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ubs-Par AFP , publié le 22/02/2016 à 17:23 , mis à jour à 19:22

Les juges ont clos leur enquête sur le système présumé de fraude fiscale concernant UBS et sa filiale française

Paris – Des commerciaux suisses soupçonnés d’attirer une riche clientèle française lors de tournois ou de concerts, une caution record de plus d’1 milliard d’euros: les juges d’instruction ont clos vendredi une enquête emblématique sur un système présumé de fraude fiscale visant la banque suisse UBS et sa filiale française, a-t-on appris de source judiciaire lundi.

Lancée après la dénonciation d’anciens salariés, cette enquête, comme celles visant HSBC, s’inscrit dans le contexte d’une offensive contre la fraude fiscale dans plusieurs pays. En 2014, le G20 et les Etats membres de l’OCDE ont adopté le principe de l’échange automatique de données fiscales, ce qui sur le papier signe la fin du secret bancaire. En 2018, ils seront plus de 90 pays à l’appliquer, dont la Suisse, qui s’y est engagée.

L’une des pièces à l’origine du dossier était une note anonyme transmise à l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP) qui détaillait un système de double comptabilité, par écrit ou informatique, permettant de noter les ouvertures de comptes non déclarées en Suisse réalisées par des commerciaux en France.

Ce système aurait permis de ne pas laisser de trace officielle, tout en garantissant un calcul discret des bonus des chargés d’affaires pour leurs opérations en France.

D’abord mise en examen en juin 2013 pour démarchage illicite, la banque suisse UBS AG avait été mise en examen en juillet 2014 pour blanchiment aggravé de fraude fiscale, après l’échec de négociations sur une possible procédure de plaider-coupable.

Les juges d’instruction Guillaume Daïeff et Serge Tournaire avaient assorti cette mise en examen d’une caution d’1,1 milliard d’euros, que la banque a contestée en vain, devant la cour d’appel de Paris puis devant la Cour de cassation. La filiale française est également mise en examen pour complicité.

– Mandats d’arrêt –

La fin des investigations ouvre une période durant laquelle les parties peuvent faire des observations ou demander des actes d’enquête, avant les réquisitions attendues du parquet national financier (PNF) puis un renvoi ou non des protagonistes en procès, décidé par les juges d’instruction.

Des documents remis par l’Allemagne aux juges leur ont permis d’évaluer à environ 13 milliards de francs suisses (près de 12 milliards d’euros) les avoirs de quelque 38.000 clients français dans la banque en 2008, a rapporté à l’AFP une source proche du dossier. Tous les cas ne relèvent pas forcément de la fraude fiscale. UBS réfute les accusations et considère que son implication dans des opérations de fraude fiscale n’est pas démontrée.

« Après une enquête de plus de cinq ans« , UBS AG et UBS France « vont désormais pouvoir répondre publiquement à des allégations qu’elles jugent infondées« , ont réagi les deux structures après l’annonce de la fin de l’enquête par une source judiciaire à l’AFP.

Elles « prendront toutes les mesures appropriées pour réagir à une campagne de fuites opérée au mépris flagrant du secret de l’instruction et du principe d’équité« , ont-elles ajouté.

L’affaire a mis en exergue les soupçons pesant sur le rôle de chargés d’affaires suisses soupçonnés d’être venus en France démarcher une riche clientèle d’industriels, de vedettes ou de sportifs. Les contacts étaient établis en particulier lors d’événements sportifs (tournois de golf, Roland-Garros) ou de concerts.

Les juges disposent de témoignages d’anciens employés accréditant ce système.

Trois cadres de la banque en France ont été mis en examen, tout comme un haut responsable d’UBS en Suisse, Raoul Weil. Les juges avaient également délivré des mandats d’arrêt contre trois anciens dirigeants d’UBS en Suisse qui n’avaient pas répondu à leur convocation.

http://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/fraude-fiscale-fin-de-l-enquete-judiciaire-en-france-sur-la-banque-ubs_1766596.html

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09/06/15 à 8:47

Mis à jour le 09/06/15 à 9:19

© REA

HSBC réduit la voilure.
La banque sino-britannique va diminuer ses effectifs de près de 50.000 personnes, imposer un régime minceur à sa banque d’investissement et chercher à réaliser jusqu’à cinq milliards de dollars (4,4 milliards d’euros) d’économies d’ici 2017.

La première banque européenne a confirmé la vente de ses filiales turque et brésilienne, employant quelque 25.000 personnes, tout en maintenant une présence au Brésil pour servir sa clientèle d’entreprises. Entre 22.000 et 25.000 postes équivalent temps plein seront par ailleurs supprimés dans le reste du réseau mondial de HSBC du fait de fermetures d’agences et du regroupement de services techniques et de back-office.

lire sur: http://www.capital.fr/bourse/actualites/cure-d-austerite-drastique-chez-hsbc-1046509

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A lire aussi

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hsbc.si

LIRE: FRANCE: quand un ancien DG de la douane française entrait chez HSBC et devenait inspecteur général, chef du groupe Audit France et membre du comité exécutif.

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NARCO-BUSINESS: l’implication du pouvoir… et des banques.

Les généraux sont en cause, on l’a vu. Mais pour mettre à l’abri leurs fortunes longuement amassées, ils ont dû faire appel à des banques. Celles du blanchiment, qui sont bien entendu les mêmes que celles des trafiquants. La coke, et l’argent qu’elle génère, corrompt tout (*), au plus haut niveau. Jusqu’aux chefs d’Etat, parfois, ou bien leur famille, comme en Colombie. A ce stade, il n’y a plus à parler d’éthique. C’est à celui qui va empocher la mise le premier, car le flux est tel que tout le monde en profite. Devant cette chienlit qui envahit tous les rouages d’un Etat, certains se lèvent et résistent, comme un certain juge, qui, en France, avait fait front devant les mafieux. Son équivalent hondurien, Julian Aristides Gonzalez, a connu hélas le même sort… mais depuis quelque temps, ça se lézarde, et des rats quittent le navire vénézuélien. Et viennent raconter, une fois avoir mis leur famille à l’abri, les turpitudes d’un régime qui parle un double langage constant.

Un document implacable

Un excellent rapport de mai 2011 de l’ OFDT (**), signé David Weinberger, de l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) nous dresse un tableau éloquent de la tendance générale du circuit de cocaïne désormais autour du Venezuela : « depuis 2005 et 2006, du fait des bouleversements régionaux susmentionnés, les États vénézuéliens du Zulia, du Táchira mais surtout d’Apure, limitrophes de la Colombie, deviennent ainsi, les principaux lieux de départ de la cocaïne colombienne vers le marché nord-américain, notamment au moyen du vecteur aérien. Si le crash d’un DC9 à Playa del Carmen avec 5,5 t de cocaïne à son bord en 2005 a marqué les esprits, il n’en reste pas moins exceptionnel car le trafic par les airs est majoritairement le fait de petits avions qui ne rejoignent que très rarement le Mexique sans escale. Ils atterrissent généralement dans des zones où l’espace aérien est moins contrôlé, comme en République Dominicaine et Haïti jusqu’en 2009, puis au Honduras, au Guatemala, au Costa Rica ou au Belize. » Exactement ce que je vous ai décrit ici en de multiples épisodes de la série « Coke en Stock » ! « Ces États, dotés de faibles moyens, sont désormais profondément déstabilisés par la mainmise partielle des organisations criminelles, notamment mexicaines, qui acheminent la drogue vers le nord par la voie terrestre ou maritime ». L’emprise de l’argent de la coke devenant le principal levier de corruption des hommes politiques dans ces pays.

Des avions, mais aussi des bateaux et des containers

Car il n’y a pas bien sûr que les avions pour transporter la drogue : « cependant, le moyen le plus usité reste celui des containers. Ceux-ci partent des grands ports vénézuéliens comme Maracaibo pour acheminer la drogue dans le monde entier, notamment vers le Panama et le cône sud du continent américain. Selon l’ONUDC, plus de la moitié de la drogue saisie en 2013 au Brésil proviendrait du Venezuela. Mais les portes-containers transitent généralement aussi en Colombie et il est donc difficile d’identifier le lieu précis de chargement de la drogue. Hormis ces routes, l’ONUDC observe, depuis 2005, une nette augmentation du trafic transatlantique destiné à l’Europe en provenance du Venezuela. Jusqu’en 2009, de nombreuses saisies maritimes ont été opérées, comme celle du Doña Fortuna arraisonné au milieu de l’Atlantique avec cinq tonnes de cocaïne (un petit bateau de pêche (ici à droite) ayant contenu 5 tonnes de cocaïne d’une valeur de 250 millions d’euros. En 2009, une frégate anglaise, l’HMS Iron Duke, avait arraisonné le MV Cristal (à gauche) au large des Caraïbes, il contenait lui aussi la même quantité en 212 ballots de cocaine de 26kg chacun..) ,  « mais depuis 2011 plus aucune saisie maritime majeure n’a été réalisée. Il semblerait que les trafiquants privilégient aussi les routes transatlantiques aériennes par avions privés au départ du Venezuela. La saisie la plus médiatisée est sans nul doute celle surnommée « Air Cocaïne », concernant un Boeing 727, chargé de plusieurs tonnes de drogues, retrouvé incendié au Mali en 2009  (c’est le point de départ fondamental de toute cette série !). Les radars vénézuéliens avaient détecté l’avion entrant dans l’espace aérien vénézuélien, avant de perdre sa trace dans la région d’Apure où vraisemblablement le Boeing a pris possession du chargement illicite. L’aéronef fut de nouveau observé au niveau de Valencia se dirigeant vers l’Atlantique. Fait notable, les pilotes vénézuéliens, deux frères, se trouvaient aussi à bord de l’avion retrouvé à Playa del Carmen (qui avaient donc été relâchés ou avaient bénéficié de complicités dans la police mexicaine…). Et ce n’est pas un cas isolé puisque nombre d’avions s’envolent depuis les aéroports côtiers du Venezuela vers l’Afrique mais aussi directement vers l’Europe. Ainsi, en 2011, les pilotes d’un jet privé ont été obligés par une dizaine de membres de la Garde nationale vénézuélienne de transporter 1,2 t de cocaïne qui a été interceptée aux Iles Canaries (Espagne). C’est le fameux Gulfstream 9H-FED Global Express 9234 qui a été ici l’objet ici d’une étude plus approfondie dans l’épisode précédent). » Partant des zones de stockage à la frontière colombienne, la cocaïne est chargée dans les aérodromes de Valencia et Barcelona, ou dans les ports de Maracaibo, La Guaira et Puerto Cabello. Les avions et les navires traversent alors l’Atlantique pour atteindre l’Afrique de l’Ouest, en passant notamment par l’archipel des Bijagos (Guinée-Bissau) et le Cap-Vert : cette route est surnommée l’« autoroute 10 » car elle longe approximativement la latitude 10″… l’autoroute maritime ou aérienne de la drogue !!

 

LIRE la suite sur http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-lxxxvi-l-implication-165185

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Pierre Mongin, le patron aux multiples paradoxes

Pauline Damour

Etiqueté à droite mais adoubé par Hollande, autoritaire mais soutenu par les syndicats, le patron, à peine renouvelé à la tête de la RATP, a décidé de rejoindre GDF Suez.

Pierre Mongin a créé la surprise mardi 17 mars en annonçant son départ de la RATP pour GDF Suez, quelques mois seulement après son renouvellement à la tête de la régie. Celui qui va rejoindre la direction générale du groupe énergétique et de services, le 1er mai prochain, est un homme à paradoxes : étiqueté à droite, l’ancien directeur de cabinet de Balladur et de Villepin a fait la quasi-unanimité auprès des syndicats de la RATP. Même la CGT, majoritaire, n’a émis « aucune réserve » quand il a été reconduit à son poste, le 23 juillet.

D’ailleurs, si les Franciliens ont l’occasion de se plaindre du manque de propreté dans le métro, des tramways bondés ou des retards sur les lignes du RER, ils sont rarement dérangés par des conflits sociaux, encore moins par une paralysie générale du réseau. C’est la grande fierté de Pierre Mongin : « La RATP a le taux de grèves le plus bas du secteur », a-t-il pour habitude de glisser à ses interlocuteurs. Et c’est indéniablement ce qui a pesé en sa faveur quand l’Elysée s’est déterminé à le reconduire.

Un épais carnet d’adresses *

Accusé par les syndicats d’avoir été « recasé » à la tête de la RATP par la droite moins d’un an avant l’élection présidentielle de 2007, le haut fonctionnaire traîne derrière lui la casserole du CPE, le contrat première embauche enterré par le gouvernement Villepin pour calmer la révolte des jeunes dans la rue. « J’étais contre », confie-t-il aujourd’hui, même s’il a défendu le « smic jeunes » en 1993, ce qui lui collera longtemps à la peau.

S’il jure « ne pas avoir de plan de carrière », ce fils de bonne famille marseillaise n’aurait pas compris qu’on lui retire les rênes de la RATP en 2014. »Je peux encore rendre des services à mon camarade de promotion de l’ENA François Hollande », livrait-il en privé début 2014. Doté d’un carnet d’adresses aussi dense qu’un plan de métro parisien, Pierre Mongin n’a de fait pas ménagé ses efforts pour défendre sa transformation de préfet en manager : « En huit ans, le chiffre d’affaires de la RATP a augmenté de 22% et le résultat net a été multiplié par 6,5, insistait-il devant les députés à l’Assemblée nationale, quelques jours avant son renouvellement. Nous avons la meilleure rentabilité du secteur en Europe et des investissements à un niveau historiquement haut, dépassant 1,5 milliard par an, pour moderniser les infrastructures franciliennes », énumère-t-il encore, tel un patron du CAC 40 en plein road show financier.

S’il affiche une autorité de préfet, Pierre Mongin reste ouvert au dialogue. « Je parle et j’écoute beaucoup, c’est d’ailleurs pour ça que je suis toujours en retard à mes rendez-vous », reconnaît-il. Aussi, s’il aime tant citer la phrase « il faut donner du temps au temps » de François Mitterrand, le seul homme politique qui l’ait « vraiment intimidé », c’est parce qu’elle lui va comme un gant. En 2006, il se donne six mois pour analyser le fonctionnement de la RATP avant de fixer son cap stratégique. En 2012, il prend trois mois pour faire remonter plus de 20.000 contributions des salariés. « Il tenait à soumettre les grands enjeux – l’ouverture à la concurrence, le Grand Paris… – à tous ses collaborateurs », raconte son secrétaire général, Emmanuel Pitron. Cela lui permet de décrocher son brevet du dialogue social aux yeux de ses pairs. « Quand les machinistes ont cinq minutes à la descente des bus pour s’exprimer, est-ce vraiment une démarche participative ? » raille-t-on cependant à la CGT, où la méthode est plutôt perçue comme « une opération de communication ».

Il répond à ceux qui le critiquent

Une pique que l’ancien préfet n’apprécierait guère, lui qui a souvent du mal à accepter la critique. « Il a un rapport fusionnel à l’entreprise, reconnaît un proche. Du coup, il a du mal à reconnaître des points faibles à la boîte. A l’écouter, tout va toujours très bien à la RATP ! » Et quand ça va mal, mieux vaut ne pas le dire trop fort. « J’ai eu droit à de sacrées engueulades dès que j’abordais les problèmes d’image de l’entreprise auprès des voyageurs », se souvient Yves Boutry, ancien représentant des usagers de la Fnaut (Fédération nationale des associations d’usagers des transports) au conseil d’administration. Pas question de lui dire, par exemple, que la propreté du métro parisien laisse toujours à désirer.

« J’investis 40 millions d’euros dans la rénovation des stations », réagit-il immédiatement, en usant, comme souvent, de la première personne du singulier. « Et si les stations paraissent sales, c’est surtout à cause des infiltrations d’eau… en provenance de la voirie », assure-t-il. Quant à la ponctualité des métros, des bus ou des trams, Pierre Mongin exhibe les 147 critères (ponctualité, régularité, qualité de l’information aux voyageurs…) qu’il s’est engagé à faire respecter depuis 2012 (79 auparavant) auprès du Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif), l’autorité de tutelle de la RATP. Soumis à des bonus-malus pouvant atteindre plusieurs dizaines de millions d’euros.

Il a la culture du résultat

Pas toujours au beau fixe, les relations avec Jean-Paul Huchon, le président de la région Ile-de-France, se sont nettement améliorées depuis 2010. « C’est un partenaire loyal et réactif », convient le socialiste. Très attaché à sa mission de service public, le patron de la Régie n’est jamais non plus à court d’arguments pour réfuter l’idée selon laquelle la RATP vit des subsides de l’Etat (3 milliards d’euros versés par le Stif entre 2012 et 2015). « J’ai rendu 100 millions aux contribuables pendant mon deuxième mandat, tient-il à souligner. Et réalisé 300 millions d’économies en gagnant 1% de productivité tous les ans dans le groupe », poursuit le patron qui veut inculquer à la RATP la culture du résultat.

« Il incarne son entreprise à la manière d’un grand serviteur de l’Etat qui veut insuffler de la modernité et de l’efficacité dans le système », résume Henri de Castries, le PDG d’Axa, avec qui il chasse en Sologne. Un ami proche, auprès duquel il a cherché du réconfort lors de sa mise en examen dans l’enquête sur le financement de la campagne d’Edouard Balladur, en 1995. Une affaire, annulée en mars par la cour d’appel de Paris, qui a profondément marqué cet homme élevé dans le respect de l’ordre public. « C’était vraiment me méconnaître, raconte-t-il. J’en ai gardé un profond sentiment d’injustice et de souffrance. » Au sens figuré comme au sens propre : car pendant de longues semaines, ses collaborateurs ont vu leur PDG arriver au bureau plié en deux par une sciatique. « Il était mortifié, se souvient un ami marseillais. A cette époque, il s’est beaucoup appuyé sur sa fille avocate et sur le clan familial. »

Il défend son monopole

Pas très libéral, même s’il s’en défend, l’ancien préfet a mis beaucoup d’énergie à préserver le périmètre de la RATP face à l’arrivée de la concurrence. « Dès 2008, il a bataillé comme un acharné pour obtenir à Bruxelles les délais les plus longs avant la mise sur le marché des lignes de bus (2024), de tram (2029) et du métro (2039) ! » se souvient un ex-fonctionnaire du ministère des Transports. De quoi s’attirer la sympathie des syndicats maison, mais pas celle de ses rivaux. L’an dernier, les dirigeants de Deutsche Bahn ont menacé de porter plainte contre la Régie, candidate à l’exploitation du RER de Berlin. Jugeant qu’elle bénéficiait « d’une situation de monopole illégale au regard du droit européen ».

Car Pierre Mongin ne s’est pas gêné pour aller chercher des parts de marché en dehors de son fief d’Ile-de-France. Dans les grosses villes de province et à l’international, où les bus et les tramways de la filiale RATP Dev ont pour objectif de rapporter 30% du chiffre d’affaires du groupe à l’horizon 2020. « Jean-Paul Bailly [président de la RATP avant Anne-Marie Idrac] avait ouvert la voie, rappelle Arnaud Aymé, du cabinet de conseil Sia Partners. Mais Pierre Mongin a voulu accélérer le tempo. » Ce volontarisme lui joue parfois des tours : « Il se prend parfois les pieds dans le tapis », sourit ce responsable d’une entreprise ferroviaire.

Comme en septembre 2012, lorsqu’il provoque une minitempête boursière sur le titre Veolia Environnement après avoir expliqué, en marge d’une conférence de presse, que la RATP et SNCF « s’étaient mis d’accord sur le rachat de certains actifs de Veolia Transdev ». Une opération de plus d’1 milliard d’euros dont l’idée exaspère Jean-Pierre Jouyet, vieille connaissance de la promotion Voltaire et patron à l’époque de la Caisse des dépôts, coactionnaire de Veolia : « La RATP n’a pas les moyens de ses ambitions et les actionnaires n’ont pas l’intention d’obtempérer », lâche-t-il.

Il est respecté par Pepy

S’il aime prendre des décisions tranchées, Pierre Mongin sait aussi faire des compromis. Ainsi, il a pacifié les relations de la RATP avec SNCF, en mettant fin aux querelles entre dirigeants. « Guillaume Pepy et Pierre Mongin se respectent et ça se passe bien entre eux, même s’ils ont des tempéraments différents », affirme Jean-Paul Huchon, qui voit souvent les deux hommes. Les excès de communication du premier irritent parfois le second, plus discret. « On le voit mal enfourcher un scooter pour débarquer dans une salle de rédaction, ni enfiler un gilet rouge pour déminer une grève sur le RER B », admet un proche conseiller. L’ex-sous-directeur de la police de Paris préfère œuvrer en coulisses.

Notamment lorsqu’il s’agit de mettre fin en 2010 à la bataille qui déchire les deux groupes pour diriger Systra. L’entreprise d’ingénierie ferroviaire (3.800 salariés), choisie pour concevoir le tramway de Casablanca et le métro de La Mecque, est codétenue par la RATP et SNCF. « Il a mis un terme à cette guerre stérile qui nous faisait perdre des parts de marché en proposant un réel joint-venture« , reconnaît Guillaume Pepy, qui prend soin d’alterner avec Pierre Mongin les déplacements officiels à l’étranger dans l’avion présidentiel.

Il est un bon VRP à l’international

Très attaché à la Méditerranée, où il passe ses vacances d’été dans sa demeure des Lecques, le patron marseillais est devenu par la force des choses un globe-trotteur. En septembre dernier, il était à New York avec François Hollande et Anne Hidalgo, invité au sommet de l’ONU sur le climat pour défendre ses bus « zéro émission de carbone ». Un projet de plus de 2 milliards d’euros pour remplacer toute la flotte parisienne d’ici à 2025 par des bus électriques. « Une vitrine technologique qui nous permettra d’être les mieux placés pour conserver notre marché après 2024″, assure le patron qui a signé avec Henri Proglio, le PDG d’EDF, un accord pour développer des batteries à forte capacité.

Autre avancée technologique sur laquelle le patron compte pour grossir à l’étranger : le métro automatique, dont les lignes parisiennes 1 et 14 sont les vitrines internationales. Notamment en Arabie saoudite, où Pierre Mongin se rendra dans quelques jours pour signer le contrat gagné pour l’exploitation du réseau de bus de Riyad. En espérant faire coup double avec le métro. Le préfet est même devenu VRP !

http://www.challenges.fr/entreprise/20141024.CHA9444/comment-le-pdg-de-la-ratp-seduit-tout-le-monde-y-compris-la-cgt.html

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Fran�ois MonginNe pas oublier que Pierre a un frère, François Mongin, qui fut le DG de la Douane française et aujourd’hui, au Comité Exécutif d’ HSBC comme inspecteur Général.

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Le directeur de HSBC est lié à une fondation d'Interpol.

Le directeur de HSBC est lié à une fondation d’Interpol*. [Keystone/ montage – DR]

Suite aux révélations de la présence du grand patron de HSBC Stuart Gulliver au sein du conseil de la Fondation Interpol pour un monde plus sûr, l’organisation policière a demandé lundi sa suspension.

>> Lire: Le chef de HSBC lié à une fondation d’Interpol « pour une économie intègre »

« Tout en tenant compte de la présomption d’innocence et conformément au code de bonne gouvernance et aux règles internes de la fondation, Interpol a proposé au président que Monsieur Gulliver soit temporairement suspendu (…) jusqu’à ce que la lumière soit faite sur ces allégations », a annoncé à la RTS le porte-parole de l’organisation policière internationale.

Effet collatéral de Swissleaks

Alors que les statuts de la fondation basée à Genève stipulent qu’elle « oeuvre pour la promotion de la coopération internationale en matière pénale aux fins de la prévention et suppression du crime », le scandale Swissleaks a révélé que la branche genevoise de HSBC avait abrité de l’argent lié au narcotrafic et au financement du terrorisme.

Encore plus problématique, selon le consortium international de journalistes en charge de l’enquête, certains clients de l’établissement étaient des fugitifs recherchés par Interpol.

Interpol a tenu à préciser que le fondation était « indépendante » et qu’elle ne lui n’appartenait ni légalement, ni administrativement.

Le quotidien britannique Guardian a déjà révélé dimanche soir que Stuart Gulliver détenait plus de 7 millions de dollars sur un compte caché au nom d’une société panaméenne chez HSBC Genève.

>> Lire: Les dernières révélations du Guardian

Contactée lundi par la RTS, HSBC n’a pas répondu à nos questions.

Marc Renfer

source: http://www.rts.ch/info/monde/6566634-le-patron-de-hsbc-ecarte-de-la-fondation-genevoise-d-interpol.html

*http://www.interpol.int/fr/%C3%80-propos-d%27INTERPOL/Fondation-INTERPOL-pour-un-monde-plus-s%C3%BBr

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Par Lefigaro.fr avec AFP

Le directeur général de la banque HSBC, Stuart Gulliver, qui s’est engagé à réformer cet établissement éclaboussé par le scandale SwissLeaks, détenait des millions de dollars sur un compte en Suisse, affirme le Guardian.
Selon le quotidien britannique, le directeur général de HSBC était client de la filiale suisse de la banque, accusée d’avoir aidé de riches clients à frauder le fisc. Stuart Gulliver aurait ainsi détenu environ 7,6 millions de dollars (6,7 millions d’euros) en 2007 sur un compte au nom de Worcester Equities Inc., une société enregistrée au Panama, selon l’article du Guardian.

Le directeur général de HSBC, basé en Grande-Bretagne mais domicilié à Hong Kong pour des raisons juridiques et fiscales, était enregistré comme propriétaire et bénéficiaire du compte, précise le Guardian. L’article du journal a été publié la veille de la présentation par Stuart Gulliver du bilan annuel de HSBC, qui devrait être assombri par le scandale sur lequel enquêtent les autorités britanniques de surveillance bancaire et la justice helvétique.

LIRE AUSSI :

» SwissLeaks: HSBC s’excuse pour la fraude fiscale

» HSBC: le gendarme financier britannique s’empare de l’affaire SwissLeaks

» SwissLeaks: comment HSBC a orchestré la fraude fiscale

source:http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/02/23/97002-20150223FILWWW00021-swissleaks-le-dg-de-hsbc-dans-l-il-du-cyclone.php
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AFP/ATS (Keystone)
(Keystone)

L’enquête des magistrats parisiens sur HSBC Private Banking, mise en examen pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et démarchage illicite, est bouclée. Prochaine étape: les réquisitions du parquet national financier

Les juges français chargés de l’enquête pour fraude fiscale dans laquelle la filiale suisse de la banque britannique HSBC est mise en examen ont terminé leurs investigations, a appris l’AFP lundi de sources concordantes.

Dans ce dossier, HSBC Private Banking, basée à Genève, est mise en examen depuis le 18 novembre pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et démarchage bancaire illicite de clients français. HSBC a été confrontée la semaine dernière à l’opération SwissLeaks, des révélations d’un réseau mondial de journaux – dont «Le Temps» – sur des pratiques d’évasion fiscale à grande échelle passées par sa filiale suisse.

Les juges d’instruction du pôle financier Guillaume Daïeff et Charlotte Bilger ont mis fin jeudi aux investigations concernant HSBC Private Bank, mais l’enquête reste ouverte et va se poursuivre sur d’autres aspects du dossier….

Lire sur http://www.letemps.ch/Page/Uuid/489671e6-b5cd-11e4-b703-7833333027ee/HSBC_les_juges_fran%C3%A7ais_ont_termin%C3%A9_leurs_investigations

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HSBC, née de deux guerres et du trafic de drogue

Au temps des colonies

Pour être sobre, c’est sobre. C’est même le moins qu’on puisse dire devant la présentation lapidaire de l’histoire d’HSBC sur son site institutionnel : « HSBC est ainsi baptisée en référence à sa structure fondatrice, la Hongkong & Shanghai Banking Corporation, établie en 1865 pour financer le commerce florissant entre l’Europe, l’Inde et la Chine ».

Oh, c’est exact. Mais un rien court. Le commerce international est effectivement en pleine bourre à l’époque, facilité par les progrès des transports maritimes et ferroviaires. Un exemple ? Dans toutes les zones contrôlées par l’Empire britannique, première puissance coloniale du monde, partent et arrivent des marchandises qui font fureur un peu partout : textiles, bois rares, épices, sucre, indigo… L’esprit d’entreprise fait merveille ; des fortunes se construisent à vitesse grand V dans ce contexte de boom économique mondialisé – déjà – dont les romans de Jules Verne (« Le tour du monde en 80 jours », en particulier) donnent une petite idée.

Comme il faut bien acheminer ces richesses vers leurs heureux destinataires, plusieurs compagnies de transport maritime luttent alors pour se tailler une place au soleil. Parmi elle, la P&O [1], née en 1837 et initialement spécialisée dans le transport de courrier et les toutes premières croisières de luxe du monde, en Méditerranée. En 1865, la compagnie a suffisamment grandi pour étendre ses activités aux Indes britanniques. Ses navires à vapeur multiplient leurs activités dans tout le nord de l’Océan Indien, entre l’Inde et la Chine en particulier. Au sein du conseil d’administration de P&O, un certain Thomas Sutherland, un Écossais, voit plus grand : il décide d’adosser la compagnie sur un établissement bancaire directement installé à Hongkong : HSBC. Parmi les principaux investisseurs, un certain Thomas Dent. Homme d’affaires multicartes, armateur, banquier.

Oh, et baron de la drogue.

De l’opium pour un Empire

Car c’est un peu ce qu’HSBC oublie avec de préciser – avec infiniment de pudeur – en évoquant ce « commerce florissant » dont elle finance la croissance. Une bonne part des marchandises transportées par la compagnie qu’elle finance sont une drogue dure – l’opium.

Et pas qu’un peu : dans les années 1870, on estime que les cargaisons d’opium représentent 70 % du volume de marchandises qui transitent par Hongkong, territoire britannique où P&O a implanté des docks truffés de drogue jusqu’aux toits.  Et lance des navires armés avec le joyeux soutien de la banque HSBC, précisément créée à cet effet.

Revenons à Thomas Dent. Le cher homme a de l’ancienneté dans le trafic de drogue : il s’échine depuis un bon quart de siècle déjà à écouler l’opium indien en Europe, où elle fait des ravages, mais surtout sur l’un des plus vastes marchés du monde, plus proche encore : la Chine, où on estime que 7 millions d’opiomanes donneraient à peu près n’importe quoi pour s’abrutir dans l’une des fumeries de Shanghai ou d’ailleurs.

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Un activisme qui rendait fou de rage le pouvoir impérial. En 1839, la Chine avait même lancé un mandat d’arrêt contre celui qu’elle considérait ni plus ni moins comme un chef de cartel d’une envergure à faire rougir Pablo Escobar. Le tout alors que l’Empire du Milieu essaie de se débarrasser de l’opium depuis déjà près d’un siècle à l’arrivée des Occidentaux en Asie. Cette drogue dure, qu’on fume pour s’abrutir et qu’on surnomme « tabac d’honneur » a d’abord été l’équivalent de notre cocaïne, une drogue réservée aux happy few capables de se payer leurs doses. La puissance de l’industrie anglaise, en faisant exploser la production de pavot change la donne, et fait passer l’opium du statut de produit élitiste à celui de drogue grand public.

En 1729, 200 caisses d’opium avaient été exportées en Chine. En 1838, 40 000…

Deux guerres en vingt ans

Catastrophique du point de vue de l’Empire chinois, bien décidé à tout faire pour empêcher les Anglais d’écouler l’opium indien sur son territoire. Le hic ? Des personnages comme Thomas Dent savent très défendre leurs intérêts auprès de la couronne britannique – en lui rappelant que les taxes sur ces transports ne peuvent que contribuer à la puissance de l’empire de sa Majesté et en faisant valoir cette fameuse » mission civilisatrice de l’Occident » chère aux colonialistes.

Le résultat ? Deux guerres de l’opium successives (1839-1842 et 1856-1860) entre l’Angleterre (puis d’autres puissances occidentales, France et États-Unis en tête) et la Chine. Et deux défaites de suite pour celle-ci, incapable de résister à la force de frappe des Occidentaux. Déjà contrainte quelques années plus tôt de leur abandonner une série de comptoirs comme Hongkong, elle est contrainte d’autoriser la vente d’opium sur son territoire. Bilan : une Chine humiliée et territorialement réduite, un pouvoir impérial en capilotade, Pékin pillée… Le tout au nom de la liberté du commerce et sans compter les quelques centaines de milliers de vies ruinées par une drogue dont les effets sont comparables à ceux de l’héroïne : sensation d’extase, relaxation intense, insensibilité totale à la douleur… Et dépendance massive.

Bref, un épisode moyennement glorieux de l’histoire coloniale. Mais fort profitable aux quelques hommes d’affaires qui ont la joie de se trouver au bon endroit au bon moment. Le conflit est achevé depuis cinq ans lorsque naît HSBC – pile le bon moment pour tirer les fruits d’un trafic juteux, qui garantit à la banque une croissance particulièrement rapide.

De l’histoire ancienne ? Bof.

Évidemment, on pourra toujours se dire qu’il s’agit d’une vieille histoire et qu’après des décennies d’existence, le lien entre la banque et le trafic de drogue sont depuis longtemps oublié. Bref, que la sixième banque du monde s’est achetée une conduite depuis lurette.

Sauf que non. Avant de faire dans le scandale pour des questions de fraude fiscale, HSBC s’est déjà ramassée une amende record, infligée par la justice américaine en 2012. 1,9 milliard de dollars[2] tout de même. Le motif ? Avoir joyeusement blanchi l’argent des cartels mexicains au travers de ses agences locales. Détail ahurissant : les caisses de cash livrées à la banque par les trafiquants étaient parfois si énormes que certaines agences durent adapter leurs locaux et … élargir leurs fenêtres pour parvenir à les faire passer…

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[1] Pour « Peninsular and Oriental Steam Navigation Company »

[2] Soit l’équivalent de… cinq semaines de profits. Pas cher payé, compte tenu du fait qu’aucun responsable n’a fait l’objet de la moindre condamnation.

source: http://blog.francetvinfo.fr/deja-vu/2015/02/10/hsbc-nee-de-deux-guerres-et-du-trafic-de-drogue.html

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TheCityUK a annoncé samedi que Stephen Green, président de HSBC entre 2006 et 2010, avait quitté ses fonctions de président du conseil consultatif, un poste non rémunéré.

« Cette décision est entièrement la sienne », a déclaré Gerry Grimstone, le président du conseil d’administration du groupe de pression, qui a salué la grande intégrité personnelle de Stephen Green.

lire: http://www.capital.fr/bourse/actualites/un-ancien-patron-d-hsbc-quitte-un-groupe-de-pression-1013178

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SUISSE (Genève): Shimon Yelinek, homme d’affaires (trafiquant d’armes, de diamants et de drogue, participant au financement du terrorisme) client de HSBC

Publié: 15 février 2015 dans 1 - Revue de presse - Journaux télévisés - Videos, 36, 4 - REGALIENNES, Cocaïne, Défense, DCRI, DGSI, DNRED, Douane, Gendarmerie, Informations générales, INTERPOL, Justice, Narcotrafic, OCRTIS, Police, Secret défense, Services de renseignement, TRACFIN
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Comme d’habitude, les « grands services français » ne savaient pas…ou ne voulaient pas savoir!

AVISEUR INTERNATIONAL

Shimon Yelinek, criminel polyvalent mais pour HSBC, un client sans histoire

Fiche de police sur Shimon Yelinek

image: http://s1.lemde.fr/image/2015/02/14/768×0/4576774_6_14f1_fiche-de-police-sur-shimon-yelinek_b8b7b94d5a0d1c2227d0d0d74d3c819e.jpg

Shimon Yelinek est un homme d’affaire Israélien basé au Panama. Derrière ce masque anodin se cache en vérité l’un des criminels les plus polyvalents que l’on trouve parmi les clients de HSBC à Genève : trafiquant d’armes, de diamants et de drogue, il a aussi participé au financement du terrorisme.

Son plus grand fait d’arme ? L’opération Otterloo. Fin 2001, un chargement de 3 117 kalachnikovs et 5 millions de cartouches quitte le navire Otterloo, dans le port de Turbo, en Colombie. Achetées à l’armée du Nicaragua, les armes étaient destinées en théorie à la police du Panama. Yelinek s’arrange en fait pour les livrer aux Autodéfenses Unies de Colombie (AUC), un groupe paramilitaire d’extrême droite.

Lire aussi : SwissLeaks : qui sont les millionnaires africains de HSBC ?

Ses compétences et son réseau de…

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Entre les lignes entre les mots

En Égypte, quatre ans après la révolution, il est interdit de manifester. Shaimaa el-Sabbagh en a essuyé les frais au Caire le 24 janvier dernier. Elle en est morte. Violemment. Par arme à feu. Les forces de police lui ont tiré dessus. Shaimaa était militante pacifiste et avait choisi de descendre dans la rue la veille du 25 janvier, date anniversaire de la révolution, pour ne pas être assimilée aux Frères musulmans. Les intégristes avaient appelé à descendre dans la rue le Jour J. Son cas est dramatique mais non isolé. Les violences contre les femmes n’ont cessé d’augmenter, se sont banalisées, en silence. Le président Abdel Fattah al-Sissi s’intéresse à la lutte contre le terrorisme et arme ses forces de répression. Des hommes. À la maison, la guerre est ouverte. Dans les bus et sur les places où le peuple se rassemble aussi. Des femmes trinquent. Des hommes affirment…

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La DNRED, le TRACFIN et les agents du HM Customs Excise ne savaient rien!

HSBC-Logo-Branch-Building-700x450Le cas de la banque britannique HSBC constitue un exemple supplémentaire de la doctrine « trop grandes pour être incarcérées »1. En 2014, le groupe mondial HSBC employait 260 000 personnes, est présent dans 75 pays et déclare 54 millions de clients2. Au cours de la dernière décennie, HSBC a collaboré avec les cartels de la drogue du Mexique et de Colombie, responsables de (dizaines de) milliers d’assassinats avec armes à feu, dans le blanchiment d’argent pour un montant de 881 millions de dollars3. Les relations commerciales de la banque britannique avec les cartels de la drogue ont perduré malgré les dizaines de notifications et d’avertissements de différentes agences gouvernementales des États-Unis (dont l’OCC -Office of the Comptroller of the Currency-). Les bénéfices obtenus ont non seulement conduit HSBC à ignorer les avertissements mais, qui plus est, à ouvrir des guichets spéciaux dans ses locaux à Mexico, où les narcotrafiquants pouvaient déposer des caisses emplies d’argent liquide, pour faciliter le processus de blanchiment4. Malgré l’attitude ouvertement provocante de HSBC envers la loi, les conséquences légales de sa collaboration directe avec des organisations criminelles furent pratiquement nulles. En décembre 2012, HSBC dut payer une amende de 1,9 milliard de dollars – soit l’équivalent d’une semaine de recettes de la banque – pour clore l’affaire de blanchiment. Pas un seul dirigeant ou employé n’a fait l’objet de poursuites criminelles, bien que la collaboration avec des organisations terroristes ou la participation à des activités liées au narcotrafic sont passibles de cinq ans de prison. Être dirigeant d’une grande banque donne carte blanche pour faciliter, en toute impunité, le trafic de drogues dures ou d’autres crimes.

L’International Herald Tribune (IHT) a mené une enquête pour connaître quels débats avaient eu lieu au sein du département de la Justice. Selon les informations obtenues par le journal, plusieurs procureurs voulaient que HBSC plaide coupable et reconnaisse ainsi qu’elle avait violé la loi qui l’obligeait à informer les autorités de l’existence de transactions supérieures à 10 000 dollars identifiées comme douteuses. Cela aurait dû entraîner le retrait de la licence bancaire et la fin des activités de HSBC aux Etats-Unis. Après plusieurs mois de discussion, une majorité de procureurs prit une autre voie et décida qu’il n’y avait pas lieu de poursuivre la banque pour activités criminelles car il fallait éviter sa fermeture. Il convenait même d’éviter de trop ternir son image5. L’amende mineure de 1,9 milliard de dollars est assortie d’une sorte de période de probation : si, entre 2013 et 2018, les autorités ont la preuve qu’HSBC n’a pas mis fin définitivement aux pratiques qui ont entraîné la sanction (ce n’est pas une condamnation), le département de la Justice pourrait envisager de rouvrir le dossier. Bref, la mesure peut être résumée par : « Vilain garnement, file-nous une semaine de ta paie et qu’on ne t’y reprenne pas pendant 5 ans ». Nous avons bien là un exemple évident de la formule « trop grande pour être condamnée ».

En juillet 2013, lors d’une commission sénatoriale qui portait sur l’affaire HSBC, Elizabeth Warren, une sénatrice démocrate de l’Etat du Massachusetts, a mis sur le grill David Cohen, représentant le ministère des Finances, au sein duquel il occupe le poste de sous-secrétaire responsable de la lutte contre le terrorisme et l’espionnage financier. Elle a tenu grosso modo les propos suivant : « Le gouvernement des Etats-Unis prend très au sérieux le blanchiment d’argent (…). Il est possible de fermer une banque qui s’est engagée dans le blanchiment d’argent, des individus peuvent se voir interdire un métier ou une activité dans la finance, et quelqu’un peut être envoyé en prison. Or en décembre 2012, HSBC… a avoué avoir blanchi 881 millions $ des cartels mexicains et colombiens de la drogue, la banque a également admis avoir violé les sanctions. HSBC ne l’a pas fait qu’une seule fois, elle l’a fait de manière répétée. HSBC a payé une amende mais aucun individu n’a été banni du métier bancaire et on n’a pas entendu parler d’une possible fermeture des activités de HSBC aux Etats-Unis. Je voudrais que vous répondiez à la question suivante : combien de milliards de dollars une banque doit-elle blanchir avant qu’on considère la possibilité de la fermer ? » Le représentant du Trésor a botté en touche en disant que le dossier était trop complexe pour émettre un avis6. La sénatrice a poursuivi en déclarant que lorsqu’un petit vendeur de cocaïne est pincé, il se retrouve pour des années en prison tandis qu’un banquier qui blanchit des centaines de millions de dollars de la drogue peut rentrer tranquillement chez lui sans rien craindre de la justice. Cet extrait de l’audience est disponible en vidéo et vaut la peine d’être visionné7.

Stephen Green, patron de HSBC (2003-2010) devenu ministre britannique du Commerce (2011-2013), une figure emblématique

La biographie de Stephen Green constitue une illustration vivante de la relation symbiotique entre la finance et le gouvernement. Cela va même plus loin car il ne s’est pas contenté de servir au mieux les intérêts du grand capital, en tant que banquier puis ministre, il est également prêtre de l’église officielle anglicane et a écrit deux livres sur l’éthique et les affaires, dont un est intitulé « Servir Dieu ? Servir Mammon ? »8. Le titre du livre renvoie notamment au nouveau testament : « Aucun homme ne peut servir deux maîtres : car toujours il haïra l’un et aimera l’autre. On ne peut servir à la fois Dieu et Mammon »9. Mammon représente la richesse, l’avarice, le profit, le trésor. On retrouve ce mot en araméen, en hébreu, en phénicien. Parfois Mammon est assimilé à Satan. Quant à Stephen Green, il est honoré par les plus hautes autorités universitaires et est manifestement intouchable.

Passons en revue quelques éléments de sa biographie. Il commence sa carrière au ministère britannique du Développement d’outremer, puis il passe dans le privé et travaille pour le consultant international McKinsey. En 1982, il est engagé par HSBC (Hong Kong Shanghai Banking Corporation), la principale banque britannique, et y occupe rapidement des fonctions à haute responsabilité. Finalement, en 2003, il devient directeur exécutif de HSBC et, en 2006, il accède à la présidence du groupe où il reste jusque 2010.

Les accusations qui sont portées par les autorités américaines en matière de blanchiment de 881 millions de dollars de l’argent des cartels de la drogue et d’autres organisations criminelles portent sur la période 2003-2010. Selon le rapport de 334 pages rendu public par une commission du Sénat américain en 2012, Stephen Green, dès 2005, est informé par un employé de la banque que des mécanismes de blanchiment ont été mis en place dans HSBC au Mexique et que de multiples opérations douteuses ont lieu. Toujours en 2005, l’agence financière Bloomberg basée à New York accuse HSBC de blanchiment d’argent de la drogue. Stephen Green répond qu’il s’agit d’une attaque irresponsable et sans fondement qui met en cause la réputation d’une grande banque internationale au-dessus de tout soupçon. En 2008, une agence fédérale des Etats-Unis communique à Stephen Green que les autorités mexicaines ont découvert l’existence d’opérations de blanchiment réalisées par HSBC Mexique et une de ses filiales dans un paradis fiscal de la Caraïbe (« Cayman Islands Branch »). L’agence ajoute que cela peut impliquer une responsabilité pénale pour HSBC10. A partir de ce moment, les autorités états-uniennes de contrôle adressent à la direction de la banque, de manière répétée, des avertissements, souvent assez mous en regard de la gravité des faits. Cette dernière promet de modifier son comportement mais, en réalité, les pratiques criminelles se poursuivent. Finalement, les avertissements sont suivis en octobre 2010 d’une mise en demeure d’arrêter les pratiques délictuelles11. Fin 2012, après la présentation publique du rapport de la commission sénatoriale et des mois de débat entre différentes agences de sécurité des Etats-Unis, une amende de 1,9 milliard de dollars est imposée à HSBC.

Stephen Green est bien placé pour savoir ce que faisait la banque au Mexique, dans les paradis fiscaux, au Moyen-Orient et aux Etats-Unis car, en plus de conduire l’ensemble du groupe HSBC, il a dirigé par le passé HSBC Bermuda12 (établie dans un paradis fiscal), HSBC Mexique, HSBC Moyen-Orient. Il a également été président de HSBC Private Banking Holdings (Suisse) SA et de HSBC Amérique du Nord Holdings Inc.

Lorsque le public apprend dans le courant de l’année 2012 que HSBC va devoir probablement payer une forte amende aux Etats-Unis pour blanchiment de l’argent des cartels de la drogue, Stephen Green n’est plus le grand patron d’HSBC, il est ministre du gouvernement conservateur-libéral conduit par le premier ministre David Cameron.

Petit retour en arrière pour constater que le timing suivi par Stephen Green a été parfait. Du grand art. En février 2010, il publie le livre intitulé La juste valeur : Réflexions sur la monnaie, la moralité et un monde incertain. Le livre est présenté ainsi au grand public : « Est-ce que quelqu’un peut être à la fois une personne éthique et un homme d’affaires efficace. Stephen Green, à la fois prêtre et président de HSBC, le pense. »13 On notera évidemment que la « personne éthique et l’homme d’affaires efficace » sont identifiés au « prêtre et président de HSBC ». La publicité est cousue de fil blanc. A la même époque, il reçoit le titre de docteur honoris causa octroyé par la School of Oriental and African Studies (SOAS) de l’Université de Londres.

En octobre 2010, pour la deuxième fois depuis 2003, la justice des Etats-Unis met en demeure HSBC d’arrêter ses activités criminelles. Le public n’est pas au courant. Il est grand temps pour Stephen Green de quitter le navire. Le 16 novembre 2010, à la demande de David Cameron, il est anobli par la Reine d’Angleterre et devient le « baron » Stephen Green de Hurstpierpoint du Comté du Sussex occidental. Cela ne s’invente pas. Pour un businessman qui a permis de blanchir l’argent des « barons » de la drogue, c’est une belle promotion. A ce titre, il devient membre de la Chambre des Lords le 22 novembre 2010. Vous liriez cela dans un polar, vous vous diriez sans doute que l’auteur exagère.

En décembre 2010, il démissionne de la présidence de HSBC et, en février 2011, il devient ministre du Commerce et de l’Investissement14. A ce titre, il met son savoir-faire au service du patronat britannique avec lequel il entretient des relations très fructueuses et étroites puisqu’il occupe depuis de mai 2010 le poste de vice-président de la Confédération de l’industrie britannique. Il joue aussi un rôle important dans la promotion de Londres qui se prépare à accueillir les Jeux Olympiques en juillet 2012. C’est le mois au cours duquel une commission du Sénat des Etats-Unis remet son rapport sur l’affaire HSBC. Stephen Green refuse de répondre à des questions des membres de la chambre des Lords concernant son implication dans ce scandale. Il est protégé par le président du groupe des Lords conservateurs qui explique qu’un ministre n’a pas à venir s’expliquer devant le Parlement pour des affaires étrangères à son ministère15.

LIRE aussi:

Ca se passe en Europe : Cameron rattrapé par l’affaire HSBC

http://www.lesechos.fr/monde/europe/0204147692603-ca-se-passe-en-europe-cameron-rattrape-par-laffaire-hsbc-1092209.php

David Cameron a affirmé en 2013 que Lord Green a réalisé un “superbe job” en intensifiant les efforts du gouvernement britannique pour renforcer les exportations britanniques, pour faire avancer les traités commerciaux et notamment le traité transatlantique entre l’Union européenne et les Etats-Unis16. Lord Green a beaucoup œuvré pour augmenter les ventes d’armes britanniques sur les marchés mondiaux. Il a terminé son mandat de ministre en décembre 2013 et dédie son précieux temps à donner des conférences (certainement très bien rémunérées) et à recevoir les faveurs que lui prodiguent de multiples autorités académiques.

Sa carrière n’est certainement pas terminée. Son hypocrisie n’a pas de limites. En mars 2009, alors que HSBC était totalement impliqué dans le blanchiment de l’argent d’organisations criminelles, il a le culot de déclarer lors d’une conférence de presse à propos des responsabilités dans la crise qui a commencé en 2007-2008 : « Ces évènements nous ramènent à la question de l’éthique du secteur financier. C’est comme si, trop souvent, les responsables ne se demandaient plus si leur décision est correcte et ne s’occupaient plus que de sa légalité et de sa conformité aux règlements. Il faut que le secteur retrouve ce sens de ce qui est éthiquement correct comme moteur de ses activités. »17 C’est ainsi que Stephen Green, gredin et requin au-dessus des lois, s’adresse à des larbins qui vont s’empresser de répercuter ses bonnes paroles dans la grande presse. En février 2015, la revue de l’honorable Institut Royal des Affaires Internationales a publié, une longue interview de Lord Green afin de mettre en valeur sa grande connaissance du monde. Cela fait partie de la propagande dont bénéficie ce bandit de la haute. Le titre de l’interview annonce le contenu publicitaire de l’exercice de communication: « Un ancien président de HSBC, germanophile durant toute sa vie et chrétien convaincu, Lord Green of Hurstpierpoint parle du futur de l’eurozone, des cathédrales désertées et de ce qui préoccupe les leaders chinois »18. Est-ce un oubli? L’intervieweur ne lui a pas posé de question sur l’évasion fiscale organisée par HSBC et sur le blanchiment de l’argent de la drogue…

Conclusion

Green et tous ceux qui ont organisé le blanchiment d’argent au sein de HSBC doivent répondre de leurs actes en justice et être condamnés sévèrement avec privation de liberté et obligation de réaliser des travaux d’utilité publique. HSBC devrait être fermée et la direction licenciée. Ensuite, le mastodonte HSBC devrait être divisé sous contrôle citoyen en une série de banques publiques de taille moyenne dont les missions devraient être strictement définies et exercées dans le cadre d’un statut de service public.

Eric Toussaint19, http://www.cadtm.org

1 Voir la première partie de cette série : « Les banques et la nouvelle doctrine  Too Big to Jail « , publié le 9 mars 2014, http://cadtm.org/Les-banques-et-la-nouvelle ; « États-Unis : Les abus des banques dans le secteur immobilier et les expulsions illégales de logement », publié le 4 avril 2014, http://cadtm.org/Etats-Unis-Les-abus-des-banques. Le présent article est une reprise de la partie 3 de la Série : Les banques et la doctrine « trop grandes pour être condamnées », publiée le 14 avril 2014, http://cadtm.org/Les-barons-de-la-banque-et-de-la

2 Voir son site official : http://www.hsbc.com/about-hsbc

3 HSBC a également collaboré avec une banque saoudienne identifiée comme participant au financement d’Al Qaida. Par ailleurs, la justice américaine a également accusé la banque d’avoir permis à des pays mis sous embargo ou soumis à d’autres types de sanctions de réaliser des opérations financières et commerciales.

4 Matt Taibbi, « Gangster Bankers: Too Big to Jail. How HSBC hooked up with drug traffickers and terrorists. And got away with it », 14 février 2013, http://www.rollingstone.com/politics/news/gangster-bankers-too-big-to-jail-20130214

5 IHT, “HSBC to pay $1.92 billion over money laundering”, 12 décembre 2012.

7 Voir la vidéo de 5 minutes : http://www.youtube.com/watch?v=fKvGXF7pZAc

8 Stephen Green, Serving God? Serving Mammon?, Marshall Pickering, 1996, 137 pages.
http://books.google.be/books/about/Serving_God_Serving_Mammon.html?id=Mmn_AAAACAAJ&redir_esc=y Voir la recension dithyrambique dans une revue anglicane: http://www.e-n.org.uk/p-212-Serving-God-Serving-Mammon.htm Cette recension se termine par une perle : “For the Christian the markets represent temptation in one of its most powerful forms; money, wealth, and then power are fairly freely accessible and are attained by many. For some the temptation is too much, for others who keep their eye on that greater treasure in heaven, the markets are also a place where a Christian witness can be maintained; honesty and integrity can be seen to work. Why, argues the author, should financial markets be left to non-Christians? The pressures of work are often so great that traders retire very early, often after accumulating considerable wealth. This given opportunities for Christian service later in life. This book will be useful for young Christians considering a career in the City of London, and weighing up various moral dilemmas in the light of Scripture. Not all are equipped to face these temptations.”

9 Nouveau Testament, Evangile de Matthieu, 6:24

10 Ned Simons, « HSBC: Stephen Green Accused Of Hiding From Scandal »,
The Huffington Post UK, 20 juillet 2012, http://www.huffingtonpost.co.uk/2012/07/20/hsbc-scandal-stephen-green-hiding_n_1688622.html et, l’article déjà mentionné de Matt Taibbi, « Gangster Bankers: Too Big to Jail. How HSBC hooked up with drug traffickers and terrorists. And got away with it », 14 février 2013, http://www.rollingstone.com/politics/news/gangster-bankers-too-big-to-jail-20130214

11 Un « cease-and-desist order » est un ordre donné à une personne, une entreprise ou une organisation par un tribunal ou une agence du gouvernement des Etats-Unis afin de stopper une activité considérée comme dommageable et/ou contraire à la loi. Le premier « cease-and-desist order » remonte aussi loin qu’avril 2003 et concerne des comptes bancaires servant à des financements d’organisations terroristes dont Al Qaida.

12 http://en.wikipedia.org/wiki/Bank_of_Bermuda et le site officiel de la banque HSBC aux Bermudes http://www.hsbc.bm/1/2/

13 Stephen Green, Good Value: Reflections on Money, Morality and an Uncertain World, Grove Press, 2010, 256 pages – « Can one be both an ethical person and an effective businessperson? Stephen Green, an ordained priest and the chairman of HSBC, thinks so.  » in http://www.goodreads.com/book/show/8145234-good-value

14 Stephen Green annonce que sa charge de ministre ne sera pas rémunérée. Il faut dire que lorsqu’il était président d’HSBC sa paie annuelle s’élevait à 25 millions de livres sterling (41 millions $ ou 30 millions € au taux de change de février 2014) et qu’il a d’autres sources de revenus.

15 Voir l’article déjà cité de Ned Simons, « HSBC : Stephen Green Accused Of Hiding From Scandal », The Huffington Post UK, 20 juillet 2012, http://www.huffingtonpost.co.uk/2012/07/20/hsbc-scandal-stephen-green-hiding_n_1688622.html Voir aussi: The Guardian, « Lord Green ‘regrets’ HSBC scandal but still refuses to answer questions. Trade minister breaks silence over money laundering scandal that took place while he was running the bank », 24 juillet 2012, http://www.theguardian.com/business/2012/jul/24/lord-green-hsbc-scandal

16 The Telegraph, Lord Green to retire after reforming UKTI, 19 juin 2013, http://www.telegraph.co.uk/finance/newsbysector/banksandfinance/10130551/Lord-Green-to-retire-after-reforming-UKTI.html « Selon le Premier Ministre, l’ancien patron d’HSBC, Lord Green, aurait accompli un travail remarquable quand il avait amené le gouvernement à se concentrer sur l’exportation et à conclure des partenariats de commerce, dont celui entre l’UE et les États-Unis, et qu’il avait obtenu des investissements essentiels, notamment la reconversion de la centrale de Battersea. »

17 The Independent, « HSBC in bid to raise £12.5bn », 9 mars 2009, http://www.independent.co.uk/news/business/news/hsbc-in-bid-to-raise-pound125bn-1635307.html

18 Le titre de l’interview est apologétique: « A former chairman of HSBC, lifelong Germanophile and committed Christian, Lord Green of Hurstpierpoint talks about the future of the eurozone, empty cathedrals and what makes Chinese leaders anxious ». Dans l’interview, Stefen Green glose une fois de plus sur le sens des vlaueurs et des responsabilités : « It’s important to approach business life with a sense of values and responsibility: you can’t conclude that banking is off limits. It would imply that banking is intrinsically an evil domain of activity and no self-respecting person should be in it. That’s nonsense. » http://www.chathamhouse.org/publication/interview-stephen-green

19 Eric Toussaint, auteur de Bancocratie ( Editions Aden, Bruxelles, 2014), maître de conférence à l’université de Liège, est porte-parole du CADTM international et est membre du conseil scientifique d’ATTAC France.

source:https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2015/02/12/swiss-leaks-hsbc-les-barons-de-la-banque-et-de-la-drogue/

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Peugeot, Total, BNP, HSBC… Ils comptent 4.858 filiales dans les paradis fiscaux

Aucun des 50 plus grands groupes européens ne fait exception, avec pléthore d’implantations offshore. Leur paradis fiscal préféré ? Les Pays-Bas.

Les paradis préférés des entreprises européennes. Source: Rapport du CCFD-Terre Solidaire "Aux paradis des impôts perdus" -  Réalisation graphique: Isabelle Cadet http://ccfd-terresolidaire.org/infos/partage-des-richesses/paradisfiscaux/aux-paradis-des-impots/ Les paradis préférés des entreprises européennes. Source: Rapport du CCFD-Terre Solidaire « Aux paradis des impôts perdus » – Réalisation graphique: Isabelle Cadet http://ccfd-terresolidaire.org/infos/partage-des-richesses/paradisfiscaux/aux-paradis-des-impots/

Ils en ont 117 chacun, en moyenne. Les cinquante plus grands groupes européens comptent pléthore de filiales dans les paradis fiscaux. Une présence massive, selon une enquête publiée mercredi 12 juin par l’ONG CCFD-Terre solidaire et la revue Projet.

Dans ce rapport intitulé « Aux paradis des impôts perdus », le Comité catholique contre la faim et pour le développement, en pointe dans la lutte contre l’évasion fiscale, a épluché les comptes et rapports d’activités de ces entreprises cotées en bourse, des banques HSBC, BNP Paribas et Deutsche Bank aux constructeurs automobiles Peugeot et Volkswagen en passant par Siemens, Vodafone ou encore Total et Enel.

Résultat: 4.858 filiales dans des paradis fiscaux, soit 29% de leurs filiales à l’étranger. Aucun de ces cinquante groupes n’est absent des ces territoires montrés du doigt.

« Rien qu’aux îles Caïmans, ils ont plus de filiales qu’au Brésil et deux fois plus qu’en Inde. Et au Luxembourg presqu’autant qu’en Chine », déplore l’organisation non gouvernementale.

Rendre illisible la localisation des profits

Si elle ne constitue pas en soi une preuve d’évasion fiscale, cette concentration massive de filiales offshore va de pair avec une opacité comptable rendant illisible la localisation des 208 milliards d’euros de profits de ces entreprises en 2012″, ajoute l’ONG. « Personne n’est dupe. »

Les « destinations de prédilection » sont, dans l’ordre, les Pays-Bas, l’Etat du Delaware (Etats-Unis), le Luxembourg, l’Irlande et les îles Caïmans, selon le rapport. Et cette présence n’a pas faibli depuis que la communauté internationale a déclaré, en 2009, la guerre aux paradis fiscaux.

Le CCFD-Terre solidaire et la revue Projet appellent les grandes puissances du G8, qui se réunissent lundi et mardi en Irlande du Nord, puis les pays riches et émergents du G20 à prendre des mesures pour combattre ce phénomène, notamment « la généralisation du reporting (compte-rendu d’activité, ndlr) pays par pays pour tous les secteurs d’activité ».

Publié le 12-06-2013

sources: http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20130612.OBS2912/peugeot-total-bnp-hsbc-ils-comptent-4-858-filiales-dans-des-paradis-fiscaux.html

http://lemondealenversblog.com/2014/12/08/peugeot-total-bnp-hsbc-ils-comptent-4-858-filiales-dans-les-paradis-fiscaux/

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La filiale suisse HSBC Private Bank accusée fraude fiscale aggravée blanchiment justice belge
Le parquet de Bruxelles a inculpé la banque HSBC pour fraude fiscale aggravée, organisation criminelle et blanchiment. L’Etat belge aurait perdu plusieurs centaines de millions d’euros.La banque britannique HSBC fait face à de nouvelles accusations de fraude fiscale ce lundi. Sa filiale suisse HSBC Private Bank a été inculpée par la justice belge pour fraude fiscale grave organisée et blanchiment.
Un préjudice de plusieurs centaines de millions d’euros pour l’Etat belge
La banque aurait « sciemment  » approché des centaines de clients pour les aider à frauder le fisc, a expliqué le paquet de Bruxelles dans un communiqué. Elle aurait notamment aidé des diamantaires anversois à éluder l’impôt. Des manœuvres qui auraient coûté « plus de centaines de millions d’euros à la Belgique », un préjudice présumé dont la banque devra se justifier. La banque a également été inculpée de constitution d’une « organisation criminelle » et d’ « exercice illégal d’intermédiaire financier ».
Bientôt une mise en examen en France
L’affaire est également regardée de près par la justice française. Selon nos informations, des représentants de la banque suisse HSBC Private Bank devraient prochainement être convoqués par les juges du pôle financier du parquet parisien, en vue de sa mise en examen pour « démarchage bancaire et financier illicite » et « blanchiment de fraude fiscale ».

L’enquête sur HSBC Private Bank avait été ouverte en avril 2013 par les juges d’instruction Renaud Van Ruymbeke et Charlotte Bilger, sur la base des fameux « fichiers HSBC », ou « fichiers Falciani », dérobés par l’ancien informaticien de la banque puis remis aux autorités françaises. Au printemps dernier, les juges ont donné un coup d’accélérateur à l’enquête en créant notamment des équipes communes avec la justice belge.

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0203942249217-hsbc-accusee-de-fraude-fiscale-grave-et-dorganisation-criminelle-1065113.php?5xmmD4FpSbG3foFs.99

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Marchés-manipulations : Lourdes amendes attendues dans les changes

 

Une étude chiffre à 41 milliards de dollars le montant de l’amende globale

Les grandes banques vont une nouvelle fois passer à la caisse. Dans le cadre de l’enquête sur des manipulations supposées des cours de change, les banques concernées risquent une amende globale de 41 milliards de dollars, selon une étude de Citigroup dont Bloomberg se fait l’écho mardi.

Deutsche Bank AG est considérée comme probablement la «plus touchée», avec une amende de jusqu’à 5,1 milliards d’euros (6,5 milliards de dollars) calculée par les analystes de Citigroup selon la valeur de ses actifs. En utilisant des calculs similaires, Barclays Plc pourrait payer 3 milliards de livres (4,8 milliards) de dollars et UBS 4,3 milliards de francs suisses (4,6 milliards de dollars). Selon Bloomberg, les porte-parole de Deutsche Bank, Barclays et UBS ont refusé de commenter les estimations de Citigroup.

Les régulateurs soupçonnent les traders de s’être entendus via des forums de discussion sur Internet et des messageries instantanées pour manipuler les cours de change en leur faveur. Les autres banques également citées dans cette affaire sont Citigroup, JPMorgan Chase, Royal Bank Of Scotland (RBS) et HSBC.

Bruxelles sanctionne

Fin septembre, UBS a dit avoir entamé des discussions avec certaines autorités, dans le cadre des enquêtes sur les manipulations des taux de change, a-t-elle indiqué sans toutefois préciser quelles étaient les autorités concernées.

De son côté, la Commission européenne a infligé une amende de 32,3 millions d’euros (38,98 millions de francs) à UBS, Credit Suisse et JP Morgan pour entente illicite sur le marché des produits dérivés libellés en francs suisses. Le numéro un bancaire doit s’acquitter de 12,6 millions d’euros et Credit Suisse de 9,1 millions. Dans une décision séparée, Bruxelles a prononcé une autre amende, de 61,6 millions d’euros cette fois-ci, à JP Morgan pour avoir participé à une entente sur le taux Libor.

Ignace Jeannerat  le temps 22/10/14

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/e291f420-5941-11e4-b7f4-d2d5f283df81/Lourdes_amendes_attendues_dans_les_changes

SOURCE: http://leblogalupus.com/2014/10/22/marches-manipulations-lourdes-amendes-attendues-dans-les-changes/

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