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Les douanes françaises ont acheté des appareils de surveillance des mobiles dont l’utilisation est illégale

Un exemple d'IMSI-catcher, qui peuvent prendre des formes variées.

Lire : Que sont les IMSI-catchers, ces valises qui espionnent les téléphones portables ?

Le Monde.fr | 20.05.2015 à 13h49 • Mis à jour le 20.05.2015 à 16h39 | Par Martin Untersinger

Où se cachent donc les IMSI-catchers français et comment sont-ils utilisés ? Ces appareils sophistiqués destinés notamment à intercepter les appels entre téléphones mobiles pourront être utilisés par les services secrets lorsque la loi sur le renseignement, récemment votée à l’Assemblée nationale, entrera en vigueur.

Malgré la discrétion des autorités à leur sujet, l’existence des IMSI-catchers et leur utilisation illégale par les services de renseignement est un secret de Polichinelle. Jean-Jacques Urvoas, le rapporteur à l’Assemblée nationale de la loi sur le renseignement, estimait dans les colonnes de Libération le nombre d’IMSI-catchers en circulation à « moins d’une dizaine ». Lors des travaux au Sénat sur la loi sur le renseignement, le sénateur Michel Boutant, membre de la délégation parlementaire au renseignement, avait expliqué que l’un de ces outils avait été utilisé dans la traque des frères Kouachi.

Pour la première fois, Le Monde a trouvé trace de l’achat récent, par les pouvoirs publics, d’au moins deux de ces appareils.

18 juin 2007 au 22 mars 2010 Gouvernement François Fillon (2) Éric Woerth (UMP) Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique puis ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l’État
20 mars 2010 au 29 juin 2011 Gouvernement François Fillon (2) et (3) François Baroin (UMP) Ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l’État

Francois Baroin Jerome Fournel Minister of Budget Francois Baroin Presents Customs Results for Year 2009

 Jérôme Fournel et François Barouin

Jérôme Fournel, le DG de la Douane française a donc donné son accord pour acheter ces matériels et … Eric Woerth ou François Barouin ont-ils été informés?

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Ils ont été commandés par la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), le service de renseignement des douanes, l’un des six services français. Les preuves de ces achats remontent à 2010, soit bien longtemps avant que l’on évoque la légalisation de leur usage administratif par les services de renseignement sur le territoire français.

L'extrait du document listant les marchés publics conclus par les douanes.

Le document recensant les marchés attribués par la DNRED en 2014 mentionne l’« acquisition d’un IMSI-catcher miniaturisé ». Le marché a été bouclé il y a quelques mois, le 27 novembre 2014, pour un montant de 30 000 euros avec l’entreprise française Amesys, filiale du groupe Bull.

Cette société n’est pas une inconnue : accusée d’avoir vendu au régime Kadhafi des outils de surveillance de sa population, elle est sous le coup d’une enquête ouverte par la justice française pour complicité d’acte de torture.

Extrait du document recensant les marchés publics noués par la DNRED en 2012.

Ce n’est pas le premier IMSI-catcher qu’a acheté la DNRED. Un document similaire, listant les marchés noués par ce service en 2012, mentionne la « transformation de l’IMSI-catcher en système autonome avec son amplificateur de puissance » pour laquelle l’administration a déboursé 187 947 euros, au mois de juillet.

Cette prestation a été fournie par l’entreprise Nethawk, avec qui la douane a ses habitudes. En 2010, elle a conclu avec cette même société, pour 51 000 euros, un « marché d’acquisition d’un amplificateur tribandes » et en 2011, a déboursé plus de 100 000 euros pour « étendre les capacités de récupération à distance des identifiants de téléphonie mobile ». Si le terme IMSI-catcher n’apparaît pas, ces deux services correspondent parfaitement au mode de fonctionnement de ces appareils, qui doivent se faire passer pour des antennes-relais de téléphonie mobile et identifier les numéros des téléphones avoisinants. En 2014, enfin, Nethawk a conclu avec la DNRED un contrat de « maintenance logicielle » portant sur un IMSI-catcher, pour 32 350 euros.

Alors que les services de l’Etat ne semblent pas avoir voulu cacher ces marchés publics – les documents les recensant sont librement accessibles sur Internet – la direction des douanes n’a pas été en mesure d’expliquer leur achat alors que la loi interdit, jusqu’à présent, leur utilisation.


Le juteux marché de la surveillance

L’une des entreprises qui a fourni certains de ces matériels, Nethawk, est une filiale française d’un groupe de télécommunications finlandais, rachetée en 2010 par l’entreprise canadienne Exfo.

Selon les bilans comptables de l’entreprise, la vente de l’IMSI-catcher n’a représenté que 13 % du chiffre d’affaires réalisé en France en 2012 : a-t-elle vendu d’autres IMSI-catchers aux services de l’Etat ? Etait-elle au courant de la légèreté, voire de l’inexistence, du cadre juridique de l’utilisation de ces appareils ? Chez Nethawk, on refuse de commenter les informations du Monde, citant la nature « confidentielle et sensible » de ces transactions. Même refus du côté d’Amesys, également sollicitée.

Comme nous l’écrivions récemment, les entreprises qui vendent des IMSI-catchers sont en effet très discrètes sur cette partie de leur catalogue. Nethawk ne fait pas exception à la règle, mais de nombreux éléments montrent que la fourniture d’IMSI-catcher est une partie cruciale de l’activité française de l’entreprise depuis plusieurs années.

Une brochure commerciale, fournie au Monde par l’organisation non gouvernementale Privacy International, qui milite pour un encadrement plus strict des technologies de surveillance, montre qu’Exfo vend bien des IMSI-catchers.

De plus, des salariés français de l’entreprise se sont rendus à plusieurs reprises à des colloques spécialisés, organisés à guichets fermés et réservés à des entreprises et des personnels des forces de l’ordre triés sur le volet. Lors de l’un de ces colloques, le 14 février 2013 à Dubaï, l’un des cadres français de Nethawk avait ainsi réalisé une présentation, « ouverte uniquement aux forces de l’ordre et aux fonctionnaires d’Etat » intitulée « Solution unique d’IMSI-catching pour opérations mobiles (pédestres, véhicule, aéronefs) et fixes (prisons) ». Quelques mois plus tard, le 7 juin à Prague, il redonnait une conférence identique. En octobre, à Brasilia, Nethawk sera à nouveau sur scène, pour tenter de convaincre de potentiels clients des avantages de « l’IMSI-catching ».

Un document publié par WikiLeaks montre que les autorités françaises sont coutumières de ce type de rassemblement : en 2012, le ministère de l’intérieur et celui de la défense faisaient partie des participants.

Si on en croit son profil LinkedIn, ce cadre de Nethawk basé en France est notamment chargé depuis mai 2010 de la « vente des solutions Exfo Nethawk aux agences de sécurité gouvernementales (civiles et militaires) » et se vante de « dix ans d’expérience dans les ventes auprès de fabricants d’équipements de réseaux, d’opérateurs sans fil et d’agences de sécurité-forces de l’ordre en Europe et au Moyen-Orient ».

Cadre légal

L’utilisation des IMSI-catchers par les services dans le cadre d’écoutes et d’enquêtes administratives, c’est-à-dire sans l’intervention du juge, est prohibée jusqu’à l’entrée en vigueur de la loi sur le renseignement. Mais dans la sphère judiciaire, où les services de renseignement sont parfois amenés à intervenir, le cadre légal est plus flou et rien n’empêche, en théorie, de les utiliser. Une source au sein de l’antiterrorisme précise n’avoir jamais vu d’IMSI-catcher à l’œuvre dans son domaine.

Le code pénal précise qu’il est interdit de commercialiser ou de fabriquer un appareil qui permettrait de porter atteinte au secret des correspondances ou d’enregistrer quelqu’un à son insu, sauf autorisation ministérielle. Cette dernière est donnée après avis d’une commission consultative chapeauté par le secrétariat général de la défense nationale. Ces dispositions s’appliquent-elles aux IMSI-catchers, y compris ceux destinés aux forces de l’ordre ? La commission a-t-elle eu à se prononcer sur l’achat de ce matériel par les douanes ? Contactée, l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information, qui assure le secrétariat de cette commission, s’est refusée à tout commentaire.

SOURCE:http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/05/20/les-douanes-ont-achete-des-imsi-catchers-alors-que-leur-utilisation-est-illegale_4636988_4408996.html

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PLUSLes données publiques des douanes, disponibles sur Internet, révèlent qu'elles utilisent des Imsi-catchers, technique de surveillance controversée figurant dans le projet de loi renseignement.

SUR/ http://www.ouest-france.fr/douanes-selon-des-donnees-publiques-elles-utilisent-des-imsi-catchers-3417291

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C’est illégal ? Tant pis ! Les douanes ont acheté des Imsi-catchers

Rue89 –
Souvent, l’épluchage de la documentation sur les marchés publics permet de découvrir des choses croustillantes – et ce malgré l’aridité de la tâche. On peut par exemple découvrir ce que font les espions de la DGSE. Ou, et c’est le cas cette fois, les activités …

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http://www.ariva.de/1393776116_a620346Les services de renseignements allemands sont à nouveau dans la tourmente.

Der Spiegel a révélé que le BND a aidé, au moins depuis 2008, la NSA dans ses activités d’espionnage industriel en Europe, outrepassant largement la coopération contre le terrorisme.

Les services de renseignements allemands sont de nouveau au centre d’un scandale. Jeudi, le Spiegel a révélé un nouveau faux pas du BND, qui semble avoir largement outrepassé son mandat. Depuis plus de dix ans, l’agence coopère avec la NSA pour surveiller certaines cibles. Mais ce qui devait être cantonné aux actions antiterroristes s’est étendu à d’autres domaines.

Dans sa quête d’information, le renseignement américain s’est intéressé à des grands groupes industriels sensibles comme EADS ou Eurocopter, à des responsables politiques allemands ou à l’administration français, écrit Der Spiegel, sans donner plus de détails. Selon le journal, le BND l’y a aidé.

Techniquement, la NSA demandait au BND de surveiller certaines adresses électroniques IP ou des numéros de téléphone particuliers. Mais les renseignements allemands n’ont pas cherché à vérifier systématiquement la nature des cibles identifiées par les Américains. Plus de 40.000 données auraient été collectées selon la presse allemande, sans lien avec l’antiterrorisme.
Plus de 40.000 données auraient été collectées

L’affaire a atterri sur le bureau de la chancelière sans attendre. Le porte-parole d’Angela Merkel, Steffen Seibert a critiqué «des manquements techniques et d’organisation» de la part du BND. L’opposition au Bundestag a réclamé la démission du chef des services de renseignements Gerhard Schindler. «C’est trop tôt», temporise cependant un membre de la commission d’enquête au Bundestag sur les écoutes de la NSA. «Il faut en savoir davantage». «Le procureur général va enquêter», a annoncé vendredi le président de la commission, le député Patrick Sensburg. Quoi qu’il en soit, ce nouvel épisode dans le scandale des écoutes de la NSA, qu’Angela Merkel et son gouvernement trainent comme un boulet, ébranle déjà la grande coalition.

Depuis la révélation des écoutes américaines, qui sont allés jusqu’à intercepter les communications de la chancelière, le renseignement allemand est dans la tourmente. Puis, l’année dernière ce sont des affaires d’espionnage par les États-Unis au sein même du BND qui ont été révélés. Quant à la commission d’enquête, elle s’est ensuite plainte du manque de coopération des services de renseignements, qui n’ont pas livré les documents qu’elle avait réclamés. Enfin, en début de semaine, la plus importante plateforme internet du monde, DE-CIX, installée en Allemagne, a décidé de porter plainte contre le BND en «doutant de la légalité» des opérations de surveillance informatique qu’il a menées.

source: http://www.lefigaro.fr/international/2015/04/24/01003-20150424ARTFIG00264-nouveau-scandale-au-sein-du-renseignement-allemand.php

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Et aussi:

L'ancienne station d'écoute de la NSA de Bad Aibling, dans le sud de l'Allemagne. -  AFP PHOTO/CHRISTOF STACHEAirbus aurait été espionné par les services de renseignement allemands pour le compte des Etats-Unis
Mis à jour le 24/04/2015 à 11:49

L’ancienne station d’écoute de la NSA de Bad Aibling, dans le sud de l’Allemagne. AFP PHOTO/CHRISTOF STACHE

Ces dernières années, les services de renseignement allemands ont espionné des entreprises, des responsables politiques et des hauts fonctionnaires européens pour le compte des Etats-Unis, a révélé le Spiegel Online, jeudi 23 avril. Parmi ces entreprises, figurerait le groupe aéronautique EADS, renommé Airbus Group l’année dernière.

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hsbc.si

LIRE: FRANCE: quand un ancien DG de la douane française entrait chez HSBC et devenait inspecteur général, chef du groupe Audit France et membre du comité exécutif.

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Les services de renseignement péruviens ont arrêté cette semaine un homme affilié au Hezbollah

Les autorités péruviennes auraient arrêté dernièrement un membre du Hezbollah, qui fomentait des attentats terroristes contre des touristes israéliens et des Juifs au Pérou, a rapporté jeudi la chaine 2 israélienne.

Des explosifs ainsi que du matériel de combat ont été découverts, laissant soupçonner des activités de l’organisation terroriste dans la région.

Les services de renseignement péruviens ont arrêté cette semaine l’homme, en mission pour le Hezbollah.

Selon les autorités, le terroriste présumé Muamad Amadar, a été capturé dans son habitation de Surquillo, où il manipulait des explosifs, de la TNT et de la poudre pour fabriquer des bombes.

Il vivait seul, sa femme habitant aux Etats-Unis, et passait ses journées dans un club de gym.

Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a précisé que Amador était en détention, le temps de déterminer ses origines, le motif de sa présence et de ses activités dans le pays.

Des membres du Hezbollah en dehors du Liban semblent continuer à préparer des attaques contre des touristes juifs et israéliens.

Il y a plus de deux ans, un attentat-suicide dans un car de touristes israéliens près de l’aéroport de Bourgas, en Bulgarie, mené par des membres rattachés au Hezbollah à l’étranger, avait fait 7 morts, dont le kamikaze et le chauffeur, et 32 blessés.

source: http://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/49239-141030-perou-des-attentats-contre-des-juifs-et-des-israeliens-dejoues

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