Archives de la catégorie ‘Mali’

Afficher l'image d'origine« La guerre contre la drogue est un peu comme la guerre contre le terrorisme », expliquait Walter Minnick, conseiller des affaires intérieures à la Maison Blanche en 1971. 

« Ce n’est pas une guerre qu’on peut gagner définitivement. Le but, c’est de contrôler le fléau. » 

Un fléau qui est de retour, à l’évidence.

Retour d’abord au Mali, avant d’évoquer des faits extraordinaires apparus ces dernières années…

LIRE sur AERONARCOTRAFIC: Coke en stock (CV) : deux « Air Cocaïne » ???

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World Vision

Capture d'écran publiée par le SITE le 17 novembre 2014 montrant Sjaak Rijke, retenu par Aqmi.
Capture d’écran publiée par le SITE le 17 novembre 2014 montrant Sjaak Rijke, retenu par Aqmi. © AFP

Les forces spéciales françaises ont libéré un otage néerlandais détenu par le groupe islamiste Aqmi lors d’une opération lundi matin dans le nord du Mali, a annoncé le ministère français de la défense. Plusieurs individus ont été capturés lors de l’opération.

Le Néerlandais Sjaak Rijke, enlevé en novembre 2011, « a été évacué et mis en sécurité à Tessalit, sur la base temporaire avancée de l’opération Barkhane. Il est sain et sauf », a précisé le ministère.

Les ministres français de la Défense et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian et Laurent Fabius, ont informé leurs homologues néerlandais de la libération de l’otage.

Allemand tué

Le 25 novembre 2011, un groupe d’hommes armés avait fait irruption sur la terrasse d’un hôtel de Tombouctou, la ville historique du nord du Mali. Ils avaient menacé un…

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le monde à l'ENVERS

CARTE MALI CARTO

Au moins cinq personnes dont un Français et un Belge ont été abattues dans la nuit de vendredi à samedi par un commando armé qui a attaqué un restaurant d’une rue très animée de Bamako.

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Vol AH 5017 – MENSONGES, MIRAGES ET CENSURE

(par Maurice D.)

Le 25 octobre 2014, il y a 2 mois, nous mettions en ligne une enquête minutieuse de Maurice D. sur le prétendu crash du vol d’Air Algérie.
Nous ne savons toujours rien des motifs de fermeture de Minurne.fr le 3 décembre, mais il n’est pas impossible que ses investigations soient à l’origine de la panique du gouvernement français et de son incroyable décision de censure.
Maurice publie ici le résultat actualisé de ses recherches, en espérant que cet article ne déclenchera pas un incident diplomatique majeur entre la France et la Suisse, pays démocratique ami, qui abrite désormais notre serveur.

Marc Le Stahler

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  • Un Mac Douglas 83 de la compagnie Swift Air, du type de celui qui a disparu.
    Un Mac Douglas 83 de la compagnie Swift Air, du type de celui qui a disparu. | Photo: Reuters
  • VOL AH 5017 : UN MENSONGE D’ETATS ?

     

    Des milliers d’avions volent chaque jour dans le monde. Des accidents arrivent… Peu nombreux, ce qui fait de l’avion le moyen de transport le plus sûr si l’on prend pour critère le rapport du nombre de passagers au nombre de kilomètres parcourus.

    Ils font l’objet de surveillances nombreuses : suivi radio, suivi radar, balises, boites noires… dont certaines sont même accessibles aux particuliers, comme ce site qui donne en temps réel des indications et la position de chaque vol (idéal pour préparer de chez soi un attentat par missile sol-air)  http://www.flightradar24.com/48.71,3.52/6

    Il faut y ajouter depuis quelques années les satellites civils ou militaires qui, dit-on, peuvent donner la position d’un avion « au mètre près ».

    Il faut croire cependant qu’il existe des failles, puisque 2014 a vu deux gros porteurs disparaître totalement : le vol Malaysia Airlines MH370 Kuala-Lumpur-Pékin – que les autorités cherchent encore vaguement dans le Sud de l’Océan indien alors qu’il se trouve plus probablement du côté de Diego Garcia -, et le vol Air Algérie AH5017 Ouagadougou-Alger dont aucune preuve certaine n’existe qu’il soit là où les autorités prétendent qu’il est tombé.

    Le plus surprenant, à notre époque où l’on peut savoir presque tout sur tout en temps réel, c’est le flou extrême qui a entouré l’information donnée par les services officiels des pays concernés par ce crash probable dans le Sahara, y compris par celui qui est supposé donner la « vérité officielle », le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses, BEA. Un tel brouillard a surpris tous les spécialistes de l’aviation avec lesquels j’ai pu être en contact, une aussi surprenante volonté de dissimuler certains faits ou de refuser de suivre certaines pistes pourtant parlantes a créé le sentiment très fort que l’État, peut-être des États ont des choses peu avouables à cacher, évidemment baptisées « raison d’État » ce qui justifie toutes les censures.

    Censurer, voire emprisonner ou même « neutraliser », est d’ailleurs une erreur que commettent facilement les gouvernements aux abois : celle dont Minurne fait l’objet a aussitôt fait penser à certains que dans les hypothèses que nous avions soulevées  au sujet de AH5017 se trouverait, « peut-être sans que vous le sachiez vous-même » nous ont-ils dit, la réponse à la seule question essentielle : pourquoi ?

    DE QUEL AVION PARLE-T-ON ?

    Un avion décolle à 0 h 45 dans la nuit du 24 juillet d’un aéroport qui est celui de la capitale d’un pays africain, Ouagadougou au Burkina Faso. Il ne devrait y avoir aucun mystère là-dessus. Pourtant, le 27 juillet encore, la plupart des journalistes ne savent pas si c’est un DC9, un Boeing 777, ou un Airbus, et le plus souvent aucune marque ni modèle n’est mentionné dans leurs articles. L’aéroport de Ouagadougou lui-même annonce le 24 juillet matin « Le contact avec l’Airbus A320, et non un DC9 comme indiqué dans un premier temps, a été rompu à 3h 55 ce jeudi matin« . Puis rectifie, c’est bien un DC9 MD83. Incompétence ou volonté de tromper ? Car si quelqu’un doit savoir quel avion a décollé de sa piste, ce devrait être l’aéroport de départ.

    QUEL EST L’ETAT DE L’APPAREIL AVANT LE VOL ?

    Ce DC9 MD83 étant un modèle de 30 ans d’âge, le bruit court aussitôt, avec même des témoignages de passagers, qu’ « il était en mauvais état » et que « ce modèle est sujet à des accidents fréquents« .

    Tout cela est faux, le modèle n’est pas récent certes, mais pas plus vieux que bien d’autres qui volent encore, comme des Boeing 747 par exemple, le DC9 du vol AH5017 était de fabrication récente, juin 1996, et bien entretenu par les trois compagnies qui l’ont successivement exploité, Heliopolis Airlines (Grèce), Ansett (Australie) et Swift Air (Espagne). Air Algérie venait de le louer le 20 juin avec son équipage à Swift Air qui, avant de le livrer,  l’avait fait réviser à Toulouse dans la première semaine de juillet. Tout cela est très facile à vérifier à partir de son numéro d’immatriculation : EC-LTV.

    L’avion était donc en très bon état, pas du tout la poubelle que certains ont décrite pour expliquer qu’il n’aurait « pas résisté à un orage ». D’ailleurs les cartes sont claires, il était sorti de la zone orageuse qu’il avait contournée par l’Ouest quand il a été porté disparu.

    QUI CONSTITUE L’EQUIPAGE ?

    Six Espagnols. Tous expérimentés, cela a été confirmé. Le pilote et le co-pilote du vol AH 5017 avaient déjà fait le trajet Alger-Ouagadougou, ils connaissaient donc l’aéroport et la ligne.

    Ils étaient catholiques, la précision doit être donnée après la controverse qui a surgi sur la disparition du vol MH370 dont les pilotes musulmans sont suspectés d’avoir été auteurs ou complices du détournement qui semble maintenant avéré.

    L’équipage espagnol n’était pas fatigué, il avait eu le temps de se reposer.

    COMBIEN DE PASSAGERS ? QUI SONT-ILS ? OU VONT-ILS ?

    Dans les premiers jours c’est une vraie cacophonie : les autorités du Burkina donnent 108 passagers (« pax ») + 6 membres équipages = 114 ; Air Algérie 111 pax + 6 équipages = 117 ; Jeune Afrique a trouvé 119 pax + 7 équipages = 126 ; l’Elysée a donné 116 au début, puis 118.

    Le mieux placé pour savoir qui a embarqué est évidemment l’aéroport de départ, il suffisait de lui poser la question : 110 passagers et 6 membres d’équipage = 116.

    Mais pour Le Monde le 27 juillet : « …aucun corps des 118 personnes qui se trouvaient à bord… »

    Même imprécision sur les effectifs des trois nationalités les plus représentées :

    – Français 51 (chiffre donné par Laurent Fabius) ou 53, 54 ou 55 (chiffres donnés par le Burkina et l’Algérie) ; Burkinabés 24 ou 26 ; Libanais 6, 8, 16 ou 20 comme l’ont affirmé les autorités libanaises ?

    Le cafouillage s’explique parce qu’il y a sur ce vol beaucoup de bi-nationaux dont plusieurs ont deux passeports. La France et le Burkina Faso retiendront finalement 54 Français, « en incluant les bi-nationaux » (Le Monde) car plusieurs sont des franco-burkinabés et franco-libanais. Combien et qui ? Pas de réponse : la France ne tient pas de statistiques ethniques…

    Reste qu’une telle imprécision est invraisemblable et suscite des interrogations.

    Où vont-ils ? Ouagadougou donne sans difficulté la réponse : sur ce vol Ouagadougou-Alger, aucun des passagers ne va à Alger. Tous poursuivent vers la France, pour le plus grand nombre, Paris, Lyon, Marseille et Toulouse, le Liban ensuite, le Canada, etc.

    Pourquoi parler alors d’un vol Ouagadougou-Alger ? Alger était-elle une étape où devaient embarquer d’autres passagers ? C’est possible, le DC9 peut emporter 178 passagers. Ou bien y avait-il un changement d’avion à Alger ? On ne sait pas. Pourtant, Air Algérie doit le savoir mais aucune information n’a été donnée et la question des passagers ne semble pas avoir inquiété les médias. Il y avait pourtant à bord deux personnalités dont l’une était selon un journal espagnol la propre nièce de Fidel Castro, Mariella Castro.

    L’INNOCUITE DES PASSAGERS ETAIT-ELLE ASSUREE ?

    Autrement dit : y avait-il à bord des passagers à risques ? Là encore affirmations et démentis se sont succédés, la France s’abstenant carrément de donner des informations sur le sujet, ce qui a ouvert la porte à toutes les suppositions.

    « 33 soldats de l’armée française qui étaient au Mali et en Afrique, parmi lesquels trois officiers supérieurs des services de renseignements français » se trouvaient à bord du vol, ainsi qu’un « leader du Hezbollah se faisant passer pour un homme d’affaires » ont écrit International Business Times, Corriere della Sera, Times of Israël, le journal algérien Echobrouk et quelques autres. Le Monde (29 juillet) s’en moque et parle d’une « information non vérifiée« , mais lui-même n’a pas vérifié si elle était ou non exacte, se contentant de plaindre ces pauvres journaux qu’il traite en médias de seconde zone ! Que ne ferait-on pas quand on a été « le journal de référence » et qu’on ne l’est plus…

    Un site d’information européen spécialisé dans la géostratégie et la politique résume l’importance qu’aurait une certitude sur la personnalité de certains des passagers et un vieil ami, ex-vice-président de l’Aviation Civile Internationale m’a également fait part de son incrédulité au constat de la volonté délibérée des gouvernements concernés et du BEA de faire le black-out sur l’identité réelle de certains passagers.

    Voici le texte complet d’Openews.eu :

    « C’est une rumeur de plus en plus insistante qui circule autour de la véritable volatilisation du vol AH 5017. En réalité, le jour même de la disparition de cet avion se tenaient à Alger des négociations entre les parties maliennes pour tenter de trouver une solution de règlement politique au conflit. La cérémonie de clôture était prévue pour le 24 juillet, jour de la disparition du vol AH 5017.

    Autre élément, et nous en arrivons à cette rumeur insistante qui raconte qu’un très haut-gradé du Hezbollah et plusieurs de ses gardes du corps « auraient été tués dans le crash jeudi du vol AH 5017 d’Air Algérie dans lequel 116 personnes, dont 19 Libanais, ont péri », rapporte dimanche le site israélien d’information Walla, » se basant sur des informations de responsables français de la Sécurité« . Tiens ? (Walla est très bien informé et très connu au Moyen-Orient) « Il y aurait eu également à bord plusieurs militaires français en accompagnement… Ce qu’il faut savoir c’est qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait promis de frapper le Hezbollah après un attentat qui avait coûté la vie à 45 sunnites à Tripoli, au Liban. Mais il n’y a pas que cela. Le contentieux entre ces deux organisations commence à être très lourd puisqu’elles s’affrontent sur le terrain notamment en Syrie où le Hezbollah soutient sans réserve le pouvoir de Bachar al-Assad alors qu’Al-Qaïda lui fait une guerre sans merci. Enfin il ne faut pas oublier l’opération française Serval au Mali qui n’a jamais été du goût d’AQMI… (la France n’a pas été invitée aux négociations d’Alger).

    La présence d’un « haut-gradé du Hezbollah » est très probable, il y en avait un qui circulait dans la région les jours précédents un « trésorier », m’a-t-on précisé, qui collectait des fonds auprès des communautés musulmanes. Il avait embarqué à Conakry, accompagné d’un secrétaire et d’un garde du corps avec des passeports d’hommes d’affaires libanais et le trio rentrait à Beyrouth via Ouagadougou.
    Étaient-ils à bord de AH 5017 ?

    On comprend qu’il soit utile, avant l’embarquement, de garder le secret sur une telle présence à bord pour limiter le risque d’attentat ; qu’il soit utile aussi de le « protéger » (?) avec des officiers de renseignement et des militaires français. Le ministre des Transports algériens a confirmé le fait en parlant malicieusement du Hezbollah comme étant « les amis de la France« .

    On peut être étonné du fait que la France protègerait le Hezbollah allié de Bachar-el Assad contre lequel Hollande et Fabius n’ont pas de mots assez salissants, mais l’incohérence de la politique extérieure française est telle que tout est possible.

    Surtout la possibilité d’un attentat évoquée par Echobrouk, journal algérien, et Openews : « Il se pourrait donc que ce soit bien un attentat à l’origine de la disparition de cet avion, lié aux accords concernant le Mali actuellement négociés à Alger sur fond de guerre fratricide entre deux organisations musulmanes« .

    La France n’a jamais été claire sur cette question : le directeur du BEA (Bureau d’enquête et d’analyse) en convient lors de sa première conférence de presse : « La thèse d’une action délibérée, soit un attentat ou un détournement, n’est pas éliminée » (cité par Metro news).

    Une raison au cafouillage sur le nombre et la nature des passagers vient peut-être de deux faits troublants.

    Le vol est parti avec une demie heure de retard. Selon le personnel de l’aéroport présent au moment de l’embarquement, ce serait en raison d’une instruction d’Air Algérie pour attendre des passagers retardataires. Mais on a refusé de me dire leur nom et j’ai senti que la personne qui m’avait donné l’information le regrettait.

    S’il s’agissait de personnalités susceptibles d’éviter les contrôles officiels, cela pourrait expliquer les hésitations sur le nombre final des passagers. Si elles n’ont pas été comptabilisées, pourquoi, qui étaient-elles de si importantes ? Les trois membres du Hezbollah, afin d’éviter que leur départ soit appris par AQMI afin de minimiser les risques d’un attentat ?

    Mais il y a plus surprenant. Le pilote avant de décoller est informé du poids de l’avion et de la répartition des masses qui doivent être équilibrées afin d’éviter des problèmes au moment du décollage et de l’atterrissage qui suivra. Or quelques minutes avant le décollage, la masse globale est réduite de 180 livres, soit environ 85 kg, le poids moyen d’un homme adulte. Quelqu’un a-t-il été débarqué, que ce soit contraint ou de son plein gré ? L’aéroport de nie pas le fait mais ne donne pas de nom. De plus, aucune procédure de débarquement des bagages du passager débarqué n’est demandée. N’avait-il pas de bagages, sont-ils restés à bord ce qui serait une faute majeure ? On ne sait pas.

    On ignore également tout du fret s’il y en avait à bord.

    LE DECOLLAGE

    Peu avant le décollage, le pilote demande, comme il se doit, la météo. On la lui donne : les orages sont toujours présents sur la frontière entre Burkina Faso et Mali. Le pilote annonce qu’il va prendre la route de Niamey, par l’Est. La tour de contrôle lui recommande plutôt de passer par l’Ouest. Il accepte.

    Cela est très surprenant car le pilote est en principe celui, et lui seul, qui prend la décision. Qu’a-t-on pu lui dire de si convaincant pour qu’il change d’avis ? On ne sait pas…

    Souvent quand le commandant de bord s’attend à un nécessaire détour, et à des problèmes de météo orageuse, il peut demander un emport supplémentaire de carburant. Il ne l’a pas fait, mais cela peut s’expliquer par le fait que l’avion n’était pas à pleine charge, peut-être le commandant a-t-il jugé que c’était inutile.

    Le décollage se passe bien, mais à 1 h 17 alors qu’il était prévu à 0 h 45. Vingt minutes plus tard il a atteint son altitude et sa vitesse de croisière. Ce temps est correct pour un avion de ce type. Il est donc 1 h 37. Mais pourquoi le ministre des Transports du Burkina, Jean Bertin Ouedrago, a-t-il déclaré qu’après vingt minutes le pilote avait demandé l’autorisation de se détourner « en raison d’une tempête de sable« , pourtant totalement invraisemblable à l’altitude atteinte ?

    Quand il était sur la piste, l’avion avait un code transpondeur. L’aéroport de Ouagadougou utilise-t-il toujours le code 2000 comme les aéroports français autrefois ? Ce code est changé par un code transpondeur spécifique pour chaque vol, ce qui permet d’identifier l’avion dès qu’il est en vol. Or là, il n’est pas communiqué immédiatement. À 1 h 37 il n’a toujours pas été communiqué. Erreur, négligence ou acte volontaire de l’aéroport ? Pour le moment pas de réponse…

    À ce stade, on a déjà plusieurs anomalies : notamment sur les passagers et leurs bagages, l’ingérence de la tour de contrôle dans le choix de l’itinéraire par le commandant de bord et la non-communication du code transpondeur attribué pour le vol.

    L’ANNONCE DE LA DISPARITION

    En fin de matinée du 24 juillet, le président de la République annonce sur les chaines de télévision françaises la disparition d’un avion d’Air Algérie dans le Nord du Mali « en raison d’une tempête de sable » (BFMTV). Annonce invraisemblable mais dont la faute incombe vraisemblablement à Jean Bertin Ouedrago.

    Il revient ensuite chaque demi-heure, un coup pour nous dire que l’avion a été retrouvé dans le Sud du Nord-Mali à la frontière du Burkina Faso et qu’il a donné l’ordre aux militaires basés à Gao d’entreprendre activement des recherches, un coup pour nous dire que l’une des deux boites noires a été retrouvée, un coup pour nous dire qu’il ne bougera pas tant que la lumière ne sera pas faite sur ce drame (ce qui est une promesse intenable), un coup pour nous dire que des familles entières ont été décimées et qu’elles seront reçues au ministère des Affaires Etrangères par Monsieur Fabius, et enfin qu’un mausolée sera érigé sur le lieu du crash.

    PHOTO: telegraph.co.uk

    Quel motif peut justifier une agitation aussi insensée du président de la République ?

    Le fait qu’il y ait des Français impliqués dans l’accident ? Ce n’est pas la première fois. Et l’effet est désastreux auprès de tous ceux qui ont l’expérience des avions, de l’Afrique et des accidents aériens à cause de détails d’une communication bâclée : jamais un avion volant en altitude ne s’est crashé à cause d’une tempête de sable, ni même à cause d’un orage, on sait toujours où se trouve un avion tombé au sol et à quelle heure précise il est tombé, on sait de quel avion il s’agit et surtout on n’attend pas plus de six heures pour annoncer la nouvelle.

    Des informations arrivent alors de tous côtés et elles comportent tellement de contradictions que tous ceux qui s’y connaissent ne fusse qu’un petit peu comprennent que l’on nage dans les mensonges, que l’Etat veut cacher quelque chose et que la vérité va être difficile à trouver.

    Algériens et Maliens ne donnent pas comme lieu de chute la proximité de la frontière Mali-Burkina Faso, région de Gossi, mais la frontière avec l’Algérie, 450 km plus au Nord, entre Kidal et Aguelhoc, carrefour des pistes qui vont à la frontière en venant de Bourem et de Gao, voir carrément au Nord d’Aguelhoc.

    Ce n’est pas une tempête de sable ou des orages qui ont causé la perte de l’avion, mais peut-être un attentat ou un missile. Les Algériens n’ont annoncé la nouvelle qu’en fin de matinée, bien après que la télévision malienne l’ai fait, et Alger n’envoie personne aux premières réunions de crise organisées par le gouvernement du Burkina, ce qui laisse à penser qu’eux aussi sont dans le mensonge.

    Il y a le cafouillage déjà dit sur le nombre des passagers et leurs nationalités, sur la présence à bord de terroristes du Hezbollah, d’agents du renseignement français et de militaires français dont tout le monde pense que c’est leur mort qui justifie les trois jours de deuil national qu’annonce le président alors que gouvernement dément tout de suite la présence de militaires à bord.

    Et puis il y a le lieu du crash qui laisse franchement perplexes tous les spécialistes et les enquêteurs.

    photo:huffpostmaghreb.com

    On a vu celui du Boeing 777 MH70 abattu par un chasseur ukrainien près de la frontière russe et tombé à la verticale de 10 300 mètres dans un champ en bordure d’une route et d’un  lotissement : des moteurs, des morceaux de train d’atterrissage, des grands bouts de carlingue, et surtout des sièges en quantité, des monceaux de bagages, des corps entiers ou en morceaux, le tout dans un cercle d’environ 300 mètres de diamètre d’herbes brûlées par l’explosion du carburant à l’impact.

    Là, au Mali, dans la brousse africaine, rien, « des miettes«  nous dit le général burkinabé Diendéré arrivé nous dit-on (mais c’est inexact) le premier sur les lieux : pas de moteurs Pratt & Witney de DC9, pas de train d’atterrissage, pas de gros morceaux et les petits ne sont pas blancs comme ils devraient l’être (c’était la couleur de l’appareil), mais gris-bleu et jaune-sable, pas de fauteuils passagers, pas de bagages, pas de corps, rien….

    C’est normal expliquent les autorités françaises, le sol est si mou, saison des pluies comprenez-vous ? Donc il est enterré sous le sable. Il faudra faire venir des engins lourds pour le déterrer explique doctement Fabius. Ce sera long et compliqué.

    Les spécialistes en ont les bras qui tombent, alors la « com » de l’Elysée rectifie par une seconde ineptie inventée aussi vite que la première : l’avion est tombé à la verticale à une vitesse telle et sur un sol si dur que « l’onde de choc en retour a tout pulvérisé en fines particules« , comprenez-vous ? Du jamais vu, mais que voulez-vous, c’est aussi une exception française !

    Trois jours après, le 27 juillet, Le Monde – toujours aussi mal informé et faisant référence au premier rapport des gendarmes et de membres du B.E.A –  écrit encore : « Le cratère dans le sable laisse imaginer la violence inouïe de l’impact. Il ne reste quasiment rien de l’avion, littéralement pulvérisé. Il y a çà et là, concentré sur un carré de 300 mètres, des débris, de rares affaires personnelles accrochées dans les buissons desséchés, une longue trace en V de sable et pierres noircis, aucun morceau intact de carlingue ou de turbine mais des pièces métalliques tordues, fondues. Et aucun corps des 118 personnes qui se trouvaient à bord« .

    Quel amateurisme ! Ou quel souci de complaire à la version officielle à laquelle le gouvernement veut faire croire. Le cratère on le cherche vainement, pensez à celui que devrait faire dans du sable un objet de 80 tonnes tombant à la verticale avec des ailes de trente mètres et qui serait rempli de 80 tonnes de ferraille, fut-elle en miettes, plus trois tonnes au minimum de bagages et de fret, plus six tonnes de chair, d’os et d’organes. Mais là, rien, non, rien de rien, dit le général Diendéré, qui se rétractera plus tard en disant que « des bergers ont vu des cadavres« .
    Ils ont bon dos les bergers peuhls, mais ils ne vont pas démentir !

    En réalité, il n’y a rien que des miettes et ce n’est même pas certain bien que l’on nous ai dit que 1 200 particules de chair humaine avaient été collectées, mais inexploitables même par analyses des empreintes digitales et dentaires.

    En réalité, il n’y a rien, ce que confirme un civil qui, lui, n’est pas tenu de mentir sur instruction gouvernementale, Monsieur Somda, un burkinabé qui a perdu quatre membres de sa famille et a pu venir dans un hélicoptère militaire burkinabé dès le second jour, un proche du pouvoir sans doute : « Je n’ai vu aucun débris humain« . D’ailleurs l’état des buissons à peine calcinés du site du crash ne correspond pas non plus à une énorme explosion de plusieurs tonnes de kérosène amplifiée par une colossale « onde de choc en retour« . Et n’oublions pas qu’il a plu violemment, une pluie d’orage, toute la nuit, comme le montrent les flaques d’eau que photographient les soldats burkinabés.

    En conclusion, on nous a annoncé un crash de DC9, mais l’avion et ses passagers ne sont visiblement pas là.

    Alors à quel avion appartiennent les miettes qui sont dans la trace en V ?

    Presque certainement à un Mirage 2000D, si l’analyse qu’a faite un ex-mécanicien de l’Armée de l’Air du volume des débris, d’une virole de réacteur et d’un morceau de cockpit est exacte.

    Sur cette possibilité de débris d’un Mirage la confusion règne aussi dans l’information.

    Oui, un Mirage s’est crashé mais le pilote et le co-pilote ont pu s’éjecter à temps.
    Quand et où ? Le 10 juin.
    Ce pourrait être ce Mirage-là dont les miettes seraient sur le site de Gossi ?
    Oui, puis, non : il serait tombé au Niger.
    Pas clair, ici non plus !

    Et cette nuit du 24 juillet ? Ah oui, deux Mirages ont décollé de Gao, « les habitants les ont entendus passer au-dessus de la ville à 3 heures du matin« . Heure UHT ou heure de Paris ? Pas de réponse. La différence, c’est que Paris, c’est effectivement 3 heures, mais UHT, c’est  une heure du matin, l’heure locale. Et puis finalement, ils n’ont pas décollé de Gao mais de Niamey, puis de N’Djamena !

    On me mène en bateau jusqu’à un « on ne peut rien vous dire, secret défense« . Officiellement, les deux Mirages ont bien décollé, mais dans la matinée « pour rechercher le lieu du crash« , qu’ils auraient trouvé à 11 heures ou bien peut-être un drone ou un hélicoptère.
    Soit ils fument trop dans l’armée, soit ils ont pour instruction de brouiller les pistes.

    Car dans la matinée, l’armée burkinabaise était déjà sur place. Ouagadougou avait prévenu avoir perdu l’avion dès deux heures du matin et Alger comme Niamey et Paris étaient parfaitement au courant, mais il ne fallait pas que ça se sache avant la fin de la matinée.
    Pourquoi ?

    Bref, pas de DC9 au sol. Le lieutenant-colonel Touron qui mène l’enquête devine malgré tout un morceau de l’empennage de queue et déclare : « Si nous avons l’extrémité de l’avion, il y a quand même de fortes probabilités pour que le reste soit présent aussi » (Faso.net). Un grand optimiste. Et quelques jours plus tard, il ajoute : « Il n’y a bien qu’un seul lieu d’impact, enfin… a priori, et le choc a été tellement violent que l’avion s’est poly-fragmenté… et les passagers aussi« . À un autre moment, il parle de « traces de crash« . Autrement dit, il se rend bien compte que l’avion n’est pas là mais laisse la porte ouverte à la version officielle. Si le reste de l’avion est présent, où est-il puisqu’après avoir ratissé le terrain par bandes, les enquêteurs n’ont rien trouvé d’autre ?

    Par contre, il y a là un Mirage dont manquent les « grosses » pièces et l’armement. Pourtant, c’est là qu’auraient été trouvées les deux boites noire du DC9 !
    Soit elles ont été trouvées, mais pas là, soit ce ne sont pas celles du DC9.
    À un tel degré d’affabulation gouvernementale, tout est possible.

    QUE S’EST-IL PASSE DANS LE CIEL ?

    Deux minutes après avoir atteint altitude et vitesse de croisière, le DC9 commence à perdre de la vitesse et de l’altitude. A-t-il eu une perte de vitesse dans les turbulences, un « givrage carbu » ? On ne sait pas, « Le pilote a demandé à faire demi-tour » déclare Laurent Fabius. Nous avons perdu le contact radio à 1 h 55, dit l’aéroport de Ouagadougou, qui précise avoir demandé à Niamey s’ils pouvaient prendre le relais, Niamey aurait répondu qu’il n’y arrivait pas mais avait transmis la demande à Alger.

    Oui, mais les problèmes ont commencé à 1 h 47 et la radio fonctionnait. L’équipage n’a rien dit pendant 8 minutes, rien signalé ? S’il a vraiment annoncé vouloir faire demi-tour il n’aurait pas dit pourquoi ? Et comment se fait-il qu’Air Algérie affirme lui avoir ordonné une demi-heure plus tard, vers 2 h 15 de modifier sa route alors qu’il avait dépassé Kidal  « on a demandé à l’équipage de se dérouter à cause d’une mauvaise visibilité et pour éviter un risque de collision avec un autre avion assurant la liaison Alger-Bamako« , ce qui n’est pas très vraisemblable non plus ?
    Tout cela est incompréhensible et témoigne d’un manque de coordination dans la gestion du mensonge officiel.

    Fabius est-il comme Jeanne d’Arc ou échafaude-t-il une version s’apprêtant à justifier un accompagnement de l’avion jusqu’à Ouagadougou par deux Mirages 2000D de l’armée française ?
    D’où l’hypothèse que j’ai soulevée dans un précédent article sur Minurne (celui d’avant la censure).

    Les deux Mirages ont rejoint le DC9 à sa sortie de la zone orageuse et lui ont intimé l’ordre de faire demi-tour. Pourquoi ? Après confirmation par ses agents de la présence à bord du chef du Hezbollah, Paris aurait-il voulu s’en emparer en pays ami (le Burkina) pour avoir une monnaie d’échange ? C’est une possibilité mais pas la seule. Les pilotes pas du tout enthousiasmés à l’idée de retraverser la zone orageuse refusent. Les Mirages appliquent alors une procédure de contrainte : l’un se met à hauteur et légèrement en avant du poste de pilotage et s’approche de manière à contraindre le DC9 à virer pendant que l’autre reste en appui au-dessus de l’empennage arrière.
    C’est ce que j’ai cru trouver en observant la vidéo du radar burkinabé commentée par le colonel Palenfo avec les deux « 2000 » tournant autour du DC9 pendant que la descente s’amorce. Mais on m’a objecté que « 2000 » c’était le code transpondeur, sans m’expliquer pourquoi il est seul au début, puis double ensuite. Enfin, soit…

    Il y a toujours des turbulences dues aux orages et aux cumulonimbus  proches, le Mirage heurte la queue du DC9 et l’endommage, peut-être un morceau s’en détache-t-il, celui que croit avoir reconnu le Lt-Cel Touron, le  DC9 déséquilibré et en perte de portance amorce une chute en décrochange, voire en autorotation, peut-être volontaire car la manœuvre est parfois tentée dans ce cas, le pilote voulant reprendre de la vitesse pour retrouver de la portance.

    Le Mirage abîmé par le choc tombe, son équipage s’éjecte, il s’écrase et explose en creusant une trace en V dans le sable et les buissons.

    Les Burkinabés et le BEA simulent la fin de la chute du DC9 avec une accélération de la vitesse « Les 490 mètres ont été parcourus en une seconde« , ce qui fait tout de même près d’une fois et demie la vitesse du son ! C’est peu crédible, il y a des lois physiques sur la vitesse de chute des corps. L’avion s’est écrasé au sol à 1 h 50 affirme Diendéré qui trouve que ça coïncide avec le témoignage d’un berger peuhl qui a annoncé que le crash a eu lieu à 1 h 50 environ. Un témoignage qui laisse rêveur !

    Ils sont obligés de simuler puisqu’ils ont perdu l’avion en raison de la courbure de la terre. J’ai vérifié, si le radar de la tour de contrôle de Ouagadougou est approximativement à 18 mètres d’altitude comme dit sur le site de l’aéroport, l’avion perdu de vue entre 450 et 500 mètres d’altitude se trouvait éloigné de 280 à 340 km.

    L’AUTRE VERSION

    L’autre version vient de Niamey qui aurait finalement trouvé et suivi l’avion sur son radar pendant dix minutes supplémentaires. Cela suppose que la tentative de reprise de portance tentée par le pilote espagnol ait réussi. Est-ce possible, je ne suis pas assez compétent pour l’affirmer. Il était à 750 km/h à 500 mètres d’altitude et en approche oblique du fait de sa descente en spirale. A-t-il pu redresser à quelques dizaines de mètres du sol et remonter jusqu’à entrer dans le faisceau radar de Niamey (vers 450 m d’altitude) qui constate une « reprise d’altitude et de vitesse en pilotage manuel, puis coupure du pilotage manuel au bout de sept minutes environ (pourquoi ?) avec presqu’aussitôt nouvelle perte de vitesse et d’altitude et seconde « chute finale » à 1 h 57″, mais l’avion sort à nouveau du champ radar.
    Dans ce cas, il aurait parcouru environ 70 à 80 km de plus vers le Nord et serait du côté de Ouardène, dans la boucle du Niger.

    Et si l’on admet pour exactes les affirmations du président du Mali Ibrahim Boubakar Keïta et celles des Algériens, le DC9 aurait à nouveau redressé sa trajectoire et poursuivi sa route vers le Nord et serait finalement tombé quelque part entre Kidal et Aguelhoc, ou plus haut : « French soldiers based in Mali have located the wreckage of Air Algerie Flight 5017, according to Mali’s president Ibrahim Boubacar Keita who said: « I have just been informed that the wreckage has been found between Aguelhoc and Kidal. » (International Business Times, 24 juillet).

    Les habitants de Aguelhoc (environ 450 km plus au Nord, après Kidal, sur la piste « Bidon 5″) ont signalé à Gao avoir entendu un avion tomber la même nuit, à la même heure, vers deux heures du matin. Pourquoi personne n’est-il allé vérifier ? La réponse est donnée par Jeune Afrique dont la version diffère largement de la version officielle française : « Le contact avait été perdu avec l’équipage dans l’espace aérien malien », près de la frontière algérienne, …L’avion n’était pas loin de la frontière algérienne quand on a demandé à l’équipage de se dérouter à cause d’une mauvaise visibilité et pour éviter un risque de collision avec un autre avion assurant la liaison Alger-Bamako… (citant RFI) : l’appareil d’Air Algérie aurait été localisé au nord de la localité d’Aguelhoc, dans la région de Kidal, au Mali. Tôt ce matin, des habitants de la zone ont dit avoir entendu de fortes explosions et ont alerté des forces militaires présentes dans le nord du pays… »

    Alors pourquoi ne pas avoir été vérifier ? « On se bat. Entre l’armée, les milices et les rebelles touaregs, rien ne va plus… Au moment même où les négociations entre l’État malien et les groupes armés qui occupent le nord du pays débutaient, le 16 juillet, à Alger, dans le désert, les hommes affûtaient leurs armes et leur soif de vengeance. Lorsque les uns s’apprêtaient à livrer bataille sur des mots (« autonomie », « indépendance »), les autres se demandaient quand aurait lieu la prochaine boucherie… la situation dans le Nord-Mali est plus instable que jamais. Ce n’est plus un désert de sable, c’est un labyrinthe de sang dont personne n’a pour l’heure trouvé l’issue, et dans lequel seule l’hydre à plusieurs têtes que sont les groupes jihadistes semble trouver son bonheur.

    Le 14 juillet, l’armée française a perdu un neuvième homme depuis le début de l’opération Serval. Tué dans les environs d’Al Moustarat, au nord de Gao, par une voiture chargée d’explosifs et lancée à toute vitesse sur une centaine de soldats en mission… Aujourd’hui, le Nord est une mosaïque de milices incompréhensible pour le profane. Des Touaregs se battent contre des Touaregs. Des Arabes se battent contre des Arabes. Et tout ce beau monde cohabite avec les groupes jihadistes, qui sont toujours là. C’est une poudrière incontrôlable. Et incontrôlée… L’armée malienne, défaite par les irrédentistes touaregs à Kidal, n’a pas seulement déserté le fief des Ifoghas. Elle a aussi perdu le contrôle de presque toute l’étendue désertique qui se situe au nord de la boucle du fleuve Niger. En quelques heures, une bonne partie des localités qu’elle avait réinvesties dans le sillon de l’armée française début 2013 ont été abandonnées aux forces rebelles… ou livrées à leur propre sort. Ménaka, Tessalit, Aguelhok, Anéfis, Ber, Kidal… Les seules villes du Nord dans lesquelles l’armée est en mesure d’imposer sa loi (avec l’aide des forces étrangères) sont Tombouctou, Gao et Bourem.

    Les drapeaux du MNLA et du HCUA flottent à nouveau… Les Français n’ont pas pour vocation de faire la police et ne veulent surtout pas se mêler du conflit avec les rebelles touaregs, qu’ils considèrent comme un problème intérieur au Mali. « Notre priorité est de traquer les éléments terroristes », indique-t-on à Paris. Quant aux Casques bleus, ils brillent par leur absence, surtout dans les zones rurales. »

    QUE PENSER ?

    1 – D’abord se replacer dans le contexte du 24 juillet.

    Gros orages sur la frontière Burkina-Mali, mauvais temps général sur cette partie du Sahara où il pleut cette nuit du 24 juillet. Cela a pu avoir des conséquences sur le vol, agité et contraint de contourner la zone orageuse.

    Le Burkina est encore calme, mais un coup d’Etat s’y prépare.

    En Algérie on prépare à Alger la clôture d’une conférence interafricaine à laquelle la France n’a pas été invitée.

    Alger craint un attentat contre des membres du Hezbollah qui circulent en Afrique de l’Ouest et doivent regagner le Liban alors qu’Aqmi a juré de les tuer pour venger la mort de 43 djihadistes massacrés par le Hezbollah au Nord-Liban.

    Au Mali, l’Armée française ne « tient » réellement que trois villes : Gao, Bourem et Tombouctou. Après la fin de l’opération Serval, l’armée malienne a rapidement laissé place au retour des milices Touaregs, d’Aqmi et de divers groupes djihadistes, les troupes de l’ONU sont comme d’habitude inopérantes et la force interafricaine ne bouge qu’appuyée par les Français. Tout le Nord-Mali n’est plus qu’un vaste « labyrinthe de sang » où l’armée française ne s’aventure qu’en convois lourdement armés. Cela est vrai au Nord comme au Sud de la boucle du Niger jusqu’à la frontière avec le Burkina.

    L’opération Serval a été un succès militaire qui a permis l’élection du président du Mali, mais a tourné au fiasco dès que les troupes maliennes et internationales ont pris le relais, le Nord-Mali est dans une situation militaire et politique pire qu’avant l’intervention française. Diplomatiquement, c’est un échec de la France comme le montre le fait qu’elle n’ait pas été invitée à la conférence d’Alger.

    2 – Interrogation sur l’activisme présidentiel.

    La compassion présidentielle pour les victimes françaises, dont la plupart sont des binationaux, ne suffit pas à expliquer l’incroyable activité diplomatique et médiatique de la France pour prendre le contrôle de toute l’opération alors que l’avion est espagnol, loué à une Cie algérienne, parti du Burkina, tombé au Mali.
    Cet activisme pour se mêler de tout et contrôler un événement africain rappelle fâcheusement la France-Afrique, pourtant officiellement décriée par le gouvernement.

    Le long délai de plusieurs heures mis par toutes les parties concernées, Mali, Algérie, France, pour annoncer le crash de l’avion alors que le Burkina leur a signalé sa disparition vers deux heures du matin et publié l’info sur la TV burkinabaise dès le premier JT du matin montre qu’il y a eu blocage de l’information, le temps pour la France d’obtenir par la voie diplomatique (peut-être assortie de pressions moins avouables), la mainmise sur l’opération. Malheureusement pour elle, la coordination de l’information a été mal gérée aussi bien par l’Elysée que sur place. C’est ainsi que la presse algérienne et internationale révèle des informations qui auraient dû rester cachées et que le président du Mali annonce qu’il sait par les militaires français que l’avion est tombé à Aguelhoc, non loin de la frontière avec l’Algérie.

    Tout ça sent à plein nez une affaire d’Etat(s) quelque peu sulfureuse.

    En France l’info reste verrouillée : la presse est aux ordres, Le Monde leurre ses lecteurs avec les balivernes que lui dicte l’Elysée, Libération, qui a pourtant envoyé sur place une enquêtrice parfaitement compétente ne dit rien, il n’y a que la blogosphère qui bruisse de rumeurs dont beaucoup sont infondées. Minurne émet des hypothèses – qu’il ne peut pour l’instant prouver – mais ce sont autant de coups de pieds dans la fourmilière avec l’espoir qu’elles vont provoquer une réaction qui permettra de savoir la vérité. Rappelons que Minurne est censuré en France depuis le 3 décembre, ses archives confisquées, sans que lui ait été notifié officiellement le motif de sa fermeture.

    3 – La dernière hypothèse la plus vraisemblable

    Le vol Air Algérie qui part de Ouagadougou emporte des gens du Hezbollah et vraisemblablement des agents des services secrets français, et peut-être aussi, mais cela n’est guère possible, des militaires français en civil.

    Au bout de vingt à vingt-cinq minutes, quelque chose se passe à bord de l’avion : Bagarre ? Explosion ou  tirs comme le pensent les Algériens ? La radio tombe opportunément en panne alors que la boite noire qui enregistre les conversations de l’équipage est très opportunément elle aussi déjà en panne.
    Étonnantes, surprenantes pannes, bienvenues pour camoufler la vérité.

    La France tente de faire revenir l’avion au Burkina, l’Algérie étant nettement moins coopérative comme le montrent sa presse et sa télévision et quelques déclarations à double sens et teintées d’ironie de ses officiels. Deux Mirages interviennent pour tenter de contraindre l’avion à faire demi-tour avant qu’il ne pénètre dans l’espace aérien sous contrôle radar et militaire de l’Algérie. Mais l’opération prend du retard car il faut attendre que le DC9 soit sorti de la zone orageuse.
    Et l’opération échoue. Le DC 9 est peut-être touché, un Mirage s’écrase dans la région de Gossi, non loin de Mondoro, région sous contrôle touareg et djihadiste.

    Le DC 9 va s’écraser plus loin : Ouardène ou Aguelhoc ? Algériens et Maliens parlent d’Aguelhoc. Impossible d’y aller, les rebelles contrôlent toute la région et pour eux l’avion est l’équivalent aérien d’une fortune de mer : des bagages à piller, du matériel à récupérer. La région est beaucoup plus difficile d’accès que celle de Gossi, ils sont très bien armés, y compris de missiles, et un convoi militaire pourrait subir de lourdes pertes, voire ne pas en revenir ce qui serait un triomphe pour les djihadistes, une défaite pour la France.

    Mais un hélicoptère peut mener une opération rapide de récupération, juste pour retrouver les boites noires qui contiennent les conversations à bord et donc la preuve qu’il y a eu une opération tentée qui a échoué, provoquant la perte de l’appareil et de ses 116 passagers.

    À Gossi, trente militaires français amenés par hélicoptère eux aussi arrivent en fin de nuit et, avant l’arrivée du convoi mené par le général Diendéré. Ils « nettoient » le site du crash du Mirage de ses pièces compromettantes et laissent ce qu’ils pensent in-identifiable mais suffisant pour justifier le crash d’un avion, sauf qu’il ne peuvent pas amener de corps !

    Problème, car il est difficile d’expliquer la disparition totale de près de six tonnes de chair. On s’y emploie pourtant : les corps auraient été « pulvérisés par l’énorme explosion », on n’en trouve que des « miettes microscopiques ».

    C’est invraisemblable : si l’explosion a été aussi violente qu’on le dit au point de brûler et faire fondre les plus grosses pièces métalliques de l’avion comme l’ont prétendu certains enquêteurs, à plus forte raison des parcelles de chair microscopiques, au point que « même les empreintes digitales ou dentaires ne peuvent pas fonctionner » raconte le Lieutenant-Colonel Touron.

    Nouvelle invraisemblance flagrante. Admettons que les 2 320 doigts des passagers aient tous été broyés et brûlés dans l’explosion de l’avion, ce qui serait déjà très surprenant. Pour les approximativement 3 500 dents, c’est impossible. Les ouvrages d’anthropométrie indiquent que pour brûler totalement un corps, il faut le chauffer à plus de 850° pendant une heure trente (ce qu’avait déjà calculé le Dr Petiot pour les têtes des victimes qu’il brûlait dans sa cuisinière), les os ne brûlant qu’à partir de 800°. Pour les dents, il faut 1 200°, ce qui explique que dans les cas de corps brûlés dans des braséros par leurs assassins, la police cherche les dents dans les cendres car elles y sont encore presque toujours.

    Si l’explosion a à peine brûlé les buissons, elle n’a pas pu brûler les corps, même s’ils sont réduits en miettes, surtout qu’il pleuvait au moment du crash supposé, l’incendie a été trop bref. Et puis il y a un détail auquel personne ne semble avoir pensé : on est en Afrique, en plus des prédateurs carnivores naturels qui ont pu se servir avant l’arrivée rapide des militaires, la chair morte commence à sentir très vite. Or personne, absolument personne ne parle d’odeur, ni les militaires, ni les officiels, ni les journalistes, ni les rares civils acceptés sur le site comme Monsieur Somda.

    Quand Diendéré arrive, il n’y a plus rien à voir. C’est parfait, on dira que c’est là que le DC9 s’est écrasé, il suffit d’organiser le scénario de la chute en spirale. Diendéré se prête quelques jours après à l’exercice avec le colonel Palenfo, mais de manière quelque peu maladroite, le BEA aussi lors de sa conférence de presse du Bourget, avec une gêne visible de son directeur.

    Il faut savoir que le BEA est très compétent, mais n’est pas exactement l’organisme totalement impartial que l’on dit. Les conclusions du BEA confirment quasiment toujours les motifs officiels donnés à un crash et ne reflètent que partiellement les explications fournies par les enquêteurs techniciens. Le crash du dernier Concorde à Gonesse en 2000 en est le meilleur exemple avec l’histoire rocambolesque de la pièce métallique perdue sur la piste par un vol précédent.

    En  fait, il ne faut pas que la moindre responsabilité puisse retomber sur le motoriste, la compagnie, les autorités aéroportuaires, les syndicats s’ils sont français ou, surtout, les autorités civiles et politiques, il faut toujours trouver un bouc émissaire « extérieur ». Car sinon, les compagnies d’assurances et les familles des victimes demandent de lourdes indemnités. Ici, la responsabilité de l’Etat pourrait être engagée ce qui conduirait en plus à de grosses complications diplomatiques avec les pays arabes pour tentative d’enlèvement ou d’élimination de dirigeants du Hezbollah. On invoque donc les conditions climatiques, à défaut on invoquera une panne mécanique. Et le BEA en accord avec l’Elysée justifiera le scénario le plus crédible.

    Maurice D.

    bandeau_minurne

    source:http://www.minurne.org/?p=265

    Lire ou relire: Trois crashs d’avions de ligne en cinq mois, trois crashs aux circonstances troubles et troublantes !.

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    Solidarité Ouvrière

    Mali Actu, 7 novembre 2014 :

    Le régime actuel serait, aux yeux des syndicalistes, le plus mauvais partenaire qu’est connu le monde syndical au Mali. Conséquence : les menaces de grève, qui fusent de toute part, sont mises en exécution sans que nos gouvernants aient trouvé le discours approprié pouvant atténuer ces ardeurs. Ainsi, le Secnami et le Sneb, qui avaient des préavis de grève sur la table du gouvernement depuis plusieurs jours, sont passés à la vitesse supérieure. Les miniers ont donné le ton, en observant une grève, les 3 et 4 novembre derniers. Puis les enseignants leurs ont emboité le pas en entamant, le 5 novembre, une grève de 72 heures.

    Au Secnami, l’on parle de « réussite totale ». En effet, le secrétaire général de ce syndicat, Zoumana Ouattara a affirmé que « tous les membres ont respecté le mot d’ordre ». Pour le moment, impossible de…

    Voir l’article original 387 mots de plus

    AH5017 : CAFOUILLAGES, MENSONGES ET FARIBOLES (Maurice D.)


    Le 24 juillet peu après minuit le vol régulier Ouagadougou-Alger AH5017 décolle.

    The route between Ouagadougou, Burkina Faso and Algiers, Algeria

    Il disparaît moins d’une heure plus tard.

    VOIR plus de photos: http://www.mirror.co.uk/news/world-news/missing-air-algerie-flight-ah5017-3906332

    Dès le commencement de cette triste histoire, des incohérences et des mensonges apparaissent.

    « Le vol 5017 Air Algérie affrété auprès de la compagnie espagnole Swiftair décolle le 24 juillet 2014 à 0 h 45 (heure locale) de l’aéroport international de Ouagadougou à destination de l’aéroport Houari Boumediene d’Alger avec 116 personnes à son bord 3,4 » écrit Wikipédia que je tiendrai pour la version officielle « stabilisée » puisque l’article a été écrit fin septembre.

    En réalité, il n’est pas parti à 0 h 45 mais à 1 h 17 (source aéroport Ouagadougou).

    Pourquoi cette demi-heure de retard, on ne sait pas, bien que le récit officiel dise que c’est en raison d’une importante masse orageuse au Nord de Ouagadougou. Mais elle est toujours présente quand l’avion décolle, ce n’est donc pas la vraie raison, d’autant que dans ce cas les avions contournent les orages, ce qu’a fait AH5017.

    À Ouagadougou, on dit qu’Air Algérie a demandé que l’on attende un petit groupe de VIP, mais il n’y a pas eu de confirmation officielle.

    COMBIEN DE PASSAGERS ? 111 ? 114 ? 116 ? 117 ? 118 ? 126 ?

    « 116 personnes à son bord » affirme Wikipédia, mais dans les premiers jours c’est une vraie cacophonie : les autorités du Burkina donnent 108 passagers (pax) + 6 équipages = 114, Air Algérie 111 pax + 6 équipages = 117, Jeune Afrique a trouvé 119 pax + 7 équipages = 126, l’Elysée a donné une fois 116, puis 118.

    Même imprécision sur les effectifs des trois nationalités les plus représentées : Français 51, chiffre donné par Laurent Fabius, 53 ? 54 ou 55 ? chiffres donnés par le Burkina et l’Algérie, Burkinabés 24 ou 26 ? Libanais 6 ? 8 ? 16 ou 20 comme l’ont affirmé les autorités libanaises ?

     

    (un message d’erreur va apparaître… cliquez sur « you tube » pour voir apparaître la video)

    Je pense que la liste publiée par l’aéroport d Ouagadougou, qui me l’a communiquée très vite et sans difficulté, est la meilleure. Il est tout de même le mieux placé pour savoir qui est, ou non, monté à bord, à moins que des instructions aient été données pour dissimuler la présence à bord de certaines personnes et leur identité. 116 passagers dont 54 Français.

    Il se dit en effet, et plusieurs sources sont formelles, qu’il y avait à bord trois « responsables du Hamas » ayant des passeports d’hommes d’affaires libanais (en réalité un trésorier du Hezbollah, son secrétaire et son garde du corps) et trois agents du renseignement extérieur français.
    Une rumeur a prétendu qu’il y avait aussi 33 militaires français, mais elle ne tient pas la route, à moins qu’ils n’aient pas été enregistrés.

    Où allaient-ils ? Toujours selon l’aéroport de Ouagadougou qui m’a communiqué la liste « par destination finale », aucun n’allait à Alger, tous poursuivaient vers la France pour le plus grand nombre, Paris, Lyon, Marseille et Toulouse, le Liban ensuite, le Canada, etc.

    À peine arrivé à son altitude de croisière, la vitesse du DC9 ralentit. Pourquoi ? On ne le sait pas ou on ne le dit pas (bien que la boite « noire » FDR qui enregistre les paramètres techniques soit intacte). Puis, quelques kilomètres après avoir franchi la frontière, il demande à faire demi tour (dernier contact radio avec Ouagadougou) mais on ne sait pas ou et on ne dit pas pourquoi. Il paraît que la boite CVR qui enregistre les conversations à été « abîmée » et que la bande magnétique a été « froissée et cassée », puis « réparée », mais « reste inexploitable » quand même parce que la boite était en panne « avant » affirme le directeur du BEA Rémy Jouty. Puis on nous dit qu’il faudra des semaines, voire des mois pour la rendre lisible : encore un cafouillage dans l’info.

    Il faut savoir que les conclusions du BEA confirment quasiment toujours les motifs officiels donnés à un crash et ne reflètent que partiellement les explications fournies par les enquêteurs techniciens. Le crash du dernier Concorde à Gonesse en 2000 en est le meilleur exemple avec l’histoire rocambolesque de la pièce métallique perdue sur la piste par un vol précédent.
    En  fait, il ne fallait pas que la moindre responsabilité puisse retomber sur le motoriste, la compagnie, les autorités aéroportuaires, les syndicats ou les autorités civiles et politiques, il fallait trouver un bouc émissaire « extérieur » à l’excellence de l’aéronautique française. Mais c’est une autre histoire.

    La chute du DC9 d’Air Algérie est correctement décrite par le général burkinabé Diendiéré dans une vidéo où il commente les images radar : à 1 h 47 une spirale descendante commençant par un virage à gauche, la disparition de l’avion à 490 m d’altitude alors qu’il est à 750 km/h environ. Ensuite, tout est suppositions.

    Le temps de chute est donné pour extrêmement rapide : 3 minutes, dit Diendiéré qui évoque le témoignage du berger peul qui aurait signalé que le crash a eu lieu à 1 h 50. Mais il y a une incohérence quand on nous explique que les derniers 490 mètres ont été parcourus à la verticale « en une seconde« , ce qui expliquerait la violence du choc et la pulvérisation de l’avion en miettes « par l’onde de choc en retour » (BEA). Soit approximativement 1,5 fois la vitesse du son.

    L’avion parti à 1 h 17 a mis une demi-heure pour parcourir les 300 km environ qui séparent Ouagadougou de son point de chute supposé en contournant l’orage par l’Ouest. C’est vraisemblable.

    Par contre le berger peul bien réveillé à 2 heure mois le quart du matin qui consulte sa montre pour dire à la minute près qu’il était précisément 1 h 50 quand il a entendu le crash, ça me laisse sceptique, d’ailleurs Diendiéré lui-même, si sûr de lui jusque-là, a l’air hésitant et gêné quand il donne l’info.

    Mais ce fait est troublant, quelle que soit l’heure à laquelle le berger ait donné l’alerte : avait-il un portable ou un iPad avec lui, est-il rentré à pied au village le plus proche (Boulékessi) en abandonnant son troupeau à l’heure où hyènes et lionnes sont en chasse ? Pas la moindre précision des autorités.

    Cela soulève une autre question : pourquoi, si l’alerte a été donnée très tôt dans la matinée, a-t-il fallu attendre plusieurs heures pour que les gouvernements burkinabé, algérien et français annoncent la mauvaise nouvelle ?

    Très vraisemblablement parce qu’ils ont pris le temps de se concerter pour établir un plan de communication qui finalement ne se révèle pas plus cohérent et crédible que s’ils avaient été francs dès le départ. Car il y a eu dès ce premier jour beaucoup de mensonges.

    Pourquoi surtout, car si un berger peul a donné l’alerte il a certainement donné l’endroit où se trouvait l’avion, raconte-t-on qu’il a fallu lancer des recherches ? Une simple vérification rapide avec un hélicoptère partant de Gao (1/2 heure de vol) aurait suffit. Mais non, « Deux avions de chasse Mirage 2000D de l’armée française basés à Niamey participent aux recherches6. Ils repèrent dès 11 h 00 les traces du crash, et selon la coopération de défense, demande (sic) l’intervention au sol de l’armée burkinabé » ( Wikipédia). Nouveau cafouillage.

    Selon la version officielle ils sont donc partis ensemble de Niamey, ont repéré « les traces du crash » vers 11 h et sont rentrés ensemble. Mais pourquoi une « coopération de défense« , terme très belliqueux, intervient-elle sur un accident ? Et pourquoi parler de « traces de crash » sinon parce que pas un morceau crédible d’avion n’y a été vu ?

    OU EST PASSE LE 2ème MIRAGE 2000 ?

    Selon  une autre source, l’un des Mirages est allé vérifier l’info du berger, l’autre est parti vers le N-O vérifier une seconde info donnée par des habitants d’un village situé à 150 km N-O de Gao qui ont signalé avoir entendu un grand bruit qui les a réveillés vers 2 h du matin, puis avoir  vu une grande lueur d’incendie à l’horizon. Ce Mirage-là a été victime d’une panne de moteur « après 300 nautiques » (550 km), le pilote et son navigateur ont réussi à s’éjecter et ont pu être récupérés malgré la présence de groupes djihadistes dans la région.

    C’est donc un seul avion qui est rentré à Niamey ? Secret défense, m’a-t-on objecté quant j’ai posé la question.

    Je me suis alors posé la question suivante : Et si en réalité le chasseur au moteur en panne s’était écrasé sur les « traces du crash », quel volume de ferraille et de chair humaine cela représenterait-il ? Et bien j’arrive approximativement au volume constaté par Diendiéré et ses hommes si le moteur, le train d’atterrissage et les armes ont été retirés du site avant l’arrivée des enquêteurs.

    Mais ce n’est qu’une supposition.

    Qui était au sol ? Dès le départ et avant même que l’épave supposée du DC9 ait été localisée, l’hypothèse d’un tir de missile sol-air a été écartée et le président Hollande lui-même l’a dit tout de suite : ce sont les conditions météorologiques qui ont provoqué l’accident. Nous avons un président doué d’une faculté de préscience extraordinaire ! Ou plus vraisemblablement assisté de communicants extraordinairement  nuls.

    La vérité, c’est que « La localité de Boulékessi (le village le plus proche du lieu des traces de crash), située dans la commune de Mondoro, est alors tenue par les rebelles du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA)9 « (Wikipédia) et que certains ont des Toyota équipés de missiles sol-air. Cela n’est évidemment pas très glorieux pour un président qui a réglé le problème du narco-terrorisme djihadiste au Mali !

     

    images-2.jpegIls savent très bien s’en servir, par exemple sur un Mirage en repérage volant de bon matin à basse altitude ?

    L’hypothèse d’un missile ne peut donc être écartée, « rien ne peut confirmer ou infirmer une piste terroriste » reconnaît le directeur du BEA. Mais sur le fait que ce soit très peu probable,  je suis plutôt d’accord, car je doute que ces djihadistes sachent tirer un missile de nuit, surtout pas sur un avion en haute altitude et encore moins pendant sa chute, à moins qu’ils n’aient été informés d’avance. Cela dit il ne faut jamais les sous-estimer.
    « UN » ou « DES » BERGERS ? « PAS DE DEBRIS HUMAINS » ou « DES CADAVRES » ?

    « Le général burkinabé Gilbert Diendiéré annonce dès 17 h 00 que les restes de l’avion « complètement brûlés » et des cadavres ont été trouvés par des bergers, près de la frontière » (Wikipédia).
    Alors maintenant, ce n’est plus « un » berger, mais « des » bergers », et il y avait donc « des cadavres« . Mais où sont-ils ? D’abord parce que j’ai entendu le général Diendiéré parler de « miettes » de chair non-identifiables, ensuite parce que les enquêteurs du BEA ont eux aussi parlé de 1 200 morceaux microscopiques « dont l’identification prendra plusieurs mois« .

    Les hyènes, les chacals et les fennecs n’ont tout de même pas mangé 116 corps en quelques heures, d’un poids approximatif de 6 tonnes en n’en laissant que des miettes !

    Et puis, si l’avion a été « complètement brûlé » par l’explosion, pourquoi les buissons sur le lieu des traces de crash ne le sont-ils que légèrement, comment y a-t-il encore des miettes de chair humaine récupérables et des flaques d’eau bien fraîches comme on peut le constater sur la vidéo prise par les premiers arrivés, les soldats burkinabés ? Gros mystère !

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    Et puis « complètement brûlé », ça veut dire quoi ? Ça n’explique pas de toute façon l’absence des moteurs, des trains d’atterrissage, de la carlingue, des bagages, des sièges, etc.

    Les explications embrouillées et visiblement contraintes du directeur du BEA Remy Jouty n’ont rien apporté.
    « C’EST LA FAUTE A L’ORAGE » (HOLLANDE)

    Mais le plus étonnant est l’activisme délirant du président de la République ce jour-là. Il était partout, intervenant frénétiquement toutes les demi-heures sur les chaines de télévisions pour justifier la version officielle du crash : rien d’anormal, l’avion a été victime d’un orage.
    Circulez, y’a rien à voir.

    L’avion n’étant visiblement pas là, il y a eu une première version donnée par Hollande expliquant contre toute vraisemblance que le sol de la région était mou et l’avion enterré sous plus d’un mètre de sable !

    Deuxième version BEA quelques jours plus tard : le sol est tellement dur que le nez de l’avion en le percutant a provoqué une onde de choc « en retour » si violente qu’elle a pulvérisé l’avion en miettes y compris les moteurs et le train d’atterrissage que l’on retrouve toujours, absolument toujours dans les crashs au sol. Les passagers ont été réduits en particules microscopiques, les sièges et les bagages volatilisés. Exceptées les deux boites noires miraculeusement récupérées quasiment intactes puisque quelques jours plus tard encore, le non-fonctionnement de la CVR n’était plus attribué au choc mais à un dysfonctionnement antérieur.

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    Je n’ai pas encore trouvé d’explication à ce mensonge d’État, mais ça viendra le jour où l’on saura s’est réellement crashé le DC9 d’Air Algérie, car il n’est pas là où on le dit et, surtout, pourquoi il a décroché alors qu’il venait de sortir de la zone orageuse.

    Pour être franc, je commence à en avoir une idée, mais il est trop tôt pour en parler.
    Cet article n’est donc qu’un point d’information intermédiaire.

    Maurice D.

    http://www.minurne.fr/ah5017-mensonges-et-fariboles?&trck=nl-890356-1072572-89kQ0

    « article paru sur Minurne-Résistance www.minurne.fr »

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    ITRI : Institut Tunisien des Relations Internationales

    libye-petroleLes contrebandiers, maîtres du pétrole libyen
    economie – Par Clement Fayol – Publié le 28 Sep, 2014


    L’équilibre des forces en Libye n’est pas clair. Alors que la production de pétrole s’apprête à passer la barre des 900 000 barils par jour, l’enjeu pétrolier, véritable nerfs de la guerre dans le pays, refait surface. Sur le terrain, les milices de Misrata continuent à monter en puissance aux dépends des milices tribales et kadhafistes mais aussi de l’Etat central. Pour autant la gestion des réserves d’or noir ne semble pas être dans les mains d’un seul camp mais bien bénéficier à tous les belligérants.

    Voir l’article original 1 019 mots de plus

    LES ACTUALITES DU DROIT

    Vous vous rappelez la déferlante médiatique, orchestrée par le ministère de la Défense, sur la sauvagerie des islamistes qui s’étaient emparé de la célèbre ville Tombouctou. Des gens abdominales, niant toute idée de civilisation qu’il fallait combattre. « La guerre contre le terrorisme »… la vieille chanson de Georges W. Bush interprétée par l’ex-président du Conseil général de la Creuse. Pas de soucis, tout allait être réglé par la magnifique opération militaire Serval de la France. Sauf que c’était de la manip’ à courte vue, sans aucun projet politique… et donc un échec assuré.

    Le groupe Ansar Dine, qui doit tout aux trafics et bien peu à la religion, avait installé à Tombouctou un redoutable « tribunal islamique »,  redoutable car justement il n’avait rien à voir avec cette si belle religion qu’est l’Islam. Ce tribunal était en fait dédié à la célébration de la cruauté, avec comme grand manitou, Ag Alfousseyni Houka…

    Voir l’article original 141 mots de plus

    Par Malijet – Date: il ya 9 heures 30 minutes

    Des informations provenant de Libye annoncent la nomination imminente de Mokhtar Belmokhtar comme émir pour le Sahel du Califat Islamique.MOKHTAR BELMOKTHAR, NOUVEL EMIR DE L’EIIL AU SAHEL ?

    L’attentat d’Almoustarat revendiqué par Al Mourabitoune en juillet 2014 rappelle que la principale menace terroriste reste incarnée par l’algérien Mokhtar Belmokhtar. Au même titre que l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) a ringardisé Al Qaida en établissant le califat en Irak, Mokhtar Belmokhtar ne cesse de faire de l’ombre à AQMI, et à Abdelmalek Droukdel, son ennemi de toujours. Les archives retrouvées au nord du Mali par différents journalistes depuis 2013 attestent que Belmokhtar dérange au sein de l’ex-GSPC.

    Une nouvelle information parvenue de Libye pourrait ne pas améliorer ces relations : Belmokhtar serait sur le point d’être nommé Émir du Sahel par l’EIIL. De récentes réunions organisées dans les environs d’Oubari et de Ghat entre des proches de « Mr Malboro » et certains émissaires du Calife Al-Baghdadi visaient à préciser le rôle de Belmokhtar dans la nouvelle organisation terroriste.

    Cette redistribution des rôles risque d’avoir d’importantes conséquences dans la constellation jihadiste du Sahel. Au même titre que l’EIIL a fait savoir aux fidèles qu’ils n’avaient d’autres choix que de se soumettre à lui, Belmokhtar devrait logiquement réclamer d’AQMI que le groupe terroriste lui prête allégeance. Autrement dit, la nomination de Belmokhtar pourrait fragiliser durablement AQMI, qui n’est déjà plus que l’ombre de ce qu’elle était depuis la mort d’Abou Zeid.

    Une source réputée proche d’AQMI au Mali affirme d’ailleurs que l’organisation anticipe cette nomination de Belmokhtar et ne restera pas sans rien faire… La guerre larvée entre AQMI et Belmokhtar devrait donc reprendre de plus belle.

    Autre conséquence notable, que deviendront les alliés actuels de Mokhtar Belmokhtar au Mali ? Chez nous, il est désormais de notoriété publique que le cadre d’Al Mourabitoune reçoit un appui logistique et financier des Arabes lemhar de Gao comme Yoro Ould Daha, Cherif Ould Taher ou Rougy, tour à tour membres du MAA pro Bamako, du MUJAO ou d’Al Mourabitoune. Ces mêmes Arabes, guidés par la protection de leurs trafics illicites, n’hésitent d’ailleurs pas a se réclamer de l’État malien au risque de salir l’image du régime du Président IBK accusé en retour de sponsoriser le terrorisme et le narcotrafic au Sahel…

    L’une des conditions de la nomination de Belmokhtar comme émir de l’organisation terroriste la plus radicale serait qu’il mette un terme à son alliance opportuniste avec ces trafiquants de drogue. Sa nomination étant synonyme d’autonomie financière, le chef terroriste n’aurait donc plus besoin d’eux pour financer son combat et pourrait donc, au nom de l’Islam, se retourner contre eux…

     

    Kassim Arouna

    Source: Malijet

    http://www.malijet.com/les_faits_divers_au_mali/lettres_ouvertes_mali/109533-mokhtar-belmokthar,-nouvel-emir-de-l%E2%80%99eiil-au-sahel.html

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    L’ESCLAVAGE EST DE RETOUR !

    Qui l’aurait cru ? C’est pourtant la réalité, l’esclavage est de retour. Il revient en force sur ses terres historiques, celles de l’islam.

    L’esclavage existait avant, c’est entendu, mais il avait une qualité, si l’on peut dire, il n’était pas commercial et au sortir des temps cannibales il avait sauvé des vies.

    En effet, les peuples premiers étaient en état de guerre quasi permanente pour divers motifs qui souvent s’enchevêtraient : besoin de nourriture, de territoires de chasse ou de terres cultivables, de femmes, pour la gloire du chef ou satisfaire les dieux et les esprits toujours cruels que l’on passait beaucoup de temps à amadouer avec des sacrifices.

    Si le clan ou la tribu vainqueur avait fait des prisonniers, la question se posait de savoir qu’en faire. Si l’un ou l’autre avait une caractéristique intéressante, malformation physique, don de faire rire, connaissance des pratiques des blancs, du dressage des chevaux, des armes à feu par exemple, le chef pouvait décider de le garder, soit comme objet de curiosité, fou du roi en quelque sorte, ou comme conseiller. Mais la règle absolument générale, car ces sociétés étant toujours au bord de la survie ne pouvaient pas nourrir de bouches inutiles, était l’exécution des prisonniers. Et, presque partout, leur consommation alimentaire car, ainsi que l’a écrit Georges Clémenceau, il eut été stupide de laisser pourrir de la bonne viande alors qu’on en manquait cruellement. Avec des mises à mort souvent atroces, comme chez les Maoris néo-zélandais qui parfois épluchaient le prisonnier encore vivant pour récupérer et tanner sa peau, ou les Canaques qui les amputaient au fur et à mesure des besoins pour préserver le plus longtemps possible la fraicheur de cette provision de bouche*.

    Puis, avec l’arrivée des pratiques agricoles et des cultures vint le besoin de main d’œuvre, les prisonniers furent gardés comme esclaves. Ils travaillaient en échange de leur vie et il arrivait qu’ils soient enrôlés comme mercenaires dans les opérations guerrières. Chez les Maoris ils étaient appelés « pakehas » et les anglais, quand ils institutionnalisèrent leur présence en Nouvelle-Zélande avec le traité de Waïtangui, découvrirent avec stupeur plus de 1 200 « pakehas » blancs, marins, baleiniers, coupeurs de bois de santal, missionnaires mêmes, qui avaient été capturés et étaient maintenant esclaves guerriers dans les troupes maories.

    Les Grecs, les Romains, les Chinois, les Moghols, les Hittites… tous eurent des esclaves pris parmi les prisonniers et les peuples soumis. Ils travaillaient aux champs, comme domestiques, artisans ou guerriers, comme le célèbre prince thrace Spartacus qui fomenta la première révolte d’esclaves à Rome. Chez les Canaques salomonais, les Papous, les Indiens de la région de Vancouver, mais surtout en Afrique, ils pouvaient devenir un stock alimentaire que l’on engraissait pour le vendre au plus offrant. Georges Clémenceau a décrit l’un de ces marchés** où l’on trouvait, encore à la fin du XIXème siècle, des noirs sur lesquels le marchand inscrivait à la craie le morceau demandé par le client et, dès que l’homme ou la femme était tout entier pré-vendu, on lui tranchait la tête et on le découpait pour distribuer les morceaux aux acheteurs. Les têtes étaient vendues à part.

     

    clemmi.jpgExposition-vente de têtes à Bakel, frontière du Sénégal et du Soudan, photo ministère des colonies, reproduite par l’Illustration, 1891

     

    C’est aux commerçants arabes que l’on doit l’organisation quasi industrielle de l’esclavage, avec la capture ou l’achat au chefs de tribus d’hommes, de femmes et d’enfants, leur transfert par caravanes, la castration dans des charcuteries spécialisées, le tri, l’exportation par bateaux entiers d’Africains pour l’essentiel, d’Européens en moindre quantité mais qui valaient plus cher, surtout les femmes originaires des Balkans, mais aussi d’autres Arabes et de diverses ethnies sémites et aryennes s’ils n’étaient pas convertis à l’islam.

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    Les royaumes et empires africains ont largement alimenté ce commerce et certains, comme le Bénin, le Togo ou le Monomotapa (actuel Zimbabwe) ont bâti leur puissance par l’exportation d’esclaves. Si les livres d’histoire de nos petits écoliers n’étaient pas censurés, ils apprendraient cela à l’école.

     

     

    images.jpegC’était parfaitement légal puisque le Coran et divers hadiths légifèrent sur le sujet. Ainsi le bon musulman peut s’il en a les moyens acheter quatre femmes et des maîtresses, violer et jouir sans entraves de toutes les esclaves de sa maison.

    À partir du XVIème siècle, ils ont trouvé un nouveau débouché commercial avec les besoins en main d’œuvre de l’Amérique hispanique, portugaise, française et anglo-saxonne. Ce marché esclavagiste-là fut assez rapidement aboli, mais suscite la haine de madame Taubira qui, par contre, ferme les yeux sur la continuation jusqu’au milieu du XIXème siècle du commerce esclavagiste arabo-méditerranéen, dit « barbaresque », que la France en allant au Maghreb en 1835 arrêta manu militari.

    L’ONU a exigé de tous les pays membres qu’ils cessent l’esclavage et officiellement tous l’ont fait, mais parfois en trainant les pieds, comme la Mauritanie qui l’a aboli en 1981, mais voté la loi le sanctionnant seulement en 2007 ! Il y reste encore entre 400 et 700 000 esclaves « haratines », ou « maures noirs », dont l’aristocratie arabe « bidhans » est propriétaire.

    La plupart des pays de l’arc musulman africain qui va de la Mauritanie à Zanzibar en passant par le Soudan tolèrent encore l’esclavage, de même que les pays du golfe sous des formes modernisées. Mais il existe encore sous la forme archaïque dans plusieurs pays, entre autres au Tchad et au Mali, pays protégé de notre président.

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    « Au Mali, l’esclavage est un tabou absolu, un abcès qui ronge la société. A l’exception de quelques ethnies du Sud, il se pratique encore dans quasiment toutes les communautés. Les chiffres sont effarants. « Il y a au moins 300 000 esclaves à part entière (sic) dans le pays », assure Naffet Keïta, anthropologue à l’université de Bamako » (L’Express 17 mai 2013).

    Il ne s’agit pas d’esclaves importés avec des contrats, mal payés, sur-exploités, battus et violés quand ce sont des femmes, comme dans les pays de la péninsule arabique, nos alliés qataris et saoudiens, mais de vrais esclaves « à part entière » comme dit l’Express qui a raconté l’histoire d’une esclave évadée : « Dès l’âge de 7 ans, elle avait été arrachée à sa famille, avec ses trois frères, par un Touareg de rang noble de la tribu des Icherifen. Durant quinze années, elle s’est ensuite éreintée à puiser de l’eau pour les dromadaires, à les soigner, à faire la cuisine et le ménage pour ses « patrons » et leur progéniture. Sans avoir droit à autre chose que les restes des repas... » Si elle avait fait des enfants, ils auraient été la propriété du maitre, d’ailleurs certains en font faire à la chaine par leurs esclaves femmes, pour les revendre.
    Ça se passe au Mali, aujourd’hui.

    À Zanzibar, où Laurent Fabius aime prendre quelques jours de vacances de temps en temps, si vous agitez un billet de 50 $ sous le nez d’un chauffeur de taxi en lui disant que vous voulez voir le marché aux esclaves (qui, officiellement n’existe pas), il vous conduira dans une charmante boutique comme celle-ci :

     

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    Le chiffre exact d’esclaves en Afrique musulmane est difficile à cerner, mais les ONG qui s’en préoccupent l’estiment à 15 millions.

     

     

     

    Encore plus au niveau mondial, si l’on y ajoute les esclaves des pays d’Asie comme l’Inde (environ 5 millions) et la Chine (environ un million), surtout dans les Etats du centre et du nord de la Chine où ils sont « ouvriers » dans des cimenteries et briqueteries. La Russie est considérée comme État esclavagiste car elle fait travailler ses prisonniers, contrairement aux pays occidentaux où ils son nourris, logés, blanchis et distraits aux frais des contribuables.

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    esclaves chinois

    Cet esclavage-là dure encore mais était en voie de récession lente et sûre sous la pression de l’ONU et des pays occidentaux. Or il est actuellement relancé par les musulmans fondamentalistes et c’est avec regret que je le constate : les musulmans « modérés » ne le condamnent pas ou seulement du bout des lèvres, non plus que nos viragos des droits de la femme et des homosexuels, mesdames Belkacem et Taubira.

    Boko Haram au Nigeria et les autorités du califat Irako-syrien annoncent ouvertement qu’ils capturent des femmes pour les vendre à des notables musulmans ou les mettre dans les bordels djihadistes où elles retrouvent quelques petites idiotes blanches fraichement converties que les « grands frères » des cités ont convaincues de s’y rendre volontairement pour le plaisir des guerriers de l’islam. Tout le monde le sait, mais nos autorités politiques et féministes traitent le sujet comme s’il s’agissait d’une charmante coutume musulmane, et madame Taubira a déclaré qu’il ne fallait pas en parler car « on n’a pas le droit de charger de ce fardeau les jeunes de nos cités« .

    D’ailleurs, comme il faut excuser l’esclavage islamique pour ne pas froisser « certaines communautés », les intellectuels socialistes trouvent des mots et des périphrases issus du politiquement correct pour adoucir la dénonciation de l’esclavage actuel, comme l’expression « esclavage par ascendance », une vieille coutume ancestrale qui va de père en fils et se transmet de bouche édentée à oreille sale, alors respect s’il vous plait !

    Ainsi, au Mali, « Ce phénomène, ancré depuis des siècles, est qualifié d' »esclavage par ascendance » : « La condition servile se transmet par la mère, tout enfant né d’une femme esclave le sera à son tour, quel que soit le statut de son père. » (L’Express) Donc cette charmante coutume « ethnique » et « par ascendance » ne peut être critiquée, d’ailleurs les esclaves ne sont-ils pas « assimilés culturellement » ? Si c’est « culturel », madame Filipetti ne peut, comme mesdames Taubira et Belkacem, que trouver ça très bien. « Ainsi, de génération en génération, ces enfants deviennent les serviteurs des descendants du maître. Ils sont leur propriété, à l’instar d’un animal ou d’un objet. Certes, ils sont assimilés culturellement – les Bellahs parlent tamacheq, la langue touareg ; les Harratines sont arabophones ; les Dyons connaissent le bambara***… – et vivent auprès de leurs maîtres, mais ils n’ont aucun droit. L’esclave ne possède rien, n’hérite de rien, il ne peut pas se marier librement et ses enfants peuvent lui être pris à tout moment. Il y a aussi les brimades, les humiliations, les mauvais traitements. Sans compter les coups, parfois mortels, le droit de cuissage et les viols« .

    Aux yeux de nos maitres politiques actuels, les maitres esclavagistes sont musulmans, donc intouchables.

     

    Maurice D.

     

    *   Guerres indigènes en Océanie, éd. Dictus publishing, en vente sur Amazon

    ** Horreurs coloniales, Georges Clémenceau : www.heresie.com/clemenceau.htm

    *** Le bambara est la langue du président malien Ibrahim Boubacar Keita

    SOURCE: « article paru sur Minurne-Résistance www.minurne.fr »

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    maghreb« Quel intérêt l’Algérie aurait-elle à être une pièce du dispositif euro-américain visant à contrôler la Libye et le Sahel ? », s’interroge Omar Benderra*.

    Pour lui, la responsabilité de l’incendie jihadiste dans la région doit être assumée par « ces dirigeants éclairés, qui préfèrent dépenser des centaines de millions de dollars pour bombarder des pays sans défense plutôt que d’investir dans le développement, dans une région particulièrement déshéritée ».

    L’annonce par la presse d’une opération militaire d’envergure dans l’ouest libyen a retenu l’attention de nombreux observateurs. Pour la première fois de son histoire l’Armée Nationale Populaire (ANP) a quasi-officiellement franchi les frontières du pays en contravention formelle avec un des principes sacro-saints de la politique étrangère de l’Algérie. La seule dérogation à la doctrine de non-projection de forces militaires en dehors du territoire a été l’envoi de troupes en Egypte entre 1967 et 1975. Même s’il y a eu des incursions hors du territoire, celles-ci se caractérisaient par leur caractère humanitaire (comme dans les années 1970 quand il s’agissait de porter assistance aux populations sahraouies en grave danger) ou extrêmement ponctuel et très secret quand il fallait contrer les plans de démembrement du Nigéria lors de la guerre du Biafra. En dépit de vives pressions, les autorités d’Alger ont toujours refusé d’engager l’armée dans les conflits au Sahel. Il semble bien que cette réticence appartienne au passé. Depuis l’attaque du complexe gazier de Tiguentourine en janvier 2013 et la gestion désastreuse d’une crise qui avait débouché sur la mort de tous les otages et de leurs ravisseurs djihadistes, les dirigeants algériens sont contraints de réviser en profondeur leurs conceptions en matière de relations régionales et de défense.

    La destruction du régime de Kadhafi en 2011 par La France sarkozyste appuyée par le Royaume-Uni et les Etats-Unis a créé une onde de choc de grande magnitude précipitant la déferlante djihado-sécessionniste au Nord-Mali et le démantèlement de l’Etat libyen. L’irrésistible avancée des commandos islamistes d’Ançar Eddine et du Mujao vers le sud du Mali et sa capitale Bamako a surtout justifié l’intervention militaire française de janvier 2013,visiblement préparée de longue date. Or, comme le montre le cours des événements, la présence militaire de l’ex-puissance coloniale et de ses supplétifs de la Françafrique ne suffit pas, loin de là, à ramener la paix et la sécurité dans une région immense où survivent dans une misère indescriptible des populations depuis longtemps abandonnées à des conditions de vie infrahumaines. Pour l’essentiel le sahel malien est une « zone grise » sans Etat ni administration. A l’évidence, la surveillance aéroportée des drones et des avions spécialisés pour être sporadiquement efficace n’est pas suffisante pour interdire les activités de groupes terroristes ou purement criminels qui sillonnent la région. Ces groupes peuvent compter sur le soutien d’une bonne partie des milices anti-Kadhafi qui régentent la Libye, notamment celles qui opèrent, conjointement ou de manière conflictuelle, au sud du pays.

    Le bouillon de culture sahélien

    La guerre « secrète » menée par l’Otan et l’armée algérienne

    La guerre éternelle, avenir du Sahel ?

    Qui est responsable du chaos sahélo-libyen ?

    LIRE: http://www.maghrebemergent.info/contributions/opinions/item/38852-les-armees-francaise-et-algerienne-face-aux-djihadisme-sahelo-libyen-opinion.html

    Cet article a été initialement publié dans une traduction arabe par Al Safir Al Arabi.

    الاضطراب في ليبيا ومنطقة الساحل
    من الانترنت

    من الانترنت

    تردّدت مؤخرا أخبار عن عمليات عسكرية واسعة النطاق تجري في غرب ليبيا، قيل أن قوات جزائرية تتولاها. وهذه هي المرة الأولى، منذ إرساله قوة مسلحة إلى مصر بين 1967 و1975، التي يخالف فيها الجيشُ الجزائري مخالفة صريحة مبدأ مقدسا من مبادئ سياسة الجزائر الخارجية وهو مبدأ عدم نشر وحداته خارج التراب الوطني. من الواضح أن القادةَ الجزائريين مجبرون على مراجعة عميقة لتصوراتهم في ما يخص مسألتي الدفاع والعلاقات الإقليمية منذ الهجوم على موقع تغنتورين الغازي في كانون الثاني/ يناير 2013 وإدارتهم الكارثية لهذه الأزمة التي كانت عاقبتُها موتَ كلّ الرهائن مع مختطفيهم «الجهاديين».

    حرب سرّية

    لقد تأتّى عن تدمير نظام القذافي في آب/ أغسطس 2011 مجموعةٌ من الهزات الارتدادية في المنطقة. فهو سرّع اجتياح الموجة الجهادية – الانفصالية الشمال المالي وتفكّك الدولة الليبية. وقد استُعمل تقدّم مجموعات «الكوماندوس» الإسلامية، أي مقاتلي «أنصار الدين» و«حركة الوحدة والجهاد في غرب أفريقيا» نحو عاصمة مالي، باماكو، كذريعةً بُرِّر بها التدخل الفرنسي في هذا البلد في كانون الثاني/ يناير 2013. لكن مجرى الأحداث فيه يدل على أن الوجودَ العسكري لفرنسا وللمؤتمرين بأمرها في مجال نفوذها إفريقيّاً ليس كافيا البتة لإعادة السلام والأمن إلى ربوع منطقة شاسعة لا إدارة فيها ولا دولة، يعيش سكانُها حياةً هي أشبه بالموت، في بؤس عصيٍّ عن الوصف. ومن البيِّن أن المراقبةَ الجوية التي تقوم بها الطائرات من دون طيار وغيرها من الطائرات المختصة، رغم ما تثبته من فعالية من حين إلى آخر، عاجزة عن منع نشاط المجموعات المسلحة التي تجوب المنطقة، الإرهابية منها والإجرامية المحضة. وتعوّل هذه المجموعات على دعم قسم لا يستهان به من الميليشيات التي أطاحت بالقذافي والتي تتحكم في مقاليد الأمور في ليبيا، وبخاصة منها تلك الناشطة في جنوب هذا البلد، سواء أكانت متصارعة أو متكاتفة مع بعضها البعض.

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