Archives de la catégorie ‘Paris’

000000

Bonjour

J’ai écouté l’audition d’André Chassaigne de ce Lundi 29/05/2023.

Je suis surpris des arguments fallacieux et d’une certaine mauvaise foi que vous avez utilisé dans cette interview au regard de ce qui se prépare à l’Assemblée, pour le 08/06/2023 au regard de la proposition de la LIOT (relative à l’abrogation de la loi 64 ans).

Je vous signale de suite que je ne milite pour aucun parti (j’y suis même opposé), officine ou autre clan. J’essaye de vivre en tant que citoyen qui ne se sert que de la Constitution, le code électoral et le règlement de l’Assemblée-Nationale comme guides de vie citoyenne.

Vous ignorez certainement que depuis le début de la XVI ème mandature, commencée en Juillet 2022, sur les quelques 800 propositions de lois déposées, il y en a 317 qui ne respectent pas l’art 40 de la constitution (dont 167 émanent des « amis » et possibles soutiens de la « macronie » soit 53% des propositions ne respectant pas l’art 40 et qui de ce fait seraient caduques, si on déclare la proposition de la LIOT irrecevable).

Je sais, je ne suis qu’un illustre inconnu, pupille de la nation suite à la mort au maquis de mon père, le 22 août 1944, mais est-ce pour autant que l’on ne puisse considérer le résultat d’analyses qu’un simple citoyen se permet de faire, vis à vis d’anomalies dans le fonctionnement de la Démocratie et de la République et le constat de non-respect des principes républicains?

J’aimerais que l’on me définisse ce qu’est un « représentant du Peuple », réellement. Quand on leur adresse une information, ne serions nous pas dignes de réponse ! Une dizaine ont été informés …., apparemment en vain ! Serait-ce une habitude que de ne pas répondre même quand cela les concerne directement?

J’ose espérer et j’attends que vous me répondiez, justement par rapport au travail d’analyse que vous n’avez peut-être pas pu réaliser.

Je peux vous transmettre ladite analyse, si vous souhaitez vérifier et approfondir ce que je signale.

Avec respect

Kelly-Eric Guillon

Avisés le 27 Mai 2023 :

Nicolas Dupont Aignan (Non Inscrit)

Bernard Pancher (LIOT)

Boris Vallaud (PS)

Andre Chassaigne (PC)

Chirelle Chatelain

Mathilde Panot (NUPES)

Tous concernés par la défense de la proposition de la ‘LIOT’, objet de la discussion (normalement) à l’Assemblée à partir du 08/06/2023

000000

DERNIÈRE INFORMATION

Troncature de l’article 1 de la proposition de loi contre la retraite à 64 ans

lire et écouter

———————————

Le 25 novembre 2018, j’avais écrit une lettre ouverte à Jérôme Fournel, alors Dircab du Ministre de l’Action et des Comptes publics lui demandant de bien vouloir communiquer la liste des noms des 150 bénéficiaires de « rémunérations 150 000€ » de Bercy pour que les fonctionnaires en poste à Bercy puissent en prendre connaissance eux aussi.

Aujourd’hui, Jérôme Fournel est DGFIP, il doit donc être en mesure de rendre public ce document interne nommé « REM 150 » datant du 4 octobre 2016 qui précisait la liste des salaires de plus de 150 000€ / An.

Cerise sur le gâteau, parmi ces heureux hauts-fonctionnaires, 14 douaniers figuraient dans cette liste. Du coup, le 25 novembre 2018, j’avais écrit une lettre ouverte au DG de la Douane française Rodolphe Gintz pour lui demander de révéler à l’ensemble de la SURV les noms des heureux douaniers aux salaires annuels de plus de 150 000 euros, qui me répondit qu’il n’avait pas ce document et que , bien entendu, déontologiquement, même en possession de ce dernier, il ne me l’aurait pas communiqué…

°°°°

Dans les rangs de la haute fonction publique ainsi que dans les AAI (autorités administratives indépendantes) , on constate qu’il est difficile, voire impossible de connaitre les salaires percus par des Hypers-hauts-fonctionnaires.

Pourtant, il a été possible de découvrir le salaire et les avantages de certains d’entre eux

  • François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, est le fonctionnaire le mieux payé de France : 285 538 € brut par an + une indemnité de logement de 5 653 € par mois + une enveloppe annuelle de 46 500 € en tant qu’administrateur de la Banque des règlements internationaux (BRI). Au total, son salaire culmine à 37 580 € brut mensuels.
  • Sibyle Veil, présidente de Radio France depuis avril 2018, perçoit un salaire de 18 500 € brut par mois.
  • Sylvie Goulard, nommée par Emmanuel Macron, 2e sous-gouverneur de la Banque de France pour 18 640 € brut par mois + une indemnité de logement de 5 712 € par mois !  
  • Thierry Dallard, haut fonctionnaire X-Ponts, directeur de la Société du Grand Paris, perçoit 25 000 € brut par mois et une part variable sur objectifs, pouvant aller jusqu’à 60 000 € par an. 
  • Chantal Jouanno, présidente de la Commission nationale du débat public, qui avait refusé d’organiser le Grand Débat National, perçoit une rémunération presque équivalente à celle du président de la République, soit 14 666 € brut par mois.  
  • Hervé Gaymard, administrateur civil hors classe à temps plein au ministère des Finances, où il perçoit 7 596 € net mensuels, cumule cet emploi avec la présidence du Conseil départemental de Savoie pour 4 033 € net par mois !  
  • Chris Dercon, de nationalité belge, président des musées nationaux et du Grand Palais, perçoit un salaire de 12 000 € brut par mois + un «complément personnel» de 42 000 € + une part variable de 30 000 € maximum par an, soit au total des émoluments à hauteur de 16 000 € par mois !  
  • Agnès Saal, ex-présidente de l’Institut national de l’audiovisuel, condamnée par la justice à deux reprises en 2016 pour des frais de taxis indus, a été nommée haut fonctionnaire à l’égalité et la diversité du ministère de la Culture en 2018, et promue à l’échelon spécial du grade d’administrateur général, perçoit 6 166 € brut par mois. 
  • Dominique Voynet, ancienne ministre de l’Environnement. D’abord recasée par François Hollande à l’inspection générale des affaires sociales où elle touchait 100 000 euros par an, selon Economie Matin. Son salaire n’a pas dû baisser depuis qu’elle a été bombardée en 2020 à la tête de l’Agence régionale de santé de Mayotte. 
  • Aurélien Rousseau, ancien collaborateur de Bertrand Delanoë, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve. D’abord recasé à la tête de la Monnaie de Paris avec un salaire fixe de 210 000 euros par an et jusqu’à 47 000 euros de variable. Il est depuis 2018 directeur général de l’Agence régionale de santé d’Île-de-France. Il touche entre 16 700 à 17 500 euros brut mensuels, selon linternaute.com
  • Et enfin, les contribuables du monde entier se donnent la main pour financer depuis le début de l’année Agnès Buzyn. L’ancienne ministre de la Santé, catastrophique gestionnaire de la crise de la Covid et ex-candidate à la Mairie de Paris, a été recasée par Emmanuel Macron à l’OMS, l’Organisation mondiale de la Santé. Elle y est « chargée du suivi des questions multilatérales » pour un salaire de 15 000 euros net d’impôts par mois.

Source : Contribuables associés

Et c’est dans les bureaux de Chantal Jouanno qu’avait commencé un reportage baptisé « Les hauts salaires de la fonction publique » laissant apparaitre que d’autres présidents d’autorités touchent bien plus, comme Robert Ophèle de l’AMF qui perçoit 238.973 euros ou encore Sébastien Soriano de l’ARCEP avec son salaire annuel de 191.833 euros. Il existe aussi d’autres salaires en or de la République qui ne sont pas connus du grand public, fait savoir cette émission.

Au ministère des Finances, on peut par exemple gagner jusqu’à 21.000 euros par mois. 

000000

L’ancien commandant en second de la compagnie de gendarmerie départementale de Beaune, en Bourgogne, a décidé de rompre le devoir de réserve pour dénoncer l’explosion de la délinquance et les manquements de la justice.

L’ énarque ex stagiaire du Budget, l’ex directrice générale déléguée de la SNCF, la locataire de l’hôtel de Brienne refuse la réalité du terrain et a préféré blâmer le capitaine Hervé Moreau qui a eu l’outrecuidance d’écrire «La violence qui gangrène aujourd’hui notre société, comme en témoignent les récentes affaires d’affrontements entre bandes rivales dans les quartiers dits sensibles, mais aussi dans les zones rurales ou périurbaines, n’arrive pas à être prise en compte de manière judiciaire». 

Il vient de sortir Vérités d’un capitaine de gendarmerie, un brûlot édité à compte d’auteur et déjà vendu à plus de 5000 exemplaires sans aucun diffuseur.

Le silence de l’ensemble de ses collègues est inquiétant!  Cautionnent-ils le fait que la vérité qui dérange doit être écartée!

plus

plus 1

plus 2

000000

 

« Nous ne sommes pas du même monde! » disait-il.

Aujourd’hui, les propos et dérapages volontaires ou involontaires du préfet Lallement continuent d’infecter la parole d’Etat, d’abîmer l’image des forces de l’ordre, de nuire à celle de ce grand corps qu’est le corps préfectoral, et dans les circonstances actuelles ils sont, il faut le dire, insupportables car ils sont faux factuellement, appartenant au registre d’une forme de fake-news d’État, ils sont enfin insultants moralement.

lire l’interview de Arnaud Benedetti

Source :Les Crises, Atlantico , Arnaud Benedetti

000000

 

On peut citer le cas emblématique de François Pérol : après un passage par des cabinets ministériels, cet inspecteur des finances devient associé-gérant de la banque Rothschild en 2005, avant d’être nommé secrétaire général adjoint de l’Élysée, en 2007. Sans transition, ce conseiller de Nicolas Sarkozy, en charge des affaires économiques, est promu en 2009 patron du groupe Banque populaire – Caisses d’épargne (BPCE). Si cette affaire a fait grand bruit, et a entrainé la démission de deux membres de la commission de déontologie ainsi qu’une plainte à l’encontre de François Pérol, d’autres parcours de pantouflage se font plus discrets. Comme ceux de Frédéric Oudéa, directeur de la Société générale, et de Pierre Mariani, ex-patron de Dexia, deux inspecteurs des finances devenus banquiers après avoir été conseillers de Nicolas Sarkozy. Parmi les inspecteurs des finances ayant exercé des responsabilités dans les banques ou assurances, on peut aussi citer Henri de Castries, ancien PDG d’Axa, Baudouin Prot et Michel Pébereau, anciens patrons de BNP, ou Xavier Musca, directeur du Trésor puis secrétaire général de l’Élysée, nommé quelques mois plus tard directeur général délégué du Crédit Agricole ! Et, bien entendu, l’inspecteur des finances Emmanuel Macron, ancien banquier d’affaires chez Rothschild devenu ministre puis élu Président de la République…

Autre cas flagrant de pantouflage problématique : l’inspectrice des finances Marie-Anne Barbat-Layani. Après avoir travaillé à la direction du Trésor (2002-2007), elle devient directrice générale adjointe du Crédit Agricole (2007-2010), puis sans transition encore, directrice adjointe au cabinet du Premier ministre François Fillon (2010-2012), pour lequel elle coordonne notamment les dossiers financiers et fiscaux ! Nommée Inspectrice générale des finances, elle revient ensuite dans le secteur bancaire, comme directrice générale de la Fédération bancaire française, le lobby des banques, et membre du conseil exécutif du Medef, à partir de 2014. Ils sont actuellement quatre inspecteurs des finances dans les cabinets ministériels de l’actuel gouvernement ou à l’Élysée, dont Gilles de Margerie, directeur de cabinet au ministère des Solidarités et de la Santé. Celui-ci était juste avant directeur général adjoint de la mutuelle Humanis, troisième groupe de protection sociale français (assurance santé, prévoyance et retraite complémentaire) – après avoir pantouflé au Crédit agricole et dans les banques d’affaires Lazard et Rothschild. Ce qui n’est pas sans poser question sur de potentiels conflits d’intérêts…

Des banquiers dans les instances de contrôle et de régulation de la finance

Plus grave encore : on retrouve certains de ces inspecteurs devenus banquiers à la tête des organismes de régulation financière. François Villeroy de Galhau, ex-directeur général délégué de BNP Paribas, est ainsi nommé en 2015 président de la Banque de France par François Hollande. Jean-Pierre Jouyet, directeur du Trésor de 2000 à 2004, prend la présidence de la banque Barclays-France en 2005, avant d’être nommé en 2008 président de l’Autorité des marchés financiers, le gendarme de la bourse ! Hubert Reynier, ancien dirigeant de BNP-Paribas de 1992 à 2000, occupe un poste à responsabilité au sein de l’Autorité des marchés financiers (AMF) jusqu’en 2009, avant de partir travailler au Crédit agricole. Benoît de Juvigny, secrétaire général de l’AMF à partir de 2012, a longtemps travaillé au Crédit Lyonnais puis à la banque Hervet et pour le groupe HSBC.

François Mongin

Dans le sens inverse, des gendarmes de la finance qui deviennent banquiers, on peut noter le cas de François Mongin : conseiller du Premier ministre Alain Juppé (1995-1997), puis responsables des Douanes, il est secrétaire général de Tracfin – organisme de lutte contre le blanchiment et la fraude fiscale – de 2002 à 2007, date à laquelle il devient membre du comité exécutif d’HSBC France… banque impliquée dans l’affaire des Swissleaks et bien connue pour sa conduite exemplaire en matière d’évasion fiscale !

Alain Cadiou

Il y prend la succession d’Alain Cadiou, lui aussi inspecteur des finances, ancien responsable de cellule fiscale du cabinet du ministre de l’Economie, qui, après onze années passées à la banque Hervet, était lui aussi devenu le 6 décembre 2000 directeur général de la Douane française, (en remplacement de François Auvigne, devenu directeur de cabinet de la secrétaire d’Etat au budget Florence Parly) secrétaire général de Tracfin (2000-2002), avant de finir sa carrière deux ans plus tard à HSBC.

Rien que pour l’IGF, la liste est longue… Et pose une question très simple : cette porosité entre haute administration, banques et instances chargées de leur contrôle est-elle saine ? Ou est-ce plutôt un signe de plus de ce « capitalisme de connivence » qui ronge notre démocratie ?

source

°°°°°°

——

Inspecteur généraux des finances

 

François AUVIGNE
Didier BANQUY
Christophe BAULINET
Pierre BOISSIER
Philippe BOUYOUX
Bertrand BRASSENS
Frédéric BREDIN
Adolphe COLRAT
Bernard de COURREGE d’USTOU
François-Xavier DENIAU
Pierre DEPROST
Jean-Philippe DONJON de SAINT MARTIN
Benjamin DUBERTRET
Julien DUBERTRET
Philippe DUPUIS
Rodolphe GINTZ
Eric GISSLER
Henri HAVARD
Alexandre JEVAKHOFF
Danièle LAJOUMARD
Jean-Yves LATOURNERIE
Frédéric LAVENIR
Olivier LE GALL
Marie-Christine LEPETIT
Vincent LIDSKY
Martine MARIGEAUD
Bruno PARENT
Anne PAUGAM
Hélène PELOSSE
Anne PERROT
Jacques RAPOPORT
Jean-Louis ROUQUETTE
Julien SENEZE
André TANTI
Laurent VACHEY
Thierry WAHL
Claude WENDLING
François WERNER

***

Inspecteurs des finances

 

Jonas ANNE-BRAUN
Taline APRIKIAN
Antoine ARMAND
Anne-Michelle BASTERI
François-Xavier BOELL
Louis-Philippe CARRIER
Jordan CARTIER
Julien CHARTIER
Vincent CONSTANSO
Louis de CREVOISIER
Sandra DESMETTRE
Valérie DESMOUCEAUX
Nicolas DUPAS
Orianne DUPRAT-BRIOU
Thomas ESPEILLAC
Céline FRACKOWIAK
Alban GENAIS
Florence GOMEZ
Ombeline GRAS
Philippe GUDEFIN
Christophe HEMOUS
John HOULDSWORTH
Quentin JAGOREL
Geneviève LALLEMAND-KIRCHE
Frédéric LEPAGE
Constance MARÉCHAL-DEREU
Louise MARIANI
Yves MATHIS
Cécile MAYSONNAVE
Vincent MENUET
Benoît MOURNET
Charles MURCIANO
Muriel PACAUD
Eric PARIDIMAL
Sébastien PIEDNOIR
Amaël PILVEN
Anne ROSSION
Jérôme SAULIÈRE
Sarah SAUNERON
Nicolas SCOTTÉ
Alexandre SINÉ
Laurent TRUPIN
Guillaume VANDERHEYDEN

source

000000

Lettre ouverte à nos gouvernants et à nos élus

Pourquoi il faut absolument arrêter les éoliennes pendant la durée de la crise sanitaire

Nous avons tous lu ou entendu que la consommation française d’électricité avait chuté de 15 % ces dernières semaines. C’est encore plus aujourd’hui, autour de 20 à 25 % si l’on se réfère aux publications de RTE de ces derniers jours, comparées aux relevés d’avant la crise. Pourtant, un secteur se porte bien, comme s’en vante le PDG de NEOEN (producteur d’électricité d’origine éolienne) dans les Echos du 26 mars 2020. Cynisme ou peut-être inconscience de l’aveu qu’il fait là et de ce que cela signifie pour la société tout entière et l’intérêt général, il écrit : « grâce à nos contrats de long terme qui fixent le prix de vente de l’électricité produite dans nos centrales pour 10 ou 15, 20 ou 25 ans, on a du chiffre d’affaires qui rentre malgré la crise… ».  Or ce « chiffre d’affaires » est en réalité composé de subventions publiques à 70 % !

En effet, la loi impose à EDF l’obligation d’achat et d’entrée prioritaire sur le réseau des énergies dites renouvelables, donc de l’électricité produite par les éoliennes (et le solaire). Le prix d’achat est fixé par un tarif d’achat garanti (TAG) ou, depuis peu, dans le cadre d’appels d’offres qui assurent une rentabilité constante. La majorité des centrales éoliennes construites avant 2017 bénéficient du TAG de 82 euros/MWh, et les plus récentes d’un tarif d’environ 60 à 70 euros/MW/h, ce que nous avons maintes fois dénoncé car ces tarifs pèsent lourdement sur les finances publiques. La Cour des comptes dans son avis du 18 avril 2018 évalue à 121 milliards d’euros (hors appels d’offres offshore) à la charge de la collectivité, les engagements déjà pris vis-à-vis des exploitants de centrales éoliennes.  Chaque année la facture s’alourdit avec la mise en œuvre de la PPE.

La France est traditionnellement exportatrice nette d’électricité et le reste dans cette période particulière. Pour adapter la production à un hiver doux et, depuis ces dernières semaines, à l’effondrement de la consommation d’électricité due à la crise sanitaire du Covid-19, les centrales nucléaires ont été ralenties alors que les centrales éoliennes restent soumises aux caprices d’Eolequand le vent tourne, elles produisent – et pas forcément quand on en a besoin …

Production électrique par filière et prix spot de l’électricité au 30 mars 2020 (source Rte)

 

Ces dernières semaines, les exportations d’électricité sont systématiquement supérieures ou égales à la production éolienne alors que les prix spot de l’électricité ont subi une baisse spectaculaire qui concerne la France et tous ses voisins (voir tableaux ci-dessus). C’est ainsi que l’électricité achetée par EDF aux opérateurs éoliens au tarif de 60 à 82 euros/MWh est revendue à nos voisins à un prix n’excédant pas 20 euros/MWh en moyenne, voire négatif à certaines heures.

Import et export d’électricité au 30 mars 2020

On assiste donc à un phénomène particulièrement scandaleux et qui coûte à la collectivité « un pognon de dingue » : l’enrichissement des compagnies éoliennes tandis que la France s’enfonce dans la crise économique. Cette situation démontre tout à la fois l’inutilité de l’éolien, dont la production est intermittente et non flexible, et sa nocivité économique pendant la période de crise que nous vivons et qui peut revenir. L’on mesure également au passage combien l’éolien non pilotable, et cependant prioritaire d’accès au réseau, désorganise le marché de l’électricité. Nocif au plan environnemental, il est également nocif au plan économique. Les pertes cumulées qui en résultent sont donc colossales pour EDF et deviendront insupportables si le ralentissement général de l’économie se poursuit.

Chaque mois de confinement provoque en effet une contraction du PIB de l’ordre de 3 à 4%, le pays souffre mais les exploitants éoliens (jamais le mot n’aura été si adéquat pour les définir) n’en ont cure. Pour eux rien ne change et c’est ce qui leur importe. Les subventions dont bénéficie l’électricité éolienne – qu’EdF est obligée d’acheter même si elle n’en a pas besoin et au péril de son équilibre économique – ont augmenté de plus de 50% en 2 mois du simple fait de la baisse des prix de marché.

Le gouvernement doit immédiatement prendre une ordonnance afin de contraindre les exploitants éoliens à cesser leur activité jusqu’à la fin de la crise sanitaire. Les subventions qu’ils ont reçues jusqu’ici devraient leur permettre d’attendre des jours meilleurs …

La mise en œuvre de la PPE – réduction du nucléaire et montée en puissance des EnR – doit être repoussée à 2023 : les milliards ainsi récupérés (5 à 7 milliards/an) pourront alors devront être réaffectés en direction des secteurs indispensables à la collectivité et en premier lieu : les hôpitaux et les EHPAD, l’éducation, le soutien aux PME et aux indépendants …

IL FAUT ARRÊTER LES EOLIENNES POUR POUVOIR PILOTER LA PRODUCTION ELECTRIQUE

ET L’ADAPTER À LA SITUATION PENDANT LA CRISE SANITAIRE !

 

IL FAUT GELER LA MISE EN ŒUVRE DE LA PPE ET STOPPER L’ENRICHISSEMENT SCANDALEUX

DES EXPLOITANTS EOLIENS !

Patrice LUCCHINI

Président de l’association Vent mauvais

Co-secrétaire du collectif Toutes nos énergies-Occitanie environnement 

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

VENT MAUVAIS  –  Association loi 1901 – Hameau de Cubserviès – 11380 ROQUEFERE

Membre du collectif Toutes nos énergies Occitanie-environnement

Adhérente à la Fédération environnement durable (FED)

contact@toutesnosenergies.fr

000000000000000000

0000

????????????????????????????

Qu’est devenu Gilbert Azibert?

The international informant

AZIBERTPour découvrir la personnalité de ce haut-magistrat, relire cet extrait du journal de cellule du 8 avril 2004.

Ah, Français, soyez égoïstes, ne pensez qu’à vous, qu’à votre petit confort, nous sommes là pour veiller au grain et nous en foutre plein les poches. C’est l’antienne éternelle des gens en place, qu’ils soient fonctionnaires, dirigeants syndicaux, politiques et décideurs qui en plus trouvent une aide absolue auprès de certains fonctionnaires qui se font appeler magistrats. Ceux-là appliquent sans aucun bon sens des textes parfois stupides, souvent inadéquats, toujours sociologiquement en retard. Etre magistrat aujourd’hui ne sert qu’à se différencier du commun des mortels en participant à l’instauration d’un ordre quasi religieux dont a déjà été copié tous les attributs et non pas à apporter la compétence humaine et le bon sens qui manquent tant dans la gestion de la société actuelle.

AZIMAGNILe bon sens ?

Il n’est même plus à…

Voir l’article original 599 mots de plus

Source :France 2, Envoyé Spécial, 13-12-2018

Face à une marée de “gilets jaunes”, les policiers dénoncent une violence rarement atteinte à laquelle ils répliquent avec force gaz lacrymogène et grenades assourdissantes… Du côté des manifestants, il y a de nombreux blessés. Les forces de l’ordre ont-elles été dépassées ? Leur riposte a-t-elle été excessive ?

Samedi 1er décembre 2018, place de l’Etoile à Paris : des CRS sont attaqués à coups de pavés, dans un brouillard de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes, obligés de reculer face à une marée de “gilets jaunes”. En diffusant ces images spectaculaires, les policiers dénoncent une violence rarement atteinte et destinée, selon eux, à tuer.

Flash-Ball, grenades…

Le même jour, David, réfugié sous un Abribus avec sa compagne, est soudain touché par un tir de Flash-Ball. Sa joue est déchiquetée. Une semaine plus tard, à Bordeaux, un jeune homme perd sa main suite à l’explosion d’une grenade policière. Une jeune femme perd un œil sur les Champs-Elysées : grenade ? Flash-Ball ?

Les forces de l’ordre ont-elles été dépassées ? Leur riposte a-t-elle été excessive ?

Un reportage d’Elise Menand, Perrine Bonnet, Alice Gauvin, Matthieu Boisseau, Tristan Waleckx et Yvan Martinet

00000000000000000

La prise du pouvoir par la haute fonction publique de Bercy

Selon Mauduit, une certaine haute fonction publique aurait pris le pouvoir. L’élection de Macron, haut fonctionnaire, ex-banquier d’affaires de moins de quarante ans, mais aussi ancien assistant (éditorial) du philosophe Paul Ricoeur, qui écrivait dans les années 1960 que les « oligarchies de compétents, associées aux puissances d’argent » constituaient un danger pour la démocratie, incarne cet état de fait. Cette élection inattendue, qualifiée par Macron lui-même d’« effraction » résulte du double naufrage des socialistes et des néogaullistes. Si le journaliste de Mediapart valide ce terme d’ « effraction », il estime également que l’événement constitue l’aboutissement d’un processus historique, celui de l’association victorieuse d’une caste – les hauts fonctionnaires de Bercy – au monde de la finance.
Mauduit expose une « opération de sécession que ces élites publiques, cette caste, ont conduite à leur profit.» Le mot est fort. Il est d’ailleurs employé par Macron lui-même dans son livre Révolution, publié en 2016. A cette occasion, le candidat dénonce à la fois l’emprise et les protections dont bénéficient certains hauts fonctionnaires. Mauduit considère que les contours de ce groupe se dessinent principalement autour de Bercy et en particulier au sein de l’inspection générale des finances. Il insiste sur leur proximité et leur porosité avec les banques françaises.

La prise du pouvoir s’est déroulée en deux temps. Hold-up économique, d’abord. », écrit Mauduit, à la faveur des privatisations qui ont fait évoluer le capitalisme français du modèle rhénan vers un modèle anglo-saxon. Il diagnostique une perte de l’intérêt général chez ces hauts fonctionnaires à force de pantouflage. En effet, la majorité des entreprises publiques privatisées seront ensuite dirigées par des membres de l’inspection des finances.

Concernant l’aspect politique, le journaliste économique estime que la diversité intellectuelle et politique de la haute fonction publique, présente dans les années 1960-1970, a aujourd’hui quasiment disparu. Ces fonctionnaires sont progressivement gagnés par la pensée néolibérale et font en retour régner à Bercy l’idée qu’il n’y a plus d’alternative.
«Si bien que les politiques économiques et les politiques sociales ont fini par se confondre totalement avec pour conséquence une crise démocratique majeure.» L’hégémonie néolibérale expliquerait l’éclipse du Parti socialiste, contraint de mettre fin à ses ambitions réformistes, et l’abandon du volontarisme économique par le parti néogaulliste.

En effet, la « caste » dicterait de plus en plus la politique économique et sociale avec pour refrain : « Moins d’impôts ! Moins d’Etat ! Moins de déficit ! Plus de privatisations ! Moins de protections ou de réglementations sociales ! »

La conquête directe du pouvoir politique avec l’élection de Macron témoignerait d’une nouvelle assurance et révèle la crise démocratique que nous traversons.

Mauduit considère que la « caste », une fois au pouvoir, fait montre de son empressement à réformer et ignore le processus démocratique. Libérale en économie, elle tire parti des dispositifs autoritaires mis à sa disposition par la constitution de la Ve République.

Mauduit invite à méditer les avertissements formulés par Marc Bloch dans l’Etrange défaite, écrit peu après la débâcle de 1940. L’historien des Annales y critique une haute fonction publique insuffisamment républicanisée et restée dans le monde de l’Ancien Régime.

Aujourd’hui, selon Mauduit, celle-ci ne défendrait plus l’intérêt général mais celui de la finance.

lire

0000000000000000000000

Occitanie environnement
Hameau de Cubservies – 11380 ROQUEFERE
ventmauvais.association@nordnet.fr
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
IL NOUS MENT!
Le mardi 27 novembre, le Président de la République Emmanuel MACRON a annoncé qu’«à l’horizon 2030, la production du parc éolien terrestre sera (…) triplée et la quantité d’énergie produite à partir du photovoltaïque multipliée par cinq” … /…que la fiscalité des carburants permettrait à la France d’investir “7 à 8 milliards d’euros” par an dans le développement des énergies renouvelables au cours des prochaines années contre 5 milliards actuellement.
Voilà donc l’explication des augmentations du prix des carburants!
Et leur augmentation est programmée jusqu’en 2022!
Il a ajouté:
«Parce que nous sommes soucieux des dépenses publiques, nous concentrons nos efforts sur le développement des énergies renouvelables les plus compétitives, et parce que
nous veillons au pouvoir d’achat des Français, nous serons exigeants avec les professionnels sur la baisse des coûts».

C’EST FAUX.

NOTRE POUVOIR D’ACHAT VA BAISSER et L’ÉOLIEN N’EST PAS COMPÉTITIF !
CE QU’IL NOUS PRÉPARE POUR 2022:
  • •LE LITRE DE CARBURANT À 2,50 EUROS
  • •LE QUASI DOUBLEMENT DES PRIX DE ÉLECTRICITÉ À 25 CENTIMES D’EURO LE KW
En effet, la quasi-totalité des taxes sur les carburants (CCE) et l’électricité consommée (CSPE),
au total près de 20 Milliards d’euros , est aujourd’hui utilisée pour faire fonctionner le business des « énergies renouvelables » selon le rapport de la Cour des Comptes.
Déjà près de 150 Milliards d’euros à rembourser jusqu’en 2024 pour financer la production à perte des 8.000 éoliennes implantées en France qui tournent moins de 25 % du temps et génèrent au mieux 4,5 % du total de l’électricité produite toute origine confondue!
Et cela va s’accentuer!
Le triplement de la production signifie le triplement du nombre des éoliennes soit 24.000 machines sur le territoire!
Les zones rurales et de montagne d’Occitanie seront particulièrement touchées alors qu’elles arrivent déjà à saturation avec le saccage du cadre de vie et des paysages.
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Moratoire sur l’éolien!
Annulation définitive de l’augmentation des taxes sur les carburants et l’électricité!
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Association Vent Mauvais membre du Collectif TNE – Occitanie environnement
Hameau de Cubservies – 11380 ROQUEFERE
ventmauvais.association@nordnet.fr
————————————

Un décret publié discrètement par le Journal Officiel le 1er juillet 2011 ajoute à la liste des armes utilisables par les forces de l’ordre une arme de guerre : Fusil à répétition de précision calibre 7.61 x 51 mm.

Son nom? ULTIMAT RATIO.

C’est en toute discrétion et sans un mot dans les médias mainstream que François Fillon et Claude Guéant avaient apporté un changement non négligeable à la politique de maintien de l’ordre en France.

lire sur legifrance

00000000000000000000000000000

Témoignage d’un « Gilet Jaune »

Rien de pré défini, c’est soit disant pour échanger sur les problématiques des citoyens

Possibilités d’exposer ce que l’on pense, vite écourté, même des propositions visant à structurer le mouvement, afin de pouvoir présenter des correspondants, responsables et déterminés (issus de la base et avec son aval) face aux pouvoirs, en vue d’exposer les doléances du Peuple et pas seulement des » gilet-jaune ».

Proposition écourtée pour laisser place à la « vente » d’un média (existant) soit disant indépendant mais qui censure les avis de gens qui ne sont pas inféodés à 100% aux idées, soit disant pluralistes, mais qui s’avèrent être mono-idée, au nom justement de la soit disant liberté retrouvée…

Le ton monte…

Des spécialistes de la prise de parole exhortent la foule des présents à « casser » et ces orateurs peuvent discourir longtemps … sans interruption.. .

La tribune s’enflamme, pire que les Champs-Élysées un samedi soir d’émeute de casseurs payés pour casser et du flic et de la vitrine et foutre le feu aux poudres.

Ce qui faisait la particularité du mouvement s’effrite.

La non-récupération politique ou syndicale semble balayée….

Le final semble presque une séance de recrutement pour la violence…..

J’ai écourté ma présence, car je ne suis pas venu pour une tribune de recrutement … Les deux principales causes de possibilité de capotage du mouvement, outre le parti pris, des pouvoirs et les médias, qui ont intérêt au pourrissement :

  • L’indifférence de la majorité des gens qui soit disant soutiennent le mouvement sans rejoindre ceux qui se pèlent sur les rond-point…., depuis leur fauteuil douillet devant la TV
  • La récupération politique et/ou syndicale

Personnellement si tel est le cas, je me retire. Je n’ai pas envie de remplacer une dictature par une autre, excepté si c’est le Peuple qui renoue avec sa souveraineté et donc agit hors de l’influence des partis.

Que sera l’avenir ?

Pour ma part je maintiens ma position de participation dans la mesure où :

  1. Le mouvement continue dans son autonomie parfaite et complète, et dans la mesure où il se structure pour se désigner des correspondants Régionaux, collège habilité, à la demande de la base, de discuter avec les pouvoirs et présenter les doléances du Peuple et ce jusqu’à gain de cause et obtention des revendications présentées.
  2. Jusqu’à ce que l’on aboutisse à l’ensemble des revendications de tous (dans la mesure où elles sont exprimées et surtout écrites. On ne peut se contenter des paroles…. ) avec les ordres de priorités tels qu’ils ressortent de la prise en compte des doléances de tous (et sans le moindre jugement

et ce, jusqu’à 15 jours d’ici,  c’est-à-dire jusqu’au 17/12/2018

000000000000000000000

Le mouvement des «gilets jaunes», dénonçant à l’origine la hausse des carburants mais exprimant maintenant une colère sociale plus large, semble loin de s’essouffler.

Un nouveau rassemblement se déroule ce samedi à Paris, après la mobilisation de la semaine dernière marquée par des débordements. Notre correspondant suit la situation sur place.

Nouvelle journée de mobilisation ce samedi dans la capitale. La police promet cette fois que le rassemblement des «gilets jaunes» se déroulera sous haute surveillance pour éviter les débordements de la semaine dernière sur les Champs-Élysées. La ville a alors connu plus d’un million d’euros de dégâts, la journée s’étant soldée par 150 interpellations dont 62 à Paris. Cette fois, il est toujours difficile de prévoir jusqu’où peuvent aller les tensions.

plus

0000000000000000000000000000000

Le préfet Pierre de Bousquet de Florian, 62 ans, patron de la DST de 2002 à 2007, va diriger la task force antiterroriste voulue par le président Macron.

Le haut fonctionnaire chiraco-villepiniste sera directement rattaché au président de la République.

L’état-major opérationnel de prévention du terrorisme (EMOPT) qu’il va désormais diriger sera composé d’une trentaine de personnes et non pas d’une centaine comme annoncé jusqu’à présent. Il devrait regrouper de hauts fonctionnaires du renseignement, des spécialistes de l’islam radical et des spécialistes du Moyen-Orient. Il s’ajoutera au Coordonnateur national du renseignement, dont la fonction devrait rester inchangée. Son titulaire, le préfet Yann Jounot, a participé à l’élaboration de la task force, plaidant pour une équipe resserrée.

lire: http://www.lepoint.fr/politique/qui-est-le-monsieur-antiterrorisme-d-emmanuel-macron-07-06-2017-2133419_20.php

PLUShttps://www.franceinter.fr/info/vers-une-task-force-a-minima

000000000000000000000000

L’association Contribuables Associés, dont l’objet est la défense des contribuables, a dévoilé un nouveau scandale autour de la réserve parlementaire des députés cette semaine : Étienne Chéron, assistant parlementaire du député de la Réunion Patrick Lebreton, aurait fait payer à hauteur de 5% des subventions obtenues des associations qui demandaient à bénéficier d’une subvention sur la réserve parlementaire de son député. Selon la 1ère (France Télévisions en Outre Mer), le collaborateur parlementaire aurait démarché 700 associations pour leur proposer ses services rémunérés.

000000000000000000000000000

fresnes« Ils nous ont tous souhaité la bienvenue à leur manière ! »

Dans le huis clos de l’ École militaire à Paris , quelque 300 directeurs de prisons et de services d’insertion et de probation ont été accueillis par les patrons des services de renseignements français. Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et extérieure (DGSE), renseignement douanier (DNRED), gendarmerie (SDAO), etc. Tous étaient représentés lundi pour accueillir dans leur communauté un nouveau venu : le renseignement pénitentiaire.

La réforme, chère à Jean-Jacques Urvoas , et menée au pas de course ces six derniers mois , vise à doter l’ administration pénitentiaire de techniques d’espionnage élaborées (interceptions téléphoniques, sonorisation des cellules, Imsi Catcher, captation de données informatiques , etc.) qu’elle n’avait jusque-là pas le droit d’utiliser.

Objectif  : mieux lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée, anticiper les menaces dans et à l’ extérieur des prisons.

lire:http://www.lepoint.fr/societe/en-prison-tous-les-voyants-sont-au-rouge-01-02-2017-2101646_23.php

00000000000000000000000000000

La lourde rançon de l’affaire Fillon

Je ne me prononce pas sur l’aspect judiciaire ni sur le caractère dévastateur de l’indécence de ces sommes, même licites, pour le commun des citoyens.

Je reconnais que la cause du vainqueur éclatant de la primaire de la droite et du centre est aujourd’hui dramatique mais pas encore désespérée. Il y a des gouffres qui s’ouvrent après les triomphes. Il peut y avoir aussi des résurrections qui se produisent avant l’hallali.

Aussi légitime que soit, en démocratie, l’inquisition médiatique, je ne peux me déprendre cependant, face à cette curée systématique et renouvelée, d’une sensation de nausée qui n’est pas contradictoire avec l’agacement que m’inspire la médiocrité de la cellule de communication de François Fillon.

La formule est belle et percutante, mais il ne s’agit sans doute pas d’un « coup d’Etat institutionnel » même si des révélations récentes suscitent pour le moins un questionnement sur le rôle de l’Elysée. Il y a un moment où il convient d’affronter les accusations et leur substance plutôt que de se demander d’où elles viennent.
Surtout quand tout laisse penser que les aigreurs les pires surgissent de son propre camp. Donc la délation la plus laide.

La double rançon de l’affaire Fillon est politique et éthique. Elle sera à payer même si François Fillon ressort indemne, autant que faire se peut, des procès qui lui sont faits par deux médias acharnés à sa perte, les autres suivant le mouvement.

Avoir entendu Georges Fenech saisi par je ne sais quelle pulsion prendre les devants au nom de la morale en réclamant la mise hors jeu de François Fillon était déjà assez réjouissant. Que je sache, il ne s’était guère élevé, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, contre la conception dévoyée de l’état de droit ayant gangrené le cours de certaines affaires. Mais le plus grave n’est pas là. Car si on était contraint, pour se parer des plumes du paon irréprochable, de l’être soi-même, la vie publique ne serait plus drôle ni tenable. Non, il a osé déclarer dès le premier jour que le résultat de la primaire était caduc… Il a été rembarré mais la pique avait été lancée.

220px-Georges_FenechAlors que la primaire a été un immense succès, consacré par l’électorat de la droite et du centre, et que le meilleur candidat, par sa tenue, sa radicalité et ses principes, avait été largement élu, quel étrange procédé que de prétendre discuter la validité de ce résultat !

Comme si les attaques contre F.Fillon avaient eu pour finalité de faire rejouer le match et qu’il convenait de leur complaire alors qu’au contraire c’est ce vainqueur précisément qui leur importe et qu’elles ciblent ! En mettant sans nécessité le débat de la primaire dans les polémiques qui ont suivi, Georges Fenech participe d’un mouvement visant à discréditer ce formidable processus démocratique au prétexte qu’il n’aurait pas désigné le bon gagnant ! (Le Figaro)

Quand Henri Guaino vitupère le système de la primaire malgré la forte légitimité qu’elle a donnée en proposant une candidature inconcevable, la sienne, qui n’a pour elle que d’être spontanée et libre, on croit rêver (BFMTV). Encore une banalisation d’une démarche spécifique au général de Gaulle et qui n’avait de sens qu’avec lui ! Où est la légitimité historique d’Henri Guaino ? Où serait celle de Michèle Alliot-Marie parce que de mauvaise ministre elle prétendrait se métamorphoser en grande présidente ?

S’il fallait trouver un argument décisif en faveur de la primaire, à l’exception d’Alain Juppé qui y a participé et qui même battu ne serait pas indigne de la charge présidentielle, qui aujourd’hui accepterait de voir François Fillon supplanté par Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez et même François Baroin heureusement délivré, pour ceux qui l’apprécient, de la virtualité de devenir Premier ministre de Nicolas Sarkozy ?

Quant au président du Sénat, aussi poussé qu’il soit par certains, nous ne serions pas prêts à prendre ses désirs secrets pour nos réalités. Sa faconde volubile remplacerait la roideur élégante de François Fillon mais pour l’essentiel, ça ne le ferait pas comme on dit !

7781204183_francois-fillon-le-6-novembre-2015

La première rançon de l’affaire Fillon sera, pour demain, pour les prochaines années, une discussion sur l’utilité de la primaire, sa suppression peut-être.

La seconde sera plus accablante. François Fillon a gagné parce qu’il a été le premier, le seul, à attacher l’importance qu’elles méritaient à l’éthique personnelle, à la morale publique. On se souvient de sa phrase si juste sur la mise en examen du général de Gaulle. On se rappelle comme lui-même s’était présenté comme un modèle d’intégrité. Il peut l’être encore aujourd’hui ou non – homme probe ou homme d’argent par solidarité familiale ? -, le mal est fait dans tous les cas.

Le hiatus entre son discours victorieux et la réalité d’après, de quelque manière que les choses tournent, rendra dorénavant inaudible, lors des joutes de droite et du centre, tout propos ferme sur l’éthique, toute exigence de morale publique. On pensera à tort que toute promesse de rectitude est mensongère, tout engagement d’honnêteté est faux et hypocrite.

Au-delà de l’affaire Fillon qui est loin d’être terminée, je ne voudrais pas qu’à droite et au centre nous ayons à payer cette double rançon.

Alors que la primaire ne s’est pas trompée et qu’on a plus que jamais besoin de morale.

http://www.philippebilger.com/

000000000000000000000000000000000000000000

Fasse qu’il ait cette fois-ci, les bons gestes dont notre économie a besoin!

Relire:
https://www.franceinter.fr/politique/sexisme-michel-sapin-reconnait-un-geste-inapproprie

00000000000000000000000000000000000000000000

 » Les responsables politiques ont été les fossoyeurs de la police nationale « 

Secrétaire général du syndicat Unité SGP Police Force ouvrière

°°°°°

Comment ceux qui ont supprimé des milliers d’emplois de policiers et de gendarmes entre 2007 et 2012 peuvent-ils clamer avec autant de vergogne que notre pays manque de policiers ?
Nous fûmes Charlie, Bataclan, Magnanville. Nous sommes Nice… Et demain ? Je suis tristement écœuré de lire, d’entendre toutes ces stupidités et surtout de constater toute cette démagogie de celles et ceux supposés être ou avoir été nos représentants politiques d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

Comment ceux qui ont supprimé des milliers d’emplois de policiers et de gendarmes entre 2007 et 2012;

Comment ces politiciens qui ont passé sous les fourches caudines, durant le même quinquennat, les crédits de fonctionnement de la police nationale;

Comment ces technocrates qui ont réduit à néant l’efficacité des renseignements généraux en décidant la création de deux entités de police en charge du renseignement;

Comment ces femmes et ces hommes politiques qui ont tout tenté pour réduire la capacité opérationnelle des CRS;

Les responsables politiques ont été les fossoyeurs de la police nationale

Comment ces personnes ayant droit d’expression constant dans nos médias peuvent-ils clamer avec autant de vergogne que notre pays manque de policiers, que l’armement de mes collègues est insuffisant, que l’absence de forces mobiles le 14 juillet à Nice est inacceptable, que notre sécurité publique, mission régalienne de la police et de la gendarmerie devrait être confiée à des militaires équipés de lance-roquettes ?

Alors qu’ils ont été les fossoyeurs de la police nationale, supprimant postes, budgets, écoles et commissariats de police. Ceci est scandaleux !

Je me dois de rappeler que ce sont nos collègues, Gradés, Gardiens de la Paix et ADS du commissariat de Nice qui, au péril de leur vie, ont su mettre fin à la tuerie de masse, n’en déplaise à certains « démagos ».

Comment peuvent-ils s’exprimer ainsi aujourd’hui, alors que notre pays est en deuil ?

OUI, les policiers sont exténués et écœurés, dès lors que la tension terroriste tend à se calmer, d’être confrontés à une méritocratie impulsée par la politique du chiffre initiée par ces mêmes hommes politiques.

OUI, nous manquons encore cruellement d’effectifs sur le terrain et ce, malgré un effort significatif bien qu’encore insuffisant eu égard à la menace qui pèse sur notre pays et à la charge de travail supportée par tous mes collègues.

OUI, nous méritons plus de reconnaissance.

OUI, nous voulons que les violences et les insultes à notre encontre cessent et que ceux qui les profèrent soient enfin punis à hauteur des faits reprochés.

OUI Mesdames et Messieurs les « démagos politicos », entende, mais surtout, écoutez la gronde des bleus de la police nationale.

Vous savez, celles et ceux qui exercent le noble métier de « Gardien de la Paix », qui assurent au quotidien la sécurité de nos concitoyens car ils aiment leur métier par-dessus tout.

Ils vous expliqueront ce que veut dire solidarité, comme cela fut le cas encore à Nice le 14 juillet quand mes collègues, en repos, s’équipèrent pour venir d’initiative apporter leur aide et leur professionnalisme aux équipages engagés sur le terrain et confrontés à l’horreur.

Celles et ceux qui vous expliqueront qu’être policier aujourd’hui, cela veut dire encore plus d’heures de travail et encore moins de vie de famille.

Celles et ceux qui vous expliqueront comment on peut atteindre un stock de 20 millions d’heures supplémentaires pour servir son pays, notre République.

Sortez de vos postures électoralistes car l’heure est grave

Il suffit maintenant ! Élus « démagos » et « populistes », sortez de vos postures électoralistes et venez œuvrer à l’amélioration de notre sécurité intérieure car l’heure est grave, très grave. Nos concitoyens attendent autre chose que cela en pareil moment. Les chantiers sont nombreux et trop de rigueur administrative entrave l’aboutissement de ce qui doit nous permettre d’améliorer notre sécurité intérieure.

Quand allons-nous enfin ouvrir le chantier d’une seule direction générale du ministère de l’Intérieur englobant Police et Gendarmerie, permettant d’avoir une seule entité globale de sécurité d’essence civile ? Cette DGMI devra se décliner au niveau le plus proche de la territorialisation afin de pouvoir en temps réel adapter sa capacité opérationnelle à agir.

Quand allons-nous revoir la répartition de la charge de travail entre les CRS et les gendarmes mobiles? La répartition des forces mobiles doit être revue sans délai et surtout sans clivage, la définition des priorités doit être repensée. Pour une sécurité au service de tous.

Quand allons-nous imposer à l’administration de la fonction publique que le métier de fonctionnaire de police ne peut être considéré comme les autres métiers placés sous son autorité ?

Quand allons-nous enfin obliger ces mêmes autorités de tutelle à faciliter l’accès au métier de gardien de la paix pour mes collègues adjoints de sécurité ayant courageusement servi notre pays pendant 6 années ? Une France qui vit des scènes de guerre, des policiers exténués mais toujours aussi volontaires et déterminés qui méritent autre chose que ces déclarations de caniveau.

La solidarité s’impose également pour que, sans clivage, nous puissions enfin créer un véritable service du renseignement pénitentiaire.

La solidarité s’impose pour que la redéfinition des missions de la police nationale puisse enfin voir le jour.

La solidarité s’impose pour que mes collègues des services judiciaires cessent de crouler sous des stocks de procédures de plus en plus alourdies.

La sécurité n’a pas d’étiquette politique

Que ces quelques lignes du syndicaliste policier que je suis, puisse vous permettre de réfléchir à la véritable amélioration de la sécurité intérieure pour nos concitoyens, aux véritables enjeux pour notre pays. Il s’agit là d’une urgence vitale.

Mesdames et messieurs les responsables politiques, la France, pays des droits de l’homme, ne peut vaciller face au terrorisme.

Plus que jamais, nous devons être unis et solidaires pour faire face à cette menace qui concerne chacun d’entre nous en tout point du territoire.

La sécurité n’a pas d’étiquette politique, elle est l’affaire de tous, et de chacun.

Les policiers attendent encore plus de protection et de reconnaissance, plus de soutien, pour protéger tous leurs concitoyens.

Soyez assurés qu’ils le feront avec force, alors de grâce, soyez à la hauteur de leurs attentes. Pour notre pays, pour la France, cette belle démocratie. Parole de flic !

http://www.marianne.net/agora-sortez-vos-postures-lettre-ouverte-policier-colere-aux-politiques-100244620.html

0000000000000000000000000000000000000000

Général Desportes : «Les intérêts politiciens désorganisent l’armée française»

FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN
Le président de la République a présenté ses voeux aux armées le 14 janvier. Dans un livre qui en appelle au renouveau stratégique de la pensée militaire française, le général Vincent Desportes estime que, dans une société occidentale qui rejette le soldat hors de son monde, l’armée est menacée.

LE FIGARO. – Alors que le 11 janvier 2016 marque le troisième anniversaire de l’engagement de l’armée française au Mali, vous estimez que celle-ci est atteinte du «syndrome de Sisyphe guerrier», reconquérant le matin ce qu’elle a abandonné la nuit précédente. Comment expliquer cette surexploitation de l’armée française?Général Vincent DESPORTES. – Ce qui mine l’armée française, c’est la dégradation continue, depuis plus d’un quart de siècle, des moyens budgétaires dont elle dispose… et donc de ses capacités opérationnelles globales. L’évolution qu’a connue l’armée correspond à l’idée fausse que la guerre n’existe plus. L’armée s’est transformée progressivement, par contractions successives, en un kit expéditionnaire dont les résultats sont excellents… mais seulement aux niveaux techniques et tactiques, sur des espaces réduits, sur un temps court, alors qu’elle est déployée sur de vastes espaces (par exemple la zone sahélo-saharienne, plus vaste que l’Europe!) et que la guerre se gagne toujours sur le temps long: en bref, si les armées françaises sont toujours capables de gagner brillamment des batailles, elles peinent à gagner les guerres.

On se désengage toujours trop tôt, sans avoir eu le temps de transformer les victoires tactiques en résultats stratégiques. De fait, la France s’engage sur un théâtre, puis, beaucoup trop rapidement, elle est obligée de se désengager pour aller s’engager ailleurs. C’est ce que j’appelle le syndrome de Sisyphe guerrier. Ce phénomène est caractéristique des opérations au Mali, puis en Centrafrique, puis dans la bande sahélo-saharienne, l’opération Barkhane. Après avoir brillamment remporté la bataille des Ifoghas au Mali, la France a été obligée de diminuer ses effectifs pour s’engager dans l’opération Sangaris – qui patine aujourd’hui, faute d’effectifs, puisque l’armée, a été obligée de monter l’opération Barkhane. Bref, on déshabille Pierre pour habiller Paul, puis Paul pour habiller Jacques…

Dans un chapitre sur le mythe du soldat Ryan, vous écrivez que les Européens n’ont jamais autant délaissé leur autonomie stratégique aux Etats-Unis, notamment par le biais de l’OTAN. Comment cet abandon se manifeste-t-il?

Notons que la France a été moins frappée que les autres pays européens par ce mythe dangereux. La pensée gaullienne persiste en France, ce qui fait que nous avons, à juste titre, moins tendance que les autres à faire confiance aux Etats-Unis pour la gestion de nos affaires militaires, malgré l’épisode du retour dans le commandement intégré de l’OTAN en 2008 sous Nicolas Sarkozy. Progressivement, les différents pays d’Europe ont profité de l’aubaine qu’était l’OTAN pour faire des économies à bas coût politique sur la défense, en expliquant à leurs citoyens qu’ils étaient défendus dans le cadre de l’OTAN, et que par conséquent, les investissements en matière de défense étaient devenus superflus. Le bilan est terrible: aujourd’hui, l’Europe est largement désarmée – à l’exception de la France, qui a conservé un volume de forces, certes insuffisant, mais bien réel. Finalement, l’OTAN est devenue une menace pour la sécurité des Européens, car elle les empêche de trouver leur autonomie stratégique. Ils s’en remettent, à tort, aux Américains pour les défendre.

Stratège avisé, de Gaulle avait compris dès la fin des années 1950 que les Américains ne reviendraient plus jamais défendre la «grand-mère patrie» européenne. Les liens entre Européens et Américains se sont distendus au fil des ans. A partir de 2040, la majorité des Etats-Uniens ne sera plus d’origine européenne et «Ramos» ne viendra plus se faire tuer pour nous. Le réflexe naturel de défense de la «grand-mère patrie» n’existera plus. Par ailleurs, il faut rappeler qu’en 1917 et en 1942, les Américains étaient avant tout venus remettre de l’ordre dans leur marché naturel, l’Europe. Aujourd’hui, les intérêts économiques étasuniens ont basculé de l’Atlantique vers le Pacifique. Enfin, les Etats-Unis sont fatigués par leurs guerres: ils ne peuvent que constater que, malgré leur énorme puissance, ils ont perdu toutes leurs guerres depuis un demi-siècle, l’Irak et l’Afghanistan n’étant que les derniers exemples d’une longue série de défaites.

Le meilleur service que les Américains pourraient rendre aux Européens (et à eux-mêmes!) serait de sortir eux-mêmes de l’OTAN pour nous imposer ainsi notre prise de conscience et notre autonomie stratégique.

Vous dénoncez également la dérive atlantique mortifère de notre modèle de forces et la transformation à l’américaine des armées de l’OTAN. Quel basculement s’est-il opéré entre le stratégique et le technique? L’engouement technologique est-il en train de tuer l’armée française?

Les armées françaises ont continué à suivre le modèle américain, fondé sur la recherche permanente du meilleur technologique, sans souci de l’efficacité globale des systèmes. Cette logique est compatible avec les budgets militaires américains supérieurs à 600 milliards de dollars par an. Pas avec les budgets européens en général, français en particulier.

Les Américains réussissent à conserver à la fois le meilleur technologique et les volumes de forces suffisants pour faire face à leurs missions. Mais le surinvestissement technologique français a conduit inexorablement l’armée à réduire ses volumes. La technologie a dévoré les formats, rendant finalement un bien mauvais service aux armées, parce qu’elle ne confère pas le don d’ubiquité. Quand les terrains d’interventions sont multiples, la réduction des formats, «l’échantillonnage» des forces, imposés par la dérive technologiste ne permet plus de faire face à la multiplication des missions. Cette dérive non maîtrisée de la technologie a conduit l’armée française à devenir une «armée coup de poing», incapable de gagner les guerres.

Ce constat est d ‘autant plus aberrant que le modèle américain que nous nous acharnons à singer s’est avéré parfaitement inefficace: les Etats-Unis ont perdu toutes leurs guerres depuis cinquante ans.

Depuis la publication de La France et son armée de Charles de Gaulle en 1938, nul n’ignore que «la France fut faite à coups d’épée» estimez-vous. Y a-t-il un lien spécifique entre la France et son armée?

Parce que depuis des siècles nos valeurs se sont répandues dans le monde, nous pensons qu’elles sont naturelles et immortelles, qu’elles se défendent d’elles-mêmes parce qu’elles s’imposent, parce qu’elles sont espérées, ailleurs, par les Autres. Nous nous aveuglons.

Les valeurs, quelles qu’elles soient, ne valent que par la puissance de l’épée qui les répand ou les défend. La France est la France pour maintes raisons, mais ce sont ses valeurs qui font sa grandeur, sa place éminente dans le monde, souvent démesurée par rapport à sa réalité matérielle. Son histoire, sa vision d’elle-même, lui ont conféré des responsabilités auxquelles elle ne peut moralement échapper. Si la France est encore un acteur majeur des affaires du monde malgré ses difficultés économiques, c’est parce ce qu’elle en est moralement capable, parce qu’elle en a tant bien que mal préservé les moyens, qu’elle a le courage politique – à droite comme à gauche – de s’engager dans les crises et d’y jouer un rôle central.

Notre place extraordinaire au Conseil de sécurité des Etats-Unis ne va pas de soi aujourd’hui, d’autant que les critères d’hier – démographiques en particulier – ne valent plus. Cette place est chaque jour remise en cause par d’autres postulants. Nul ne conteste la place des Etats-Unis, de la Chine et de la Russie. En revanche, celles de la Grande-Bretagne et de la France sont fragiles et doivent être défendues. Si Washington se charge personnellement de la Grande-Bretagne, la France est seule pour préserver la sienne. Elle ne peut affirmer sa légitimité qu’en montrant chaque jour sa capacité diplomatique mais surtout militaire à intervenir concrètement dans les affaires du monde et à prendre toute sa place dans leur règlement. Une France incapable d’intervenir militairement dans le règlement des conflits serait une France qui, en quelques mois, devrait laisser sa place à des puissances démographiques ou économiques plus légitimes. Ce que disait Bismarck est toujours vrai: «La diplomatie sans armées, c’est comme un chef d’orchestre sans orchestre!»

Vous écrivez que «l’européisme militaire est un opium dangereux pour les peuples». Qualifiée d’«impasse conceptuelle» par un rapport du Sénat paru en 2013, la défense européenne est-elle néanmoins envisageable?

Notre horizon doit demeurer celui de la mise en place d’une armée européenne. Mais force est de constater que malgré plus de soixante ans d’efforts, cette idée n’a débouché que sur des résultats dérisoires. Tant que l’Europe restera incapable d’assurer la défense des pays européens, chaque pays devra conserver les moyens nécessaires pour assurer la sécurité et la défense de ses citoyens et de son territoire. Ce constat est particulièrement valable pour la France: surexposée stratégiquement, elle est sur-menacée par rapport aux pays qui ne s’engagent pas dans le monde. La France ne peut pas à la fois diplomatiquement prétendre défendre ses valeurs dans le monde, jouer un rôle important dans les relations internationales sans se doter d’une force armée capable de résister aux menaces ou aux risques qu’elle engendre en partie par sa propre posture. C’est une affaire de cohérence d’ensemble et de responsabilité vis-à-vis des citoyens

Vous pointez du doigt l’effet pervers de la dissuasion nucléaire. Quels sont les esprits que ce «marchand de sable nucléaire» a endormis?

Pour pouvoir réduire le budget des armées sans coût politique, les gouvernements successifs ont sacralisé l’arme nucléaire en expliquant aux Français qu’ils n’avaient rien à craindre: quoiqu’il arrive, ils seraient défendus par l’assurance-vie nucléaire. Les forces conventionnelles ont donc pu être continuellement réduite sans que cela émeuve grand monde ; hélas aujourd’hui, l’évidence de cette tromperie éclate au grand jour. On a ainsi endormi les Français dans un faux sentiment de sécurité en leur faisant croire qu’ils étaient défendus.

La dissuasion nucléaire n’assure pas la paix et ne dissuade pas de tout ; elle a des angles morts de plus en plus ouverts, pour reprendre l’expression d’Alain Juppé: effectivement la dissuasion nucléaire dissuade l’étatique alors que les menaces sont essentiellement désormais infra-étatiques, le terrorisme par exemple. Ces «angles morts» de la dissuasion se multiplient quand la part budgétaire prise par notre arsenal nucléaire s’accroît. Or, la dissuasion nucléaire ne peut pas fonctionner sans forces conventionnelles robustes: la stratégie atomique suppose une approche intégrale dont les forces conventionnelles ne peuvent être exclues.

En stratégie de défense – et c’est particulièrement vrai en termes de dissuasion – ce qui compte, c’est l’équilibre d’ensemble plus que la puissance de chacune des composantes. Dans le contexte budgétaire actuel, vouloir à tout prix préserver en l’état notre arsenal nucléaire, c’est altérer sa valeur dissuasive et mettre la France en danger. Stricte suffisance et équilibre global, voilà le véritable objectif! L’intelligence stratégique ne consiste pas à sacraliser notre arsenal nucléaire, mais à assurer l’équilibre dissuasif entre les deux types de forces, nucléaires et conventionnelles, entre nos capacités de dissuasion et nos capacités d’action. Le coût d’opportunité de la sacralisation du nucléaire, c’est la mort de sa pertinence: sanctuariser la dissuasion, c’est la condamner. C’est cher payé.

Quelle place le soldat occupe-t-il dans notre société?

Pour de multiples raisons, historiques et culturelles, la société française a mis au pas le soldat avant de le rejeter de son monde. Cette spécificité nous vient de la Révolution française qui a fait de l’État le référent suprême. Les armées doivent se plier sans un murmure au pouvoir politique ; c’est un changement complet par rapport aux usages en cours avant la Révolution où un équilibre harmonieux permettait au soldat de tenir toute sa place dans la Nation. Depuis la Première guerre mondiale, la voix des militaires a perdu en légitimité. Deux coups fatals leur ont été portés: la défaite de 1940 – et pourtant c’était la défaite d’un peuple et non pas simplement celle d’une armée – et le putsch des généraux du 21 avril 1961 à Alger. Depuis, l’expression militaire a été considérablement marginalisée et contenue aux problématiques technqiues et tactiques. Pourtant, l’expression libre des militaires sur les problèmes stratégiques n’est pas seulement légitime, elle est nécessaire: les restrictions à la liberté d’expression sont les meilleures ennemies de la défense de la France. L’équilibre ne peut s’établir par décret, mais il est sûr que, dans l’intérêt même de la France, l’homme d’Etat doit tout mettre en œuvre pour favoriser l’esprit et l’expression critique dans les armées: or, force est de constater que la tendance est exactement inverse. Les Français doivent en être sûrs, parce qu’ils l’ont payé très cher, en souffrances et en humiliations: la négation des dimensions politique et stratégique du soldat, son cantonnement toujours plus étroit dans ce que l’on baptise à tort son «cœur de métier» constituent une menace directe sur leur sécurité.

Aujourd’hui, l’image du soldat est rejetée par les nations européennes, qui se veulent «post-modernes», parce qu’il correspond à l’image même d’un monde que l’on souhaite oublier. Nous vivons dans une fausse bulle de sécurité dans laquelle nous voudrions que la violence soit exclue. Mais malheureusement, ce monde exécré existe: il reprend forme aujourd’hui sous ses expressions les plus barbares

La pensée stratégique militaire est-elle bâillonnée?

Depuis une quinzaine d’années, les officiers ont repris la plume et s’expriment plus fréquemment. Hélas, les publications de la très grande majorité d’entre eux constituent d’excellentes vitrines de leurs propres actions professionnelles au cours des engagements qu’ils vivent au quotidien sur le terrain… et donc d’excellentes vitrines de l’excellence encore maintenue des armées françaises. Mais le propos s’arrête là, parce que l’interdiction faite au militaire de participer au débat stratégique, sauf à exprimer la pensée officielle, a fini par l’écarter de la pensée stratégique qu’il a le devoir d’enrichir mais qu’il n’ose plus exprimer.

C’est grave. Quand les militaires ne sont pas autorisés à formuler des idées ni à élaborer des stratégies, ils se cantonnent à la pure technicité de leur métier. Ils perdent le goût de la pensée et de son expression, et les meilleurs, ceux dont la France aura besoin aux heures noires ne sont plus attirés par une profession réduite à son rôle technique où ils ne pourront plus faire grandir le meilleur d’eux-mêmes.

Le problème, c’est que les armées, bien que piliers de la nation, ne sont défendues par personne. Il n’existe pas d’organisme ou de syndicat dont la mission soit la défense des militaires. Le rôle du ministre de la Défense est d’abord d’être loyal vis-à-vis du président, pas de protéger les armées de la France. Depuis trop longtemps, les hommes politiques ont oublié l’intérêt général de la France vite sacrifié sur l’autel des intérêts politiciens ; c’est la première raison de la désorganisation de l’armée française.

Pourtant les armées françaises ont été profondément réorganisées?

Oui, et le résultat est catastrophique car ces réorganisations se sont majoritairement faites au mépris de ce qu’est le soldat et de ce qui fait l’efficacité des armées, leur essence.

En trois couches successives, au mépris de la spécificité de ce ministère et de sa fonction essentielle, un terrible excès d’interarmisation, de mutualisation mais aussi de civilianisation est venu à bout du bon fonctionnement des armées.

L’application brutale de la LOLF (Loi organique relative aux lois de finances), en 2006, a constitué un premier coup majeur. Par un double mouvement d’effacement des chefs d’état-major d’armée et de rehaussement des autres grands subordonnés du ministre, le chef d’état-major des armées reste le seul chef militaire en relation directe avec le ministre, à égalité désormais avec le Secrétaire général pour l’administration (SGA) et le Délégué général pour l’armement (DGA). Le ministère oublie définitivement qu’il est le ministère des armées et que les branches administratives sont là pour les soutenir ; le vieux principe militaire «soutenu/soutenant» est oublié.

La deuxième étape, en 2009, c’est la RGPP ou révision générale des politiques publiques. Le ministère est profondément affaibli par l’application excessive de principes contraires à l’efficacité militaire. Il va se retrouver «matricialisé» – c’est-à-dire «déresponsabilisé», ce qui va produire le désastre du système de solde Louvois ou le scandale du dépôt de munition de Miramas – et «mutualisé», avec l’aberrante création des Bases de défense.

Le troisième coup, depuis 2012, c’est la soi-disant «nouvelle gouvernance» du ministère, avec de nouveaux pans de responsabilité enlevés aux chefs militaires et attribués désormais aux grands directeurs: le commandement est dépossédé de la politique des ressources humaines, bien que «l’homme ait toujours été l’instrument premier du combat» et de la réflexion stratégique avec la création de la DGRIS. Au dysfonctionnement global s’ajoute hélas la décrédibilisation des chefs militaires qui se retrouvent impuissants à corriger les disfonctionnements et carences matérielles.

Ignorante d’une histoire qu’elle préfère ignorer, la société oublie que «l’homme est l’outil premier du combat» selon l’expression d’Ardan du Picq. On constate une double banalisation, celle des armées au sein du ministère, et celle du soldat. Mais on ne peut pas traiter un soldat comme un fonctionnaire ordinaire. Lorsqu’il s’engage pour la France, il reçoit une plaque qui symbolise son destin. Cette plaque a une valeur symbolique

La plaque du soldat est composée de deux parties - plaque du général Vincent Desportes - crédits: Eléonore de Vulpillières

extrêmement forte ; le nom et le numéro de matricule sont inscrits sur les deux parties de la plaque. S’il meurt au combat, que l’on perd sa trace, on y retrouvera son indentité, lorsque on le retrouvera plus tard. On coupe alors la plaque en deux, en en laissant une partie sur le cadavre et en conservant l’autre, que l’on ramène à l’arrière. Comme l’a écrit le colonel Michel Goya, pour le militaire, «la mort est la première hypothèse de travail». Le mépris du soldat, de sa spécificité est une très grave erreur politique.

La morale chrétienne voudrait qu’on protège le muet. Ici, c’est le contraire. On tire profit du silence de la Grande Muette pour l’affaiblir à moindre coût politique et utiliser son budget comme une variable d’ajustement.

Après les attentats du 13 novembre, des milliers de jeunes Français ont manifesté leur désir de s’engager dans l’armée. L’espoir est-il possible?

La France ne s’en sortira que si elle recrée l’État régalien qui a été bradé au profit de l’État providence. Les armées, la police, la justice, la diplomatie sont aujourd’hui dans un état lamentable. La dégradation des armées est un symbole fort de la déliquescence d’un État régalien qu’il faudra impérativement reconstruire.

En effet, les jeunes Français se pressent à la porte des bureaux de recrutement. Cela s’inscrit dans un phénomène historique: la guerre appelle le soldat. Un état de guerre engendre la mobilisation. Le deuxième phénomène à souligner, c’est que les citoyens français sont désormais en avance sur leurs politiques. Ils sont prêts à entendre un discours fort, ils sentent que leur patrie est à défendre, et ils attendent que leurs politiques les conduisent vers cette France nouvelle à laquelle ils aspirent. L’indispensable prise de conscience du politique devra être à la hauteur du destin français.

Saint-cyrien, ingénieur, docteur en Histoire et ancien directeur de l’Ecole de guerre, le général de division Vincent Desportes est aujourd’hui professeur associé à Sciences Po Paris et enseigne la stratégie à HEC.

Son livre

La dernière bataille de France est paru fin octobre 2015 aux éditions Gallimard.

 

source: http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/01/15/31001-20160115ARTFIG00310-general-desportes-les-interets-politiciens-desorganisent-l-armee-francaise.php

AVISEUR INTERNATIONAL

LCPNS55

Les invités d’Arnaud Ardoin – LCP

Emmanuel Fansten, journaliste à Libération, auteur de l’enquête – Dominique Perben, ancien Garde des sceaux et aujourd’hui avocat – Gilbert Collard, avocat, député RBM-FN du Gard et Secrétaire Général du Rassemblement Bleu Marine, auteur du livre  » Les dérives judiciaires : et si ça vous arrivait ?  » Paru aux Editions Eyrolles  – Marc Fievet, aviseur de la douane française, inscrit sous le matricule  » NS 55 DNRED « , auteur des livres  » Infiltré au coeur de la mafia  » paru aux Editions Hugo Doc, et  » Gibraltar « , paru aux Editions Michel Lafon.

http://www.lcp.fr/emissions/ca-vous-regarde
***

Le narcotrafic, et tout ce qui en découle, ne semble pas être pris au sérieux par nos décideurs politiques qui continuent à laisser les régaliennes affectées à cette tâche, et ses différentes hiérarchies, faire « joujou » avec les moyens mis à leurs dispositions pour surtout dérouler des plans de…

Voir l’article original 561 mots de plus

assembleeLes indemnités très “spéciales” des ténors du Parlement
19 avril 2016  Par Olivier-Jourdan Roulot

Après la réserve parlementaire et l’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM), l’association “Pour une démocratie directe” jette un nouveau pavé dans la mare sur la question du train de vie des membres de l’Assemblée nationale et du Sénat. L’association accuse les plus hauts dignitaires des deux chambres de se répartir près de 1,5 million d’euros.

En toute illégalité.

Ça a été un travail de Romains pour rassembler le maximum d’éléments et passer au tamis tous les textes”, confie Hervé Lebreton. Une habitude chez cet homme pugnace, prof de mathématiques, qui milite pour la libre information des citoyens sur la chose publique, notamment quand il s’agit du train de vie des membres des assemblées.

Dans un courrier envoyé ce mardi aux présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, Hervé Lebreton et ses amis mettent les pieds dans le plat. D’entrée, le ton est donné : “Arrêt des versements des suppléments illégaux aux hauts parlementaires”, peut-on lire en guise de préliminaire de la missive. Quelques lignes plus bas, les auteurs précisent le sujet à l’ordre du jour. “Il semblerait, écrivent-ils, que certains hauts parlementaires perçoivent, contrairement à la loi, des suppléments d’indemnité portant par exemple le nom d’“indemnité spécifique de fonction” : président de l’Assemblée nationale, questeurs, vice-présidents, présidents de groupe, présidents de commission, rapporteurs généraux, président de délégation, président de l’office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques, secrétaires.”

Dans le détail et sans usage du subjonctif, les principaux dignitaires du bicamérisme à la française empochent chaque mois entre 681,61 et 7 057, 55 euros (voir ci-dessous), selon leur position sur l’échelle de la notabilité parlementaire. Ces sommes sans justification légale s’ajoutent aux indemnités qu’ils touchent déjà, et qui elles sont prévues pour leur permettre de vivre et exercer dignement leur mandat : 14 940 euros bruts par mois pour les sénateurs, 12 870 euros bruts pour les députés.

“Qu’on mette des moyens supplémentaires pour le questeur est normal, mais il n’y a pas de raison qu’il gagne plus, glisse Hervé Lebreton au Lanceur. Un parlementaire est un parlementaire à 100%, ceux qui touchent ces indemnités ne travaillent pas plus, surtout quand en plus ils cumulent.”

Si les règlements des deux assemblées prévoient bien des variations des indemnités de fonction, il s’agit de… diminutions/sanctions, en cas de manquements divers (absences, comportement violent…). Mais aucune trace d’une possible augmentation/gratification dans les dizaines et dizaines de pages et de textes souvent arides épluchés par Lebreton et ses amis. Or, la loi organique est formelle : pour qu’il puisse y avoir variation de l’indemnité, elle doit être prévue dans les règlements. “Les textes sont clairs, simples et sans ambiguïté pouvant prêter à interprétation, commente notre interlocuteur. Nulle part il n’est indiqué que le président de l’Assemblée touche plus, point final.” Il n’empêche : au total, d’après les relevés et les croisements de Pour une démocratie directe, ce sont 1 087 667 euros et 563 694 euros par an que se répartissent respectivement les barons de la vie parlementaire au Sénat et à l’Assemblée.

Ces sommes, l’association est tombée dessus alors que ses adhérents effectuaient des recherches sur l’IRFM, autre sujet de son intérêt. Pour la petite histoire, c’est l’obstination des assemblées dans leur refus de répondre à leurs demandes réitérées de communication de pièces et infos qui les mettra sur la piste de cette manne cachée. À partir de là, on a déroulé la pelote.” Un travail long et fastidieux. Les militants ont également passé au crible les déclarations de patrimoine des parlementaires à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Ils ont pu constater que ces sommes n’y figuraient pas, à de (très) rares exceptions près…claude-bartolone-president-de-l-assemblee-nationale_president_header

larcher_gerard86034eClaude Bartolone

Gérard Larcher

Dans leur courrier à Gérard Larcher et Claude Bartolone, respectivement deuxième et quatrième personnages dans l’ordre protocolaire de l’État, les auteurs font la démonstration de leur parfaite maîtrise du droit constitutionnel. Ils rappellent que les rémunérations des parlementaires sont encadrées. Et que leurs indemnités, en vertu de la Constitution (article 25), sont fixées par une loi organique. Celle de 1958 définit “les deux seules indemnités parlementaires possibles” (parlementaire et de fonction), comme souligné par le courrier, et leur montant précis. Au moment de sa rédaction, ce souci de formalisme répondait aux très vives critiques qui avaient ébranlé le régime des IIIe et IVe Républiques. Notamment sur le fait que les parlementaires fixaient eux-mêmes le montant de leur indemnités…

romanbBernard Roman

clergeauMarie-Françoise Clergeau

“La loi organique préserve ainsi les parlementaires de toute tentation de s’augmenter eux-mêmes”, souligne Hervé Lebreton, qui demande le…remboursement des sommes perçues par les parlementaires ! Avec des montants conséquents, quand on fait comme l’association le cumul sur les quatre dernières années : 317 590 euros pour Claude Bartolone, 236 520 pour Bernard Roman et Philippe Briand , 221 738 pour Marie-Françoise Clergeau ou encore 211 727 pour Jean-Pierre Bell. “Quand un agent de l’État touche un trop-perçu, l’État demande un remboursement, ça peut arriver, il n’y a pas pbriandmort d’homme, justifie Hervé Lebreton.

Philippe Briand

Il n’y a pas de raison qu’ils ne remboursent pas, autrement il va falloir qu’ils se justifient. Et on ne s’amuse pas à changer la loi quand un fonctionnaire touche en trop. La loi doit être la même pour tous.”

Qui touche, et combien ?

Ils sont 80.

Leur patronyme est couché sur une liste patiemment reconstituée par les militants de Pour une démocratie directe. Avec à chaque fois, à la même ligne que leur nom, une somme en euros : celle qu’ils perçoivent chaque mois au nom d’une indemnité dont ils ne parlent jamais.

La crème de la crème.
Au sommet de la hiérarchie parlementaire, dont ils occupent les fonctions et les positions les plus prestigieuses, ils composent une sorte de super-élite. 45 siègent au Sénat, 35 ont leur place réservée sur les bancs de l’Assemblée nationale. Ces ténors de la politique connaissent tout des rouages de la vie du Parlement, sur laquelle ils pèsent de tout leur poids.

Pour lister les heureux bénéficiaires à l’Assemblée, les adhérents de Pour une démocratie directe ont dû compter sur… eux-mêmes. Il a fallu grappiller un peu partout : une piste au détour d’un article dans un journal, des tuyaux et indiscrétions ici, un parlementaire qui oublie un instant la langue de bois à la télévision ou en public, et lâche du lest sans s’en apercevoir… Pour le Sénat, l’affaire s’est révélée plus simple : sur le site Internet de la haute assemblée, une page recense le montant de ces indemnités réparties entre les membres de la haute hiérarchie installée dans le palais du Luxembourg. L’objet est consultable ici.
Sur les 80 parlementaires identifiés, certains perçoivent quelques centaines d’euros tous les mois. Ce montant vient s’ajouter à leurs indemnités légales : le député radical Paul Giacobbi empoche ainsi 681,61 euros en tant que secrétaire du bureau de l’Assemblée nationale. Tout comme ses collègues Marc Dolez (Front de gauche)  et Dino Cinieri (LR). Leurs homologues du Sénat perçoivent 695,81 euros – par exemple, la sénatrice UDI Valérie Létard, Bruno Gilles et Christian Cambon (LR) ou Catherine Tasca (PS). Au palais Bourbon, Bernard Accoyer (LR, commission chargée d’épurer les comptes), Gilles Carrez (LR, commission des finances), Elisabeth Guigou (PS, commission permanente des affaires étrangères), Dominique Raimbourg (PS, commission des lois) et Patrick Bloche (PS, affaires culturelles) monnaient leur présidence 866,22 euros. Même traitement “spécial” pour la rapporteure générale de la commission des finances, Valérie Rabault (PS).

En grimpant à l’étage supérieur de la hiérarchie, mieux vaut s’installer au Sénat qu’à la chambre des députés, en tout cas pour arrondir ses fins de mois. À l’Assemblée nationale, 1022,42 euros tombent dans les poches de Marc Le Fur et Catherine Vautrin (LR), du Vert Denis Baupin ou de Laurence Dumont (PS). Les vice-présidents du Sénat – Jean-Claude Gaudin et Isabelle Debré (LR), Hervé Marseille (UDI), Thierry Foucaud (PC)… – doublent la mise par rapport à leurs homologues députés, avec 2 030,64 euros mensuels. À noter que les présidents de groupe (Corinne Bouchoux pour les sénateurs EELV, le radical de gauche Jacques Mézard, la communiste Éliane Assassi), ceux des commissions et les rapporteurs généraux bénéficient du même traitement, au palais du Luxembourg. Dans l’organisation et le fonctionnement des chambres, les questeurs occupent une place centrale : au palais Bourbon, Philippe Briand (LR), Bernard Roman (PS) et Marie-Françoise Clergeau (PS) s’octroient chacun 4 927,5 euros. C’est mieux que leurs homologues sénateurs : Bernard Saugey (LR), Dominique Bailly (PS) et Jean-Leonce Dupont (UDI), qui empochent tout de même 4 132,29 euros.

Enfin, les présidents des deux chambres savent monnayer le prestige de leur fauteuil. Au Sénat, Gérard Larcher encaisse 7 057,55 euros mensuels d’indemnité spéciale, comme son homologue de l’Assemblée. On se souvient que Claude Bartolone prônait le “devoir d’exemplarité” au moment de son élection au perchoir du palais Bourbon, en 2012. Le député PS de Seine-Saint-Denis s’était offert un joli coup de pub en annonçant notamment qu’il allait réduire ses indemnités de président de 30%. “Nous avons décidé de travailler pour moderniser et rendre plus transparentes nos institutions”, avait-il lancé devant la presse, au nom du “devoir d’exemplarité”.

Les indemnités très “spéciales” des ténors du Parlement

0000000000000000000000000000000000000

 

photo_bilger_1

Je ne sais pas si tout le monde est comme moi mais, pour ma part, j’en ai assez des promesses.

Le seul avantage du président de la République qui aura l’honneur de nous représenter jusqu’en 2017 est que, pour ce qui le concerne, il est forcément sorti de la sphère des engagements et des espérances pour souffrir, et la France avec lui, d’une réalité qu’il ne parvient pas à maîtriser depuis 2012.

Le pouvoir égrène, au fil des jours, les désillusions et l’habitude n’y fait rien : le citoyen les prend de plein fouet mais au moins il n’y a aucun hiatus. Il n’y a que le morose et le morose !

Mais comme les promesses deviennent lassantes et répétitives avec la primaire LR dont la date se rapproche et qui sera non plus une joute pluraliste mais un immense fourre-tout, si Michèle Alliot-Marie décide à son tour de s’y présenter au prétexte que, mauvaise ministre tout le temps, elle s’est autoproclamée gardienne de l’authentique gaullisme et qu’à ce titre elle se croit nécessaire !

Chacun y va de son couplet – par exemple en matière de sécurité et de justice – en assurant que sur le plan pénal les choses changeront, que l’état de droit sera restauré, qu’on s’occupera des prisons et que la société des honnêtes gens sera protégée.

C’est peu ou prou l’antienne de Nicolas Sarkozy, de François Fillon, d’Alain Juppé ou de Bruno Le Maire. La réflexion régalienne creuse le même sillon.

Non pas que telle ou telle proclamation ne contienne pas parfois d’heureuses évidences comme dans ce propos de François Fillon : « Chacun est responsable de ses actes. Un voyou est un voyou avant d’être une prétendue victime de la société » (Le Figaro).

Ce qui cependant suscite une fatigue civique est l’inévitable et obligatoire déperdition qui affectera la pureté du projet quand le réel viendra se rappeler à lui. Alors il se délestera de sa force pour se dégrader, au mieux, en piètres compromis face auxquels il ne faudra pas se rengorger au prétexte qu’on aura résisté à la rue.

Alors que celle-ci n’aura même pas eu besoin de s’en mêler, tant la vigueur initiale programmée aura été émasculée par la prudence et précisément par cette peur anticipée d’une fronde populaire et syndicale, alibi justifiant toutes les lâchetés politiques.

Cette nausée qui nous saisit devant l’accumulation des virtualités roboratives que des personnalités plus ou moins jeunes mais ayant déjà beaucoup servi, nous font miroiter, a pour conséquence que les plus modestes, les plus mesurées, les plus vagues nous arrêtent juste avant le haut-le-coeur.

On attend aussi un peu de pudeur de la part de ceux qui ont échoué et qui prétendent à une session de rattrapage. Ils ont le droit de concourir mais qu’ils n’oublient pas qu’une première fois ils n’ont déjà pas fait leurs preuves !

Sans être forcément enthousiaste, on éprouve alors de l’indulgence, à cause des délires trop fréquents, pour les adeptes de la litote ou les pauvres en démagogie.

Ainsi Alain Juppé parvient à être relativement minimaliste au regard du futur qu’il nous annonce, quels que soient ses thèmes, et Hervé Mariton, moins usé que d’autres et moins accablé par un passé déjà grevé, se garde bien de proférer monts et merveilles, trop lucide sur la fatalité conduisant à tenir moins qu’on ne promet.

Mais la nausée des promesses a des origines plus profondes. On sait bien qu’il y a le théâtre, le simulacre d’avant, les châteaux en France, l’illimité voluptueux du verbal et du volontarisme, que tout le monde a le droit de s’ébattre avec cette fabuleuse liberté que permet l’abstraction mais que les choses sérieuses commenceront après.

Quand la réalité, sur laquelle on avait surestimé son emprise avant de se colleter à elle, surgira et sera le révélateur de ce qu’on vaut vraiment.

Il n’y aura pas seulement le retour rude de la poésie des songes vers la prose de la terre ferme mais l’implacable enseignement que seules les personnalités, les êtres dans leurs tréfonds sauront, avec les qualités exceptionnelles de courage, d’intelligence, de constance et d’intégrité exigées par la présidence d’un grand pays, ne pas rendre inconcevables, absurdes, dérisoires les professions de foi républicaine d’avant l’élection.

On a la nausée des promesses parce qu’on nous fait lanterner, on nous amuse avec elles quand l’essentiel réside dans la capacité d’affirmation d’un tempérament et d’un esprit face à la permanente dénégation du meilleur en chambre et en colloques par le pire en vrai.

Est-ce rêver que d’aspirer à un président plus fort que ce qui affaiblira la France et qu’il aura la charge de vaincre ?

http://www.philippebilger.com/

000000000000000000000000000000

Publié le 09/03/2016  | Le Point.fr

Radicalisation dans la police : une note qui inquiète

Selon les informations du « Parisien », plusieurs cas d’entorses à la laïcité chez les forces de l’ordre auraient été recensés dans un rapport confidentiel.

Des cas de radicalisation dans la police. 
Des cas de radicalisation dans la police.  © FRANCOIS NASCIMBENI

Le Parisien s’est procuré une note confidentielle sur des cas de radicalisation dans la police française. Des exemples bien spécifiques y sont répertoriés. Parmi les sujets d’achoppement pour certains fonctionnaires de police, le port de l’uniforme.

lire sur http://www.lepoint.fr/societe/radicalisation-dans-la-police-une-note-qui-inquiete-09-03-2016-2024266_23.php

00000000000000000000000000

Afficher l'image d'origineLe président de la République a répondu récemment à une question sur ses intentions pour 2017 : « Je peux être candidat, je peux ne pas être candidat ».

Voilà qui nous avance bien !

Je continue à être persuadé que ses tergiversations apparentes sont du vent, que son insistance sur le chômage est une manière ostensible de manifester à quel point il est conscient de ses devoirs et de sa responsabilité mais que seul compte ce qui lui permettra peu ou prou de se donner encore une chance d’être au second tour de l’élection présidentielle. Pour être efficace quand on est président, il faut laisser penser qu’on ne tient plus trop à l’être !

Si son dessein n’était pas de participer à nouveau à la joute suprême en espérant une confrontation commode avec Nicolas Sarkozy – il ne faut pas trop rêver ! -, son comportement depuis des mois serait incompréhensible, illisible et la tactique du candidat qui ne cesse pas d’étouffer l’impartialité du président, totalement vaine.

Cependant il paraît – et ces rumeurs viennent de son entourage proche – qu’il pourrait hésiter à faire don de sa personne à l’échéance présidentielle s’il avait la certitude de son élimination et donc de l’absence de la gauche – la sienne, en tout cas – au second tour. J’admets que le précédent de Lionel Jospin peut peser dans la tête de François Hollande et que même si les causes désespérées sont les plus belles, il ne serait pas assez fou pour se projeter sur un mode suicidaire dans une inévitable catastrophe (Le Monde) à cause d’une droite et d’un FN l’ayant maintenu sur son socle étriqué d’aujourd’hui (Le Point).

Donc il est légitime de s’interroger : Et si le président de la République ne se représentait pas ?

On aurait une primaire extraordinaire à gauche.

Tous ceux qui auraient refusé de se colleter à François Hollande dans une telle épreuve – s’il l’avait acceptée – participeraient avec enthousiasme à ce qui sans lui prendrait un tout autre sens.

Nous aurions le constamment défait Jean-Luc Mélenchon mais toujours aussi sûr que ses échecs signent sa qualité.

Nous aurions Arnaud Montebourg qui, pour Jean-Marc Ayrault, ne serait pas « fiable » mais dont la flamboyance, le talent et les ambitions mettraient de l’animation dans cette confrontation. Lucide, faute de pouvoir l’emporter, il serait le désordre brillant et inconstant dont la politique a besoin de se nourrir en certaines circonstances.

Nous aurions évidemment Manuel Valls qui pourrait s’en donner à coeur joie. Il aurait droit à la surabondance du volontarisme, des coups de menton, des injonctions et des banalités rafraîchies par un ton uniformément impérieux. Il ne pourrait pas s’empêcher d’adresser des semonces aux citoyens en désirant les convaincre et les séduire. Il aurait sa chance.

Et, miracle, nous aurions peut-être Emmanuel Macron. Comme disait Goethe, si la jeunesse est un défaut, on s’en corrige vite. Il ne serait pas détesté par toute la gauche et la droite ne cacherait pas sa joie d’avoir de l’autre côté une incarnation intelligente, subtile et vraiment progressiste de ce qu’elle-même n’aurait jamais su exprimer aussi bien. Un vrai transfrontières convaincant, convaincu.

Pourquoi pas aussi un frondeur ?

Et je ne peux pas concevoir que le narcissisme de Christiane Taubira ne la conduise pas à se déclarer irremplaçable avant, précisément, une compétition qui démontrerait le contraire.

De la primaire fiction ?

Si François Hollande ne se représentait pas, nous aurions enfin du neuf dans la politique française. Tout cela ne manquerait pas d’allure.

Mais je doute que le président ait envie de nous prouver que son absence serait un bienfait pour notre vie démocratique.

http://www.philippebilger.com/

0000000000000000

otan-en-10-pts-025Le gouvernement français a récemment déposé un projet de loi prévoyant la réintégration totale de la France dans l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan), juste 50 ans après la décision de retirer le pays du commandement intégré de l’alliance prononcée par le général Charles de Gaulle.

Selon le Canard enchaîné, le Conseil des ministres a donné le 4 janvier dernier son accord sur un projet de loi « autorisant l’accession de la France au protocole sur le statut des quartiers généraux militaires internationaux créés en vertu du Traité de l’Atlantique nord ». Le contre-amiral François Jourdier et le général Henri Pinard-Legry s’expriment à ce sujet dans des entretiens accordés à Sputnik.

Selon M.Jourdier, la situation actuelle montre qu' »il n’y a pas de fumée sans feu ». En répondant à la question concernant la raison du caractère discret de cette politique, le contre-amiral explique que, à son avis, la majorité du président François Hollande ne serait pas favorable à une intégration plus grande dans l’Otan.

A rappeler que M.Hollande qui était absolument contre cette réintégration en 2008, a changé sa position et a entraîné le processus actuel. Qui est-ce qui l’a poussé à revoir entièrement son approche?

« Je pense qu’il y a eu des pressions des autres pays de l’Otan, et peut-être aussi la demande des militaires du commandement qui voulaient accroitre la participation avec l’Otan. Ce qui a été une tendance, c’est qu’actuellement, nous ne bénéficions pas tellement de l’aide de l’Otan pendant les opérations aussi bien en Afrique qu’en Syrie« , explique l’interlocuteur de Sputnik.

Cependant, le contre-amiral ne voit pas de rapports entre la situation politique actuelle en France et l’affaire de la réintégration totale dans l’Otan. Selon lui, il s’agit d’une affaire « strictement militaire ». M.Jourdier désapprouve largement l’existence même de l’Otan dont il croit nécessaire d’être dissoute.

« Actuellement, il va falloir trouver de l’argent pour la défense, étant donné que nous sommes quand même un peu en guerre, vraiment en guerre. Et je pense qu’il va falloir redévelopper les forces militaires qui ont été bien réduites il y a quelques années« , déclare l’interlocuteur de Sputnik.

Le général Henri Pinard-Legry estime, pour sa part, que le passage actuel vers le commandement intégré ne change pas grand-chose. Pour lui, « la question, c’est la possibilité pour l’Otan d’avoir des bases en France ». L’interlocuteur de Sputnik rappelle la position du général de Gaulle qui dans sa politique de renforcement de la France était contre la présence militaire étrangère sur le territoire du pays.

Actuellement, selon le Canard enchaîné, la France, sous l’impulsion de l’actuel locataire de l’Elysée, s’apprête à réintégrer l’ensemble des instances militaires de l’Otan. Cette activité viendrait donc compléter la décision annoncée en 2007 par le président Nicolas Sarkozy d’assurer le retour de la France dans le commandement intégré de l’Otan qui était devenue effective en avril 2009.

Ironie de l’histoire, c’est exactement il y a 50 ans, en février 1966, lors d’une conférence de presse, que le président de Gaulle avait annoncé le retrait de la France du commandement intégré de l’Otan, en soulignant les changements dans la politique mondiale rendant logique une telle décision.

0000000000000000000000000000000000000000000000

Le Monde.fr | 10.12.2015 à 13h53 • Mis à jour le 10.12.2015

Par Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen)

A Montpellier, le 20 novembre 2015.

La Commission des libertés civiles (LIBE) du Parlement européen a approuvé, jeudi 10 décembre au matin, par 38 voix pour, 19 contre et 2 abstentions, le projet, largement controversé, d’un fichier européen des données des passagers aériens (Passenger name record, ou PNR). Débattu depuis sept années au total, le projet doit encore être adopté en séance publique, en janvier probablement. L’issue de ce vote ne fait toutefois plus de doute.

Ceux qui pensent que le PNR peut-être un outil efficace, notamment dans la lutte contre le terrorisme, en permettant d’enregistrer les déplacements des suspects, ont remporté la partie. Il est néanmoins envisageable que d’éventuels recours auprès de la Cour de justice de Luxembourg aboutissent : l’extension du fichage à des personnes non suspectes pose visiblement problème aux juges européens, qui ont déjà manifesté leurs réticences. Le contrôleur européen de la protection des données, le magistrat italien Giovanni Buttarelli, s’interroge également sur la légitimité du projet, mais aussi sur son utilité pratique. Selon lui, le projet est coûteux, s’ajoutera à sept bases de données existantes et n’aura qu’une utilité marginale au plan des enquêtes.

Le projet de directive voté jeudi prévoit que les compagnies aériennes devront collecter une vingtaine de données sur le passager de vols extra- et intra-européens. Elles concernent l’identité du passager, son numéro de téléphone, son adresse de courriel, la manière dont il a payé son billet, le numéro de celui-ci, le numéro de siège, ses bagages, son éventuel programme de fidélité ou « voyageur fréquent », etc. Le texte affirme que toute discrimination basée, entre autres, sur l’origine ethnique ou sociale, la religion, la langue ou la nationalité du passager sera évitée.

Lire nos explications : Lutte contre le terrorisme : qu’est-ce que le PNR, le fichier sur les passagers aériens ?

Données conservées cinq ans

Les données seront conservées pendant 6 mois (le texte initial de la Commission proposait 30 jours). Elles seront masquées au bout de ce délai, et effacées après 5 années. Dans l’intervalle, elles seront accessibles sous le contrôle d’une autorité judiciaire nationale, à des conditions « très strictes et limitées ». L’accord prévoit aussi la nomination d’un responsable chargé de s’assurer que les règles fixées ont été respectées. Le groupe des élus socialistes français, notamment, insiste sur la nécessité d’un « suivi étroit » des résultats qui seront obtenus et du respect des libertés individuelles.

Le débat sur le PNR déchirait les différents groupes à chaque attentat commis. Après les récents attentats de Paris et une lettre de Manuel Valls au groupe social démocrate européen (S&D), il devenait difficile, voire impossible, pour ce dernier de camper sur une position de refus intransigeant. Au cours des derniers jours, des discussions internes n’ont pas gommé les divergences ou permis de vaincre les réticences d’eurodéputés allemands et autrichiens, notamment. Hormis quelques-uns de ses élus, le groupe s’est toutefois rallié à une solution de compromis : il est prêt à accepter le PNR à condition qu’une directive sur la protection des données, dont la négociation a pris aussi du retard, soit adoptée parallèlement.

Si cet autre dossier clé est enfin bouclé (la commission Libe doit se prononcer le 17 décembre, avant un vote en séance publique en 2016), le PNR sera approuvé par le groupe en séance plénière ; en janvier sans doute. Le groupe libéral et démocrate (ALDE) n’était pas plus unanime. En son sein, les élus centristes français et les libéraux belges étaient prêts à adopter le texte tandis qu’un autre groupe suivait la députée néerlandaise Sophie In’t Veld, hostile depuis le début à ce projet.

Informations partagées à la carte

M. Verhofstadt et son collègue social démocrate, Gianni Pittella, étaient parvenus à rallier leur collègue conservateur à cette idée: Manfred Weber, chef du groupe PPE, l’avait approuvée, du bout des lèvres, à la fin de la semaine dernière. Quelques heures plus tard, les ministres de l’intérieur, réunis en conseil vendredi 4 décembre, se mettaient toutefois d’accord sur un projet plus flou : les informations importantes issues du traitement des données seront partagées à la carte. Le PPE approuvait toutefois le projet, « coinçant » les autres groupes : ils ne voulaient pas donner l’impression de s’opposer à un projet jugé utile en période d’alerte terroriste. Ils ne voulaient pas être accusés par la droite et, simultanément, être assimilés à l’extrême droite : le Front national et ses alliés s’opposent au PNR en raison de sa dimension européenne…

Il devenait, enfin, de plus en plus difficile, pour les groupes proeuropéens de continuer à bloquer le projet alors que de nombreux États mettent au point leur propre PNR, soumis à des législations différentes, voire contradictoires, et pas toujours respectueuses des droits fondamentaux. « Voter contre aurait abouti à une situation où les données des passagers seraient protégées de manière différente selon qu’ils partent de Paris ou de Francfort », soulignent des élus de l’ALDE.

Dernière précision : après les attentats de 2001, les États-Unis, l’Australie et le Canada avaient déjà obtenu à tour de rôle des Européens, puis dans le cadre d’un accord UE/USA très controversé à l’époque, les données des passagers se rendant dans leur pays.

Une prison

© East News. Muhammed Muheisen

Mi-janvier 2015, le gouvernement français a décidé d’accélérer son programme de déradicalisation des centres de détention.

Lundi 25 janvier, le gouvernement français a lancé son programme de déradicalisation dans les prisons françaises. Deux unités spécifiques devant accueillir les détenus radicalisés ou en voie de radicalisation ont ouvert dans les départements du Val d’Oise et du Nord, annonce le site The Local

L’enquête sur les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris, les 7 et 9 janvier 2015, a alerté les services de l’Etat français sur l’urgence à agir. Il est apparu rapidement que les auteurs des attaques ont été en contact alors qu’ils étaient en prison. C’est le cas notamment pour Amédy Coulibaly et Chérif Kouachi mais, avant eux, Mohamed Merah et Medhi Nemmouche avaient, eux aussi, été approchés par des islamistes radicaux lors de séjours en prison.

Mi-janvier 2015, le gouvernement français a donc décidé d’accélérer son programme de déradicalisation des centres de détention. Il s’agit dans un premier temps de recruter des agents pénitentiaires chargés de détecter les détenus à risque. En 2012, les prisons françaises comptaient sept agents de renseignement formés à reconnaître les détenus en voie de radicalisation. Ils sont aujourd’hui près de 160 et devraient être 185 d’ici quelques mois.

Ensuite, il s’agit de prendre en charge ces détenus. C’est l’objectif des quartiers dédiés qui ont commencé à ouvrir leurs portes lundi. Ils sont deux, pour l’instant, mais le programme en prévoit cinq d’ici à la fin du mois de mars avec une capacité d’accueil d’une vingtaine de détenus chacun, soit un total d’un peu plus de cent personnes jugées «radicalisées» ou  «en voie de radicalisation».

Le placement en unité dédiée devrait durer au moins six mois avec une période d’évaluation de deux à six semaines. Maintenus en cellules individuelles, les prisonniers seront « triés », en quelque sorte. Les plus endurcis seront maintenus à l’isolement; ceux qui sont considérés comme pouvant avoir une influence néfaste sur les autres détenus resteront dans les unités dédiées; les autres retrouveront le régime ordinaire de détention, mais tous devront obligatoirement suivre un programme intensif de déradicalisation: quatre demi-journées, par semaine, d’enseignement général et de séances de travail en groupe avec l’aide d’intervenants extérieurs (victimes de terrorisme, djihadistes repentis, psychologues…). L’objectif, assure l’administration, est «d’amener ces détenus à se désengager de la violence, pour prévenir la récidive».

Tout ce processus est expérimental. La centaine d’agents pénitentiaires déjà affectés à ce programme l’ont rejoint sur la base du volontariat. Leur formation de trois semaines a commencé le 7 janvier dernier et vient de s’achever avant leur déploiement dans les premières unités dédiées. Une centaine d’agents, alors que l’on estime le nombre de détenus radicalisés ou en voie de radicalisation à entre 700 et 2.000, en France.

00000000000000000000000000000000000000