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imageLors des exercices militaires Baltops-2015 et Saber Strike-2015, trois bombardiers stratégiques américains B-52 ont largué des bombes d’entraînement sur des cibles conventionnelles en Lettonie et sur le littoral suédois, annonce mardi le portail DVIDS, proche du Pentagone.

Selon le site, l’opération est destinée à montrer la capacité des Etats-Unis à effectuer des bombardements au moyen d’armes conventionnelles dans cette région. Toutefois, compte tenu du fait que la principale mission des B-52 est d’effectuer des frappes nucléaires, il y a peu de doutes que l’Armée de l’air américaine ne se soit précisément entraînée à l’utilisation d’armes nucléaires dans ces régions.

Les exercices de l’Otan Baltops-2015 et Saber Strike-2015, qui se sont déroulés dans les pays Baltes et dans la région de la mer Baltique du 2 au 19 juin, ont impliqué plus de 6.000 soldats de 13 pays membres de l’Alliance atlantique, des bombardiers stratégiques américains B-52, des avions d’attaque au…

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Maitres du Monde
Les organisations du pouvoir planétaire

Le gouvernement mondial

Au pouvoir déclinant des gouvernements des états-nations s’est substitué un nouveau pouvoir, planétaire, global, et échappant au contrôle de la démocratie. Les citoyens continuent d’élire des institutions nationales alors que le pouvoir réel a été déplacé vers de nouveaux centres.La planète est aujourd’hui dirigée par une constellation d’organisations au rôle exécutif ou politique.Les organisations exécutives se répartissent en 3 sphères de pouvoir:
– la sphère du pouvoir économique et financier
– la sphère du pouvoir militaire et policier
– la sphère du pouvoir scientifiqueLe pouvoir politique du système est exercé par une quatrième catégorie d’organisations: les « clubs de réflexion », réseaux d’influence, ou réunions de « global leaders » comme le Groupe de Bilderberg ou le World Economic Forum de Davos.Toutes ces organisations ne sont pas concurrentes mais étroitement liées et complémentaires.Elles forment un ensemble dont la cohésion est assurée par l’appartenance simultanée de certaines personnalités à plusieurs organisations. Ces personnes-clé peuvent être considérées comme lesMaitres du Monde. Quelques uns sont des leaders politiques de premier plan, commeGeorge Bush (le père) ou HenryKissinger. Mais la plupart d’entre eux sont inconnus du grand public.En observant le diagramme de ces organisations, ceux qui connaissent la cybernétique verront à quel point ce système a été ingénieusement conçu. Structurées en réseau, plusieurs organisations se partagent la même fonction, et les centres ainsi que les « circuits de commande » ont été doublés ou triplés, afin d’assurer plus de sécurité et de stabilité à l’ensemble.Ainsi, au cas où une organisation ou un lien devient inopérant, le contrôle global n’est pas menacé. Exactement comme Internet: un système sans centre unique, dont les flux d’information peuvent « contourner » un centre local hors service.
Les instances exécutives


L’OCDE , l’organisation initiatrice de l’AMI, conçoit les règles du commerce mondial et influence de très près la politique économique des pays occidentaux. Elle rassemble 30 pays développés qui « partagent les principes de l’économie de marché » Le Fond Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale dessinent l’économie et l’environnement de la planète par le biais des prêts accordés aux états du Tiers-Monde à condition qu’ils appliquent une politique économique d’inspiration ultra-libérale, au mépris des réalités humaines et écologiques. L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC, ou WTO en anglais) fixe les règles du commerce mondial, en réduisant considérablement la marge de décision des états dans le domaine de l’économie ou de l’environnement. La Commission Européenne (ou « Commission de Bruxelles ») est le gouvernement de l’Union Européenne. Ses membres ne sont pas élus, et le public n’est jamais informé de leurs décisions. Des parts croissantes du pouvoir des états sont transférés à cette Commission qui n’est soumise à aucun contrôle démocratique. (La législation européenne représente déjà 80% des lois appliquées par les états de l’Union.)Ces transferts de souveraineté ont été réalisés par des politiciens de droite et de gauche, dans le but de faire échapper au débat public l’essentiel des décisions économiques, sociales, et environnementales.De plus, la Commission Européenne est entièrement sous l’influence des lobbies industriels qui sont les grands inspirateurs de la réglementation européenne. La politique européenne est élaborée en étroite collaboration avec l’European Round Table qui rassemble les dirigeants des grandes multinationales européennes. L’European Round Table est associée à toutes les grandes décisions en matière économique, financière, sociale, ou environnementale. Enfin, beaucoup de Commissaires Européens sont très liés à des multinationales ou à des réseaux d’influences favorables au libéralisme et à la mondialisation.

Par ailleurs, de nombreux commissaires européens sont membres du très puissant « Groupe de Bilderberg »:

– Jose Manuel Barroso (actuel président de la Commission Européenne, ancien premier ministre du portugais)
– Frits Bolkestein (le commissaire européen auteur de la « directive Bolkestein« )
– Romano Prodi (ancien président de la Commission Européenne, premier ministre italien)
– Jacques Santer (ancien président de la Commission Européenne, ancien premier ministre du Luxembourg)
– Sir Leon Brittan (vice-président de la Commission, ardent promoteur des traites AMI et NTM, ancien négociateur européen pour le GATT)
– Pascal Lamy (fervent partisan de l’AMI, et responsable de la modification de l’article 133 du Traité d’Amsterdam afin que les états donnent définitivement les pleins pouvoirs à la Commission pour la négociation et la signature des traités économiques de type AMI)
– Edith Cresson (ancien membre de la Commission, ancien premier ministre français, ancien ministre du commerce, ancien membre de la direction de Schneider)
– Emma Bonino
– Mario Monti (ex Banca Commerciale Italiana)
– Hans Van Den Broeck
– Karel van Miert
– Erkki Liikanen
– Ritt Bjerregaard

A la BCE, la Banque Centrale Européenne, on retrouve encore d’autres participants au Groupe de Bilderberg:

– Jean-Claude Trichet (président de la BCE)
– Wim Duisenberg (ancien président du directoire la BCE, ancien président de la De Nederlandsche Bank)
– Otmar Issing (membre du directoire)
– Tommaso Padoa-Schioppa (membre du comité exécutif)

 

Les « clubs de réflexion »
Le Word Economic Forum est une organisation qui rassemble les hommes les plus puissants et les plus riches de la planète. Le critère d’admission au sein de ce réseau est le niveau de pouvoir, de richesse, et d’influence du candidat, dans le domaine de l’économie, de la politique internationale, de la technologie, ou des médias. La principale réunion du World Economic Forum a lieu chaque année à Davos, en Suisse, à la fin du mois de Janvier. Tout au long de l’année, les membres les plus importants de cette organisation sont reliés par un super-réseau de vidéo-conférence, « Wellcom », qui leur permet de se concerter à tout moment sur les décisions mondiales importantes. Exactement comme dans le film « Rollerball« , qui décrit un monde futur où les cartels économiques ont pris le pouvoir et où une élite planétaire prend ses décisions lors de vidéo-conférences similaires.  Site officiel
La Trilateral Commission est un organisme de réflexion international co-fondé en 1973 par David Rockefeller et Zbigniew Brzezinski (ancien conseiller du président Jimmy Carter). Il réunit des dirigeants des 3 zones économiques principales: Amérique du Nord, Europe de l’Ouest, Japon.  Site officiel

 

Le CFR (Council on Foreign Relations) est une organisation américaine qui rassemble des leaders politiques ou économiques de haut niveau (comme George Bush père, Henry Kissinger, ou David Rockefeller, le président du CFR). Depuis le début du 20è siècle, presque tous les présidents américains sont des membres du CFR. Le Comité consultatif du CFR comprend des représentants étrangers, comme Michel Rocard (ancien premier ministre français), Otto Lamsdorf (ancien ministre des finances allemand), Brian Mulroney (ancien premier ministre canadien), ou Lord Conrad Black (président du groupe de presse Hollinger, et par ailleurs proche de l’administration Bush).  Site officiel
Le Groupe de Bilderberg , fondé en 1954, est sans doute le plus puissant des réseaux d’influence. Il rassemble des personnalités de tous les pays, leaders de la politique, de l’économie, de la finance, des médias, ainsi que quelques scientifiques et universitaires. Pour ceux qui enquêtent sur les réseaux de pouvoir, le Groupe de Bilderberg est le véritable gouvernement mondial. Le président et co-fondateur du Bilderberg Group est David Rockefeller.
Voici les listes par pays des membres du Groupe de Bilderberg: USA, Canada, Grande Bretagne, France, Belgique, Suisse, Hollande, Allemagne, Autriche, Italie, Espagne, Portugal, Norvège, Suède, Danemark, Finlande, Luxembourg, Irlande, autres pays
Le Siècle est un club de reflexion qui rassemble les membres les plus puissants et influents de la classe dirigeante française: responsables politiques, présidents de grandes entreprises, et journalistes des médias qui « font l’opinion ».
La Fondation Saint-Simon est une organisation très similaire au Siècle. Elle s’est dissoute en 1999 après avoir beaucoup contribué à la conversion idéologique de la gauche française au libéralisme.

L’IFRI (Institut Français des Relations Internationales) est une sorte de CFR à la française. On y retrouve des politiciens de droite et de gauche, des patrons de grandes entreprises, des journalistes, et quelques universitaires.

Le Club de Rome est un « club de réflexion » de leaders politiques et économiques, principalement européens.
Les sociétés secrètes

Le Bohemians Club
Une société secrète où les puissants de ce monde se retrouvent pour d’étranges cérémonies au parfum de satanisme.

Les Illuminati sont une « élite dans l’élite » qui se réunit au sein d’une organisation secrète fondée sous sa forme actuelle au 17è siècle. Originellement, leur projet était de changer radicalement le monde, en anéantissant le pouvoir des régimes monarchiques qui, à cette époque, entravaient le progrès de la société et des idées. La Révolution Française et la fondation des Etats-Unis auraient été des résultats de leur stratégie. Pour les Illuminati, la démocratie politique était un moyen et non une fin en soi. Selon eux, le peuple est par nature ignorant, stupide, et potentiellement violent. Le monde doit donc être gouverné par une élite éclairée. Au fil du temps, les membres de ce groupe sont passés du statut de conspirateurs subversifs à celui de dominateurs implacables dont le but essentiel est de conserver leur pouvoir.Le terme « Illuminati » signifie littéralement « les Illuminés » (du latin « illuminare »: illuminer, connaître, savoir)Leur symbole est présent sur les billets de 1 dollar: une pyramide dont le sommet (l’Elite) est éclairé par l’oeil de la conscience et domine une base aveugle, faite de briques identiques (la population).Les deux mentions en latin sont très significatives. « NOVUS ORDO SECLORUM » signifie « nouvel ordre pour les siècles ». En d’autres termes: nouvel ordre mondial. Et « ANNUIT CŒPTIS » signifie: « notre projet sera couronné de succès ».Un projet aujourd’hui proche de sa réalisation finale.
pour plus d’infos, voir la page Illuminati…© Syti.net, 2001
Qui sont les Maitres du Monde?…Voici quelques participants aux organisations des Maitres du Monde.Sur leur visage se lisent des caractéristiques communes: grande intelligence, subtilité, cynisme, dureté, détermination, absence de scrupules (« la fin justifie les moyens »), sans oublier cet ineffable plaisir d’appartenir à une élite et pouvoir contempler le monde vu d’en-haut…

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De haut en bas, et de gauche à droite:1
Henry Kissinger (ministre des affaires étrangères de Nixon, président de Kissinger Associates Inc.)
George Bush (ancien président des Etats Unis, ancien directeur de la CIA de 1976 à 1977)
2
Philippe Jaffré (ex président d’Elf Aquitaine, ex PDG du Crédit Agricole)
Giovanni Agnelli (président de Fiat)
Michel Camdessus (ancien président de la Banque Mondiale, ex gouverneur de la Banque de France)
Jean-Claude Trichet (gouverneur de la Banque de France, président de la BCE, la banque centrale européenne)
Etienne Davignon (président de la Société Générale de Belgique)
3
Giulio Andreotti (l’homme qui a dirigé l’Italie durant presque 30 ans; impliqué dans de multiples scandales en relation avec la mafia, la loge maçonnique P2, et les attentats d’extrême droite en Italie dans les années 70)
Leon Brittan (vice président de la Commission Européenne, négociateur européen pour le GATT, ardent promoteur des traités AMI et NTM)
Hillary Clinton (sénateur du Parti Démocrate, épouse de Bill Clinton)
Tony Blair (premier ministre de Grande Bretagne)
Ernest Antoine Seillière (président des holdings Wendel Investissement et CGIP, président du MEDEF, l’organisation des chefs d’entreprise de France)
4
James Wolfensohn (président de la Banque Mondiale)
David Rockefeller (président de la Chase Manhattan Bank)
Bill Gates (président de Microsoft)
5
Franz Vranitzky (ancien Chancellier d’Autriche)
Hilmar Kopper (président du directoire de la Deutsche Bank)
Vernon Jordans (directeur général de la Banque Lazard)
Zbigniew Brzezinski (membre du CFR, ancien conseiller du président Jimmy Carter)
6
Bertrand Collomb (président de Lafarge)
Andre Levy-Lang (ex président de la banque Paribas)
Thierry de Montbrial (directeur de l’Ecole Polytechnique, membre de la Trilatérale, directeur de l’IFRI)
7
Pascal Lamy (Commissaire Européen, et fervent partisan de l’AMI)
Giulio Tremonti (ministre italien des Finances, député de Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi)
Maurice Lippens (président de Fortis Bank) Source http://www.syti.net/Organisations.html

source:https://internationalinformant.wordpress.com/wp-admin/post-new.php

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Un entretien passionnant du Saker avec Paul Craig Roberts : au menu les groupes d’intérêt privés qui détiennent le pouvoir réel aux Etats-Unis (ce que Peter Scott Dale a appelé l’Etat profond) et surtout le risque, aujourd’hui extrême, d’un conflit nucléaire en Europe et au-delà… 

 paul craig roberts

« Il y a longtemps déjà que j’avais envie d’interviewer Paul Craig Roberts. J’ai suivi ses articles et ses https://olivierdemeulenaere.files.wordpress.com/2015/03/saker-falcon-drawing.jpginterviews pendant de nombreuses années et chaque fois que je lisais ce qu’il avait à dire, j’espérais avoir un jour le privilège de l’interviewer sur la nature de l’État profond états-unien et l’Empire. Récemment, je lui ai envoyé un message et je lui ai demandé une interview, ce qu’il a très aimablement accepté. Je lui en suis vraiment reconnaissant.

The Saker

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The Saker :  Il est devenu assez évident pour de nombreuses personnes, sinon pour la plupart, que les États-Unis ne sont pas une démocratie ou une république, mais plutôt une ploutocratie dirigée par une petite élite que certains nomment le 1%.  D’autres parlent de l’État profond. Ma première question est donc la suivante : pourriez-vous s’il vous plaît prendre le temps d’évaluer l’influence et le pouvoir de chacune des entités suivantes, l’une après l’autre. En particulier, pouvez-vous spécifier pour chacune d’elles si elle occupe une position dominante en termes de prises de décision, ou une position moyenne dans la mise en œuvre des décisions dans la structure réelle du pouvoir (elles sont répertoriées sans ordre particulier).

  • Réserve fédérale
  • Grandes institutions bancaires
  • Bilderberg
  • Council on Foreign Relations [Conseil des relations internationales]
  • Skull & Bones [Société secrète de l’université de Yale, NdT]
  • CIA
  • Goldman Sachs et grandes banques
  • Les 100 familles (Rothschild, Rockefeller, famille royale néerlandaise, famille royale britannique, etc.)
  • Lobby israélien
  • Francs-maçons et leurs loges
  • Grandes entreprises: grandes sociétés pétrolières, complexe militaro-industriel, etc.
  • D’autres gens ou organisations non cités ci-dessus?

Qui, quel groupe, quelle entité estimez-vous être vraiment au sommet du pouvoir dans le régime politique actuel aux États-Unis ?

Paul Craig Roberts : Les États-Unis sont gouvernés par des groupes d’intérêts privés et par l’idéologie néoconservatrice qui affirme que l’Histoire a choisi les États-Unis comme le pays exceptionnel et indispensable, qui a le droit et la responsabilité d’imposer sa volonté au monde.

A mon avis, les plus puissants des groupes d’intérêts privés sont :

  • Le complexe militaro-sécuritaire
  • Les 4 ou 5 banques gigantesques, trop grandes pour faire faillite, et Wall Street
  • Le lobby israélien
  • L’agrobusiness
  • Les industries d’extraction (pétrole, mines, bois).

Les intérêts de ces groupes coïncident avec ceux des néoconservateurs. L’idéologie néoconservatrice soutient l’impérialisme financier et militaro-politique, ou son hégémonie.

Il n’y a pas de presse américaine, écrite ou audiovisuelle, qui soit indépendante. Dans les dernières années du régime Clinton, 90% des médias écrits et audiovisuels étaient concentrés dans six méga-sociétés. Pendant le régime Bush, la radio publique nationale a perdu son indépendance. Donc les médias fonctionnent comme un ministère de la Propagande.

Les deux partis politiques, les Républicains et les Démocrates, dépendent des mêmes groupes d’intérêts pour leurs fonds de campagne, donc les deux partis dansent pour le même maître.  La délocalisation des emplois a détruit les syndicats et privé les Démocrates des contributions politiques des organisations syndicales. A l’époque, les Démocrates représentaient les travailleurs et les Républicains les patrons d’entreprises.

La Réserve fédérale est là pour les banques, principalement les grandes. La Réserve fédérale a été créée pour être le prêteur de dernier recours destiné à empêcher que les banques ne fassent faillite à cause d’une ruée aux guichets pour retirer les dépôts. La Fed de New York, qui effectue les interventions financières, a un conseil d’administration constitué des dirigeants des grandes banques. Les trois derniers présidents de la Réserve fédérale étaient des juifs, et l’actuel président est l’ancien directeur de la Banque centrale israélienne. Les juifs sont importants dans le secteur financier, par exemple Goldman Sachs.  Ces dernières années, les secrétaires du Trésor américain et les chefs des agences de régulation financière ont principalement été les cadres bancaires responsables de la fraude et de l’endettement excessif qui a déclenché la dernière crise financière.

Au XXIe siècle, la Réserve fédérale et le Trésor n’ont servi que les intérêts des grandes banques. Cela s’est fait au détriment de l’économie et de la population. Par exemple, les retraités ne touchent aucun intérêt pendant huit ans pour que les institutions financières puissent emprunter sans frais et faire de l’argent.

Peu importe la richesse de certaines familles, elles ne peuvent pas rivaliser avec les groupes d’intérêts puissants, comme le complexe militaro-sécuritaire ou Wall Street et les banques. La richesse établie depuis longtemps peut veiller à ses intérêts et certains, comme les Rockefeller,  ont des fondations activistes qui travaillent très probablement main dans la main avec le National Endowment for Democracy pour financer et encourager diverses organisations non gouvernementales (ONG) pro-américaines dans des pays que les États-Unis veulent influencer ou renverser, comme cela s’est passé en Ukraine. Les ONG sont des cinquièmes colonnes états-uniennes et elles agissent sous des noms comme droits humains, démocratie, etc. Un professeur chinois m’a raconté que la Fondation Rockefeller avait créé une université américaine en Chine et servait à organiser des Chinois opposés au régime. A un moment donné, et peut-être encore, il y avait des centaines d’ONG financées par les États-Unis et l’Allemagne en Russie, peut-être jusqu’à un millier.

Je ne sais pas si les Bilderberg font de même. Il est possible qu’ils soient seulement des gens très riches et qu’ils aient leurs protégés dans des gouvernements qui tentent de défendre leurs intérêts. Je n’ai jamais vu aucun signe des Bilderberg, ou des Mason, ou des Rothschild affectant les décisions du Congrès ou de l’Exécutif.

D’autre part, le Conseil pour les relations étrangères est influent. Ce conseil est formé d’anciens responsables politiques gouvernementaux et d’universitaires impliqués dans la politique étrangère et les relations internationales. La revue du conseil, Foreign Affairs, est le premier forum de politique étrangère. Quelques journalistes en sont aussi membres. Quand j’ai été proposé pour y adhérer, dans les années 1980, j’ai été blackboulé.

Skull & Bones est une société secrète de l’université de Yale. Un certain nombre d’universités ont de telles sociétés. Par exemple, l’université de Virginie en a une, et l’université de Géorgie.  Ces fraternités n’ont pas de places ni de pouvoir gouvernemental. Leur influence se limiterait à l’influence personnelle de leurs membres, qui sont généralement les fils et filles des familles de l’élite. A mon avis, ces fraternités existent pour transmettre ce statut d’élite à leurs membres. Elles n’ont pas de fonctions opérationnelles.

The Saker :  Et les individus ?  Qui sont, selon vous, les gens les plus puissants aux États-Unis aujourd’hui ?  Qui prend la décision stratégique finale, au plus haut niveau ?

Paul Craig Roberts :  Il n’y a en réalité pas de gens puissants en eux-mêmes. Les gens puissants sont ceux qui ont de puissants groupes d’intérêts derrière eux. Depuis que le secrétaire à la Défense a privatisé une grande partie de l’armée en 1991, le complexe militaro-sécuritaire a été extrêmement puissant, et son pouvoir est encore amplifié par sa capacité à financer des campagnes politiques et par le fait que c’est une source d’emploi dans de nombreux États. Les dépenses du Pentagone sont essentiellement contrôlées par des entrepreneurs de la défense.

The Saker :  J’ai toujours cru que, sur le plan international, des organisations comme l’Otan, l’Union européenne ou toutes les autres n’étaient qu’une façade, et que la véritable alliance qui contrôle la planète sont les pays membres du réseau Echelon : États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande, aka AUSCANNZUKUS (ils sont aussi appelés Anglosphère ou les Cinq Yeux), avec les États-Unis et le Royaume-Uni comme partenaires principaux, tandis que le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande sont les partenaires juniors, ici. Est-ce que ce modèle est correct ?

Paul Craig Roberts : L’Otan était une création des États-Unis prétendument pour protéger l’Europe d’une invasion soviétique. Sa raison d’être a disparu en 1991.  Aujourd’hui, l’Otan offre une couverture à l’agression états-unienne et fournit des mercenaires pour l’Empire américain. La Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie sont de simples États vassaux, tout comme le sont l’Allemagne, la France, l’Italie, le Japon et le reste. Il n’y a pas de partenaires ; seulement des vassaux. C’est l’empire de Washington, et de personne d’autre.

Les États-Unis favorisent l’Union européenne, parce qu’elle est plus facile à contrôler que les différents pays.

The Saker : Il se dit souvent qu’Israël contrôle les États-Unis. Chomsky, et d’autres, affirment que ce sont les États-Unis qui contrôlent Israël. Comment caractériseriez-vous les relations entre Israël et les États-Unis – est-ce que c’est le chien qui remue la queue ou la queue qui fait bouger le chien ?  Diriez-vous que le lobby israélien contrôle totalement les États-Unis ou y a-t-il encore d’autres forces capables de dire non au lobby israélien et d’imposer leur propre programme ?

Paul Craig Roberts :  Je n’ai jamais vu aucune preuve que les États-Unis contrôlent Israël. Toutes les preuves montrent qu’Israël contrôle les États-Unis, mais seulement sa politique au Moyen-Orient. Ces dernières années, Israël ou le lobby israélien a été en mesure de contrôler ou de bloquer les nominations universitaires aux États-Unis ainsi que la titularisation et les nominations de professeurs considérés comme critiques à l’égard d’Israël.  Israël a réussi à bloquer des titularisations et des nominations dans des universités catholiques et d’État. Israël peut aussi bloquer certaines nominations à la présidence et a une grande influence sur la presse écrite et la télévision.  Le lobby israélien a aussi beaucoup d’argent pour les fonds des campagnes politiques et ne manque jamais de limoger les représentants et les sénateurs américains considérés comme critiques à l’égard d’Israël. Le lobby israélien a réussi à atteindre une femme noire, Cynthia McKinney, dans son district électoral noir, et à empêcher sa réélection.  Comme l’a dit l’amiral Tom Moorer, chef des opérations navales et président du Comité des chefs d’état-major interarmées: «Aucun président américain ne peut résister à Israël.» L’amiral Moorer n’a même pas pu obtenir une enquête officielle sur l’attaque meurtrière d’Israël contre l’USS Liberty en 1967.

Quiconque critique la politique d’Israël, même de manière utile, est qualifié d’antisémite.

Dans la politique, les médias et les universités américaines, c’est une accusation mortelle. Vous pourriez aussi bien être frappé par un missile hellfire.

The Saker :  Lesquelles des douze entités de pouvoir dont j’ai fait la liste ci-dessus ont, à votre avis, joué un rôle clé dans la planification et l’exécution du coup monté  du 11 septembre ?  Après tout, il est difficile d’imaginer que cela a été planifié et préparé entre l’investiture de GW Bush et le 11 septembre – cela doit avoir été préparé pendant les années de l’administration Clinton. N’est-il pas vrai que l’attentat d’Oklahoma City était une répétition pour 9/11 ?

Paul Craig Roberts : A mon avis, 9/11 était le produit des néoconservateurs, dont nombre d’entre eux sont des alliés juifs d’Israël, de Dick Cheney, et d’Israël. Son objectif était de fournir le nouveau Pearl Harbour dont les néoconservateurs disaient qu’il était nécessaire pour lancer leurs guerres de conquête au Moyen-Orient.  Je ne sais pas si c’était prévu depuis longtemps, mais Silverstein [propriétaire des tours du World Trade Center, NdT] en faisait visiblement partie et il avait acheté le World Trade Center très peu de temps avant le 11 septembre.

Quant à l’attentat contre le Bâtiment fédéral Alfred P. Murrah, à Oklahoma City, le général Partin, de l’US Air Force, expert en munitions dans ce corps d’armée, a préparé un rapport d’expert prouvant indubitablement que le bâtiment a explosé de l’intérieur et que le camion piégé était un leurre. Le Congrès et les médias ont ignoré ce rapport. Le bouc émissaire, McVeigh,  était déjà désigné, et c’était la seule histoire autorisée.

The Saker :  Pensez-vous que les gens qui dirigent aujourd’hui les États-Unis réalisent qu’ils sont sur une trajectoire de collision avec la Russie, qui pourrait conduire à la guerre thermonucléaire ?  Si oui, pourquoi prendraient-ils un tel risque ? Croient-ils vraiment qu’au dernier moment la Russie va flancher et céder, ou croient-ils réellement qu’ils peuvent gagner une guerre nucléaire ?  N’ont-ils pas peur que dans une conflagration nucléaire avec la Russie ils perdent tout ce qu’ils ont, y compris leur pouvoir et même leur vie ?

Paul Craig Roberts : Je suis aussi perplexe que vous. Je pense que Washington est perdu dans l’orgueil et l’arrogance et qu’il est plus ou moins fou. En outre, il est convaincu que les États-Unis peuvent gagner une guerre nucléaire avec la Russie. Un article paru dans Foreign Affairs vers 2005 ou 2006 arrivait à cette conclusion.  La croyance dans la possibilité de gagner une guerre nucléaire a été stimulée par la foi dans les défenses anti-missiles balistiques. L’argument est que les États-Unis peuvent toucher la Russie tellement fort dans une première frappe préventive que celle-ci ne riposterait pas, de peur d’un second coup.

The Saker :  Comment évaluez-vous l’état de santé présent de l’Empire ?  Pendant de nombreuses années, nous avons vu des signes évidents de déclin, mais il n’y a pas encore d’effondrement visible. Croyez-vous qu’un tel effondrement est inévitable et, si non, comment pourrait-il être évité ?  Verrons-nous le jour où le dollar américain deviendra soudain sans valeur ou un autre mécanisme précipiter la chute de cet Empire ?

Paul Craig Roberts :  L’économie états-unienne a été vidée de sa substance. Il n’y a pas eu de véritable augmentation du revenu familial médian depuis des décennies.  Alan Greenspan, lorsqu’il était président de la Fed, a recouru à l’expansion du crédit à la consommation pour compenser l’absence d’augmentation du revenu des consommateurs, mais la population est maintenant trop endettée pour s’endetter davantage.  Il n’y a donc rien pour stimuler l’économie. Donc il y a eu tellement d’emplois dans la fabrication et les services professionnels négociables, comme l’ingénierie informatique, qui ont été délocalisés à l’étranger, que la classe moyenne a diminué.  Les diplômés de l’université ne peuvent pas avoir un emploi qui leur permette une vie indépendante. Donc ils ne peuvent pas fonder une famille, acheter des maisons, des appareils, des meubles et des accessoires pour la maison. Le gouvernement prend des mesures pour maintenir une inflation basse sans mesurer l’inflation, et un chômage bas sans mesurer le chômage.  Les marchés financiers sont truqués et l’or est maintenu artificiellement en baisse malgré une augmentation de la demande, grâce à la vente à découvert sur les marchés à terme. C’est un château de cartes qui a résisté plus longtemps que je ne le pensais. Apparemment, le château de cartes peut tenir debout jusqu’à ce que le reste du monde cesse de maintenir le dollar US comme réserve.

Peut-être l’empire a-t-il infligé trop de stress à l’Europe en l’impliquant dans un conflit avec la Russie. Si l’Allemagne, par exemple, se retirait de l’Otan, l’empire s’effondrerait, ou si la Russie pouvait avoir l’illumination de financer la Grèce, l’Italie et l’Espagne en échange de leur sortie de l’euro et de l’Union européenne, l’empire subirait un coup fatal.

Ou alors la Russie pourrait dire à l’Europe qu’elle n’aura pas le choix d’épargner les capitales européennes avec des armes nucléaires maintenant qu’elle a rejoint les États-Unis pour lui faire la guerre.

The Saker :  La Russie et la Chine ont fait quelque chose d’unique dans l’histoire et elles sont allées au-delà de la manière traditionnelle de former une alliance : elles ont accepté de devenir interdépendantes – on pourrait dire qu’elles ont convenu d’une relation symbiotique. Croyez-vous que ceux qui sont chargés de l’Empire ont compris le mouvement tectonique qui vient de se produire ou s’enfoncent-ils simplement dans un déni profond parce que la réalité leur fait trop peur ?

Paul Craig Roberts :  Stephen Cohen dit qu’il n’y a tout simplement pas de discussion sur la politique étrangère. Il n’y a pas de débat. Je pense que l’empire pense que cela peut déstabiliser la Russie et la Chine et que c’est la raison pour laquelle Washington a des révolutions de couleur en cours en Arménie, au Kirghizstan et en Ouzbékistan. Comme Washington est déterminé à empêcher la montée d’autres pouvoirs et est perdu dans l’orgueil et l’arrogance, il croit probablement que cela réussira. Après tout, l’Histoire a choisi Washington.

The Saker :  A votre avis, les élections présidentielles ont-elles encore de l’importance et, si oui, quel est votre meilleur espoir pour 2016 ?  J’ai personnellement très peur de Hillary Clinton dont je vois qu’elle est une personne exceptionnellement dangereuse et carrément mauvaise, mais avec l’influence néocon actuelle chez les Républicains, pouvons-nous vraiment espérer qu’un candidat non néocon puisse remporter l’investiture du GOP (Parti Républicain) ?

Paul Craig Roberts :  La seule élection présidentielle qui pourrait avoir de l’importance serait si le président élu avait un fort mouvement derrière lui. Sans un mouvement, le président n’a aucun pouvoir indépendant et personne à désigner qui exécutera ses ordres.  Reagan avait quelque chose comme un mouvement, juste assez pour que nous soyons en mesure de traiter la stagflation malgré l’opposition de la CIA et du complexe militaro-sécuritaire.  En plus, Reagan était très vieux et il venait d’une époque où le président avait du pouvoir et il agissait en conséquence.

The Saker :  Qu’en est-il des forces armées ?  Pouvez-vous imaginer un président du Comité des chefs d’état-major interarmées (JCS) disant : « Non, Monsieur le Président, c’est fou, nous ne le ferons pas » ou attendez-vous des généraux qu’ils obéissent à tous les ordres, y compris le déclenchement d’une guerre nucléaire contre la Russie ?  Avez-vous un espoir quelconque que l’armée des États-Unis puisse intervenir et stopper les fous actuellement au pouvoir à la Maison Blanche et au Congrès ?

Paul Craig Roberts :  L’armée américaine est une créature de l’industrie de l’armement. Le but, en devenant général, est d’être qualifié comme consultant pour l’industrie de la défense ou devenir un cadre dirigeant ou de faire partie du comité d’une entreprise de la défense. L’armée sert de vivier pour des carrières après la retraite, quand les généraux font beaucoup d’argent. L’armée américaine est totalement corrompue. Lisez le livre d’Andrew Cockburn, Kill Chain.

The Saker :  Si les États-Unis marchent délibérément sur le sentier de la guerre avec la Russie – que devrait faire la Russie ?  Est-ce que la Russie devrait céder et accepter qu’être soumis est une option préférable à une guerre thermonucléaire ou devrait-elle résister et donc accepter la possibilité d’une guerre thermonucléaire ?  Croyez-vous qu’une démonstration de force délibérée et forte de la part de la Russie pourrait dissuader une attaque américaine ?

Paul Craig Roberts : Je me suis souvent posé cette question. Je ne peux pas dire que je connais la réponse. Je pense que Poutine est suffisamment humain pour se rendre plutôt que de participer à la destruction du monde, mais Poutine doit répondre à d’autres à l’intérieur de la Russie et je doute que les nationalistes seraient favorables à une reddition.

A mon avis, je pense que Poutine devrait se concentrer sur l’Europe et lui faire prendre conscience que la Russie s’attend à une attaque américaine et qu’elle n’aura pas d’autre choix que de faire disparaître l’Europe en réponse. Poutine devrait encourager l’Europe à sortir de l’Otan afin d’empêcher la Troisième Guerre mondiale.

Poutine devrait aussi s’assurer que la Chine comprend qu’elle est ressentie par les États-Unis comme la même menace que la Russie et que les deux pays ont besoin de s’unir.  Peut-être que si la Russie et la Chine unissaient leurs forces pour une alerte nucléaire, pas la plus élevée, mais à un niveau élevé qui ferait reconnaître la menace américaine et communiquerait cette menace au monde, les États-Unis pourraient être isolés.

Peut-être que si la presse indienne, la presse japonaise, la presse française et allemande, la presse britannique, la presse chinoise et la presse russe commençaient à rapporter que la Russie et la Chine se demandent si elles vont subir une attaque nucléaire préventive de Washington, le résultat serait d’empêcher l’attaque.

Pour autant que je puisse parler de mes nombreux entretiens avec la presse russe, il n’y a pas de conscience russe de la doctrine Wolfowitz. Les Russes pensent qu’il y a une sorte de malentendu sur les intentions russes. Les médias russes ne comprennent pas que la Russie est inacceptable, parce qu’elle n’est pas un vassal des États-Unis. Les Russes croient toutes les conneries occidentales sur la liberté et la démocratie et ils croient qu’ils manquent des deux mais qu’ils font des progrès. En d’autres termes, les Russes n’ont aucune idée qu’ils sont visés pour être détruits.

The Saker :  Quelles sont, à votre avis, les racines de la haine de tant de membres des élites états-uniennes à l’égard de la Russie ?  Est-ce que c’est seulement un vestige de la guerre froide, ou y a-t-il une autre raison à la russophobie quasi universelle au sein des élites états-uniennes ?  Même pendant la guerre froide, il était difficile de savoir si les États-Unis étaient anti-communistes ou antirusses. Y a-t-il quelque chose dans la culture russe, la nation ou la civilisation, qui déclenche cette hostilité et, si oui, qu’est-ce que c’est ?

Paul Craig Roberts : L’hostilité à l’égard de la Russie remonte à la doctrine Wolfowitz :

« Notre premier objectif est d’empêcher la réémergence d’un nouveau rival, que ce soit sur le territoire de l’ancienne Union soviétique ou ailleurs, qui constituerait une menace sur l’ordre [international] équivalente à celle posée auparavant par l’Union soviétique. C’est une considération dominante qui sous-tend la nouvelle stratégie de défense régionale et qui exige que nous nous efforcions d’empêcher toute puissance hostile de dominer une région dont les ressources pourraient, sous contrôle consolidé, suffire à produire l’énergie mondiale. »

Pendant que les États-Unis se concentraient sur leurs guerres au Moyen-Orient, Poutine a redressé la Russie et bloqué l’invasion de la Syrie et le bombardement de l’Iran projetés par Washington.  Le premier objectif de la doctrine néocon a été violé. La Russie devait être remise à l’ordre. C’est l’origine de l’attaque de Washington contre la Russie. Les médias états-uniens et européens dépendants et captifs répètent simplement la menace russe au public, qui est insouciant et mal informé autrement.

Le délit de la culture russe est là aussi – la morale chrétienne, le respect de la loi et de l’humanité, la diplomatie au lieu de la coercition, les mœurs sociales traditionnelles – mais tout ça est à l’arrière-plan. La Russie (et la Chine) sont haïes car elles sont le miroir qui reflète l’hybris de Washington, sa puissance unique et unilatérale. C’est ce miroir qui conduira à la guerre.

Si les Russes et les Chinois ne se préparent pas à une attaque nucléaire préventive de Washington, ils seront détruits.

Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone

Lire aussi :

La Russie menacée de guerre par les Etats-Unis (« Russia under attack »)

Quelques rappels :

Stephen Cohen : La guerre entre l’Otan et la Russie est une réelle possibilité

L’OTAN, un danger pour la paix mondiale (I. Wallerstein)

Michel Raimbaud, ambassadeur de France : « Les Etats-Unis n’ont qu’une logique : celle du chaos »

Etats-Unis : un projet de loi pour renverser Poutine

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Olivier Demeulenaere - Regards sur l'économie

L’Histoire retiendra qu’en septembre 2013 la Russie a évité une guerre mondiale en arrêtant deux missiles de l’OTAN et en offrant à Obama une sortie honorable à la crise des armes chimiques en Syrie. De la domination sans partage des Etats-Unis on a alors basculé dans un système multipolaire plus respectueux de l’équilibre des forces. Tout n’est pas réglé, loin s’en faut. L’Empire aux abois a reporté sa soif d’expansion sur la malheureuse Ukraine et l’agression contre le régime de Bachar-el-Assad s’est poursuivie avec une férocité redoublée au nom de la « guerre contre le terrorisme ». OD

Latuff_2013_Syria_Obama_Hollande_Arab_League[Un article de The Australian Voice traduit par Diane pour Arrêt sur Info]

Les raisons officielles

Nous savons tous que les gouvernements occidentaux, emmenés par les Etats-Unis et le Royaume-Uni, se sont retournés contre la Russie. Les raisons données par les médias sont nombreuses : la Russie a essayé d’empêcher l’Ukraine de rejoindre…

Voir l’article original 2 208 mots de plus

02.02.2015 10:53
Entraînement militaire des volontaires ukrainiens près de Marioupol. [EPA/ANASTASIA VLASOVA - Keystone]

Entraînement militaire des volontaires ukrainiens près de Marioupol. [EPA/ANASTASIA VLASOVA – Keystone]
Le New York Times affirmait dimanche que Washington et l’Otan envisagent de soutenir l’envoi d’armes aux forces ukrainiennes qui combattent les séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine.

https://lemondealenversblog.files.wordpress.com/2014/10/merkel-angela.jpg

Le 26 novembre 2014, devant le Parlement allemand (le Bundestag), Sahra Wagenknecht [1] accuse Angela Merkel de servir les intérêts américains, de façon claire au détriment du bien-être des citoyens allemands et de l’Union européenne.

Si quelque chose de bon est sorti du coup l’Ukraine et la Guerre froide qui s’en est suivi entre, d’une part, la Russie et, d’autre part, les États-Unis et l’Union européenne, c’est que le monde entier a maintenant compris à quel point les dirigeants européens sont invertébrés et corrompus, et Angela Merkel ne fait pas exception à cette règle.

Transcription du discours de Sahra Wagenknecht

https://www.youtube.com/watch?v=UpR_AOYBHu0

On a l’impression qu’il y a quelque chose, Mme Merkel, que vous pensez être encore plus important que les intérêts des entreprises allemandes, ce sont les intérêts du gouvernement américain et des entreprises américaines.

Dans votre discours à Sydney, Mme Merkel, vous vous êtes terriblement indignée par le fait que 25 ans après la chute du Mur de Berlin, il continue d’exister une ancienne façon de penser selon des sphères d’influence qui piétinent le droit international.

« Qui aurait cru cela possible ? », avez-vous dit !

Cela soulève plusieurs questions :

  • Mme Merkel, dans quel monde vivez-vous ?
  • Et où avez-vous vécu ces 25 dernières années ?
  • Où étiez-vous, lorsque les États-Unis ont piétiné le droit international en Irak, afin d’étendre leur sphère d’influence sur le pétrole irakien ?
  • Où étiez-vous, quand le droit international en Afghanistan était (et est toujours) bafoué, avec la participation de l’Allemagne ?
  • Où étiez-vous quand la Libye a été bombardée, lorsque l’opposition syrienne a été armée et affiliée à ISIS [l’État islamique] après les livraisons d’armes ?
  • Tout cela était-il, à votre avis, conforme au droit international ?

Bien sûr, ce n’était pas du tout à propos de sphères d’influence !
Je peux vous recommander de lire le livre de Zbigniew Brzezinski, qui a longtemps été un pionnier de la politique étrangère américaine. Le beau titre de ce livre, écrit en 1997, se présente ainsi : « Le grand échiquier : la primauté de l’Amérique et ses impératifs géostratégiques ».

En ce qui concerne l’Europe, Brzezinski plaide pour un élargissement décisif de l’Otan vers l’est : d’abord en Europe centrale, puis dans le Sud, puis dans les pays baltes et enfin en Ukraine.

Parce que, comme l’auteur le justifie de façon convaincante, « chaque étape de l’expansion étend automatiquement la sphère immédiate d’influence des États-Unis ».

C’est une vieille façon de penser en termes de sphères d’influence, mais qui a été mise en œuvre avec succès, et vous ne l’avez vraiment jamais, jamais remarqué, Mme Merkel ?

Au contraire, vous apparteniez à ceux qui ont ensuite transposé et supporté cela en Europe !

Vous étiez juste l’un des vassaux qui utilisaient les mots de Brzezinski pour endosser cette stratégie !

[Le Président] Mme Wagenknecht, laissez…

… Je parlais de Brzezinski, de l’élargissement de l’Otan à l’est et la politique allemande à cet égard.

Mme Merkel, maintenant vous avez conduit l’Allemagne à réveiller la Guerre froide avec la Russie, à empoisonner le climat politique et mettre en péril la paix en Europe.

Vous êtes à l’origine d’une guerre économique insensée, qui nuit massivement et principalement à l’économie allemande et européenne.

Et quand vous pleurnichez, vous n’êtes pas de ceux qui travaillent pour des entreprises dont les commandes ont fortement chuté, vous n’êtes pas de ceux qui gèrent ces entreprises ou travaillent pour elles. Vous n’avez pas à supporter les dures conséquences de ce que vous avez fait.

Vous nous avertissez qu’il y a le feu, Mme Merkel, mais vous êtes parmi ceux qui tournent autour avec des allumettes enflammées. L’escalade verbale est toujours ce qui précède le pire ! C’est ce que Hans-Dietrich Genscher vous a dit après votre discours à Sydney.

Non, cela ne veut pas dire que nous aimons Poutine, ou le capitalisme russe avec ses oligarques, mais la diplomatie exige de prendre au sérieux les intérêts de l’autre côté plutôt que de les repousser par ignorance.

Et il ne peut pas être ignoré que Mikhaïl Gorbatchev et Helmut Kohl, avec presque exactement les mêmes mots, avertissent que, sans un partenariat germano-russe, la stabilité et la sécurité en Europe sont impossibles.

L’ancien président du Parti social-démocrate (SPD), Platzeck, a souligné que le commerce entre la Russie et les États-Unis a augmenté cette année, tandis que le commerce entre la Russie et l’Union européenne, principalement l’Allemagne, a connu un énorme effondrement. En réaction, l’Union chrétienne-démocrate [La CDU, le parti de Merkel, NdT] essaie de coincer les gens comme M. Platzeck, et d’autres supposésapologistes de Poutine à la conférence des Dialogues de Saint-Pétersbourg.

Au lieu de prôner la compréhension, vous encouragez l’ignorance ! En Ukraine, vous coopérez avec un régime, dans lequel les fonctions importantes des services de police et de sécurité sont occupées par des nazis reconnus !

Le Président Porochenko parle de Guerre totale ! Il a arrêté tous les paiements aux retraités et aux hôpitaux dans l’est de l’Ukraine ! Et pour le Premier ministre Iatseniouk les insurgés sont des monstres, qui doivent être détruites.

Au lieu de travailler avec ces voyous, nous avons à nouveau besoin d’une politique étrangère allemande dans laquelle la sécurité et la paix en Europe est plus importante que les instructions de Washington.

En cette année qui marque le centenaire de l’éclatement de la Première Guerre mondiale et 75 ans après celui de la Seconde Guerre mondiale dans une telle année il serait, je pense extrêmement approprié de rappeler une phrase de Willy Brandt : « La guerre, ce n’est pas l’ultima ratio [dernier argument raisonnable – Lat.], la guerre c’est est l’irratio ultima [dernier argument stupide Lat.] ».

La guerre ne peut pas être utilisée comme outil politique plus longtemps, Mme Merkel ! Donc, revenez à la voie de la diplomatie, la levée des sanctions ! Et si, en fait, il y a dans le SPD des voix appelant au bon sens en politique étrangère, de Helmut Schmidt à Matthias Platzeck, alors s’il vous plaît écoutez, Mme Merkel, la voix de vos partenaires de la coalition !

Arrêtez de jouer avec le feu !

Je résume : Vous avez gaspillé tous les gains de la détente politique et conduit l’Europe dans une nouvelle guerre froide, et au bord du précipice, parce que vous n’avez pas le courage de vous lever contre le gouvernement américain.

Ce n’est pas quelque chose dont vous pouvez être fière.

Dans tous les cas, les citoyens de notre pays méritent une meilleure politique, une politique où l’appel à la prospérité pour tous est enfin à nouveau pris au sérieux, ainsi que le retour à une politique de voisinage amical avec tous nos voisins européens.

Sahra Wagenknecht
Traduit par Jean-Jacques pour vineyardsaker.fr

Note

[1] Sahra Wagenknecht est une femme politique allemande, docteur ès sciences économiques, députée au Parlement allemand (le Bundestag) et vice-présidente du Parti de gauche (Die Linke). (Wikipédia, français)

Source : Watch This Prominent German Politician Hammer Merkel for Being a US Stooge (Sahra Wagenknecht) (russia-insider, anglais, 09-12-2014)

Pour approfondir sur le sujet

Source:http://www.vineyardsaker.fr/2014/12/09/video-transcription-devant-le-parlement-allemand-une-deputee-accuse-merkel-de-servir-les-interets-des-usa-au-detriment-des-citoyens-et-de-leurope/#more-8678

Olivier Demeulenaere - Regards sur l'économie

otan organisation terroriste atlantique nordImmanuel Wallerstein, chercheur principal de recherche à l’Université de Yale, est l’auteur du Déclin de la puissance américaine : Les Etats – Unis dans un monde chaotique (NewPress).

L’article qui suit a été traduit et commenté par François Asselineau sur le site de l’UPR.

« Renoncer à l’OTAN comme structure serait un premier pas  sur le chemin de la raison et la survie de la planète », dit Wallerstein. On ne peut qu’approuver, tant sont stupéfiantes la folie et la perversité de ceux qui dirigent cette sanglante machine de guerre. Je vous renvoie à la dernière information d’un média allemand sur le sujet : Via la Turquie, l’OTAN alimente en armes et en fournitures l’Etat islamique (Daesh) en Syrie [voir ici la traduction en français]… OD

« La mythologie officielle veut qu’entre 1945 (ou 1946) et 1989 (ou 1991), les Etats-Unis et l’Union soviétique (URSS) se sont affrontés en continu…

Voir l’article original 1 144 mots de plus

Olivier Demeulenaere - Regards sur l'économie

Ainsi que – de façon plus marginale – l’Algérie et le Venezuela. Une thèse que je trouve plus logique et plus cohérente avec les événements géopolitiques en cours que celle de la stratégie anti-pétrole de schisteOD

(Agence Info Libre, 30 novembre 2014)

– « La meilleure manière de casser un pays, c’est de l’intérieur. C’est une occasion inouïe d’essayer d’introduire en Russie une contestation plus une crise économique. Ils espèrent que cette Russie qui jusque-là a mené la valse diplomatique (…) va être littéralement asphyxiée… »

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Cyber-risques - Cybercriminalité - Nouveau monde

L‘Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) a mené pendant trois jours les opérations de Cyber Coalition 2014. Le but de la manœuvre était de tester les capacités de l’alliance militaire à défendre ses réseaux et à échanger des informations sur ce type d’incidents. Il s’agissait du plus important exercice de cyberdéfense jamais organisé par l’alliance.

Lire

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Olivier Demeulenaere - Regards sur l'économie

plan secret poutine otan

« Les 11 et 12 septembre derniers s’est tenue la réunion d’une organisation dont la plupart des Américains n’ont jamais entendu parler. La couverture des médias grand public était à peu près inexistante.

La réunion s’est tenue à Dushanbe, la capitale du Tadjikistan, un pays que peu d’Occidentaux sauraient situer correctement sur une carte. Mais vous pouvez parier votre dernier rouble que Vladimir Poutine sait exactement où se trouve ce pays. Car le groupe qui s’est réuni là-bas est le bébé du président russe. Il s’agit de l’organisation de coopération de Shanghai, constituée de six états membres : la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, et l’Ouzbekistan.

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le monde à l'ENVERS

Les mécanismes en jeu aujourd’hui en Ukraine ne sont – malheureusement – pas nouveaux. Ils furent déjà expérimentés.

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Olivier Demeulenaere - Regards sur l'économie

Barroso sans l'UE la Russie n'aurait fait qu'une bouchée de la Bulgarie et des pays baltes(source : Euractiv via Les-crises.fr)

Autre déclaration savoureuse de l’ex-leader maoïste récupéré et reformaté par la CIA :

« En réalité, l’UE est l’entité qui fait preuve du plus de cohérence au niveau de la politique mondiale » (sic).

Rappel :  Vladimir au Club Valdaï : La fin du monde unipolaire

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L’Occident mène une guerre contre sa propre civilisation

Kader Hamiche

Kader Hamiche

Kader Hamiche a plus d’une corde à son arc. Auteur de « La France confisquée », blogueur de renom dont les articles, aussi synthétiques que denses, reflètent bien ce malaise si européen et si difficilement traitable qu’est celui de la dénationalisation, il se dit nationiste et non pas nationaliste, c’est-à-dire opposé à la toute-puissance de cette anti-France dont les valeurs étriquées ne sont rien d’autres que des simulacres au service d’incernables chimères mondialistes toutes génératrices de guerres. Dans l’un de ses derniers articles, il évoque trois types de guerre. Quelles seraient-elles ?

La Voix de la Russie. Dans votre récent article, vous évoquez trois types de guerre qui ont cela de commun qu’elles sont des guerres civilisationnelles. Pourriez-vous nous les nommer?

Kader Hamiche. En préambule, je tiens à mettre en garde contre une interprétation trop radicale, trop simpliste, trope tranchée, trop « premier degré » de la formule « guerres de civilisations ». Quand je dis, par exemple, que l’Islam mène une véritable guerre à la civilisation occidentale, je ne signifie pas par là que c’est tout le monde musulman qui se lève et prend les armes contre l’Occident. En réalité, il y a part et d’autres des camps qui se font la guerre, des gens qui la veulent et ceux qui la refusent. Par exemple, il y mille manières d’être musulman. La plupart d’entre eux n’aspirent qu’à vivre tranquillement. De même, les Américains sont très partagés. Songez que seuls 10 états sur les 51 qui constituent les Etats-Unis ont institutionnalisé le mariage gay. Ce qui démontre d’ailleurs que les Américains ont tendance à exporter en Europe des idées qui ont assez peu de succès chez eux. Le problème est que, comme toujours dans les guerres, ce sont les plus extrémistes, qui sont souvent les plus déterminés, qui imposent leurs vues aux plus sages.

Alors, oui, il y a trois guerres de civilisation qui se manifestent par trois phénomènes dont deux géopolitiques et un national :

La première guerre, la plus voyante, est celle que l’Islamisme mène contre l’Occident héritier de la civilisation gréco-romaine et chrétienne. Elle est parfaitement illustrée par l’irruption de DAESH dans l’actualité.

La deuxième guerre est celle qu’une partie de l’Occident mène à l’autre sous couvert de droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et, en réalité, pour des raisons idéologiques et économiques. C’est l’affaire ukrainienne.

La troisième guerre est celle que l’Occident mène contre sa propre civilisation, qui se joue au sein des Nations occidentales entre ceux qui veulent rompre avec les fondements chrétiens de l’Occident et remplacer ses valeurs par l’individualisme à tout crin, l’universalisme, le mondialisme et les tenants de la conservation d’une civilisation bimillénaire. Cela passe par une allégeance absolue aux États-Unis. Les lois sociétales, l’européanisme sous influence américaine et l’atlantisme via l’OTAN en sont les marques. Cette guerre-là est particulièrement féroce en France qui est gouvernée par des anciens de la French American Foundation, dont le Président Hollande lui-même. Vous verrez qu’après l’Europe, dont la commission est truffée d’agents des États-Unis, après le retour dans l’OTAN, nous aurons droit au traité de libre-échange transatlantique. C’est la disparition de la Nation France qui est en jeu.

De ces trois guerres, la plus dangereuse à mon sens est la troisième. La première ne peut pas être perdue par l’Occident ; la deuxième se heurte à l’équilibre de la terreur car les protagonistes détiennent l’arme nucléaire. La seule chance pour que les « dé-constructeurs », pour reprendre le terme de Zemmour, ne gagnent pas la troisième est que les Nationistes de tous les pays se donnent la main pour les en empêcher. En effet, face à l’internationale des « dé-constructeurs », les Nationistes sont dispersés.

LVdlR. Ces 3 guerres que vous mettez en exergue, n’ont-elles pas pour axe de rotation l’insatiable volonté de toute-puissance des USA qui favorisent ou créent des monstres plus ou moins grotesques (nazillons zombifiés en Ukraine, islamistes dans le monde arabo-musulman) pour empêcher la formation d’un monde multipolaire? Si c’est le cas, n’y-a-t-il pas, en somme, une seule guerre entre le totalitarisme impérialiste américain et un monde qui entendrait s’émanciper ?

Kader Hamiche. Non, ce serait trop manichéen. Ce serait par trop noircir les uns pour mieux blanchir les autres. Les États-Unis sont responsables de beaucoup de choses mais pas de tout. L’Islamisme guerrier existe depuis très longtemps. En 1912 le poète nationaliste turc Ziya Gökalp écrivait : « Les mosquées sont nos casernes, les minarets nos baïonnettes et les croyants nos soldats ». Le FLN algérien, par exemple, a fait au nom de l’Islam plus de deux-cents milles victimes dont les cent-cinquante-mille Harkis égorgés après le 19 mars 1962. En 1974, le président algérien Houari Boumediene déclarait, à tribune de l’ONU, c’est-à-dire à la face des Occidentaux : « Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère Sud pour aller dans l’hémisphère Nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire. »

Certes, les États-Unis ont créé une sorte de Frankenstein en soutenant et en armant sans discernement tous ceux qui combattaient contre les Soviétiques en Afghanistan de 1979 à 1989. Mais je pense (comme Elie Barnavi, l’ancien ambassadeur d’Israël en France) que cela a beaucoup moins compté que leur politique de soutien aveugle à Israël. C’est ça, la vraie raison de l’invasion de l’Irak et, à mon avis, de l’offensive anti-Bachar en Syrie.

Mais votre formule est pertinente s’agissant de la guerre en Ukraine. A condition d’en connaître les dessous, ce qui est votre cas. Nos compatriotes, par exemple, ignorent qu’elle s’inscrit dans l’offensive des Américains et de leurs clients et disciples européens contre Vladimir Poutine et sa politique d’émancipation de la Russie. Là, on peut bel et bien parler d’impérialisme à la fois moral mais aussi économique. Pour ceux qu’Eric Zemmour appelle les « dé-constructeurs », Poutine est l’homme à abattre pour deux raisons : la première est qu’il s’oppose à l’établissement d’une société universelle, individualiste et marchande sur les ruines de la civilisation romaine-chrétienne ; la seconde est que, avec la Chine, notamment, il est en train de créer un pôle économique concurrent du pôle américain en s’émancipant de l’hégémonie du dollar.

En deux mots, les accords de Bretton Woods de 1944 faisaient du dollar la monnaie du commerce international en lieu et place de l’or. Ce privilège accordé aux Américains supposait le maintien de la parité dollar/or et, donc, sa convertibilité. Une contrainte que les Etats-Unis ont décidé de ne plus assumer. Résultat, leurs créanciers étrangers se trouvent à la tête de quantités astronomiques de dollars, soit 83% des 16 700 mds$ de la dette américaine en 2013, dont 30% pour la seule Chine, qu’ils ne peuvent pas se faire rembourser. En bref, les Américains vivent à crédit et beaucoup sur le dos des Chinois, notamment, et, c’est moins connu, sur celui des Russes. C’est ce que la Russie et la Chine ne veulent plus. Associés comme vous le savez au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), la Chine et la Russie prennent de plus en plus d’initiatives pour se débarrasser de la tutelle américaine. Par exemple, la création, avec les Bricks et d’autres pays comme l’Inde, le Pakistan et l’Iran d’une concurrente à la Banque Mondiale et au FMI. D’autre part, ils multiplient les offres de règlement en monnaie locale à leurs partenaires commerciaux.

Il est évident que la création d’un nouveau pôle d’attraction commerciale signifie une nouvelle redistribution des alliances politiques et, donc, stratégiques. Associées sur le plan économique, les Nations le seront tout naturellement au plan militaire. Or, si le pacte de Varsovie ne comptait qu’une grande puissance, ce qui se construit en ce moment entre les BRICS, le Pakistan et l’Iran, c’est non pas une mais quatre puissances nucléaires.

Si on veut absolument rendre les États-Unis responsables de l’Islamisme, certes, ils ont créé une sorte de Frankenstein en soutenant et en armant sans discernement tous ceux qui combattaient contre les Soviétiques en Afghanistan contre les troupes soviétiques. Mais je pense (comme Elie Barnavi, l’ancien ambassadeur d’Israël en France) que cela a beaucoup moins compté que leur politique de soutien aveugle à Israël. Lequel est la vraie raison de l’invasion de l’Irak et, à mon avis, de l’offensive anti-Bachar en Syrie.

LVdlR. Le dernier livre d’Eric Zemmour, « Le suicide français », a eu plus de succès que les révélations de Mme Trierweiler ? A votre avis, pourquoi ?

Kader Hamiche. Ce ne seront sans doute pas les mêmes acheteurs. Certains Français ont pu acheter le livre de Valérie Trierweiler par curiosité et, sans doute aussi par voyeurisme. D’autres achèteront celui d’Eric Zemmour par sens politique, c’est-à-dire par bon sens. Depuis quarante ans, les français voyaient leur pays partir en vrille sans savoir ni pouvoir l’exprimer. Or, depuis quelques années, ils trouvent en Eric quelqu’un qui les aide à décrypter.

Eric Zemmour est, à sa façon, un lanceur d’alerte. Son livre Le suicide français est comme le versant sentimental du mien, la France confisquée. Mais lui a la possibilité de « parler dans le poste ». Sa parole porte. L’émission de Ruquier a battu tous ses records d’audience 1.6 million de téléspectateurs pour 28.5% de parts. Zemmour est devenu un prescripteur politique, un homme d’influence. Je trouve ça très bien pour le mouvement patriotique français ».

Commentaire de l’auteur. On dit du diable qu’il est venu déformer la Parole de Dieu. Pas de la nier, pas de la contredire, mais bien de la déformer. S’il s’agit d’une image qu’il convient de soumettre à une analyse de type anagogique ou du moins tropologique, il faudrait aussi remarquer qu’elle s’applique mieux que jamais au rôle qu’a joué l’establishment américain vis-à-vis des religions ou idéologies jusqu’ici garantes d’un certain équilibre mondial. Il y a toujours eu des courants de pensée radicaux au cœur de l’islam, le wahhabisme est loin d’être né d’hier ! Mais il a fallu instrumentaliser les promoteurs les plus obscurs de ces courants pour en arriver à la création du DAESH, miroir foncièrement déformant de l’islam. De même en va-t-il des droits de l’homme. Qui ne veut pas vivre dans un pays où les droits de l’homme sont respectés ? Mais voilà que ces derniers sont devenus le joker des puissances dites thalassocratiques (ou atlantistes) leur permettant de dire et/ou de faire tout et son contraire.

Un réveil généralisé, se fera-t-il attendre ? Tout dépendra de la stratégie ultérieure européenne. L’UE, acceptera-t-elle le Traité transatlantique sur le libre-échange ? Va-t-elle persévérer dans ses croisades meurtrières et suicidaires contre les régimes non-alignés du Moyen-Orient, servant ipso facto les intérêts étasuniens et desservant avec brio les siens ? Peut-être serait-il temps d’abandonner la vieille pieuvre à la contemplation de ses insatiables tentacules et à l’immensité abyssale de sa dette. La consolidation économique des BRICS devrait certes y aider. Mais la lucidité des pays de l’UE serait également la très bienvenue.


source
: http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/217362642/278790422/

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Ras-le-bol russe, l’UE à la croisée des chemins

Un article d’Entrefilets.com.

Ras-le-bol russe, l'UE à la croisée des chemins

« Cette fois, les Russes en ont marre. L’interminable campagne d’agressions du Bloc atlantiste, jusqu’à la vulgarité des injures proférées ces derniers jours, ont convaincu Moscou qu’il n’y avait plus rien à espérer de l’Ouest. Le dégel n’est plus à l’ordre du jour. Pourtant connu pour sa pondération, le premier ministre Medvedev l’a signifié en s’interrogeant publiquement sur la «santé mentale» d’Obama après que celui-ci ait osé ranger la Russie dans la catégorie des «menaces contre l’humanité», avec Daesh et l’Ebola (1). Poutine himself a ensuite été jusqu’à lancé un avertissement, certes encore à fleuret moucheté mais néanmoins très clair, sur un risque de conflit nucléaire (2). Sourd et aveugle, le Bloc atlantiste n’a rien compris de ce revirement. La rupture entre les deux géants est pourtant consommée (3). Coincée entre les deux, l’Europe est à la croisée des plus importants chemins de son Histoire.

Trois grandes options

«Toutes les options sont sur la table», aiment à répéter à l’envi les va-t’en guerre de l’Empire. Nous, nous dirions que les options qui restent se réduisent désormais à peau de chagrin.

Constat préliminaire : Les Etats-Unis sont effrayés par leur déclin et la montée en puissance des pays du BRICs. A travers l’agression en cours de la Russie, c’est aussi la Chine qui est visée, une Chine qui vient d’ailleurs de devenir la première puissance économique mondiale (4).

L’agression de la Russie, planifiée bien avant l’Ukraine (5) (campagne de dénigrement dès 2011), n’a jamais eu pour seul objectif que d’empêcher la constitution d’un bloc concurrent Euro-Asiatique qui entraînerait instantanément l’effondrement de la puissance US. La stupidité et la compromission des élites européennes, ajoutées aux troubles calculs allemands (6), ont permis le succès du plan américain jusqu’ici.
Sauf qu’au lieu d’affaiblir la Russie, cette nouvelle donne l’a convaincu de se détourner définitivement de l’Ouest et d’accélérer comme jamais la réorientation de sa politique vers un partenariat complet avec la Chine (7) et les pays du BRICs en général.
Partant, trois grandes options restent sur la table.

Première option, la pire de toute, que nous évacuons d’entrée de jeu un peu par superstition : l’Occident poursuit dans son hystérie jusqu’au-boutiste et la conflagration survient. Les Etats-Unis s’imaginent peut-être que, comme avec la Seconde Guerre mondiale, ils vont pouvoir tirer leurs marrons du feu à moindre coût et emporter la mise en pilotant Trente nouvelles Glorieuses. Sauf que leurs marrons aussi risquent fort d’être irradiés et qu’en vérité, tout a de forte chance de s’arrêter dans un grand éclair blanc pour tout le monde. Fin de la partie.

Deuxième option, le plan US marche, la Russie, ratant sa réorientation vers l’Est, s’effondre à nouveau lamentablement ; la Chine apeurée se soumet d’instinct aux vertus occidentales après quelques coups de parapluie ; et le Bloc atlantiste renait comme un seul homme de ses cendres à la tête du meilleur des mondes avec, tout en haut, juste sous le soleil, un eurodollar qui flamboie pour mille ans.
Vous y croyez ?
Moi non plus.

Troisième option : le plan US échoue, l’Europe se ressaisit ou éclate et la Russie, avec le soutien des pays BRICs, réussit à faire mourir l’Empire dans son lit (8). C’est le basculement «en douceur» des centres de pouvoir de la planète et l’arrivée de l’Asie aux commandes. On peut compter sur le réalisme des Russes et des Chinois pour offrir ensuite une session de repêchage à l’Europe, mais plus l’Europe sera restée solidaire de son geôlier américain dans sa chute, plus l’addition sera salée.

Presque en post scriptum, ont pourrait aussi ajouter une quatrième option, sorte de cadeau Bonus de l’Empire du Chaos, avec un lent pourrissement de toutes les situations dans le plus complet désordre et, à terme, l’effondrement global du Système sans passation de pouvoir aucune.

Toutes les options sont en effet sur la table.
Toutes impliquent un gigantesque séisme ».

Entrefilets.com, le 17 octobre 2014

(1) Medvedev pose la question de la santé mentale d’Obama

(2) L’avertissement de Poutine : “We hope that our partners will realize the futility of attempts to blackmail Russia and remember what consequences discord between major nuclear powers could bring for strategic stability.”

(3) Niet à la coopération contre Daesh

(4) La Chine, désormais première puissance économique mondiale

(5) Enfumage ukrainien: contre-propagande

(6) Les troubles calculs allemands

(7) Vers la création d’un bouclier antimissiles russo-chinois ?

(8) L’empire, le docteur Kübler-Ross et la Syrie

SOURCE: http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2014/10/19/ras-le-bol-russe-lue-a-la-croisee-des-chemins/

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civilwarineurope

imageLe déploiement en Géorgie d’une infrastructure militaire dans l’intérêt de l’Otan créera une menace à la stabilité qui s’organise dans le Caucase du Sud, a prévenu mercredi le ministère russe des Affaires étrangères à l’occasion d’un nouveau round des discussions de Genève.

« Suite aux publications dans les médias géorgiens sur les projets de Tbilissi de déployer sur le territoire du pays d’une infrastructure militaire dans l’intérêt de l’Otan, Moscou a exprimé sa préoccupation. La réalisation de tels projets pourrait créer une menace pour la stabilité qui s’installe à présent dans le Caucase du Sud », lit-on dans le communiqué (…)

Source : http://fr.ria.ru/world/20141008/202653154.html

Voir l’article original

Le dernier coup anti-OTAN de Russie/Iran ?!

Une revue électronique russe, Eurasia.net, se penche sur la déclaration du récent Sommet d’Astrakhan, en y voyant une grande victoire, pour l’axe Iran/Russie : « Le Sommet des pays du pourtour de la Caspienne a empêché, en réalité, la présence militaire des Etats Unis, dans cette grande mer.

Via des accords de coopérations militaires, les deux grandes puissances du littoral ont, ainsi, bloqué toute présence des Etats Unis et de l’OTAN ».
« La déclaration finale a été, en réalité, un message très clair, à l’adresse de l’Etat le plus proche de l’OTAN du littoral de la Caspienne, à savoir, l’Azerbaïdjan. Les coopérations de Bakou avec l’OTAN a, en quelque sorte, réduit, de façon très sensible, les liens azéris avec le dossier de la sécurité, en mer Caspienne. Moscou et Téhéran n’entendent, nullement, laisser les Azéris jouer le rôle du cheval de Troie, dans cette mer ».

Poutine a souligné, le 29 septembre, à Astrakhan, « le principe de garantir la stabilité et la sécurité de la Caspienne, auquel ne peuvent participer que, seuls, les cinq pays riverains. En ce sens, seuls, ces Etats ont le droit de détenir des forces militaires, dans cette mer ».
De son côté, Rohani a affirmé : « Tous les pays du bassin de la Caspienne sont unanimes à affirmer qu’ils sont, parfaitement, à mêmes d’assurer, eux-mêmes, la sécurité de la Caspienne, et qu’aucune force étrangère ne devra s’engager, dans ces eaux ».

La revue souligne que cette prise de position conjointe intervient, dans un contexte de haute tension entre l’Iran et la Russie, d’une part, et les Etats Unis et l’Occident, de l’autre. Les deux Etats se sentiront, directement, menacés, en cas d’une présence militaire « extrarégionale », en Caspienne ». « La Russie connaît une période de très grande turbulence avec l’Occident, autour du dossier ukrainien, période qui remémore l’époque de la guerre froide. Quant à l’Iran, le pays, engagé dans des négociations nucléaires, n’a aucun doute sur l’intention des pays occidentaux d’utiliser les alliances avec les pays de la Caspienne, dans le sens de davantage de pressionsn sur Téhéran.

Aussi bien l’Iran que la Russie ont les yeux rivés, sur les moindres gestes et actes de l’Azerbaïdjan. Cet ex-république sovétique, détentrice de vastes gisements de pétrole et de gaz, entretient des relations stratégiques, depuis 91, avec l’OTAN et l’Occident. L’oléoduc Bakou-Tblissi-Jeyhan et celui de Bakou-Tblissi-Erzeroum sont deux constructions, placées, géographiquement, dans une zone hors de la portée stratégique de Moscou.

Le président azéri n’a, d’ailleurs, pas hésité à rappeler, au cours du dernier Sommet de l’OTAN, que son pays est un  » partenaire fiable », pour l’Alliance. Depuis 2002, Bakou a fourni, d’ailleurs, une partie des forces de l’Issaf, en Afghanistan, et, en ce moment, il fait tout, pour renforcer le soutien logistique à l’OTAN. Il en va de même, pour le Kazakhstan, qui devra mener des discussions, pour installer une base militaire US et de l’OTAN, dans le port de Aktao.

Les Etats Unis soudoient, aussi, l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, et le Kirghizistan, en leur accordant des aides destinées à étendre leur puissance défensive, et, surtout, leur force navale. L’accord du Sommet d’Astrakhan prend, ainsi, tout son sens. Le fait que les cinq pays du pourtour aient décidé, sous la pression russo-iranienne, d’interdire une présence militaire occidentale, dans la Caspienne, signifie, de facto, l’impossibilité de la formation d’une base de l’OTAN, aux portes de l’Iran et de la Russie.

C’est une décision, qui pourrait avoir, aussi, des répercussions énergétiques. La Russie s’oppose à ce qu’un gazoduc reliant le Turkménistan à l’Azerbaïdjan traverse la Caspienne, et elle compte faire des pressions sur ces deux Etats. Si l’OTAN avait trouvé l’occasion d’avoir une présence militaire, en Caspienne, elle aurait pu imposer ce « gazoduc », via un déploiement de force militaire. Une base navale otanienne, en Caspienne, aurait été une menace, pour la Russie. Sans l’OTAN, la Russie pourra négocier le projet de la construction de ce gazoduc et tout pourra être réglé à l’amiable.
La Russie et l’Iran ont réussi, ensemble, à empêcher la Caspienne de devenir un nouveau golfe Persique.

vendredi, 03 octobre 2014

SOURCE http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5109

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À propos de Olivier Demeulenaere, 49 ans JournalisteindépendantMacroéconomieMacrofinance Questions monétaires Matières premières

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Olivier Demeulenaere - Regards sur l'économie

Ou la vraie raison pour laquelle la Russie et la Syrie sont ciblées en ce moment.

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[un article de SCGnews.com traduit par Les Brindherbes engagés]

Une synthèse de très bonne facture pour qui veut comprendre les grands enjeux géopolitiques de notre époque – jusqu’aux développements les plus récents et les plus brûlants. Les habitués du blog s’y sentiront en terrain familier : Le cocktail explosif de pétrole, de gaz et de dollars de l’Empire états-unien va-t-il nous mener à la troisième guerre mondiale ? OD

Voir l’article original 3 422 mots de plus

http://en.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Asselineau

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Dossier: Règlement du conflit du Haut Karabakh

L'OTAN dans le rôle de bouche-trou

20:00 08/08/2014
Par Ilia Kharlamov, La Voix de la Russie – RIA Novosti
Il paraît que par leurs déclarations les stratèges occidentaux testent la réaction de la Russie.

Le Haut-Karabakh est de nouveau en effervescence. Les armes parlent et le sang coule. Les morts se comptent par dizaines : des volontaires et des militaires de carrière. Des sceptiques prédisent une nouvelle guerre d’envergure entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Le conflit s’est en effet éternisé : il a plusieurs décennies, voire des siècles. L’espoir de trouver un compromis qui a failli s’esquisser s’éteint. L’ONU, l’UE, Moscou et d’autres acteurs politiques se sont déclarés préoccupés par une brusque montée de violence après une longue accalmie. Tous ils ont appelé à résoudre le problème à la table des négociations sur la base des solutions mutuellement acceptables. Ces appels ne sont pas neufs. Ils ont été déjà faits par le passé. Cela ne signifie pas cependant que cette voie est erronée. Au contraire, elle est l’unique juste.

L’OTAN elle aussi s’est jointe au choeur. Le Haut-Karabakh est, semble-t-il, très loin des pays de l’alliance. Néanmoins son représentant dans le Caucase du Sud William Lahue a déclaré :  » La montée de tension est une menace non seulement pour l’Arménie et l’Azerbaïdjan, mais aussi pour la sécurité de la région prise dans son ensemble. Les parties doivent prendre les mesures en vue d’écarter la tension « .

De telles déclarations effraient. La préoccupation pour le sort de la région et le destin des ses habitants promet des malheurs. Le paternalisme de l’OTAN envers tout le monde, même en dehors de sa zone de responsabilité, a souvent pour effet que les gens commencent à mourir comme des mouches. Notamment sous les tapis de bombes. Il paraît que l’alliance ne s’ingérera pas dans le conflit du Haut-Karabakh bien qu’elle ait déclaré qu’elle soutenait l’intégrité de l’Azerbaïdjan et que la décision sur la participation au conflit devait être prise par ses 27 Etats membres.

Soit dit au passage, l’Azerbaïdjan est un partenaire de l’OTAN. Une chose est cependant intéressante : personne dans l’OTAN n’a rien dit à propos de l’intégrité de l’Arménie qui est un allié stratégique de la Russie, bien que les relations entre Moscou et Bakou soient aussi bonnes. Il paraît que par leurs déclarations les stratèges occidentaux testent la réaction de la Russie. Mais étant donné l’hystérie anti-russe durable, ample et devenue pathologique la Russie en a assez de ces tests. Qu’ils s’occupent de la menace nord-coréenne : c’est plus habituel pour tout le monde.

La Voix de la Russie

Sur le même sujet

SOURCE: http://fr.ria.ru/discussion/20140808/202080944.html

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Olivier Demeulenaere - Regards sur l'économie

usa guerre chaos tyrannie« L’Empire américain est doublement engagé, au plan économique et monétaire d’une part et au plan stratégique et géopolitique d’autre part, pour tenter de ralentir son déclin, dans une entreprise systématique de destruction de ses adversaires comme de ses supposés « alliés ».

Au plan économique et monétaire, les manipulations domestiques et internationales auxquelles se livrent les USA (via leur Federal Reserve et leurs grandes banques « too big to fail ») sur la plupart des paramètres (statistiques faussées) et des actifs (monnaie, taux d’intérêt, actions, obligations, etc. « dirigés ») ne sont plus à démontrer, de telle sorte qu’il n’y a plus un seul marché libre dans le monde entier dont on puisse connaitre précisément la situation réelle !

Quant au plan stratégique et géopolitique, les USA, visant à empêcher toute alliance entre l’Europe et la Russie (toujours leur obsession du contrôle du « heartland » eurasien !) comme à saboter l’émergence de toute solution pacifique au Moyen…

Voir l’article original 1 445 mots de plus

cameronDans une lettre écrite au secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, Anders Fogh Rasmussen, et aux dirigeants de ses 27 autres pays membres, M. Cameron estime ainsi nécessaire de devoir maintenir une présence défensive « robuste » en Europe de l’Est.

La diffusion de ce texte, vendredi 1er août, intervient après la prise de nouvelles sanctions européennes et américaines contre la Russie, qui a promis des « conséquences » en retour.

David Cameron écrit :
« En 2014, le monde est plus imprévisible que jamais et nous nous trouvons à un nouveau moment charnière de l’histoire de l’alliance. (…) A l’est, la Russie a piétiné les règles du jeu avec son annexion illégale de la Crimée et la déstabilisation agressive de l’Ukraine. »

 

LIRE: http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/08/02/david-cameron-appelle-l-otan-a-renforcer-sa-posture-face-a-la-russie_4466015_3214.html

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histoireetsociete

4at et de l’autre côté (pacifique c’est pareil si ce n’est pire..

Cette « association »-vassalisation militaire complète l’accord du 27 juin signé avec l’UE et qui a été le prétexte de « la Révolution du Maïdan ». L’encerclement et les situations explosives laissées un peu partout et qui n’ouvrent aucune perspective sinon au pillage…Une situation à l’Afghane et d’autres pays d’Asie centrale… Le plus inquiétant à cause de la Transnitrie et des prochaines élections paraît la Moldavie.

Notons également la manière dont ici aussi l’UE a joué le rôle de poisson pilote pour installer les forces de l’OTAN contre la Russie.Le 27 juin2014 en effet était signé le second volet d’un accord, d’ordre commercial, vise en particulier à supprimer l’essentiel des barrières douanières entre l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie et les pays de l’UE. Dans l’ensemble, cet accord négocié entre les deux parties (UE et pays de l’Est) depuis 2007, permet d’arrimer ces…

Voir l’article original 681 mots de plus

https://internationalinformant.wordpress.com/2014/07/03/occult-message-in-speech-by-christine-lagarde-of-imf/

Le gouvernement de Kiev qui vient d’annoncer la mobilisation générale des hommes de 18 à 35 ans…ne présage rien de bon! Il faudra vérifier les prédictions de la voyante du FMI! Voyante ou très bien informée Madame Lagarde?

 

Les Etats-Unis et l’OTAN pris à leur propre piège en Ukraine

Les Etats-Unis et l’OTAN pris à leur propre piège en Ukraine

Hier, avant de partir pour Vienne, le président russe  a adressé une lettre au Conseil de la Fédération pour leur demander d’abroger la loi adoptée le 1er Mars l’autorisant à utiliser les forces armées de la  sur le territoire de l’Ukraine. Le sujet sera examiné aujourd’hui par les trois comités du Conseil de la Fédération : , Affaires étrangères et Droit constitutionnel. Selon les déclarations des présidents de comités à ITAR-TASS, l’abrogation ne devrait poser aucun problème.

En clair,  annonce haut et fort qu’il n’est pas question pour la Russie de s’engager militairement en Ukraine, en dépit de tous les efforts déployés par les Etats-Unis pour l’y pousser. Et en plus, il l’officialise. Le « désengagement » officiel de la Russie est un joli pied de nez à toutes les forces provocatrices qui se retrouvent tout d’un coup orphelines. La guerre civile en Ukraine ne leur sert plus à rien, mais elle est désormais installée, et il leur faudra la gérer, ou plus exactement, s’en dépêtrer.

Telle qu’elle est actuellement, l’armée ukrainienne toute seule ne pourra jamais en venir à bout, mais sera obligée de continuer, ne serait-ce que parce que le FMI ne lâchera les 18 milliards promis et dont l’ ukrainienne a cruellement besoin que quand le Donbass sera reconquis. Que peuvent faire les Etats-Unis, l’OTAN et l’ ? Pas grand-chose, pas même éteindre l’incendie qu’ils ont allumé sans l’aide de la Russie. Ils sont bel et bien piégés, comme l’URSS le fut en Afghanistan.

Jusqu’ici, la Russie s’est contentée d’observer, condamnant et pointant du doigt toutes les provocations et les actes  qui, de jour en jour, décrédibilisent leurs commanditaires et font apparaître leur motivation à la population européenne et mondiale, réduisant à néant tous les effets de la propagande médiatique qui avait été mise en place.

Aujourd’hui, même si les provocations s’avèrent désormais inutiles, tout retour en arrière semble néanmoins impossible, à moins d’un bouleversement dans lequel la Russie jouera un rôle majeur, donc forcément aux dépens de l’OTAN. Mais quelle que sera l’attitude des Etats-Unis/OTAN/UE, l’avenir des génocidaires de Kiev s’annonce sombre.

http://philippehua.com/2014/06/25/les-etats-unis-et-lotan-pris-a-leur-propre-piege-en-ukraine/

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histoireetsociete

Pourquoi tolérons-nous la menace d’une nouvelle guerre mondiale qui se mène en notre nom ? Pourquoi tolérons-nous les mensonges qui justifient ce risque ? L’état de notre endoctrinement, comme l’a écrit Harold Pinter, est « un tour d’hypnose brillant, et couronné de succès », comme si la vérité « ne s’était jamais déroulée, même au moment où elle se déroulait ».

Chaque année l’historien américain William Blum publie son “archive actualisée du résumé de la politique étrangère des Etats-Unis” qui montre que, depuis 1945, les Etats-Unis ont tenté de renversé plus de 50 gouvernements, la plupart démocratiquement élus ; ont grossièrement interféré dans les élections de 30 pays ; bombardé la population civile de 30 pays ; utilisé des armes chimiques et biologiques ; et tenté d’assassiner des dirigeants étrangers.

Dans bien des cas la Grande-Bretagne était complice. Le degré de souffrance humaine, et encore moins la criminalité, n’est jamais…

Voir l’article original 997 mots de plus

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http://civilwarineurope.com/2014/06/20/breaking-news-selon-des-sources-russes-la-russie-serait-prete-a-envoyer-10-000-hommes-en-ukraine-pour-separer-les-belligerants/

http://civilwarineurope.com/2014/06/20/le-gouvernement-de-kiev-annonce-a-linstant-un-cessez-le-feu-unilateral/
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RIA NovostiUkraine: plusieurs milliers de militaires russes à la frontière (Otan)Ukraine: plusieurs milliers de militaires russes à la frontière (Otan)

17:45 19/06/2014 L’Otan constate que plusieurs milliers de soldats russes sont déployés le long de la frontière avec l’Ukraine, a déclaré jeudi à Londres le secrétaire général de l’Alliance Anders Fogh Rasmussen.>>

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RIA NovostiUkraine: Moscou doit exclure tout envoi de troupes (Kiev)Ukraine: Moscou doit exclure tout envoi de troupes (Kiev)

19:49 20/06/2014 Toute démarche visant à relancer le dialogue entre l’Ukraine et la Russie ne sera possible que lorsque le Conseil de la Fédération (sénat russe) aura retiré au président Vladimir Poutine l’autorisation d’envoyer des troupes en Ukraine, estime le chef adjoint de l’administration du président ukrainien, Valeri Tchaly.>>

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