Archives de novembre, 2015

Le Blog de Philippe Waechter

L’activité se renforce en zone Euro. C’est le point majeur à retenir cette semaine. On relèvera aussi la modération de l’activité américaine.
Il faudra être attentif à la réunion de la BCE, aux 2 discours de Janet Yellen et au rapport sur l’emploi américain.

Cinq points à retenir cette semaine pour saisir la dynamique conjoncturelle

Premier point – L’économie de la zone Euro accélère à l’automne.

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Le Blog de Philippe Waechter

Ma Chronique Macro du 30 Novembre

Sur la Web TV de Natixis AM http://bit.ly/MaChroM-WebTV-PW-30Nov

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Maxime Tandonnet - Mon blog personnel

DSC01257Nous voyons bien que l’opposition républicaine, pour simplifier, avec ses nuances qui vont de l’UDI en passant par les Républicains et jusqu’à Debout la France, connaît une profond désarroi, écrasée entre le marteau  lepéniste et l’enclume socialiste. Face à l’esbroufe médiatique quotidienne et au rouleau compresseur de la démagogie, nous voyons l’opposition républicaine tétanisée, paralysée, presque à l’agonie et le vieux rêve socialiste d’un tête à tête permanent avec l’extrême droite qui lui assurera quoi qu’il arrive un siècle sous les ors des Palais de la République.

Alors que faire? Prendre le contrepied du phénomène auquel nous assistons d’une fuite de la politique dans les limbes, au loin des réalités, pour se confiner à l’exploitation des émotions, à la posture, aux polémiques, au culte de la personnalité, aux coups de menton, aux manœuvres sournoises. La réponse à l’enfumage ? la droiture, le sérieux, la vérité.  La différence fondamentale: entre le factice et le réel…

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DOUANELes moyens qu’avaient mis à l’époque le ministre du budget Michel Charasse  n’ont cessé de diminuer depuis son départ de Bercy et les « poules mouillées » de DG qui ont succédé à Jean Dominique Comolli à la tête de la Douane française  n’ont su que faire passer la pilule de l’austérité auprès des gabelous. L’un des plus performants pour sabrer la douane fut sans aucun doute Francois Auvigne, cet inspecteur des finances, qui bien que ne connaissant pas la douane française en devint quelques temps son DG. Pour les autres…de l’inconsistant Jean Luc Viala en passant par le lobbyiste Pierre Mathieu Duhamel (DG, LVMH puis directeur du budget!) l’énarque François Mongin qui malgré le fait qu’il était le boss aussi de TRACFIN a souffert de cécité absolue en devenant Inspecteur général d’ HSBC, la banque qui aimait tant « baiser » le fisc français jusqu’à Jérôme Fournel, certes très opérationnel dans les inaugurations de galeries d’art, mais qui n’aura pas non plus fait en sorte que la douane soit dotée des budgets indispensables pour atteindre les résultats que l’on est en droit d’attendre de ce service régalien.

Aujourd’hui, certes la Douane enregistre chaque année des progressions spectaculaires de saisies en matière de stups, mais … qui ne sont en réalité que la conséquente directe de l’explosion de l’ampleur du trafic.

Alors oui, Héléne Crocquevielle, « Il a, lui aussi, été une victime du terrorisme »  mais aussi des politiques menées par vos prédécesseurs sur ordres des ministres du budget.

Marc Fievet – NS 55 DNRED

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Gaël Vaillant, envoyé spécial à Marseille (Bouches-Du-Rhône) Il y a 3 heures

Lunettes noires, brassards orange, la boule au ventre, une foule compacte de plus de 500 douaniers a assisté avant-hier, à Marseille, aux obsèques de Pascal Robinson, leur collègue tué lundi dernier d’une balle dans la tête par un présumé trafiquant d’armes lors d’une opération de routine. La cérémonie, présidée par le secrétaire d’État au Budget, Christian Eckert, chargé des douanes, avait lieu en même temps que l’hommage aux victimes des attentats de Paris. « Il a, lui aussi, été une victime du terrorisme », justifie Hélène Crocquevieille, directrice générale des douanes.

La grogne des douaniers après la mort d'un collègue, tué lors d'une opération© Maxppp La grogne des douaniers après la mort d’un collègue, tué lors d’une opération

« Nos petites voitures tremblent au-delà des 170 km/h »

A voir ses états de service, Pascal Robinson, décoré de la Légion d’honneur à titre posthume, était un agent exceptionnel, à la tête d’une des équipes marseillaises de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), l’élite de la profession. Parti du bas de l’échelle, il a « enchaîné les résultats remarquables et remarqués », selon Christian Eckert. Surtout, « Pascal personnifiait la douane », comme l’explique un de ses collègues. Débrouillard, modeste, sportif accompli, il enchaînait les journées de travail de 24 heures. « Il n’était pas un cow-boy. Il était précis, organisé et déterminé. Il tenait avant tout à la sécurité de son équipe », raconte son frère, Emmanuel Robinson. « En ce maudit lundi 23 novembre, il a payé de sa vie pour nous sauver », lance, entre deux sanglots, sa coéquipière chargée de lui rendre hommage pendant les obsèques.

Ce parcours de héros de l’ombre démontre aussi les conditions de travail compliquées d’une profession méconnue. Pour combler le manque d’effectifs, de matériel ou d’appui administratif, Pascal Robinson bricolait sans cesse, faisait avec les moyens du bord. « Ainsi, à la veille d’une intervention, mon frère a dû fabriquer un bélier avec l’aide de notre père. C’était artisanal, de la bricole du dimanche, mais cela a permis de défoncer une porte », se souvient Emmanuel Robinson.

Pour Vincent Thomazo, du syndicat Unsa-Douanes, l’exemple des « go fast », ces trafiquants qui remontent des chargements de drogue à 250 km/h de l’Espagne à la région parisienne, est le plus parlant : « Ils ont des 4 x 4 avec pare-buffle et le passager est équipé d’un fusil d’assaut quand nous n’avons que nos petites voitures qui tremblent au-delà des 170 km/h. » Un douanier, qui avait « boosté » sa moto personnelle avec l’aide d’un ami garagiste, se souvient avoir réussi à rattraper un go fast sur l’autoroute. « Mais quand ils ont sorti une kalach, qu’est-ce que je pouvais faire? On n’est pas des James Bond. »

Pascal Robinson a lui aussi « hurlé » contre une voiture d’intervention pas assez puissante pour suivre les grosses cylindrées des trafiquants. Lui aussi, il a fini par utiliser son propre téléobjectif afin d’obtenir de meilleurs clichés. « La débrouille à tous les niveaux, cela permet d’avoir une certaine souplesse, d’aller plus vite dans les enquêtes », note son frère qui ajoute aussitôt : « Mais, pour Pascal, son métier et sa vie privée ne faisaient qu’un. » Sophie, sa compagne, est également douanière.

« Les douaniers sont un peu les oubliés de la République », déplore encore Emmanuel Robinson. Pour preuve, c’est l’un des services qui a le plus souffert de la règle de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, instaurée en 2007.

« On perd un douanier par jour depuis dix ans »

« On perd un douanier par jour depuis dix ans. Les services sont complètement exsangues », s’emporte Vincent Thomazo, qui évoque « une profession en souffrance ». « On prend sur soi. C’est vrai que nous partons le lundi matin au boulot et, à cause d’une filature qui nous mène jusqu’en Espagne, nous ne revoyons notre femme et nos enfants que le jeudi soir. Mais c’est notre devoir », explique un agent. « C’est une profession muette, admirable car elle fait passer le service de la France avant ses préoccupations existentielles », commente le frère de la victime.

En ces temps d’état d’urgence, la douane est pourtant en première ligne contre le trafic d’armes de guerre qui alimente petite délinquance, grand banditisme et réseaux terroristes. « La mort de Pascal rappelle le rôle essentiel que les douaniers jouent pour la sécurité du territoire. Dieu sait dans quelles mains auraient fini les armes de ce trafiquant qui a assassiné mon frère », a lancé Emmanuel Robinson avant-hier devant le cercueil de son frère. Avant d’interpeller Christian Eckert : « Je sais que les moyens ne font pas tout, mais dans les arbitrages que vous ferez pour le prochain projet de loi de finances, en souvenir de mon frère et pour tous ses collègues, ne faites pas des douanes françaises le parent pauvre de la sécurité française. » Après son discours, nombre d’agents, soumis au devoir de réserve, l’ont discrètement remercié pour cette critique publique.

http://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/la-grogne-des-douaniers-apr%C3%A8s-la-mort-dun-coll%C3%A8gue-tu%C3%A9-lors-dune-op%C3%A9ration/ar-AAfN2wd?li=AAaCFan&ocid=SL5MDHP

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Le vaisseau fantôme

Publié: 29 novembre 2015 dans Informations générales

Maxime Tandonnet - Mon blog personnel

sans-titreLe malaise que nous éprouvons semble atteindre son paroxysme: la France otage d’une obsession narcissique sans précédent, une fuite éperdue face au monde des réalités et des responsabilités, le règne des postures, récupérations, manipulations, une presse et des médias (sauf exception) à la botte, serviles, décérébrés, une opposition hagarde, paralysée par ses calculs mesquins, d’une lâcheté inouïe,  une opinion anesthésiée, une poussée générale de la violence, du fanatisme, de l’extrémisme, de l’idolâtrie idiote, un retour des passions totalitaires, le culte du conformisme, des illusions, la sublimation du vide, et le pire de tout, cette haine qui monte des intellectuels, de l’intelligence, de la liberté de pensée et d’expression… La France n’a plus grand chose d’une République démocratique, elle est comme un vaisseau fantôme à la dérive, jouet des vents contraires et du courant. Tout ceci ne peut que très mal finir, je vous assure, oui, oui, le retour du réel, en boomerang,  sera d’une soudaineté et d’une force impitoyables. Vous allez voir…

Maxime TANDONNET

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Maxime Tandonnet - Mon blog personnel

sans-titreOutre le drapeau, quels sont les valeurs, ou autres symboles, que les partis de gauche, mais aussi de droite, ont pu laisser de côté au cours de ces dernières années, ou décennies ? Pourquoi ?

Au-delà des symboles, il y a les attributs mêmes de la Nation: une langue, un peuple, un pouvoir souverain. Les symboles ne sont que l’apparence la surface des choses. Le plus grave, c’est quand on abandonne tout le reste. Il est certain qu’en valorisant les langues régionales au détriment du français, on ne favorise pas le sentiment national sur le long terme. Une nation est formée d’un peuple. L’immigration vient l’enrichir quand elle se traduit par un phénomène de fusion, d’intégration poussée ou d’assimilation à la nation française. Mais quand cette immigration favorise les phénomènes de ghettoïsation, d’exclusion, de communautarisme, de repli identitaire, elle contribue à fragmenter la Nation et à l’affaiblir. Idem: la suppression…

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Le Blog de Philippe Waechter

Une représentation très visuelle des challenges auxquels la zone Euro va avoir à faire face

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civilwarineurope

Saudi-ArabiaAlors que tous les dignitaires religieux officiels de l’Arabie Saoudite contemporains comme Ibn Baz, Fâzan, Uteymine, Jaizari, prescrivent outre le jihâd offensif, la peine de mort à l’encontre des apostats, homosexuels, innovateurs, hérétiques, c’est ce wahhabisme officiel qui est invité à la Grande Mosquée de Strasbourg gérée par des marocains. Le Grand mufti d’Arabie Saoudite, également membre de la famille al Sheikh descendant en ligne directe de al-Wahhab (1703-1792), a déclaré en 2013 qu’il convient de “détruire toutes les églises” de la Péninsule Arabique, s’appuyant sur les propos de Mahomet sur son lit de mort réclamant de chasser les chrétiens de la région.

C’est son cousin, ministre des Affaires islamiques, Saleh bin Abdul-Aziz Al ash-Sheikh, avec qui il travaille de concert, qui est invité à la Grande Mosquée de Strasbourg (…)

Source : http://islamisation.fr/

L’opinion de civilwarineurope

En dépit de 130 morts on peut constater que rien ne change en…

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Transformer la politique

Publié: 26 novembre 2015 dans Informations générales

Maxime Tandonnet - Mon blog personnel

sans-titreUne avalanche de sondages vient de s’abattre sur le monde médiatique. Ils vont tous dans le même sens, celui d’une hausse spectaculaire de la popularité des dirigeants et de la confiance dans les politiques après les attentats du 13 novembre. C’est curieux, en écoutant les conversations entre amis, en famille, dans le métro, sur le marché de ma commune, je ne ressens absolument pas cette impression, bien au contraire. Il en ressort plutôt une profonde inquiétude pour l’avenir, le sentiment d’un péril  interne et externe, qui n’en est qu’à ses débuts, la marche progressive vers un conflit planétaire. L’opinion ne croit à aucune solution politique et les sondages eux-mêmes sont largement suspects. Le pays semble fluctuer au gré des questions/réponses à la va-vite par téléphone sur un échantillon supposé représentatif, mais il n’en ressort aucune tendance de fond ni espérance sur le long terme. Jamais nous n’avons connu un pareil désenchantement, tristesse, préoccupation…

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Le Blog de Philippe Waechter

Le climat des affaires en France a continué de s’améliorer au mois de Novembre. Il s’est inscrit à 102.5 contre 101.7 en octobre. La moyenne historique de cet indicateur est fixé à 100. C’est le 2ème mois consécutif qu’il se situe au dessus de cette moyenne.
Dans le détail des indices, tous, à l’exception du bâtiment, présentes une allure robuste. C’est ce que l’on observe sur le graphe même si l’on constate une hésitation dans la tendance du secteur des services et l’attente d’un second souffle dans le secteur industriel où la dynamique des commandes est un peu moins vive en interne. Le secteur des ventes de détail reste très dynamique.
La reprise de l’activité commence à se matérialiser à travers les enquêtes et devraient se traduire spontanément par un chiffre de croissance plus robuste au dernier trimestre 2015.
Discussion:

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Publié le 25-11-2015 à 15h12

Après nous avoir saoulé avec son plan média boursouflé, le ministre de l’Economie a tenu un discours fort pour tenter de comprendre comment des enfants nés en France ont décidé de l’attaquer.

Emmanuel Macron au cese afpEmmanuel Macron au cese afp

Cette fois, Macron a tenu un discours fort pour tenter de comprendre comment des enfants nés en France, éduqués en France, intégrés en France, avaient pu se désintégrer et attaquer la France. « Ces terroristes qui ne venaient pas de milieux défavorisés, comment et pourquoi s’étaient-ils transformés en assassins de leur mère nourricière? », s’est interrogé le ministre de l’Économie devant l’association sociale-libérale, les Gracques. « Il nous faut trouver les causes profondes, le terreau de cette radicalisation ». Sans doute ces causes sont-elles multiples. Mais Emmanuel Macron a d’abord pointé « les injustices, les discriminations et, surtout, l’échec de la mobilité sociale ». « Car nous sommes, a-t-il dénoncé, dans une société toujours plus endogame, où les élites se ressemblent de plus en plus et ferment la porte. Lorsqu’on étouffe la société, on nourrit l’amertume, l’exclusion et, au bout du compte, la folie totalitaire. Notre premier devoir, ce n’est donc pas seulement de prendre des mesures sécuritaires, mais d’ouvrir la société, sinon elle ne tiendra pas ». À ma grande surprise, ces déclarations critiques n’ont pas provoqué le ramdam habituel…

Le puceau de la politique

Emmanuel Macron, c’est le socialiste qu’adore la droite, parce qu’il fait des …propositions de droite qui secouent … la gauche. Les médias lui font un accueil triomphal, quand il critique par exemple les fonctionnaires, ce qui n’est heureusement plus de saison, maintenant que ces prétendus feignants nous soignent et nous sauvent. Mais quand Macron reprend des idées de gauche, alors que la France tout entière est passée à droite toute sur la sécurité, là c’est aussitôt l’étouffoir. On n’y prête guère attention, ou à peine. Jean Christophe Cambadélis, le patron du PS, a d’ailleurs demandé un traducteur, faisant semblant de ne rien comprendre. Mais la droite a commencé à attaquer Macron, l’accusant de « vouloir nous culpabiliser et de se faire ainsi … complice des terroristes »! Rien que ça! Nicolas Sarkozy en personne devrait le souffleter dans un discours à Strasbourg, annoncé comme « important ». Dans ses réponses au terrorisme, qui ne seront pas seulement sécuritaires, l’ancien Président devrait, lui, dénoncer le communautarisme fatal, les défaillances de l’autorité, les failles de l’Éducation, les faillites de la laïcité. Comme il n’a plus d’adversaire à gauche, l’ex-président devait donc s’en prendre à Macron. Un ministre de l’Économie que ses petits camarades du gouvernement ont beaucoup moqué parce qu’il n’est pas un élu, et que ce « puceau » ne sait pas faire de politique. Pour le coup, il en a fait. Et l’on devrait avoir en tête cet engagement solennel qu’il a pris : « je ne ferai plus de politique dans 30 ans ». Le dernier qui a dit ça, c’est … Alain Juppé !

Nicolas Domenach

 

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Circulation

Dimanche 29 novembre de 16h à 22h

Restriction de cicurlation dimanche 29 novembre 2015 après-midi

Fermetures à titre exceptionnel

de 16h à 22h

  • l’A1 de Roissy /Paris
  • l’A106 et  l’A6 d’Orly/Paris
  • du périphérique Ouest : périphérique extérieur entre la porte de la Chapelle et la porte de Saint Cloud et périphérique intérieur entre la porte d’Orléans et la porte de Saint Cloud
  • la voie Georges Pompidou entre la porte de Saint Cloud et la place de la Concorde

Informations et recommandations :

  • au Nord  : déviation à hauteur de la route nationale 104 ou de l’A3 pour rejoindre le secteur de Roissy par la route nationale 2, puis la Capitale (soit en continuant directement sur cet axe vers l’est de Paris, soit en empruntant l’A15, l’A86 et l’A14 jusqu’à la porte Maillot)
  • au Sud  : déviation vers l’A86 pour rejoindre directement le secteur d’Orly, puis la Capitale, (en entrant dans Paris à l’est par l’A4 ou à l’ouest, soit par la RN 118, soit par l’A12 puis l’A13)
  • la francilienne (A104-N104) constituera en toutes circonstances le moyen de contourner la capitale plus largement

Les automobilistes parisiens de retour de week-end sont invités à regagner leur domicile plus tôt ce jour-là.

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>Lundi 30 novembre de 6h à 21h

Fermetures à titre exceptionnel

de 6h à 21h*

  • l’A1 de Paris/Bourget
  • du périphérique Ouest : entre la porte d’Asnières et la porte de la Chapelle
  • dans Paris un itinéraire prioritaire sécurisé est mis en place entre la place de la Concorde et la porte d’Asnières via la place de la Madeleine et le boulevard Malesherbes

Informations et recommandations (sur ce créneau horaire) :

Concernant l’itinéraire prioritaire sécurisé dans Paris : ouverture ponctuelle de quelques points de traversée lorsque les circonstances le permettront.

de 6h à 11h*

Restriction de circulation lundi 30 novembre 2015 matin

  • l’A1 de Roissy/Paris
  • l’A106 et  l’A6 segment Orly/Paris
  • RN2 entre les carrefours RN2/RN17 au Blanc-Mesnil et RD20 à Aubervilliers

de 14h à 21h*

Restriction de circulation lundi 30 novembre 2015 après-midi

  • l’A1 segment Bourget/Roissy
  • l’A6 segment porte d’Orléans/ Orly

*avec possibilité de réouverture de la circulation à certaines heures de la journée en fonction des départs et arrivées des cortèges des chefs d’État, qui restent à préciser.

Informations et recommandations (sur ce créneau horaire) :

  • accès à l’aéroport de Roissy : par l’A3 depuis la porte de Bagnolet ou par la RN 2 depuis la porte de la Villette, ou bien par l’A86 puis l’A15, et plus largement par l’A104, et par l’A3 pour ceux qui viennent de la province
  • accès à l’aéroport d’Orly : par l’A4 et l’A86 à l’est, ou par la N118 et l’A86 à l’ouest, ou encore par la RN7 au sud.

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Mathieu Aron, Benoit Collombat et Jacques Monin, l’Honneur du journalisme français, chapeau bas !
Merci à tous ceux qui ont aidé à préparer ce billet INDISPENSABLE…
Source : France Inter, Matthieu Aron, 20/11/2015

L’émission  Daesh : autopsie d’un monstre

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Matthieu Aron
Matthieu Aron : Ce soir, enquête sur la fabrication du monstre Daesh, quelle a été l’implication de pays comme l’Arabie Saoudite et le Qatar ? Nous allons voir dans une enquête signée Jacques Monin et Benoît Collombat que l’enjeu pétrolier a pu jouer un rôle considérable.
extrait Hocham Daoud : “Tout le monde a joué avec Daesh. Tout le monde voulait jouer à travers Daesh pour s’imposer. En fait, on a créé Frankestein, aujourd’hui tout le monde essaye de trouver un moyen pour l’arrêter. Oui il y a des moyens, s’il y a une volonté politique.”
Matthieu Aron : Pour commencer cette émission, je vous propose d’écouter cet extrait d’interview :
Résultat de recherche d'images pour "Marc Trévidic"extrait Marc Trévidic : Si l’Émir du Katiba en Syrie de l’EI demande à main levé à ses recrues “Qui veut aller faire un attentat en France ?” vous allez avoir 200 bras qui vont se lever en une demi seconde.
Matthieu Aron : 200 candidats au martyr. C’est le chiffre effrayant donné par le juge Marc Trévidic. Vous suivez l’enquête sur les attentats. Et ce qui nous a tous frappés, c’est ces opérations kamikazes qui se sont déroulées pour la première fois en France.
Elodie Guéguen
Elodie Guéguen : Oui, encore qu’il soit plus juste de parler d’attentats suicides pour être très précis, le terme Kamikaze désignait ces pilotes japonais qui s’écrasaient volontairement sur des cibles militaires. Là, il s’agit d’autre chose, d’ailleurs Daesh a conceptualisé ce type d’attaques dès le début de la guerre en Syrie. Daesh a même créé un terme spécifique (inrimassi ?!), il désigne des combattants qui, les armes à la main, se rapprochent de la foule ou de leur cible et qui déclenchent leur ceinture explosive. Soit quand ils sont encerclés soit lorsqu’ils n’ont plus de munitions. C’est donc précisément le scénario de vendredi dernier.
Matthieu Aron : Et le juge Marc Trévidic, qui dans son cabinet d’instruction, a entendu des dizaines de terroristes, nous dit “il y a pléthore de candidats” et il n’est pas le seul à le dire…
Elodie Guéguen : Non il s’agit malheureusement d’une réalité, ça semble presque inconcevable mais selon les experts, les candidats au martyr seraient même trop nombreux, c’est ce qu’a observé le chercheur Romain Caillet. L’un des meilleurs spécialistes des milieux djihadistes.
Afficher l'image d'origineRomain Caillet
extrait Romain Caillet : “C’est pas seulement de la propagande, c’est une réalité. Il y a même des listes d’attentes. En tout cas en Syrie et en Irak, il y a des listes d’attentes de gens qui sont prêt à faire des opérations martyr, des attentats suicides, aussi bien des jeunes qui viennent de quartiers sensibles en France ou des gens de bonnes familles, des ressortissants du Golfe qui sont fortunés ou des tunisiens issus de régions déshéritées du sud de la Tunisie”.
Elodie Guéguen : Les origines, les profils, sont variés, vous l’avez entendu. Mais ces kamikazes de l’EI ont un point commun, ils sont volontaires. Ce choix, ils le manifestent dès leur arrivée dans les camps d’entrainement. Deux filières existent et Daesh demande aux combattants de choisir leur filière, explique le journaliste David Thomson, auteur de livres “Les Français Djihadistes”.
extrait David Thomson : “Dès qu’on arrive en Syrie, on pose la question aux combattants au sein de l’EI : Est-ce que vous voulez être un combattant “normal” ou combattant “(inrimassi ?!)”, ça veut dire combattant, candidat, pour une opération kamikaze. Et ensuite ils suivent une sélection particulière parce que l’EI ne peut pas se permettre de voir au dernier moment un kamikaze flancher, c’est une question de crédibilité aussi pour eux.”
Matthieu Aron : Ils suivent une formation particulière, dit David Thomson, ça signifie quoi ?
Elodie Guéguen : Et bien ça veut dire qu’ils vont être isolés du reste du groupe, ils vont être placés dans un camp d’entrainement spécifique. Comme les autres, ils recevront une formation religieuse, théologique, ils suivront aussi un entraînement militaire, mais ils seront mieux encadrés psychologiquement, mieux encadrés ou plus endoctrinés.
Matthieu Aron : Est-ce qu’on sait en quoi consistent précisément ces techniques, parce qu’il faut les appeler comme ça, de lavage de cerveau ?
Elodie Guéguen : Alors ça dans les détails, malheureusement on l’ignore. Il n’existe pas à notre connaissance de témoignages de djihadistes de Daesh qui seraient passés par ces camps de kamikazes, qui auraient ensuite renoncé à commettre une attaque suicide, puis qui auraient raconté leur expérience. A l’image de ce qu’ont fait certains repentis, comme on les appelle.
Matthieu Aron : Alors ce que l’on sait en revanche, c’est que ces candidats aux attaques suicides sont très très bien traités par les cadres de l’EI.
Elodie Guéguen : Oui c’est d’ailleurs une des raisons qui motivent certains djihadistes à se porter candidat pour commettre une action kamikaze, selon le chercheur Roman Caillet.
extrait Roman Caillet : “Ils sont traités avec beaucoup plus d’égard que les autres combattants, ce qui fait que peut-être psychologiquement ils ont une dette envers ceux qui les ont accueillis dans ces centres. Et puis une certaine culpabilité, ils pensent ne pas avoir fait assez donc ils veulent se rattraper en faisant une grosse opération. On peut aussi penser que certains veulent passer à la postérité. Être finalement, celui qui a permis de remporter la bataille, de prendre telle ou telle ville.”
Matthieu Aron : Vouloir passer à la postérité en se suicidant, pourtant le suicide, à ma connaissance, il est interdit par l’Islam.
Elodie Guéguen : Et bien pas dans l’esprit de ceux qui commettent ces actes au nom de Daesh. C’est ce que nous explique Fethi Benslama, il est professeur de psychopathologie à l’université Paris Diderot.
extrait Fethi Benslama : “Pour eux ce n’est pas un suicide, c’est un auto-sacrifice. Comme le dit le communiqué qui revendique les attentats. Il utilise le mot “divorcé du monde d’ici-bas”. Divorcé du monde d’ici-bas pour se marier avec l’autre monde. Dans l’autre monde, ils vivent, ils jouissent, et même ils sont une jouissance absolue, extrême, ce qui est le processus interne par lequel quelqu’un accepte d’aller jusqu’au bout de cet acte-là.”
Matthieu Aron : En conclusion, que sait-on ce soir sur ceux qui sont morts en martyr vendredi à Paris et ensuite à Saint Denis ?
Elodie Guéguen : Alors tous ou presque, on le sait, sont passés par des camps d’entrainements en Syrie. Maintenant il y a deux hypothèses. Soit c’est un groupe de terroristes dont les membres se connaissaient, qui se sont formés et entrainés ensemble pour mener cette attaque. Soit, et c’est une hypothèse privilégiée, soit ils ont été soigneusement sélectionnés, “castés” les uns après les autres par Daesh, ce qui montrerait un degré de préparation encore plus sophistiqué.
extrait François Hollande : “Notre ennemi en Syrie, c’est Daesh. Il ne s’agit donc pas de contenir, mais de détruire cette organisation. La Syrie est devenue la plus grande fabrique de terroristes que le monde ai connue et la communauté internationale est divisée et incohérente.”
Matthieu Aron : Face au terrorisme, une communauté divisée et incohérente, dit François Hollande. Et bien nous allons revenir ce soir sur la fabrication du monstre Daesh. A-t-on fermé les yeux sur la montée en puissance de ce groupe terroriste ? Quelle est l’implication de l’Arabie Saoudite et du Qatar et quel rôle a joué la diplomatie française ? Avec Benoit Collombat, vous avez donc enquêté et pour bien comprendre il faut revenir au début de l’histoire. Tout part de la guerre en Irak.
Afficher l'image d'origineJacques Monin : Oui, de la chute de Saddam Hussein parce que lorsqu’ils le renversent, les Américains commettent deux erreurs. D’abord, ils mentent sur les armes de destruction massive et sur les liens supposés entre Saddam Hussein et al-Qaida. Mais surtout ils marginalisent les Sunnites pour mettre les Chiites au pouvoir et Paul Bremer, qui est alors le gouverneur américain à Bagdad, commet une faute qui va jeter des dizaines de milliers de soldats aguerris dans les bras du futur EI. Cette faute, un des hommes le plus mieux informés de France, Alain Juillet, l’ex patron du renseignement de la DGSE, nous la raconte.
extrait Alain Juillet : “Brener fait une erreur colossale. C’est qu’il donne l’ordre de licencier tous les militaires de l’armée irakienne. On envoie, je ne sais plus combien ils étaient, 200 000 ou 300 000 gens, qui vivaient avec une solde de l’armée. Ils partent avec leurs armes, ils n’ont plus rien. Et comme ils sont Sunnites et qu’on fait la chasse aux Sunnites, il va y avoir l’impossibilité pour eux de retrouver des emplois et autres. Donc ça va créer un ressentiment, une frustration, une haine terrible envers l’occupant et envers les Occidentaux.”
Matthieu Aron : Les Américains produisent donc un terrain de haine et un terreau sur lequel va se développer l’EI.
Jacques Monin : Oui. D’autant plus facilement qu’il n’y a plus de véritable État, les services publics n’existent plus, l’économie est moribonde, la corruption est devenue la norme. C’est donc effectivement sur ces cendres que le groupe EI va prendre racine et pour Myriam Benraad, qui est docteur en science politique et spécialiste de l’Irak, c’est un peu comme dans la jungle, ce sont les plus forts qui émergent dans ce chaos.
extrait Myriam Benraad : “Il y aura un certain nombre de groupes qui vont pulluler, les milices, les djihadistes, la tendance al-Qaïda, c’est une nébuleuse d’acteurs mais le fait est que les combattants d’al-Qaïda Irak deviendra l’EI sont les plus zélés, les plus déterminés. Donc l’État Islamique va faire le vide, va coopter un certain nombre de chefs de tribus, qui de fait parfois même quittent leur tribu pour rejoindre l’organisation. Donc d’une mouvance hétéroclite on a un processus d’unification et ils ont fait à mon avis fortune, bâti beaucoup de leur succès, sur cette unité qu’ils ont su construire dans un terrain qui était par ailleurs très divisé, très morcelé.”
Jacques Monin : Et sur ce terrain, une personnalité va émerger, c’est Abou Bakr al-Baghdadi qui règne toujours d’ailleurs aujourd’hui en maitre sur Daesh. L’autre groupe djihadiste dominant dans la région, c’est al-Nosra, qui est plus proche d’al-Qaïda.
Matthieu Aron : Et ces groupes qui montent en puissance, eh bien on les voit dans un premier temps plutôt d’un bon œil chez les voisins de la Syrie et notamment en Arabie Saoudite.
Jacques Monin : Oui parce que l’Arabie Saoudite est sunnite, elle a donc très mal vécu l’arrivée au pouvoir des chiites en Irak et l’avènement des groupes djihadistes, c’est un peu à ses yeux une manière de freiner un axe chiite (Liban Syrie, Irak, Iran) qui commence à prendre un peu trop d’espace à son goût. C’est ce qu’analyse Alain Chouet, un autre ex-patron du renseignement de la DGSE.
extrait Alain Chouet : “L’Arabie Saoudite essaye de s’opposer à la création de ce que l’on appelle le croissant chiite au Moyen-Orient et de maintenir un axe sunnite à travers l’Arabie, la Jordanie et la Turquie. Ces mouvements salafistes, sunnites, sont le seul moyen actuellement pour l’Arabie de s’opposer à la création d’un vaste ensemble chiite qui lui serait évidemment hostile. Il y a aussi l’enjeu pour l’Arabie Saoudite de s’opposer à toutes possibilités de dérives démocratiques et nationalistes dans les pays arabes. L’État Islamique l’a dit x fois, la démocratie est une abomination.”
Matthieu Aron : Voilà donc pour le contexte géopolitique, mais ce qu’il faut préciser c’est que derrière cette toile de fond, il y a aussi des enjeux économiques absolument considérables.
Jacques Monin : C’est un aspect qui était assez peu évoqué jusqu’ici mais il y a effectivement en arrière-plan le pétrole et le gaz, parce que jusqu’ici l’Arabie Saoudite domine la production de pétrole et le Qatar celle du Gaz. Or ces deux pays apprennent que l’Iran, leur plus farouche rival, projette de construire un pipeline qui traverserait l’Irak et la Syrie pour s’assurer un débouché vers la Méditerranée, alors ça redistribuait totalement les cartes du marché du pétrole et du gaz, et pour Alain Juillet c’est un des éléments qui vont pousser ces deux pays à déstabiliser Bachar el-Assad.
Afficher l'image d'origineextrait Alain Juillet :” L’Arabie Saoudite et le Qatar prennent très mal l’idée d’un pipeline qui pourrait aller depuis l’Iran jusqu’à la Méditerranée et qui pourrait donc concurrencer leurs livraisons de pétrole. Ils vont dire “mais dans le fond, le problème c’est Bachar, Bachar est en train de signer un accord qu’il ne devrait pas signer avec l’Iran, donc c’est un personnage extrêmement dangereux, donc il faut renverser Bachar. “
Jacques Monin : Et preuve qu’un mouvement se met en route, le prince qui dirige les services de renseignements saoudiens va alors voir Vladimir Poutine, chez lui en Russie, pour lui demander de ne plus soutenir Bachar el-Assad, vous comprenez qu’il sera éconduit sans ménagement.
Matthieu Aron : Avec ou sans l’appui des Russes, une opération de déstabilisation de Bachar el-Assad est donc lancée pour des raisons économiques liées à l’acheminement du pétrole, ça on l’a compris, mais pas uniquement.
Jacques Monin : Non, l’Arabie Saoudite et le Qatar financent aussi les rebelles pour faire tomber le régime laïc de la Syrie et pour y instaurer un régime islamique extrêmement sévère, explique encore Alain Juillet.
Afficher l'image d'origineextrait Alain Juillet : “Les opposants religieux, c’est-à-dire les Frères Musulmans, dont le Qatar est un des support reconnu, hein, les Frères Musulmans et les saoudiens ne vont pas hésiter à financer des gens pour réinstaller dans ce pays laïque la vraie religion, la religion vue par les salafistes en définitive. Et c’est ça qui va se passer, donc on va voir le Qatar financer des mouvements, Jabhat al-Nosra en particulier, qui est proche d’al-Qaïda et qui va se battre au niveau religieux, en disant “il faut imposer l’islam”. Et puis il y a Daesh, là encore au départ c’est un groupement qui reçoit beaucoup d’argent, de la part, on le sait bien, de la part des saoudiens et des qataris. Mais qui n’a pas encore pris l’ampleur qu’il a pris, mais qui démarre.
Jacques Monin : Oui vous avez donc compris, on a deux mouvements terroristes principaux, Daesh et al-Nosra, qui sont financés par le Qatar et par l’Arabie Saoudite, et ça a d’ailleurs encore été relevé très récemment, c’était en mai 2015 dans un rapport du Congrès américain.
Matthieu Aron : Cela dit, le souci, Jacques Monin, c’est que ce financement, tout le monde en parle, mais que personne jusqu’ici n’a réussi à en apporter la preuve.
Jacques Monin : Alors plus ou moins, mais c’est très difficile parce que les circuits financiers sont compliqués à établir. Mais Pierre Conesa, qui lui est un ex haut-fonctionnaire du Quai d’Orsay, et donc un spécialiste de l’islam, croit savoir comment cet argent sort des comptes des hauts dignitaires du Golfe pour arriver jusqu’aux groupes djihadistes.
Afficher l'image d'origineextrait Pierre Conesa : “L’Arabie Saoudite est poreuse, en terme financier, parce que l’argent public et l’argent privé n’existent pas, la distinction n’existe pas. Quand il manque de l’argent dans la caisse publique, c’est le roi qui verse. Et quand il y en a trop, c’est lui qui ramasse. Et donc toutes les familles des 10 000 princes qui tournent autour, c’est exactement pareil. Et pourquoi c’est poreux ? Parce que si vous voulez, l’Arabie Saoudite, c’est une espèce de Disney World de l’islam, c’est-à-dire que tout est faux. Vous croyez que les gens sont religieux etc., en fait c’est une espèce de ghetto dans lequel il n’y a aucun cinéma, aucun théâtre. Et quand les Saoudiens sortent à l’étranger à ce moment-là ils s’éclatent, évidemment ils font tout ce qui est interdit là-bas. Et quand ils reviennent, comme ils se sentent coupables, ils achètent des indulgences. Et ces indulgences, ils ne disent pas “cet argent doit aller à al-Nosra” ou “il doit aller à Daesh”. Simplement cet argent va de fait vers ces groupes islamistes.
Jacques Monin : Vous avez compris, des indulgences. C’est en fait de l’argent qu’on donne à des fondations, des ONG saoudiennes, dont les objectifs sont parfois plus que discutables.
Matthieu Aron : L’Arabie Saoudite et le Qatar ont donc aidé des groupes djihadistes. Mais au même moment, nous aussi, la France, nous avons aidé des groupes rebelles.
Jacques Monin : Oui. L’ASL l’Armée Syrienne Libre, qu’on décrit alors à Paris comme une alternative démocratique possible, crédible, à Bachar el-Assad. Mais en fait, dès le départ, la France prend fait et cause pour les rebelles, contre le dictateur syrien. Rappelez-vous “le départ de Bachar el-Assad ce n’est qu’une question de semaines”, expliquait Laurent Fabius. Et en août 2012, lors d’un déplacement à la frontière turque. Le ministre des affaires étrangères français prononce ces phrases désormais célèbres.
extrait Laurent Fabius : “Les personnes que je viens de voir, qui sont des Syriens d’un village qui a été bombardé juste de l’autre côté de la frontière. Euh… Ces témoignages sont absolument bouleversants, j’ai dit à mes interlocuteurs que quand on entend ça, et je suis conscient de la force que je suis en train de dire. Monsieur Bachar el-Assad ne méritait pas d’être sur la Terre.
Matthieu Aron : “Ne méritait pas d’être sur la Terre.” Les mots sont terribles et ça justifie, et bien que l’on arme les rebelles.
OB : Je me permets de rappeler que c’est juste totalement illégal au regard du Droit International, qu’on est censé défendre en tant que membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU hein, je dis ça, je dis rien…
Jacques Monin : Effectivement, c’est ce qu’on pense à ce moment-là. Alors officiellement on livre des gilets pare-balles, des outils de cryptage pour les communications, des masques contre les armes chimiques, ou des lunettes de vue nocturnes, mais en fait ce sont bien des canon 20mm, des mitrailleuses, des lances roquettes et des missiles anti-char que nous avons livrés à ces groupes.
OB : 90 000 morts à ce jour dans l’armée syrienne et les milices, à savoir les troufions appelés du contingent et les volontaires comme vous ou moi… Mais attention, on défend la Démocratie et les Droits de l’Homme (blanc)
Matthieu Aron : Ces armes, officiellement destinées à l’Armée Syrienne Libre, et pourtant dans les faits, on ne sait pas trop dans quelles mains elles sont tombées.
OB : Non, on ne sait pas hélas… C’est un mystère absolu…

Ici, un islamiste de la brigade salafiste Ahrar al-Sham avec un missile Milan français
Jacques Monin : Bah non. On le réalise aujourd’hui. L’ASL ne pesait rien. Ce qu’on appelle les rebelles, c’est une nébuleuse illisible. Certaines de ces armes sont donc effectivement passées dans les mains d’al-Nosra, le groupe proche d’al-Qaïda, et c’est ce qui fait dire à l’ex-patron du renseignement extérieur de la France, Alain Juillet, qu’on s’est planté sur toute la ligne.
OB : Mais qui, qui, qui, aurait pu s’en douter ?
Robert Baer, l’ancien chef de région de la CIA au Moyen-Orient (dont le rôle est tenu par Clooney dans le film Syriana) a indiqué ”Les États-Unis ont été incapables d’identifier le moindre groupe syrien dit « modéré » lorsque la guerre civile a débuté.” (Source : L’Humanité).
extrait dialogue Alain Juillet et Jacques Monin :
Alain Juillet : Moi je pense qu’il y a eu une faillite des services de renseignements dans ce domaine. Et ça se comprend, puisqu’une des premières réactions qu’on a faite, ça a été de couper les ponts, fermer l’ambassade. Une première réaction c’est de fermer l’ambassade en Syrie et de ne plus avoir de contact avec les services syriens. Mais dans ce genre de choses, il faut avoir des contacts en permanence.
Jacques Monin : On a livré des armes aux rebelles ?
Alain Juillet : Bien sûr.
Jacques Monin : La France a livré des armes à al-Qaïda ? A l’État Islamique ?
Alain Juillet : Les Américains ont livré des armes pour empêcher la progression de l’armée de Bachar contre Jabhat al-Nosra et Daesh. Les Américains ont livré des missiles anti-char encore récemment. La question, c’est qu’on entendait à ce moment-là “Nous soutenons les Syriens libres”. Mais quand on regarde sur le terrain ce que c’est que les Syriens libres, c’est rien du tout.
OB : Je rappelle que François Hollande a avoué en 2014
Matthieu Aron : La France se serait donc totalement trompée dans son évaluation de la situation. On a quand même du mal à le comprendre. Comment, au sommet de l’État français, on ait été aussi mal informé ? Comment on a pu croire que l’ASL pouvait peser face à ces groupes djihadistes ?
Jacques Monin : Alors, il y a plusieurs aspects dans cette question. D’abord, pour Pierre Conesa, qui lui connait bien les rouages du quai d’Orsay. C’est tout l’appareil diplomatique qui s’est laissé aveugler. C’est donc un système, un fonctionnement, le fonctionnement même du Ministère des Affaires Étrangères, qui dit-il, est à revoir.
extrait Pierre Conesa : “D’abord il y a eu un axe diplomatique qui a été dès le début extrêmement insistant sur le thème “notre ennemi c’est Assad”. À partir de ce moment-là, l’analyse de la crise a été monologique. Ça allait dans le sens de ce qu’avait décidé Fabius, et pas en fonction de ce qu’était la réalité du terrain. C’était “qu’est-ce que dit notre chef ?” et on va effectivement conforter ce que dit notre chef. C’est-à-dire “c’est Assad, il faut se battre contre Assad”. Et donc pour ne pas subventionner les groupes islamistes, c’était “on va subventionner l’ASL”. Mais c’est vrai que c’est une faillite terrible.”
Matthieu Aron : Et cette faillite elle a peut-être aussi d’autres explications.
Jacques Monin : Oui. Économique par exemple. Là aussi, l’Arabie Saoudite et le Qatar, ce sont des partenaires économiques de la France. Et face à eux la Syrie ne pèse pas lourd. Alain Chouet, l’ancien patron du renseignement de la DGSE, qui s’est rendu plusieurs fois en Syrie, se souvient de ce qu’on lui répondait au début de la crise lorsqu’il alertait les autorités françaises sur la réalité de la situation sur le terrain.
Image issue d'un article pour la recherche "Alain Chouet" (source : ladepeche.fr)extrait Alain Chouet : “La réaction que j’avais en général, en rentrant de Syrie, où je venais un peu raconter ce que j’avais vu, ce que j’avais entendu, les messages qu’on avait essayé de me faire passer. La réaction, une fois, la plus caricaturale, a été “écoute tu ne vas pas nous embêter avec la Syrie, c’est même pas le PNB de la Slovénie, alors on a mieux à faire avec nos amis Qataris et Saoudiens !”
OB : j’ai toujours pensé qu’avec la globalisation, on finirait par payer dans notre chair tout le mal qu’on a fait… – oui, je sais ça fait Miss France.
Matthieu Aron : Bon, sans commentaire… Et en plus Jacques Monin, ce n’est pas la première fois qu’on se trompe.
RIP Diplomatie Française, 1958-2007
Jacques Monin : Non. Rappelez-vous, au moment de l’intervention en Libye. On a commis le même type d’erreur de jugement. Écoutez ce que raconte à ce sujet Patrick Haimzadeh, qui est un ancien diplomate à Tripoli [Patrick Haimzadeh a travaillé à l’ambassade de France à Tripoli durant de nombreuses années. Cet ancien officier de l’Armée de l’air française est un parfait connaisseur de la Libye], qui a rencontré Benoit Collombat. À l’époque, Paris s’engage contre Kadhafi, on s’en souvient. Mais c’est le Qatar qui tire les ficelles en s’appuyant sur sa chaine de télévision Al Jazeera.
extrait dialogue Patrick Haimzadeh et Benoit Collombat :Afficher l'image d'origine
Patrick Haimzadeh : Dès le départ, l’objectif c’était effectivement de faire sauter Kadhafi. Al Jazeera avait dès le départ mis en place une cellule de désinformation, en tout cas pour relayer les paroles de libyens qui étaient en fait dans les studios d’Al Jazeera à Doha et qui ont évoqué notamment l’histoire des bombardements. Qui a été centrale, parce que l’histoire des bombardements c’est ce qui a été repris par Nicolas Sarkozy le 21 février, 4 jours après le début de l’insurrection, à Bruxelles, pour déclarer la logique de guerre contre Kadhafi. Mais les bombardements, il n’y en a jamais eu.
Afficher l'image d'origineBenoit Collombat : Des bombardements de populations civiles imputés aux kadhafistes ?
Patrick Haimzadeh : oui. Donc ça c’est le premier volet de l’intervention qatari, c’est l’intervention médiatique. La deuxième intervention, c’est le soutien à une certaine frange de l’insurrection, à certains courants islamistes, qui ne sont pas tous maintenant des gens qui se reconnaissent dans l’État Islamique, mais qui sont des gens qui ont été soutenus par le Qatar. Des livraisons d’armes, françaises d’ailleurs, par le Qatar, ça s’est fait.
Benoit Collombat : Est-ce que la France savait, selon vous, le jeu que jouait le Qatar ?
Patrick Haimzadeh : Bien sûr. On avait des hommes sur le terrain, on savait très bien. Il fallait que ça aille vite et l’objectif militaire premier c’était la chute de Kadhafi, donc à ce moment-là personne ne voulait voir ce qui commençait à se dessiner en Libye.
OB : Énorme, et zou, ça glisse comme rien… Par ailleurs, pas de souci, la parité a été respectée : si les armes étaient françaises, les morts étaient bien libyens.
Matthieu Aron : Voilà pour la Libye donc. Retour maintenant en Syrie. On a un groupe, l’État Islamique, qui monte en puissance grâce à l’argent des Qataris et des Saoudiens, mais cette aide va peu à peu s’interrompre.
Jacques Monin : Oui parce que le groupe État Islamique devient de plus en plus dangereux, il va s’approcher des frontières saoudiennes, il devient si incontrôlable que ses alliés vont finir par couper effectivement les ponts avec lui. Et selon Alain Chouet, l’ex patron du renseignement de la DGSE. A la mi-2013, les Saoudiens prennent en fait conscience que ces rebelles, les rebelles qu’ils ont aidés, peuvent se retourner contre eux.
Afficher l'image d'origineextrait Alain Chouet : “A l’été 2013, le cabinet royal saoudien a coupé les vivres complètement aux frères d’Égypte, mais aussi aux mouvements violents qui agissaient aussi bien dans le nord de l’Irak qu’en Syrie. C’est là qu’apparait d’ailleurs l’État Islamique, parce que jusque-là, il n’existe pas l’État Islamique. Il y a un État Islamique en Irak, mais il n’y a pas d’État Islamique en Irak et au Levant. C’est important de le comprendre parce qu’à partir du moment où l’Arabie et le Qatar coupent les vivres au mouvement, il est obligé de sortir du bois. Et on le voit sortir du bois, sa première action, ça a été d’aller piller la banque centrale de Mossoul. Ils ont raflé 500 millions de dollars en billets et en lingots d’or avec lesquels ils se sont payé des chefs de tribus du nord de l’Irak. Qui paie, commande. N’étant plus payé par l’Arabie Saoudite, l’État Islamique échappe à son créateur et reprend la stratégie classique des Frères Musulmans, qui est de condamner la famille Saoud. Le monstre a échappé à ses créateurs.
Matthieu Aron : L’Arabie Saoudite prend donc conscience qu’elle a enfanté un monstre, et cette analyse, Jacques Monin, ce n’est pas simplement celle d’anciens patrons du renseignement français.
OB : telle mère, telle fille…
Jacques Monin : Non. À ce moment-là, même les plus hauts dignitaires d’Arabie Saoudite reconnaissent qu’ils ont commis des erreurs. Prenez par exemple le prince et homme d’affaires saoudien al-Walid Ben Talal. C’est l’un des plus grands investisseurs saoudiens en France, c’est la vingtième fortune du monde, il possède entre autres le George V à Paris et plusieurs hôtels de DisneyLand. Eh bien écoutez ce qu’il répond en octobre 2014 à une journaliste de CNN lorsqu’elle l’interroge sur le sujet.
extrait journaliste de CNN et Al-Walid Ben Talal
journaliste de CNN : Qu’en est-il du financement du terrorisme par des grandes fortunes saoudiennes ? Est-ce qu’il est autorisé ? Est-ce qu’on réprime le financement des groupes terroristes quels qu’ils soient ?
Al-Walid Ben Talal : Très honnêtement, je dois vous dire que oui, on avait une faiblesse de ce côté-là. Malheureusement quelques éléments extrémistes en Arabie Saoudite ont financé des éléments extrémistes en Syrie mais l’Arabie Saoudite a pris des mesures très sévères pour y mettre fin. Et maintenant tout ça c’est terminé.
Matthieu Aron : “C’est terminé.” Explique ce prince saoudien. Les choses sont peut-être un peu plus complexes.
Jacques Monin : Oui parce que comme souvent, il y a ce que l’on dit et ce que l’ont fait, ou plutôt en l’occurrence ce que l’on ne fait pas. Parce que si les Saoudiens ne font plus rien pour aider le groupe État Islamique, ils ne font plus rien non plus pour lutter contre lui. Et c’est ce que remarque l’ancien haut-fonctionnaire du quai d’Orsay Pierre Conesa
extrait Pierre Conesa : “L’Arabie Saoudite ne combat pas Daesh. En fait ce sont des pays de l’OTAN qui vont battre Daesh. Il y a 12 pays de l’OTAN, y compris l’Australie, plus 5 pays arabes. En fait surtout la Jordanie plus quelques pays du Golfe. Mais en fait quand on regarde la composition des forces aériennes, on s’aperçoit que l’Arabie Saoudite met autant d’avions que la Hollande et le Danemark additionnés. Mais par contre elle met 5 fois plus d’avions pour se battre au Yémen contre les Houthis, c’est-à-dire contre les chiites. Donc l’Arabie Saoudite fait la même politique que Daesh, c’est-à-dire la persécution des chiites, mais il n’y a aucune raison de se battre entre eux. La société saoudienne ne comprendrait pas pourquoi on va essayer de faire disparaitre une société qui leur ressemble autant, celle-là même qui décapite, qui crucifie, qui coupe les mains des voleurs, qui opprime les femmes et qui interdit les autres religions.
Matthieu Aron : L’Arabie Saoudite ne fait donc rien pour intervenir véritablement et en coulisse son rôle pourrait être encore plus trouble ?
Mais qui, qui, qui aurait pu s’en douter ?

« Le rapport [de la Commission parlementaire que j’ai présidée sur les services de renseignement durant le 11 septembre] montre la participation directe du gouvernement saoudien dans le financement du 11 septembre. Nous savons au moins que plusieurs des 19 kamikazes ont reçu le soutien financier de plusieurs entités saoudiennes, y compris du gouvernement. Le fait de savoir si les autres ont aussi été soutenus par l’Arabie saoudite n’est pas clair, car cette information a été cachée au peuple américain. On nous dit que cela ne peut être fait pour des raisons de sécurité nationale, mais c’est exactement le contraire. Publier est important précisément pour notre sécurité nationale.

Les Saoudiens savent ce qu’ils ont fait, ils savent que nous savons. La vraie question est la manière dont ils interprètent notre réponse. Pour moi, nous avons montré que quoi qu’ils fassent, il y aurait impunité. Ils ont donc continué à soutenir Al-Qaïda, puis plus récemment dans l’appui économique et idéologique à l’État islamique. C’est notre refus de regarder en face la vérité qui a créé la nouvelle vague d’extrémisme qui a frappé Paris. » [Sénateur Bob Graham, ancien Président de la Commission du Renseignement du Sénat américain, Le Figaro02/02/2015]

L’ONU veut saisir les camions transportant le pétrole des djihadistes
Jacques Monin : Si l’on en croit des sources bien informées, comme on dit, l’Arabie Saoudite continuerait indirectement de financer Daesh en achetant son pétrole au marché noir avec la complicité de la Turquie. C’est ce que soutient en tout cas un fin connaisseur du sujet, l’ancien patron d’Elf, Loïk Le Floch-Prigent, qui a lui-même longtemps travaillé en Irak et en Syrie.
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Des camions-citerne traversent la frontière turque
extrait Loïk Le Floch-Prigent et Benoit Collombat
Afficher l'image d'origineLoïk Le Floch-Prigent : Le pétrole de Daesh ne peut sortir, ne peut être payé, que par des gens qui sont prêts à le payer et à étouffer son existence. C’est forcément un mélange de Turcs et de Saoudiens. Il n’y a pas d’autres solutions. C’est-à-dire que c’est les deux pays qui sont en contact et qui ont la possibilité de le faire. 
Jacques Monin : Qu’est-ce qu’ils en font les Saoudiens de ce pétrole ? Ils le blanchissent ?
Loïk Le Floch-Prigent : Oh, ils l’utilisent forcément, ils ne peuvent pas le blanchir. Je vous rappelle qu’un pétrole a un ADN et par conséquent on sait d’où il vient si jamais il est sur le marché. Si jamais ils exportaient ce pétrole, ce serait su. Ce pétrole ne vient jamais sur le marché donc ils l’utilisent, c’est tout. La laverie s’appelle une raffinerie.
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 La route qui part de Silopi, dernière ville turque avant la frontière …
Matthieu Aron : Voilà donc pour les éléments qui jettent le doute sur l’implication du Qatar et de l’Arabie Saoudite. Et pourtant la France continue d’entretenir les meilleurs rapports avec ces pays.
Jacques Monin : Rappelez-vous, François Hollande s’est rendu dans le Golfe, c’était en mai dernier. Il signe avec le Qatar un contrat qui porte sur la vente de 24 Rafales. Et puis il y a un mois, il y a un mois à peine, en octobre dernier, Manuel Valls se rend à son tour à Ryad pour signer des promesses de contrat et voilà d’ailleurs ce qu’il lance devant un parterre de dignitaires saoudiens.
extrait Manuels Valls : Avec l’Arabie Saoudite nous avançons en confiance, nous approfondissons une relation économique que nous tournons résolument vers l’avenir. Venez investir dans notre pays au cœur de l’Europe, c’est le moment, plus que jamais.”
Matthieu Aron : À ce stade de votre enquête, Jacques Monin, ce que l’on peut retenir c’est qu’en Syrie de très nombreux pays ont joué avec le feu.
Jacques Monin : Les États-Unis qui ont déstabilisé l’Irak, les pays du Golfe qui ont financé des mouvements djihadistes, la France qui a joué les rebelles contre le pouvoir syrien sans voir qui elle avait véritablement en face d’elle et la Turquie qui laisse prospérer les trafics sur son territoire. Bref, pour Hocham Daoud qui est anthropologue au CNRS, les responsabilités sont multiples.
extrait Hocham Daoud : “Tout le monde a joué avec Daesh. Tout le monde voulait jouer à travers Daesh pour s’imposer. En fait, on a créé Frankenstein, aujourd’hui tout le monde essaye de trouver un moyen pour l’arrêter. Oui il y a des moyens, on peut avoir des forces de coordination pour venir à bout de Daesh s’il y a une volonté politique.”
Matthieu Aron : Une réponse politique, sans doute, mais en attendant c’est une réponse militaire qui est apportée.
Jacques Monin : C’est d’abord un signe adressé à l’opinion française, c’est un signe de fermeté et de détermination. Mais sur le terrain l’efficacité des frappes est limitée et rien ne dit d’ailleurs qu’elles n’auront pas des effets pervers. Écoutez ce que pense à ce sujet, l’ancien colonel de marine Michel Goya, toujours interrogé par Benoit Collombat.
extrait Michel Goya et Benoit Collombat :Afficher l'image d'origine
Michel Goya : Vous savez, les frappes françaises c’est 3 % du total de toutes les frappes de la coalition qui n’a pas détruit l’État Islamique. Des 200 et quelques frappes que nous avons réalisées, en réalité c’est un petit coup porté à l’État Islamique, donc on peut imaginer d’augmenter les doses je dirais, mais fondamentalement ça ne va pas changer grand-chose.
Benoit Collombat : Et est-ce que ça n’alimente pas le terrorisme encore un peu plus ?
Michel Goya : Oui, cette campagne de frappes c’est un sergent recruteur remarquable pour l’État I’Islamique. La campagne aérienne, la coalition dans son ensemble a peut-être tué 400 civils. Donc tout ça, ça alimente globalement le ressentiment sur place, ça alimente l’idée que ce sont toujours les arabes sunnites qui se prennent des bombes dessus. Le bilan de la coalition, on a tué 10 000 combattants, c’est un chiffre invérifiable en réalité. 10 000 combattants mais elle en a recruté aussi un certain nombre.
Matthieu Aron : Voilà, c’est ce que l’on appelle un cercle infernal, mais comment faire autrement ? Aucune solution simple ne semble, au moins à court terme, se dégager. Reste l’autre question, qu’il est peut-être aussi temps de poser. C’est celle de nos alliances, avec Jacques Monin, notamment le Qatar et l’Arabie Saoudite.
Jacques Monin : Oui, peut-on adopter une posture morale lorsqu’il s’agit de Damas et fermer les yeux sur ce que font Doha et Riyad ?Comment peut-on être crédible si l’on fait du commerce avec des pays qui soutiennent que l’on dénonce par ailleurs. Là-dessus le spécialiste du renseignement Alain Chouet est catégorique.
extrait Alain Chouet : “On ne pourra pas continuer éternellement dans une politique schizophrène qui consiste à vouloir imposer la démocratie dans certains pays en maintenant une alliance entre nos démocraties et la démocratie qui est la plus grande du monde, et les états théocratiques les plus réactionnaires de la région. On a fermé les yeux sur l’idéologie prônée par ces pays, parce qu’on ne la voyait pas, parce qu’on n’en voyait pas les effets. On n’en mesurait pas les effets parce que rien ne se passait chez nous, ou s’il se passait des choses on ne les voyait pas, eh bien maintenant on les voit.
Jacques Monin : Oui alors question. La France va-t-elle évoluer de ce côté-là ? Rien n’est moins sûr, pour l’instant Matignon affiche un embarras prudent et préfère insister sur l’évolution de ses alliés, plutôt que sur ses turpitudes.
Matthieu Aron : Merci Jacques Monin pour cette enquête réalisée en collaboration avec Benoit Collombat. Enquête à retrouver sur notre site internet franceinter.fr et la page Facebook de Secret d’Infos.
Source : France Inter, Matthieu Aron, 20/11/2015

SOURCE: https://histoireetsociete.wordpress.com/2015/11/24/siil-ny-avait-quun-billet-a-lire-sur-les-racines-des-attentats-cest-celui-ci-tout-y-est/

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Avion abattu par la Turquie : le pilote rescapé témoigne

25Nov
Le capitaine Konstantin Mourakhtine est présenté comme un « pilote hors pair » dans les médias russes.
Sauvé, le capitaine Konstantin Mourakhtine, copilote du bombardier russe SU-24 abattu le 24 novembre par les forces armées turques, affirme que son appareil n’a pas violé l’espace aérien turc.

« C’est totalement exclu, même rien qu’une seconde. D’autant que nous étions à une altitude de 6 000 mètres et que le temps était clair. Je contrôlais totalement notre vol jusqu’au moment de l’explosion. Je voyais parfaitement, sur la carte et en l’air, où se trouvait la frontière, et où nous nous trouvions, nous, déclare Konstantin Mourakhtine, soulignant : Nous ne menacions même pas de passer en Turquie. »

Le pilote affirme également n’avoir reçu aucun avertissement de la part de la Turquie avant l’attaque du F-16 – ni visuelle, ni radio, alors qu’Ankara a assuré avoir averti l’appareil « dix fois en cinq minutes ». « Il n’y a eu absolument aucun contact, insiste-t-il. C’est pour cela que nous allions à une vitesse de combat normale. Vous savez quelles vitesses peuvent atteindre un bombardier, d’un côté, et un chasseur F-16, de l’autre ? S’ils avaient voulu nous prévenir, il leur suffisait de se montrer, en volant sur une trajectoire parallèle. Mais ils n’ont rien fait de tel. »

Selon M. Mourakhtine, le missile est arrivé « brusquement au niveau de la queue ». « Nous n’avons même pas eu le temps de le voir arriver et de lancer une manœuvre anti-missile », explique-t-il.

L’aviateur russe ajoute que l’équipage connaissait en outre bien cette zone de vols. « Nous avions effectué plusieurs vols de combat à cet endroit et connaissions le coin comme notre poche, déclare le pilote. Je pourrais m’y orienter même sans équipement. »

Konstantin Mourakhtine confie enfin attendre « avec impatience » sa sortie de l’hôpital, « pour reprendre immédiatement du service » : « Je vais demander au commandement qu’on me laisse sur cette base aérienne – j’ai le devoir de venger la mort du commandant [le colonel Oleg Pechkov, décédé lors de son éjection]. »

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Le capitaine Konstantin Mourakhtine est présenté comme un « pilote hors pair » dans les médias russes. Il a été reconnu « meilleur pilote navigateur de Russie » par le concours international Aviadarts 2014 dans l’équipe du centre d’aviation de Lipetsk, considéré comme l’un des meilleurs établissements de recherche et de formation des forces aérospatiales russes.

Rappelons qu’un bombardier russe Sukhoi Su-24 engagé dans l’opération contre le groupe terroriste Etat islamique (EI) en Syrie s’est écrasé mardi 24 novembre sur le territoire syrien, à 4 km de la frontière turque. Selon le président russe Vladimir Poutine, le Su-24 a été abattu dans l’espace aérien syrien par un missile air-air tiré par un chasseur turc F-16. La Turquie affirme que l’avion russe a violé son espace aérien. D’après le ministère russe de la défense, l’avion se trouvait dans l’espace aérien syrien, à 1 km de la frontière turque.

Avion abattu par la Turquie : le pilote rescapé témoigne

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Pilote survivant du Su-24 répond aux questions des journalistes sur la base aérienne russe de Hmeimim en Syrie
Pilote survivant du Su-24: aucune mise en garde de la part de la Turquie

© Sputnik. Dmitry Vinogradov

International

15:26 25.11.2015
La Turquie abat un Su-24 russe (52)
 Le pilote survivant du Su-24 exclut formellement toute violation de l’espace aérien turc, car selon lui, l’équipage de l’avion connaissait « comme les doigts de sa main » la zone où l’incident a eu lieu.
 En outre, le pilote a indiqué qu’il n’y avait eu aucune mise en garde de la part de la Turquie, ni visuellement, ni à la radio.

« Il n’y a eu aucun contact. C’est pourquoi nous nous sommes préparés à la manœuvre de tir comme prévu. Il faut se rendre compte de la vitesse du bombardier et quelle est celle d’un F-16. Si on avait voulu nous mettre en garde, ils auraient pu se montrer, prenant une direction parallèle. Mais rien de tel n’a eu lieu. Et un missile a frappé subitement la queue de notre avion. Nous ne l’avons même pas observé visuellement afin d’entreprendre une manœuvre anti-missile », a-t-il déclaré.

 

Le pilote du Su-24 abattu dans le ciel de la Syrie a été sauvé par les unités spéciales russes et l’armée syrienne lors d’une opération qui a duré 12 heures.Un bombardier russe Sukhoi Su-24 engagé dans l’opération contre le groupe terroriste Etat islamique (EI) en Syrie s’est écrasé mardi sur le territoire syrien, à 4 km de la frontière turque. Selon le président russe Vladimir Poutine, le Su-24 a été abattu dans l’espace aérien syrien par un missile air-air tiré par un chasseur turc F-16.

La Turquie affirme que l’avion russe a violé son espace aérien. D’après le ministère russe de la Défense, l’avion se trouvait dans l’espace aérien syrien, à un kilomètre de la frontière turque.

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Saved: Captain Konstantin Murahtin was one of the two pilots of the Russian fighter jet shot down by Turkish F16 pilots near the Syrian border on Tuesday

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À l’approche des élections régionales, troublées par les évènements des 13 et 18 novembre, la France en état de choc va-t-elle continuer, lors des prochaines régionales, de faire de l’abstention le « premier parti du pays » ?

En effet, « l’après Charlie » n’a pas changé la donne, et les élections départementales ont mis en évidence, une fois de plus, le fait que les abstentionnistes étaient à la tête du 1er parti de France.

Si l’on revient un peu en arrière, on constate que ce n’est qu’au début des années 80 que l’abstention a commencé à prendre de l’ampleur, et la tendance à la hausse a perduré quasi à chaque élection.

Bien sur, il faudrait différencier ceux qui ne se rendent même plus dans les urnes, et ceux qui y vont juste pour voter blanc, mais au final, c’est quand même une forme de désespoir qui habite les français qui, de déception en déception, ne croient plus à cette pseudo démocratie, laquelle ne laisse que l’alternative de voter pour le moins pire, tout en s’attendant aux trahisons, aux reniements que « l’heureux élu » n’hésitera pas à mettre en pratique.

Le taux de participation lors des dernières élections, les départementales, est passé sous la barre des 50%…et pourtant, ça a levé un soupir de soulagement chez nos élus qui s’attendaient à pire. lien

Seule l’élection présidentielle mobilise encore un peu les citoyens, mais au fil des années, même pour cette élection capitale, l’abstention grignote chaque fois un peu plus le corps électoral.

Si en 1958, l’abstention n’était que de 5,8%, d’autant que « le grand Charles » était élu au premier tour, elle a grimpé par la suite à 15% (en 1965), puis elle a atteint un sommet en 1969, (31%), les évènements de mai étant passé par là, mais par la suite elle dépassera régulièrement les 20%, avec un pic en 2002. (28,4%). lien

Nous savons déjà, s’il faut en croire les sondages, qu’elle sera de 55% lors du 1er tour, puisque plus d’un Français sur 2 n’entend pas se rendre aux urnes le dimanche 6 décembre.

Et si les républicains, alliés aux centristes, pourraient obtenir 31% des voix, suivis par le FN à 28%, le PS fermant la marche avec 23%, (lien) Il faut relativiser ces chiffres, puisque en nombre de voix, pour 44,6 millions d’électeurs, près de 25 millions d’entre eux n’iront vraisemblablement pas voter. lien

Ce qui en nombre de voix, donne un résultat accablant : seuls 30 millions auront voté, soit 9,3 millions de voix pour la droite, 8,4 millions de voix pour le FN, et seulement 6,9 millions de voix pour le parti au pouvoir aujourd’hui…

Quelle crédibilité auront encore ceux qui auront été élus avec des résultats si peu représentatifs ?

On sait que lors de l’assemblée générale d’une association, d’une administration, un vote ne peut être accepté si un certain quorum n’est pas atteint, à moins que les statuts n’aient pas décidé d’un quorum à atteindre. lien

Pourquoi ne pas appliquer cette règle citoyenne lors des élections, ce qui reviendrait à dire que si le quorum n’est pas atteint, l’élection doit recommencer, mais avec d’autres candidats ?

Le vote en commission mérite aussi le détour, quand on découvre de quelle manière tout ce petit monde vote. vidéo

Alors quelle légitimité aurait un parti, ayant obtenu seulement 9 millions de voix dans un pays représenté par 55 millions d’électeurs ?

Situation ubuesque à laquelle certains imaginent mettre fin en obligeant l’électeur à aller voter, sous peine de sanction…comme cela se pratique dans quelques pays.

En Belgique, en Grèce, au Luxembourg, au Danemark, au Liechtenstein, à Chypre, et en Belgique, c’est en effet le cas. lien

Tout porte à croire que, si cette mesure était appliquée, la situation resterait inchangée, car ceux qui iraient, contraints et forcés dans les bureaux de vote, voteraient vraisemblablement blanc, ou paieraient l’amende, amende qui peut aller jusqu’à 100 €.

On se souvient que Coluche avait dit : « si voter changeait quelque chose, il y a longtemps que ce serait interdit  ».

Pour quelques observateurs, l’abstentionnisme vient en partie du fait que 80% des français jugent que les politiques ne se soucient que peu, ou pas du tout, de ce qu’ils pensent. lien

Quelles autres solutions alors ?

Il est probable que si une cour suprême punissait lourdement un élu qui aurait renié ses engagements, allant jusqu’à annuler son mandat, et provoquant ainsi de nouvelles élections, des citoyens retrouveraient le chemin des urnes.

Aux USA, existe une cour suprême, capable de destituer le Président pour faute grave, et Nixon, lors du Watergate, sentant le vent du boulet passer préféra démissionner. lien

Qui peut accepter qu’un candidat, une fois élu, puisse faire volte face et se déclare, par exemple, social-libéral, ne se sentant plus vraiment socialiste, et se détournant d’une bonne partie de ses engagements ?

Probable aussi que si une loi interdisait un élu condamné à se représenter redonnerait à cette démocratie moribonde un peu plus d’allure.

C’est en tout cas, d’après un sondage récent, ce que souhaitent  85% des français, et on suppose que nos élus ont eu connaissance de ce sondage, eux qui n’hésitent pas à les consulter, voire à les organiser, sur d’autres domaines. lien

En effet, 73% des personnes consultées se déclarent favorables à une inéligibilité absolue dans des affaires de fraude fiscale, et ce chiffre monte à 85% lorsqu’il y a détournement de fonds publics.

Certains vont encore plus loin et proposent de signaler sur une carte interactive, les élus qui ont fauté. lien

François Chemillier, fondateur de « Powerfoule.org » a mis en ligne une pétition qui propose une législation dans ce sens. lien

Ce désenchantement montre bien qu’il ne s’agit pas de « paresse électorale », mais bien d’un rejet de la politique, et, fait étonnant, c’est chez les électeurs d’extrême droite que ce rejet est le plus fort, alors que le FN est le parti qui compte le plus d’élus condamnés. lien

Plus étonnant, c’est le phénomène de mithridatisation, comme le déplore Philippe Seguin, qui fait qu’au contraire, les électeurs ont la propension à voter en faveurs de candidats impliqués dans des affaires politico-financières.

De Cahuzac à Balkany, en passant par Tibéri, et tant d’autres, la réalité lui donne raison.

Alors, comme un seul homme, nos braves députés ont fait, il y a un an, une proposition de loi évoquant une inéligibilité perpétuelle, laquelle est retournée dans un tiroir dont elle mettra sans doute du temps à sortir. lien

Sans tomber dans un populisme de mauvais aloi, pourquoi aussi ne pas baisser drastiquement les salaires, et réduire les avantages des élus de l’assemblée, du sénat, des ministres et du président ?

À La Tour du Pin, en Isère, le maire à baissé son salaire, passant de 2048 € par mois à 1100 €, ce qui lui a permis d’engager un policier municipal supplémentaire. lien

Cet exemple ne sera surement pas suivi, si l’on se souvient qu’en 2011, les députés quasi unanimes, avaient refusé de baisser leurs salaires. lien

Pour être tout à fait complet il faut rappeler quand même que François Hollande avait baissé de 30% son salaire, ainsi que celui des membres de son gouvernement, mais le cumul reste possible et un ministre peut encore toucher jusqu’à 12 697 € brut par mois. lien

Peut mieux faire donc…

La carrière politique ne doit-elle pas être avant tout une vocation, non guidée par l’attrait de l’argent et des autres avantages ?

Et puis qui peut accepter qu’un ministre qui n’aura exercé sa fonction que quelques mois, ait droit à des faveurs incompatibles avec la raison…surtout par ces temps de crise ? lien

Retraite à vie, appartement de fonction, voire gardes du corps, et autres avantages… est-ce bien raisonnable ?

Certains vont jusqu’à préconiser le « vote par hasard », faisant de l’élu le porte parole du peuple, et ne lui donnant comme pouvoir que celui d’appliquer la décision du plus grand nombre…vous avez dit utopique ?

Pourtant, c’est bien la 1ère démocratie, celle d’Athènes qui appliquait le tirage au sort pour choisir ceux qui devaient diriger toutes les institutions exécutives et juridiques.

Plus tard l’Italie, puis la Suisse mirent en pratique cette règle pour lutter contre la corruption des élus. lien

D’autres vont encore plus loin, préconisant le vote au hasard, ce qui revient à voter NOUI ! lien

Comme dit mon vieil ami africain : « donne un cheval à celui qui dit la vérité, il en aura besoin pour s’enfuir ».

L’image illustrant l’article vient de : « zgur.20minutes-blogs.fr »

Merci aux internautes pour leur aide précieuse

Olivier Cabanel

http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/le-premier-parti-de-france-174619

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ECOUTER

FRANCE (Elections): quant au vote blanc … par Etienne Chouard

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14:58 25.11.2015U
Gazeta.ru

Après que la Turquie a abattu un avion russe hier, le conflit syrien pourrait encore dégénérer.Et tous les scénarios sont envisageables.

La CNN rappelle que la guerre en Syrie a déjà provoqué « la plus terrible attaque terroriste en Europe » depuis la Seconde Guerre mondiale — les attentats de Paris du 13 novembre. Le pape François Ier, pour sa part, voit dans la tragédie qui a touché la capitale française le « début de la troisième guerre mondiale ». En lui-même, le conflit en Syrie se transforme déjà en principale guerre du siècle.

Le conflit syrien a provoqué une « tourbillon de violence » selon la CNN. Pour commencer, la guerre s’est étendue au-delà des frontières du pays. Après cela, les chiites ont commencé à s’opposer directement aux sunnites, les arabes ont commencé à combattre les Iraniens, les organisations terroristes Al-Qaïda et Daech sont entrés en compétition, pendant que les Kurdes décidaient de mener une guerre contre l’armée syrienne et Daech, et que la Turquie choisissait d’éliminer les Kurdes.

Dans ce contexte, les réfugiés de Syrie se sont installés partout dans le monde et les attentats ont fait des morts non seulement en Syrie, en Irak, au Liban et en Turquie, mais également au Canada, en France, au Nigeria, au Danemark, en Australie et dans d’autres pays.Des alliances de circonstance, des actes controversés et un partenariat étrange: voilà à quoi ressemble une guerre mondiale selon la CNN. Et le fait que plus de 60 pays soient déjà plus ou moins impliqués dans le conflit syrien complexe permet de conclure que la situation au Moyen-Orient pourrait dégénérer en troisième guerre mondiale.

Le crash du Su-24 pourrait aggraver davantage la situation en Syrie.

Al-Qaïda et Daech sont des organisations terroristes interdites dans plusieurs pays, dont la Russie.

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French Finance Minister Michel Sapin, the Finance ministry's anti-money laundering panel TRACFIN head Bruno Dalles and Jean-Paul Garcia, director of the National Customs Intelligence and Investigations Directorate - DNRED, attend a press conference on the fight against the financing of terrorism on November 23, 2015 at the Economy Ministry in Paris. AFP PHOTO / ERIC PIERMONT

French Finance Minister Michel Sapin, the Finance ministry’s anti-money laundering panel TRACFIN head Bruno Dalles and Jean-Paul Garcia, director of the National Customs Intelligence and Investigations Directorate – DNRED, attend a press conference on the fight against the financing of terrorism on November 23, 2015 at the Economy Ministry in Paris. AFP PHOTO / ERIC PIERMONT

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Bruno Dalles (TRACFIN)  et  Jean-Paul Garcia (DNRED)

« C’est le sens de la présence à mes côtés de Bruno Dalles, qui est à la tête du service chargé du renseignement financier, Tracfin, et de Jean-Paul Garcia , qui dirige la Direction nationale du Renseignement et des Enquêtes Douanières (DNRED)», a déclaré lundi 23 novembre Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics. Et d’ajouter : « C’est, enfin, une action qui se déploie au niveau national comme au niveau international, dans des enceintes comme le G20 ou le GAFI, d’où la présence à mes côtés du directeur général du Trésor, Bruno Bezaard ».

Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publiques a communiqué lundi 23 novembre la lutte de l’Etat contre le terrorisme. « C’est d’abord, selon lui, assurer que l’information circule de manière parfaitement fluide entre les services de l’Etat. (…) Il existe désormais des officiers de liaison de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanière (DNRED) à la DGSI, à Tracfin et au centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) et un agent de Tracfin est mis à la disposition de la DGSI ».

Lutter contre le terrorisme, pour le ministère, c’est aussi spécifiquement chercher à resserrer les mailles du filet pour rendre plus difficile et plus repérable le financement des activités terroristes. Michel Sapin explique : « Si des terroristes parviennent à commettre des attentats, c’est parce qu’ils peuvent se procurer les ressources financières pour ce faire, en France ou à l’étranger ».

Le ministre affirme avoir présenté en mars 2015 un plan de lutte contre le financement du terrorisme qui poursuit trois objectifs :

– faire reculer l’anonymat dans l’économie afin de mieux tracer les opérations financières ;

– mieux surveiller, grâce à la mobilisation des acteurs financiers dans la lutte contre le terrorisme ;

– renforcer les capacités de gel contre les avoirs détenus par les financeurs ou les acteurs du terrorisme.

L’ensemble du plan sera mis en œuvre totalement d’ici le premier trimestre 2016.

Surveillance des transferts de fonds, lutte contre le trafic des œuvres d’art, contrôle de l’utilisation des cartes prépayées, amélioration des capacités de gel d’avoirs liés au terrorisme…

Un encadrement plus strict de l’utilisation des cartes prépayées, dont il a été fait usage dans les attentats du 13 novembre, est prévu, afin de faire reculer l’anonymat.

Le dispositif national de gel des avoirs des terroristes sera étendu aux avoirs immobiliers et aux véhicules et le gel s’appliquera aux prestations et autres sommes versées par les collectivités publiques et les organismes sociaux.

Le projet de loi pour la transparence et la modernisation de la vie économique, qui sera transmis très prochainement au Conseil d’Etat, portera cette réforme.

Ce projet de loi permettra également la transposition de la 4e directive anti-blanchiment, dont les dispositions permettent aussi de lutter contre le financement du terrorisme, par ordonnance. Il élargira le pouvoir de Tracfin de recevoir et de communiquer des informations et lui permettra de désigner aux établissements des situations justifiant l’adoption de mesures de vigilance renforcées.

Afin de favoriser la diffusion aux services chargés de la lutte contre le terrorisme d’informations pertinentes et ciblées, un accès au fichier des personnes recherchées (FPR) sera par ailleurs ouvert à Tracfin (par décret).

En parallèle est menée une action de sensibilisation de l’ensemble des acteurs concernés par la lutte contre le financement du terrorisme.

Michel Sapin a rappelé avec le Gouverneur de la Banque de France à l’ensemble des institutions concernées (établissements de crédit et établissement financiers) leur devoir de vigilance.

Les lignes directrices sur la conduite à tenir ont été actualisées très récemment par Tracfin et par l’ACPR.

Un guide va être distribué aux associations pour les informer des risques en matière de financement du terrorisme.

En ce qui concerne le trafic d’œuvres d’art qui alimente le terrorisme, Michel Sapin a précisé avoir adressé très récemment une lettre aux syndicats des antiquaires pour leur rappeler les interdictions en vigueur et leur devoir de vigilance.

Le ministre a rappelé la nécessité d’agir au plus vite au niveau européen afin de lutter contre les ramifications des financements du terrorisme, « qui cherchent à se jouer des frontières ».

En ce sens, le ministre a fait des propositions au Conseil ECOFIN fin janvier, écrit une lettre conjointe avec Wolfgang Schäuble, à la Commission européenne fin mars pour faire des demandes précises.

La Commission a adopté en avril une feuille de route.

Les chantiers doivent maintenant avancer concrètement, a souligne le ministre.

La question du financement du terrorisme sera ainsi ajoutée à l’ordre du jour du Conseil des ministres des Finances du 8 décembre.

«  Nous Européens, ne sommes pas capables d’exploiter nos propres données », martèle le ministre.

La France porte des propositions concrètes, là encore pour faire reculer l’anonymat dans l’économie, mieux surveiller les flux, et renforcer ses capacités à assécher les flux financiers. Michel Sapin déplore le retard de l’Europe en la matière. Il estime que chaque pays européen, dont la France, devrait disposer de cellules de renseignement financier autonomes et efficaces, pour traquer les flux, qui échangent entre elles de manière fluide ; devrait posséder des registres centralisés des comptes bancaires et de paiement, pour identifier les flux suspects et permettre de geler rapidement les avoirs terroristes ; et devrait enfin se doter des moyens d’exploiter ses propres données : aujourd’hui, plus de 90% des transferts de fonds internationaux passent par le système d’information SWIFT, dont un des deux serveurs est situé en Europe (l’autre aux Etats-Unis). «  Nous Européens, ne sommes pas capables d’exploiter nos propres données », martèle le ministre.

L’Union européenne doit également selon lui être plus efficace au-delà de ses frontières. « D’ici au G20 finances de février, nous devrons identifier les pays présentant des failles et proposer un mécanisme de suivi efficace, pour faire pression sur ces pays défaillants jusqu’à ce qu’ils modifient leur législation et qu’ils l’appliquent effectivement », conclut le ministre.

comerce international, actu-cci.com.

source: http://www.actu-cci.com/finance-gestion/13484-les-mesures-de-michel-sapin-pour-lutter-contre-le-financement-du-terrorisme

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NARCOTOUR AZOUZ BEGAG

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« Si Michel Onfray n’existait pas, il faudrait l’inventer. Sans lui, le champ philosophique contemporain serait d’une tristesse à pleurer. Une morne plaine. A lui seul, l’hédoniste d’Argentan, Orne, remplit presque tous les rôles en même temps. L’insoumis. Le pédagogue. Le prophète. Le citoyen. L’empêcheur de philosopher en rond. Autant d’individus qui en font un seul et que cerne ce film en onze séquences, où Michel Onfray se raconte. Avec sincérité, il dévoile une à une toutes les facettes, y compris les plus secrètes, d’un personnage prométhéen qui se bat sur tous les fronts en même temps. Sur plan des idées mais aussi sur le terrain. Comme Nietzsche, il refuse de philosopher en chambre, sur des abstractions. » Franz-Olivier Giesbert

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Un bus a explosé à Tunis mardi après-midi alors qu’il circulait sur l’avenue Mohammed V. Selon la télévision d’Etat tunisienne, le véhicule était un bus de la sécurité présidentielle. Selon la présidence tunisienne, il s’agit bel et bien d’un attentat

http://www.leparisien.fr/faits-divers/tunis-l-explosion-d-un-bus-de-la-garde-presidentielle-fait-au-moins-six-morts-24-11-2015-5308427.php

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BOOOM!

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La plume dans l'oeil

Un peu dégouté par certains « animateurs » grassement stipendiés qui se livrent à des exercices d’humour assez pitoyables sur les morts, attention pas les innocents, mais les autres, les tueurs. Facile de dauber sur des morts et des gens en fuite, pas très digne d’ironiser sur ce qui s’est passé alors que si on les avait croisé on se serait chié dessus comme tout le monde – Jawad pour déconner ca devrait suffire. Et tout cela le cul au chaud au fond d’un studio. A ces pointures radiophoniques – une certaine S. A. m’a ecoeuré en vannant sur la syntaxe approximative de la cousine d’un des tueurs, je pose juste une question : « Pour aller au boulot ou pour rentrer chez vous, vous prenez un taxi en notes de frais, votre véhicule ou les transports en commun ?

Tout ce « buzz » médiatique commence à sentir le…

Voir l’article original 222 mots de plus

 Franck Fievet: vous dites : « L’égalité de tous… sans aucune distinction de race, de sexe, de religion« … La distinction est toujours… sociale M. Badinter. Et le problème ne date pas depuis les quelques dernières années, comme vous le dites. Il date depuis le début des années 80 : les ratonnades (rappelez-vous le film courageux de Roger Hanin), le refus de donner le droit de vote aux immigrés, l’hypocrisie de la carte scolaire, le non-pragmatisme pour changer tout cela – traduisez l’angélisme de gauche, le choix du dogme de l’anti-racisme plutôt que la promotion de l’égalité des chances.

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Le philosophe Michel Onfray, à l'ouverture de l'Université populaire de Caen, à Hérouville-Saint-Clair, dans le nord-ouest de la France, le 15 octobre 2010

Publié le 23/11/2015 à 18:08 | AFP

Le philosophe Michel Onfray, à l’ouverture de l’Université populaire de Caen, à Hérouville-Saint-Clair, dans le nord-ouest de la France, le 15 octobre 2010 © AFP/Archives – Charly Triballeau

Le président du MPF estime que l’Histoire jugera sévèrement le président de la République.

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