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La croissance française s’est accélérée au premier trimestre. Le PIB a progressé de 2.2% en rythme annualisé (0.54% en non annualisé) par rapport au dernier trimestre 2015. Au cours des trois derniers mois de 2015 elle n’avait progressé que de 1.4% en taux annualisé.
Sur un an, le PIB augmente de 1.3% et l’acquis de croissance pour 2016 est, à la fin du premier trimestre, de 1%. L’objectif de 1.5% de croissance pour l’ensemble de 2016 est atteignable avec une progression de l’activité de 1.3% en taux annualisé à chacun des trois trimestres restants de 2016 (0.33% en taux non annualisé).
Est ce que ça va mieux?
Quand on regarde le profil de l’économie française, on observe qu’elle est sortie de cette longue période de lente expansion qui la caractérisait de 2011 à la fin 2014. La croissance moyenne sur cette période n’a été que de 0.4% par an. C’est…
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La dynamique de croissance des pays développés a changé avec la crise. Le régime de croissance n’est plus comparable. La longueur de la crise a provoqué une dynamique de l’investissement plus limitée de telle sorte que la dynamique de l’emploi est plus réduite et que la croissance potentielle est franchement affectée à la baisse. Elle est probablement voisine de 1% en zone Euro désormais contre une tendance de 2% avant la crise. C’est très insuffisant pour disposer d’un marché du travail créant de nombreux emplois mais aussi pour financer le modèle social.
Sur le graphe on observe que la croissance sur 5 ans est plus faible que le rythme observé avant 2007. Seule l’Allemagne a une dynamique de croissance similaire, sa demande interne n’a pas été affectée par la rupture de 2008/2009 qui caractérise tous les autres pays industrialisés.
Pour tous les autres,
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Le prix du baril de Brent est au voisinage de 40 dollars.
Pour comprendre pour quoi il pourrait aller plus bas, il faut observer que la demande est peu dynamique (je l’approxime par la production industrielle mondiale) mais qu’en revanche l’offre est très forte et les stocks très importants.
Pour le détail voir deux papiers que j’ai écrit le 20 novembre dernier ici et ici
Au regard du graphe ci-dessous, on constate que la Fed réagit au cycle manufacturier.
C’est sa dynamique qui conditionne le profil cyclique de l’économie engendrant d’éventuelles tensions et de possibles interventions de la banque centrale. C’est pour cela que le chiffre de l’ISM d’aujourd’hui est préoccupant.
Au-delà de l’éventuelle nécessité de voir la Fed agir, il traduit une fragilité du cycle américain. Cela ne sera pas neutre pour l’économie globale. Cela pourrait modifier en profondeur les attentes sur la politique monétaire US et donc sur le profil du dollar. C’est cette partie là qui est la plus ennuyeuse. Les soucis constatés dans les émergents ne sont pas finis en raison de la volatilité des changes qui pourrait s’observer.
L’indice ISM du secteur manufacturier n’était pas tombé sous le seuil de 50 depuis novembre 2012. Il avait alors été calculé à 48.9 avant de rebondir à 50 en décembre. L’épisode de novembre 2015 durant lequel l’indice est tombé à 48.6 sera -t-il similaire? C’est la première interrogation.
L’autre question est que cette faiblesse de l’activité manufacturière ne va pas pousser la Fed à agir dans la précipitation. Depuis 1986, la banque centrale américaine n’a jamais remonté son taux de référence lorsque l’ISM manufacturier est en dessous du seuil de 50.
La probabilité de voir la Fed changer de stratégie s’est nettement atténuée après la publication de l’indicateur (inférieure à 50%)
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Cinq éléments à retenir cette semaine sur le plan macroéconomique
1 – L’économie chinoise ralentit. Au troisième trimestre, le PIB s’est inscrit en variation annuelle à 6.9% contre 7% lors des deux précédents trimestres. Néanmoins, la variation sur les 3 mois d’été par rapport aux 3 mois du printemps est de 7.4% en taux annualisé, comme au 2ème trimestre.Parmi les composantes, on retiendra la stabilisation des ventes de détail hors inflation au voisinage de 9% sur un an, le repli de la production industrielle en septembre à 5.7%, c’est le chiffre le plus bas depuis mars et le recul supplémentaire de l’investissement à 10.3%. On notera que la composante liée à l’immobilier ralentit aussi de façon significative à 2.6%. C’est une valeur qui n’avait pas été observée depuis le premier trimestre 2009.
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Le retournement sur le secteur industriel américain se confirme mois après mois. Les chiffres du mois de septembre n’infirment pas la tendance observée depuis le début de l’année.
L’indicateur de tensions, le taux d’utilisation des capacités de production, s’est retourné depuis le mois de janvier. Ici pour faciliter la lecture et la comparaison avec le taux de chômage j’ai mis l’excès de capacités (100 – Taux d’Utilisation).
Depuis le début des années 90 le retournement de cet indicateur est un peu en avance sur celui du marché du travail. On peut avoir encore pour quelques mois une dynamique divergente entre les 2. Les évolutions passées suggèrent que la réduction des tensions sur l’appareil productif entraine le taux de chômage avec elle. Le ralentissement de l’activité serait alors acté et la Fed serait alors encore plus hésitante à durcir le ton en matière de politique monétaire.
L’économiste français Olivier J. Blanchard qui dirigeait la recherche économique au FMI depuis septembre 2008 a pris sa retraite de l’institution internationale. Il était déjà professeur émérite au MIT (voir icisa page personnelle sur le site du MIT).
Steven Pearlstein a écrit un très beau et très complet portrait dans le Washington Post. Je vous incite à le lire à la fois pour sa carrière au MIT et ses apports dans la compréhension pointue de la macroéconomie mais aussi pour l’histoire qu’il a contribué à écrire lorsqu’il était au FMI.
On peut lire aussi l’article plus court de Paul Krugman lui rendant hommage notamment sur sa période au FMI et la façon avec laquelle Olivier Blanchard a fait bouger les lignes de la politique économique.
A titre personnel, c’est un auteur remarquable car il a toujours essayé, dans ses livres ou ses articles, d’améliorer la compréhension que l’on pouvait…
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La Chine a eu un rôle majeur dans l’ensemble des fluctuations observées sur les marchés boursiers depuis quelques jours. Cependant il faut être discriminant dans l’analyse. Ce n’est pas l’économie chinoise qui d’un seul coup s’effondre mais le marché boursier de Shanghai qui s’ajuste brutalement à la baisse.
Il faut bien distinguer les deux phénomènes et avoir à l’esprit que les fluctuations boursières sont toujours excessives par rapport aux mouvements économiques. Paul Samuelson, probablement l’économiste le plus influent de l’après-guerre, indiquait que les marchés boursiers avait prévu 9 des 5 dernières récessions.
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Crise chinoise : les Bourses européennes clôturent en forte baisse, Paris chute de 5,35%
Les investisseurs s’alarment, lundi, des conséquences du ralentissement chinois sur la croissance mondiale.
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L’économie globale manque de perspectives de croissance à moyen terme (voir ici).
Si l’on veut comprendre la dynamique récente des marchés financiers et des matières premières c’est par ce prisme qu’il faut commencer.
Cette perception s’est accentuée récemment avec l’évolution de la situation en Chine. Jusqu’à présent, les autorités chinoises avaient géré le ralentissement de leur croissance avec des mesures internes. Cela s’était traduit notamment par des évolutions rapides de l’endettement des entreprises publiques. Cela n’a fonctionné qu’un temps (voir ici). Le soutien via le marché des actions n’a pas bien fonctionné non plus.
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Ce n’est pas aussi simple, heureusement.
D’abord parce que la dette publique élevée, souvent beaucoup plus élevée qu’actuellement, du Royaume Uni n’a pas empêché sa suprématie économique et politique pendant de très nombreuses années, décennies, siècles.
Ensuite parce que la dette publique doit être élevée car c’est le moyen le moins risqué de transférer de la richesse dans le temps. C’était d’ailleurs une des questions posées lorsqu’Alan Greenspan, alors président de la Fed, imaginait une éventuelle disparition de la dette publique américaine.
En France, l’assurance vie s’appuie majoritairement sur de la dette publique pour jouer ce rôle de support de la richesse dans le temps. Que deviendrait l’assurance vie sans un actif comme la dette publique?
La dette publique est aussi un moyen d’amortir les chocs et d’en lisser l’impact dans le temps. La hausse de la dette anglaise a correspondu souvent à des guerres (napoléoniennes ou mondiales). En dehors de ces périodes cela permet de transférer un excès de dette privée sur l’Etat. Celui ci pourra l’amortir sur 30 ans ou plus tout en réduisant les contraintes sur le secteur privé. Cela doit permettre de renouveler les sources de la croissance.
C’est ce qu’on fait les Etats-Unis à partir de 2009. La dette privée (ménages et entreprises) a reculé et celle de l’Etat a augmenté. Ce mouvement n’a surement pas été suffisant néanmoins car la dette privée reste très importante;
Le dernier point généralement évoqué est celui de la charge d’intérêt. Celle-ci trop élevée est perçue comme une contrainte dont la persistance pénalisera durablement la croissance, l’économie, nos petits enfants…..
Une remarque: qui touchera les intérêts sur les contrats d’assurance vie si ce ne sont nos enfants ou nos petits enfants. La boucle est bouclée.
Et puis ces montants sont ils aussi importants?
Si l’on prend le cas de la France, le montant des intérêts nets payés sur la dette publique n’a pas été aussi réduit depuis 1989. La baisse des taux d’intérêt fait son œuvre et c’est pour cela qu’il faut en profiter et ne pas hésiter à investir davantage pour créer une trajectoire de croissance plus élevée. Cela aura tendance à terme à faire baisser le ratio dette publique sur PIB.
Ne rien faire et frissonner devant le niveau de dette publique considéré comme trop important n’apporte rien et vouloir réduire rapidement le profil de la dette par la mise en place de politiques d’austérité a été catastrophique en zone Euro depuis 2011.
Cette situation d’intérêts réduits n’est pas propre à la France. Le Royaume Unis, l’Espagne et les Etats-Unis paient des intérêts plus élevés qu’en France. Pourtant leur croissance a été plus forte que celle observée l’hexagone en 2014.
source:http://philippewaechter.nam.natixis.com/2015/08/23/la-dette-publique-est-plutot-une-bonne-chose/
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La décomposition du ratio dette sur PIB en Grèce est très instructive.
Le PIB a reculé d’un quart alors que la dette a finalement assez peu augmenté. Le profil du ratio dette sur PIB qui n’est pas soutenable reflète essentiellement la baisse de l’activité et sur ce point, les politiques d’austérités poussées par la troïka n’y sont pas étrangères (voir ici sur les efforts faits).
La discussion sur l’éventuelle réduction de la dette a donc du sens. La remise de la dette correspondra à la contrepartie des efforts faits par les grecs.Source Paul Krugman (Voir ICI)
Avec un peu plus de 60% des votes, le « non » l’a largement emporté lors du référendum en Grèce tenu le 5 juillet.
Alexis Tsipras, qui avait claqué la porte des négociations le vendredi 26 juin, a renforcé son poids en Grèce puisqu’il avait appelé à voter « non » aux réformes et contraintes proposées par le la troïka. Le grand vainqueur du référendum c’est lui.
La difficulté maintenant va être de revenir dans la négociation avec la troïka, mais avec un rapport de force qui n’est plus du tout le même. En d’autres termes, les négociations, si elles reprennent, prendront en compte le résultat du référendum. Si la troïka suggère que les termes qui avaient été validés doivent être repris au début des nouvelles négociations alors il y aura un désaccord immédiat puisque les grecs souhaitent d’abord intégrer la réduction de la dette dans la négociation (et pas simplement une restructuration comme suggéré par la troïka).
Le refus de la Grèce de participer à la négociation dans ces conditions pourrait forcer sa mise à l’écart ou forcer la troïka à revoir ses conditions pour ne pas prendre le risque d’une sortie de la Grèce. C’est ce dernier point qui est exposé systématiquement par Alexis Tsipras qui a indiqué, tout au long de la semaine, qu’un vote négatif serait un moyen de forcer le passage.
La troïka peut ne pas rentrer dans ce jeu et indiquer, comme l’a fait la semaine dernière Sigmar Gabriel le vice chancelier allemand, qu’un « non » massif poussait la Grèce vers la sortie de la zone.
La situation, en Grèce et en Zone Euro, a besoin de clarification politique. Il faut que les responsables européens prennent des positions politiques sur ce qu’ils désirent faire de l’Europe. Il faut sortir du calcul d’épicier constaté pendant les négociations pour indiquer clairement ce que pourrait être l’Europe que l’on souhaite.
Qu’est ce que l’on veut faire politiquement et pas simplement sur la dimension économique et financière. Il faut une sorte de discours fondateur pour définir définitivement le cadre politique souhaité pour la zone Euro.
Cette première étape pourrait se faire dans le cadre de la réunion de l’Eurogroup mardi prochain.
La deuxième question portera sur l’attitude de la BCE. Celle ci doit se réunir lundi pour décider du prolongement ou pas des conditions d’apports de liquidité au système bancaire grec. Celui ci dispose de moins en moins de cash à distribuer aux grecs. Une éventuelle réduction des apports de la BCE (diminution des montants ou haircut supplémentaire) se traduirait par l’incapacité des banques à rouvrir mardi prochain (quoiqu’il arrive les banques auront du mal à rouvrir le 7 juillet).
Les grecs seraient alors encore plus pénalisés alors que le cash manque et que les magasins se vident de façon inquiétante créant alors davantage d’incertitude et d’inquiétudes.
Le système bancaire en difficulté majeure pousserait alors à la possibilité de créer une nouvelle monnaie.
Soit c’est une monnaie interne utilisée par le gouvernement pour payer les fonctionnaires mais sans remise en cause, au moins à court terme, de l’appartenance à la zone Euro. Je ne crois pas à cette solution qui apporterait surement plus d’instabilité que de solutions durables
L’autre solution pour disposer de davantage de marges de manœuvre est de créer sa propre monnaie, la Grèce de façon endogène créerait alors sa propre monnaie et sortirait de la zone Euro d’elle même.
Les pressions sur la BCE vont s’accentuer, de toutes les façons, car la Grèce doit rembourser 3.5 Mds à la BCE le 20 juillet.
Un dernier point à souligner sur le référendum est qu’a priori le vote ressemble à celui des jeunes. Les plus de 55 ans semblaient plus favorables au « oui » alors que les jeunes plébiscitaient le « non ». Ce passage vers les jeunes est peut être un signal d’une économie et d’une société qui veut se reconstruire suivant de nouvelles règles. Si cela se met en place ce sera un élément clé positif pour la Grèce.
La situation a changé en zone Euro. Le vote « non » oblige nécessairement à repenser le cadre européen. Le précédent créé par les grecs peut renforcer d’autres voix divergentes dans d’autres pays de la zone.
C’est pour cela qu’il faut définir un nouveau cadre politique.
Une dernière remarque est de souligner que la zone Euro, sans ce cadre politique, oblige chacun des pays à avoir des attitudes similaires sans aucune marge majeur d’ajustement. C’est l’idée que l’Europe doit « rouler » avec exactement les mêmes règles et peu ou prou à la même vitesse. Dans une union monétaire sans ajustement via les mouvements de population ou via des politiques budgétaires coordonnées, les pays doivent suivre le rythme imposé par la banque centrale. L’absence de cette dimension politique est clairement un handicap pour la zone Euro. Cela doit pouvoir permettre des comportements économiques un peu différents. Cet élément que l’on constate dans tous les régimes fédéraux est nié en zone Euro. Il faut l’introduire. Et là la zone Euro disposera d’un cadre plus flexible avec une dimension qui ne se résume pas simplement à la politique monétaire de la BCE.
Le vote en Grèce doit avoir la possibilité de créer une réflexion sur cette question.
La sortie de la Grèce de la zone Euro ne doit pas être considérée comme une conséquence mécanique du vote sur le référendum. L’Europe est un peu plus complexe que cela. Elle ne peut pas se résumer à sa politique économique et à sa monnaie.
Le Grexit peut être une conséquence du vote hellène mais il ne doit pas y avoir de caractère automatique.
Ceux qui sont déçus par le résultat doivent se demander si la zone Euro fonctionnait bien jusqu’alors et si la politique budgétaire avait un rôle fort dans les ajustements macroéconomiques. Ils doivent aussi s’interroger sur l’absence de reprise significative de la croissance au sein de la zone depuis 2011. C’est ce type de question qu’il faut évoquer aujourd’hui et profiter de l’instant grec pour penser l’Europe et la zone Euro comme un cadre susceptible de redonner de la vigueur et de la dynamique à la zone.
Le référendum doit être une source de renouveau, l’obligation de repenser notre propre construction afin de lui donner une dimension politique plus marquée. Si cette étape n’est pas franchie, des forces centrifuges au sein de chaque pays de la zone pourraient faire pression sur un modèle qui manque de capacité à s’adapter au risque de le briser.
De ce point de vue, les élections générales en Espagne seront majeures surtout après la prise des mairies de Barcelone et de Madrid par des candidats ne partageant pas l’orthodoxie économique et financière.
L’Europe doit désormais être capable d’intégrer ses propres contradictions afin de les contourner et de les résoudre. Elle ne sait pas spontanément le faire, la crise grecque peut l’y aider.
A court terme, la nécessaire redéfinition d’un cadre va engendrer de l’incertitude et pénaliser les actifs risqués. L’attention portera aussi sur les spreads des pays périphériques. Un écartement pousserait la BCE à être plus active afin de ne pas pénaliser les banques de ces pays (en Italie et en Espagne les banques portent des montants significatifs de dette souveraine. Un spread plus important pénaliserait les banques et leur capacité à prêter. L’objectif de la BCE d’améliorer la dynamique du crédit bancaire serait alors pénaliser. C’est aussi pour cela qu’il faut trancher rapidement et éviter ainsi des périodes d’incertitudes qui pénalisent tout le monde. Ces périodes créent des comportements plus attentistes. Pour éviter cela et disposer d’un cycle plus robuste, il faut vite définir la dimension politique de la zone Euro.
http://philippewaechter.nam.natixis.com/2015/07/05/oxi-disent-les-grecs/
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Deux graphes publiés dans 2 posts de Paul Kruman (ici et ici) donnent une mesure de l’effort fiscal observé en Grèce. Souvent il est évoqué l’incapacité des grecs à mettre en œuvre une politique d’austérité : ces deux graphes prouvent le contraire.
Le premier représente le solde budgétaire primaire (solde hors intérêts sur la dette) corrigé du cycle (afin d’éliminer les effets immédiats de la conjoncture) et mesuré en % du PIB potentiel. La Grèce en 2014 fait mieux que tous les autrs pays de la zone Euro; mieux que l’Allemagn, que la France, que l’Italie ou encore l’Espagne. A la même date le chiffre américain est un déficit de -2.5%, au Royaume Uni le déficit est de 2.4% et au Japon il est de -6.6%.
Ce graphe est une mesure de l’austérité qui s’est appliqué à la Grèce et qui s’est traduit par une réduction des dépenses…
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Chronique du 7 Mai: Elections au Royaume Uni
Sur la WebTV de Natixis AM http://bit.ly/1ERwa4Y
Sur SoundCloud
Les anticipations relatives à la politique monétaire de la BCE ont fortement changé durant la semaine écoulée.
Le graphe ci-dessous retrace la courbe des taux d’intérêt implicites sur les différentes échéances du contrat Euribor 3 mois jusque fin 2020. Les courbes sont présentées à 3 dates: le 31 décembre 2014, le 24 avril 2015 et le 1er mai 2015.
Au cours de la semaine dernière la courbe est revenue sur celle de la fin d’année 2014. L’écart avec le 24 avril est spectaculaire.
Il y a deux raisons à cette rupture.
La première est la publication d’un encadré sur les anticipations d’inflation de long terme dans le bulletin de la BCE. Après un point bas en début d’année les anticipations s’améliorent et peuvent suggérer la convergence des anticipations vers la cible de 2% dans un temps plus rapide qu’anticipé précédemment.
Le deuxième point est la publication du taux d’inflation à…
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Publié le par Philippe WAECHTER
Très intéressante discussion par Ben de la règle de Taylor appliquée à la politique menée par la Federal Reserve américaine.
La règle de Taylor formalisée, en 1993, par l’économiste John Taylor lie le taux des fed funds à l’activité économique (mesurée en écart par rapport au potentiel) et à l’inflation (mesurée en écart à l’objectif de la Fed (2%)). Bernanke montre que cette règle décrit assez bien le profil du taux des fed funds piloté par la Banque centrale. Taylor indique qu’il y a des écarts significatifs entre le taux observé et le taux calculé selon la règle. Il en conclut que la politique monétaire au début des années 2000 et durant la crise a probablement été trop accommodante.
Néanmoins Bernanke suggère qu’en s’écartant de certaines hypothèses du papier initial de Taylor, la politique monétaire serait mieux décrite. En modifiant la règle il indique que la Fed a plutôt bien piloté sa politique monétaire y compris dans la période de crise.
Les changements pris en compte par l’ancien président de la Fed sont l’utilisation du taux d’inflation sous-jacent plutôt que le déflateur du PIB pour mesurer l’évolution des prix et une plus grande sensibilité de la politique monétaire à l’évolution de l’activité (le paramètre 1.0 dans le graphe au lieu de 0.5 dans la formule initiale)
En d’autres termes l’économiste Ben Bernanke félicite le président de la Fed Bernanke Ben pour la politique que ce dernier a mis en place.
Au delà de ce point, la discussion notamment sur le caractère automatique d’une règle monétaire que certains républicains voudraient imposer à la Fed est pertinente. Pour imposer une règle il faudrait que les membres du comité de politique monétaire de la Fed soient d’accord sur le positionnement de l’économie dans le cycle. On constate qu’actuellement ce n’est clairement pas le cas. Les discussions relatives à l’équilibre du marché du travail trahissent ces désaccords. Comment dès lors positionner les paramètres de la règle monétaire à appliquer ? La règle permet de jauger la politique monétaire mais elle ne fixe pas l’état de l’économie à partir duquel elle doit être mise en œuvre.
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La croissance du PIB chinois est ressortie à 7% sur un an au premier trimestre mais sur le seul premier trimestre la progression n’est que de 5.3% en taux annualisé. C’est la plus mauvaise performance depuis que les chiffres trimestriels sont publiés (T4 2010). A la fin de l’année 2014, les chiffres étaient de 7.3% et de 6.1% respectivement.La raison principale de ce ralentissement traduit les contraintes résultant du formidable processus de croissance de ces dernières années. Un endettement fort des régions et des entreprises publiques, des surcapacités, une bulle immobilière spectaculaire et un système bancaire pas franchement contrôlé (shadow banking). La demande interne est pénalisée car ces facteurs nécessitent des ajustements importants et longs.
Comme dans le même temps, le reste du monde ne croit pas à un rythme élevé, les exportations progressent lentement et ne sont pas non plus une source d’amélioration rapide de…
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Verbatim de La chronique hebdo
Plusieurs points à relever cette semaine
Le premier est l’accélération spectaculaire des ventes de détail au premier trimestre 2015 en zone Euro…
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Chronique hebdomadaire du 13 Avril
Sur la WebTV de Natixis AM http://bit.ly/Wtv-CHebdo-13Avril-PW
Sur SoundCloud
source: https://wordpress.com/read/blog/id/46672740/
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Verbatim de la chronique du jour de Philippe Waechter
Depuis 2008, le profil de la croissance mondiale a changé. Les économies tardent à retrouver une allure qui serait proche de celle constatée avant la crise… 864 mots de plus
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La Chronique
Sur la WebTV de Natixis AM http://bit.ly/Wtv-Croiss-Normale-FMI-PW
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Sur la WebTV de Natixis AM http://bit.ly/Wtv-CHebdo-23Mars-PW
Sur SoundCloud
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