Articles Tagués ‘Philippe Rondot’

A la Une de « l’heure du crime » de Jacques Pradel, les révélations d’un journaliste d’investigation sur un des plus grands secrets de la République…

Comme le secret est en train d’être éventé, on peut dire aussi qu’il s’agit d’un des grands tabous de la cinquième République : l’existence d’un groupe ultra secret de tueurs professionnels qui exerceraient, au nom de la France une sorte de droit de représailles de l’Etat, face à ses ennemis, par exemple les terroristes qui menacent depuis de longues années nos institutions…La décision de créer ce groupe au sein du service action de la DGSE aurait été prise après l’affaire du Rainbow Warrior, au milieu des années 80. Les Présidents de la République qui ont succédé à François Mitterrand ont toujours nié officiellement l’existence de ce groupe, baptisé « Alpha » dont certains membres ont accepté de parler à mon invité, Vincent Nouzille qui publie son enquête dans un livre qui vient de paraître aux éditions Fayard.

Avec lui, nous allons revenir sur cette guerre de l’ombre dont les échecs ou les victoires ne sont jamais officiellement revendiqués..

Vincent Nouzille a passé trois ans à recueillir les témoignages d’anciens ou d’actuels membres des services de renseignements français. Il en sort un ouvrage époustouflant, où la réalité semble parfois dépasser la fiction.

C’est en 2002 qu’un événement lui met la puce à l’oreille : deux agents de la DGSE sont arrêtés en Espagne, alors qu’ils transportaient des faux passeports et un vrai arsenal de guerre… Ces agents, bien plus secrets que des agents secrets, faisaient partie de la « Cellule alpha »… Une appellation que le journaliste a tenté de comprendre, et de mettre à jour. Une cellule constituée d’une dizaine d’électrons libres, capables de mener des doubles vies sans éveiller l’attention, et de tuer sans poser de questions. Ce dispositif, créé sous Mitterrand, a été utilisé par tous les présidents depuis.

A commencer par François Hollande…

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Philippe Rondot à son arrivée le 11 décembre 2007 au pôle financier du palais de justice de Paris.

Pour trouver Ben Laden, Lahoud a besoin de l’annuaire des comptes bancaires de la « chambre de compensation » Clearstream. C’est l’instrument mis en place par toutes les banques du monde pour centraliser et mémoriser l’ensemble des opérations de transferts de titres et de capitaux. Un journaliste en a décrypté les mécanismes : Denis Robert. Son livre, publié en 2001, décrit comment ce mécanisme peut être détourné pour blanchir l’argent sale. Lui et les hommes qui l’ont aidé à dévoiler ce mécanisme se trouvent au centre d’une gigantesque polémique. Commence un interminable harcèlement judiciaire, qu’il finira par gagner. Car Denis Robert n’a rien lâché, d’autant moins qu’un nouvel informateur, Florian Bourges, lui transmet un listing de comptes datant de septembre 2001, document qui servira, plus tard, de base aux faux listings Clearstream.

les AZA subversifs

(Suite de l’article du 20 octobre 2014: Manipulations dans l’histoire française – épisode 1)

Une enquête de Vanessa Ratignier et Pierre Péan

Dans le premier épisode, tout commence avec le scandale Clearstream qui éclate le 21 septembre 2009 lors de l’ouverture d’un procès qui va durer cinq semaines et qui entraîne deux hommes politiques sans lesquels cette affaire n’aurait pas pris une certaine ampleur journalistico-politique, à savoir Villepin et Sarkozy. Un procès qui va d’ailleurs finir en eau de boudin, sauf pour deux hommes : Jean-Louis Gergorin et Imad Lahoud.

Imad Lahoud, trader de haut vol à la City qui se la pète en Ferrari, mais qui va rejoindre finalement sa femme énarque à Paris. Il monte une affaire à hauts risques au nom de Voltaire et entraîne son beau-père, un proche de Chirac, qui va tout de même y mettre 40 millions de $ et ce, dans les…

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