Articles Tagués ‘président de la République’

 

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Je ne sais pas si tout le monde est comme moi mais, pour ma part, j’en ai assez des promesses.

Le seul avantage du président de la République qui aura l’honneur de nous représenter jusqu’en 2017 est que, pour ce qui le concerne, il est forcément sorti de la sphère des engagements et des espérances pour souffrir, et la France avec lui, d’une réalité qu’il ne parvient pas à maîtriser depuis 2012.

Le pouvoir égrène, au fil des jours, les désillusions et l’habitude n’y fait rien : le citoyen les prend de plein fouet mais au moins il n’y a aucun hiatus. Il n’y a que le morose et le morose !

Mais comme les promesses deviennent lassantes et répétitives avec la primaire LR dont la date se rapproche et qui sera non plus une joute pluraliste mais un immense fourre-tout, si Michèle Alliot-Marie décide à son tour de s’y présenter au prétexte que, mauvaise ministre tout le temps, elle s’est autoproclamée gardienne de l’authentique gaullisme et qu’à ce titre elle se croit nécessaire !

Chacun y va de son couplet – par exemple en matière de sécurité et de justice – en assurant que sur le plan pénal les choses changeront, que l’état de droit sera restauré, qu’on s’occupera des prisons et que la société des honnêtes gens sera protégée.

C’est peu ou prou l’antienne de Nicolas Sarkozy, de François Fillon, d’Alain Juppé ou de Bruno Le Maire. La réflexion régalienne creuse le même sillon.

Non pas que telle ou telle proclamation ne contienne pas parfois d’heureuses évidences comme dans ce propos de François Fillon : « Chacun est responsable de ses actes. Un voyou est un voyou avant d’être une prétendue victime de la société » (Le Figaro).

Ce qui cependant suscite une fatigue civique est l’inévitable et obligatoire déperdition qui affectera la pureté du projet quand le réel viendra se rappeler à lui. Alors il se délestera de sa force pour se dégrader, au mieux, en piètres compromis face auxquels il ne faudra pas se rengorger au prétexte qu’on aura résisté à la rue.

Alors que celle-ci n’aura même pas eu besoin de s’en mêler, tant la vigueur initiale programmée aura été émasculée par la prudence et précisément par cette peur anticipée d’une fronde populaire et syndicale, alibi justifiant toutes les lâchetés politiques.

Cette nausée qui nous saisit devant l’accumulation des virtualités roboratives que des personnalités plus ou moins jeunes mais ayant déjà beaucoup servi, nous font miroiter, a pour conséquence que les plus modestes, les plus mesurées, les plus vagues nous arrêtent juste avant le haut-le-coeur.

On attend aussi un peu de pudeur de la part de ceux qui ont échoué et qui prétendent à une session de rattrapage. Ils ont le droit de concourir mais qu’ils n’oublient pas qu’une première fois ils n’ont déjà pas fait leurs preuves !

Sans être forcément enthousiaste, on éprouve alors de l’indulgence, à cause des délires trop fréquents, pour les adeptes de la litote ou les pauvres en démagogie.

Ainsi Alain Juppé parvient à être relativement minimaliste au regard du futur qu’il nous annonce, quels que soient ses thèmes, et Hervé Mariton, moins usé que d’autres et moins accablé par un passé déjà grevé, se garde bien de proférer monts et merveilles, trop lucide sur la fatalité conduisant à tenir moins qu’on ne promet.

Mais la nausée des promesses a des origines plus profondes. On sait bien qu’il y a le théâtre, le simulacre d’avant, les châteaux en France, l’illimité voluptueux du verbal et du volontarisme, que tout le monde a le droit de s’ébattre avec cette fabuleuse liberté que permet l’abstraction mais que les choses sérieuses commenceront après.

Quand la réalité, sur laquelle on avait surestimé son emprise avant de se colleter à elle, surgira et sera le révélateur de ce qu’on vaut vraiment.

Il n’y aura pas seulement le retour rude de la poésie des songes vers la prose de la terre ferme mais l’implacable enseignement que seules les personnalités, les êtres dans leurs tréfonds sauront, avec les qualités exceptionnelles de courage, d’intelligence, de constance et d’intégrité exigées par la présidence d’un grand pays, ne pas rendre inconcevables, absurdes, dérisoires les professions de foi républicaine d’avant l’élection.

On a la nausée des promesses parce qu’on nous fait lanterner, on nous amuse avec elles quand l’essentiel réside dans la capacité d’affirmation d’un tempérament et d’un esprit face à la permanente dénégation du meilleur en chambre et en colloques par le pire en vrai.

Est-ce rêver que d’aspirer à un président plus fort que ce qui affaiblira la France et qu’il aura la charge de vaincre ?

http://www.philippebilger.com/

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En octobre 2014, un coup d’État renversait le président Campaoré. Aussitôt j’appelai l’homme qui à l’aéroport de Ouagadougou m’avait donné quelques tuyaux sur l’identité des passagers du vol AH5017 et les mystérieux embarquements et débarquements de personnes qui n’étaient pas passées par les contrôles de police et de douane pendant que l’avion attendait sur la piste l’autorisation de décoller. Je tentai de le convaincre que ce changement de régime le délivrait du secret professionnel qu’il m’avait objecté jusqu’ici pour refuser de me dire où se trouvait réellement l’avion après son crash au Nord Mali.

« Je n’en sais rien« , m’avoua-t-il, alors que jusqu’ici il m’avait laissé entendre le contraire, pensant sans doute que je finirais par lui proposer quelques dollars ou euros en échange du tuyau. « Le seul qui sait, c’est le général Diendéré, c’est lui qui a tout organisé avec les Français, mais il est destitué« . Puis il m’expliqua que la direction de l’aéroport composée de fidèles des clans alliés à Campaoré était en train de fuir car elle savait qu’elle allait être remplacée par des fidèles du général Traoré. C’est l’Afrique ! Je lui demandai ce que Diendéré avait organisé, mais il raccrocha brusquement. Mon enquête s’arrêtait là. Ma seule certitude étant que les parcelles d’avion trouvées sur le site désigné comme étant celui du crash du DC9 étaient celles d’un Mirage 2000 : couleur bleu-gris des rares tôles trouvées sur le site (pas de quoi reconstituer un DC9 !) et surtout un « carter diffuseur » du moteur M53 qui équipe les Mirages 2000, aisément identifiable ici par le nombre des ailettes qu’il est possible de compter sur le morceau au sol :

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Ceci est un carter diffuseur de M53 fabriqué par Bronzavia industrie. Il manque des ailettes sur le morceau au sol et on ne les voit pas toutes sur la photo, mais il est facile de calculer que le nombre est le même. Les moteurs du DC9 sont d’un diamètre beaucoup plus grand et le nombre des ailettes beaucoup plus élevé sur la pièce identique

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17 septembre 2015, Le lieutenant-colonel Mamadou Bamba, membre du Régiment de sécurité présidentielle, annonce à la télévision nationale burkinabée qu’un nouveau « Conseil national de la démocratie » (CND) vient d’être créé et remplace les autorités « de transition », le couvre-feu est déclaré à Ouagadougou, les frontières fermées.

808812-mamadou-bambaMamadou Bamba est l’homme de confiance du général Diendéré. Si ce dernier réussit à se maintenir au pouvoir, Bamba est un homme qui a de l’avenir

François Hollande s’était visiblement satisfait du coup d’Etat du 31octobre 2014, « La France salue la démission du président de la République du Burkina Faso qui permet de trouver une issue à la crise… (le président Campaoré) prendra la bonne décision« . Il l’a prise, il a fui vers le Ghana. Le coup d’État d’octobre 2014 avait été présenté comme « une révolution populaire pacifique ouvrant la voie à une transition vers la démocratie« . Une révolution « populaire » menée par un général, le général Traoré qui s’est très vite fait doubler par le général Zida ! C’est l’Afrique, mais la France n’y était pas pour rien.

Une quinzaine de jours auparavant, François Hollande avait écrit (source Radio France International) à Camparoé pour le mettre en garde contre « les risques d’un changement non consensuel de Constitution« . Traduction du langage diplomatique en français populaire : « On va te virer, si tu n’es pas d’accord fais gaffe et barre-toi ». Il ajoutait que Blaise Compaoré pourrait « compter sur la France pour le soutenir, s’il souhaitait mettre son expérience et ses talents à la disposition de la communauté internationale » (source RFI).

En clair, il proposait son aide pour trouver une porte de sortie digne pour le président, avant qu’il ne s’entête à se maintenir au pouvoir à Ouagadougou alors que « France-Afrique », ce truc qui n’existe parait-il plus depuis l’arrivée de François Hollande au pouvoir, en avait décidé autrement. Ouverte par un amical « Cher Blaise » ajouté à la main, cette lettre de François Hollande se conclut par « bien à toi« , mais se veut claire et déterminée sur la voie d’une issue « en faveur de la paix« , remerciant dans un premier temps Blaise Compaoré, médiateur dans plusieurs crises en Afrique de l’ouest, de son engagement en faveur de la stabilité du Mali.

Le « Cher Blaise » avait d’abord répondu qu’il se sentait « trop jeune pour ce genre de poste » (source Jeune Afrique), mais le 30 octobre, veille du putsch, il faisait savoir (source télévision burkinabée RtB) : « J’ai entendu le message, je l’ai compris… ». France-Afrique est donc encore capable d’organiser « un coup d’État militaire« , comme l’a qualifié le chef de l’opposition Bénéwandé Sankara (source RFI). À ceux qui penseraient que j’affabule, voyez http://www.rfi.fr/afrique/2min/20141031-burkina-faso-compaore-insurrection-direct-coup-etat-ouagadougou-constitution-kouame.

Le « Cher Blaise » parti, c’est finalement Michel Kafando, un diplomate socialiste et franc-maçon, diplômé de Sciences Po où il s’était lié d’amitié avec DSK (tous les deux promo 1972, Hollande étant de celle de 1974), qui prit la présidence « de transition », France-Afrique l’ayant préféré à un quelconque général qui aurait décrédibilisé la thèse de la « révolution populaire pacifique« .

Hollande comptait sur les élections « démocratiques » prévues décembre 2015 au Burkina pour entonner le couplet déjà chanté au Mali : grâce à la François Hollande un nouveau pays d’Afrique connaît enfin la démocratie, suivi d’une tournée triomphale où les femmes revêtues de boubous à l’effigie de Hollande auraient crié « vive le président Hollande« . C’aurait été bon, ça, pour la campagne présidentielle.

Mais de même qu’au Mali le président mis en scène par la France, Boubakar, n’est visiblement pas à la hauteur pour faire réussir le pays qui ne tient que par les subventions et la présence de troupes étrangères, et n’est toujours pas maitre du Nord, au Burkina le président « de transition », Kafando, était en train de traficoter pour organiser des élections à l’africaine qui lui auraient permis de rester au pouvoir, notamment en écartant les candidatures des anciens partisans de Campaoré (source RFI). Mais la propagande élyséenne aurait fait le nécessaire pour présenter l’élection de Kafando comme un succès démocratique.

C’est pourquoi Hollande est fort mécontent du coup d’État du 17 septembre qui casse le coup médiatique qu’il préparait et comptait faire fructifier en pleine campagne des élections régionales françaises. Il déclare donc que le coup d’État burkinabé du 14 septembre 2015 « n’est pas bon pour le Burkina » et complètement illégal (source BFMTV). Surtout maintenant que le nouveau président est connu : c’est le général Gilbert Diendéré. Si celui-ci réussit à se maintenir au pouvoir, il sera en mesure de faire pression sur l’Elysée en lui rappelant si nécessaire qu’à la moindre contrariété il pourrait révéler le vrai lieu du crash du DC9 d’Air Algérie et tout le cinéma  compassionnel qui l’a entouré.

General Gilbert Diendere sits at the presidential palace in Ouagadougou, on September 17, 2015 after Burkina Faso's presidential guard declared a coup, a day after seizing the interim president and senior government members, as the country geared up for its first elections since the overthrow of longtime leader Blaise Compaore. Diendere, Compaore's former chief of staff, was appointed head of a governing council, which announced a nighttime curfew and shut down the borders. AFP PHOTO / AHMED OUOBAGeneral Gilbert Diendere sits at the presidential palace in Ouagadougou, on September 17, 2015 after Burkina Faso’s presidential guard declared a coup, a day after seizing the interim president and senior government members, as the country geared up for its first elections since the overthrow of longtime leader Blaise Compaore. Diendere, Compaore’s former chief of staff, was appointed head of a governing council, which announced a nighttime curfew and shut down the borders. AFP PHOTO / AHMED OUOBA

 

Parce que ce Diendéré (surnommé « Golf » au Burkina) n’a aucune moralité ! Ayant fait avec Thomas Sankara le coup d’État qui porta celui-ci au pouvoir en 1983, il a aussi dirigé le commando qui l’a assassiné en 1987. Impliqué dans la guerre du Libéria et accusé de multiples tortures, il a été poursuivi par l’ONU pour trafic d’armes en contrepartie de diamants. Devenu chef du RSP, le Régiment de Sécurité Présidentiel, il s’est accroché à son poste, refusant même les mutations avantageuses que lui proposait Campaoré, car il s’y savait intouchable. Il a la réputation de « prévoir les coups d’État » dans la région et d’être « un faiseur de rois » (source Le Faso). Limogé le 31 octobre 2014, il est revenu à son poste dès décembre 2014.

Kafando n’avait pas les épaules pour tenir à l’écart un homme qui a le soutien de la majeure partie de l’armée et des alliés tribaux puissants. Diendéré a été un temps chef des Renseignements généraux burkinabés (source Jeune Afrique), Lefaso.net affirme qu’il est « l’homme de main » de la CIA et des Service français (DGSE) au Burkina. Il faut le croire, puisqu’il est resté proche de l’ex-commandant de la force Licorne et ancien ambassadeur de France au Burkina, le général Emmanuel Beth. Beth est un Pied-noir, officier parachutiste français de la Légion étrangère, général de corps d’armée, directeur de la Coopération militaire et de défense (source Wikipédia). Gilbert Diendéréil a même été décoré de la légion d’honneur en 2008 des mains de Nicolas Sarkozy, pour avoir aidé à la libération de plusieurs otages détenus entre autres par Al Qaïda, avec Frédéric Beth, le frère d’Emmanuel, général commandant les « Opérations spéciales », chargé de retrouver les otages de Vinci et Areva.

Sachant tout cela, on comprend mieux pourquoi c’est Diendéré qui a rapidement été chargé d’organiser en personne, dès le matin de bonne heure, une « visite » avec ses hommes sur le site où l’on pouvait prétendre que le DC9 d’Air Algérie pouvait s’être écrasé dans la nuit puisqu’il y avait déjà les traces d’un crash, celui d’un Mirage 2000, et pourquoi lorsqu’une journaliste d’un journal très connu, avec qui j’en ai parlé après qu’elle l’eût rencontré, lui a posé des questions gênantes, elle lui a trouvé « le regard fuyant » et « des réponses vagues« .

Autant vous dire que maintenant qu’il est au pouvoir au Burkina Faso, un poste qu’il ne lâchera pas facilement, et à moins qu’il ne se décide à mettre l’affaire sur la place publique pour nuire à Hollande, nous ne sommes pas près de savoir la vérité sur ce crash du vol AH 5017 !

Maurice D.

SOURCE: http://www.minurne.org/?p=3670

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Burkina Faso : la médiation propose de restaurer le président Kafando et d’amnistier les putschistes

Les médiateurs ont proposé dimanche soir un « projet d’accord politique de sortie de crise » au Burkina Faso, prévoyant de restaurer le président Kafando, renversé jeudi par un coup d’Etat militaire, et d’amnistier les putschistes.

lire:http://www.france24.com/fr/20150920-burkina-faso-mediation-propose-restaurer-le-president-kafando-amnistier-putschistes-Diender

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La promotion Voltaire est-elle inépuisable ?

Par Philippe BilgerMa Photo

Suis-je absolument naïf ou pourra-t-on un jour, malgré les déconvenues multipliées par la réalité, être présidé par une personnalité qui respectera les citoyens ?

On sait ce qu’il était advenu avec le quinquennat de Nicolas Sarkozy qui avait fait procéder à des nominations inspirées par l’amitié, la récompense ou le clientélisme le plus ostensible. Est-il besoin de rappeler que son emprise ne s’arrêtait pas là et que notamment sur le plan médiatique, il n’hésitait pas à conseiller des exclusions et des mises à l’écart – n’est-ce pas, Alain Genestar et Patrick Poivre d’Arvor ? – qui étaient concrétisées car les désirs d’un président de la République sont des ordres sauf résistances suicidaires.

On aurait pu espérer que de telles dérives susciteraient au moins une pratique présidentielle inverse. Ce n’était pas tant parce que François Hollande avait promis un retour à la normalité démocratique mais à cause de la constatation généralement partagée qu’une République ne pouvait pas durablement tenir avec des transgressions aussi cyniquement affichées et incarnées par rapport à son esprit.

François Hollande, il convient de tristement l’admettre, s’est moqué comme d’une guigne des engagements qu’il avait pris et comment ne pas considérer, face à la constance de ses trahisons, qu’il avait formulé ses propos de campagne comme autant de vœux qu’il savait pieux ?

Il y a des traumatismes encore plus graves certes mais il n’empêche qu’un écœurement saisit le citoyen, de droite bien sûr qui a oublié hier et de gauche, je l’espère, s’il a un peu de conscience, face à un aussi cynique et solidaire favoritisme. C’est une honte.

A lire « Les parasols dorés de la République exemplaire » (Le Canard enchaîné), on est effaré par l’exploitation jusqu’à plus soif de la promotion Voltaire comme s’il suffisait d’avoir été alors au côté de François Hollande, qui ignorait que ses ambitions seraient couronnées de succès, pour être touché par la grâce et miraculeusement investi d’une compétence universelle.

D’une certaine manière, ce favoritisme est pire que le précédent car purement relié au décret subjectif et arbitraire du président de la République considérant, au mépris de toute vraisemblance, que tous ceux qui l’avaient approché, écouté et admiré méritaient d’être promus à des postes de très haute responsabilité. C’est l’expression d’un narcissisme qui dépasse les bornes. L’État c’est moi, mes appétences, mon humeur !

A qui fera-t-on croire qu’il y avait dans cette promotion Voltaire une mine tellement riche et inépuisable qu’elle puisse être ainsi cultivée avec une désinvolture et un systématisme aussi accablants ?

Ce serait à mourir de rire si ce n’était pas démocratiquement à pleurer.

Encore ce clientélisme ne se limite-t-il pas à cette promotion bénie de François Hollande mais bénéficie au « Chiracopinage, aux Préfets à l’abri, aux Cabinets particuliers et aux Chics apparatchiks… » selon les dénominations acides choisies par cet hebdomadaire attendu chaque mercredi avec crainte ou espoir, c’est selon.

La dernière foucade mêlant magouille parlementaire et risque pour l’éthique publique concerne le député socialiste François Brottes à la tête du Réseau de transport d’électricité. Les protestations n’auront pas plus d’effet que d’habitude ! Si le fait du Prince pouvait être contredit, il perdrait tout son charme.

Pour montrer à quel point cet impérialisme du bon plaisir présidentiel est scandaleux, il suffit de le comparer avec certaines pratiques ministérielles qui ont tenté autant que possible d’introduire un peu de cohérence et d’objectivité dans leurs nominations. Je songe, par exemple, hier à Aurélie Filippetti et à Christiane Taubira qui sur ce plan au moins n’a pas été catastrophique.

Je ne sais si la promotion Voltaire est inépuisable. En revanche, l’exemplarité d’un pouvoir présidentiel en France est une exigence qui a de l’avenir, une idée neuve.

Elle est intacte : jusqu’à aujourd’hui, personne ne l’a altérée en tentant d’en imprégner la pâte du réel

source:http://www.philippebilger.com/blog/2015/08/la-promotion-voltaire-est-elle-in%C3%A9puisable-.html

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lire aussi

FRANCE (ENA): les privilégiés de la promotion Voltaire.

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La présidence française maintient une liste de personnes à assassiner

Par Kumaran Ira

Au nom de la lutte contre le terrorisme, l’État français accélère ses opérations clandestines visant à exécuter des personnes ciblées sans forme de procès. François Hollande maintient une liste de cibles potentielles de personnes à tuer, qu’il discute régulièrement avec de hauts responsables de l’armée et du renseignement.

Ce programme de meurtre d’État, qui viole des droits constitutionnels fondamentaux dans un pays où la peine de mort est illégale, souligne la dégénérescence profonde de la démocratie bourgeoise. Alors que les guerres impérialistes se généralisent dans l’ancien empire colonial français et que la crise sociale se généralise en France, l’État revient vers des niveaux de criminalité connus lors de la guerre d’Algérie et du régime de Vichy.

La presse a révélé le programme d’assassinat mené par Paris – notamment dans les régions où la France a lancé des interventions militaires prétendument pour lutter contre le terrorisme, en Afrique et au Moyen Orient – et l’a applaudi.

Dans un article du 8 août intitulé « Guerre contre le terrorisme – Permis de tuer », Le Point a insisté que la président français a le droit de tuer une personne qui n’a pas été accusée, et encore moins reconnue coupable, d’un crime. Le magazine écrit, « L’État de droit a sa part d’ombre. Le président de la République a le droit de tuer, malgré l’abolition de la peine de mort. Monarque républicain, le chef des armées possède la faculté de baisser le pouce en décidant, seul et de sang-froid, de faire passer un homme de vie à trépas ».

Selon Le Point, « Ce droit est incontestable, parce qu’il n’est écrit nulle part. Et parce que son exercice n’est ni discuté, ni partagé, ni contrôlé ».

Selon Slate, la liste de cibles à assassiner maintenue par Hollande « regroupe les noms des terroristes et autres ennemis déclarés dont le président de la République autorise l’élimination sans autre forme de procès. C’est à dire leur mise à mort, sans sommation, n’importe quand, dès que les services secrets ou les officiers du renseignement militaire seront parvenus à les localiser ».

Ceci souligne la complicité de toute la classe politique bourgeoisie dans la création et la promotion en France d’un appareil étatique entraîné à commettre des assassinats politiques.

Le Point révèle l’existence d’un escadron de la mort au sein des renseignements français : « Les moyens humains de conduire de telles actions existent, avec une chaîne de commandement identifiée et entraînée, aboutissant soit à des forces discrètes, celles du Commandement des opérations spéciales (COS), soit à des unités clandestines appartenant au service Action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Au sein même de cette dernière entité, il existe une unité plus mystérieuse et encore mieux cachée que les autres ».

Cette unité, dénommée « Alpha », fut créée aux années 1980 par le général Jean Heirich, le directeur des opérations de la DGSE, « pour enfouir leurs éventuelles actions dans les ténébreux replis du monde des ombres », selon Le Point.

Dans son livre récent, Les Tueurs de la République, le journaliste Vincent Nouzille expose le programme d’assassinat de gouvernements français successifs. Pour avancer ses intérêts en Afrique et au Moyen Orient, l’Élysée dirige secrètement une campagne de meurtre d’Etat. Vincent Nouzille révèle l’existence d’une cellule clandestine à l’intérieur du Service Action de la DGSE, dont les agents et les commandos sont formés à mener des assassinats ou « opérations homo » (homicide) autour des zones de conflit.

S’exprimant en avril auprès de Sud Ouest, il a dit: « Au sein du Service Action a été constituée au milieu des années 1980 une mini-cellule : la cellule Alpha, qui regroupe une dizaine de personnes.Des tueurs, les ‘tueurs de la République’. Ils agissent sans que l’on puisse rattacher leur action aux services français. À ce Service Action s’est ajoutée une montée en puissance des forces spéciales, qui œuvrent dans des conflits déclarés, comme c’est le cas au Mali….Au sein de ces forces ont été constitués des mini-groupes de tireurs d’élite qui peuvent identifier et tuer un individu en quelques heures ».

Pendant la guerre menée par l’OTAN en 2011 pour renverser le régime du colonel Muammar Gaddafi en Libye, ces commandos ont aidé des islamistes liés à Al Qaïda à capturer, à torturer, et à exécuter Gaddafi. « Ce fut le cas en Libye, les forces spéciales sont intervenus en civil. Elles ont joué un rôle clé pour faire tomber le régime de Kadhafi », dit Nouzille.

C’est sous Hollande et le PS que le rythme d’assassinats a été intensifié à un niveau jamais vu depuis la guerre d’Algérie de 1954-1962. Pendant cette guerre, des escadrons de la mort français ont assassiné des centaines de combattants algériens du Front de libération nationale.

Sous Hollande, plus d’une douzaine d’opérations homo ont été lancées entre 2012 et 2015. Selon Nouzille, « Jamais les forces spéciales et le Service Action n’ont été employés autant qu’aujourd’hui. Pour des raisons de contexte, bien sûr. À partir de 2012, on voit apparaître une pratique beaucoup plus offensive, notamment pour les répliques ».

En mai, la France a assassiné au Mali Abdelkrim al-Targui, un Touarègue et dirigeant d’Al Qaïda dans le Maghreb islamique (AQMI), accusé d’avoir participé au meurtre de deux journalistes français dans le nord du Mali en novembre 2013. Un officier français a confié au Point : « Nous avons dû prendre pied au cœur des katibas touareg d’Aqmi. Pour comprendre le milieu, trouver le bon fil à tirer, attendre le moment favorable, il a fallu cinq mois ».

Le programme d’assassinats de Hollande souligne le caractère réactionnaire de Hollande et expose la banqueroute des forces telles que le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), qui ont appelé à voter Hollande au second tour des présidentielles de 2012. Ayant auparavant soutenu la guerre en Libye, ils maintiennent à présent un silence coupable sur les meurtres commis par l’État français.

On ne peut saisir l’importance politiques de ces meurtres qu’en examinant le contexte politique créé par l’escalade des guerres de l’OTAN et la montée des tensions sociales en France elle-même. En cherchant à recoloniser son « pré carré » africain, la classe dirigeante française craint également l’opposition sociale aux politiques d’austérité de l’Union européenne dans la classe ouvrière. Hollande est le président français le plus impopulaire depuis la Deuxième Guerre mondiale.

C’est en réponse à ces conditions que l’État développe une immense bureaucratie de répression meurtrière. Elle choisira ses cibles non seulement parmi les forces islamistes, dont beaucoup ont des liens étroits avec les renseignements occidentaux, dont la DGSE, comme l’a démontré la guerre en Libye, mais également au sein du peuple français, notamment contre l’opposition ouvrière.

Les révélations sur les opérations homo de François Hollande coïncident avec l’imposition d’une loi draconienne sur la surveillance électronique en France, qui donne de vastes pouvoirs aux services de renseignement et à la police pour espionner l’ensemble de la population.

SOURCE:

http://www.wsws.org/fr/articles/2015/aou2015/assa-a20.shtml

http://reseauinternational.net/la-presidence-francaise-maintient-une-liste-de-personnes-a-assassiner/

Lu aussi sur: https://launedekeg.wordpress.com/

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French Presidency Has “Kill List” of People Targeted for Assassination

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In the name of the “war on terror,” the French state is dramatically accelerating its use of clandestine operations to extra-judicially murder targeted individuals. French President François Hollande reportedly possesses a “kill list” of potential targets and constantly reviews the assassination programme with high-ranking military and intelligence officers.

This programme of state murder, violating basic constitutional rights in a country where the death penalty is illegal, underscores the profound decay of French bourgeois democracy. Amid escalating imperialist wars in France’s former colonial empire and deepening political crisis at home, the state is moving towards levels of criminality associated with the war against Algerian independence and the Vichy regime of Occupied France.

Press reports have revealed the French state’s assassination programme—carried out particularly in the regions where France has launched military interventions supposedly to fight terrorism, in Africa and the Middle East—and applauded it.

In an article on August 8 titled “War on Terror, Licence to Kill,” news magazineLe Point asserted that the French president has the right to kill an individual who has not even been charged with, let alone convicted of, a crime. It wrote,

“The rule of law has its dark side. The president of the republic has the right to kill, despite the abolition of the death penalty. A republican monarch, the head of the army can give the thumbs-down, deciding alone and in cold blood to make a man leave the land of the living.”

Copyright © Kumaran Ira, World Socialist Web Site, 2015

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12:06 22.06.2015(mis à jour 12:15 22.06.2015)

D’après un rapport publié par le ministère de la Défense, seuls 40% de ses appareils militaires et civils sont disponibles immédiatement.

Le 13 janvier 2015, le député François Cornut-Gentille a interrogé le ministre de la Défense sur la disponibilité des aéronefs de l’armée de l’air française. La réponse n’est arrivée que six mois plus tard.

Selon le quotidien Libération qui cite le document, sur les 15 modèles (hors drones) que possède l’armée de l’air française, seuls deux, dont un petit jet et un avion de transport, avaient plus de la moitié de leurs appareils disponibles au 31 décembre 2014. En ce qui concerne les autres modèles, les remises en état clouent au sol une grande majorité de la flotte.

Ainsi, plus de 52% des 93 chasseurs Rafale des forces aériennes françaises ne sont pas en état de voler. La disponibilité des chasseurs Mirage est quant à elle comprise entre 38% et 41%, selon les modèles.L’armée de l’air ayant refusé de fournir les chiffres pour plusieurs de ses modèles, l’état de la flotte de Mirage chargée de la dissuasion nucléaire reste inconnu, indique le quotidien.

Toujours d’après Libération, certains avions que possède l’armée de l’air ont été achetés « alors que le général De Gaulle était président de la République ». Avec un âge moyen de 51,6 ans, les Boeing KC 135, 14 avions ravitailleurs, sont aujourd’hui les plus vieux.

Lire l'articleMes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Haaaa, là, c’est pile-poil un sujet économique…Oui, puisque notre mamamouchi de Matignon a coûté 15 000 euros aux con-tribuables, d’après les estimations, avec sa petite escapade en Allemagne pour voir un match de foot.

Est-ce une honte et un scandale ? Non dans l’absolu. Oui dans la pratique.

Voici les éléments de réflexion que je voulais partager avec vous au sujet de cette polémique bien plus importante que ce qu’elle peut sembler être. Le ridicule de Hollande faisant Paris-Tulles en voiture aller-retour… J’avais, il y a quelques temps, dénoncé le ridicule de notre Président faisant l’aller-retour Paris-Tulles dans la journée pour ne pas prendre l’avion et ne pas risquer le courroux populaire sur les coûts engendrés, le tout pour aller voter dans sa région. J’avais trouvé cela totalement stupide. Soit le Président vote par correspondance, soit il prend l’avion présidentiel dont c’est l’objet et assume sa fonction. Il ne faut pas tomber dans la démagogie consistant à exiger de nos responsables qu’ils aillent forcément au camping et fasse de l’auto-stop pour leurs déplacements. Le problème vient aussi du fait que nombre de politiciens… veut faire peuple… et quand on veut faire peuple ou que l’on s’arroge le droit de décerner des prix de vertu, il faut être irréprochable. Le problème n’est pas tant donc que Valls soit allé voir ce match avec ses gamins que le fait que son gouvernement a une dérive de plus en plus totalitaire servant à masquer une absence de résultats durables sur globalement l’ensemble des grands sujets qui préoccupent les Français. Disons-le, le bilan de ce gouvernement, au sens large en y incluant le président de la République, est globalement nul et tend vers le zéro absolu. L’exigence d’exemplarité née de l’austérité imposée et des leçons de morale permanentes… On ne peut pas demander aux Français de faire des efforts, d’avoir sans cesse moins de droits, moins de possibilités et de payer de plus en plus d’impôts pour un service rendu de plus en plus mauvais, et de l’autre côté donner l’impression de se gaver aux frais de ces mêmes personnes. Thévenoud est toujours à l’Assemblée nationale. Valls prend l’avion pour un match de foot qu’il avait sans doute très envie de voir… Cela n’est pas un drame, ce n’est même pas forcément illégal… mais ce n’est pas exemplaire. Le problème de la vertu et des limites c’est où les met-on ? Comment les pose-t-on ? Quand peut-on utiliser l’avion et quand ne peut-on pas le faire ? Car finalement, dans tout cela, ce qu’il manque cruellement à nos dirigeants et ce, quelle que soit leur couleur politique, c’est le bon sens de la simplicité et de l’exemplarité. Comment Valls peut-il me parler de « justice sociale » en prenant un avion à 15 000 euros qu’il n’aurait sans doute pas dû prendre ? En réalité, notre Premier ministre n’aurait jamais dû se trouver dans cette situation car le fait même se retrouver pris dans une telle polémique montre qu’il commence tout simplement à perdre le sens des réalités quotidiennes que vivent ses concitoyens. Être exemplaire sera une qualité indispensable pour nos prochains et futurs dirigeants. Exemplaires, honnêtes, intègres et aussi, disons-le, altruistes. Notre époque de vénalité ne peut pas engendrer ce type de dirigeants et nous ne devons pas être étonnés de ce que nous avons. Mais les choses changent, et les époques aussi. Leur temps est désormais compté et bientôt d’autres viendront, aux valeurs profondément différentes. Il est déjà trop tard, préparez-vous.

Charles SANNAT

http://www.lecontrarien.com/

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sotomayor2-corruption-052709-lg-97030167.jpg20 03 2015

Les affaires politico-financières, notamment de corruption, occupent une part croissante de l’espace médiatique.

En témoigne l’omniprésence du débat sur les « lanceurs d’alerte », après les récentes révélations sur les clients d’HSBC.
Pourtant, et malgré les engagements de campagne du président de la République, la France semble peu disposée à s’attaquer au fléau de la corruption. Après des lois « Cahuzac » adoptées à la hâte et sans véritable préparation, aucune initiative significative n’est à relever du côté des pouvoirs publics. Cet immobilisme fait fi des mises en causes répétées des ONG comme des principales organisations internationales. Les autorités françaises n’ont pas davantage réagi au séisme déclenché par l’amende colossale infligée aux États-Unis à son fleuron industriel Alstom. Elles pourraient pourtant s’inspirer de certains de ses voisins, dont la surprenante Italie.


Lutte contre la corruption : immobilisme français, leçons italiennes

source:http://www.laurent-mucchielli.org/

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Blanchi dans son affaire de prise illégale d'intérêts, Aquilino Morelle, l'ex-conseiller du président, contre-attaque et dénonce «des dérives plus graves» que les siennes.

L’ex-conseiller de François Hollande, Aquilino Morelle, contre-attaque dans les colonnes du Parisien. L’ancien collaborateur du président, contraint à la démission, dénonce des dérives plus graves que les siennes.

Dans une interview accordée au quotidien Le Parisien, l’ex-conseiller de François Hollande sort les griffes et répond aux critiques. Soupçonné de prise illégale d’intérêts avec des laboratoires pharmaceutiques, et d’avoir eu des écarts de comportement, Aquilino Morelle est contraint à la démission le 18 avril 2014.
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Près d’un an après les faits, le haut fonctionnaire dénonce dans Le Parisien une « calomnie visant à le contraindre à quitter ses fonctions ». Une affaire qui pour lui est « un dossier vide et un lynchage médiatique organisé ». Interrogé sur la possible implication de François Hollande dans la couverture de l’implication, Morelle a dit ne pas y croire tout en ne négligeant pas toute « part d’ombre ». Il dénonce par ailleurs « la bassesse et l’ignorance » de ceux qui l’ont attaqué..

De quoi était-il accusé ?

Le 18 avril 2014, Aquilino Morelle est visé par une enquête préliminaire pour ses liens passés avec des laboratoires pharmaceutiques. Alors conseiller politique du président de la République, il est accusé d’avoir été rémunéré 12.500 euros en 2007 par un laboratoire danois, Lundbeck, alors qu’il travaillait à l’Inspection générale des affaires sociales (Igas). Des faits qui, s’ils avaient été caractérisés, auraient pu relever du délit de prise illégale d’intérêt, et passible de deux ans de prison et 30.000 euros d’amende.

Peu après, le train de vie particulier du conseiller est mis au grand jour. Morelle a fait venir à l’Elysée un cireur de chaussures pour lustrer ses souliers de luxe alignés en ordre de bataille dans une salle réservée à cet effet. L’affaire fait alors scandale dans la classe politique.
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Qui est Aquilino Morelle ?

Médecin de formation, il est notamment l’auteur du fameux discours du Bourget qui avait relancé la campagne présidentielle de François Hollande. Ancien directeur de campagne d’Arnaud Montebourg, lors de la primaire socialiste de 2011, il a été auparavant la plume de Lionel Jospin à Matignon..

Plusieurs fois candidat, il n’a jamais été élu : candidat PS dans la ville de Nontron en Dordogne (2001) ; candidat PS aux législatives dans la Seine-Maritime (2007). En 2012, il a été chargé du projet présidentiel, au côté de Michel Sapin, dans l’équipe de campagne de François Hollande. Membre du conseil national du PS, il a notamment écrit « Enquête sur le Mediator ».

source: http://lci.tf1.fr/politique/aquilino-morelle-regle-ses-comptes-8576051.html

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Image: http://stripsjournal.canalblog.com/tag/corruption/p10-0.html

Prises illégales d’intérêts, blanchiment, détournement, évasion fiscale, conflits d’intérêts sans nombre, attribution de marchés publics honteusement biaisée, la Françafrique

La France est sur le point d’atteindre le dernier degré de la corruption ; les sommes volées, détournées, captées par la corruption sous l’œil complaisant, voire bienveillant, du pouvoir politique et administratif jusqu’au niveau des procureurs, s’élèvent à 600 milliards d’euros, soit 1/3 du budget français.

Les ventes d’armes représentent une partie importante de cette corruption ; ventes d’armes à des individus peu regardants et dont nous ne savons rien ou si peu et qui peuvent, à tout moment, se retourner contre la France ; le « Secret défense » invoqué à chaque fois qu’il est question de mener une enquête sur le versement de rétro-commissions n’a alors qu’un but : décourager quiconque de poursuivre les investigations.
Une telle accumulation, une telle gravité ! Arrogance et impunité selon le principe « Si je ne m’enrichis pas, vous ne serez pas moins pauvres pour autant ! », il est bien question d’une corruption à haute intensité : du jamais vu ! A titre d’exemple : près de 12 enquêtes en cours sur la seule personne de Nicolas Sarkozy, tour à tour maire de Neuilly-sur-Seine, député des Hauts-de-Seine, ministre du Budget, porte-parole du gouvernement, ministre de la Communication, ministre de l’Intérieur, ministre de l’Économie et des Finances, président du conseil général des Hauts-de-Seine et l’Union pour un mouvement populaire (UMP), Président de la République en 2007 ; enquêtes à propos de délits qui s’élèvent à plusieurs milliards d’euros.

Quant à la loi de 2013 sur la corruption et la fraude fiscale, la Présidence PS et le gouvernement du même nom, ont refusé de faire sauter le verrou de Bercy : en droit français, pour pouvoir poursuivre un contribuable qui a délibérément dissimulé une partie de ses revenus ou de son patrimoine pour se soustraire à l’impôt, la justice doit obtenir le feu vert de l’administration fiscale.

PS – UMP : « Je te tiens, tu me tiens par la barbichette ! »… alternativement et respectivement, à toutes fins utiles… jusqu’à se neutraliser l’un l’autre.

Serge ULESKI Serge ULESKI

son blog littérature et écriture : http://sergeuleski.blogs.nouvelobs.com

 

source/ http://www.agoravox.fr/auteur/serge-uleski-17867

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« Hollande et toute la classe politique dehors, Place à la VI éme république »

Thierry Borne et Xavier Kemlin ont roulé toute la journée a bord de leur camion flanqué du slogan « Hollande et toute la classe politique dehors, Place à la VI éme république » pour arriver à Paris en début de soirée.
Durant leur trajet ils ont été suivit par les forces de l’ ordre.
Après nouveau contrôle porte de Brancion à Paris, le véhicule sera parqué pour la nuit aux abords de la porte de Versailles.
Ils tenteront de rouler sur le périphérique demain durant la journée en attendant un rendez vous avec la présidence de la république.

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En d’autres temps, lors du « Narco Tour » de Marc Fievet (aka NS 55 DNRED), les forces de l’ordre, une fois encore s’étaient employées à dégager ce véhicule qui pouvait importuner le président de la République qui n’était autre que Nicolas Sarkozy.

et la suite

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Des progrès mais peut mieux faire !

Que l’union nationale ait volé en éclats était prévisible car on n’imaginait pas que l’UMP, avec son président, puisse demeurer durablement coincée entre un FN critique et un pouvoir revigoré (Le Monde).

Ce qui est choquant en revanche est la dénonciation que Nicolas Sarkozy a cru devoir faire de la décapante et lucide observation du Premier ministre sur la situation dans certains quartiers : un apartheid territorial, social et ethnique. NKM avait la première engagé l’UMP sur cette critique purement politicienne et que le FN, par la voix de Florian Philippot, ait lui aussi fustigé cette description forte et infiniment réaliste laisse pantois.

Faut-il donc absolument détester ce que l’on a toujours pensé mais qui est exploité par l’adversaire ? On a suffisamment reproché à la gauche de ne jamais avoir le courage de nommer ce qui gangrenait le réel ici ou là et on irait intenter un procès à Manuel Valls parce qu’il a placé avec vigueur, sans fard ni fausse prudence, des mots sur ces zones de non droit, précisément parce qu’elles sont à la fois protégées et dégradées par les exceptions territoriale, sociale et ethnique qu’elles constituent. Pourquoi pas leur mise sous tutelle de l’Etat, comme Malek Boutih l’a avancé ?

Attaques d’autant plus injustes et spécieuses contre le Premier Ministre que ce dernier, avec son verbe clair et net, n’a fait que reprendre, de manière éclatante, ce que le maire d’Evry et le candidat à la primaire socialiste n’avaient cessé de mettre en évidence en affichant leurs craintes pour la République et son unité.

Manuel Valls n’a pas eu tort de répliquer à cette joute partisane, menée par une UMP impatiente d’en découdre parce que son président a des fourmis dans l’opposition, en regrettant ce manque de hauteur.

Est-ce à dire que le plan annoncé par le Premier ministre, qui augmente et renforce les moyens matériels et humains des forces de l’ordre, est parfait et que, pour l’école, le discours du président de la République représente véritablement le changement de cap espéré ?

Bien sûr que non. Mais, en même temps, compte tenu des limites et des contraintes d’aujourd’hui, du délitement quotidiennement constaté et de ce qu’exigeait la série terroriste récente, il me semble qu’en vertu d’une sorte de « fair play » démocratique, on doit donner acte au pouvoir que pour une fois il ne s’est pas contenté de nommer le mal mais qu’il a formulé des propositions pour entraver son développement à défaut de l’éradiquer.

Le président de la République ne peut pas être contesté quand, se préoccupant de la faillite de l’autorité dans le milieu scolaire, il considère comme prioritaire la restauration de celle-ci avec ce qu’elle implique : que l’élève ne soit plus le maître et que tout manquement de sa part, et de ses parents, soit relevé et sanctionné (Le Parisien).

Reste qu’à nouveau la déception s’attache à l’hémiplégie régalienne du gouvernement qui consacre sa vigilance à la police mais se désintéresse de la justice en feignant de ne pas comprendre que, sans révision de la politique pénale, notamment sur le plan de la cohérence et de la sévérité des sanctions et de leur exécution, rien de décisif ni d’opératoire ne pourra vraiment être accompli.

Il est absurde d’imaginer que l’attelage formé par une police efficiente et une justice défaillante puisse donner autre chose qu’un résultat désastreux.

Comment qualifier autrement que de calamiteux, d’une offense grave au bon sens, ce décret « qui aligne le régime des réductions de peine des multirécidivistes sur celui des non-récidivistes » ? Ainsi nous avons un garde des Sceaux qui ne cesse de proclamer sa volonté de lutter contre la récidive – en désignant la prison comme principale coupable, ce qui est aberrant – mais délie les récidivistes de la charge d’avoir à subir une peine évidemment plus rigoureuse que celle appliquée aux primo-délinquants!

Alors même que les dix-sept assassinats du 7 au 9 janvier ont prouvé, une fois de plus, que les « apprentis djihadistes se recrutent d’abord chez les délinquants multirécidivistes » (Le Figaro). Comprenne qui pourra !

Pour montrer à quel point il ne suffit pas de prévoir des avancées que les événements récents justifient, mais aussi de les imposer à une idéologie qui les refuse, évoquons l’idée que Manuel Valls a formulée et qui se rapporterait au sein de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) à la création, à titre préventif, d’une unité de veille et d’information. Rien qui heurte le moindre principe !

Cependant, immédiatement, un éducateur et syndicaliste monte au créneau et se permet de persévérer dans un registre trop entendu : « On confond notre rôle et celui de la police. Aujourd’hui déjà, si on sent une dérive chez un môme, on fait une note au juge… »(Libération). Il est clair que la PJJ ne sera jamais satisfaite de ce qui préserve la société et qu’en généralisant, les ambitions pénales de Christiane Taubira sont aux antipodes du volontarisme sincère d’un Premier ministre que le citoyen se réjouit, après ces désastres mortels, de retrouver dans ces dispositions.

Un débat de bonne tenue, toutefois, doit continuer à envisager, comme possibilités symboliquement dégradantes, l’indignité nationale, la déchéance de nationalité pour les binationaux et peut-être, plus profondément, même si cela dépend du président de la République, une remise en question de nos orientations internationales comme le suggère François Fillon ( Le Monde).

Pour terminer sur une note moins sombre, peut-être de ce pragmatisme qui dans l’urgence – heureusement sans loi nouvelle – cherche à rendre plus redoutable et redouté notre combat contre le terrorisme, le pouvoir va-t-il induire l’obligation, pour lui, de réduire aussi la délinquance et la criminalité ordinaires qui augmentent, si j’ose dire, dans l’anonymat ?

L’arbre raffermi contre le terrorisme – le procureur de la République Molins a dit ce qu’il fallait en penser avec la sévérité requise dans les condamnations et leur exécution – pourra, je l’espère, être le premier d’une forêt hostile, avec la même constance et rigueur, aux crimes et aux délits du quotidien.

S’il faut évaluer la copie du pouvoir, je dirais : des progrès mais peut, doit mieux faire !

Philippe Bilger

http://www.philippebilger.com/blog/2015/01/des-progr%C3%A8s-mais-peut-mieux-faire-.html

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L'ancien ministre des affaires étrangères, Hubert Védrine.

Le Monde.fr |  Mis à jour le 12.01.2015 à 15h43 |
Par Hubert Védrine (Ancien ministre des affaires étrangères)

Les Français ont réagi de façon magnifique aux tueries liberticides et antisémites de Charlie Hebdo et de Vincennes. Ils ont montré qu’ils comprenaient que la liberté satirique était au cœur de la liberté d’expression, et même des libertés tout court.

Si prompt d’habitude à se diviser et à s’autodéprécier, ce peuple tout entier, du président de la République et du ministre de l’intérieur aux centaines de milliers de manifestants, des simples citoyens en passant par la classe politique et les admirables forces de l’ordre, c’est-à-dire tout le monde, a trouvé le ton, les mots, l’attitude, pour proclamer qu’il ne se soumettrait pas, qu’il ne se laisserait pas « terroriser » et qu’il ferait barrage au fanatisme. Fierté française !

La solidarité internationale a été considérable, émouvante, spectaculaire dimanche, et l’admiration justifiée.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/01/12/le-role-historique-des-musulmans-de-france-commence_4554509_3232.html#D3ob2xQ7lPJeduC8.99

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La Grèce vit depuis 2010 sous perfusion de ses créanciers internationaux qui se sont engagés à lui prêter 240 milliards d’euros en échange d’une austérité drastique.
Vue générale du parlement grec, le 29 décembre 2014 à Athènes  (c) AfpAthènes (AFP) – Le Parlement grec ayant échoué lundi dans son ultime tentative d’élire un président de la République, des législatives anticipées seront organisées dès le 25 janvier, avec le parti anti-austérité Syriza comme favori : les créanciers du pays, UE et FMI, n’ont pas tardé à manifester leur inquiétude, le FMI suspendant même son aide en attendant d’y voir plus clair.

La Banque centrale européenne (BCE), autre créancier de la Grèce, a pour sa part indiqué attendre l’avis des autorités grecques sur l’examen du plan d’aide du pays, refusant de commenter l’issue des législatives qui pourraient amener au pouvoir la gauche radicale.

LIRE: http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20141229.AFP4264/grece-dimas-perd-la-presidentielle-des-legislatives-anticipees-auront-lieu.html

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Une tante de Kim Jong-un décédée après une conversation avec son neveu

Une tante de Kim Jong-un décédée après une conversation avec son neveu

La tante de Kim Jong-un, Kim Kyong-hui est morte d’un accident vasculaire cérébral après une conversation avec son neveu au téléphone au sujet de l’exécution de son mari, a déclaré CNN.

Aujourd’hui, 13:34
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Le règlement en Ukraine, seul moyen d'éviter la "guerre froide" (Jagland)

Le règlement en Ukraine, seul moyen d’éviter la « guerre froide » (Jagland)

Le règlement de la crise ukrainienne est l’unique moyen d’éviter une nouvelle « guerre froide », estime le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjørn Jagland.

Aujourd’hui, 13:10
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L'UE a publié une « liste noire » des politiciens et des partis des Républiques auto-proclamées

L’UE a publié une « liste noire » des politiciens et des partis des Républiques auto-proclamées

L’Union européenne a imposé des sanctions contre 13 politiciens et cinq partis des Républiques populaires auto-proclamées de Donetsk et de Lougansk (RPD et RPL). Il s’agit notamment du chef de la Commission électorale centrale de Lougansk Sergueï Koziakov, ainsi que 12 représentants des gouvernements des deux républiques.

Aujourd’hui, 12:47
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Le ministre allemand des Affaires étrangères a exhorté l'Europe à ne pas exagérer

Le ministre allemand des Affaires étrangères a exhorté l’Europe à ne pas exagérer

Les avions russes volent dans l’espace aérien international, et peuvent le faire en conformité avec le droit international. C’est ce qu’a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier dans une interview accordée au journal allemand Bild.

Aujourd’hui, 12:28
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La police de Hong Kong a arrêté des manifestants

La police de Hong Kong a arrêté des manifestants

Au moins 28 manifestants ont été arrêtés à Hong Kong, où de nouveaux affrontements entre la police et les membres du mouvement de protestation Occupy Central se déroulaient dans la nuit du samedi, ont déclaré les médias locaux.

Aujourd’hui, 12:09
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Le fils de Porochenko a parlé de son service militaire dans la zone de conflit

Le fils de Porochenko a parlé de son service militaire dans la zone de conflit

Le fils du président d’Ukraine, Alexeï Porochenko a révélé les détails de son service militaire dans la zone de conflit dans l’Est de l’Ukraine. Cela a été rapporté par RIA Novosti.

Aujourd’hui, 11:51
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Les habitants américains achètent activement des armes

Les habitants américains achètent activement des armes

Le nombre de demandes pour l’achat d’armes a augmenté au cours des soldes à l’occasion du « vendredi noir » aux États-Unis, a rapporté USA Today.  

Aujourd’hui, 11:29
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Un projet de la NASA a envoyé vers Mars 90 000 messages radio

Un projet de la NASA a envoyé vers Mars 90 000 messages radio

Le projet de la NASA qui s’appelle Uwingu a envoyé vers Mars 90 000 messages des habitants de la Terre. L’agence a ainsi célébré le 50e anniversaire de la première mission réussie à la planète, en collectant des fonds pour d’autres projets.

Aujourd’hui, 11:10
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L'ONU condamne l'attentat terroriste dans le nord du Nigeria

L’ONU condamne l’attentat terroriste dans le nord du Nigeria

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a condamné l’attaque terroriste qui a eu lieu vendredi au Nigeria et a coûté la vie à plus de 100 personnes.

Aujourd’hui, 10:52
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Les émeutes ont eu lieu à San Francisco

Les émeutes ont eu lieu à San Francisco

De violentes manifestations contre la décision du tribunal sur l’affaire d’un adolescent tué à Ferguson ont éclaté dans la nuit du vendredi à samedi dans la partie centrale de San Francisco, en Californie, ont rapporté par les médias locaux.

Aujourd’hui, 10:30
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Le nombre de décès dus à Ebola s’élève à 7000

Le nombre de décès dus à Ebola s’élève à 7000

Le nombre de décès par le virus Ebola en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone était de 6928 personnes en novembre. Cela a été rapporté par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Aujourd’hui, 09:52
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Les sanctions contre Moscou sont « destructrices » (parlementaire turc)

Les sanctions contre Moscou sont « destructrices » (parlementaire turc)

Les sanctions contre la Russie sont inopportunes et destructrices, a déclaré vendredi le président du comité de l’Assemblée nationale turque pour les affaires internationales Ahmet Berat Conkar.

Aujourd’hui, 09:22
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VIH/SIDA: le premier jeu mobile russe créé en Sibérie

VIH/SIDA: le premier jeu mobile russe créé en Sibérie

Le premier jeu mobile russe baptisé Sweeper et destiné à sensibiliser les jeunes à la propagation de l’épidémie du VIH/Sida a été créé à Tomsk (Sibérie occidentale), a annoncé Rouslan Fatikhanov, responsable du projet.

Aujourd’hui, 08:57
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La Russie, un « problème stratégique » pour l'UE (Tusk)

La Russie, un « problème stratégique » pour l’UE (Tusk)

La Russie est un « problème stratégique de l’UE », a déclaré vendredi l’ex-premier ministre polonais Donald Tusk, qui assumera en décembre la présidence du Conseil européen.

Aujourd’hui, 08:31
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Photos volées du président français : cinq membres de son « service privé » mutés (Elysée)

Photos volées du président français : cinq membres de son « service privé » mutés (Elysée)

Cinq membres du personnel de l’Elysée affectés au « service privé » du président de la République ont été mutés après la publication par la presse française de photos volées de François Hollande et de l’actrice Julie Gayet dans le palais présidentiel, a-t-on appris vendredi auprès de la présidence.

Aujourd’hui, 00:37
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L'écrivain russe Lioudmila Oulitskaïa reçoit la Légion d'honneur

L’écrivain russe Lioudmila Oulitskaïa reçoit la Légion d’honneur

L’ambassadeur de France en Russie, Jean-Maurice Ripert, a remis vendredi à l’écrivain russe Lioudmila Oulitskaïa les insignes d’Officier de la Légion d’Honneur.

Aujourd’hui, 00:15
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La plus grande patinoire artificielle au monde ouvre à Moscou

La plus grande patinoire artificielle au monde ouvre à Moscou

La plus grande patinoire artificielle au monde s’ouvre aujourd’hui à Moscou. Sa superficie est de 20 510 mètres carrés et celle du territoire avec les sites d’infrastructure est trois fois supérieure.

Hier, 23:44
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Quand Bernadette Chirac snobe ostensiblement Alain Juppé

Les primaires ne sont pas secondaires !

Cela m’est venu à la suite d’une infinie grossièreté.

Celle de Bernadette Chirac, épouse pourtant d’un ancien président de la République, qui a refusé ostensiblement de saluer Alain Juppé et de lui adresser la parole alors que celui-ci s’était respectueusement levé à son arrivée. Avec un « chère Bernadette » et une classe vengeresse, il l’a tout de même contrainte à applaudir son discours.

VIDEO

http://www.francetvinfo.fr/politique/video-quand-bernadette-chirac-evite-le-regard-et-la-poignee-de-mains-d-alain-juppe_751145.html

Qu’on en soit arrivé là dans notre République – des usages et une courtoisie piétinés par ceux qui devraient plus que tout autre les maintenir – montre à quel point nous sommes tombés en déliquescence dans le dérisoire en même temps que l’exemplarité a déserté l’important.

Les primaires, à droite ou à gauche, ne sont pas éloignées de mon sujet. Elles vont participer à leur manière à l’instauration ou au réveil d’une dignité politique dont l’absence est sans doute un facteur important qui explique la montée du Front national, à mon sens résistible.

Bruno Le Maire et Hervé Mariton ont raison de se battre pour imposer des modalités de vote irréprochables le 29 novembre parce que la présidence de l’UMP ne peut pas être dévolue dans des conditions troubles. Il conviendrait que la Haute Autorité ne refuse pas les améliorations proposées au prétexte, à chaque fois, du manque de temps et d’argent. D’autant plus que les sympathisants UMP, auprès desquels le crédit de Nicolas Sarkozy baisse, pourraient, qui sait?, favoriser, par contagion, une plus grande clairvoyance des militants (sondage Odoxa).

Alain Juppé, Xavier Bertrand et François Fillon resteront, eux, infiniment vigilants quant à l’organisation de la primaire 2016. Je mentionne encore François Fillon qui avait été jusqu’à aujourd’hui le plus combatif sur ce plan au point de menacer, s’il n’obtenait pas satisfaction, de se présenter en 2017 en candidat « libre ».

Mais c’était avant. Avant que l’embrouillamini Jouyet-Fillon-Davet-Lhomme, avec François Hollande peut-être en « guest star », vienne irrémédiablement ruiner les possibilités de succès de cet ancien Premier ministre qui n’a pas su quitter le navire sarkozyste au bon moment : il n’aurait jamais dû se faire reconduire dans sa charge jusqu’à la fin du quinquennat.

Ce n’est d’ailleurs pas par hasard que Nicolas Sarkozy a fait preuve à son égard d’une magnanimité au moins publique : cette bienveillance qui n’est pas dans ses habitudes révèle tactiquement que la cause de François Fillon est entendue et son sort scellé. Un adversaire de moins. Eliminé du jeu par lui-même. En n’assumant pas ses provocations utiles d’il y a quelques mois et en se laissant trop gouverner par le ressentiment, compensation amère et tardive d’une stoïque dépendance durant cinq ans.

Mais il y a Alain Juppé et Xavier Bertrand qui, mine de rien, creuse son sillon de réflexion et de réforme pour demain.

Le premier, qui réclame une primaire libre, ouverte et transparente pour 2016 et sera à l’évidence très attentif à l’organisation de son déroulement, est actuellement, pas seulement médiatiquement, un rival infiniment plausible et redoutable pour Nicolas Sarkozy.

Leur rencontre à Bordeaux n’a pas manqué de piquant, dans un parfait esprit républicain bien entendu. Alain Juppé a été hué au début de son discours par un public sarkozyste pour avoir déclaré que le rapprochement de la droite et du centre était nécessaire. Mais, contrairement à l’ancien président face à Sens commun, il n’a pas cédé d’un pouce et, sans démagogie, a ainsi démontré qu’il était, lui, un homme d’Etat.

Il est étrange de constater comme cela déplaît, même à ceux qui se situent dans le camp de la droite classique. Je note en effet avec quelle suave inquiétude Le Figaro, par exemple, s’émeut de le voir trop tôt parti et prématurément célébré. Je relève aussi comme le stimulant et entêté Valeurs actuelles, déplaçant le débat, continue à fantasmer sur « le cabinet noir de l’Elysée » comme s’il lui était impossible de concevoir qu’aussi critiquable que soit une politique, il n’y a aucune fatalité pour qu’une présidence soit gangrenée en son sein et dans ses murs par les magouilles judiciaires et d’obscures emprises !

En réalité, Alain Juppé vient troubler le confort intellectuel de ceux qui ne jurent que par la facilité sommaire du libéralisme à tout crin et n’attendent, sans souci de l’éthique, que le retour de Nicolas Sarkozy.

Et voilà que le président de la République lui-même est atteint, à mi-mandat, par la volonté d’une primaire à gauche. On sait que les socialistes ont été les initiateurs de cette bienfaisante démarche démocratique mais tout de même on ne pensait pas qu’avec un tel empressement, ils l’envisageraient pour François Hollande ; alors qu’une tradition française, bien qu’éminemment contestable, fait du président sortant le candidat naturel pour un nouveau mandat.

Pourtant, si une primaire avait été acceptée à droite en 2012, celle-ci n’aurait pas été vaincue aux élections car Fillon ou Juppé, moins encombrés d’un lourd passif personnel, auraient pu l’emporter face à François Hollande.

Celui-ci, dont on vend trop vite la peau, ne serait pas hostile à une primaire si on écoute Jean-Vincent Placé, convaincu que le président se fait à cette idée pour des raisons tactiques (Le Figaro Magazine). Si Thierry Mandon, Secrétaire d’Etat à la réforme de l’Etat, qui a le premier évoqué la primaire, s’est vu rappeler à l’ordre pour cette préoccupation prématurée, on n’a pas senti de fait, chez le président, une hostilité forte, de principe, à cette possibilité. Benoît Hamon l’a reprise puis Gérard Collomb, et d’autres sans doute continueront sur ce chemin maintenant ouvert.

On pourrait prétendre avec acidité que François Hollande n’a pas le choix et qu’il se doit d’approuver ce qu’il n’a plus la capacité de refuser. Il me semble plutôt que le président de la République, fin tacticien et qui aspire, comme à une délivrance, au bonheur de se retrouver dans des manoeuvres qui lui rappelleront le PS, procèdera à un arbitrage qui lui fera accepter un inconvénient au bénéfice d’un avantage plus substantiel.

En effet, il est clair que cette primaire à venir va peser sur le cours du quinquennat restant en n’amplifiant pas, loin de là, la confiance en sa fiabilité et son efficacité, en altérant encore un peu plus la légitimité présidentielle. Mais celle-ci est déjà largement entamée de sorte que la primaire envisagée représentera moins un risque pour le présent qu’une opportunité pour l’avenir.

Aussi paradoxal que cela puisse apparaître, la primaire, en structurant les oppositions, les hostilités, les désaccords, en les contraignant à une expression ouverte et contradictoire en face de François Hollande, candidat pas tout à fait comme les autres, sera susceptible de rendre service au président et de lui redonner un espace, surtout si les deux années avant l’échéance apportent une amélioration sociale, économique et financière. Qu’il soit actuellement rejeté à gauche et nettement battu dans les prévisions par Manuel Valls ou Martine Aubry, si ces deux incarnations de lignes antagonistes s’y impliquaient, aujourd’hui n’est pas probant ni irréversible.

Si la situation, au contraire, continuait à se dégrader jusqu’au constat d’une impuissance radicale, la primaire ne serait plus dans tous les cas une hypothèse possible, balayée par la dissolution ou un départ.

Derrière le discours obligé du devoir et de la patience, François Hollande a déjà plus qu’un oeil sur la ligne d’arrivée de 2017. Pas plus que Nicolas Sarkozy sur le chômage hier, le président n’abandonnera demain l’ambition de se représenter parce qu’il aurait échoué sur l’emploi.

Ambigu, il déplore l’ascension du FN mais sa politique pénale notamment la facilite chaque jour. Il se félicite d’être sous-estimé comme lors du début de sa longue marche présidentielle. Il n’exclut pas, j’en suis persuadé, de gagner à gauche et de vaincre face à Marine Le Pen au second tour.

Pour Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et François Hollande, les primaires ne sont pas secondaires !

PHILIPPE BILGER

http://www.philippebilger.com/

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Debout La France
La statut du quémandeur

Pendant qu’à l’Assemblée nationale, à Paris, les députés français discutent du projet de budget 2015 que s’apprête à approuver une majorité de plus en plus étriquée, les choses sérieuses se passent à Berlin et à Bruxelles. C’est là que se prennent désormais les décisions qui nous engagent.

A Berlin, où, la semaine passée, Michel Sapin et Emmanuel Macron ont vainement sollicité l’indulgence, la compréhension et la coopération de leurs collègues allemands.

A Bruxelles, François Hollande, aujourd’hui et demain, comparait devant ses pairs, les vingt-sept chefs de gouvernement de l’Union européenne, dans l’espoir, parfaitement illusoire, que ceux-ci intercèdent pour éviter à la France les sanctions dont la menace la Commission.

Le président de la République n’a pas encore compris, ou admis, que dans l’Union européenne telle qu’elle fonctionne, le Premier ministre britannique  ne défend que les intérêts anglais, que la chancelière n’est soucieuse que des intérêts nationaux allemands, que c’est chacun pour soi et que la France ne saurait y compter sur l’appui, la solidarité ou la charité de ses partenaires.

Les traités et les conventions qui nous ligotent, la gestion calamiteuse de notre pays par ses gouvernants actuels et leurs prédécesseurs nous laissent désarmés devant les conséquences désastreuses que nous avions hélas prévues et annoncées. Le représentant de la France pose sur la scène internationale pour une figure inédite qui symbolise notre affaiblissement et notre humiliation : la statue du quémandeur.

La voie du redressement national passe par la dénonciation et la renégociation des traités qui ont aliéné notre souveraineté et détruit notre indépendance. C’est la voie qu’indique Debout la France, c’est la voie qu’impose le salut public.

Dominique Jamet

Vice-Président de Debout la France

source: http://www.debout-la-republique.fr/article/dimanche-9-novembre-rendez-vous-colombey

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Ivan Rioufol – La Turquie d’Erdogan, faux allié de l’Europe
La Turquie? Elle devient un danger pour l’Europe. Ceux qui vantaient « l’islamisme modéré » de M.Erdogan font la démonstration de leur sotte naïveté. En effet, dans le conflit qui oppose le Monde libre à l’Etat islamique (EI), le président de la république turque se comporte de plus en plus comme l’allié de ce totalitarisme en marche. Au prétexte de vouloir affaiblir les Kurdes de Syrie, Erdogan est volontairement en train de laisser gagner les nazislamistes de Daech dans leur conquête de la ville kurde de Kobané, au nord de la Syrie. Assiégés depuis le 16 septembre, les résistants à l’offensive sont laissés seuls ou presque devant le rouleau-compresseur du djihadisme surarmé, qui parsème son avancée de crimes barbares. Si les derniers bombardements de la coalition menée par les Etats-Unis ont un peu freiné la marche de l’EI, la chute de Kobané est programmée. Le martyre que subit cette ville, sous le regard impassible des Turcs qui empêchent les renforts et interdisent l’usage de leurs bases aériennes, est révélatrice de l’impuissance occidentale. La chute de cette ville symbole sera aussi notre défaite. Il est plus que temps de demander des comptes à la Turquie d’Erdogan.
G.ABRAHAM – Ban Ki-Moon, visite un tunnel terroriste
Certains jours il y a de quoi s’énerver, comme ce fut mon cas hier en lisant la presse relatant la visite de Ban Ki-Moon à Gaza. Ce dernier aurait déclaré devant l’école de filles de Jabaliya (je le cite) que cet endroit symbolise plus qu’aucun autre endroit les souffrances, « Bombarder des écoles des Nations unies est absolument inacceptable, ces agissements doivent faire l’objet d’une enquête complète et approfondie ». Au vu de cette déclaration il est clair que cet homme est totalement déconnecté de la réalité oubliant de tenir compte du contexte dans lequel cet évènement eu lieu. La population civile de Gaza ayant servi de bouclier humain au Hamas, ce dernier porte évidemment l’entière responsabilité des victimes de ce conflit.
Les cours du pétrole en perdition, des rumeurs de complot apparaissent
Les prix de l’or noir n’en finissent pas de baisser. Le cours du baril de référence Brent a inscrit un nouveau plancher annuel sous 84 dollars ce matin, soit une chute de près de 28% depuis le sommet estival (116 dollars le 23 juin), tandis que le prix du baril de référence WTI affiche un plongeon de 25% sur la période.
Victor PEREZ: Jusqu’où l’Europe est-elle prête à aller contre l’Etat d’Israël ?
Après la Suède qui a décidé de reconnaître bientôt la « Palestine », la Grande-Bretagne qui a voté symboliquement, à une majorité écrasante, une même reconnaissance, plusieurs états européens vont, semble t-il, s’ajouter à la liste. Dont la France qui assure, par la voix de son Ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, qu’elle devra « prendre ses responsabilités « . Imaginons, pour l’exercice, que les vingt-sept pays européens, ainsi …
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photo: http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/imagecache/carousel_home/photoministre_taubira.jpg

La facile victoire de deux provocateurs : Lavrilleux et Taubira

Je suis obligé de revenir vers Christiane Taubira. Je la remercie du fond de l’esprit parce qu’elle a superbement démontré à quel point le président de la République avait été à la fois injuste, naïf et pour tout dire ridicule en la préservant, elle seule, de l’exclusion. Et le Premier ministre abusé.

Alors qu’on pouvait penser qu’elle n’avait pas dû cacher à Manuel Valls ses sympathies intellectuelles et politiques pour Arnaud Montebourg, sa mouvance et les Frondeurs, par « le fait du Président » elle avait bénéficié d’une grâce et de son maintien. Pourtant, selon un proche du Premier ministre, lors de sa rencontre avec celui-ci, elle avait manifesté son soutien total à la ligne économique et sociale du gouvernement. Qui croire ? Serait-elle, cette intègre affichée, une adepte du double jeu ?

Connaissant la psychologie de notre garde des Sceaux, je ne doute pas une seconde qu’elle a été en même temps comblée et presque humiliée par cette mansuétude qui faisait passer l’audace du côté de ceux qui étaient chassés. Plus que jamais tentée aussi d’exploiter une équivoque qui d’un côté lui garantissait un soutien officiel et de l’autre une aura de dissidente à bon compte.

Il était évident qu’elle n’allait pas en rester là. Par une provocation facile puisqu’elle ne ferait pas bouger à son détriment les chefs de l’exécutif, elle les tournerait pourtant en dérision l’un et l’autre.

Au cours de la matinée du 30 août, elle a rendu visite aux Frondeurs qui l’ont accueillie avec bonheur, ne lui tenant pas rigueur du fait de n’avoir pas été sacrifiée. Feignant de s’étonner devant l’émoi de sa venue, elle a déclaré notamment qu' »on a laissé se perdre le moral et les Français ne plus croire en leur avenir(…)on doit avoir le courage de s’interroger sur les choix politiques ». Elle a ajouté qu’elle « assumait les conséquences de ses déclarations face aux frondeurs »… « Nous n’avons pas le choix, ce matin j’ai pris ma partie et j’en tirerai les conséquences » (son propos rapporté dans un tweet d’un député PS).

Jérôme Guedj, dont l’alacrité intellectuelle et la passion de la discussion m’ont à plusieurs reprises séduit, se photographie avec elle : « Heureux d’avoir accueilli Christiane Taubira à la rencontre de « Vive La Gauche » à UEPS. Bravo Madame ». Pour le député François Lamy : « ça va faire mal ! ».

On sent bien que le souci à La Rochelle n’est pas la justice ni la sécurité des Français mais des jeux, des rapports de force internes, une profusion d’encens ou du mépris à foison.

Ce qui est indécent tient à la manière dont cette ministre repêchée spécule sur un double registre pour satisfaire sa vocation à être célébrée par les uns et par les autres, légitimistes et opposants. Par cette démarche qui survient quelques jours après Valls 2, elle affecte gravement une autorité dont le Premier ministre avait été crédité – une autorité de quatre jours, selon Eric Ciotti – et offense le président de la République qui se voit bien mal récompensé pour son aveugle obstination à la faire durer comme ministre.

Le pire est qu’elle sait ne rien risquer. Le gouvernement ne va pas s’engager dans une crise qui, après trois ministres, lui en ferait chasser, trop tard, un quatrième qui aurait dû l’être en même temps qu’eux si la cohérence avait été respectée et la compétence privilégiée. Mais il est vrai qu’il ne s’agit pas d’un garde des Sceaux mais d’une icône qui circule modestement à vélo ! Manuel Valls nous affirme que « la cohésion du gouvernement est maintenue ». Le Premier ministre n’entend vraiment que ceux qu’il a programmé d’écarter.

Je n’aime pas ces ambiguïtés calculées qui laissent forcément indemne. Ces provocateurs trop habiles. Christiane Taubira joue sur du velours : gagnante partout.

Le rapprochement que j’opère avec Jérôme Lavrilleux n’est pas incongru. Dans tous les partis, à gauche comme à droite, il y a des personnalités qui s’estiment tellement qu’elles sont prêtes à tout pour se garder.

Jérôme Lavrilleux a osé : « Si on m’exclut de l’UMP, je parlerai ».

Comment comprendre autrement cette affirmation que comme une menace, un chantage à parti ouvert, un ultimatum sans fard ? Cela signifie à l’évidence que des secrets devraient être révélés, que la morale publique le justifierait, que des agissements et des turpitudes devraient être dénoncés, que l’honnêteté républicaine l’exigerait. Derrière cette intimidation, il y a la certitude d’un homme : il dispose de tout ce dont il aura besoin si jamais on en venait à ces extrémités regrettables pour le parti.

Si jamais une imprudente éthique incitait à le priver de l’UMP à cause de trop de scrupules et de conscience et contre un sage réalisme, quelle catastrophe tomberait non pas sur lui mais sur elle !

Provocateur facile, Jérôme Lavrilleux, car, comme il l’avait sans doute prévu avec cet avertissement même pas voilé, on a vite commencé à rentrer dans le rang à l’UMP, on s’est dit que Lavrilleux sera moins dangereux au sein de l’UMP qu’en dehors et « qu’il vaut mieux l’avoir avec nous que contre nous » (Le Parisien).

Son passage devant la commission des recours a déjà été reporté à sa demande et je suis persuadé, à moins que la justice se mêle efficacement de tous ceux qui ont trempé dans cette gravissime affaire de comptes truqués, que Jérôme Lavrilleux sera, dans un proche avenir, plus courtisé que dédaigné. Il va remonter dans l’estime à proportion des confidences explosives qu’il ne fera pas.

Il a des armes. Mieux vaut être Fouché, pour se sauver, que Louis XVI par exemple.

Reste que l’odeur démocratique de cet épisode et des coulisses qu’il laisse entrevoir n’est pas bonne et imposera le premier chantier du futur président de l’UMP. Celui de la propreté et de la tenue.

Avec l’obligation d’une parfaite exemplarité pour celui qui assumera cette mission, cet honneur.

Comme la provocation est facile et la menace commode quand l’une et l’autre ont victoire acquise !

SOURCE: http://www.philippebilger.com/

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CONAKRY- L’Union des Forces Démocratiques (UFD) piloté par Mamadouba Baadiko vient de donner sa position sur l’affaire de la cargaison d’argent qui a été interceptée du côté de la capitale sénégalaise, a appris Africaguinee.com.

Dans un communiqué rendu public ce mardi 26 août 2014, cette formation politique d’opposition a révélé d’autres mouvements de fonds et de pierres précieuses qui seraient orchestrés par le régime du président Alpha Condé.

La presse internationale vient de révéler, une fois de plus, un énorme scandale financier impliquant l’Etat guinéen. En effet, c’est le journal sénégalais le « Quotidien » qui, dans sa livraison du 23 août 2014, nous apprend qu’une cargaison de billets de banque a été saisie à l’aéroport de Dakar-Yoff, sur un vol spécial en provenance de la Guinée. La cargaison était en route pour Dubai, capitale des Emirats Arabes Unis. Apparemment, pour toute explication, les convoyeurs auraient affirmé que cet argent appartiendrait au Président de la République de Guinée. Par la suite, lorsque l’affaire a pris une tournure diplomatique, la Banque Centrale de la République de Guinée s’est empressée de revendiquer avec véhémence la propriété de ces fonds, en produisant des documents antidatés.

Mais la tentative maladroite de la BCRG de couvrir après coup une opération de transport d’argent sale, produit de détournements de deniers publics en Guinée, ne peut tromper que ses auteurs. Cette affaire met en lumière la situation dramatique de la gestion de la fortune publique en Guinée. Continuant des pratiques antérieures, le nouveau pouvoir installé en 2011 gère le pays dans une totale opacité sans en rendre compte à personne. Il n’existe aucune institution, même de pure forme pour contrôler la gestion de l’argent public. Malgré les élections législatives de septembre 2013, le pouvoir a tout fait pour retarder au maximum la mise en place de l’assemblée, afin de permettre au Conseil National de Transition (CNT), institution décriée et aplatie devant le pouvoir exécutif, de « voter » haut les mains, sans aucun contrôle, le budget 2014. La Cour des Comptes n’est toujours pas installée.

De nombreux scandales financiers ont éclaboussé le régime. Nous avons le pactole de 700 millions de Dollars US versé par le Conglomérat minier Rio Tinto en avril 2011 et dont le gouvernement n’a jamais justifié l’utilisation réelle. Nous avons eu l’emprunt fantôme de 25 millions de Dollars contracté auprès d’un fonds-vautour sud-africain, Palladino révélé par un journal anglais. Pour toute explication sur cet « emprunt » secret, le gouvernement a fait dire qu’il dormait jusque là dans un coffre et qu’il a été remboursé depuis ! Nous avons eu ensuite la révélation d’un emprunt de 150 millions de Dollars contracté, on ne sait pour quel objet, auprès d’une compagnie sino-angolaise dont on connait les pratiques mafieuses et prédatrices. Personne ne sait où est passé cet argent. S’agissant des relations du gouvernement guinéen avec les Emirats Arabes Unis, il est important de rappeler qu’un moment, il avait été question de céder la participation de l’Etat guinéen dans la CBG à la Mubadala Development Compay appartenant à la famille régnante des E.A.U. Mais l’affaire avait  fait tellement de bruit que le projet avait été mis en veilleuse, sans qu’on ne sache à ce jour s’il n’a pas été conclu en secret. Depuis quelque temps, on remarque l’étroitesse des relations antre le pouvoir guinéen et Dubai. Quand on sait que cette place financière est classée en zone grise des places financières assimilées à des paradis fiscaux, on commence à comprendre, pourquoi il a été mis en place une liaison aérienne entre Conakry et Dubai par la compagnie Emirates, alors que les seuls clients connus sont de petits vendeurs de téléphones portables au marché de Madina…L’Etat guinéen a beau être sans le sous, il existe depuis 2012 une ambassade à Dubai. On le comprend bien, cette destination n’est pas du tout regardante sur l’origine des fonds et des métaux précieux qui atterrissent sur son sol. En dehors de Dakar, d’autres mouvements suspects de pierres précieuses et de fonds originaires de Guinée sont signalés à partir de Freetown en Sierra Leone. Dubai est donc une plaque tournante rêvée pour les mouvements d’argent sale sinon on se demande bien quel courant d’affaires sérieux peut-t-il justifier que la BCRG y ouvre des comptes généreusement fournis. Seulement, Ebola est venu déranger ce beau ballet qui aurait dû continuer tranquillement à partir de Conakry. Mais il n’ ya pas de crime parfait.

Au plan intérieur, le gouvernement avait fait grand bruit sur l’institution de l’unicité de caisse de l’Etat et des entreprises paraétatiques. Mais il a soigneusement évité d’y inclure des entreprises aussi juteuses que l’Agence de Régulation des Télécommunications et la Direction du patrimoine bâti. Ces entreprises fonctionnent donc comme sa caisse noire. Depuis 2011, de nombreux scandales ont éclaté à propos de détournements au Trésor. Des ministères sont régulièrement cités pour des détournements, avec force détails. Mais à chaque fois, c’est un silence méprisant qui répond aux interpellations pour que lumière soit faite. Plus grave, des serviteurs de l’Etat comme l’ancienne directrice du Trésor, Madame Aissatou Boiro, ont payé de leur vie, d’avoir refusé de marcher dans les combines mafieuses en vogue. Ces assassinats n’ont jamais été sérieusement élucidés, et pour cause ! 

Le plus étonnant pour un pouvoir qui se targue d’avoir le satisfecit du FMI et d’avoir changé la gouvernance des régimes précédents, c’est son refus obstiné de respecter la Constitution qui oblige tous les dirigeants à déclarer leur patrimoine, à commencer par le Chef de l’Etat. Tout se passe comme si pour le nouveau pouvoir, amasser des fortunes pour se constituer un trésor de guerre prime sur toute autre considération. Ceci explique sans doute pourquoi aucun audit sérieux n’a été réalisé et encore moins exploité par la justice, autrement que pour tenter de régler des comptes à des adversaires politiques. Mais au-delà de cette propagande, n’importe quel observateur sait que peuple de Guinée, dans son immense majorité n’a jamais connu une vie aussi misérable et difficile qu’aujourd’hui.

Dans les faits, nous sommes hélas, donc dans la continuité de la politique prédatrice et corrompue des pouvoirs précédents qui a achevé de ruiner la Guinée. On peut l’affirmer : la corruption en Guinée dépasse aujourd’hui le pire qu’on ait connu précédemment.

Pour conclure, nous le disons depuis très longtemps et le répétons avec force: si rien n’est fait pour arrêter cette véritable culture de la prévarication et du pillage à ciel ouvert de la fortune publique, la misère indescriptible du peuple de Guinée et son sous-développement ne pourront que s’approfondir. Les dirigeants politiques doivent accepter de soumettre leur patrimoine et celui de leurs ayants droit à un contrôle citoyen. Personne ne doit bénéficier de l’impunité, que ce soit pour des crimes politiques ou des crimes économiques. Les audits indépendants du Trésor et de tous les démembrements de l’Etat doivent couvrir également toute la période du mandat actuel du Président de la République. La Guinée, pour progresser et sortir de cette spirale de décadence économique et morale inexorable, doit combattre l’enrichissement illicite et la corruption.

Fait à Conakry, le 26 août 2014

Pour l’UFD, le Président

Mamadou BAH Baadiko

SOURCE: http://www.africaguinee.com/articles/2014/08/27/affaire-saisie-d-une-cargaison-de-devises-dakar-l-ufd-de-mamadouba-baadiko-se

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L’aviation syrienne bombarde des positions rebelles près d’Israël

Des avions de l’armée syrienne ont bombardé des positions tenues par des rebelles près du point de passage de Qouneitra, à la frontière avec le plateau du Golan israélien par Israël, a-t-on appris auprès des insurgés et d’habitants de la région.
Le Front al-Nosra, branche locale d’el-Qaëda, et des groupes plus modérés, se sont emparés mercredi de ce poste de douane, situé à 200 mètres du poste israélien qui lui fait face. Les différentes factions rebelles « tenaient bon » malgré les bombardements intensifs de l’aviation syrienne, selon une source au sein du groupe islamiste Beït al-Maqdis, qui participe aux combats.
Lire l’article complet sur lorientlejour.com
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Egypte : Morsi visé par une enquête pour des documents livrés au Qatar

Une enquête a été ouverte visant Mohamed Morsi pour la livraison de documents au Qatar.
Morsi « est accusé d’avoir livré au Qatar via la chaîne qatarie Al-Jazeera des documents relevant de la sécurité nationale égyptienne au moment où il occupait le poste de président de la république (…), portant atteinte à la sécurité nationale du pays », a indiqué l’agence Mena.
Lire l’article complet sur rtl.fr
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Syrie : affrontements à la frontière avec le plateau du Golan
Syrie : affrontements à la frontière avec le plateau du Golan
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Nétanyahou : « le Hamas n’a obtenu aucune de ses demandes »

Au lendemain de la signature d’un cessez-le-feu durable entre Israël et Gaza, le président israélien a fait une première déclaration publique dans laquelle il a énuméré les « succès » de l’opération militaire.
« Le Hamas n’a obtenu aucune de ses demandes. » Dans sa première déclaration publique depuis l’entrée en vigueur mardi soir d’un cessez-le-feu durable, le président israélien Benjamin Nétanyahou a assuré qu’aucun compromis n’avait été fait avec l’organisation palestinienne, « frappée durement », selon lui.
« Le Hamas exigeait, pour signer un cessez-le-feu, un port et un aéroport à Gaza, la libération de terroristes palestiniens, une médiation qatarie puis turque, le paiement des salaires des fonctionnaires, d’autres demandes encore… Mais il n’a rien obtenu », a annoncé le président, qui a précisé qu’Israël avait « accepté d’aider à la reconstruction du territoire pour des raisons humanitaires mais uniquement sous [son] contrôle ».
La trêve conclue sous l’égide de l’Egypte prévoit en effet l’ouverture des points de passage entre l’Etat hébreu et l’enclave palestinienne afin d’y faire passer des secours, de l’aide humanitaire et des reconstructions.Lire l’article complet sur franceinfo.fr

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uncitoyenindigné

Cessons de nous repentir !

1

Pendant plus d’un siècle, de la fin du IXème jusqu’à la fin du Xème, suite aux grandes incursions du VIIIème siècle, les musulmans ravagèrent la Provence. Solidement installés dans le massif des Maures, ils saccagèrent les principales villes et abbayes de la région en toute impunité. Antibes, Fréjus, Vence, Toulon, Marseille, Aix, Embrun, Apt, Riez, Senez, Manosque, Sisteron furent toutes pillées et détruites. Il fallut l’action d’Hugues d’Arles et du comte de Provence Guillaume pour mettre fin à ces violences. Pourtant, l’expulsion des Sarrasins du massif des Maures n’arrêta pas leurs excursions. Sur les côtes de Provence et d’Italie, elles durèrent jusqu’au XVIIIème siècle !

3

L’évêque de Crémone Liutprand écrivit vers 950 une histoire de son temps intitulée Antapodosis. Il nous décrit ce que subît la Provence pendant cette période difficile. René de Beaumont nous en donne un extrait dans son livre Les croisades franques d’Espagne. 

Voir l’article original 373 mots de plus

photo_bilger_1Faut-il avoir pitié du président de la République ?

La pitié n’est pas un sentiment qui a cours en politique. Il signifie faiblesse, échec, compassion, condescendance, on n’est plus craint, on ne fait plus peur, on a perdu.

J’avoue pourtant que je l’éprouve à l’égard du président de la République pour lequel je n’ai toujours pas honte d’avoir voté.

Pour régler une fois pour toutes cette dispute incessante mais dérisoire, je précise. Comme ceux qui ont fait élire Nicolas Sarkozy en 2007 n’étaient pas prêts à valider l’ensemble de ce qui a suivi, notamment la dévastation de l’état de droit, le fait d’avoir donné ma voix à François Hollande en 2012 ne me rendait pas naïf au point de présumer que tout ce qui émanerait de son pouvoir serait remarquable. J’admets qu’aujourd’hui, il y a beaucoup de marge !

Bizarrement, cette commisération m’est venue d’abord en regardant une photographie de François Hollande en vacances à La Garde-Freinet, en train de lire, torse nu, dans une chaise longue (Voici). Rien de choquant ni d’anormal, sinon qu’il était difficile de banaliser plus médiocrement l’image du président de la République et que j’ai ressenti un malaise à le voir ainsi fixé et figé.

Mais l’essentiel est ailleurs. Le pessimisme et la contestation n’ont plus de limites.

Que le président et le Premier ministre aient prédit dès le mois de juillet que « la rentrée serait difficile » et qu’ils aient tenté, autour d’une table ronde à Brégançon, de montrer à la fois qu’ils travaillaient – personne de sensé n’en doute – et qu’ils avaient trouvé des solutions – personne de sensé n’y croit – ne rend sans doute pas moins douloureuse l’avalanche morose et aigre de ce mois d’août en cours.

Photo: http://www.lopinion.fr/17-aout-2014/trop-serieux-tue-serieux-15369

Cécile Duflot : « François Hollande ? J’y ai cru, je me suis trompée » (nouvelobservateur.fr).

Pascal Canfin : « Quand Valls dit que les partisans d’une autre politique à gauche sont irresponsables, c’est le degré zéro de l’argumentaire » (Libération).

Pierre-Alain Muet, député PS : « Je ne comprends pas l’autisme du gouvernement ! C’est ne rien comprendre de la crise que traversent l’Europe et la France » (Le Figaro).

« La faillite c’est maintenant » en couverture de L’Express.

Franz-Olivier Giesbert, qui n’est pas dénué d’intuition politique, dans un entretien stimulant dans Voici, notamment au sujet de François Hollande : « Je me pose cette question, comment quelqu’un d’aussi intelligent a-t-il pu autant foirer le début de son quinquennat ? »

Plus grave : « Les firmes françaises détiennent la palme mondiale de la rémunération des actionnaires au deuxième trimestre. Un trophée embarrassant en période de crise » (Libération).

Les frondeurs sont-ils des « irresponsables », comme les a qualifiés le Premier ministre, parce qu’ils n’ont pas été mécontents de la récente censure par le Conseil constitutionnel de l’article qui avait permis de les amadouer sur le plan parlementaire, qu’il voudraient réduire les baisses de prélèvements pour les entreprises de 41,5 milliards d’euros à 22,5 milliards et qu’ils sont plutôt favorables à une politique de la demande qu’à celle de l’offre ?

Je ne suis pas sûr que ce qui apparaît aujourd’hui à leurs yeux comme un marché de dupes soit de nature à les freiner, bien au contraire. Le pouvoir concède mais le patronat ne jouerait pas le jeu. Ce n’est pas pour rien que certains envisageraient de s’autonomiser en choisissant un provocant « Vive la gauche ».

Pour tous ceux que la chose publique passionne, les frondeurs, au sein du parti socialiste, avec de possibles alliances et complicités idéologiques et économiques entre eux et les communistes, le Front de gauche et une part des écologistes, constituent actuellement le principal danger pour le président de la République. Que celui-ci soit détesté par la droite est de bonne guerre et en quelque sorte de tradition partisane mais qu’il ne parvienne plus à inspirer son camp, et à imprimer dans la tête de la plupart des socialistes, est infiniment préoccupant pour lui.

Les frondeurs sont d’autant plus au cœur du débat que l’opposition, si elle est persuadée qu’elle aurait fait mieux, sait aussi dans le secret de ses délibérations que peu ou prou elle aurait engagé les mêmes mesures pour réduire les déficits, favoriser la croissance et faire baisser le chômage. Mais avec plus de force, de vigueur et de compétence.

Pour le reste, entre le libéralisme assumé par François Fillon, le social libéralisme de certains autres, le centrisme humaniste revendiqué par Raffarin et Bussereau, où se situe véritablement la ligne économique de l’UMP ?

Aujourd’hui le chômage augmente, la croissance est nulle et les déficits explosent : aucune des promesses n’a été tenue, aucun engagement respecté. Cela ne suffira pas, pour calmer non seulement les socialistes, le peuple de gauche mais tous les Français, de répéter qu’il faut du temps – plus de deux ans après l’élection de François Hollande ! – et que l’Europe est coupable, la France victime alors que celle-ci n’a pas su accomplir ce que d’autres pays ont mené à bien, en tout cas sans commune mesure avec notre déconfiture.

Oui, il faut avoir pitié de François Hollande parce qu’il n’y arrive pas, que les citoyens de gauche et de droite le perçoivent et que cela ajoute à la crise de notre nation.

Dans ces conditions, ne pas changer de politique – il en est d’autres concevables en effet – relève, pour ce pouvoir, d’un stupéfiant masochisme.

http://www.philippebilger.com/

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photo_bilger_1Les couvertures des hebdomadaires ne m’ont jamais choqué. La plupart du temps, vulgaires, outrancières ou partisanes, je les perçois comme une rançon inévitable de la liberté d’expression.

Par exemple, si j’éprouve une saturation face à Paris Match qui nous propose de manière lassante et répétitive Sarkozy avec Carla, Carla avec Sarkozy, le possible retour de celui-ci ou les vacances des deux, je ne suis pas indigné. Je ressens seulement une tristesse devant cet encens promotionnel alors que Paris Match sait donner sur d’autres sujets le meilleur de lui-même.

Plus sérieusement, je me trouve en complet désaccord avec la couverture provocatrice de Valeurs Actuelles qui traite, en très gros, François Hollande de « roi fainéant » et, en sous-titre, de « président potiche ».

Je conçois bien qu’un hebdomadaire de droite ou de gauche a besoin, pour attirer le lecteur, de lui imposer un choc qui rejoint son opinion profonde ou la contredit brutalement. Il faut qu’une couverture de magazine résume, sans se préoccuper d’une quelconque nuance, avec la force du péremptoire et le sommaire de la polémique, le point de vue qui sera développé dans les pages intérieures.

Par ailleurs, je n’oublie pas que durant cing ans Nicolas Sarkozy a été moqué, caricaturé, ridiculisé, dégradé, voire souillé par une multitude de « une » éclatantes par leur excès et rentables pour la vente.

Tout de même, comment oser résumer l’analyse politique cohérente, certes unilatérale mais admissible, de l’excellent Raphaël Stainville par cette indélicatesse et cette humiliation ostensibles présentant le président de la République comme un « roi fainéant » avec tout ce que nos mémoires charrient de négatif au sujet de cette appellation ?

François Hollande a été élu président de la République. Il est clair que depuis plus de deux ans, il a déçu la gauche qui ne rêvait pas de social démocratie et la droite transfuge de 2012 qui aspirait à une forme tempérée, intelligente et équitable du pouvoir. La première a été trompée et la seconde a été trahie.

François Hollande est un président de la République qui échoue, d’autant plus rudement que son optimisme tactique a récemment été contraint de s’amender, de s’infléchir. D’autant plus tristement que son Gouvernement et lui font tout ce qu’ils peuvent avec une bonne volonté et une énergie constantes mais qu’à l’évidence, la réalité et ses problèmes demeurent plus forts qu’eux, leur imposent d’insolubles interrogations.

Le président de la République n’est pas plus « un roi fainéant » qu’une « potiche ». Il travaille, il se dépense, il se déplace, il organise, il parle, il nomme, il annonce : par quelle perversion, par quelle malédiction, cette volonté de se camper sur tous les fronts, de se montrer à la fois « normal », efficient et plausible, ne parvient-elle pas à démentir l’impression que la France tourne cependant à vide, comme un pédalier dont la chaîne aurait déraillé ?

Je ne suis pas persuadé que cette offense en couverture, paradoxalement, tellement contraire à la quotidienneté de ce président qui, pour n’être pas agité, s’emploie sans cesse, ne lui rende pas service, tant même ses pires adversaires lui dénient beaucoup mais pas le fait de n’être pas un paresseux.

Ni roi fainéant ni président potiche.

Mais un président qui fait du surplace. Et la France avec lui. Depuis longtemps nous ne sommes plus à la tête du peloton mais maintenant nous frôlons sa queue.

Déplorer l’échec d’un président en le respectant est plus salubre que de lui offrir la chance d’une invraisemblable dérision.

SOURCE: http://www.philippebilger.com/

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photo_bilger_1« Il était absurde d’interdire la manifestation du 19 juillet à Paris. »

Alors qu’une manifestation pro-palestinienne prévue pour le 23 juillet n’a pas été interdite, il est tout de même permis de s’interroger sur ce qui, depuis le 19 juillet, continue à donner de ce pouvoir, cette fois dans un domaine infiniment sensible et avec une matière politiquement et démocratiquement inflammable, une image d’amateurisme et, on peut le dire, de maladresse frôlant l’incompétence.

Il était absurde d’interdire la manifestation du 19 juillet à Paris. Il ne s’agit pas d’une critique facile parce que rétrospective. En France, celles qui se sont déroulées le même jour n’ont donné lieu à aucun incident notable et force est de considérer que le diktat parisien, incompréhensible et évidemment incompris, n’a pas été pour rien dans les débordements et les violences, « la guérilla à Barbès et à Sarcelles », l’agrégation à une multitude soucieuse d’en découdre seulement politiquement, hostile aux réactions d’Israël, furieuse, voire haineuse mais cependant pacifique, de voyous et de casseurs séduits par cette délinquance toujours à portée de violence dans les marges.

Le préfet de police Bernard Boucault, qui s’était déjà tristement illustré lors de la soirée du Trocadéro avec le PSG, a continué ce mélange qui semble caractériser son action : un défaut d’intuition et une totale inadaptation. Il serait peut-être utile d’en tirer les conséquences. Même la gauche pourrait se choisir des serviteurs plus efficaces pour la défense de l’ordre public.

Dans cette interdiction du 19 juillet, comment ne pas percevoir aussi une fâcheuse tendance de ce gouvernement qui, plus assez solide, plus assez assuré pour permettre des événements sans craindre d’être dépassé par eux, privilégie leur suppression, croyant ainsi se débarrasser plus aisément du problème alors qu’au contraire il va l’amplifier ? Il y a, dans cette immense maladresse qui avait le tort également d’accréditer le soupçon d’un deux poids deux mesures, une sorte de syndrome Dieudonné puissance treize ! Il est clair que la faiblesse éprouve le besoin d’interdire quand la sûreté est persuadée de savoir maîtriser les aléas de ce que l’esprit de liberté a dû autoriser.

Le ministre Bernard Cazeneuve, jusque-là excellent, a d’ailleurs emprunté ce chemin pour justifier l’interdiction, puisqu’il a invoqué qu’il y aurait eu « des cris de haine » au cours de cette manifestation et que la République ne saurait les tolérer. Et donc qu’il convenait de prendre les devants avec fermeté. Préventivement.

Pour ne pas aussi, paraît-il, laisser le conflit s’exporter en France alors qu’il s’y trouve comme chez lui depuis longtemps et qu’on doit seulement veiller à lui fixer des limites, à l’encadrer.

Ces motivations sont étranges qui, derrière leur apparence morale, laissent croire que les protestations collectives liées à un conflit brûlant, aussi tragiquement insoluble et opposant de tels fanatismes, auraient pu échapper, dans leur paroxysme, à une intensité certes scandaleuse mais inévitable.

C’était, à bon compte, valider un refus de cette manifestation en mettant en cause le principe même au coeur des manifestations : elles ne sont pas des parties de plaisir, des havres de paix et laissent venir à la surface, parfois, le pire qu’un pouvoir de bonne foi n’exploiterait pas parce qu’il est tout simplement indissociable de la normalité, de la roideur globalement acquises des défilés militants.

Prétendre aussi se servir de la délinquance périphérique pour accabler ceux qui sur le plan central soutenaient la cause pro-palestinienne, comme s’ils étaient responsables, voire complices des agressions et des dévastations que les bandes perpètrent avec un sadisme jouant de la confusion, n’est pas honnête.

Comme l’a rappelé avec force Pascal Boniface, on a le droit de critiquer la politique d’Israël sans être antisémite et à force de répéter que l’hostilité à Israël et à ses ripostes est le déguisement de l’antisémitisme, on va favoriser une confusion entre l’inadmissible et le licite, entre l’odieux et le légitime. Ce n’est pas parce que de l’antisémitisme a surgi scandaleusement de ces groupes que le NPA et d’autres sont infectés par ces dérives et c’est leur faire un mauvais procès que de les associer à ce qui n’a rigoureusement aucun rapport avec leur propre démarche idéologique.

Il faut se battre plus que jamais pour que la contestation d’Israël, si elle est nécessaire, ne soit pas engloutie dans un opprobre historique et éthique qui rendrait par avance impossible toute contradiction même la plus légitime sur le plan politique et celui des droits de l’Homme.

J’avoue éprouver une sorte de pitié pour ce pouvoir qui, la main en permanence sur le coeur, ne cesse de ressasser sa détestation du racisme et de l’antisémitisme sans parvenir une seconde à en entraver le cours délétère. Parce que ces mots imprégnés d’éthique n’ont rigoureusement aucune incidence sur la réalité des pulsions, des violences et des affrontements.

S’enivrer de beaux et dignes propos comme « s’en prendre aux juifs, c’est s’en prendre à la France » émeut celui qui les prononce – le président de la République et le Premier ministre en abusent – mais n’a pas d’effet direct ni de portée opératoire sur un phénomène qui dépasse très largement le stade des injonctions, des intimidations et des célébrations verbales.

S’il fallait retenir une conclusion de ces péripéties, c’est que le président de la République qui n’a jamais, dans ses discours, que fustigé le racisme et l’antisémitisme mais jamais, avec cette vigueur et cette netteté, la délinquance et la criminalité ordinaires, n’a pas fait reculer d’un pouce les premiers, ses adversaires privilégiés, et quant aux secondes, force est de reconnaître que François Hollande, n’ayant jamais été préoccupé d’elles, ne les a pas gênées si peu que ce soit.

Il paraît que la justice a été indulgente et a octroyé des sursis.

C’est vraiment la France à plein Gaza.

SOURCE: http://www.philippebilger.com/blog/2014/07/la-france-%C3%A0-plein-gaza.html

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photo_bilger_1Il est dommage que le président de la République fasse tellement confiance à Christiane Taubira, ou qu’il ait tellement peur d’elle, que la justice et ses réformes lui demeurent totalement étrangères.

Certes ce pourrait être une forme de sagesse de ne pas intervenir dans un domaine qu’on maîtrise mal mais à condition qu’on ne laisse pas la bride sur l’esprit à un ministre dont le seul carburant est l’entêtement idéologique.

Mais, après tout, pourquoi s’arrêterait-elle sur le chemin du désastre puisque personne ne s’oppose à elle et que les velléités d’opposition de Manuel Valls ont fondu comme neige au soleil ?

Après une loi calamiteuse sur les majeurs, une future réforme sur la justice des mineurs qui, réformant l’ordonnance de 1945, va amplifier la mansuétude éducative et élargir aux majeurs de 18 à 21 ans les règles et les principes aujourd’hui fortement contestés de la spécificité pénale appliquée aux jeunes transgresseurs de 13 à 18 ans.

Il paraît que l’inspirateur de Christiane Taubira en l’occurrence serait Pierre Joxe. On peut respecter ce dernier sans considérer pour autant que son nouveau métier d’avocat spécialisé dans la défense des mineurs le qualifierait plus que la réalité pour servir de base à une réflexion politique pourtant nécessaire.

Les tribunaux correctionnels pour les mineurs de 16 à 18 ans, excellente initiative de la présidence Sarkozy, ont été supprimés et il apparaît qu’il n’est plus rare de voir des garçons ou des filles de moins de 13 ans commettre des infractions.

S’il était parfaitement légitime d’opérer une remise à plat de l’ordonnance de 1945, le paradoxe est d’aggraver son caractère inadapté en refusant de tirer les leçons d’une évolution faisant apparaître une délinquance de plus en plus précoce et de plus en plus violente (Le Figaro).

Il n’est pas honteux, au regard de l’humanisme, de souligner cette banalité sociologique que le mineur d’aujourd’hui, dans sa réalité et ses comportements, n’a plus rien à voir avec l’adolescent abstrait de l’optimisme républicain.

L’innovation principale de ce projet – j’ai déjà évoqué l’élargissement déplorable et l’abolition regrettable – se rapportera à la césure du procès qui deviendrait la norme pour la justice des mineurs : déclaration de culpabilité et instance civile puis bien plus tard sanction. Cette fausse bonne idée aura pour effet de battre en brèche l’obligation admise par tous de faire connaître précisément et rapidement ce qu’il aura à subir au mineur incriminé. Ce délai d’attente sera, sur ce plan, catastrophique, laissant la bureaucratie compliquer la justice et la psychologie des jeunes transgresseurs vivre comme une absolution cette culpabilité décrétée mais sans impact répressif.

Comment ne pas ressentir devant ces démarches qui prennent tout à l’envers l’impression que ce pouvoir se veut délibérément sourd et que, s’abandonnant à une fuite en avant suicidaire pour la société, il cultive son petit jardin dogmatique et irénique seulement pour se faire plaisir ? Après lui, le déluge en matière de justice !

Ou alors serait-ce une propension à la contradiction poussée jusqu’à l’absurde ? Parfois je me dis que peindre la société, le réel, le peuple, ses attentes et ses peurs, en rose, serait le meilleur moyen pour inciter le pouvoir à prendre enfin au tragique ce qui crève les yeux de chacun dans sa quotidienneté ? Il prétend tellement fuir les évidences qu’il conviendrait de les dénaturer pour le convaincre.

Affligeant de devoir en arriver là, de Charybde en Taubira !

SOURCE:http://www.philippebilger.com/blog/2014/07/de-charybde-en-taubira-.html

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« La vérité finira par triompher ! ». Entretien avec François Mattei (Partie 1)

Par La Voix de la Russie | Nous avons appris récemment que la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé les charges visant le président de la République de Côte d’Ivoire, M. Laurent Gbagbo. Et ce malgré un désaccord net parmi les trois juges de la Chambre préliminaire I. Aujourd’hui, nous nous entretenons depuis Paris avec M. François Mattei, journaliste, auteur de nombreux ouvrages, mais surtout témoin privilégié ayant suivi les principaux développements de la crise ivoirienne depuis son déclenchement en septembre 2002.

Mikhail Gamandiy-Egorov, La Voix de la Russie : M. Mattei, bonjour ! Vous êtes journaliste et écrivain français. Vous êtes également co-auteur du livre « Pour la vérité et la justice »,le second co-auteur étant le président de la République de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo. Dans ce livre, on retrouve de nombreuses révélations et confidences, souvent inédites, du président Gbagbo, déchu le 11 avril 2011…

LIRE: http://philippehua.com/2014/07/01/la-verite-finira-par-triompher-entretien-avec-francois-mattei-partie-1

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p bilgerLa France un grand pays ou un jardin d’enfants ?

On a le droit de se poser la question.

Certes il n’est pas de jour où on n’entende le président de la République, le Premier ministre et les ministres déclarer que la France est un grand pays, pour compenser évidemment ce que son état d’aujourd’hui a de médiocre sur les plans économique, social et culturel. On dore la pilule précisément parce qu’elle est amère.

D’autant plus que sous l’apparence de ces discours de substitution et de cette réalité décevante, on est en train de nous fabriquer une France de la peur, de pleutres à foison. De futures fragilités. La République dont rêve ce pouvoir est de régression infantile.

On n’a même plus besoin d’évoquer l’affaire Dieudonné où il convenait de gouverner les choix des spectateurs en leur interdisant de se rendre où bon leur semblait.

Pas davantage que cette tentation perverse, dès lors que surgit une dispute intime, un contentieux familial, de s’en mêler et de prétendre régir, avec une bonne conscience dévastatrice et un totalitarisme de velours, ce qui relève de chacun dans la conduite normale d’existences qui n’ignorent pas que le paradis n’est pas sur cette terre. Mais que les larmes, la sueur et les joies sont leur lot quotidien.

Tout n’a pas commencé, il est vrai, avec ce pouvoir de gauche. L’absurde principe de précaution, quand il est poussé à un paroxysme qui condamne à l’inaction et suscite l’irresponsabilité, est dû à Jacques Chirac.

L’interdiction d’exploitation du gaz de schiste demeure comme le symbole, aujourd’hui, de cette retenue qui cherche à se faire passer pour de la sagesse alors qu’elle nous met en retard et nous prive d’un capital.

Force est de reconnaître que l’idéologie de gauche, plus que toute autre, est parfaitement accordée à ce qui dépouille le citoyen et enrichit l’assisté. L’audace d’entreprendre, la volonté de réussir, l’exigence de la compétition sont détestées en tant que telles, malgré les mots qui parfois leur concèdent un peu de vertu, et ainsi se trouvent généralisés l’abstention, le nivellement, une égalité orientée, une faiblesse théorisée, le souci sans élan de soi et la considération inhibitrice des autres.

Les cellules de soutien, à chaque bouleversement, préparées même avant le plein accomplissement de la catastrophe, complètent ce tableau d’une France qu’on souhaite gémissante, incapable de répondre au moindre défi de la vie en commun, des aléas professionnels et des mille entraves qui empêchent forcément notre condition humaine d’être au zénith.

Le comble, pour cette déplorable tendance, nous est véritablement tombé dessus avec Benoît Hamon qui refuse notre système d’évaluation scolaire, pourtant bien indulgent, et pourfend la note sanction (Le Parisien).

Cela devait survenir mais j’aurais espéré que cela ne fût pas à l’initiative de ce ministre que j’apprécie par ailleurs. J’abuse sans doute du coefficient personnel et de la sympathie que m’inspire ou non telle ou telle personnalité mais je ressens, avec cette importance donnée aux êtres plus qu’aux idées parfois antagonistes, un trait spécifique de la droite tolérante.

Alors que le collège et le lycée, le quotidien des établissements ne cessent pas de multiplier les problèmes et les difficultés tant pour l’autorité, les rapports entre parents et enseignants, le respect dû aux éducateurs et battu en brèche que pour le contenu même des matières et l’abandon du pédagogique sérieux au profit du ludique volatile, il aurait fallu au contraire, pour un gouvernement digne de ce nom, resserrer, contraindre, réorganiser, soutenir, défendre et avoir pour visée le retour de l’excellence à tous points de vue et partout.

L’inverse est programmé qui consiste à favoriser ces dérives faute de savoir y résister. La répudiation de la note sanction est en profondeur le refus de la note et l’égalité exploitée jusqu’à la corde représente une exigence dévoyée quand elle a pour ambition de ne plus distinguer les meilleurs et les pires, de consoler ceux-ci pour ne pas flatter ceux-là.

Au demeurant, est-il inconcevable de savoir avec humanité et rigueur, pour le plus grand bien de tous, partager, avec une hiérarchie assumée, la tête d’une classe et sa queue ? Quelle funeste conception de l’égalité que celle qui prend pour modèle sa plus navrante illustration au lieu de choisir, pour finalité, sa plus éclatante démonstration ! Est-il nécessaire, pour apaiser les professeurs, dorloter les parents, ménager les enfants et les adolescents, de préparer un dispositif aberrant puisqu’il aboutira à dégrader encore davantage ce qu’on n’a pas su corriger ?

TOUT LIRE: http://www.philippebilger.com/blog/2014/06/la-france-un-grand-pays-ou-un-jardin-denfants-.html

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