Archives de avril, 2020

Actu Coronavirus

Publié: 29 avril 2020 dans Informations générales

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A Bercy, on utilise le « secret défense » pour mieux cacher les anomalies de fonctionnement.

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Ce n’est clairement pas, pour être pudique, un respirateur adapté à la prise en charge d’une détresse respiratoire aiguë compliquée« , explique Philippe Meyer, médecin réanimateur à l’hôpital Necker à Paris. « On a un peu l’impression qu’on a fait un effet d’annonce pour montrer qu’on était capable de produire 10 000 respirateurs. Mais personnellement je n’utiliserais pas un ‘Osiris’ en réanimation. C’est très clair. »

Son confrère anesthésiste et réanimateur au CHU de Nantes, Yves Rebufat, se montre encore plus critique. « Si vous vous en servez pour un syndrome respiratoire aigu, vous avez un risque de tuer le patient au bout de trois jours. Parce que ce n’est pas fait pour ça. Les malades du Covid-19 ne sont pas faciles à ventiler. Il faut des respirateurs performants avec des systèmes de contrôle des pressions et des volumes.« 

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Les exploits des hauts fonctionnaires

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Les laboratoires P4 (« Pathogène classe 4 ») sont des laboratoires de haute sécurité autorisés à manipuler des micro-organismes hautement pathogènes, tels que les virus de la variole et des fièvres hémorragiques. Il en existe une trentaine dans le monde, certains étant rattachés au ministère de la Défense, notamment l’USAMRIID (U.S. Army Medical Research Institute of Infectious Disesases) de Fort Detrick (Maryland, USA), l’institut Vektor de Koltsovo (Russie) et le P4 français de la Direction générale de l’armement (DGA), à Vert-le-Petit (Essonne).

Ces derniers effectuent des recherches dites duales (civiles et militaires) présentées comme uniquement défensives, notamment la recherche vaccinale.

Concernant les manipulations de virus pathogènes, trois étapes à haut risque ont été franchies, ces vingt dernières années, dans des laboratoires de virologie moléculaire.

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Le résultat de cet entre soi étant la corruption, les conflits d’intérêts, les délits d’initiés, les parachutes dorés, l’absence de poursuites judiciaires… .

Liens internet qui reportent les collusions entre les étudiants sortant des grandes écoles françaises : ENA, HEC, polytechniques,….. qui se répercutent dans les conseils d’administration du CAC 40, la politique et l’inspection générale des finances.

https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00536683/document

https://cartorezo.wordpress.com/2014/09/03/le-reseau-des-administrateurs-du-cac-40-entre-grandes-ecoles-et-cursus-universitaires/

https://www.alternatives-economiques.fr/nombre-de-liens-entre-entreprises-cac-40-selon-administrateurs-membres-comite-de-direction-commun-0105201884296.html

https://www.strategie-aims.com/events/conferences/28-xxvieme-conference-de-l-aims/communications/4649-structure-et-evolution-des-reseaux-d-administrateurs-en-france-cac40-et-sbf120/download

https://www.bastamag.net/Le-pantouflage-a-l-Inspection-des-finances

https://www.bastamag.net/Inspecteurs-des-finances-une-caste-d-elite-qui-a-pour-mission-principale-de

https://www.lenouveleconomiste.fr/linfluence-montante-inspecteurs-finances-62369/

https://www.bastamag.net/Ces-enarques-charges-de-piloter-la-politique-economique-de-la-France-qui

https://www.bastamag.net/Etre-banquier-et-haut-fonctionnaire-peut-on-eviter-les-conflits-d-interets-au

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MENSONGES et VÉRITÉS

Publié: 17 avril 2020 dans Informations générales

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Bonjour Stéphanie Gibaud, pouvez-vous vous présenter ?
J’étais Responsable Marketing et Communication de la banque UBS en France, j’ai rejoint la filiale Gestion de Fortune à l’ouverture du bureau parisien, en 1999. Mon métier était de mettre en valeur la marque UBS, notamment lors d’événements sportifs, culturels, artistiques, financiers et de nouer des partenariats avec des maisons de luxe ; le nom UBS étant à l’époque peu connu en France, la stratégie était de développer la notoriété sur le territoire national et donc de capter les fortunes afin que la banque devienne l’un des premiers gestionnaires de fortune dans notre pays notamment face aux banques françaises.
Au quotidien, quel était votre travail ?
Avec les équipes Marketing d’UBS International basées à Genève, nous organisions conjointement des plateformes VIP où les banquiers d’UBS basés en Suisse et ceux d’UBS France invitaient leurs clients et leurs prospects. Les budgets très conséquents ont permis de participer à l’organisation d’une centaine d’événements par an de Bordeaux à Lille, de Nantes à Strasbourg, de Cannes à Lyon, de Marseille à Paris ou encore Toulouse. D’autres événements en direction des clients français étaient par ailleurs organisés en Suisse. Toutes ces actions étaient validées par mes hiérarchies basées à Paris, Genève et Zurich et par les banquiers. La France appartenait à la division “Western Europe”, qui incluait l’Espagne, le Portugal, Monaco mais aussi les entités « France International » et « Iberia International » basées en Suisse. Ceci signifie que j’étais par ailleurs régulièrement en contact avec les collègues basés dans ces pays lorsque cela était nécessaire pour répondre à la satisfaction d’une demande quelconque d’un client ou d’un prospect.
A quel type de demande faites-vous référence ?
En gestion de fortune, il est question de transmission de patrimoine d’une génération à  l’autre, la confiance est donc l’élément fondamental de la relation. UBS étant la plus ancienne banque suisse et la plus puissante depuis sa fusion en 1997 avec la Société de Banque suisse, sa réputation tenait à la fois à son image, la gestion de ses portefeuilles financiers et les services rendus à sa clientèle. Les clients de gestion de fortune pouvant tout s’offrir, la complexité de mon métier tenait à proposer des choses que les clients ne pouvaient pas acquérir en payant, la difficulté était donc d’offrir des événements sur – mesure et de l’émotion – par exemple un dîner avec un chef d’orchestre mondialement acclamé, un dîner privé avec un ténor en Espagne, autoriser le client à pouvoir suivre des régates avec son propre yacht, lui trouver un billet pour une finale de match de coupe du monde de football jouée à guichets fermés etc. En effet, la concurrence en gestion de fortune étant sévère, l’importance des budgets alloués permettaient d’offrir une image exceptionnelle de la banque et d’acquérir de nouveaux clients plus facilement.
Pourquoi tout a t-il été remis en question ?
En 2008, le paquebot UBS a failli sombrer, se retrouvant à la fois pris dans la crise des subprimes aux Etats-Unis, dans le dossier Madoff dont les fonds étaient hébergés chez UBS au Luxembourg mais par ailleurs dans la tourmente du dossier Birkenfeld, le banquier américain travaillant pour UBS à Genève qui a dénoncé aux autorités américaines le fait que son métier permettait à des clients américains fortunés d’échapper à l’IRS (le fisc américain). S’en est suivi un bras de fer entre Washington et Berne, le dossier créant une brèche dans le sacro-saint secret bancaire suisse. Washington, via sa Secrétaire d’Etat Hillary Clinton, a alors demandé des informations sur 4.450 comptes offshore détenus par UBS Genève. Les dirigeants d’UBS ont été obligés de s’excuser devant le Sénat américain et UBS a payé une amende d’un peu moins d’un milliard de US dollars. Cette affaire américaine a créé un séisme dans toutes les filiales UBS à l’international puisque le modèle économique de la banque de gestion de fortune venait d’être révélé au grand jour.
Concrètement, que s’est-il passé en France ?
La banque s’est retrouvée être un avion sans pilote. Le management était en panique, essayant de calmer les banquiers dont les clients transféraient tour à tour leurs fortunes à la concurrence. Beaucoup de banquiers ont claqué la porte, inquiets. D’autres ont été licenciés. L’ambiance était électrique, les tensions entre les divisions, entre les dirigeants étaient terribles. Cela étant, les collaborateurs ne recevaient aucune information en interne et étaient livrés à des spéculations, des bruits de couloir, des paniques avec la presse pour seul vecteur d’information et de compréhension. A titre personnel, j’ai vécu un véritable cauchemar. J’étais à mon bureau un jour de juin 2008 lorsque ma supérieure hiérarchique a surgi face à moi, m’expliquant très nerveusement que le bureau de Patrick de Fayet, Directeur Général, venait d’être perquisitionné. Elle n’a pas répondu à mes questions concernant cette perquisition, m’a uniquement ordonné de détruire le contenu de mes archives informatiques “étant donné les circonstances”.
De quelles archives s’agissait-il ?
Je gérais tous les événements dans des matrices, des tableaux Excel, me permettant de savoir qui était invité, qui accompagnait l’invité, quelques détails personnels les concernant et également le nom du banquier gérant la relation avec cet invité. Ne comprenant strictement rien à cette demande de destruction de fichiers, je n’ai pas exécuté cet ordre, qui me sera répété dans les semaines suivantes.
Entre temps, des banquiers français, qui eux-mêmes avaient des problèmes avec leur hiérarchie et notamment Patrick de Fayet, m’ont expliqué que mon métier servait à ce que les banquiers suisses démarchent des clients français sur notre territoire, ce qui est interdit. J’ai mis beaucoup de temps à comprendre ce qu’ils me disaient puisque j’avais depuis presque dix ans travaillé avec ces banquiers, je n’avais jamais été auditée, je n’avais jamais eu affaire aux autorités de contrôle. Je recevais effectivement des documents en provenance de Zurich concernant les précautions lors des passages aux frontières mais j’ignorais tout de l’évasion fiscale, du blanchiment de capitaux, du démarchage bancaire illicite puisque je travaillais souvent à l’extérieur du bureau et je n’avais jamais reçu de formation ou d’information sur ces thématiques.
Que s’est-il donc passé ?

Ces collègues m’ont fait très peur, m’expliquant que la banque s’était servie de ma non-connaissance du métier bancaire et que je risquais d’avoir des problèmes de niveau pénal si une enquête était menée en France – et peut-être également à cause de la perquisition. Par ailleurs, ils m’informaient que les transactions des clients français vers l’offshore n’apparaissaient pas dans la comptabilité de la banque en France mais étaient consignées, manuellement et mensuellement dans un cahier appelé “carnet du lait”, en référence aux carnets des vachers suisses, qui notent chaque soir le nombre de litres de lait produits par chacune de leurs vaches…N’ayant pas détruit les données, j’ai rencontré un à un les dirigeants d’UBS en France qui m’ont chacun répondu que j’étais fatiguée, que je racontais des bêtises puisque je n’y connaissais rien en finance etc. Étant une élue du personnel, j’ai alors pris la décision de prendre rendez-vous à l’inspection du travail. Après plusieurs entretiens, l’inspection du travail m’a suggéré de poser des questions aux dirigeants de la banque en réunion officielle avec les autres élus et de consigner les échanges dans des procès-verbaux.

Ma situation est devenue cauchemardesque, je l’ai décrite en détail dans mon premier ouvrage “La femme qui en savait vraiment trop” (Cherche Midi). Je me suis retrouvée isolée, harcelée, placardisée. J’ai été dégradée professionnellement au point de devenir la responsable des hôtesses au troisième étage des bureaux Boulevard Haussmann à Paris, à vérifier si les plantes vertes étaient bien arrosées. Mon métier a été confié à une jeune femme, qui n’avait ni mon expérience ni mes compétences en matière de communication. Début 2009, j’ai été arrêtée par mon médecin traitant plusieurs semaines pour dépression et j’ai ensuite accumulé des arrêts maladie jusqu’à mon licenciement. A l’été 2009, l’inspection du travail m’a demandé de porter plainte contre UBS. Mon état de santé, mon état psychologique m’ayant affaiblie considérablement, les pressions exercées étant terriblement fortes, j’ai mis plusieurs mois avant de me rendre sur l’Ile de la Cité à Paris où j’ai déposé plainte contre la banque suisse UBS avec la complicité d’UBS France concernant les motifs de démarchage illicite, d’évasion fiscale, de blanchiment de capitaux en bande organisée mais aussi concernant le harcèlement subi et l’entrave à ma mission d’élue.

Comment êtes-vous entrée en relation avec les douanes judiciaires ?
Alors que l’inspection du travail me demandait de porter plainte contre mon employeur, elle a, au même moment, refusé mon licenciement demandé par UBS via un Plan Social concernant une centaine de collaborateurs. Je me suis retrouvée “enfermée” dans une banque qui fraudait dont je dénonçais la fraude. Ma santé empirait, mon travail ne correspondait plus à mes compétences, mes collègues s’étaient éloignés de moi, les arrêts maladie se multipliaient. Après une visite surprise de l’inspection du travail dans les bureaux, les dirigeants d’UBS ont été mis en demeure de me rétablir dans mes fonctions et c’est ainsi qu’en mai 2011, j’ai pu gérer pour la banque le tournoi de tennis de Roland Garros. Alors que le tournoi allait commencer, j’ai reçu un appel en numéro masqué d’une femme. Après quelques phrases, j’ai compris qu’elle travaillait pour une cellule des douanes du Ministère des Finances et qu’elle souhaitait me rencontrer au plus vite. Le rendez-vous a été fixé devant le magasin Vuitton sur les Champs-Elysées. Cette cheffe de mission du SNDJ (Service National des Douanes Judiciaires) m’a alors annoncé que je serai suivie pendant les quinze jours par des membres de son équipe et que certains prendraient des photographies. Selon elle, la fraude continuait. Effectivement, à plusieurs reprises lors du tournoi, je me suis retrouvée nez à nez avec des collègues suisses, des problématiques avec des clients français bookés à Genève etc. Ces fonctionnaires étant assermentés, je n’ai pu me soustraire aux obligations de répondre à leurs demandes. Ma première audition a duré neuf longues heures au bureau du SNDJ ; j’ai été convoquée à plusieurs reprises jusqu’à l’été 2012 pour remettre des documents qui appartenaient alors à mon employeur et répondre à des questions très précises sur des clients, des prospects, des banquiers. Entre ces convocations, ils me téléphonaient régulièrement sur des points précis. Alors que ces fonctionnaires ne pouvaient ignorer mon état de faiblesse, acté à la fois par le médecin du travail et l’inspection du travail, je pensais bien évidemment être protégée. Jamais je ne m’étais posé la question de ma sécurité ni de mon avenir professionnel. Jamais je n’aurais imaginé que mon honnêteté et ma collaboration avec ces services des douanes judiciaires me conduiraient à des ennuis et des problèmes graves. UBS m’a licenciée en 2012, étant très probablement informée de ma collaboration avec les douanes. J’ai mis plus d’une année à aller un peu mieux, j’ai ensuite répondu à des centaines d’annonces de recrutement et n’ai jamais pu me re-positionner professionnellement. Depuis huit ans, je n’ai plus d’emploi, plus de revenus.
Alors aujourd’hui, avec le recul est-ce que vous diriez, vu tout ce que vous avez déjà fait et subi.  Est-ce que ça en valait la peine ?
Ce n’est pas le problème de lancer une alerte, le problème  c’est ce que ça génère. C’est-à-dire qu’alors que vous vous attendez au soutien de vos collègues, il n’y a absolument personne. On imagine qu’on peut s’attendre à une solidarité du monde du travail, mais rien! On se dit qu’on pourra obtenir le soutien des hommes politiques de tous bords et là…on peut les compter sur les doigts de la main. Et puis, je pensais penser que la justice ferait son travail rapidement et ça a duré dix longues années. C’est pour ça que certains lanceurs d’alerte ont disparu, alors que certains autres ont été assassinés, ne supportant plus cette force qui est émise contre eux. Et si je continue de dénoncer, c’est à la fois pour les lanceurs d’alerte du secteur privé, mais aussi pour tous les  fonctionnaires qu’on peut saluer puisque, eux, dans le cadre de leur mission dévouée au service public, ils sont obligés via l’article 40 du Code de procédure pénale, de dénoncer quand quelque chose ne va pas.

Et dans mon livre « La traque des lanceurs d’alerte », les uns après les autres expliquent qu’ils se sont tous retrouvés en justice, qu’ils ont tous été complètement ostracisés, complètement placardisés, isolés. C’est édifiant. Tout est fait pour que le système perdure. En fait, c’est ça que tous les lanceurs d’alerte ont compris mais que le grand public peine à comprendre.

Je me souviens, quand Pierre MOSCOVICI, le ministre des Finances à l’époque en France, nomme la déontologue d’UBS à la  l’AMF, (l’Autorité des Marchés Financiers) à la commission des sanctions de cette autorité alors qu’UBS était déjà mise en examen plusieurs fois… Des questions se posent! C’est là où vous vous rendez compte que tout est tissé pour que rien ne change. 

Comment la justice a t-elle géré ce dossier ?
J’ai été la première à être traînée en justice pour une plainte en diffamation déposée par UBS. J’ai été relaxée, en 2010, sans appel de la part d’UBS. Le Tribunal des Prudhommes a reconnu en 2015 que j’avais été harcelée par la banque. UBS n’a pas fait appel de cette décision. UBS a ensuite déposé une deuxième plainte en diffamation concernant mon premier ouvrage après que j’ai refusé une somme de plusieurs dizaines de milliers d’euros à condition de retirer la plainte déposée en 2009. J’avais bien évidemment refusé.
Michel Sapin, Ministre des Finances, que j’ai rencontré en 2016 dans le cadre de la publication des « Panama Papers », a fait passer une loi qui porte son nom (Sapin II) avec un volet de protection des lanceurs d’alerte.
Son administration m’a répondu à plusieurs reprises, via la direction des douanes et notamment la directrice générale de la douane française, Mme Hélène Crocquevieille, que j’usurpais ce titre de lanceur d’alerte et que je n’avais été qu’un témoin utilisé dans un dossier. Après des échanges infructueux, j’ai attaqué l’Etat en justice en 2018 et le Tribunal Administratif m’a reconnue “collaboratrice du service public”. En 2019, la banque UBS a été condamnée par la justice française à une amende de 4,5milliards d’Euros (3,7 milliards d’euros plus 850 millions d’euros de dommages et intérêts). UBS a immédiatement fait appel de la décision ; les audiences en appel auront lieu à Paris en juin 2020.
Qu’en est-il de votre situation vis à vis du Ministère des Finances ?
Rodolphe Ginz, qui a succédé à Madame Croquevieille, a refusé de me recevoir et de m’appliquer la loi. Il est en effet possible de rétribuer sur le fondement de la loi de 1995, permettant la rémunération des informateurs des douanes judiciaires. Il est également possible de rétribuer grâce au nouveau dispositif de rémunération des aviseurs fiscaux dont le Ministre de l’action et des comptes publics vante les mérites.

Étant donné les refus essuyés et la non-volonté d’exemplarité face à un dossier emblématique de fraude organisée sur notre territoire national, nous avons récemment déposé une plainte avec constitution de partie civile contre les agents des douanes et leurs hiérarchies, ceux-ci ne pouvant ignorer m’avoir fait travailler de manière illégale et forcée alors que j’étais en état de faiblesse. Le Premier Ministre Edouard Philippe a été tenu informé de cette action en mars dernier.

Aujourd’hui, Stéphanie, est ce que cela vaut la peine d’être honnête?

La véritable question, effectivement, est de savoir si ça vaut la peine d’être honnête. Je ne suis pas devenue philosophe faute de temps, mais l’éthique est tout l’enjeu car ces hauts fonctionnaires, ministres, patrons divers et variés ont pris nos vies en otage et jamais ils n’ont payé pour nous avoir assassinés financièrement, professionnellement, personnellement et judiciairement. C’est une honte.

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Et dire que chaque année on a presque l’équivalent du « corona-virus 1919 » (alias grippe espagnole), et que l’on n’en fait pas cas et que brutalement, on s’alarme pour le score de ces 0,29%.

A qui profite cette épidémie et cette « catastrophisation » induite, où tout le monde semblerait mentir aux foules (labos, pouvoir, médias etc. etc……. )

Tout cela pour ne pas s’attaquer aux causes réelles des 42 millions de morts par an… , bien plus graves que la pandémie actuelle qui ne sera plus qu’un mauvais souvenir, alors que les causes actuelles de mort habituelles restent… et continueront comme si de rien n’était !

Corona virus au 14/04 = 122 787 morts soit 0,29% des morts habituels annuels

 

source:  https://www.notre-planete.info/actualites/4378-causes-mortalite-monde

Pandémie corona  actuelle = 0,29% 41 830 142 341
fois
Causes morts par an Covid 19
Pollution de l’air 8 800 000 72
Tabagisme 7 200 000 59
Alcoolisme 3 000 000 24
Malnutrition 3 100 000 25
Obésité 3 000 000 24
Accidents domestiques 2 000 000 16
Infections nosocomiales 2 000 000 16
Travail (accidents et maladies) 2 000 000 16
Alzheimer 1 655 000 13
Sida / VIH 1 500 000 12
Tuberculose 1 290 000 11
Accidents de la route 1 250 000 10
Suicides 800 000 6,52
Résistance aux antibiotiques 700 000 5,70
Grippe saisonnière 650 000 5,29
Eau non potable (diarrhée) 500 000 4,07
Homicides (80 % des tués sont des hommes) 475 000 3,87
   
Intoxication alimentaire 420 000 3,42
Paludisme 405 000 3,30
Complications de la grossesse ou accouchement (femmes) 303 000 2,47
Drogues (hors alcool et tabac) 183 000 1,49
Rougeole 140 000 1,14
Schistosomiase (bilharziose) 110 000 0,90
Attaques de serpent 100 000 0,81
Consommation de viande 84 000 0,68
Catastrophes naturelles 77 000 0,63
Conflits, guerres entre états 69 280 0,56
Attentats terroristes 18 814 0,15
Se prendre en selfie 43 0,00
Attaques de requin 5 0,00

 

C’est un droit d’ainesse qui coûte cher et coûtera cher aux contribuables et que feront payer les responsables de ces hécatombes qui durent depuis des décennies. (mais voilà, ils ne répondent jamais de leur gestion. La sanction ; on les réélit ou il se font coopter par les copains-coquins-maffieux).

C’est pas eux qui paient, c’est le Peuple

 0,29% c’est le ratio de la pandémie corona actuelle par rapport au nombre de morts annuels habituels…

Tout ce bruit pour 0,29% de la pandémie annuelle habituelle à large spectre. On fait pas beaucoup de cas des 7 200 000 morts de tabagisme (qui rapportent combien …., ?), par exemple, et qui représentent 59 fois la pandémie covid 19 en l’état.

Les morts annuels habituels représentent 391 fois la pandémie actuelle. Qui s’en émeut au niveau des pouvoirs? Mais ce sont des morts qui rapportent, là est la nuance.

REPRIS (et modifié) sur:  SOURCE et plus

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Depuis plus de trente ans, l’anthropologue genevois Jean-Dominique Michel étudie les dispositifs sanitaires et les politiques de soin. Son article «Covid-19: fin de partie» a beaucoup fait réagir depuis sa publication, mi-mars, sur son blog hébergé par la Tribune de Genève.
En particulier en France, où il a battu des records de consultation sur Mediapart. Le papier est désormais traduit en plusieurs langues.
Tout juste remis lui-même de la maladie, après un traitement à l’hydroxichloroquine, le conférencier a répondu à mes questions.

Interview

Amèle Debey pour L’Impertinent: Alors que l’épidémie se répandait progressivement depuis la Chine vers le reste du monde, les gouvernements n’ont pas tous réagi de la même manière. En Europe, par exemple, on a le sentiment qu’ils ont cherché à minimiser le problème, puis ont sauté dans l’autre extrême, comme pour ne pas qu’on puisse les accuser de négligence. Mais le problème est bien là: cela fait des années que nous sommes conscients qu’une pandémie nous pend au nez. Ebola résonne désormais comme un avertissement. Un avertissement que nous n’avons pas su entendre. Comment expliquer ce manque de préparation de la part des gouvernements?

J.D.M: C’est franchement incompréhensible! Une fois qu’on sera sortis d’affaire, on se penchera sur cette question, et ça promet d’être intéressant.

Il s’agit d’un risque sanitaire majeur qu’on connaît depuis 25 ans. Tout comme on connaît le risque qu’advienne tôt ou tard un tremblement de terre de grande amplitude dans certaines régions sismiquement instables. On connaît les mesures structurelles et opérationnelles à prendre et on construit donc, par exemple, les immeubles en conséquence; on forme la population; on prépare les services d’urgence à réagir; on anticipe les besoins logistiques particuliers, sanitaires et vitaux (alimentaires) etc… afin d’être sûrs d’être bien préparés quand le problème surviendra.

Depuis les années 2000, et plus encore après l’épisode du virus H1N1 (qui n’aura été, Dieu merci, qu’un pétard mouillé) des plans solides et bien pensés ont été mis sur pied pour anticiper cette menace. En France, le professeur Didier Raoult a, par exemple, exhumé un rapport qui date de 2003 dans lequel il avait prévu et décrit comment se passerait une pandémie. Or, nos gouvernements donnent l’impression d’avoir soudain découvert cette menace, comme s’ils n’y avaient jamais réfléchi. Et font, de surcroît, le contraire de ce que tous les meilleurs experts recommandent de faire dans ce genre de cas. Donc, effectivement, cela pose question.

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À ce jour, le Covid 19 a tué dans le monde, 126 886 êtres humains!

Nous sommes 7 milliards et demi d’individus et l’automobile tue chaque année dans le monde, 1 Million de personnes…le tabac, c’est 7 millions de morts, la malnutrition, c’est plus de dix millions de morts par an dont plus de 4 millions d’enfants de moins de 5 ans… d’accident vasculaire cérébral, plus de 6 millions de personnes meurent et 250.000 morts pour les usagers de la drogue!

Où est le vrai danger?

Cette pandémie serait-elle un « cadeau du ciel » pour permettre à nos politiques de se défausser de la responsabillité d’une crise financière?

Le financement pour remettre en route le système sera comme toujours à la charge du plus grand nombre de travailleurs…

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Les États-Unis ont offert jusqu’à 10 millions de dollars pour des informations sur Mohammad al-Kawtharani, un haut commandant militaire du Hezbollah en Irak, qui était un associé du général iranien tué Qassem Soleimani.

Le Département d’État américain a déclaré que Kawtharani avait « repris une partie de la coordination politique des groupes paramilitaires alignés sur l’Iran », anciennement organisée par Soleimani, le commandant de la Force iranienne Quds, tué lors d’une frappe de drones américains à Bagdad en janvier.

Reuters a rapporté en février que, selon plusieurs sources, Kawtharani était pour l’instant considéré comme le personnage le plus apte à diriger les milices irakiennes jusqu’à ce qu’un successeur iranien permanent puisse être choisi, bien qu’il n’ait pas l’influence de Soleimani.

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Communication sur demande de ce tableau actualisé chaque jour à

« guilke@nordnet.fr »

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La pandémie ne pouvant être jugulée qu’à l’échelle planétaire, instaurer des mécanismes de solidarité inspirés, notamment, de la lutte contre le sida est une nécessité absolue soulignent, dans une tribune au « Monde », quatre spécialistes.

Le Covid-19 représente le plus grand défi pour la santé mondiale depuis la pandémie du sida. Du jour au lendemain, la santé et le bien-être de millions de personnes se sont retrouvés en péril et la moitié de l’humanité a été forcée au confinement. Le fonctionnement de nos économies et la structure même de nos sociétés en sont profondément ébranlés et la crise n’a pas fini de dérouler ses effets. LIRE

Il y a ce que l’on nous dit et ce que nous voulons entendre…et il y a ce que reflète la réalité des faits, y compris en matière de pandémie du coronavirus.

On retrouve la même logique d’interprétation des résultats des élections, selon le côté où on veut les voir pencher. Du côté politique aux manettes, l’analyse se fera par rapport aux exprimés 60% c’est mieux que 17%… par exemple! Et du côté politique de l’opposition, l’analyse ne se fera que par rapport aux seuls exprimés, pour mieux démontrer la faiblesse des résultats obtenus permettant alors de disqualifier les résultats des vainqueurs.

Chacun se faisant alors sa propre religion.

Il en est de même, en matière de chiffres, avec la pandémie…

Tableau 1 – Données brutes depuis le 21 mars 2020

Tableau 2  – Données du 1 ramenées par rapport au prorata de la population

Tableau 3  – Analyse relative sur la France, l’Italie et les USA

Tableau 4  – Synthèse comparative des morts France/USA en données brutes et relatives

Tableau 5  – Données brutes du nombre de morts au jour le jour France/USA

Tableau 5b– Indication des morts au prorata des populations France/USA depuis le 21 mars.

L’observation du tableau 5 fait apparaitre  les données annoncées et utilisées par les autorités en place, laissant penser que la situation aux USA est pire que celle constatée en France, alors que l’observation du tableau 5b fait apparaitre une progression plus spectaculaire en France par rapport à la progression réelle des USA (Voir orientation des courbes).

Les tableaux sont issus de l’article du jour de KEG, mais actualisés à 15 h 30. Ils sont libres d’utilisation par autorisation de KEG.

(L’évolution de la pandémie depuis le 14 avril 2020 à TU – 07 h 00 jusqu’à TU – 15 h 30  donne 16.000 atteints supplémentaires et 4 600 morts de plus pour les 185 pays référencés)

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L’homme qui a provoqué la chute du géant nucléaire Areva est à la fois baroudeur et détective. Son parcours l’a emmené du Léman à l’Irak, de la finance à l’antiterrorisme.

Marc Eichinger est un drôle de mélange. Détonant aussi, car ce détective basé sur la rive sud du Léman a mis en branle la quasi-faillite du géant nucléaire français Areva.

Les téléspectateurs ont pu le voir à deux reprises, en grand escogriffe cravaté, dans Pièces à conviction sur France 3, fin 2014 et début 2016. Il y expliquait que le fabriquant de centrales s’était «fait enfler de 1,8 milliard d’euros» en achetant des mines d’uranium sans valeur en Afrique. Une information qu’il fut le premier à écrire, en 2010, dans un rapport commandé par des cadres de l’entreprise.

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Les révélations de Marc Eichinger, un agent qui en savait beaucoup trop

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Des avocats toulousains ont soulevé, ce jeudi après-midi, à l’audience des comparutions immédiates du tribunal correctionnel, une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) relative au confinement. Elle a été déclarée recevable.

Le confinement tel qu’il est prévu est-il légal ?

Alors qu’un chauffeur Uber de 23 ans allait être jugé pour avoir été verbalisé quatre fois sans l’attestation nécessaire à ses déplacements, Mes Sébastien Delorge et Justine Rucel ont successivement pris la parole pour étayer leur QPC. « On vit une période inédite et il ne viendrait à personne l’idée d’en contester la gravité. Il ne s’agit pas de remettre en cause l’état d’urgence sanitaire, a posé Me Delorge. C’est dans ce genre de situation exceptionnelle que se rappellent à nous de grands principes et, dans ces moments-là, les juges sont garants des libertés individuelles. Ils doivent veiller à ce que le gouvernement ne porte pas atteinte aux droits et libertés ».

Pour les avocats, l’obligation de fournir une attestation et l’attestation elle-même relèvent du plus grand « flou » dont découle un « risque d’arbitraire ».

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Cet important article a été rédigé par Dominique Strauss-Kahn, ancien patron du FMI, pour l’influente revue Politique Internationale qui le publiera dans son prochain numéro (numéro de printemps). Nous remercions particulièrement Patrick Wajsman qui autorise sa diffusion et Dominique Strauss-Kahn qui l’accepte au profit des lecteurs du blog du Club des juristes.

La crise sanitaire que nous vivons est différente de toutes celles que les générations précédentes ont pu connaître. Les convocations de la grande peste noire de 1348 ou de la grippe espagnole de 1918-1919 sont intéressantes en ce qu’elles nous permettent de repenser les conséquences des pandémies. Mais elles ne disent rien, pour autant, de la capacité de résilience d’une société dont l’économie est mondialement intégrée, et qui avait perdu presque toute mémoire du risque infectieux.

Si la crise actuelle est de prime abord différente, ce serait par la vitesse de propagation de cette maladie. Trois mois après le début de la crise sanitaire, près de la moitié de la population de la planète est appelée au confinement. Même si la contagiosité du virus a vraisemblablement joué un rôle dans ce basculement, du stade épidémique à celui de pandémie, la mondialisation marquée par l’accélération de la circulation des personnes est au cœur du processus de propagation (1). Le délai de réaction des pays développés, dont les systèmes de santé ont été rapidement submergés, doit sans doute être également incriminé. Il atteste d’un défaut de prévoyance et d’une confiance – infondée – dans la capacité des systèmes sanitaires à protéger massivement leur population tout en s’approvisionnant en matériel de protection et en tests de dépistage au fil de l’eau, auprès de fournisseurs étrangers, majoritairement chinois. Sans doute ceci n’était-il pas fatal. Taïwan, forte de ses expériences lors d’épidémies antérieures, disposait d’équipements de protection en quantité (2), de capacités de production de ceux-ci et d’un département dédié à la gestion des maladies infectieuses capable, notamment, de déployer rapidement des applicatifs de gestion et de partage de données sur les patients infectés. Il est, sans doute, normal qu’un système de soins ne soit pas fait pour traiter une demande brutale et temporaire. Mais, dans ce cas, il importe qu’il soit réactif, c’est-à-dire capable de réorienter son offre et de mobiliser des réserves prédéfinies et recensées. Cette agilité, il semblerait bien qu’elle nous ait fait défaut.

L’autre différence structurelle entre cette crise sanitaire et les crises antérieures tient à son ampleur. Nombreux sont ceux qui ont, dans un premier temps, tenté de relativiser la gravité de la situation en rappelant le nombre de morts dû à la grippe saisonnière, aux épidémies de VIH et d’Ebola, voire aux conséquences sanitaires des pratiques addictives telles que l’alcool ou le tabac. Outre que l’on ne connaîtra les conséquences létales du Covid-19 que lorsqu’on aura jugulé sa transmission, avancer ce type d’argument revient à faire fi du caractère global et absolu de cette pandémie. Global dans la mesure où aucune aire géographique n’est plus épargnée et parce que la pandémie vient croiser une démographie mondiale qui est sans comparaison avec celle de 1919 : le simple nombre d’individus appelés à rester à domicile est aujourd’hui deux fois plus important que la population mondiale totale lors de l’épisode de grippe espagnole. Absolu, car il est évident qu’aucun individu ne peut se considérer comme étant à l’abri du risque de contamination.

Et c’est cette dernière spécificité de la crise sanitaire qui la distingue de tous les épisodes antérieurs : son caractère hautement symbolique heurte et choque une population mondiale qui avait presque oublié le risque infectieux. En cela, elle porte atteinte au confort douillet dans lequel les pays économiquement développés se sont progressivement lovés. La mort n’était pas seulement devenue lointaine en raison de l’augmentation de l’espérance de vie, elle était aussi devenue intolérable comme en témoignent les réticences à engager des troupes au sol dans la plupart des conflits récents. La « valeur » de la vie humaine a considérablement augmenté dans l’inconscient collectif des pays les plus riches. Or aujourd’hui, nous reprenons conscience de la précarité de l’être. Cette crise de l’être aura certainement des conséquences considérables qu’il est peut-être trop tôt pour aborder ici, mais elle est aussi révélatrice d’une crise de l’avoir et d’une crise du pouvoir dont l’analyse est nécessaire pour guider les décisions à prendre.

-Une crise de l’avoir
-À court terme, les pertes sont inévitables
-Les limites de l’action monétaire
-A moyen et long terme, les cartes sont rebattues
-Une crise du pouvoir
-Sans doute entrons nous dans un autre monde

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« Nous ne sommes pas du même monde! » disait-il.

Aujourd’hui, les propos et dérapages volontaires ou involontaires du préfet Lallement continuent d’infecter la parole d’Etat, d’abîmer l’image des forces de l’ordre, de nuire à celle de ce grand corps qu’est le corps préfectoral, et dans les circonstances actuelles ils sont, il faut le dire, insupportables car ils sont faux factuellement, appartenant au registre d’une forme de fake-news d’État, ils sont enfin insultants moralement.

lire l’interview de Arnaud Benedetti

Source :Les Crises, Atlantico , Arnaud Benedetti

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Si le gouvernement appelle à l’union nationale dans le cadre de la lutte contre l’épidémie du coronavirus, Guillaume Bigot décrypte les réflexes d’une caste politique qui s’est empêtrée dans une situation dont elle peine à s’en sortir.

Pour Guillaume Bigot, Macron, c’est l’acharnement thérapeutique de l’ancien monde!

Le modèle anglo-saxon en question

Guillaume Bigot s’attaque aux élites et à leurs réflexes dans son prochain livre qui devait initialement sortir le 17 avril prochain mais qui devrait être reporté. Un terme qu’il n’aime pas forcément utiliser même s’il apparaît dans le sous-titre de l’ouvrage. « En réalité, l’élite c’est positif, ça veut dire que ce sont les meilleurs », rectifie-t-il. « Or on peut davantage parler de caste dirigeante parce que je pense qu’on est sur la fin« , affirme le politologue.

Pour Guillaume Bigot, dans cette crise sanitaire, cette élite « s’est comportée comme une caste vieillissante, sénile en dépit du jeune âge du président de la République, avec la mise en œuvre de réflexes conditionnés, un peu pavlovien« , estime-t-il. Des mauvais réflexes qui s’illustrent de deux façons. « Il y a d’abord la contamination de l’énarchie française par le management à l’anglo-saxonne« , remarque-t-il, regrettant « sa conversion au fanatisme du marché, l’influence et le caractère de contraintes très fortes qu’exerce l’Union européenne sous laquelle ils se sont eux-mêmes placés ».

La fuite des responsabilités

Autre point, « il y a ce réflexe typique de la haute fonction publique, qui consiste à appliquer des procédures et se demander s’il n’y a pas quelque chose dans nos dossiers à mettre en œuvre », regrette Guillaume Bigot. « On ne prend aucune initiative, on n’a pas de courage, de créativité ou d’audace, on a peur d’être mis en cause« , déplore-t-il. Alors, les dirigeants « ouvrent des parapluies et appliquent des procédures« . Un phénomène qui s’illustre « avec les comités scientifiques et les mises en œuvres des règles de droit stricto sensu sans pouvoir en suspendre« .

Guillaume Bigot pointe du doigt la délégation de la production de masques. « Elle serait retardée parce qu’on dit que toutes les contraintes réglementaires, administratives, juridiques ne seraient pas respectées ». Un argument qui n’a pas de sens selon le politologue qui souligne que « l’on va importer 1 milliard de masques de Chine dont beaucoup seront défectueux. Mais ce ne sera pas leur responsabilité à eux », affirme-t-il.

« Cette classe dirigeante a été triée, sélectionnée, formée, choisie parce qu’elle est incapable de prendre des décisions et qu’elle est complètement dans une optique de fonctionnaire et d’administratif et pas du tout de décideur et en même temps parce que son cerveau a été grignoté par l’Union européenne et la globalisation ultra libérale« , dénonce Guillaume Bigot.

 

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Le désormais ex-directeur de l’Agence régionale de Santé (ARS) du Grand Est Christophe Lannelongue n’a pas eu le droit au même traitement de faveur que le préfet de police de Paris Didier Lallement.

Au cœur du problème, la logique comptable fort malvenue en pleine crise sanitaire.

EXTRAIT

Une question se pose : comment Lannelongue a t-il pu vouloir maintenir un plan qui supprime ce qu’on n’a pas ? L’anémie du système hospitalier du Grand Est, symbole du déclin de notre système de santé national, n’a donc pas convaincu Christophe Lannelongue de suspendre le plan ministériel de  restructuration. Il a appliqué mécaniquement les instructions de Bercy en faisant comme si la situation n’avait pas changé.

Son suivisme bien discipliné révèle le dogmatisme de la technocratie médicale qui ronge notre système de santé.

D’un techno l’autre

Aveuglé par l’orthodoxie budgétaire, Christophe Lannelongue en a oublié la mission fondamentale de la médecine : sauver des vies humaines… on ajouterait bien  « quoi qu’il en coûte » pour reprendre l’anaphore qui a ponctuée le dernier discours télévisé d’Emmanuel Macron. Pour Lannelongue, ses propos lui ont coûté son poste. Mais il sert de victime expiatoire, sacrifié sur l’autel élyséen pour mieux se faire pardonner les choix politiques désastreux qui ont porté atteinte à notre souveraineté médicale.

« C’est dans le vide de la pensée, que s’inscrit le mal » écrivait Hannah Arendt. Oublier cette capacité de penser, de juger, de mettre à distance les choses, c’est faire l’impasse sur notre humanité… Au lieu de parachuter à la tête de notre système hospitalier des technocrates qui ont perdu le sens du bien commun, il faudrait peut-être privilégier philosophes et médecins, deux métiers qui guérissent le corps et l’esprit.

Sibeth Ndiaye a annoncé que Christophe Lannelongue serait remplacé par un médecin issu de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), corps administratif au sein duquel retourne d’ailleurs le haut fonctionnaire limogé… Bref, on nomme un médecin venant de l’administration étatique. Encore une entourloupe du « en même temps » macronien. Rappelons qu’Agnès Buzyn, ex-ministre de la Santé, était aussi médecin, et ce n’est pas pour autant que la crise sanitaire a été anticipée.

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