité du discours du Premier ministre, il était clairement stipulé que la levée des sanctions demeurait conditionnée au respect par la Russie des accords de Minsk-2. C’est là, dans cette aspiration à obtenir tout et son contraire en Syrie et en Ukraine, que le bât blesse.

Car les autorités françaises savent pertinemment que la plupart des violations du cessez-le-feu sont à attribuer, non pas à la Russie et aux séparatistes du Donbass, mais aux Ukrainiens. Elles ne peuvent que constater l’impuissance de Kiev à réformer sa constitution dans le sens d’une autonomie accrue des provinces ukrainiennes, comme convenu dans le cadre de ces accords. Bref, elles exigent des Russes qu’ils se conforment à un texte qui n’est pas respecté par la partie adverse, ce dont celle-ci, aussitôt, tirerait avantage. Ce que nous, Français, serions certainement prêts à accepter suivant l’angélisme coutumier de nos dirigeants, s’imaginant qu’ils ont vocation à guider le monde par l’exemple, suivant « l’esprit des lumières », mais qu’on ne peut guère attendre d’un réaliste déterminé comme Vladimir Poutine. Manuel Valls savait donc, lorsqu’il s’exprimait il y a un mois, que ses propos relevaient du vœu pieux et ne l’engageaient à rien.

Au demeurant cela n’a rien de surprenant. La France est coutumière de cette diplomatie conjuguant effets de manche, absence de volonté politique et stratégie inexistante. D’une diplomatie multipliant les déclarations mais jamais suivie d’actes. Alors que nous avons perdu 130 de nos compatriotes, de nos proches, sous les coups des terroristes islamistes, les mêmes qui ont frappé à Beslan ou ont détruit l’Airbus A321 russe de Metrojet, rien ne semblait plus logique, alors que nous sommes de facto partenaires puisque confrontés au même ennemi, que de saisir cette occasion pour aplanir nos différents avec la Russie. Il n’en est rien. Car il est tellement plus important de donner des gages à nos « véritables » alliés. De flatter nos amis Polonais, qui nous ont fait miroiter des milliards de dollars de contrats d’armement si nous renoncions à vendre des Mistral aux Russes et qui, la chose faite, font la fine bouche sur nos matériels. De rassurer nos amis Baltes, pourtant loin de cultiver l’art du « vivre ensemble » avec les fortes minorités russes vivant sur leur territoire. De complaire à nos clients Qatari et Saoudiens, qui ignorent tout, bien entendu de l’Etat Islamique, du Wahabbisme et du terrorisme. De prouver notre fidélité à cette Union européenne dont le modèle s’écroule. De faire acte d’allégeance, enfin, à notre grand frère américain.

Oui, il est si important de plaire à nos mandataires, de ne pas froisser nos « partenaires », même lorsqu’ils ne pèsent rien comparativement à nos intérêts en Russie, qu’il ne nous reste, en définitive, que les mots pour donner l’illusion que la France conserve sa liberté d’action. Nos atermoiements n’ont rien d’innocent. Ils correspondent à notre statut réel. Celui d’une puissance régionale de second ordre qui, arguant de sa maîtrise de l’arme nucléaire et de son siège au conseil de sécurité, tente de persuader ses habitants qu’elle conserve un rôle mondial, mais qui, dans les faits, connaît ses moyens et assume son impuissance en catimini. Parce qu’il est hors de question, pour ses élites, de rêver encore de grandeur ou d’indépendance.

Les opinions exprimées dans ce contenu n’engagent que la responsabilité de l’auteur.

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Dans l’actualité du 22 septembre 2015
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Laurent Fabius. Archive photoSyrie: Fabius prône à nouveau un gouvernement d’union nationale

© REUTERS/ Evan Vucci

07:43 22.09.2015(mis à jour 08:15 22.09.2015)

La solution à la crise syrienne passe par un « gouvernement d’union nationale » incluant des éléments du régime et de l’opposition, a réitéré le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, sans toutefois exiger le départ du président Bachar al-Assad comme préalable, dans un entretien à plusieurs journaux européens mardi.

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  • FRANCE 24Il y a 1 heure

    La présence militaire russe en Syrie s’est accrue lundi avec le déploiement de 28 avions de …

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media

Syrie: le message diplomatique de Moscou aux Occidentaux

RFIIl y a 3 heures

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Vladimir Poutine, président russe, et Hassan Rohani, président iranien

Syrie: la coopération russo-iranienne empêche Washington de renverser Assad

Sputnik FranceIl y a 10 heures

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La réflexion de Maxime TANDONNET

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Syrie, angélisme et politique des réalités

L’une des clés de la sortie de crise au Moyen-Orient et de la victoire contre l’Etat islamique Daesh se joue en Syrie. Les dirigeants occidentaux font une fixation sur Bachar El-Assad et excluent, contrairement à la Russie, de le soutenir temporairement pour vaincre le chaos génocidaire qui se répand. Ils semblent préférer les massacres en cours, les tueries massives de femmes et d’enfants, les égorgements de villageois, les supplices infligés aux prisonniers, les destructions du patrimoine de l’humanité commise par l’Etat islamique en pleine expansion, les vagues de millions de réfugiés, à un les-djihadistes-ont-pris-le-qg-des-forces-kurde-kobaneéventuel et temporaire appui stratégique au dictateur syrien, pourtant de toute évidence le dernier rempart avant la chute de Damas. Ce dernier est en effet accusé du  massacre d’au moins 200 000 personnes. Le raisonnement actuel des dirigeants occidentaux ressemble à s’y méprendre à celui d’une partie de la bourgeoisie européenne en 1936-1940 qui refusait de choisir entre Staline et Hitler, considérés  comme deux monstres de niveau équivalent. Or, pour des raisons de réalisme, de rapport de force, de nécessité de la guerre, les démocraties, Roosevelt, Churchill, de Gaulle, se sont alliées avec Staline pour vaincre l’Allemagne nazie. Les crimes de Staline? Lancée le 27 septembre 1929, la « dékoulakisation » des campagnes russes, sous la forme de déportations massives en Sibérie et d’exécutions sommaires fait 18 millions de morts. Au milieu des années 1930, la famine en Ukraine, organisée par Staline, provoque 4,5 à 7 millions de morts. Les purges de la fin des années 1930, dans l’armée et les administrations entraînent 700 000 morts. La déportation de 1,7 million de Polonais, le massacre de Katyn (22000 morts). Pourtant, pour gagner la deuxième guerre mondiale, il a bien fallu s’allier avec l’un des pires criminels de l’histoire. Et c’est l’Armée Rouge, avec ses 17 millions de tués, qui a brisé la Wehrmacht et le national-socialisme. Avec le raisonnement actuel des dirigeants occidentaux, il va de soi que la guerre contre le nazisme eût été perdue. C’est toute une conception du pouvoir qui est en cause: l’image narcissique et la posture prennent le pas sur le gouvernement des réalités, l’intérêt public et les rapports de force: ne pas salir son beau reflet dans le miroir médiatique.  S’il faut s’allier provisoirement avec le dictateur syrien pour résister à la progression du Daesh et éviter la chute de Damas, puis vaincre l’Etat islamique, il serait totalement irresponsable, d’une bêtise et d’une lâcheté innommables, de rejeter cette option.

Maxime TANDONNET

source: https://maximetandonnet.wordpress.com/2015/09/19/syrie-angelisme-et-politique-des-realites/

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Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, est arrivé samedi à N’Djamena, première étape d’une tournée qui le conduira aussi au Cameroun et au Niger, pour souligner « la solidarité » de Paris avec ses anciennes colonies face à Boko Haram.

M. Fabius doit rencontrer le président tchadien Idriss Deby Itno et visiter la base militaire française Kosseï, avant de s’envoler dans l’après-midi vers Yaoundé. »Dans la période actuelle qui est difficile, je viens montrer la solidarité politique et puis avoir une visite amicale avec des présidents que je connais bien », a déclaré le ministre dans l’avion le conduisant vers la capitale tchadienne.

« Nous sommes très inquiets de ce qui se passe » avec Boko Haram, alors que les attaques sanglantes du groupe islamiste armé nigérian ne faiblissent pas dans la région du lac Tchad, entre raids meurtriers, attentats-suicides et enlèvements, a-t-il dit.

Le Nigeria et ses voisins – Tchad, Niger, Cameroun et Bénin – se sont mis d’accord début février pour mobiliser 8.700 hommes dans une force multinationale de lutte contre Boko Haram. Plusieurs milliers de leurs soldats, à l’exception du Bénin, sont déjà déployés sur le terrain.

Pour M. Fabius, cette visite est l’occasion d’appeler à un soutien international – notamment financier – à ces opérations, qui devra être approuvé par l’Union africaine puis le Conseil de sécurité des Nations Unies.

« Du point de vue géographique, Boko Haram est beaucoup plus près de ces pays que du centre du Nigeria » au territoire immense, où le groupe armé est surtout actif dans le nord-est, a précisé le ministre, ajoutant que « c’est assez difficile à faire comprendre sur le plan international ».

Rendant hommage au Tchad, dont les troupes sont engagées depuis mi-janvier et qui combattent désormais les islamistes au Nigeria, le chef de la diplomatie française a souligné le « rôle très important » de N’Djamena.

« Lorsqu’il faut se lever (pour réagir aux agressions), il n’y en a pas 25″, a-t-il souligné, en référence aux récentes interventions tchadiennes dans des conflits dans lesquels la France était également impliquée, au Mali et en Centrafrique en 2013.

Selon M. Fabius, la France a quant à elle surtout un rôle de coordination entre les pays. « Nous aidons en matière de renseignement, de formation » et de logistique, a-t-il précisé.

« La France a une amitié traditionnelle avec l’Afrique, nous pouvons aider mais pas faire tout tout seuls (…) », a-t-il affirmé.

AFP

source: http://afriquenewsinfo.net/2015/02/22/boko-haram-laurent-fabius-a-ndjamena-pour-souligner-la-solidarite-de-la-france/

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En juillet, le président Hollande avait imposé à Laurent Fabius un nouveau secrétaire général au Quai d’Orsay, Christian Masset (ancien conseiller d’Hubert Védrine), avec mission de lui venir en aide [1]. 

[1] « Décret du 17 juillet 2014 portant nomination du secrétaire général du ministère des affaires étrangères et du développement international – M. MASSET (Christian) ». NOR : MAEA1416508D

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Christian Masset, nouvel homme fort du Quai d’Orsay, est natif de Sète

Christian Masset, nouvel homme fort du Quai d'Orsay, est natif de Sète
ChristianMasset (àdr.) était ambassadeur au Japon depuis 2011.

FRANCE DIPLOMATIE

 

L e président François Hollande a nommé mercredi en Conseil des ministres l’ambassadeur Christian Masset au poste de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et du développement international, soit le numéro deux de cette administration après le ministre.

Ambassadeur au Japon depuis 2011, Christian Masset succèdera en août à ce poste prestigieux à Pierre Sellal, nommé ambassadeur auprès de l’Union européenne à Bruxelles par François Hollande, également sur proposition de Laurent Fabius. Au Quai d’Orsay, le secrétaire général assiste tout à la fois le ministre dans l’orientation générale et la conduite des affaires et supervise et coordonne l’action des différents services du ministère, en relation avec le cabinet du chef de la diplomatie.

Né le 23 janvier 1957 à Sète

Dans ses fonctions, il peut représenter le ministre lors de réunions interministérielles ou à l’occasion de réunions internationales, comme être amené à se rendre à l’étranger pour des missions délicates. Né le 23 janvier 1957 à Sète (Hérault), Christian Masset, 57 ans, est diplômé de l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris ainsi que de l’Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC). A sa sortie de l’Ecole nationale d’administration (ENA), il choisit le ministère des Affaires étrangères. Au cours de sa carrière, il a été en poste à Londres, Pretoria et Bruxelles, travaillant aussi entre autres entre 1997 et 1999 au cabinet de Hubert Védrine, alors chef de la diplomatie. En 2009, Christian Masset avait pris à Paris la tête de la nouvelle Direction générale de la Mondialisation, du Développement et des Partenariats, créée au Quai d’Orsay.

source: http://www.midilibre.fr/2014/07/16/christian-masset-nouvel-homme-fort-du-quai-d-orsay-est-natif-de-sete,1025704.php

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Le secrétaire d'État américain John Kerry, serrant la main du ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, avant une réunion bilatérale, le 23 novembre 2014 à Vienne.Le Point – Publié le 24/11/2014 à 09:58

Un compromis sur le dossier du nucléaire iranien ouvrirait la voie à une collaboration au Moyen-Orient entre les deux meilleurs ennemis de la planète. Le secrétaire d’État américain JohnKerry, serrant la main du ministre iranien des Affaires étrangères MohammadJavadZarif, avant une réunion bilatérale, le 23 novembre 2014 à Vienne. © RONALDZAK / AFP

LIRE: http://www.lepoint.fr/monde/nucleaire-iranien-l-accord-qui-officialiserait-la-relation-iran-etats-unis-24-11-2014-1883940_24.php

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MAROC: complicité de l’armée marocaine avec le narcotrafic dénoncé dans un nouveau livre

Publié: 23 septembre 2014 dans 1 - Revue de presse - Journaux télévisés - Videos, 36, 4 - REGALIENNES, Administration pénitentiaire, Cannabis, Cocaïne, Corruption, DNRED, Douane, Gendarmerie, INTERPOL, Justice, Narcotrafic, OCRTIS, Police, Services de renseignement, Société
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Abdelaziz Bennani Bennani, général dénoncé par l’auteur

Un ancien officier de l’armée marocaine, Abdelila Issou, âgé de 49 ans, raconte dans ses mémoires le business obscur du Général Bennani, le chef de l’Etat Major des troupes marocaines opérant au Sahara Occidental. Selon lui il aurait ouvert les portes aux cartels colombiens pour qu’ils puissent introduire la cocaïne en Espagne.
Diplômé à l’Académie Royale militaire de Meknès, il a fini par travailler pour les services secrets espagnols, CNI, avant de s’exiler en Espagne en 2000.
Dans son livre « Mémoires d’un soldat marocain La Face cachée du royaume enchanté », Issou dénonce la corruption de la plus haute hiérarchie militaire marocaine en apportant des preuves accablantes de la complicité de l’armée marocaine avec le trafic de drogue.
Le lieutenant Abdelillah Issou commandait une unité qui patrouillait entre Cap Malabata, entre Tanger et Ceuta. Sa tournée commençait tous les jours à 21h02 heures et finissait à 02h00 du matin. « En maintenant le même horaire, les trafiquants savaient que jusqu’à 21h00 et à partir de 02h00, il n’y avait aucun risque d’être importunés dans leur activité », écrit Issou dans son livre.
Devant cette apparente complicité entre ceux qui ont fixé l’horaire des patrouilles de surveillance et les narcotrafiquants qui transportait le haschisch des montagnes du Rif jusqu’à la côte pour l’embarquer à bord des hors-bord direction l’Espagne, Abdelila Issou a transmis ses doutes au Capitaine Bana qui commandait sa compagnie.
Son patron l’a alors sommé de «ne pas plus parler de l’affaire ni avec lui ni avec quiconque parce que les horaires et le calendrier est décidée par l’état-major de la Zone Sud du Sahara occidental, à 1.190 km de là selon les instructions et directives données par le général Abdelaziz Bennani « .
Source : El Mundo, 21/09/2014
DIASPORA SAHARAUI, 21/09/2014
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Lu sur : http://allainjules.com/2014/09/15/silence-assourdissant-irak-quand-laurent-fabius-soutenait-les-djihadistes-en-syrie/

L’information déjantée, au Kärcher, et la liberté d’expression dans sa quintessence: « Mieux vaut mourir debout que de vivre à genoux » de Emiliano Zapata
SILENCE ASSOURDISSANT. Irak : Quand Laurent Fabius soutenait les djihadistes en Syrie

« Il n’y a pas de temps à perdre » face à Daesh (Etat islamique); « Nous devons tout faire contre l’embrigadement de nos jeunes ». C’est ce que nous pouvons retenir du discours de François Hollande lundi à Paris, lors de l’ouverture de la Conférence de paix en Irak. Il s’adresse à qui, à Fabius, aux médias, à lui ? Probablement, car, nous avions dénoncé ces monstres pendant que, eux, qui lancent aujourd’hui des cris d’orfraie les armaient et finançaient en Syrie pour faire tomber le Gouvernement Assad…pardon, le « régime » Assad. Hollande a persisté et signé en parlant de l’appui à tous prix aux combattants démocratiques. Encore ce genre d’oxymores aussi ridicules que pathétiques. . Le 12 décembre 2012, à Marrakech, Laurent Fabius critiquait la décision des États-Unis de placer le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaida, sur leur liste des organisations terroristes, estimant qu’en Syrie Al-Nosra « fait du bon boulot ». Il était même allé plus loin en souhaitant que Bachar al-Assad ne soit plus de ce monde. C’était en Turquie. Comment voulez-vous que des jeunes, qui voient un ministre de la République, appuyé qui plus est par la presse mainstream, ne soient pas attirés par le djihad ? Etrangement et hypocritement surtout, tout le monde monte au créneau pour fustiger…Internet. De qui se moque-t-on ? A ce sujet, écoutons le couple franco-syrien Antakli:

A quel moment il y aura une crise de conscience dans les pays occidentaux ? A quel moment ces gens comprendront qu’ils ont été les alliés des islamistes en Libye ? Ne retenant jamais les leçons du passé, avant même la mise en place de la coalition internationale contre l’Etat islamique, on peut déjà se dire que, ça sera un échec…Pendant ce temps-là, leur meilleur allié Laurent Fabius, assiste, goguenard, à la Conférence internationale contre l’EI, sans rien dire…Nous, ici,  nous n’oublierons jamais ses déclarations d’amour à al-Nosra ou même à l’EI comme le font les médias aux ordres… Nous attendons sa conférence de presse qui aura lieu ce jour juste après midi. Que peut bien dire Fabius ?

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france
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 Sergei Dankvert, the head of Rosselkhoznadzor
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Créé : 04-08-2014 18:24

GAZA – Il est déjà loin, le temps où François Hollande soutenait Israël à « prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces » du Hamas. Désormais, le ton adopté par son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius est beaucoup plus ferme.

Arnaud Montebourg et Laurent Fabius parlent désormais de "massacre" pour qualifier l'offensive israélienne à Gaza.

Arnaud Montebourg et Laurent Fabius parlent désormais de « massacre » pour qualifier l’offensive israélienne à Gaza. Photo : AFP

comolliPortrait de Jean Dominique Comolli, « un homme de valeur issu de la gauche » (dixit Sarkozy)

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Voila ce que l’on pouvait lire en 2010

 

Jean-Dominique Comolli, ancien élève de l’ENA, ex collaborateur de Laurent Fabius puis Directeur de Cabinet de Michel Charasse avant d’être nommé Directeur des Douanes est « issu de la gauche » et c’est un homme de grande qualité », dixit Sarkozy qui vient de le nommer à la tête de l’Agence des Participations de l’Etat, un machin stratégique qui a la tutelle sur des centaines de milliards d’euros appartenant à la puissance publique, placés ici ou là.

Charasse-e6a4dCet homme qui a pratiqué dans le savant mélange des genres a été propulsé à la tête de la SEITA en 1993, quand cette entreprise disposait du monopole du tabac en France. Salaire annuel: équivalent de  180.000 euros.

En 1995, au nom de la libre concurrence (dogme imposé par Bruxelles), le monopole est mis à bas, la privatisation décidée et les premiers plans sociaux (saignants) arrivent. Pour prendre sa part des sacrifices subis par les salariés (ou pour s’en consoler), le PDG Comolli porte ses émoluments à 1 million d’euros.Puis c’est la fusion avec la Tabacalera SA, pour composer Altadis qui lui assure une rémunération portée à 1,2 millions d’euros à laquelle il faut ajouter deux plans de stocks options très conséquents.

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Nicolas-Sarkozy Altadis devient alors une société entièrement privée, les états français (sous DSK) et espagnols ayant vendu toutes leurs participations (à un prix très amical… pour les acheteurs)

Altadis, sans aucun « noyau dur » protecteur et de surcroît très rémunératrice est à la merci du premier prédateur venu. En 2007,  Imperial Tobacco lance une OPA que le Conseil d’administration et Comolli applaudisent. Il faut dire que les Stock-Options de ce dernier en sont très valorisées, qu’on lui en a attribuées deux paquets supplémentaires ainsi, pour faire bonne mesure, que 35.000 actions gratuites.

Pour faire bonne mesure, une modeste pension (485.000 euros annuels indexés sur l’inflation) lui est promise. Les futurs retraités bientôt spoliés si les projets sarkozystes aboutissent apprécieront ce genre de pratiques.

Comolli, décidément insatiable, se fait alors bombarder administrateur de Casino, Pernod-Ricard et Calyon, selon les bonnes vieilles habitudes du capitalisme français, foncièrement consanguin: ils sont une centaine tout au plus, les heureux administrateurs qui se croisent dans les quelques conseils qui comptent et surtout dans leurs comités de rémunération: « passe moi la rhubarbe, je te passe le séné »

« Il est important de mettre à la tête de la gestion des actifs de l’État quelqu’un qui ait à la fois une autorité politique et une expérience forte du privé », justifie le Ministère de l’économie et des finances. C’est sûr: une telle habileté de navigateur au gré des divers courants, un tel sens de l’intérêt général et un tel altruisme qui lui fera sûrement oublier ses intérêts propres nous rassurent quant à la gestion des biens publics qui sera faite, n’en doutons pas, dans le sens de l’intérêt général. 

Sources: le Canard Enchaîné de cette semaine; les échos.

http://borghesio.typepad.com/benjamin/2010/08/portrait-dun-homme-de-valeur-issu-de-la-gauche-dixit-sarkozy-1.html

Mise en ligne le 17 févr. 2009

Interview by Nicolas Burdett

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Jean-Pierre Bardinet-484
Jean-Pierre Bardinet

Ingénieur ENSEM Nancy (École Nationale Supérieure d’Électricité et de Mécanique).

Les commentaires sont à lire!

Selon le discours officiel du GIEC, « la science a parlé », et tout opposant sceptique est passible d’être ostracisé. Car il faut faire vite, et cela fait plus de 20 ans que l’on nous rabâche qu’il y a extrême urgence et que la Planète ne pourra plus être sauvée d’ici trois à cinq ans (et même 500 jours selon Laurent Fabius !…) , sinon la Planète risque de devenir une « poêle à frire » (sur le feu, bien sûr) si nous ne réduisons pas drastiquement nos émissions de CO2, à n’importe quel prix, même au prix de la décroissance, de la misère et de la ruine de nos économies.

Or, toute personne ayant une assez bonne culture scientifique, et qui se donne la peine de travailler la question, en arrive très vite à la conclusion que les thèses du GIEC sont fausses, pour nombre de raisons, dont voici une liste non exhaustive.

http://www.contrepoints.org/2014/06/03/167818-climat-22-verites-qui-derangent

Le blog de Reynald Du Berger

carboneRéponse aux critiques de Jean Poitou et François-Marie Bréon (1)
Suite à mon article « climat : 22 vérités qui dérangent », publié sur le site Contrepoints et sur le blog de Reynald Duberger,

http://www.contrepoints.org/2014/06/03/167818-climat-22-verites-qui-derangent
Le site http://www.sauvonsleclimat.org/climat-22-contre-verites-qui-exasperent/ a publié une critique, sous la plume de Jean Poitou et François-Marie Bréon, qui nous amène à préciser les graves erreurs de leurs contre-analyses, plus « politiques », dans la mouvance des thèses du GIEC, que crédibles au niveau scientifique.

Voir l’article original 2 113 mots de plus

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J’ose espérer que nos politiques retrouveront leur bon sens égaré par un Réchauffement Climatique qui n’existe plus depuis 1997….et qu’ils orienteront notre pays vers des transitions énergétiques rationnelles et compétitives, pour le plus grand bien de notre économie et de l’emploi.

Le blog de Reynald Du Berger

200_1_vireventVoici la lettre adressée hier par Jean-Pierre Bardinet aux élus bretons :

Bonjour,

Je fais partie d’un groupe informel d’ingénieurs (X, Mines, Ensem, HEC, …) et de physiciens, avec un médecin ch’ti,  exaspérés par l’absurdité des politiques climat-énergie et la propagande lyssenkiste en faveur des thèses du GIEC.

Nous avons beaucoup travaillé sur le climat, ce qui nécessite avant tout de bonnes connaissances en physique et chimie, analysé les rapports du GIEC et les données d’observation, et en avons conclu que ce dogme du Réchauffement Climatique Anthropique, source de propagande lyssenkiste, est une ânerie qui ne repose sur rien de scientifiquement solide.

Le problème est que les rapports du GIEC, limités à des résumés pour les décideurs (SPM) qui n’ont rien de scientifique, sont les seuls à être lus par les politiques, les écologistes politiques et les médias, et sont l’alibi pour des politiques climat-énergie absurdes, conduisant à des pertes de compétitivité, des augmentations du chômage,à une diminution du pouvoir d’achat…

Voir l’article original 1 272 mots de plus

laurent-fabius-s-endort-pendant-une-reunion-officielle_4916755par Philippe Bilger

On n’a pas cessé de faire un sort à une vidéo montrant notre ministre des Affaires étrangères piquer deux à trois fois du nez mais se redresser immédiatement. Cette manière de cibler Laurent Fabius est à la fois grotesque et injuste.

Elle manifeste plus l’éparpillement désinvolte et superficiel d’un monde que seules les petites choses passionnent qu’une information digne de ce nom. Les mêmes qui se gaussent auraient été bien incapables de soutenir le rythme infernal de ses voyages et de ses rencontres internationales.

Autant il est légitime de dénoncer les attitudes déshonorantes ou incompétentes, autant se repaître de certains gestes inévitables et en tout cas pas honteux révèle à quel point de bassesse médiatique et de voyeurisme médiocre on est tristement parvenu.

Je n’aurais sans doute pas songé à défendre ainsi notre ministre qui, dans ce gouvernement, n’a jamais pu, lui, être taxé d’amateurisme si je n’avais pas eu la chance d’être convié à un petit déjeuner où l’Ambassadeur de France en Tunisie François Gouyette intervenait à titre principal et répondait à des questions sur la situation d’un pays qu’il connaît mieux que personne.

Même si la prudence diplomatique de Laurent Fabius l’a parfois conduit, de l’avis du profane, à des positions trop balancées semblant plus la conséquence d’une expérience que d’une conviction prête à une expression plus incisive. L’équilibre et le quai d’Orsay, apparemment, ne font qu’un !

Il n’empêche que c’est déjà un bonheur d’entrer dans ce magnifique bâtiment de la République au sein duquel les nations viennent vers la France et où celle-ci se charge d’elles.

C’est aussi un soulagement, pour une fois, d’accéder à des lieux officiels sans être contraint de montrer patte blanche à chaque niveau intermédiaire au risque de finir totalement déshabillé au terme du périple ! Depuis des années on est soumis, certes pour des raisons de sécurité, à des contrôles si minutieux qu’on est heureux, enfin, d’entrer, de marcher et d’arriver avec des sourires accueillants tout au long.

Le propos de l’Ambassadeur de France fut en même temps lumineux, lucide, mesuré et brillant ce qui n’est pas donné à tout le monde, tant ce dernier éclat peut apparaître incompatible avec les qualités de mesure et de prudence que l’analyse de la réalité tunisienne d’aujourd’hui impose.

Pour ma part, j’ai tout particulièrement apprécié l’approche positive, sans optimisme béat, et l’analyse pointue, sur les plans sociologique, politique et démocratique, de l’évolution d’un pays que nous suivons avec une sorte de chaleureuse inquiétude, de fraternelle sollicitude, tant il est proche de nous. Et tant le prétendu printemps arabe a besoin de l’espérance qu’il représente et de l’embellie qu’il incarne. La Tunisie reste le seul rempart contre un pessimisme réaliste voire cynique, qui serait tenté de noyer les lenteurs et les difficultés inévitables d’une gestation et d’une renaissance dans une présomption d’inaptitude et de désordre structurels.

Aux esprits chagrins, j’ose répliquer que le jour s’est levé, que l’aurore est dépassée, que le temps des promesses est révolu mais que la Tunisie doit affronter avec maîtrise, vaillance et tolérance, aujourd’hui, le plein midi des actions et des réformes.

François Gouyette a également exposé son point de vue sur les deux sociétés civiles tunisiennes, l’une éclairée, moderniste, l’autre conservatrice, traditionnelle qui essaient de s’accorder et dont nous devons tenir compte, solidairement, dans notre perception.

A l’issue de ces échanges, je me suis dit que si le Français n’avait pas la tête internationale, c’était probablement parce qu’on lui avait toujours présenté les Affaires étrangères comme étrangères.

Quand de manière simple, sans pédanterie ni langue de bois, elles viennent nous parler de la Tunisie et de tant d’autres pays, notre familiarité devient entière.

Pour si peu de temps, nous devenons un citoyen du monde.

http://www.philippebilger.com/

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