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Source : Le Monde diplomatique, Jean-Arnault Dérens, 04-01-2011

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Le rapport présenté le 16 décembre devant le Conseil de l’Europe par le député suisse Dick Marty sur le trafic d’organes dont auraient été victimes des prisonniers de l’Armée de libération du Kosovo (UCK) a fait l’effet d’une bombe (1). Pourtant, les allégations contenues dans ce rapport ne sont pas nouvelles : ce trafic est déjà évoqué dans les mémoires publiées en 2008 par l’ancienne Procureure générale du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), Carla Del Ponte (2) et, au Kosovo, l’hypothèse d’un tel trafic est une « rumeur » qui circule depuis longtemps. De même, l’enquête publiée en 2009 par les journalistes Altin Raxhimi, Michael Montgomery et Vladimir Karaj avait confirmé l’existence d’un véritable « archipel » de centres secrets de détention de l’UCK en Albanie (3).

Le rapport de M. Marty apporte cependant nombre d’informations nouvelles, permettant de mieux comprendre les mécanismes de ce trafic. Plusieurs centaines de prisonniers capturés par l’UCK — principalement des Serbes du Kosovo, mais aussi probablement des Roms et des Albanais accusés de « collaboration » — auraient été déportés en Albanie, en 1998 et 1999. Emprisonnés dans plusieurs petits centres de détention — dont la fameuse « maison jaune » du village de Rripë, près de Burrel, visitée par les inspecteurs du TPIY —, certains d’entre eux auraient alimenté un trafic d’organes. Les prisonniers étaient conduits vers une petite clinique située à Fushë Kruja, à une quinzaine de kilomètres de l’aéroport international de Tirana lorsque des clients se manifestaient pour recevoir des organes. Ils étaient alors abattus d’une balle dans la tête avant que les organes, principalement des reins, soient prélevés. Ce trafic était conduit par le « groupe de la Drenica », un petit noyau de combattants de l’UCK regroupés autour de deux figures clés : M. Hashim Thaçi, actuel Premier ministre du Kosovo, et M. Shaip Muja, alors responsable de la brigade médicale de l’UCK et aujourd’hui conseiller pour la santé de ce même Hashim Thaçi.

Bonne nouvelle, il n’est plus Premier Ministre !

Mauvaise nouvelle, il est désormais Président du Kosovo !

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Il est là, à droite…

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Le rapport de M. Marty laisse beaucoup de questions sans réponses, notamment le nombre exact de prisonniers victimes de ce trafic. La justice serbe, pour sa part, parle de 500 personnes déportées en Albanie. On ignore également quels étaient les partenaires étrangers de ce trafic, et surtout quels en étaient les bénéficiaires. Le rapport relève cependant que 60 patients de l’hôpital universitaire de Jérusalem auraient bénéficié d’une transplantation rénale en 2001, un chiffre exceptionnellement élevé.

Il importe de placer le crime supposé à sa juste valeur. Si le trafic est avéré, il s’agit d’un crime contre l’humanité massif, qui se situe, dans l’ordre de l’horreur, au « même niveau » que le massacre génocidaire de Srebrenica. Autre point essentiel, ce trafic se serait poursuivi au moins jusqu’en 2001, c’est-à-dire deux ans après l’entrée des troupes de l’OTAN au Kosovo et l’instauration du protectorat des Nations Unies sur le territoire. Le rapport note d’ailleurs qu’à partir de juin 1999, la frontière entre l’Albanie et le Kosovo n’était soumise à aucun contrôle réel.

Le rapport a suscité un tollé de protestations et de démentis. Certains ont voulu disqualifier le rapport de M. Marty, en jetant le doute sur son auteur, présenté comme un « adversaire de l’indépendance du Kosovo », voire comme un « ennemi du peuple albanais ». Le Premier ministre d’Albanie, M. Sali Berisha, l’a ouvertement qualifié de « raciste ». À l’appui de ces assertions, est souvent citée une interview accordée par M. Marty en mars 2008 au site du Réseau Voltaire, dans laquelle celui-ci critique, du point de vue de la légalité internationale, la proclamation d’indépendance du Kosovo (4). Cette prise de position ne traduit nullement une « aversion » à l’égard du peuple albanais ni du Kosovo, et le rapport de M. Marty ne serait ni plus ni moins étayé si son auteur avait approuvé, de ce même point de vue juridique, la proclamation d’indépendance. Notons enfin que la presse d’Albanie reproche explicitement à M. Marty son « anti-américanisme », puisque celui-ci a déjà révélé en 2006 le scandale des prisons secrètes de la CIA en Europe. Certaines déclarations officielles de Tirana, ces derniers jours, associent « l’anti-américanisme » supposé du rapporteur et son préjugé « anti-albanais ». M. Marty appartient pourtant au Parti radical, une formation politique qui se classe sur la droite de l’échiquier politique suisse et qui n’a jamais été réputée pour son anti-impérialisme forcené.

Certains accusent également M. Marty de « préjugés politiques », car il a publié son rapport quelques jours après les élections parlementaires organisées au Kosovo le 12 décembre, qui ont été entachées de fraudes massives, principalement commises, semble-t-il, par le Parti démocratique du Kosovo (PDK) de M. Thaçi. Cet argument est facile à rejeter, car la concomitance des dates ne tient, à l’évidence, que de hasards du calendrier. Les élections du 12 décembre étaient un scrutin anticipé, dont la date n’a été fixée que début novembre. Que n’aurait-on dit si M. Marty avait publié ce rapport à la veille de ces élections !

Pour sa part, directement mis en cause, M. Thaçi a sorti l’artillerie lourde pour répondre à M. Marty. Dans une interview publiée le 30 décembre dans le Tages Anzeiger de Zürich, il reprend les accusations de racisme et va même jusqu’à comparer le rapport à la « propagande de Goebbels » (5). À l’inverse, l’affaire est également surexploitée dans le contexte politique suisse, quelques semaines après l’adoption par référendum d’une loi prévoyant l’expulsion des « étrangers délinquants ». La Présidente de la Confédération, Mme Micheline Calmy-Rey, a ainsi préféré « différer » la réception du « prix de la diaspora » qui devait lui être attribué fin décembre par l’ambassade du Kosovo à Berne. Les Albanais, en plus d’alimenter les chiffres de la délinquance en Suisse seraient des « trafiquants d’organes ». On comprend que certains veuillent opposer un déni d’ensemble à cette criminalisation collective.

De nombreux commentateurs estiment enfin qu’il serait « impossible » d’attribuer un tel crime à des Albanais, et tentent de « relativiser » la portée du rapport en rappelant l’ampleur des crimes commis par des Serbes, au Kosovo et ailleurs dans les Balkans. On ne peut que s’étonner du revirement de beaucoup, qui présentaient Mme Del Ponte comme une héroïne de la justice internationale quand elle traquait les criminels de guerre serbes, et sont sur le point de mettre en doute sa santé mentale depuis qu’elle a évoqué ce trafic. Mme Florence Hartman, ancienne porte-parole de Mme Del Ponte, a ainsi fustigé dans de nombreuses interviews « l’irresponsabilité » de l’ancienne Procureur, qui présenterait « comme des faits avérés de simples hypothèses », soulignant que les enquêtes menées par le TPIY n’avaient pas apporté de preuves concluantes. Or, ces enquêtes, notamment dans la fameuse « maison jaune » de Rripë, n’ont jamais pu être menées à bien, en partie à cause du refus de collaboration opposé par les autorités albanaises (6).

En attendant qu’une enquête sérieuse et systématique soit menée et puisse établir ou non la réalité du trafic d’organes, en attendant que des inculpations soient éventuellement prononcées par un tribunal compétent, on peut retenir comme acquis plusieurs faits. Tout d’abord, les corps de plusieurs centaines de Serbes et d’autres prisonniers de l’UCK n’ont jamais été retrouvés et il est très peu probable qu’ils le soient sur le petit territoire du Kosovo, où tous les sites éventuels de charniers et de fosses communes ont été identifiés et fouillés. Il est également certain qu’un nombre important de ces prisonniers ont été déportés en Albanie, où l’UCK disposait d’un réseau de centres de détention. On doit également admettre, plus de dix ans après les faits, qu’il est très probable que ces prisonniers sont aujourd’hui pour la plupart morts. Leurs corps n’ont pas non plus été découverts en Albanie (7).

Par ailleurs, l’existence d’un trafic d’organes au Kosovo, alimenté par des « volontaires » venant vendre leurs reins est également attestée. Des patients, principalement israéliens, se rendaient dans la clinique Medicus de Pristina pour recevoir des organes sains. Ce trafic implique un personnage très inquiétant, un chirurgien turc nommé Yusuf Erçin Sönmez, alias « Docteur Vautour », actuellement en fuite. L’affaire de la clinique Medicus, dont le procès vient de s’ouvrir à Pristina, n’est pas forcément liée à l’éventuel trafic d’organes pratiqué, dix ans plus tôt, sur des prisonniers de l’UCK, mais les coïncidences sont troublantes (8).

Les réactions dans les médias albanais, dans la classe politique et plus largement dans la société albanaise, notamment dans la diaspora (9), rappellent immanquablement l’attitude de déni longtemps opposée par de larges secteurs de l’opinion serbe face aux crimes commis par les forces serbes. Les deux arguments centraux sont les mêmes : « notre peuple ne peut pas avoir commis de telles atrocités », et « notre peuple a été victime de crimes encore pires que ceux qu’on lui impute ». La réalité des crimes commis par les forces serbes au Kosovo n’invalide pourtant pas l’hypothèse que certains Albanais aient pu commettre un autre crime, particulièrement abject.

Tout le problème est que « le peuple albanais » n’est aucunement coupable de cet éventuel trafic, tout comme « le peuple serbe » n’a pas à porter la responsabilité du massacre génocidaire de Srebrenica : ces crimes ont des coupables, dont il appartient à la justice d’établir la responsabilité personnelle. Ce travail de justice est la seule manière d’éviter à des peuples entiers, et aux générations futures, de porter le fardeau accablant d’une responsabilité collective. Au Kosovo, seul M. Albin Kurti, le dirigeant du mouvement Vetëvendosja (« Autodétermination ») semble avoir compris la véritable signification de ce qui est en train de se jouer. Il a officiellement demandé que la justice se saisisse du dossier de M. Thaçi, estimant que c’était la seule manière de laver l’ensemble des combattants et des sympathisants de l’UCK du soupçon d’une responsabilité collective (10).

En Albanie, une des rares voix critiques à s’être élevée est celle de l’essayiste Fatos Lubonja, ancien prisonnier politique du régime stalinien et grande figure de la gauche. Dans un article publié par le quotidien Panorama, M. Lubonja ose établir un parallèle entre ce crime, supposé, et celui, établi, de Srebrenica, en soulignant que les Albanais risquent désormais d’en subir le poids accablant sur leur conscience collective. Dénonçant le « front patriotique », qui se forme, de Tirana à Pristina, pour refuser une enquête, il écrit : « l’accusation est certes lourde, mais refuser l’enquête qui la confirmerait ou l’infirmerait est encore pire. Ce refus nous rend tous coupables et je crois que la plupart des Albanais ne veulent pas se sentir mêlés à ce genre de crimes » (11).

Les critiques de M. Marty pointent l’absence de preuves fournies par son rapport. La résolution adoptée à l’unanimité par la Commission de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe demande justement que des enquêtes soient diligentées pour établir ces preuves. Par la voix de sa représentante pour les Affaires étrangères, Mme Catherine Ashton, l’Union européenne a estimé que cette enquête devait être menée par la mission européenne Eulex, précisément chargée d’assister les institutions du Kosovo dans la construction de l’Etat de droit. Tout en répétant ses critiques, le gouvernement albanais a fait savoir qu’il ne s’opposerait pas à ce que cette enquête se poursuive sur son territoire. Pour sa part, Mme Del Ponte a soulevé le problème de la juridiction compétente pour se saisir d’une telle affaire : le TPIY ne pouvant plus ouvrir de nouveaux dossiers, il faudrait créer un tribunal ad hoc, ou bien transmettre le dossier à la Cour pénale internationale (CPI) (12).

Enfin, les responsabilités que pointent le rapport ne concerne pas seulement M. Thaçi et les anciens dirigeants de la guérilla albanaise. Dans son livre, Mme Del Ponte explique le mur auquel elle s’est heurtée lorsqu’elle a essayé, à partir de 2000, de mener des enquêtes sur les crimes supposés de l’UCK, citant nommément le chef de la mission de l’ONU, M. Bernard Kouchner, ainsi que le général français Valentin, alors commandant en chef de la KFOR. Pour tenter d’expliquer ce blocage, elle écrit : « Je suis certaine que les responsables de la MINUK et même de la KFOR craignaient pour leur vie et pour la vie des membres de leurs missions ». Plus loin, elle ajoute : « dans l’esprit de la MINUK et de la KFOR, [M. Hashim] Thaçi et [l’ancien chef militaire de l’UCK, M. Agim] Ceku ne représentaient pas uniquement un danger pour la sécurité de leur personnel et l’accomplissement de leurs missions : ils mettaient en péril tout l’édifice du processus de paix dans les Balkans » (13).

Dans une interview publiée le 21 décembre par le quotidien serbe Politika, le capitaine canadien Stu Kellock, ancien chef du département de police de la Minuk, déclare : « Je ne peux pas affirmer que Kouchner connaissait le trafic d’organe, mais il est impossible qu’il n’ait pas eu d’informations sur le crime organisé au Kosovo. » De fait, la lutte contre la criminalité organisée représentait l’une des priorités des missions internationales au Kosovo. Le capitaine Kellock explique également que « toute critique à l’encontre de Hashim Thaçi et de son entourage » était immédiatement rejetée dans les « cercles où [il] travaillait » (14).

Par « réalisme politique », plusieurs pays occidentaux ont fait le choix de jouer la « carte » politique que représentait M. Thaçi. On sait que ce dernier était conseillé, déjà durant la guerre, par des agents de certains services de renseignements, notamment de la DGSE française. L’implication directe de M. Thaçi dans de nombreuses activités illégales (racket, blanchiment d’argent, etc.) est également avérée. Par souci de ne pas « griller » un précieux allié politique, les « protecteurs » occidentaux de M. Thaçi ont fait le choix de passer l’éponge sur ces « péchés véniels ». Si une enquête confirme l’implication de M. Thaçi dans un abject trafic d’organes, la responsabilité de ses « protecteurs » occidentaux risque d’être accablante.

Interrogé par un journaliste serbe sur le trafic d’organes le 27 février dernier, alors qu’il se trouvait en voyage officiel au Kosovo, M. Kouchner, alors ministre des Affaires étrangères, avait éclaté de rire, avant de s’exclamer : « J’ai une tête à vendre des organes, moi ? », et de suggérer au journaliste « d’aller se faire soigner » (15). Le rire de M. Kouchner résonne aujourd’hui de manière sinistre.

Jean-Arnault Dérens

Rédacteur en chef du site Le Courrier des Balkans. Dernier ouvrage paru (avec Laurent Geslin) : Voyage au pays des Gorani (Balkans, début du XXIe siècle), Cartouche, Paris, 2010.

(1) Le rapport est disponible sur le site du Conseil de l’Europe.

(2) Traduction française : Carla Del Ponte, La chasse. Les criminels de guerre et moi, Paris, Héloïse d’Ormesson, 2009.

(3) Lire Altin Raxhimi, Michael Montgomery et Vladimir Karaj, « Albanie et Kosovo : les camps de la mort de l’UÇK », Le Courrier des Balkans, 10 avril 2009.

(5) « Martys Vorgehen erinnert mich an Goebbels », Tages Anzeiger, 30 décembre 2010.

(6) Lire Ben Andoni, « Trafic d’organes en Albanie : dans la “clinique fantôme” de Carla Del Ponte », Le Courrier des Balkans, 19 mai 2008.

(7) Rappelons que les autorités albanaises avaient refusé d’accéder en 2003 aux demandes des enquêteurs du TPIY, qui souhaitaient procéder à des exhumations dans le cimetière de Rripë. Ce refus a été officiellement justifié par des « raisons culturelles ».

(8) Lire « Trafic d’organes : le vaste réseau de “Docteur Vautour”, chirurgien turc », Le Courrier des Balkans, 21 décembre 2010.

(9) Lire Blerim Shabani & Sevdail Tahiri, « Le rapport de Dick Marty secoue la diaspora albanophone en Suisse », albinfo.ch, 20 décembre 2010.

(10) Lire « Kosovo : Vetëvendosje demande que Thaçi soit déféré devant la justice », Le Courrier des Balkans, 18 décembre 2010.

(11) Fatos Lubonja, « Pse refusohet raporti i Dick Martit ? », Panorama, 22 décembre 2010.

(12) Lire « Trafic d’organes de l’UÇK : Carla Del Ponte pour la saisine de la CPI », Le Courrier des Balkans, 23 décembre 2010.

(13) Carla Del Ponte, La chasse, op.cit., pp.460-461.

(14) Lire Rade Maroević, « Kušner je morao da zna », Politika, 21 décembre 2010, et R.S.V., « Trafic d’organces : Kouchner savait », Le Courrier des Balkans, 29 décembre 2010.

(15) La vidéo de cet échange circule beaucoup sur Internet. On peut la consulter sur Dailymotion.

SourcesLe Monde diplomatique, Jean-Arnault Dérens, 04-01-2011

Trafic d’organes au Kosovo : un rapport accablant

 

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We bribed parties and politicians who enticed hate between the nations. Our ultimate goal was to enslave you!

WebTribune publishes their interview with former CIA agent Robert Baer during his promotion tour in Quebec for upcoming book “Secrets of the White House” last week.

robert-baerMy boss, who was formerly a US Senator, stressed repeatedly that some kind of scam would go down in Bosnia. A month before the alleged genocide in Srebrenica, he told me that the town would be headline news around the world and ordered us to call the media.

Robert Baer, ​​a former CIA officer, has authored many books which disclosed the secrets of both the CIA and the administrations of Bill Clinton and George W. Bush. He has been arrested and detained several times. Mitt Waspurh, a personal friend who worked at the Senate and shared information was killed at gunpoint. As a senior CIA operative, Baer worked in Yugoslavia during the 1991-94 period and in the Middle East. He has worked on several documentaries on National Geographic, accusing the Bush administration of waging war for oil.

The interview was conducted live in Canada, during my trip a few days ago. Robert Baer is currently promoting his book “The Secrets of the White House” in Quebec, where we talked. In an interview we spoke of the background of the war in Yugoslavia.

Where and when was your first job in Yugoslavia?

I arrived by helicopter with three agents. We landed on 12 January 1991 in Sarajevo. Our job was to keep an eye on alleged terrorists of Serbian nationality, who were expected to attack Sarajevo.

Who were the terrorists in question and why were they supposed to carry out these attacks?

They gave us files about a group called “Supreme Serbia” detailing plans to conduct a series of bomb attacks on key buildings in Sarajevo in opposition to Bosnia’s ambition to leave former Yugoslavia.

Did that group ever exist and what exactly you were doing in Sarajevo under CIA command?

No such group ever existed! Our headquarters lied to us. Our mission was to alarm and spread panic among politicians in Bosnia, simply to fill their heads with the idea that Serbs would attack. To begin with, we accepted the story, but after a while we started to wonder. Why were we raising such hysteria when the group clearly did not exist?

How and when did the mission end and did it have a name?

For me it ended after two weeks, I landed a new job in Slovenia. The operation lasted a month and had the name “Istina” (i.e. “truth”) although it was anything but!

Why did you go to Slovenia?

I received instructions that Slovenia was ready to declare independence. We were given money, a few million dollars, to fund various NGOs, opposition parties and various politicians who inflamed hatred.

Srebrenica a convenient false flag to frame Serbia

“Srebrenica should be blamed on Bosnians, Serbs and Americans – that is us! But in fact everything has been blamed on the Serbs. Many victims buried as Muslims were Serbs and other nationalities. A few years ago a friend of mine, a former CIA agent and now at the IMF, said that Srebrenica is the product of an agreement between the US government and politicians in Bosnia. The town of Srebrenica was sacrificed to give America a motive to attack the Serbs for their alleged crimes…Srebrenica is political marketing!”

Did you have an opinion about the CIA propaganda and did your colleagues think?

Of course, no one turns down a CIA mission, especially when we were all nervous and prone to paranoia! Many CIA agents and senior officers disappeared simply because they refused to conduct propaganda against the Serbs in Yugoslavia. Personally I was shocked at the dose of lies being fed from our agencies and politicians! Many CIA agents were directing  propaganda without being aware of what they were doing. Everyone knew just a fraction of the story and only the one who created the whole story knew the background – they are [the] politicians.

So there was only propaganda against the Serbs?

Yes and no. The aim of the propaganda was to divide the republics so they would break away from the motherland Yugoslavia. We had to choose a scapegoat who would be blamed for everything. Someone who would be responsible for the war and violence. Serbia was chosen because in some ways it is a successor to Yugoslavia.

Can you name the politicians in the former Yugoslavia [who] were paid by the CIA?

Franjo Tudjman: the rightwing strongman of Croatia, a sector of Yugoslavia with historically heavy pro-fascist leanings and a onetime Nazi ally.

Franjo Tudjman: the rightwing strongman of Croatia, a sector of Yugoslavia with historically heavy pro-fascist leanings and a onetime Nazi ally. He received friendly coverage by the Western media.

Yes, although it is somewhat delicate. Stipe Mesic, Franjo Tudjman, Alija Izetbegovic, many counselors and members of the government of Yugoslavia, were paid as were Serbian generals, journalists and even some military units. Radovan Karadzic was being paid for a while but stopped accepting help when he realised he would be sacrificed and charged with war crimes committed in Bosnia. It was directed by the American administration.

Tudjman visiting Croatian soldiers.

Tudjman visiting Croatian soldiers.

You mentioned that the media was controlled and funded, how exactly did that happen?

This is already known, some CIA agents were responsible for writing the official statement that the announcers read on the news. Of course the news presenters were oblivious to it, they got the news from their boss and he got it from our man. Everyone had the same mission: to spread hatred, nationalism and the differences between people through television.

We all know of Srebrenica, can you say about it?

Yes! In 1992 I was in Bosnia again, but this time we were supposed to train military units to represent Bosnia, a new state that had just declared independence. Srebrenica is an exaggerated story and unfortunately many people are being manipulated. The number of victims is the same as the number of Serbs and others killed but Srebrenica is political marketing. My boss, who was formerly a US Senator, stressed repeatedly that some kind of scam would go down in Bosnia. A month before the alleged genocide in Srebrenica, he told me that the town would be headline news around the world and ordered us to call the media. When I asked why, he said you’ll see. The new Bosnian army got the order to attack homes and civilians. These were of course citizens of Srebrenica. At the same moment, the Serbs attacked from the other side. Probably someone had paid to incite them!

Then who is guilty of genocide in Srebrenica?

Srebrenica should be blamed on Bosnians, Serbs and Americans – that is us! But in fact everything has been blamed on the Serbs. Unfortunately, many of the victims buried as Muslims were Serbs and other nationalities. A few years ago a friend of mine, a former CIA agent and now at the IMF, said that Srebrenica is the product of agreement between the US government and politicians in Bosnia. The town of Srebrenica was sacrificed to give America a motive to attack the Serbs for their alleged crimes.

Ultimately why do you think Yugoslavia collapsed and why did your government want to do it?

It is all very clear, the people who incited the war and dictated the terms of the peace now own the companies that exploit various mineral resources and the like! They simply made slaves of you, your people work for nothing and that product goes to Germany and America…they are the winners! You will eventually have to purchase and import what you have created yourself, and since you have no money, you have to borrow, that’s the whole story with the whole of the Balkans!

Radovan Karadzic, Bosnian Serb leader, one of the fall guys, like Milosevic.

Radovan Karadzic, Bosnian Serb leader, one of the fall guys, like Milosevic.

You were never in Kosovo as a CIA agent, but did you feel any pressure from America?

Of course! Kosovo was taken for two reasons, first because of mineral and natural resources, and secondly, Kosovo is a military base of NATO! In the heart of Europe it is their largest military base.

Do you have a message for the people of the former Yugoslavia?

I have. Forget the past, it was staged and false. They manipulated you, they got what they wanted and it is stupid that you still hate one another, you must show that you are stronger and realise who has created this ! I sincerely apologise! That’s why I have for a long time disclosed the secrets of the CIA and the White House!

source: http://www.greanvillepost.com/2015/11/29/108895/

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Des élus du parti d’opposition, Alliance pour l’avenir du Kosovo, ont lancé des gaz lacrymogènes à l’intérieur du parlement, le deuxième incident de ce type en une semaine, pour protester contre l’accord avec la Serbie patronné par l’UE.

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imageCinq hommes ont été appréhendés alors qu’ils tentaient d’empoisonner un réservoir d’eau aux abords de Pristina, la capitale du Kosovo, écrit mardi 14 juillet le quotidien Kommersant.

Les autorités rapportent que les suspects sont liés à l’État islamique. Mais comment des islamistes se sont-ils retrouvés au Kosovo et pourquoi avaient-ils l’intention de commettre un tel attentat ?

Selon les médias kosovars, trois hommes « agissant de manière suspecte » ont été arrêtés près du réservoir de Badovac, qui alimente la capitale Pristina. Deux autres complices ont été appréhendés par la suite. Les policiers ont trouvé dans leurs voitures des armes, des munitions et des matériaux de propagande de l’EI. Tous les suspects interpellés sont aujourd’hui inculpés pour terrorisme. Plus tôt, une vidéo diffusée par l’EI parlait précisément de l’empoisonnement de l’eau et des produits alimentaires: « Prenez du poison et ajoutez-en dans l’eau et la nourriture. Qu’ils meurent (les ennemis de l’islam) ».

Deux…

Voir l’article original 202 mots de plus

civilwarineurope

imageLes corps de neuf terroristes albanais tués à Kumanovo ont été transportés à Pristina où ils ont été accueillis par un grand nombre de citoyens et de représentants de l’UCK avec les drapeaux de l’Albanie. Les corps ont été rendus au Kosovo après que les membres de la famille des terroristes tués a organisé une manifestation. Il a été annoncé que les obsèques des Albanais tués se fera avec les honneurs militaires après l’autopsie des corps au Kosovo.

Cet accueil officiel des terroristes tués ne provoque aucune réaction de l’Union européenne, ni de la communauté internationale. Cet hommage a été condamné uniquement par les médias macédoniens, rappelant que 8 policiers ont été tués dans des attaques terroristes et plus de 30 blessés (..)

« Chaque victime est regrettable, mais ici nous avons affaire à des terroristes qui ont pénétré dans le pays voisin de la Macédoine dans un seul but…

Voir l’article original 124 mots de plus

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Un rapatrié serbe, Bogosav Dabižljević, a été attaqué et dépouillé à Klina, dans le centre du Kosovo, avec pour résultat trois côtes cassées selon le ministère au Kosovo pour le retour et les communautés. C’est la troisième attaque contre les rapatriés serbes dans cette commune durant les deux dernières semaines.

Source : http://inserbia.info/today/2015/05/kosovo-another-attack-on-serbs/

Voir l’article original


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le 11 mai 2015

imageAlors que la Russie vient de nouer un partenariat énergétique stratégique avec la Turquie et la Grèce pour un gazoduc commun devant rejoindre la Serbie, la Hongrie, l’Autriche et l’Italie. La CIA a réagi en déclenchant une agitation islamo-nationaliste albanaise depuis le Kosovo en Macédoine. Un exemple caricatural de l’alliance stratégique islamo-atlantiste en Europe.

Alternative au projet South Stream

De la même façon que la Russie achemine son gaz en Allemagne via le gazoduc “North Stream” (“Courant Nord”), Moscou entend garantir son partenariat avec l’Union Européenne en développant un projet analogue pour l’Europe méridionale et centrale, “South Stream” (“Courant Sud”) tout en contournant l’Ukraine.

Les USA, soucieux de briser une alliance stratégique euro-russe afin de s’assurer de la domination mondiale au détriment des Européens et des Russes, tentent en effet de créer un “cordon sanitaire” tourné contre Moscou partant des états baltes jusqu’à la Mer Noire, Ukraine incluse. D’où le coup d’état mené à Kiev par la CIA dans ce pays en février 2014.

Suite à cet événement, Washington a obtenu l’abandon du soutien bulgare au projet “South Stream” qui devait voir le jour.

Vladimir Poutine, actant de la soumission de la Bulgarie aux USA, annonçait formellement, début décembre 2014, l’abandon du projet “South Stream” :

“Comme nous n’avons toujours pas reçu la permission de la Bulgarie, nous pensons que dans la situation actuelle la Russie ne peut pas poursuivre la réalisation de ce projet”.

Accord russo-turco-grecque

La Turquie ambitionnait de faire transiter du gaz d’Asie Centrale et d’Orient – en concertation avec les USA – sur son territoire vers l’Europe dans le cadre du projet de gazoduc “Nabucco”. Ce concurrent direct au projet “South Stream” a été progressivement abandonné et Moscou vient d’offrir à Ankara une alternative : le “Turkish Stream”.

Ce gazoduc permettra de livrer, dès 2016, la Turquie en gaz à un prix revu à la baisse par Gazprom (source). Avec l’arrivée d’Alexis Tsipras au pouvoir à Athènes, le nouveau gouvernement grec est à la recherche de toutes les opportunités économiques possibles.

Moscou a profité de ce changement politique pour proposer aux Grecs l’extension du projet turco-russe à la Grèce. Ce qu’a rapidement accepté le gouvernement d’extrême-gauche. Cet accord entre la Russie et la Grèce avait été salué par l’Allemagne, Berlin s’opposant de plus en plus fermement à l’ingérence américaine dans les affaires euro-russes.

La Macédoine en ligne de mire de la CIA

Avec la création de ce “Turkish Stream”, la Russie dispose d’une alternative au South Stream pour l’acheminement de son gaz vers l’Italie, la Serbie et la Hongrie. Aussi, les efforts américains en Ukraine et en Bulgarie pour couper l’accès du gaz russe au marché européen sont-ils sérieusement menacés d’échec.

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Cette perspective d’un accord entre la Grèce et la Russie fait littéralement paniquer Washington qui a envoyé il y a deux jours un émissaire à Athènes pour exiger de la Grèce qu’elle abandonne son partenariat avec Moscou (source). Le ministre de l’Energie grec a redit la volonté de la Grèce de maintenir son projet de participation au projet russe.

Mais pour réaliser le “Balkans Stream”, alternative au “South Stream”, il faut que la Russie puisse faire transiter le gazoduc conjoint par la Macédoine.

Agitation albano-islamiste fomentée par la CIA

La CIA a donc décidé d’agiter ses fidèles vassaux de la mafia albanaise. Ainsi, une attaque menée depuis le Kosovo, un non-état où est située une des plus grandes bases américaines en Europe (Camp Bondsteel), a frappé le territoire macédonien au non d’un séparatisme albanais sur les frontières de l’actuelle Macédoine. Après avoir tué 22 personnes, les assaillants se sont ensuite repliés vers leur base arrière, protégés par les forces de l’OTAN.

Le but de la manoeuvre est clair : faire échec à l’alternative d’acheminement de gaz russe en Europe en menaçant de guerre indirectes les autorités macédoniennes susceptibles de rejoindre l’accord entre Russes, Grecs et Turcs.

En guise de hors d’oeuvre, les Macédoniens ont vu une résurgence récente de l’action des musulmans albanais sur leur territoire. D’abord une action contre 4 policiers s’était déroulée fin avril.

Le but est bien sûr de mener une guerre non-conventionnelle identique à celle menée en Syrie par les USA et leurs vassaux, en agitant leurs alliés musulmans locaux.

Dans le même temps, des provocations multiples de la part des ultranationalistes musulmans d’Albanie ont visé la Serbie, comme l’annonce faite en avril d’une annexion “inéluctable” du Kosovo par Tirana (source). Une façon indirecte pour Washington de faire chanter Belgrade, au cas où le gouvernement serbe accepterait de faire transiter le gaz russe vers l’Europe centrale, Hongrie et Autriche notamment.

Révolution colorée en Macédoine

En parallèle, l’OTAN et les USA pourraient tenter de créer une crise politique visant à mettre au pouvoir un gouvernement fantoche, sur le modèle ukrainien, afin de contrecarrer le projet russe établi en concertation avec les Serbes, les Grecs et les Hongrois.

Sources :

http://breizatao.com/2015/05/11/la-cia-declenche-une-attaque-islamiste-en-macedoine-pour-contrer-le-projet-gazier-russo-grec/

http://civilwarineurope.com/2015/05/11/la-cia-declenche-une-attaque-islamiste-en-macedoine-pour-contrer-le-projet-gazier-russo-grec/

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Des policiers en patrouille à Kumanovo, le 9 mai 2015.

La Macédoine, pays de 2,1 millions d’habitants, en majorité composée de Slaves orthodoxes, est en proie depuis le début de l’année à une crise politique sévère doublée d’une crise économique avec un taux de chômage de 28%. Cette crise a été dernièrement exacerbée par une série d’incidents à sa frontière avec le Kosovo. Le dernier en date remonte à samedi.

LIRE: http://www.liberation.fr/monde/2015/05/10/la-macedoine-secouee-par-des-incidents-a-la-frontiere-avec-le-kosovo_1303875

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Macédoine : 22 personnes tuées dans des heurts

Le Point – Publié le 10/05/2015 à 17:43

De violents affrontements ont eu lieu en Macédoine, à sa frontière avec le Kosovo. Au total, 22 personnes, dont 8 policiers, sont mortes.

Des affrontements ont fait 22 morts en Macédoine, ce week-end.
Des affrontements ont fait 22 morts en Macédoine, ce week-end. © ROBERT ATANASOVSKI / AFP

lire: http://www.lepoint.fr/monde/macedoine-22-personnes-tuees-dans-des-heurts-10-05-2015-1927528_24.php

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civilwarineurope

imageUne quarantaine d’hommes en armes, portant des uniformes de l’ex-Armée de libération du Kosovo (UÇK), ont pris plusieurs policiers en otages la nuit dernière dans le nord de la Macédoine, a rapporté aujourd’hui la police macédonienne.

Le groupe s’est retiré du poste de police, proche de la frontière entre la Macédoine et le Kosovo, au bout de quelques heures. S’exprimant en albanais, les individus armés ont dit à leurs captifs : « Nous aurons un Etat albanais ». « Ce matin, les institutions de l’Etat macédonien ont été la cible d’un acte terroriste », a déclaré un fonctionnaire du ministère macédonien de l’Intérieur, Ivo Kotevski.

L’incident rappelle les débuts de l’insurrection qu’a connue la Macédoine en 2001, lorsque les forces de sécurité affrontaient dans le nord-ouest du pays des insurgés réclamant davantage de droits pour la minorité albanaise de Macédoine. Les accords de paix signés à Ohrid avaient mis fin aux combats durant l’été…

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civilwarineurope

imageC’est un exode qui prend des dimensions bibliques. Comme s’il y avait une épidémie ou une famine. Depuis le début de l’année, au moins 50 000 Kosovars ont quitté leur pays – certains journaux de Pristina vont même jusqu’à doubler ce chiffre.

Début février, 600 à 700 personnes partaient chaque soir de la gare routière de Podujevo, une ville de 80 000 habitants située près des frontières de la Serbie. Les mêmes scènes se reproduisaient à Pristina ou Gjilan (…)

Paradoxalement, ce sont les accords signés en 2013 sur la « normalisation » des relations entre Belgrade et Pristina, qui ont facilité les procédures : désormais, les ressortissants du Kosovo peuvent pénétrer en Serbie avec un simple document d’identité. Les candidats au départ sont des jeunes adultes, mais aussi des familles entières, ou encore des adolescents de treize ou quatorze ans, qui partent en petits groupes. En réalité, il n’y a pas de famine ni…

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civilwarineurope

imagePlusieurs centaines de Serbes de la partie nord de Kosovska Mitrovica se sont rendue ce matin à un cimetière orthodoxe dans la partie sud de la ville.

Ils sont arrivés avec des autobus et escortés par la police. Il n’y a eu aucun incident selon l’agence Tanjung.

Ils ont trouvé seulement quelques pierres tombales, les tombes avaient été profanées, les bustes volés (…)

L’archiprêtre Milija Arsovic a déclaré qu’il espérait que la situation soit meilleure que l’an dernier, mais qu’il ne saurait le dire.

« Vous pouvez voir qu’il n’y a absolument rien de bon ici. Les gens sont venus ici aujourd’hui en grand nombre, à ce cimetière sacré (…) et ils ne méritaient pas cela. Je viens ici depuis 15 ans avec ces gens et je peux dire que chaque fois que nous venons, nous trouvons une situation pire, »a déclaré Arsovic.

La chapelle du cimetière a été également détruite (…)

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Solidarité Ouvrière

Le Courrier des Balkans, 27 janvier 2015 :

L’immense combinat minier de Trepça demeure toujours le « coeur » du Kosovo, même si Albanais et Serbes qui travaillaient ensemble autrefois, sont désormais séparés. En 1989, la grève des mineurs fit trembler toute la Yougoslavie, celle de 2015 rebattra-t-elle les cartes ? Les mineurs exigent une renationalisation du combinat, qui doit appartenir au Kosovo.

Agim Ferizi, 58 ans, sort de la mine sans un regard pour le panneau qui surplombe l’entrée, sur lequel chaque mineur jette les yeux avant de plonger dans les profondeurs de la terre, et qui proclame : « Me fat », « Bonne chance ». « La chance, oui, on en a bien besoin. Dans la mine, le danger est partout ».

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civilwarineurope

imagePlusieurs dizaines de milliers de personnes, 7.000 selon la police, ont défilé samedi dans les rues de Pristina contre le gouvernement du Kosovo, à l’appel du mouvement d’opposition Vetëvendosje et de l’organisation Thirrjet e nënave (« L’appel des mères »), formée par les mères des disparus de Gjakova/Đakovica.

Les manifestants réclamaient le limogeage du ministre serbe du gouvernement du Kosovo Aleksandar Jablanović, ainsi que l’adoption de la loi de renationalisation du combinat Trepça de Mitrovica. « Le Premier ministre Isa Mustafa a 48 heures pour limoger Aleksandar Jablanović et pour voter la loi sur Trepca qui deviendra une compagnie publique sous la gestion du Parlement du Kosovo », a déclaré Albin Kurti, le dirigeant de Vetëvendosje, en appellant les manifestants à se rasembler de nouveau mardi prochain (…)

Le nouveau Premier ministre du Kosovo Isa Mustafa qui avait annoncé vendredi dernier que son gouvernement allait déclarer le complexe minier «…

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civilwarineurope

imagePlusieurs Albanais ont donné des coups de pied aux automobiles de la délégation de la Serbie, avec à sa tête le Premier ministre Aleksandar Vucic, qui a visité la région de Kosovsko Pomoravlje. Un tel comportement est indécent, nonobstant leur religion et ethnie, a déclaré Vucic lors de l’entretien avec les journalistes, parmi lesquels il y avait aussi des représentants des médias de Pristina. Ils ont essayé de provoquer le Premier ministre en lui posant la question : « Quand la Serbie reconnaîtra-t-elle le Kosovo? ».

2.000 personnes étaient venues le saluer dans l’enclave serbe de Gracanica toute proche de la capitale du Kosovo, Pristina. Aux Serbes de l’enclave, M. Vucic a demandé de rester au Kosovo et a promis l’aide de la Serbie. « Je vous prie de ne pas vendre vos terres et maisons, de rester dans vos foyers. Vous jouirez d’une aide de la Serbie plus importante que…

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Francis Wurtz

wurtz-l-humanite-dimancheL’énorme scandale qui vient d’éclabousser la mission de l’Union européenne au Kosovo n’est pas un « fait divers » parmi d’autres. Il est à replacer dans le contexte de la stratégie peu glorieuse conduite par « l’Occident » depuis quinze ans dans cette ancienne province serbe : une aventure qui semble bien s’achever sur un fiasco.

Pour qui n’aurait pas suivi « l’affaire EULEX » -sur laquelle les média se montrent discrets- bref retour sur les faits en question. En décembre 2008, le Conseil européen unanime (les Chefs d’Etat et de gouvernement) décide de déployer au Kosovo la plus imposante mission civile jamais lancée dans le cadre de la « Politique européenne de sécurité et de défense ». Plus de 1500 personnes sont mobilisées en vue d’aider « les institutions du Kosovo, les autorités judiciaires et les organismes chargés de l’application des lois » à promouvoir l’Etat de droit et la lutte contre la corruption . D’où le nom de…

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civilwarineurope

imageLe président russe Vladimir Poutine, en visite à Belgrade, a réaffirmé jeudi la ferme position de son pays sur le problème du Kosovo, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.

« Vous venez de mentionner la position de la Russie sur le Kosovo. La Russie adopte sur cette question une position de principe qui ne repose pas uniquement sur notre amitié et notre fraternité, mais aussi sur le droit international et la justice », a déclaré le chef de l’Etat lors d’une rencontre avec son homologue serbe Tomislav Nikolic.

De son côté, M.Nikolic a qualifié de précieux le soutien accordé par la Russie à la Serbie sur cette question.

« Votre soutien au maintien de l’intégrité territoriale et de l’indépendance de la Serbie, notamment sur la question du Kosovo, nous est particulièrement précieux aujourd’hui », a souligné le président serbe.

Et d’ajouter que la Russie était pour la Serbie le plus proche allié…

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civilwarineurope

imageDes graffitis soutenant l’État islamique et l’UÇK ont été inscrits sur des murs de bâtisses appartenant au monastère de Visoki Dečani, dans la nuit de samedi à dimanche, à côté de l’inscription « le Califat arrive ». Ces slogans ont été tagués dans une partie du domaine où les moines travaillent la terre et gardent leurs troupeaux. Le religieux présent la veille sur les lieux a déclaré que ces graffitis avaient été inscrits au cours de la nuit, les murs étant encore vierges à 18h.

A proximité, sur la bâtisse du transformateur électrique, on peut également lire « UÇK, ISIS, AKSH » et deux inscriptions en arabe. Les moines ont remarqué les graffitis dimanche, vers midi. Ils ont ensuite informé la police du Kosovo et la KFOR, qui ont ouvert une enquête. Selon les médias de Pristina, trois jeunes hommes soupçonnés d’avoir profané le monastère ont été arrêtés.

« Alors…

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Kosovo : Carla Del Ponte avait (hélas) raison !

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/kosovo-1-carla-del-ponte-avait-86066

parmorice
vendredi 17 décembre 2010

delponte_caccia200-2-6f064Souvenez-vous, c’était il n’y a pas si longtemps. L’une des femmes parmi les plus admirables de cette planète, l’intransigeante Carla del Ponte, lançait un énorme pavé dans la mare médiatique en décrivant dans son livre « La chasse, les criminels de guerre et moi » le comble de l’horreur sur ce qui avait bien pu se passer au Kosovo avec les responsables de l’UCK, qui se seraient livrés à du trafic d’organes, à partir des prisonniers qu’ils abattaient, pour leur prélever aussitôt leurs reins, notamment. Tollé général dans les médias, la voilà quasiment dépeinte comme une folle par les partisans du Kosovo, toujours aussi soucieux de leur honneur. Or, aujourd’hui, on en a la preuve, et surtout des aveux des personnes qui y ont participé : tout ce qu’avait affirmé la procureure du TPI était véridique, et l’horreur décrite bel et bien au rendez-vous, et à un très haut degré. Ce soir, en effet, 14 décembre 2010, le Guardian accuse nommément le premier ministre actuel du Kosovo, Hashim Taçi (ici au milieu de ses troupes), celui-là même que soupçonnait Carla Del Ponte, d’avoir été l’organisateur de cet immonde trafic d’organes ! Le Guardian, premier a révéler le contenu d’un rapport échafaudé pendant ces deux dernières années, et qui est sans aucune ambiguité. Le premier ministre actuel du Kosovo est bel et bien un criminel de guerre. Slobodan Milosevic, et son effroyable nettoyage ethnique, avait été hélas, l’arbre qui cachait la forêt. Dans une prison secrète, au Nord de Tirana, on a abattu des prisonniers pour leur subtiliser leurs reins. Et les auteurs de ce forfait étaient les gens de l’UCK.

Que n’aura-t-on pas caché, au nom du Kosovo ? Que n’aura-t-on pas raconté comme fables, aujourd’hui que l’atroce vérité éclate ? C’est bien là la question aujourd’hui, en effet, fort bien résumé ici, car il aura toujours été délicat d’en parler : « dans les conférences de rédaction, oser mentionner le passé terroriste de Thaci, c’est courir le risque de se faire traiter de néo-nazi, étant donné que seule la presse d’extrême droite en parle. Et pourtant, Human Rights Watch et Amnesty International ont publié des dossiers détaillés sur les exactions de l’Armée de libération du Kosovo ». Des dossiers que les rédactions n’ont jamais sorti sous quelles pressions ? Sous les yeux des soldats de la KFOR, qui n’ont jamais rien dit, « en deux ans, sous le commandement de Thaci, l’UCK (KLA) a brulé plus d’églises et de monastères orthodoxes qu’au cours des 500 ans de domination ottomane » raconte pourtant Tim Carr. Tout le dilemme était là, en effet : « Si l’on s’en tient au narratif simpliste sur la guerre en Yougoslavie, fabriqué par les US dans les années 1990 et repris sans broncher par la majorité de la presse à travers le monde, les Kosovars sont des gentils kosovophotoguerilleros qui ont gagné contre des méchants nazis Serbes. Si on ose sortir de l’image d’Epinal, voire tenter de creuser la réalité des affirmations de la presse sur la guerre au Kosovo, on est immédiatement soupçonné de “sympathies pro-Serbes” voire d’être un “rouge-brun”. Alors tout le monde préfère suivre la ligne officielle” Et tout le monde, effectivement, a suivi une ligne dictée…par les Etats-Unis ! Le 8 février 2008, dans Le Figaro, Thaçi, dont on sait qu’il va remporter les élections est ainsi décrit : c’est « l’ancien guérillero en passe de réaliser son rêve »… encore un peu et on lui aurait dressé un portrait à la Che Guevara : dans l’article élogieux signé Isabelle Lasserre, pas un seul mot sur ses exactions passées. Pas un seul ! Ce n’est pourtant pas une débutante dans le métier !

 

Une image lissée, donc, pour le bourreau des serbes, dictée en effet par les américains qui encore une fois avaient « pacifié » le pays, en le débarrassant d’une belle ordure à vrai dire, nommée Milosevic, quitte à masquer le plus possible les crimes commis par leur infréquentable allié Thaçi, qui porte aujourd’hui costume il est vrai, et a appris trois mots d’anglais, paraît-il. Ce n’était pas la première fois que les USA succombaient à ce genre de pragmatisme de l’horreur : leurs liens étroits avec les dictatures d’Amérique du Sud sont là pour le prouver : en ce moment, le procès qui se tient à Paris est là pour nous rappeler le rôle de la CIA dans la prise de pouvoir du général Pinochet, et du rôle d’individu tels que John Negroponte, et la « philosophie » qui aura animé toute sa carrière. Pas tellement éloignée du nazisme, à voir les exactions, les tortures et les viols commis sous ses ordres dans toute l’Amérique centrale et du Sud.

Des hommes, cependant, dont l’auteur de l’article, ont essayé quand même de toucher un ou deux mots aux responsables US : ce fut pour se faire envoyer paître dans les grandes largeurs. Milosevic chassé, il n’y avait plus rien à voir, ne restait qu’à déguerpir ou à fermer les yeux. Il faut dire que les USA avaient alors tressé un tableau idyllique de leur intervention ; comme il l’avaient fait en Irak en « chassant le dictateur ». Le Sénateur Joe Lieberman ira même jusque déclarer avec emphase, cite l’auteur, que : “les Etats-Unis d’Amérique et l’Armée de Libération du Kosovo défendent les mêmes valeurs et principes . . . Se battre avec l’UCK (note : la Kosovo Liberation Army ou KLA en albanais devient Ushtria Çlirimtare e Kosovës ou UCK) c’est se battre pour les droits de l’homme et les valeurs de l’Amérique.” Voilà qui sonne étrangement aujourd’hui : les valeurs de l’Amérique consistent aussi à fermer les yeux sur de pareilles atrocités ? Car, avec la panoplie de matériel de renseignement dont disposait à l’époque, comme aujourd’hui encore, la première puissance militaire mondiale, difficile d’imaginer qu’elle n’ait pas pû être au courant de ses exactions ! Les USA ont-ils été au Kosovo complices de crimes contre l’humanité, à n’avoir rien dit tout en le sachant, voilà aussi la question que révèle cette incroyable histoire ! Voilà aussi qui rappelle le choix de l’avant 1989 en Afghanistan, ou l’allié américain était… taliban, à qui les USA offraient des missiles derniers cri, pour s’apercevoir 15 ans après qu’ils pouvaient abattre les hélicoptères US !

Soupçonné d’avoir fait assassiner des rivaux ou des journalistes compromettants, tel qu’Ali Uka ou Ilir Konushevci, qui l’avait accusé d’avoir bénéficié d’un trafic d’armes, Thaçi, à la tête de son « Groupe de Drenica », avait toujours bénéficié du soutien de Washington : le porte-parole du du département d’État américain, James Rubin, ira même jusqu’à ouvertement mentir au micro en annonçant que les Etats-Unis ne disposaient d’aucune preuve d’un « programme d’assassinats ou d’exécutions dirigé par le commandement de l’UCK »… malgré les allégations parues alors dans le New-York Times (du 25 juin 1999). Le 29 juin pourtant, c’était un autre journal, The Guardian, qui reprenait l’info évoquait les terribles purges menées par Thaçi au sein même de son organisation, en citant également le trafic d’armes via la… Suisse dont aurait bénéficié le KLA. Selon les calculs du journal, les hommes de Thaçi auraient payé 30 millions de livres aux albanais pour leurs armes. C’est en dénonçant ce trafic qu’avait été froidement éxécuté Ilir Konushevci, qui n’était autre qu’un des commandants du KLA, qui avait transporté lui-même les armes albanaises.

Alors même que l’Otan bombardait le pays, Hashim Thaçi continuait donc tranquillement ses purges : ainsi disparaîtront Agim Ramadani, ancien capitaine de l’armée yougoslave et Sali Ceku, soi-disant tombés dans une embuscade serbe ! « Un diplomate de l’ouest », selon le NYT, ira même jusqu’à parler d’un « sniper » comme responsable de la mort du second : déjà, la désinformation souhaitée par les américains pour ne pas trop parler de leur encombrant allié avait fait son chemin ! Un autre responsable, Tahir Zemaj, sentant le vent de la balle de Kalashnikov signée Thaçi se rapprocher de lui, aura de meilleurs réflexes que les deux infortunés opposants à celui que l’on surnomme ‘Le Serpent » : il réussira à fuir juste à temps en Allemagne. « Selon Bujar Bukoshi, le premier-ministre en exil d’Ibrahim Rugova, évincé du pays, “Les cadavres n’ont jamais été un obstacle à la carrière de Thaci.” Au lendemain des bombardements US, qu’ont guidé au sol les soldats du KLA, Thaçi est le seul maître du pays ou presque : il peut alors ambitionner de s’autoproclamer premier ministre, ce qui le tentait fort à vrai dire ! Avant lui, du 10 mars 2006 au 9 janvier 2008. il y aura cependant Agim Seku, accusé en 2003 par les serbes de crime de guerre, au même titre que Hashim Thaçi et Ramush Haradinaj.

Agim Seku « a été arrêté à la frontière entre l’ARYM et la Bulgarie, le 23 juin 2009. Il est accusé de crimes de guerre commis lorsqu’il était colonel des forces croates en 1993, puis lorsqu’il était chef d’état-major des forces kosovares (UCK) en 1998-99, et encore à nouveau lors des pogroms anti-serbes au Kosovo en 2004. Les faits qui lui sont reprochés ont été instruits par les forces canadiennes de l’ONU et par la Justice serbe ». Le nettoyage ethnique de la province de Krajina au milieu des années 90 a été en effet une horreur de plus. Un rapport implacable d’Human Watch de 1994 en dressera le lourd bilan. « Pendant ces deux dernières années, les non-Serbes de la région de Bosanska Krajina ont été « nettoyés » par une persécution systématique qui inclut la torture, l »assassinat, le viol, les coups, le harcèlement, la discrimination, l’intimidation, les expulsions de logements, la confiscation de la propriété, le bombardement d’entreprises, les licenciements, l’interdiction de tous les écrits à l’exception du cyrillique dans les institutions publiques, et la destruction des objets culturels tels que les mosquées et les églises catholiques ». Cet ancien officier croate, redevenu depuis libre, auteur de ses méfaits, avait failli se faire rattraper par la justice en 2009 lors d’une visite en… Colombie, nous rapporte la presse pro-serbe (c’est de Danas). Comme par hasard, il échappera à l’arrestation, et sera expulsé vers… la France, à la demande de Kouchner, selon « Le courrier des Balkans » (dont il ne faut pas prendre tous les dires pour de l’argent comptant !). En Colombie, il « se trouvait en Colombie pour participer à un séminaire international sur le désarmement. » On a bien du mal à le croire : l’UCK a toujours fonctionné avec le trafic de l’héroïne : serait-il venu changer d’approvisionnement ? Avant même 1997 en effet, les USA taxent l’UCK de narco-trafic. « En 1998, en Italie, il a été clairement établi par la justice que l’UCK, ayant semble-t-il partie liée avec la Mafia albanaise, participait au trafic d’héroïne ; plus de 100 kg d’héroïne et des armes ont été saisis par le parquet de Milan. Le BIS (services secrets de la République tchèque) et Interpolsignalaient que l’UCK allait faire du Kosovo un état mafieux lié à aux mafias italiennes de Naples, des Pouilles et à la Camorra » précise Wikipedia.

Tout cela donc dans une belle hypocrisie américaine : le 17 décembre 2003, John Negroponte en personne prononçait un discours lénifiant sur le Kosovo au conseil de sécurité de l’ONU, demandant que le pays soit moins violent, et dénonçait l’attaque de trois officiers de la police serbe et celle au nord de Mitrovica, contre le premier ministre Rexhepi … en feignant d’ignorer qui en était l’auteur, alors que pour le premier cas il semblait bien que Thaçi en ait été responsable. Thaçi, le « protégé de Madeleine Albright », comme on l’appelait déjà avant 2000. Comme le dit JM Vernochet, « à partir de 1997, les américains vont soutenir, vont équiper, vont organiser l’UCK. C’est un secret de polichinelle. (…) En Bosnie, les américains ont permis le transfert de certains jihadistes en provenance d’Afghanistan, qui sont venus prêter main forte aux islamistes bosniaques. Autant l’Islam était modéré en Bosnie et au Kosovo, autant l’Islam s’est radicalisé depuis le milieu des années 1990. il n’y avait pas seulement les américains, mais aussi les alliés des américains qui envoyaient des combattants, les turcs, les saoudiens. Ils envoyaient à la fois des combattants et des fonds. Il y avait aussi des iraniens qui ont prêté main forte ». Les américains ont soutenu l’UCK car ils voulaient s’implanter durablement dans la région, comme ils l’ont fait en Afghanistan. L’Afghanistan produisait 180 tonnes d’opium en 2001, 8200 tonnes aujourd’hui. La plus grosse filière passe à travers l’Iran, la Turquie, l’Albanie et le Kosovo. Ce sujet n’est pas abordé par la grande presse, mais il est réel, documenté ».  Le but du jeu étant lmplantation d’une base, où les américains, peuvent, comme ailleurs, faire discrètement ce qui leur plaît : « On découvre avec l’indépendance du Kosovo l’existence de la base américaine Bondsteel. C’est une véritable ville de 25 mille hommes (à l’intérieur du camp, il y a un autre camp qui a été qualifié – peut être de manière un peu polémique – de Guantanamo kosovar…). »

 

Pire encore. L’auteur du texte nous dit qu’il a montré au général Wesley K. Clark une photo où celui-ci serre la main du preneur d’organes, uniquement pour voir sa réaction. Il y avait avec lui Sir Michael Jackson, le général anglais et… Agim Ceku, Or, sur cette photo, une autre personne nous embarrasse tout autant. Ce n’est autre que ce bon docteur Kouchner, lui aussi en train de participer à l’édification de l’image d’Epinal d’un Thaçi libérateur et nécessairement homme de paix ! L’air un peu moins enthousiaste que les autres, il est vrai, mais en train en ce cas d’avaler sa énième couleuvre diplomatique ! « A l’époque où la photo a été prise, Thaci était chef de l’armée de libération (ALK) et venait – sous les yeux de la KFOR – d’assassiner ou de purifier ethniquement des milliers de Serbes kosovars » note l’auteur ! Ce que notre bon docteur devait aussi savoir, logiquement. Le 2 juin 1999, Kofi Annan l’avait nommé Haut-représentant du Secrétariat général des Nations unies au Kosovo : pendant dix-huit mois, il aura largement le loisir de croiser Thaçi et Ceku, et de se faire une idée sur leurs activités. Il aurait dû demander au membre du Congrès US, John Kasich, qui affirmait le 13 décembre 2000, à qui voulait l’entendre, que « les Etats-Unis ont conclu une alliance avec l’UCK qui est elle-même une plate-forme d’Oussama Ben Laden (US Congres, Transcripts of the House Armed Services Committee (Transcriptions du comité interne des services armés)  !!! Il faut entendre rire Kouchner, quand on lui pose la question…. « y’a pas eu de maison jaune » (l’endroit décrit par des survivants) disait-il en riant ! Aujourd’hui, il peut se sentir tout petit, l’ex-médecin ! Jamais il n’aura paru aussi ridicule et aussi… à côté de la plaque ! Aujourd’hui, il est obscène, tout simplement (*).

Des activités dont s’était doutée Carla del Ponte, mais qui n’avait pas eu le temps de réunir les preuves pour condamner l’individu. Aujourd’hui même que le sénateur suisse Dick Marty, remet officiellement son rapport sur les vols d’organes au Kosovo, les jeux sont faits pour Thaçi, nommément cité comme en étant le responsable principal de l’immonde trafic. Ce rapport est également au vitriol… pour les USA, Dick Marty débutant son réquisitoire par le soutien quémandé et obtenu par l’UCK :  » la direction de l’UÇK a cherché à obtenir la reconnaissance et le soutien de partenaires étrangers, parmi lesquels figurait notamment le gouvernement des États-Unis. À cette fin, les « porte-parole » de l’UÇK, qui entretenaient d’excellents contacts sur la scène internationale, devaient donner un certain nombre d’assurances à leurs partenaires et contributeurs et/ou prendre des engagements précis qui conditionnaient de fait l’obtention du soutien de l’étranger ». Il importait en effet selon Marty de faire de l’UCK le seul interlocuteur valable : « Thaçi doit sans aucun doute son ascension personnelle au soutien politique et diplomatique des États-Unis et d’autres puissances occidentales, qui le considéraient comme le partenaire local favori de leur projet de politique étrangère pour le Kosovo. Cette forme de soutien politique lui aurait notamment donné le sentiment d’être « intouchable » et lui a conféré une stature inégalée de futur dirigeant plausible du Kosovo de l’après-guerre ». Ce qui étonne le plus le représentant de l’Union Européenne étant la passivité que je dénonçais au début de ce texte : « Il est particulièrement déconcertant de constater que l’ensemble de la communauté internationale au Kosovo – depuis les gouvernements des États-Unis et des autres puissances occidentales alliées, jusqu’aux autorités judiciaires qui exercent leurs activités sous la tutelle de l’Union européenne – possèdent sans doute les mêmes informations accablantes sur toute l’étendue des crimes commis par le « Groupe de Drenica » mais qu’aucune d’elles ne semble prête à réagir face à une telle situation et à en poursuivre les responsables. » En résumé, l’envoyé de l’ de l’Union Européenne fait clairement comprendre que Thaçi et son groupe de tueurs ont largement bénéficié d’une aide évidente pour dissimuler leurs crimes. Celle consistant à ne pas les voir et à surtout ne pas en parler !

Et les crimes, Mary les énumère : assassinats, viols pour finir par ces.. prélèvements d’organes, réalisés dans une clinique, la clinique « Medicus :«  « les témoignages sur lesquels se fondent nos conclusions évoquent de manière crédible et cohérente la méthodologie suivie pour l’assassinat de tous les prisonniers, en général par une balle en pleine tête, avant qu’ils ne soient opérés pour qu’un ou plusieurs organes leur soient prélevés. Nous avons appris qu’il s’agissait principalement d’un commerce de « reins prélevés sur des cadavres », c’est-à-dire d’un prélèvement posthume des reins, et non d’une série de procédures chirurgicales sophistiquées qui exigeaient des conditions cliniques contrôlées et, par exemple, l’usage intensif d’anesthésiques. » Et là, on sombre dans l’horreur : c’est donc bien un Mengele bis qui est le premier ministre depuis deux ans d’un pays situé au bord de l’Europe, et ce, en 2010 !.

Nous n’en n’avons pas fini avec lui : demain, si vous le voulez bien nous irons voir les attenants de ce sordide charcutage de prisonniers froidement abattus : cela, bizarrement, va nous ramener en juillet 2009, à une autre histoire de prélèvements d’organes, organisée au milieu de l’état du New-Jersey, à Hoboken, et qui avait fait (trop) brièvement la une de la presse. Le 12 novembre dernier, en effet, les curieux savaient déjà l’ampleur du trafic kosovar, sans en connaître le plus haut responsable. Interpol avait en effet lancé un avis de recherche contre Ilir Rrecaj, un ancien secrétaire du ministre de la santé kosovar, mais ausssi Moshe Harel et Zaki Shapira, deux israéliens reliés à ce trafic immonde, ainsi qu’un médecin turc de renom, Yusuf Sonmez, et un confrère, Kenan Demirkol (un grand adversaire des OGM semble-t-il !). C’est en fait le quotidien bien informé Haaretz qui avait levé le lièvre avant tout le monde il y a un mois exactement : beaucoup s’attendaient donc à ces terribles révélations. Du côté Kosovar, la justice israélienne est également à la recherche de Lutfi Dervishi, un médecin qui aurait dirigé le groupe de ‘transplanteurs » avec Sonmez. La clinique Medicus étant dirigée par le propre fils de Dervishi, Arban.

L’indice que donne le rapport en dit long déjà en citant comme responsable kosovar Shaip Muja.un chirurgien de formation et une « figure historique de l’UCK »  : « Lorsque nous avons cherché à comprendre comment ces actes criminels avaient pu atteindre un degré d’inhumanité supplémentaire, c’est-à-dire aller jusqu’au prélèvement forcé d’organes humains pour en faire le trafic, nous avons identifié une autre personnalité de l’UCK qui semble faire partie des acteurs de premier plan complices de ces méfaits : Shaip Muja. La biographie personnelle de Shaip Muja dans la lutte menée pour la libération des Albanais du Kosovo ressemble, jusqu’à un certain point, à celle des autres membres du « Groupe de Drenica », dont Hashim Thaçi lui-même : militant étudiant au début des années 90, il devient l’un des membres du groupe d’élite des « coordinateurs » de l’UÇK établi en Albanie, puis membre du gouvernement provisoire du Kosovo et commandant en chef du Corps de protection du Kosovo (KPC) ; après s’être mué en responsable politique civil du Parti démocratique du Kosovo (PDK), il exerce finalement des fonctions influentes auprès des autorités actuelles du Kosovo ». 

Carla del Ponte avait hélas vu juste, deux années avant tout le monde… l’horreur existait aux portes mêmes de l’Europe.

 

(*) obscène, car il serait étonnant que les services secrets français ne le savaient pas : les suisses, eux, le savaient depuis longtemps, confirme Marty : » A ceux qui trouvent qu’il a trop tardé à livrer un rapport mettant en cause directement le premier ministre kosovar, Dick Marty rétorque que « la communauté internationale est au courant depuis des années des soupçons qui pèsent sur M. Thaci ». Pour le Tessinois, la Suisse aussi savait : « Les services secrets suisses étaient informés et Berne a d’ailleurs décrété une interdiction d’entrée sur notre territoire à l’encontre de M. Thaci. Une telle précaution montre qu’on sait qu’il n’a pas les mains propres, » ajoute Ludovic Rocchi » Ou alors, la France de Kouchner et de Sarkozy ne font pas partie de la « communauté internationale«  décrite par Dick Marty….

SOURCE:

http://blogs.mediapart.fr/blog/jean63/110914/kosovo-carla-del-ponte-avait-helas-raison

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/kosovo-1-carla-del-ponte-avait-86066

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KOSOVO(..) « (..) Les habitants d’Orahovac qui ont déménagé en Serbie centrale ne pensent même plus à la sécurité de leurs voisins et cousins qui sont restés au village. La partie serbe de la ville ressemble à un marché. L’été, une vague d’ Albanais de la diaspora arrivent avec leur argent, mesurent, estiment, comme si nous étions tous mis en vente », regrette Dejan Baljošević (…)

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image(…) L’enclave d’Orahovac est située dans le sud-ouest du Kosovo, entre les villes de Đakovica/Gjakova et Prizren. Jusqu’à l’introduction du protectorat de l’Onu au Kosovo, 5.200 Serbes habitaient dans cette commune, dont 2.500 dans la ville et les autres dans neufs villages environnants. Aujourd’hui, il n’y a plus que 380 Serbes, pour la plupart des résidents permanents, installés dans la partie supérieure d’Orahovac. 650 autres habitent à trois kilomètres de là, dans le village de Velika Hoča, là où le seigneur serbe Stefan Nemanja avait plantée sa première vigne en Serbie. Ces deux enclaves serbes sont toujours connues pour leurs vins (…)

(…) Ce printemps, les Serbes qui ont quitté la ville en 1999, ou plus tôt, et leurs descendants ont vendu leurs maisons. Ceux qui sont restés affirment qu’il s’agit majoritairement des anciens fonctionnaires ou élus locaux, députés au Parlement serbe et directeurs du Parti socialiste serbe, qui se…

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civilwarineurope

imageLa police kosovare a utilisé dimanche des gaz lacrymogènes pour disperser une violente manifestation d’un millier de Kosovars albanais contre une « barricade de fleurs », installée par les autorités municipales serbes pour bloquer la circulation sur un pont de Kosovska Mitrovica, une ville ethniquement divisée.

La police anti-émeute, épaulée par des unités de la mission de l’Otan au Kosovo (KFOR), a fermé l’accès à ce pont sur l’Ibar, la rivière qui sépare les parties serbe et albanaise de Kosovska Mitrovica, a constaté un journaliste de l’AFP.

Deux policiers et deux photographes ont été légèrement blessés lorsque les manifestants ont lancé des pierres contre les forces de l’ordre.

Une fois dispersés, les manifestants ont mis le feu à deux voitures de la police kosovare et à deux véhicules de la mission européenne de police et de justice (Eulex).

Cette manifestation est intervenue quatre jours après la décision des autorités municipales serbes de…

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civilwarineurope

imageLes Serbes du Kosovo ont retiré mercredi matin une barricade installée il y a trois ans pour empêcher l’accès des Kosovars albanais dans la partie serbe de Mitrovica divisée, geste hautement symbolique illustrant une détente dans les relations entre les deux communautés.

Haute de deux mètres, cette barricade, un remblai renforcé de blocs de béton, était installée depuis juillet 2011 à la sortie serbe du pont qui enjambe la rivière Ibar, frontière naturelle entre la partie serbe et albanaise de cette ville.

Elle a été enlevée tôt dans la matinée à l’aide d’un bulldozer, a rapporté une journaliste de l’AFP.

La barricade avait été érigée pour marquer le refus des Serbes de reconnaître les autorités de Pristina, qui ont proclamé unilatéralement en 2008 l’indépendance du Kosovo de la Serbie.

La circulation routière sur le pont s’est déroulée sans encombre jusque dans l’après-midi. La circulatiuon routière a, par la suite, été…

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