Outre la Russie, en font partie l’Australie, le Canada, la Chine, la Malaisie, les États-Unis, les Philippines, la Corée du Sud, le Japon et une série d’autres pays. L’Inde et la Mongolie ont présenté des demandes d’admission.
La devise officielle du sommet à Pékin est : « La formation de l’avenir à travers le partenariat en Asie-Pacifique ». Et parmi d’autres questions, on y examinera le déroulement de la création de la zone de libre-échange de la région Asie-Pacifique. Mais il s’agit là de l’ordre du jour officiel.
Comme ça arrive toujours à l’époque de crises aigües, le sommet du 10-11 novembre aura, au fond, deux ordres du jour : un officiel et un autre «en marge».
En effet, durant le sommet, on ne pourra pas passer sous silence la crise actuelle en Ukraine, les sanctions contre la Russie et tout ce qui l’accompagne, considère l’assistant du chef du Centre « Russie-Chine » de l’Institut d’Extrême-Orient de l’Académie des Sciences de Russie Sergueï Louzyanine. Les États-Unis, dit-il, ont déployé ces derniers temps « une puissante attaque » contre Pékin, en aspirant à l’obliger à se joindre aux sanctions antirusses. Pékin déclare durement qu’il n’acceptera jamais de participer à « une union antirusse ».
« Par contre, les experts chinois disent sérieusement que dans l’immédiat, la direction de la Chine proposera probablement à l’Union Européenne sa médiation officielle dans la normalisation des relations russo-européennes qui traversent une crise. Compte tenu du poids économique énorme et de l’influence de Pékin sur l’Europe, du volume de leurs échanges commerciaux, Bruxelles aura du mal à ignorer une telle proposition. »
Malgré la pression sans précédent, et parfois même le chantage du côté de Washington, les pays de l’Asie qui ont des relations commerciales et économiques étroites avec la Russie ne veulent pas se joindre au « pool punitif antirusse » des États-Unis.
Mais la rencontre du président Vladimir Poutine avec le Premier ministre australien Tony Abbott promet d’être l’intrigue la plus grande en marge du forum. Le Premier ministre australien, connu pour la violence de ses propos, avait promis de « prendre Poutine à partie » et d’exiger de lui « une coopération complète » dans l’enquête sur l’accident du Boeing malaisien en Ukraine le 17 juillet. Moscou est le premier et le seul pays à avoir accordé aux enquêteurs les données de ses satellites et du contrôle technique. Mais pour ce qui est de « prendre à partie » Poutine, comme l’a dit le Premier ministre russe Dimitri Medvedev, il voudrait bien voir comment Abbott le ferait : n’oublions pas que le président russe est ceinture noire de judo et de karaté. /N
000000000000000000000000000000