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Des idées saines dans des cerveaux disponibles, ou la dictature insidieuse

fabiusdoigteAujourd’hui, on va parler d’un sujet aussi essentiel qu’ignoré dans ce pays: la liberté de la presse. Beaucoup critiquent les médias et les journalistes, souvent à raison. Le nivellement par le bas a eu des effets prodigieux sur cette profession. Les journalistes qui durent sont presque toujours ceux qui ont renoncé. Toutefois, avant de critiquer ce métier, les gens devraient savoir dans quelles conditions il est fait, aujourd’hui en france. Car, finalement, on a la presse qu’on mérite.

Les Guignols de l’Info qui passent à la trappe (ou en crypté, c’est pareil), un documentaire censuré [1] et une direction de Canal décapitée par Bolloré, actionnaire n°1 de Canal Plus. Dassault qui veut faire passer ses « idées saines » dans le Figaro (journal qui a effacé une bague à 15.000€ du doigt de Rachida Dati sur une photo), Le Lay de TF1 qui vend notre temps de cerveau disponible.

Voilà la situation des médias aujourd’hui, tenus par des groupes industriels qui passent des contrats avec l’État, et subventionnés par l’État.

Les citoyens ont laissé passer, sans réagir, énormément de retsrictions à la liberté d’expression, et à la liberté de la presse.

En 2014, la france se situait derrière le Salvador et la Lettonie, en 39e position du classement de Reporters sans Frontières sur la liberté de la presse dans le monde. Le Costa Rica est 21e, le Ghana est 27e, le Surinam 31e… Bref, on n’a  vraiment pas de quoi se vanter, même si on remonte un peu depuis que sarkoléon a dégagé (on était 44e en 2011).

Comment en est-on arrivé là?

Malgré ce qu’on apprend à l’école, la censure est une vieille tradition française. Les mêmes Rois qui jouaient les mécènes des écrivains n’hésitaient pas à les envoyer au cachot au premier mot de travers.

tele_conL’histoire est censurée, j’ai pu le constater par moi-même. L’histoire au jour le jour (le journalisme) l’est aussi, évidemment. On se souvient de Chirac qui voulait que les historiens présentent « le rôle positif » de la colonisation, de l’interdiction du « négationnisme » (en fait toute discussion sur la version officielle, ce qui ne fait jamais avancer la connaissance) sur la Shoah ou le génocide arménien, de l’interdiction de parler du cannabis de manière positive, d’ « offenser » le président de la République (l’affaire du « casse-toi pauv’ con » renvoyé à sarkoléon par un citoyen), de donner la recette du purin d’orties, de la présomption d’innocence, du secret de l’instruction, de l’interdiction de faire de la « propagande anti-nataliste », de publier les déclarations fiscales de nos députés, de l’interdiction des spectacles de Dieudonné, de l’interdiction pour une personne condamnée d’écrire un livre sur les faits pour lesquels elle a été condamnée, des 36 sites Internet bloqués par Valls

Ce n’est pas pour rien que la France est un des pays les plus condamnés pour ses atteintes à la liberté d’expression par la cour européenne des droits de l’homme: la France a une véritable culture de la censure, et cela ne va qu’en s’aggravant. Tous les spécialistes du droit de la presse sont d’accord pour dire que la France est un des pays les plus restrictifs au monde en la matière.

Petit à petit, on a élaboré des lois pour protéger la vie privée, mais aussi les affaires, la fonction politique, et même l’honneur, contre les écrits trop agressifs. Ça part d’une bonne idée car il y a des abus, il ne sert à rien de revenir sur les dérives de la presse people.

Mais en réalité, ce que veulent protéger nos oligarques, c’est leur pré carré. Leurs magouilles, leurs mensonges, leurs amis,  tout cela doit rester dans l’ombre.

Aujourd’hui, même un journaliste qui dit la vérité et ne commet aucune faute, comme le reconnait le tribunal, peut-être condamné. Juste pour la forme, sans aucune base légale. Mais les lois, on s’en fout, en fait elles ne valent que pour les justiciables, par pour les juges et les politiciens.

Dans mon métier, j’ai eu à connaitre un certain nombre de magouilles politiques et/ou financières. J’ai pu écrire à ce sujet seulement deux fois, dont l’une a débouché sur un procès qui traine depuis des lustres. Pourquoi? Tout simplement parce que, sans avoir les moyens de la justice ou de la police, un journaliste doit avoir bétonné son enquête avant de la publier. Bétonné, cela veut dire multiplier les sources concordantes, et avoir des preuves valables devant un tribunal en cas de plainte pour diffamation, outrage ou autre invention destinée à nous museler [2], le tout en respectant la loi.

104-statueEn fait, il faut réunir les preuves que des policiers auraient du déjà réunir avant nous, à la demande d’un juge, sans avoir les moyens d’enquête d’une brigade de police, ni les pouvoirs légaux d’un juge. Et en risquant moult ennuis qu’un magistrat ne risque pas d’avoir s’il commet une ou deux erreurs dans son instruction.

Il est par conséquent très rare qu’un journaliste puisse publier une enquête politico financière, ou sur un trafic quelconque. Surtout s’il est pigiste, et surtout s’il sait que sa rédaction ne le soutiendra pas en cas de problème, ce qui devient la norme.

Par exemple il est impossible de diffuser la moindre enquête mettant en cause un politicien pédophile. Dans les rédactions, quand on parle d’un tel ou d’un autre, tout le monde est parfaitement au courant de leurs casseroles, mais aucune ne prendra le risque de publier quoi que ce soit parce qu’on sait qu’on perdra, avec à la clé des dommages et intérêts monstrueux à verser. Même si l’enquête est béton.

Et quand on parvient, malgré moult embûches, à publier un article ou à diffuser un reportage, il se trouve qu’on peut encore être attaqué au pénal ou au civil, où on va dire qu’on a cherché à nuire à des innocents, qu’on est de parti pris, et où on va nous réclamer une somme rondelette en guise de dommages et intérêts.

Souvent, et surtout en période électorale, j’aimerais vraiment que les citoyens puissent se transformer en petites souris dans les rédactions. Ils en apprendraient de belles sur les mœurs de leurs élus, sur leurs magouilles et leurs guéguerres stériles. Il est rare que les journalistes aient du respect pour le métier d’homme ou de femme politique.

Or, les citoyens devraient savoir que les médias et surtout la liberté d’expression sont les pierres angulaires d’une société démocratique. C’est d’ailleurs cela qui nous permet de penser qu’aujourd’hui nous ne sommes plus du tout dans une société démocratique.

Quand un journaliste qui refuse de donner ses sources à un juge risque de la prison ferme, où va-t-on?

Certes il faut des limites à la liberté d’expression:  il serait stupide de permettre n’importe quoi en la matière. Mais aujourd’hui il est temps que les gens se réveillent à ce sujet. S’ils ont Pujadas au JT de France 2 depuis des lustres, c’est parce qu’ils ne réagissent pas et ne défendent pas la liberté de la presse.

 

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°°°

Régressions

Le droit de la presse et la liberté d’expression régressent au même rythme que les libertés en général, avec une nette accélération depuis le lamentable passage de sarkoléon à l’Elysée. Il a attaqué le secret des sources, n’a cessé de faire son Berlusconi en attaquant les journalistes à chaque fois qu’ils écrivaient quelque chose qui ne lui plaisait pas, et faisait pression pour dégager les moins sympathiques.

Depuis la loi Dati censée officiellement renforcer le secret des sources, en réalité les journalistes sont forcés à balancer ou mis sous pression par la justice dans des cas de figure extrêmement nombreux. En fait, dès qu’un juge ou un responsable politique ou des RG estimait qu’il y avait un « impératif prépondérant d’intérêt public« , le journaliste était tenu de donner ses sources sous peine de 150.000 euros d’amende et 10 ans de prison. En Belgique, c’est plus simple: un journaliste est tenu d’informer la justice s’il a connaissance de la préparation d’un crime (meurtre ou attentat), point barre.

Mais bon, si un juge s’assied sur ce qu’il nous reste de secret des sources, aucune sanction n’était prévue, comme c’est toujours le cas avec les juges qui bénéficient d’une impunité certaine dans l’exercice de leurs fonctions, ce qui est un comble quand on sait que la justice est rendue au nom du peuple français. Une belle arnaque encore une fois, mais il est vrai que ça ferait mauvais genre d’écrire au bas des décisions de justice qu’elles sont rendues au nom de l’oligarchie qui nous dirige.

Ces dernières années, et surtout quand sarkoléon était au pouvoir, on vu se multiplier les perquisitions dans les rédactions ou au domicile de journalistes. Par moment, on n’a rien eu à envier à l’URSS.

Alors depuis que flamby est arrivé, il est question, toujours officiellement, de « renforcer » cette protection des sources. Or, au final, le texte était encore plus restrictif que les précédents.

En parallèle des gesticulations de Taubira sur le secret des sources, la loi Macron voulait protèger le secret des affaires, impliquant des sanctions pour les journalistes trop curieux, et la loi sur le renseignement passée elle aussi en force, suite aux attentats de janvier, a bien failli permettre aux RG et aux flics de perquisitionner chez des journalistes, avec ou sans la décision d’un juge. Quoi qu’il en soit, tous les ordinateurs seront pistés et leurs données traitées on ne sait comment.

Les journalistes sont parvenus à éviter la catastrophe avec la loi Macron, mais finalement, depuis 2013 la commission  européenne prépare une directive assurant le secret des affaires, dont une définition particulièrement large nous est donnée.

loi_sur_le_renseignementLe journaliste du magazine Cash Investigations qui a enquêté sur l’évasion fiscale menée par le Luxembourg est poursuivi par ce pays au nom de la violation du « secret des affaires ».

Cette arme est déjà utilisée, entre secret commercial, secret professionnel, recel de violation du secret professionnel et autres instruments législatifs, les entreprises et institutions avaient déjà de quoi faire taire et condamner des journalistes trop curieux, même si leur enquête était des plus sérieuses. Denis Robert, qui a longuement travaillé sur l’affaire Clearstream, a été victime de dizaines de procès avant de gagner, en 2011, en cassation.

Il faut juste imaginer combien coute un procès contre des entités aussi puissantes que l’Etat luxembourgeois, Clerstream, les banques, et même contre n’importe quelle entreprise. Le temps que cela prend. Les moyens disproportionnés. Le fait qu’on peut être condamné même en ayant mené une enquête des plus sérieuses, dans l’intérêt général.

Normalement, un juge devrait prendre en compte l’intérêt général à avoir accès à ces informations. Car sans la liberté d’enquêter, il ne peut pas y avoir de société démocratique. Or dans l’affaire Denis Robert/Clearstream, il a fallu attendre l’arrêt de la cour de cassation après dix ans de procédures diverses et variées pour qu’un juge se pose la question de l’intérêt général à avoir connaissance de cette affaire.

En outre, il faut souligner que des éditorialistes comme Edwy Plenel dans Le Monde et Philippe Val dans Charlie Hebdo, avaient violemment critiqué l’enquête de Denis Robert, la qualifiant de « théorie du complot » ou de « protocole des sages de Sion », rien que ça.

Il faut le reconnaitre: un journaliste, en france, doit être très courageux pour attaquer frontalement des multinationales, des banques ou des politiciens véreux.

 

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L’uniformisation par l’abêtissement

Il y avait encore plein de journaux intéressants il y a 15 ans: Alternatives Economiques, Courrier International, Charlie Hebdo, Le Monde… Mais à force de rachat par des groupes financiers, d’indépendance perdue, ces journaux ont commencé à tous raconter les mêmes choses, de plus en plus insipides.

Les médias tournent aujourd’hui grâce à la publicité, et plus le lectorat a du pouvoir d’achat plus votre revue a des chances de durer, aux pages sport et people, aux subventions publiques, aux actionnaires friqués qui les utilisent pour obtenir de meilleurs contrats publics, notamment dans l’armement et le BTP (groupes Dassault, Lagardère, Bolloré). Pourquoi un Rothschild deviendrait-il le premier actionnaire d’un journal comme Libération si ce journal était encore pertinent?

La seule subversion à laquelle on a le droit, aujourd’hui dans les médias commerciaux, c’est à des films naturistes à tendance pédophiles ou des petits cours d’ « éducation sexuelle » sur Arte et des escroqueries intellectuelles anti féministes dans le journal créé par la Elisabeth Levy [3], dont on sait à quel point elle peut s’exciter lors des discussions à la télé. De même, on censure nombre d’expositions quand les religions sont malmenées mais on tolère le plug anal géant sur la place Vendôme d’un artiste scatophile.

De leur coté, les annonceurs dictent aussi de plus en plus leur loi, comme Apple qui exige que les sujets traités dans les éditions où elle a placé des pubs ne soient pas choquants ou polémiques.

Dans tous les types de médias, l’information est le parent pauvre. Quant aux journaux d’information pure, ils ne financent généralement plus de longues enquêtes. En fait, les journalistes doivent trop souvent enquêter en dehors de leur travail quotidien, car les enquêtes coûtent cher et ne sont pas « rentables ».

Les journalistes sont aussi de plus en plus précaires, payés au lance pierre, et sont dans l’insécurité. Même les salariés se demandent s’ils ne feront pas partie du prochain charter, puisqu’il faut réduire les coûts absolument.

Or, un journaliste qui craint d’être viré du jour au lendemain va hésiter avant de faire des sujets polémiques, avec risques de procès, ou qui pourraient heurter des sensibilités.

 

imgscan-contrepoints843-presse-médiasMais qu’importe, car en fait il n’y a plus la place pour la réflexion de fond, l’analyse, la prise de recul. Tout est dans l’instantané, le buzz, tout doit attirer l’œil et pas le cerveau [4]. Parce que les dirigeants de presse considèrent que leurs lecteurs sont stupides et fainéants, et qu’écrire plus de 3.000 signes c’est gavant. En 3.000 signes, il est bien difficile d’aborder le fond d’un problème de société ou d’une affaire compliquée.

A la radio, les consignes sont les mêmes: pas plus de 15 mots par phrase, pas plus de 2 ou 3 concepts par sujet. Ca, ce sont les consignes de tous les médias commerciaux, qu’on apprend bien aux étudiants dans les écoles de journalisme.

Des journalistes précaires, des sujets insipides, fun, distrayants, ou alors carrément glauques et sanguinolents quand il s’agit de faits divers.

De plus en plus, les articles se ressemblent. Les sujets traités par Le Monde, Libé et Le Figaro (les trois quotidiens dits « de référence » (sic.) en France) sont les mêmes à 90%, souvent retapés sur le net avec des fautes d’orthographe, parce que ce qui compte c’est d’être le premier à retaper la dépêche AFP, pour être mieux référencé sur Google.

Les angles sous lesquels sont traités les sujets sont aussi de plus en plus les mêmes d’un média à l’autre, sur tous les sujets fondamentaux.  Que vous regardiez France 2, que vous lisiez Le Monde ou L’Express, que vous écoutiez RTL, vous entendrez exactement les mêmes choses sur le terrorisme, la guerre en Syrie, en Irak, en Libye et ailleurs, l’économie, la Grèce, les vaccins, les affaires criminelles, le réchauffement climatique, les élections, l’Europe, Hugo Chavez, Poutine…

Étrange, non, alors que ces sujets suscitent de réels débats dans la société. La seule différence qu’on trouve entre les médias, c’est le courant politique qu’ils soutiennent: Le Figaro occultera quelques infos favorables au PS ou défavorables à Sarko, en mettra d’autres en exergue. Ce sera l’inverse dans Libé.

Les sources sont aussi toujours les mêmes: les sources officielles priment toujours. Par exemple, dans le cas de la dernière grippe aviaire/porcine, toute la presse nationale commerciale et les médias « officiels » (France Télé, France Inter, AFP etc.) ont relayé sans aucune critique les communiqués des ministères de la santé et de l’OMS qui appelaient à se vacciner parce qu’on allait tous mourir. Sur le terrain, dans la presse locale, on a attendu de voir. Et il ne s’est rien passé. La presse locale, elle n’a pas appelé à se vacciner car l’épidémie n’a jamais eu lieu, en réalité.

liberte-presseDu côté de la justice, les juges n’ont plus le droit de parler à la presse: c’est le parquet, inféodé au pouvoir politique, qui communique. Dans les institutions, les entreprises, les associations, on cultive aujourd’hui la parole officielle.

Le top du top pour nos chefs de rédactions, ce sont les sujets consensuels, ceux où tout le monde est d’accord. D’où les 30% du temps des JT consacré à nous parler du temps qu’il fait, des « reportages » sur les vacances, sur le bac, sur les achats de noël, le prix du carburant…

On sait aussi q’un article sur un chat ou un chien maltraité aura un bien meilleur « taux de lecture » qu’un article sur un enfant victime de pédophile, ce qui devient certes d’une banalité effrayante dans la presse locale.

Tout est lissé, plus rien ne dépasse sauf dans la stupidité, où là on dépasse allègrement les limites de la décence.

Dans le cas de la presse spécialisée, des médias axés sur le sport à ceux axés sur l’automobile, la santé ou sur la pêche, le problème n°1 est que les annonceurs qui paient des pubs dans ces médias au public très ciblé ne veulent généralement pas de polémique sur leur gagne pain, et encore moins quand la polémique les vise directement. Il y aura donc rarement d’articles dérangeants dans ce type de presse.

Heureusement, toutefois, qu’il existe encore quelques médias indépendants, financés uniquement par ceux qui les achètent, et j’ai envie de citer La Brique, Fakir, la Décroissance, le Monde Diplomatique (et dans un autre registre, qui doit exister, Minute et la presse catholique ou de droite)… Certains autres, notamment des magazines, tentent de garder un minimum d’indépendance, eux aussi, mais toujours avec de petits moyens. Et puis, il a tous les webzines alternatifs, les blogs et autres forums, et réseaux sociaux, où finalement beaucoup d’informations circulent.

Offensive sur la toile

300x200-ctComme les médias ne disent plus rien, c’est sur Internet que les gens se renseignent désormais le plus. Et c’est là que la justice tape de plus en plus, même quand, là encore, il n’y a pas d’infraction.

Les dernières lois censées viser le « terrorisme » vont en fait attaquer la liberté d’expression de tout le monde: tout écrit jugé néfaste à l’intéret général tel que défini par la clique au pouvoir sera passible de censure, et l’auteur risquera des sanctions allant jusqu’à la prison. Et comme d’habitude, on s’arrange pour donner au « terrorisme » une définition suffisamment floue pour que toute opposition puisse rentrer dans le cadre.

Aujourd’hui, puisque c’est sur le net que passe l’information, ce sont les blogueurs qui sont attaqués. Même si je ne partage pas ses idées, je suis outrée que Le Libre Penseur soit poursuivi par Pierre Bergé pour avoir fait écho à un article du magazine VSD qui évoquait des partouzes pédophiles dans sa villa au Maroc.

Aujourd’hui, les avocats de certains hommes politiques n’hésitent pas à envoyer des pages de plaidoirie à tout blogueur qui osera dire que ledit politique est pédophile, et cela malgré une pile impressionnante de dossiers -tous étouffés bien-sûr- à propos des agissements de ce politique. Vous ne lirez donc rien à ce sujet sur la toile, sauf avec des blogs pirates créées en utilisant des moyens de cryptage, afin que l’auteur ne finisse pas en taule.

Deux mois avant les attentats de janvier, le gouvernement Valls a fait passer des « lois sur le terrorisme », qui permettaient de censurer directement des sites web sans passer par l’autorisation d’un juge. On a aussi augmenté les peines contre tous ceux qui se montrent favorables au « terrorisme ».

Avec la loi sur le renseignement  il y aura une surveillance généralisée de tout ce qui est fait et circule sur le web. Toutes les données de connexion des internautes qu’on jugera trop subversifs seront analysées, sans aucun contrôle. Tout cela, au nom de la « prévention du terrorisme ». Mais, tout le monde sera pisté dès lors qu’il utilisera le web classique. Sur le deep web, l’anonymat reste garanti, et c’est d’ailleurs par ce canal que les vrais terroristes et les vrais pédocriminels échangent.

arton4880-04a8bEnfin, on parle bien de « prévention », c’est-à-dire qu’il n’y a même plus besoin d’être sur le point de commettre un attentat pour être pisté de près et censuré, il suffit qu’on estime que vous êtes favorable aux idées de certains « terroristes ». Aujourd’hui, tout le monde pense que terroriste = islamiste, mais vous allez voir que la définition est appelée à s’élargir de manière plus que conséquente.

En fait, les renseignements cas:

> La sécurité nationale

> Les intérêts essentiels de la politique étrangère et l’exécution des engagements européens et internationaux de la France

> Les intérêts économiques et scientifiques essentiels de la France

> La prévention du terrorisme

> La prévention de la reconstitution ou du maintien de groupement dissous

> La prévention de la criminalité et de la délinquance organisée

> La prévention des violences collectives de nature à porter gravement atteinte à la paix publique

Je parie que dans 5 ans, le cadre de ce flicage de masse aura encore été élargi, toujours au nom du terrorisme. Mais il est vrai que la peur est le meilleur moyen de manipuler les masses, surtout quand des médias aux ordres répercutent n’importe quelle info bidon pourvu qu’elle soit officielle.

 

Offensive contre la liberté de penser

46826107Petit à petit, on est aussi en train d’élargir le délit d’opinion.

Je sais que peu savent encore ce qu’est l’affaire de Tarnac, mais que vous soyez de droite ou de gauche, je pense qu’il faut comprendre qu’au final, c’est la liberté d’expression qui est en cause. A l’époque on venait d’entrer en sarkoland, et la semaine de l’élection, au cours de laquelle des émeutes ont eu lieu dans de nombreuses villes de france, on a vu apparaître le terme « anarcho autonomes » dans Le Figaro, le journal pro sarkoléon [5]. Diantre, me suis-je dit alors: on va nous refaire le coup du terrorisme de gauche, genre les coups foireux des réseaux stay-behind auxquels plus aucun historien sérieux ne croit aujourd’hui?

Il n’a pas fallu attendre longtemps pour y arriver. Fin 2008, une série d’arrestations a lieu à Tarnac, où des « autonomes » vivaient donc « en autonomie ». Ils n’avaient même pas de téléphones portables, ce qui était hautement suspect, par contre ils lisaient des livres subversifs, comme « L’Insurrection qui vient », pourtant étudié dans des universités européennes.

On leur reprochait d’avoir commis une dégradation sur une ligne de chemin de fer, acte requalifié pour la circonstance en « terrorisme ».

On a traités d’ « anarcho-autonomes« , donc, mais aussi d’ « ultra-gauche » avec une « connotation sectaire » ou de « milieu radical » ces jeunes que les voisins trouvaient pourtant « très gentils et polis« , et qui avaient repris l’épicerie du village.

Puis, au fil des mois, certains sont ressortis de prison, mais à travers la France des dizaines de personnes ont été entendues et perquisitionnées, avec saisie de l’ordinateur et du téléphone portable. Probablement histoire de faire une cartographie des jeunes alternatifs, ceux qui sont vraiment contre ce système mais s’y opposent avec des valeurs de solidarité et d’inventivité, et qui, souvent, ont fait leurs armes dans des manifestations contre les mesures ultra libérales de la France, de l’Europe, de l’OMC…

46826313Bref, revenons à Tarnac. Le jour des arrestations, sarkoléon avait tenu à « saluer l’efficacité et la mobilisation des forces de police et de gendarmerie dans cette enquête« . La presse rapportait que la Sous-Direction Anti-Terroriste (SDAT) « s’interroge sur « d’éventuels liens avec l’ultra-gauche allemande qui a déjà revendiqué des actions contre des trains transportant des déchets nucléaires« . Mdr.

Or, il se trouve que l’enquête des policiers a été mise en cause très rapidement. Je ne rentre pas dans les détails, mais dès 2009 un tas d’irrégularités ont été mises à jour dans l’enquête qui a mené à la désignation du Julien Coupat et quelques autres comme ayant organisé l’ « attentat » (à savoir la mise d’un bloc de granit sur le caténaire d’un TGV, de manière à le bloquer).

Aujourd’hui, la juge d’instruction vient d’enlever cette accusation de terrorisme (car 7 ans après, huit personnes sont renvoyées au tribunal correctionnel, et Julien Coupat a passé plusieurs mois en prison), mais le procureur a fait appel pour qu’on la remette.

En effet, Le Monde nous expliquait que dans l’affaire dite « de Tarnac », « Le ministère public estimait, en se fondant sur l’article 421-1 du code pénal, que « les atteintes aux biens » peuvent constituer des actes de terrorisme pour peu qu’elles aient « pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur » ».

Dans son dossier, il n’y a plus rien qui tient, à part sa pièce maîtresse: le livre « L’Insurrection qui vient », qu’on reproche à Coupat d’avoir écrit, ce qu’il a toujours nié. Et quand bien-même: on a encore le droit de penser et d’écrire ses opinions dans ce pays, même si on parle d’insurrection. En outre, le livre en lui-même n’a jamais été poursuivi par la justice.

Cette affaire qui a démarré sous sarkoléon continue bien que flamby et le PS soient au pouvoir depuis 2012. Certes, il serait compliqué de stopper l’affaire, de s’excuser et de renvoyer sarkoléon au tribunal pour avoir instrumentalisé la justice. Et puis, cela arrange tout le monde de mettre un étau autour des mouvements alternatifs, les seuls à être vraiment subversifs aujourd’hui.

Screenshot - 16_08_2015 , 23_23_55Depuis Tarnac, on a bien relancé la peur du terrorisme islamiste, donc on tape moins sur la gauche et les alternatifs. Mais, l’épée de Damoclès est là. Si l’atteinte à la propriété devient du terrorisme quand ça chante le pouvoir en place, n’importe quel accident de voiture pourra prendre des proportions de dingue.

Et puis après, ce sera quoi? Critiquer le système capitaliste deviendra-t-il du terrorisme? Ce n’est pas impossible et on pourra vite nous dire que s’en prendre à l’intérêt économique de la nation est du terrorisme.

Avec la loi sur le renseignement et les pleins pouvoirs donnés aux barbouzes, plus personne qui ose contester l’ordre établi ne sera à l’abri d’une opération à son encontre similaire à celle de Tarnac.

Car dans cette affaire, l’enquête de police a été tellement bidonnée qu’on n’est absolument pas sur que les huit accusés aient commis quoi que ce soit, ni même qu »ils aient été sur les lieux des faits.

Il est clair qu’on n’a plus la liberté d’opinion et d’expression en France, d’ialleurs historiquement je crois que cela n’a jamais été le cas. En tout cas, aujourd’hui on cumule autour de 400 lois destinées à restreindre les libertés d’opinion et d’expression.

Comment les médias, dans un tel contexte, peuvent-ils encore être les garants d’une société démocratique, comment peuvent-ils remplir leur rôle de « contre pouvoir »?

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On le voit, glissement après glissement, les libertés se réduisent comme peau de chagrin, et la liberté d’expression est en première ligne. Pourquoi un tel besoin de censure, digne de l’Inquisition? Mais parce que les idées non contrôlées font peur, et en premier lieu les idées qui attaquent directement le système.

En fait, nous sommes toujours plus soumis à la pensée unique, la pensée orthodoxe, la Doxa. On est dans une oligarchie, une ploutocratie peut-être, mais certainement pas en démocratie, et nos élites ont peur. Les lois répressives, c’est une certitude, ne vont pas s’arrêter là: toute liberté est perçue comme une menace par la classe dirigeante [6].

[1] Un documentaire qui parlait de l’évasion fiscale opérée par des filiales du Crédit Mutuel, avec lequel Bolloré est partenaire en affaires. Bolloré a appelé le chef de Canal Plus pour demander la censure, qu’il a obtenue sans autre forme de procès.

[2] Parmi ces inventions, il a poursuivi  un journaliste non pas pour diffamation mais pour « harcèlement médiatique », et lui réclamer 400.000 euros au civil. Un moyen de détourner le droit de la presse qui est normalement interdit, mais que je subis depuis deux ans. Il y aussi poursuivre un journaliste pour « recel de violation du secret professionnel »: durant une enquête, 9 fois sur 10 on doit avoir des sources internes qui n’ont pas le droit parler et sont donc attaquables, et le journaliste avec s’il a utilisé la violation du secret professionnel pour mener son enquête. Les inventions en la matière pullulent et personne ne bouge.

[3] Je fais référence à un récent « dossier » sur « la terreur féministe » dans le magazine machiste Causeur. Magazine où un type mis en examen dans le cadre d’une affaire de marché public a osé traiter les gens venus soutenir les frères Delay à Rennes de « secte ». L’article de Causeur sur « la terreur féministe » est au niveau zéro du journalisme, mais dans la pure tradition éditorialiste française.

[4] On peut rappeler cette fois où l’AFP a déclaré que Martin Bouygues était décédé, quand elle a diffusé cette histoire du père qui laisse sa fille se noyer à Dubaï, oubliant de préciser que les faits datent d’il y a 20 ans, ou quand il a été dit que Kim Jong Il avait tué un officiel au canon anti aérien, le tout ayant repris en chœur par tous les médias, qui prennent toujours pour argent comptant ce que raconte l’AFP. D’ailleurs, 90% des infos répercutées dans les médias commerciaux proviennent directement de l’AFP, quand les dépêches ne sont pas retapées telles quelles. Tout simplement parce qu’il faut être le premier à donner l’info, et que les dépêches de l’AFP, pourtant dirigée par des proches du parti socialiste, sont considérées comme parole d’évangile.

Sur ce thème, je peux raconter une anecdote révélatrice: partie couvrir un incendie dans une usine, je reviens à la rédaction et le directeur m’appelle pour me dire que j’avais écrit n’importe quoi. En réalité, la « rédaction web », à 200 kilomètres de là, avait balancé une dépêche de l’agence, dont le reporter n’avait pas été sur place et la dépêché était remplie d’inexactitudes. Ceci, alors que ma rédaction avait bien un reporter sur place: moi. Mais on n’a même pas pris la peine de m’appeler ou d’attendre 30 minutes que j’envoie moi-même ce web. C’est ridicule, mais cela monte bien quelle est la priorité dans les rédactions.

[5] Comme par hasard, les « bastions » de ces « anarcho autonomes » étaient les facultés qui avaient manifesté le plus fortement contre le CPE, le « contrat premier emploi » de Villepin, qui était un contrat au rabais pour les jeunes de moins de 25 ans. Personne dans ces manifestations n’a jamais parlé de commettre des actes terroristes, mais apparemment il fallait faire peur, et ces « groupes » ont été qualifiés de « très violents« .

[6] Je renvoie ceux qui auraient des doutes vers un sublime rapport pondu par la banque JP Morgan, dans lequel, à l’aune de la crise économique, politique et sociale que connaît la zone euro, on s’inquiétait que les citoyens avaient encore le droit de voter, et que leur poids était bien supérieur, électoralement, aux 2 ou 3% de la classe dominante. Au nom de l’euro et des principes ultra libéraux, il convenait de redresser les choix politiques alternatifs de certains pays du sud de l’Europe. Ils ont été entendus: l’Espagne est en train de faire passer des lois dignes de Franco en matière de libertés publiques.

source: http://dondevamos.canalblog.com/archives/2015/08/17/31669231.html

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keg ce 19/08/2015 – Je prends la liberté de vous dire que le pouvoir corrompu corrompt…. !

Des idées saines dans des cerveaux disponibles, ou la dictature insidieuse

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Le procès du Carlton a démarré avec DSK poursuivi pour proxénétismeCe qu’il y a de bien avec les médias en matière judiciaire, c’est qu’ils ne surprennent jamais !

Dans le procès dit du Carlton, après les treize relaxes sur quatorze, dont celle de DSK, je n’ai pas été déçu par les journalistes et les avocats qui ont oscillé entre « tout ça pour ça » et « un nouveau fiasco judiciaire » !

Personne n’a été véritablement étonné par ce jugement d’exonération quasi générale. Le parquet de Lille qui avait toujours adopté une position contraire à celle des juges d’instruction pour le principal prévenu, la pétition de principe du président à l’ouverture des débats, la teneur de ceux-ci, le cavalier seul de DSK sans contradicteur pugnace, les comptes rendus médiatiques annonçant, espérant sa relaxe et dénonçant le travail des magistrats instructeurs : tout concourait à ce que le tribunal correctionnel a décidé.

Je n’ai nullement l’intention, ce qui serait impudent et imprudent, de discuter la relaxe de DSK puisqu’à l’évidence, les autres mis en cause gravitant autour de lui n’avaient hérité une importance que de lui et de sa présence. Ce n’est pas mon propos même si je m’autorise seulement une question après avoir suivi en détail la relation des audiences : comment DSK a-t-il pu persuader la juridiction qu’il ignorait la qualité de prostituées des femmes concernées ? Pour moi, cela demeure un mystère.

Mon objectif est seulement d’éclairer autrement ce jugement qui, loin de constituer un désastre, représente l’aboutissement d’une convenable administration de la justice. J’entends bien que Me Henri Leclerc, l’un des avocats de DSK, a déclaré que le renvoi de DSK devant le tribunal correctionnel ne reposait « sur aucun fondement juridique sérieux mais seulement sur l’idéologie des juges d’instruction ».

Il serait absurde de dénier, de la part de ceux-ci, surtout si on a la certitude qu’ils n’ont pas permis au mis en examen DSK de s’expliquer et de s’exprimer comme il a pu le faire à l’audience, non pas une malveillance mais probablement une volonté acharnée et nullement perverse de faire coïncider morale et droit pénal, indécence et infraction, ce qu’apparemment beaucoup d’éléments en l’espèce, aussi bien matériels que personnels, paraissaient justifier.

Le parquet de Lille les a contredits juridiquement et le tribunal correctionnel a donné raison au procureur. Où est le scandale, où serait le fiasco, sauf à considérer qu’un juge d’instruction désavoué atteindrait structurellement la magistrature tout entière alors qu’au contraire, ce processus correspond à ce dont ont toujours rêvé les adeptes d’une authentique contradiction dans le registre pénal ?

Les lucidités rétrospectives sont confortables et les hauts cris, laissant présumer que l’alternative ne concernait que l’innocence éclatante de DSK ou sa culpabilité certaine, sont déconnectés de la réalité judiciaire aussi bien correctionnelle que criminelle.

En dehors des aveux – et on récuse qu’ils soient la reine des preuves ! -, la sphère qui va faire réfléchir et statuer une juridiction relève d’une zone grisailleuse qui va être appréhendée, en définitive, à charge ou à décharge. Ce n’est pas le contraste irréfutable de la nuit et du jour mais des variations et des interprétations relatives à des réalités et à des apparences qui ne deviennent aisément limpides que le jugement rendu.

Qui pourrait soutenir de bonne foi qu’il était juridiquement et pratiquement inepte d’envisager et d’ordonner la comparution de DSK au moment où cela a été décrété ?

Je ne méconnais pas l’extrême difficulté, pour admettre la validité de la démarche des juges d’instruction, d’affronter l’hiatus troublant entre la sévérité abstraite de la qualification pénale et les notions de sens commun sur les « proxénètes » et l’argent de la prostitution.

DSK a été relaxé. Tant mieux pour lui et, apparemment, pour la vérité.

Mais comment admettre cette choquante conception de l’état de droit qui semble résulter de la condescendance apitoyée et un tantinet méprisante avec laquelle on a accueilli ces relaxes ? A entendre les avocats triomphants, dorénavant il ne faudrait plus seulement leur octroyer des absolutions mais empêcher la tenue des procès les édictant. Je suis frappé par le fait qu’au gré des causes, on souhaiterait ici une justice infiniment pluraliste et contradictoire et là une justice pauvre et univoque.

Les médias judiciaires, gauche et droite confondues, ont entonné le même air. Les médias de Panurge !

Ce sont les mêmes qui sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy ont vigoureusement protesté contre la suppression du juge d’instruction. La gestion des dossiers Bettencourt a sauvé cette fonction. Initialement – et j’avais tort – j’approuvais pourtant l’opportunité d’une procédure accusatoire.

Hier, en bloc, pour maintenir le juge d’instruction et aujourd’hui, parce que DSK a été relaxé, que le Parquet l’a soutenu et que les juges, procéduralement, ont été infirmés, les médias font volte-face et d’une affaire particulière prétendent dégager une dénonciation générale (Le Parisien, Le Monde, BFM TV, Le Figaro).

Demain, si la droite au pouvoir projette de revenir à la charge en supprimant la fonction de juge d’instruction, je fais un pari.

Les médias de Panurge seront son rempart, son bouclier!

source: http://www.philippebilger.com/blog/2015/06/dsk-ou-les-m%C3%A9dias-de-panurge.html

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perf5.000x8.000.inddCe livre fournit un aperçu de la manière dont les banquiers privés depuis les temps les plus reculés, ont … créé à partir de rien une dette portant intérêt de manière à s’arroger le pouvoir suprême. Il présente également une étude à la fois ancienne et moderne, des sociétés et des civilisations qui ont fleuri au sein d’un environnement exempt du fardeau de l’usure. – Stephen Goodson

Par Henry Makow

Voilà une pensée effrayante. Et si l’humanité était l’expression la plus haute de la vie dans l’univers ? Et si Dieu avait tout misé sur ce singe crédule et lâche, l’homme ?

Et si un puissant culte satanique s’était emparé de la race humaine ? Imaginons qu’il soit parvenu à remplacer Dieu et à asservir la race humaine spirituellement, mentalement et physiquement ?

Ce culte y est parvenu au moyen d’une arnaque très simple. Il s’est introduit entre les états et les peuples en créant le moyen d’échange (la monnaie) sous forme de dette portant intérêt dont il collecte le remboursement intégral. La création monétaire est une chose dont l’État est parfaitement capable de se charger, sans occasionner la moindre dette, ni le moindre intérêt.

Cette arnaque fondamentale est l’explication de presque tout ce qui ne va pas dans le monde.

De façon à distraire la société du véritable ennemi lui dévorant le cœur, les banquiers centraux ont toujours créé toute une série d’ennemis factices et de guerres inutiles.

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Par exemple, les agences de renseignement (la CIA, le MI-6 et le Mossad) sont responsables de 90% du « terrorisme ». Elles ont créé et financé l’ISIS ainsi que l’extrémisme islamique comme un épouvantail. Les mesures antiterroristes (la militarisation des forces de police, la surveillance généralisée pratiquée par la NSA, etc.) protègent le monopole du crédit et non pas les peuples. L’état policier en train d’émerger sert à s’assurer que la « dette » est honorée et les intérêts sont payés. Les peuples du monde entier représentent une hypothèque sur des trilliard de dollars de « dettes », c’est-à-dire sur l’ensemble de la masse monétaire en existence.

Afin de perpétuer l’arnaque, les banquiers partagent leur butin avec toute une caste de privilégiés. Tout d’abord, ils ont recruté beaucoup de leurs compères Juifs. Puis, des millions de Gentils à travers la Franc-maçonnerie (qui est du judaïsme kabbalistique, c’est-à-dire du satanisme). Ils tiennent sous leur coupe les grandes entreprises qu’ils contrôlent. Le système éducatif, les médias et les politiciens viennent compléter la liste des traitres.

La démocratie est une blague. L’occident a détruit la Lybie et la Syrie. Avons-nous entendu la moindre critique des médias « d’opposition » ou de la part des politiciens ? Le vol MH-17 a été abattu. Il n’en n’est plus fait mention depuis que notre marionnette l’Ukraine a été démasquée comme coupable.

Les banquiers centraux font la promotion de l’immigration de masse, du métissage, du mondialisme, du féminisme, de l’homosexualité, de la diversité et de la pornographie, tout cela afin de diviser et de dégrader la société. « Nous corrompons afin de mieux contrôler », a écrit Giuseppe Mazzini. Ainsi parviennent-il à abattre les quatre piliers de notre identité humaine : la race, la religion (Dieu), la nation et la famille (théorie du genre).

Si nous regardons ceux qui font la promotion de l’arnaque « terroriste », nous faisons face à une société fondamentalement subvertie, une société dont la classe « dirigeante » n’est en fait rien d’autre qu’une administration coloniale conspirant contre le grand-public.

La société toute entière se trouve dans le déni et souffre du syndrome de Stockholm. Nous espérons que nos maitres financiers ne feront pas trop de ravages si nous nous plions à leur tromperie. Oh oui, le 11/09, Sandy Hook, Ottawa, Charlie Hebdo, etc. etc. étaient tous de véritables actes « terroristes ». Le rôle des médias dans la perpétration de ces canulars monstrueux, est particulièrement répugnant.

Malheureusement, le fait d’apaiser les banksters ne fera que générer davantage de terrorisme et de guerre. Si le passé est une préface, nos perspectives ne sont pas si bonnes…

LA RUSSIE

La plupart des guerres servent à protéger, consolider et étendre le monopole monétaire frauduleux des banquiers.

La Révolution Bolchévique fut une ruse des banquiers Juifs kabbalistes pour détruire le dernier pays constituant une menace à leur monopole mondial sur le crédit. Créée en 1860, la Banque d’État de l’Empire Russe créait la monnaie presque sans dette et sans intérêt. Contrairement à l’image répandue par les médias occidentaux judéo-maçonniques, la Russe prérévolutionnaire était florissante.

Goodson écrit : « En 1861, le Tsar Alexandre II (1855-1881) abolit le servage qui en ce temps-là affectait 30% de la population. En 1914, très peu de terres étaient possédées par les propriétaires terriens russes… 80% des terres arables étaient entre les mains des paysans et elles leur avaient été cédées pour des sommes modiques. »

econ_tsaristEn 1913, la Russie produisait environ 40% des céréales et dépassaient de 25% les récoltes combinées de l’Argentine, du Canada et des États-Unis.

De 1890 à 1913, Goodson explique que la production industrielle a quadruplé et que le secteur industriel russe était capable de satisfaire 80% de la demande intérieure pour les produits manufacturés. De 1895 à 1914, l’augmentation annuelle du PIB fut de 10%. En 1912, la Russie bénéficiait du taux d’imposition le plus faible au monde parce qu’elle ne payait pas d’intérêt sur des dettes fictives.

« Tout au long de la période du système bancaire étatique, il n’y eut aucune inflation et aucun chômage », explique Goodson.

Il poursuit : « le 7 novembre 1917, les Rothschild, craignant que la reproduction de cet extraordinaire exemple de liberté et de prospérité ne détruise leur empire bancaire, provoquèrent et financèrent une révolution judéo-bolchévique en Russie, qui ravagea et ruina un pays merveilleux et envoya à la mort par le massacre et la famine, plus de 66 millions d’innocents, selon Alexandre Soljenitsyne.

Les dirigeants communistes comme Trotski, Lénine et Staline n’étaient rien que des hommes de paille œuvrant pour le compte des Rothschild. Le Communisme fut dépeint comme la révolution du peuple. En fait, ce fut la destruction brutale d’une civilisation chrétienne fière par un culte Juif satanique voué à l’asservissement de l’humanité.

lenin stalinLe fait que leurs crimes innommables ne soient jamais mentionnés en Occident est un signe que la société occidentale n’est qu’une colonie mentale et physique.

La société occidentale n’a aucune crédibilité ni la moindre légitimité morale. Qu’en est-il de la Russie de Poutine ? Elle passe certainement pour une défense de l’humanité contre le Nouvel Ordre Mondial. Assurément, tout ce que les Russes disent a bien plus de sens que tout ce qui émane de Washington, d’Ottawa ou des capitales européennes.

Mais nous devons nous interroger. Les Rothschild laisseraient-ils détruire la Russie au risque de la voir leur échapper. C’est hautement improbable.

Alors que la plupart des Russes sont probablement sincère, je crains que Poutine ne fasse parti d’une opposition contrôlée. (J’espère me tromper) Mais il faut toujours deux camps pour justifier une guerre et les dépenses en armements qui en découle. Poutine rencontre régulièrement Henry Kissinger, la Russie est toujours dotée d’une Banque Centrale contrôlée par les Rothschild. Comme les Protocoles l’avouent : « personne ne s’oppose jamais à nous sans notre consentement. »

CONCLUSION

Actuellement, l’humanité manque son rendez-vous avec le créateur, tout simplement parce que nous regardons dans la mauvaise direction.

Les Chrétiens doivent cesser d’être les dupes volontaires et les complices de leur propre destruction. La première étape consiste à rejeter la manipulation qui diabolise l’Islam et les Musulmans. Cela s’apparente à la création d’un faux ennemi. Je regrette que beaucoup de « patriotes » en soit dupes. La plupart des Musulmans préféreraient rester dans leurs pays s’ils n’étaient pas détruits par l’occident Sioniste.

Les Chrétiens, les Musulmans et les Juifs honnêtes doivent s’unir et se concentrer sur le véritable ennemi : le cartel Judéo-maçonnique des Banques Centrales et son armée de dupes, d’opportunistes, de menteurs et de laquais de tous horizons.

Selon les termes de Goodson : « Si nous voulons nous libérer et reprendre notre souveraineté face à l’asservissement imposé par les banquiers privés, nous devons démanteler… leur Banques Centrales, ou nous serons nous-mêmes détruits et condamnés à l’oubli. »

Nous devons agir comme si l’humanité était l’expression la plus haute de la vie dans l’univers. Nous avons connu des succès remarquables sur le plan matériel et technologique. Nous devons à présent reproduire ce succès dans le domaine politique, économique et culturel.

Bandeau Histoire des Banques Centrales

source:https://henrymakow.wordpress.com/2015/02/22/larnaque-des-banques-centrales-explique-les-problemes-du-monde/

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Banques : un 'hold-up' de 1 Milliard de dollars ! (Boursier.com) — Une centaine d’établissements bancaires dans le monde se sont fait dérober entre 300 millions et 1 milliard de dollars par un gang de cyberpirates russophones depuis deux ans… C’est ce que révèle l’éditeur russe d’anti-virus Kaspersky, dans un document publié par plusieurs journaux anglo-saxons. Les attaques de ce réseau ont commencé en 2013, et rien n’indique qu’elles ont cessé depuis, précise le rapport de Kaspersky.

Le nom des banques victimes de ces hold-ups numériques n’a pas été dévoilé, mais les établissements seraient notamment implantés en Russie, en Ukraine, en Allemagne, en Chine, au Canada et aux Etats-Unis…  La majorité des banques lésées seraient russes, selon le rapport. Quant  aux « hackers », ils seraient russes, ukrainiens et chinois. Une enquête a été ouverte par Interpol et Europol, à laquelle Kaspersky dit collaborer…

LIRE la suite sur: http://www.boursier.com/actualites/economie/banques-un-hold-up-de-1-milliard-de-dollars-27104.html?sitemap

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terredisrael.com

Pourquoi seul Israël est critiqué pour « le mur » sécuritaire qu’il construit ?
N’est-ce pas scandaleux, écœurant et ridicule ?
Dr Zvi Tenney

Israël n’est pas le premier pays à construire un mur, une clôture ou une barrière de sécurité. Il en existe un nombre appréciable un peu partout dans le monde. C’est cependant le mur isralien qui retient toutes les attentions et les critiques, minimisant de fait l’enjeu : éviter des attaques terroristes.

On n’entend pas ces mêmes critiques à l’égard d’autres pays ayant construit des murs de séparation afin d’éviter par exemple l’immigration clandestine.
Comme pour le mur entre le Mexique et les Etats-Unis, une barrière contre des millions de Mexicains illégaux qui veulent pénétrer au pays d’Oncle Sam et trouver une réponse à leur misère. Construire un mur pour se protéger d’immigrants en détresse est-il plus légitime que le faire pour empêcher l’entrée de kamikazes ?

mur du mondemur du monde« La grande muraille du Maroc » connue sous le nom de « ceinture de sécurité », est un mur de défense, long de 2.720 kilomètres, érigé par le Maroc dans le Sahara marocain dans le but de protéger ses territoires et sa population contre lesinvasions hostiles du Front Polisario.mur du mondemur du mondemur du monde

La Corée du Sud se protège de la Corée du Nord par une barrière.mur du mondemur du monde

L’Inde aussi, a construit une barrière de 3.300 kilomètres afin de marquer sa séparation du Pakistan voisin, qui la conteste.

Le Botswana construit des barrières électrifiées à sa frontière avec le Zimbabwe, officiellement pour empêcher les animaux de ferme contaminés d’entrer dans le pays; elles servent surtout à empêcher ceux qui fuient les troubles d’arriver au Zimbabwe.

L’Arabie Saoudite, une des voix majeures à critiquer la barrière de sécurité israélienne, en construit une, en béton, avec caméras de surveillance. Un projet d’un peu plus d’un demi-millilard d’euros sur la frontière poreuse avec le Yemen, afin d’empêcher les infiltrations. Ce qui provoque la colère de plusieurs tribus locales qui affirment que la construction lèse le territoire yéménite de près de sept kilomètres.
L’Arabie Saoudite met également en place une barrière ultra-moderne sur les 900 kilomètres de frontière commune avec l’Irak.

mur du mondemur du mondemur du mondemur du mondeAutre lieu de tensions, où s’érige un mur, Chypre, dont une partie du territoire est contestée par la Turquie. Cette dernière, candidate à l’entrée dans l’Union européenne, a construit une barrière afin de délimiter le territoire qu’elle revendique sur l’île chypriote.mur du mondeReste le cas fameux de l’Irlande, où, depuis plus de trente ans, des dizaines de murs séparent catholiques et protestants. Des rues ont été coupées afin de mettre un terme aux jets de projectiles, pierres, cocktails Molotov, grenades, etc. Des quartiers entiers de Belfast ont été défigurés, des maisons rasées et des habitants expulsés pour permettre la construction de ces murs.mur du mondeLa Thaïlande a annoncé en 2007 son projet d’édifier une barrière physique le long des 75 kilomètres les plus inaccessibles de sa frontière avec la Malaisie.
Le but, selon Bangkok, est d’empêcher les « terroristes » de traverser les provinces agitées, à majorité musulmane du sud de la Thaïlande.

Le Pakistan construit actuellement une barrière de 2.400 km pour être séparé de l’Afghanistan. L’Ouzbékistan a érigé une clôture le long de sa frontière avec le Tadjikistan. Les Emirats arabes unis sont en train de mettre une place une barrière sur leur frontière avec Oman et le Koweït renforce le mur de 215 km le long de sa frontière avec l’Irak.

L’Espagne de Javier Solana a érigé une barrière électrifiée gardée par des soldats, aux enclaves de Ceuta et Melilla à la frontière du Maroc. Elle fait rempart aux travailleurs illégaux, qui, par centaines, tentent d’entrer en Espagne.

mur du mondemur du mondemur du monde* Source du texte :
« Salomon, vous êtes Juif !?, L’antisémitisme en Belgique du Moyen-Âge à Internet »

Viviane Teitenbaum – http://www.veitelu.be/?p=8 Pour Israël, le bilan* est sans appel : entre 2002 et 2008, le nombre de victimes d’attentats « kamikazes » sur le sol national est tombé de 451 à 7 !
Cette chute de 98.5% épouse autant le rythme (baisse suivant l’avancée de la construction, dès 2003) que la localisation des derniers attentats en date; en janvier 2007 et janvier 2008, deux « kamikazes » ont frappé respectivement à Eilat et Dimoma, dans la longitude du désert de Judée, ultime zone non encore circonscrite par le dispositif.
En savoir pluscliquez ici

* Source :
« Atlas géopolitique d’Israël »
Frédéric Encel, collection Autrement
Source : http://www.amazone.fr

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Le Monde.fr | 08.12.2014 à 00h18 • Mis à jour le 08.12.2014 à 11h46

Vous avez décroché de l’actualité pendant le week-end ? Petite séance de rattrapage avec les informations à retenir des deux derniers jours.

  • Les détails de la mise en examen de l’ancienne comptable des Bettencourt 
Claire Thibout en octobre 2010 à Paris.

Le Monde a eu accès au procès-verbal de l’interrogatoire de l’ancienne comptable des Bettencourt, Claire Thibout. Celle-ci a été mise en examen pour « faux témoignage et attestation mensongère », le 27 novembre, par le juge parisien Roger Le Loire. Le magistrat est saisi, depuis l’été 2012, de plaintes émanant de l’artiste François-Marie Banier et de l’ancien gestionnaire de fortune des Bettencourt, Patrice de Maistre, deux des principaux prévenus du procès pour abus de faiblesse qui devrait avoir lieu au tribunal correctionnel de Bordeaux à partir du 26 janvier 2015.

Mme Thibout se voit reprocher des faits pourtant déjà connus des juges qui ont instruit, de fin 2010 à fin 2013, les différents volets de l’affaire. Sauf que les trois magistrats en avaient tiré des conclusions radicalement inverses. Ils estiment que les principales malversations dont l’ex-comptable a été le témoin, notamment le financement politique illicite, ont été confortées par des éléments matériels réunis au cours de trois ans d’enquête.

L’huile de palme peut être durable !

L’huile de palme peut être durable ! La production d’huile de palme est régulièrement accusée de déforestation.

Lire en édition abonnés : Affaire Bettencourt : les raisons de la mise en examen de Claire Thibout pour « faux témoignage »

  • Manuel Valls veut rester à Matignon jusqu’en 2017
Manuel Valls sur le plateau de France 2 le 7 décembre.

Interrogé sur France 2, dimanche soir, le premier ministre s’est inscrit dans la durée, et a réaffirmé sa « loyauté » envers François Hollande. Défendant l’action de son gouvernement, en particulier en matière économique, Manuel Valls a exclu – à titre personnel – le passage à la proportionnelle intégrale pour les élections législatives, « une sacrée responsabilité que je ne souhaite pas que nous prenions ». Il a d’autre part analysé le retour de Nicolas Sarkozy comme une soif « de revanche ».

Lire : Manuel Valls se voit premier ministre « jusqu’à la fin du quinquennat »

  • A Roybon, le « nouveau Sivens » divise
Dans la "zone à défendre" de Roybon, le 4 décembre.

Partisans et opposants au projet Center Parcs de Roybon, dans l’Isère, se sont mobilisés tout au long du week-end. Après une marche aux flambeaux de quelque 500 tenants de la « zone à défendre » (ZAD) samedi soir, les partisans du village de vacances ont contre-attaqué ce dimanche, mobilisant entre 1 400 et 2 000 manifestants contre les « djihadistes verts ».

Lire : A Roybon, la guerre d’usure entre les partisans et les opposants au projet de Center Parcs

  • La mort d’un des étudiants disparus confirmée au Mexique
L'ADN d'un des 43 étudiants disparus fin septembre au Mexique a été identifié parmi des restes retrouvés dans l'Etat du Guerrero.

Le procureur général du Mexique, Jesus Murillo Karam, a confirmé dimanche 7 décembre, lors d’une conférence de presse, que l’ADN d’un des 43 étudiants disparus depuis fin septembre dans le sud du pays a été identifié parmi les échantillons osseux envoyés en novembre à un laboratoire de médecine légale de l’université d’Innsbruck, en Autriche. Les restes avaient été découverts dans la zone du Guerrero où selon les enquêteurs des membres du cartel local des Guerreros Unidos auraient tué et incinéré les jeunes gens dans une décharge, avant de rassembler leurs restes dans huit sacs et de les jeter dans une rivière. Il s’agit de la première confirmation de la mort d’un de ces étudiants dont la disparition a provoqué une ire populaire sans précédent dans le pays.

Lire : Les restes d’un des 43 étudiants disparus au Mexique identifiés

  • Florent Manaudou repousse ses limites
Florent Manaudou à Doha le 6 décembre.

« Petit frère veut devenir grand. » Comme dans la chanson du groupe marseillais IAM, le frère de Laure Manaudou a chaussé les bottes de sept lieues. Lors des championnats du monde en petit bassin, à Doha (Qatar), Florent Manaudou a marché sur l’eau et a réussi ses Mondiaux, avec deux médailles d’or et deux records du monde en individuel : sur 50 m dos samedi (22 s 22) et 50 m libre vendredi (20 s 26). Le champion a également été titré à Doha avec le relais 4 × 100 m libre et a pris l’argent sur 4 × 50 m 4 nages.

Lire : Mondiaux de natation : le relais français prend le bronze sur 4 x 100 m 4 nages

En sport également, Clermont a créé l’exploit, devenant le premier club français à s’imposer sur le terrain des Irlandais du Munster en Coupe d’Europe de rugby, tandis qu’en football l’Olympique de Marseille a conservé la tête du championnat de France après sa victoire dimanche soir contre le FC Metz (3-1).

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/12/08/les-5-infos-a-retenir-du-week-end_4536236_4355770.html#qo9GPd84VYGV6YKd.99

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A chacun son Jihad !

Entre les monstruosités et les crimes ordinaires, si on peut les qualifier tels, il y a un point commun en amont : jamais, de la part de ceux qui ont connu leurs auteurs avant, la moindre réserve, le plus petit bémol. Non, les assassins étaient serviables, gentils, on n’aurait jamais pu soupçonner que le pire surviendrait.

En effet, le crime n’imprime pas sa marque sur les visages, comme pour nous prévenir. Il surgit à la suite de circonstances qui laissent croire à celui qui l’accomplit qu’il n’avait pas d’autre choix. Ou pour des motifs obscurs et délirants quand il aboutit aux massacres ignominieux de Daesh. Alors, on ne dissimule plus ce qu’on est, ce qu’on fait, parce qu’on n’en a pas honte et qu’on espère que cette transparence attirera, convaincra, mobilisera. Que le visage de la terreur sera contagieux.

On a beaucoup évoqué le parcours de Maxime Hauchard et Mickaël Dos Santos, qui ont rejoint Daesh en Syrie et participé, sûrement pour l’un d’eux, aux décapitations de prisonniers syriens et de l’otage américain (Le Figaro, Le Parisien).

Le message d’adieu de Dos Santos à sa mère au cours de l’été 2013 donne évidemment une idée de ce qui l’animait : « Convertis-toi à l’Islam, maman, et tu auras le bonheur ».

On peut sans doute considérer que cette attitude est révélatrice de la démarche de quelques-uns de ces jeunes gens s’étant convertis à l’Islam, souvent par réaction – 80% des familles concernées seraient athées et de classe moyenne ou aisée (Le Monde) – et désireux de quitter une France trop tiède pour eux et sans espoir.

Il me semble que ce sentiment de vacance, cette attente, cette intuition d’avoir un vide à combler, une mission à accomplir, cette incertitude sur demain et sur son sort sont propres à un âge – 15, 16, 17 ans – où dans l’ambiguïté on cherche, on se cherche un chemin. Il n’est pas besoin, face à un tel désir équivoque avant qu’il identifie sa voie, de s’étonner, tant il y a là quelque chose de général.

La quête d’un destin à la hauteur de ses exigences relève de la banalité honorable de jeunes existences qui, la plupart du temps, découvriront l’ancrage qui leur convient et le futur qui les justifiera. A chacun son rêve de Jihad en quelque sorte !

Ce qui est singulier et déplorable à cause des horreurs collectives qui vont suivre tient au choix non pas évidemment de l’islam en tant que tel – j’ai besoin de continuer à croire que cette religion est fidèle à elle-même aussi dans la paix et la modération – mais de sa forme extrême, la plus sanglante, la plus radicale. Comme si cette foi n’avait été adoptée qu’à cause de son intégrisme sans limite et des débordements meurtriers qu’elle semble légitimer.

Quel besoin auraient donc eu Hauchard et Dos Santos, si l’islam seul avait conquis leur coeur et leur tête, de passer de cette croyance même cultivée dans l’exaltation à cette barbarie ? Si ce glissement a été si vite effectué qu’en réalité chez eux il est apparu instantané, c’est que la passion de tuer, l’obsession de faire mal, le sadisme, les tortures et la provocation suprême qu’est l’assassinat perpétré de sang-froid au nom d’une prétendue bonne cause, se sont trouvés au coeur de ces humains singuliers. Ils ont choisi ce type de destin parce qu’il impliquait la destruction des autres, les mécréants, les ennemis.

On peut soutenir qu’une conception perverse de l’islam a engendré ces monstruosités mais aussi que celles-ci ont pu d’autant mieux être accomplies que la religion semblait les cautionner. Est-ce elle la coupable, ou le jeune homme qui portait en lui des dispositions pour la radicalité à l’encontre d’un monde trop mou, trop tolérant, trop consensuel ?

J’incline à concevoir ces folies meurtrières comme la possibilité donnée à certains esprits malades de commettre le pire, avec l’assurance absurde que leur action est nécessaire puisque pour eux, de la mort surgit le Bien. C’est se donner le droit de tuer impunément en plaidant sa totale innocence, sa parfaite éthique, la pureté de son âme. Le comble de l’hypocrisie ou le paroxysme du délire.

C’est une différence essentielle avec les cours d’assises où les accusés, avouant ou non, ne mettent pas en question le caractère gravement transgressif des agissements qui leur sont imputés. Même un Maxime Brunerie ayant tenté d’assassiner Jacques Chirac pour mettre de l’éclat dans sa vie, de la célébrité dans sa grisaille et être promu au rang de personnage historique n’avait absolument rien de comparable avec ces fous d’eux-mêmes plus que d’un Mahomet dévoyé par leur aveuglement et leur bêtise. Son narcissisme était modeste et national quand leur démence est internationale, politique et sauvage.

Impossible de faire l’économie du point de départ qui est l’être lui-même, sa résolution et ses choix. C’est d’abord là que réside le mal et que le remède devrait s’appliquer.

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Philippe Bilger

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Antoine Gosset-Grainville, le 3e homme du déjeuner Fillon/Jouyet.Antoine Gosset-Grainville, le 3e homme du déjeuner Fillon/Jouyet. Photo : MIGUEL MEDINA / AFP

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Une histoire de flous !

Dans quelle nasse François Fillon s’est-il encore mis ?

Il a annoncé à l’AFP son intention de porter plainte pour diffamation à l’encontre du Monde et des deux journalistes Davet et Lhomme mais il ne devrait pas oublier, si la procédure est en effet initiée et suit son cours, que le procès de presse est souvent dévastateur aussi pour la partie civile.

François Fillon affirme par ailleurs qu’il faut cesser « les boules puantes » et qu’il y a peut-être eu une volonté de déstabiliser un membre de l’opposition, « une forme de complot » (JDD).

Il s’expliquera ce soir 9 novembre sur TF1. Il ne reste à espérer que Claire Chazal, médiocre et placide intervieweuse à l’ordinaire, ait miraculeusement un état de grâce !

Pour qui cherche à considérer objectivement ce qu’il est convenu d’appeler maintenant l’affaire Fillon-Jouyet, un certain nombre de données sont incontestables.

Gérard Davet et Fabrice Lhomme qui décidément, avec leur dernier livre au demeurant tout à fait passionnant, font beaucoup parler d’eux ces derniers jours, ont rencontré le 20 septembre Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l’Elysée, et leur entretien a été enregistré avec son assentiment. Nous en avons quasiment un verbatim dans Le Monde paru le 8 novembre.

Jean-Pierre Jouyet leur révèle à cette occasion que François Fillon, qu’il connaît bien et apprécie pour avoir été son Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes du mois de mai 2007 au mois de décembre 2008, a déjeuné avec lui et Antoine Gosset-Grainville dans un restaurant proche de l’Elysée le 24 juin 2014. Jouyet avait informé le président de la République de ce contact et François Hollande lui avait recommandé de faire ce repas ailleurs qu’à l’Elysée.

Au cours de ce déjeuner, François Fillon aurait vivement insisté auprès de Jouyet pour que soient poussés au maximum les feux judiciaires contre Nicolas Sarkozy, en particulier à la suite du paiement par l’UMP – un abus de confiance selon l’ancien Premier ministre – de l’amende personnelle infligée à Nicolas Sarkozy par le Conseil constitutionnel. François Fillon aurait pressé Jouyet pour que l’Elysée incite la justice à se mobiliser rapidement et efficacement.

Jean-Pierre Jouyet faisant le compte rendu de leurs échanges au président de la République s’entend répondre par ce dernier que l’Elysée n’a pas à intervenir parce que la justice est indépendante.

Coïncidence ou non, une enquête est ordonnée le 2 juillet 2014 – selon le parquet de Paris, sur le seul rapport, en date du 30 juin, des commissaires aux comptes de l’UMP – sur cet éventuel abus de confiance se rapportant à une somme de 516 615 euros et une information ouverte de ce chef le 6 octobre. On vient d’apprendre également que deux notes de Bercy, l’une par Bruno Bézard, l’autre par le Directeur des affaires juridiques, validaient, en 2013, juridiquement, la prise en charge, par l’UMP, des pénalités pour le dépassement des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy (lepoint.fr).

Jean-Pierre Jouyet, avant de connaître l’existence du verbatim, a démenti la relation de la conversation, telle qu’il l’aurait communiquée aux deux journalistes et qu’ils l’ont rapportée, puis s’est rétracté, confirmant leur version. Une variation qui commence par un mensonge.

Antoine Gosset-Grainville a confirmé l’existence du déjeuner à trois le 24 juin mais nié que François Fillon ait tenu les propos qui lui étaient prêtés par Jean-Pierre Jouyet dans la présentation faite à ses interlocuteurs.

En prenant d’infinies précautions, quelques plausibilités psychologiques et politiques sont susceptibles d’éclairer.

Le rapport de force, voire de violence, entre Nicolas Sarkozy et François Fillon depuis la défaite du premier et l’ambition présidentielle du second est à l’évidence d’une telle intensité que tout est possible, et en particulier le recours à des manoeuvres à la fois imprudentes mais qu’on espère décisives de la part de l’un des rivaux.

Il n’est pas non plus indifférent que Jean-Pierre Jouyet ait été sollicité, non seulement à cause de leur collaboration sous la présidence de Nicolas Sarkozy mais aussi en raison de la psychologie du secrétaire général, personnalité souple, très intelligente, tolérante, trop bavarde paraît-il, capable de tout comprendre et fidèle plus que jamais au président de la République après une parenthèse de plus d’un an qui avait suspendu leur amitié profonde et complice.

Comment Jean-Pierre Jouyet a-t-il pu cependant se laisser aller devant ces deux journalistes compétents et redoutables à de telles confidences dont il ne pouvait pas ignorer qu’un jour elles sortiraient et feraient des ravages ? Sans lui, sans cette indiscrétion capitale, le déjeuner du 24 juin, en tout cas ce qui s’y est dit, serait demeuré inconnu. Henri Guaino qui raffole de la « castagne » lui demande évidemment de s’expliquer.

S’il y a eu machiavélisme de la part de Jouyet, on en percevrait mal la motivation à l’encontre de François Fillon évidemment à protéger par rapport à l’ennemi prioritaire Nicolas Sarkozy !

Pour l’ancien Premier ministre – je l’affirme sans ironie -, il n’a sans doute pas compris qu’il avait changé de quinquennat et que ce président de la République préférait, par une heureuse indifférence, la liberté et l’indépendance de la justice ; alors que son prédécesseur, par un déplorable impérialisme, prétendait entraver l’une et l’autre dans les affaires qui regardaient, selon lui, l’Etat, ses manipulations et ses coulisses discutables.

François Fillon est aussi malheureusement révélateur de l’attitude d’une classe politique qui non seulement n’a pas intégré le rôle éminent de la Justice mais s’obstine à la vouloir soumise au pouvoir en place. Si elle vante pour la façade son importance, elle est toujours prête à demander au président ou à ses collaborateurs de faire le nécessaire pour que les magistrats n’aillent pas pratiquer comme s’ils étaient réellement libres !

Le seul qui, dans cette histoire de flous, sauve sa mise est le président de la République. Il confirme que l’unique crédit dont il doit bénéficier, la seule anaphore réussie et concrétisée concernent l’indépendance de la justice. Ce n’est pas rien. L’écart n’en est que plus aveuglant, plus brutal entre la politique pénale calamiteuse du garde des Sceaux et cette indéniable avancée démocratique par rapport au quinquennat précédent.

Mais dans quelle nasse Jean-Pierre Jouyet a-t-il donc mis François Fillon ?

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Philippe Bilger

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Ma PhotoL’Etat aussi a droit à la présomption d’innocence…

Noël Mamère a déclaré qu’on n’avait pas le droit de « construire un barrage sur un cadavre ». Ce propos, émanant pourtant d’un homme intelligent, est typique d’une dérive qui mêle tragédie humaine et choix politique, émotion exploitée d’un côté et approche partisane de l’autre.

Le barrage de Sivens, dont le chantier vient d’être suspendu par le Conseil général du Tarn qui n’a pas eu le courage de se déjuger totalement ou de confirmer son adhésion initiale, a vu, dans un premier temps, sa construction approuvée par certains syndicats paysans dont la FDSEA (lepoint.fr), les agriculteurs environnants qui n’y ont vu que des bénéfices et par les conseillers généraux à une quasi unanimité.

On peut cependant continuer à débattre de son utilité et une expertise récente a plutôt servi la cause des écologistes et des opposants à ce projet.

Mais là n’est plus la question centrale depuis la mort de Rémi Fraisse, ce jeune manifestant étudiant en botanique de 21 ans, à la suite du jet d’une grenade offensive par un gendarme dans la nuit du 25 au 26 octobre.

Immédiatement, dès que cette tragédie a été connue – en 27 ans, le troisième mort lié à une manifestation -, comme toujours, le rouleau compresseur de la culpabilité a été enclenché. Et, comme d’habitude, de manière unilatérale.

Seul l’Etat serait hautement responsable, et les gendarmes qui attaqués durant plusieurs heures auraient dû riposter mais sans faire mal. Et le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve évidemment, qui dès le 28 octobre a interdit l’usage des grenades offensives en soulignant que ses instructions aux forces de l’ordre avaient été de faire preuve de retenue… Présumés coupables !

Il n’est pas inutile tout de même de relever que parmi ces manifestants, si certains pacifiques n’avaient pour but que de défendre une cause légitime – dès lors qu’elle ne s’accompagnait pas de violences qui la dégradaient -, d’autres appartenant à la gauche radicale (anarchistes, Anonymous, Black Block) n’avaient pour obsession que de susciter le désordre et la confusion, de se payer du gendarme. N’oublions pas une dernière catégorie, celle des purs casseurs qui ne méritent pas plus d’indulgence, au prétexte qu’ils sont agrégés à des écologistes, que les casseurs de nos banlieues indignant les citoyens par leurs excès et leurs dévastations.

Quand Cécile Duflot soutient « qu’elle a toujours condamné le recours à la violence et les groupes qui cherchent uniquement une confrontation avec la police », je la crois. Je ne la contredis pas quand elle énonce que « les écologistes sont non violents » (Le Monde).

Mais quand Rémi Fraisse, jeune homme décrit par ses proches comme pacifique, se trouve au sein d’un groupe qui n’est mû que par la volonté d’en découdre, lorsque, durant plusieurs heures, avec un niveau d’intensité rarement subi par les gendarmes, ceux-ci sont assaillis par des tirs de pierres, de boulons et de cocktails Molotov, il est logique, admissible qu’une riposte en défense soit renvoyée et dramatique qu’elle ait entraîné ce terrible effet. Mais sa conséquence mortelle n’était pas inéluctable ni prévisible.

La gendarmerie, corps d’élite respectueux des règlements et de la discipline, avait-elle le loisir, soumise à cette incandescence et à ce harcèlement, de distinguer les « bons » écologistes des « mauvais » manifestants ? A l’évidence, non.

J’approuve par conséquent la décision du directeur général de la Gendarmerie nationale de ne pas suspendre le gendarme concerné, à partir du moment où l’injustice aurait été de lui imputer une faute quand le cours des événements et le contrôle de la situation ne le rendaient coupable de rien.

Il me semble qu’Emmanuelle Cosse énonce une banalité mais utile en l’occurrence : « La violence décrédibilise notre combat » (Le Figaro).

Pourquoi toutefois, avant même que l’information judiciaire ait révélé autre chose que l’existence de cette grenade offensive, cette présomption de culpabilité à l’encontre de ceux qui, sur le terrain ou sur le plan politique, ont pris leurs responsabilités et assumé leur mission de manière honorable ? Pourquoi le ministre Cazeneuve devrait-il démissionner ? Pourquoi l’Etat n’a-t-il jamais droit à la présomption d’innocence ? Pourquoi, face à un drame surgi des profondeurs non maîtrisables d’une manifestation violente, ne s’interroge-t-on pas sur les responsabilités partagées, l’attitude des uns et des autres, les agresseurs qui agissent et les gendarmes qui réagissent ? Pourquoi, toujours, ce deux poids deux mesures qui décourage la morale et le civisme ? et qui renforce subtilement mais sûrement les fauteurs de trouble qui trouvent souvent une oreille politique et médiatique complaisante.

Il ne faut pas confondre la détresse humaine, la compassion et l’émotion – qu’on peut tous partager – avec l’imputabilité d’un comportement imprudent ou transgressif. La mort d’un jeune homme est un désastre intime, familial et civique mais ne signe pas obligatoirement une faillite professionnelle et politique.

Je ne me serais pas penché sur ces événements avec cette attention que j’espère équitable s’ils ne m’apparaissaient pas comme une tendance que l’on peut constater chaque jour. Combien de fois la police est-elle présumée coupable alors même qu’elle est intervenue légitimement et se trouve confrontée, dans le désordre du quotidien, à des violences et à des agressions scandaleuses ?

L’autorité de l’Etat, dans un monde qui en manque, est mal perçue. Dieu sait pourtant qu’il n’en abuse pas.

Je souhaiterais qu’on respecte la présomption d’innocence des institutions, des corps et des auxiliaires de démocratie. De l’Etat dans sa plénitude acceptable jusqu’au plus compétent, au plus modeste, au plus exemplaire de ses serviteurs.

http://www.philippebilger.com/

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Reuters Philippe Wojazer

Le PDG de Total, Christophe de Margerie, est mort ce lundi 20 octobre, dans le crash de son avion privé à l’aéroport de Moscou. Il était âgé de 63 ans.

Selon le site d’informations russe Life News, ce tragique accident aurait eu lieu lors du décollage du Falcon 50 du PDG de Total aux alentours de 00H10 (Heure de Moscou) sur l’aéroport de Vnukovo. Immédiatement après le décollage, un signal de détresse aurait été déclenché par le pilote.

En raison des dommages, le pilote aurait alors décidé de faire demi-tour mais ne maîtrisant plus l’avion, le jet se serait violemment écrasé sur la piste avant de s’enflammer, tuant tout le monde à bord. Signe de la violence de l’impact, les débris du Falcon seraient éparpillés sur plus de 200 mètres.

“Un esprit libre et volontiers provocateur”

Issu d’une famille d’ambassadeurs et d’entrepreneurs, celui qui était surnommé “Big moustache” était une personnalité à part dans le monde de l’industrie. Ce libéral authentique n’hésitait pas à déclarer que “le vrai problème qu’on a en France, c’est l’Etat”. Dans un portrait publié en 2009,  Libération raconte que de Margerie avait proposé au service de communication de son groupe de “lancer une grande campagne avec distribution gratuite de paillassons siglés Total sur lesquels les Français pourraient s’essuyer les pieds à loisir et décharger ainsi leur agressivité contre le groupe pétrolier” encore marqué par le naufrage de l’Erika ou la dramatique catastrophe d’AZF.

http://www.lesinrocks.com/2014/10/21/actualite/christophe-margerie-pdg-total-meurt-accident-davion-11530890/

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CEO of French oil giant Total dies in jet crash at Moscow’s Vnukovo Airport

Published time: October 20, 2014 21:14
Edited time: October 21, 2014 05:00

The CEO of France’s oil and gas giant Total, Christophe de Margerie, was among four people killed in a business jet crash at Vnukovo Airport in Moscow after the aircraft hit a snowplow on take-off.

Total’s chairman and CEO was the only passenger in the Falcon 50 business jet besides three crewmembers who were also French citizens.

http://rt.com/news/197648-moscow-vnukovo-jet-crash/

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Maud Fontenoy avance ses idées sur l'écologie./Photo DDM, E.G.Maud Fontenoy se lâche sur l’écologie

Publié le 19/10/2014 à 03:48, Mis à jour le 19/10/2014 à 08:17
Maud Fontenoy avance ses idées sur l’écologie./Photo DDM, E.G.

 

Invitée d’honneur des 2e Rencontres sur l’économie circulaire, la navigatrice, Maud Fontenoy, a fait une intervention très remarquée et parfois controversée, pour clôturer la journée de débats. Avant de s’envoler cette semaine pour Tahiti, où elle mettra au monde son troisième enfant (comme elle l’avait fait pour sa fille Hina il y a plus d’un an née aussi en Polynésie Française), Maud Fontenoy a donné son point de vue sur l’état de la planète, reprenant au passage certaines critiques formulées dans son livre : «Ras-le-bol des écolos Pour qu’écologie rime avec économie ! », sorti l’an dernier.

«En prenant des positions sur l’écologie, je souhaite ouvrir le débat. On doit concilier le durable et le rentable pour assurer notre survie», souligne-t-elle. «Bien sûr je voudrais une planète idéale mais je me rends compte que la vie d’aujourd’hui n’est pas si simple et il faudrait trouver un juste milieu». La navigatrice prend position… En faveur de la Chine : «Ils ont connu une croissance très rapide mais ils avancent sur le développement durable. Cela prend du temps».

Sur le gaz de schiste : «On ne doit plus caricaturer son exploitation en montrant toujours la fracturation hydraulique. Aujourd’hui il y a des méthodes comme celle du gaz propane (ndlr : un projet pas encore testé) qu’on injecte et qui ne fait pas de dégâts. Avec les gaz de schistes, les États-Unis ont réduit leurs émissions de CO2. En France on doit se donner les moyens de déjà voir si nous avons du gaz de schiste dans nos sous-sols et ne pas faire comme l’Allemagne qui a rouvert ses mines de charbon». Sur le nucléaire : «Cela reste encore l’énergie la moins polluante et la moins chère. Et puis cela représente 400 000 emplois». Moins cher ? Pas forcément car plus les centrales vieillissent et plus l’entretien est coûteux. «Et les déchets, on en fait quoi ?» Lui lançait une personne dans l’assistance.

Sur les OGM : «Il faut être réaliste. Cela apporte des solutions au niveau médical et avec l’explosion démographique des prochaines années il faudra bien nourrir tout le monde. Certes, il y a Monsanto mais si on n’encourage pas l’Inra, on n’aura rien. De toute façon, les «faucheurs volontaires» ont tout coupé et on ne peut même plus faire d’études», s’élevait-elle en dénonçant au passage le rapport de Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l’université de Caen, qui mettait en lumière la toxicité des OGM. Un rapport pourtant pris très au sérieux par le Gouvernement français et la Commission européenne qui ont toutes deux demandé des enquêtes complémentaires. Sans doute très amère après son passage dans l’émission de Laurent Ruquier «On n’est pas couché», Maud Fontenoy ne manquait pas d’égratigner au passage le chroniqueur Aymeric Caron. «Il critique, il critique tout le temps en revendiquant son côté écolo mais, pour venir au studio, il se fait transporter en taxi».

Revenant à ce qu’elle connaît le mieux : les océans, la navigatrice faisait partager son inquiétude. «C’est un géant aux pieds d’argile qui va mal. Tous les ans on rejette 7 millions de tonnes de déchets dans les océans et après on retrouve des métaux lourds dans des poissons gras comme le thon ou le marlin. Sans parler des matières plastiques qui forment le 7e continent vaste comme sept fois la France. mais le principal problème c’est l’acidification des océans, premier témoin du réchauffement climatique, qui va entraîner une réaction en chaîne et affecter tous les animaux marins».

photo_bilger_1Vais-je avoir le droit de parler de Nicolas Sarkozy ?

Quand Nicolas Sarkozy a été pour la première fois ministre de l’Intérieur et que j’ai approuvé ses coups de boutoir contre certaines pratiques judiciaires en effet discutables, on m’a reproché d’en parler trop.

Quand il a fait cette campagne extra-ordinaire de 2007, j’ai été enthousiaste devant cette invention d’une droite gardant ce qu’elle avait de meilleur et s’enrichissant de ce que la gauche prétendait conserver par devers elle ; naturellement, on m’a blâmé parce que j’en parlais trop.

Quand la promesse d’une République irréprochable s’est retrouvée dans l’enfer des voeux pieux et que la présidence de Nicolas Sarkozy a été ce que l’état de droit a subi de pire avec la complaisance d’affidés et de magistrats « dévoués », forcément on m’a fait grief d’en trop parler.

Lorsque la vulgarité et le narcissisme de notre représentant suprême devenaient tels qu’ils occultaient ce que son action avait d’énergique et sa volonté de rassurant, on m’accablait parce que j’en parlais trop.

Quand sa présidence menacée d’être largement défaite l’a conduit à puiser cyniquement dans le vivier du Front national, lui redonnant ainsi de l’ampleur alors qu’en 2007 il avait su le réduire substantiellement, apparemment j’en parlais trop.

Lorsqu’au moment du choix, on ne m’a laissé à droite qu’une nouvelle candidature de Nicolas Sarkozy et, à gauche, l’attente d’un socialisme raisonnable et démocratique, j’ai franchi le pas, comme une multitude de Français pas plus socialistes que moi, et permis à François Hollande de battre un président déconsidéré, mais on m’a vertement repris puisque, semble-t-il, j’en parlais trop.

Quand Nicolas Sarkozy, feignant la réserve, n’a eu de cesse que d’interdire, par une intimidation constante, le moindre inventaire de son quinquennat et de bloquer toute émergence de rivaux plausibles au sein de son propre camp, je me suis ému devant cette démarche si peu républicaine et, paraît-il, j’en ai trop parlé.

Lorsque Nicolas Sarkozy, englué dans les affaires, a manoeuvré pour empêcher une victoire éclatante de François Fillon contre Jean-François Copé à la tête de l’UMP et placé son parti en fâcheuse posture morale et financière, j’ai pressenti que le ressentiment, le désir de revanche et le souci de sa sauvegarde judiciaire allaient le projeter à nouveau en première ligne, mais qu’on m’excuse d’en avoir trop parlé.

Quand, évoquant son devoir, se prenant pour de Gaulle, alors qu’une majorité de Français déplorent son irruption dans l’espace politique pour s’approprier l’UMP et l’instrumentaliser à son seul bénéfice pour la primaire, à peine 28 mois après sa défaite, affichant un prétendu changement dont il serait vain de compter les innombrables étapes (Le Monde, Libération), je m’indigne et il est clair que j’en parle trop.

Maintenant qu’il a mis fin à son jeu cousu de fil grossier de cache-cache avec la République, que sur Facebook il a posté un message aussi sincère dans sa grandeur et sa noblesse affectées que Cahuzac face à l’Assemblée nationale, qu’il va être courtoisement questionné par Laurent Delahousse sur France 2, qu’il ira de manifestation en manifestation avec le concours de soutiens et de ralliés tristement opportunistes, qu’il portera des coups et qu’il en recevra, qu’il ne sera plus jamais le miracle virtuel de 2007 mais de plus en plus le superfétatoire lassant de 2014, je n’aurai plus aucun scrupule puisqu’on ne pourra plus me dénier le droit d’en parler.

Nicolas Sarkozy, à Paris le 19 septembre 2014.Nicolas Sarkozy, à Paris le 19 septembre 2014. Thibault Camus/AP/SIPA

J’avoue que j’ai peur. François Hollande a été élu à cause de Nicolas Sarkozy et je crains que celui-ci, grâce à François Hollande, se redonne une chance.

L’émission de Frédéric Taddéï dont une partie a été consacrée au « retour » de Nicolas Sarkozy (France 2) m’a littéralement stupéfié. En face d’un Edwy Plenel courageux, pugnace, convaincu et seul à manifester un souci éthique dans l’appréciation de la démarche politique de l’ancien président, on a eu un front composé de personnalités qui, aussi nuancées voire différentes que soient leurs convictions, étaient toutes réunies par l’indifférence qu’elles manifestaient à l’égard de la morale publique, de l’incidence des procédures judiciaires sur Nicolas Sarkozy et, plus globalement, de la personnalité si peu exemplaire de celui qui, à nouveau, survenait comme un importun non désiré. Cette argumentation collective était déprimante car elle laissait croire que les projets politiques, les plans économiques et financiers, la vision sociale, les perspectives internationales étaient autonomes, indépendants en tout cas de la personne qui, dans le meilleur des cas, allaient les élaborer, les servir, les incarner. A les entendre, si ignorants par ailleurs des réalités judiciaires, n’importe qui aurait pu faire l’affaire. Une personnalité de nuit comme un être de lumière. Un politique plombé par les affaires comme un démocrate irréprochable et jamais pris en faute. Face à une telle inégalité, aussi injuste, des perceptions, il faut se battre. On ne peut plus laisser politique et morale faire monde à part !

Enfin, la justice.

Depuis 28 mois, le président de la République ne fait pas bonne figure et son bilan, pour l’instant, est médiocre. Toutefois, si Christiane Taubira n’a pas été et n’est pas un ministre aussi bon qu’elle le pense d’elle-même, force est de considérer que le président et elle, sur le plan des libertés publiques, de la considération due aux magistrats et de l’indépendance dans la gestion des dossiers sensibles, ont inauguré une ère et adopté des pratiques au pire d’indifférence, au mieux d’abstention et qu’il convient de saluer cette positive évolution d’un quinquennat à l’autre.

Certes, Nicolas Sarkozy ne sera sans doute que président de l’UMP mais son implication dans des affaires multiples va l’inciter à faire feu de tout bois. Il est hors de question qu’il s’en prenne aux magistrats comme il s’est permis de le faire lorsqu’il était président. Certains des plus hauts postes judiciaires sont encore occupés par des fidèles, des inconditionnels, des opportunistes, aux ordres hier et prêts à le redevenir en flairant demain.

Tout de même, par rapport à un passé dévastateur pour l’honneur des magistrats, une assurance. Je sais qu’à des postes clés, notamment Premier Président de la Cour de cassation et président du tribunal de grande instance de Paris, la présence de magistrats exceptionnels, aujourd’hui, garantira la justice, et la magistrature qui en est la servante, des abus et des scandales du quinquennat précédent. En espérant qu’aucun Mur des cons ne viendra plus souiller, à cause de quelques énergumènes, l’image de tous les juges auprès des citoyens.

Nicolas Sarkozy est revenu. Il faut en parler. On ne change pas, François Bayrou a raison. On se répète. Il va se plagier.

On se laisse faire ou non ?

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photo_bilger_1Cécile Duflot a été ministre, a écrit un livre sur son expérience et ne crache pas dans la soupe.

Je n’ai pas lu son ouvrage qui ne sera publié que le 25 août mais de courts extraits ont été diffusés et ont suscité l’indignation d’un certain nombre de personnalités socialistes, ministres et parlementaires. Elle aurait eu une démarche « peu élégante », « triste » et aurait « manqué de considération » à l’égard de ses anciens collègues (lepoint.fr).

L’ancienne ministre du logement invoque « un devoir de sincérité » et estime ne pas s’être ménagée. Apparemment elle a bien fait si on en juge par les critiques cinglantes de sa loi sur loi sur le logement, depuis la promotion orageuse de son texte.

Corporatisme ou solidarité superficielle, quand tu nous tiens !

Qu’a-t-elle donc écrit de si choquant ?

Que le président de la République, à force de vouloir être le président de tous, n’est le président de personne, qu’il sait décider mais toujours vers le plus mou, le plus consensuel, en fonction du plus petit dénominateur commun, qu’elle a cru en lui mais qu’elle a été trompée. Sur Manuel Valls, qu’elle n’a jamais eu d’atomes crochus avec lui et qu’au fond elle le considère comme un homme de droite.

Personne ne peut se dire réellement surpris par ces appréciations dont on sentait que sur un mode atténué elles se préparaient dans la tête de Cécile Duflot durant son activité ministérielle.

On n’a pas cessé, quand deux ministres d’EELV étaient au gouvernement, de dénoncer leurs critiques, de leur reprocher d’être à la fois dedans et dehors et en quelque sorte de choisir à la carte la solidarité nécessaire à l’action commune.

Cécile Duflot, pour des motifs personnels, tactiques et de fond, a refusé de se retrouver, avec un statut amplifié, sous l’égide de Manuel Valls Premier ministre malgré les avancées écologiques proposées par ce dernier et les engagements pris. On peut déplorer autant qu’on voudra cette renonciation et beaucoup à EELV ne s’en sont pas privés quand Cécile Duflot est parvenue à faire adopter son point de vue par la majorité de son parti. Elle ne l’a d’ailleurs pas infléchi, bien au contraire (le Monde) !

Mais on lui en a voulu et il est clair qu’elle a non seulement dérangé sur le plan idéologique mais freiné des ambitions que la fonction de ministre servait.

Derrière le tintamarre gonflé provoqué par son livre, je perçois plus de petits desseins contrariés que l’espérance d’une grande politique envolée.

Faut-il considérer qu’en dépit du contexte ministériel que je viens de rappeler, serait récusé l’acte même d’écrire sur un bilan de la part d’un responsable politique ? Ce serait une étrange conception de la démocratie qui exige qu’on rende des comptes mais qui s’offusquerait dès qu’on le ferait par une voie singulière sans avoir, en plus, jamais dissimulé ses pensées quand on était en charge de responsabilités.

C’est, sur ce plan, la différence capitale entre Cécile Duflot et Roselyne Bachelot qui, Nicolas Sarkozy à peine battu, a publié un livre empli de lucidité rétrospective et acide à l’égard d’un quinquennat auquel elle avait pris sa part sans jamais faire entendre une voix discordante.

Les socialistes devraient avoir l’honnêteté de percevoir le livre de Cécile Duflot comme l’expression d’une cohérence se poursuivant, comme la continuation de la politique par d’autres moyens. Quant à ses « amis » d’EELV, il est facile de discerner dans leurs réactions ce qui tient à un manque d’affinités avec Cécile Duflot et ce qui relève de la préparation d’un autre avenir.

En substance, le fait de n’être plus ministre, de ne plus pouvoir l’être ne passe pas. François de Rugy, si on interprète bien, envisage le retour. Dominique Voynet et Jean-Vincent Placé ne se gênent pas, en accablant perfidement Cécile Duflot, pour se remettre dans le jeu, elle en « sage » prétendument au-dessus de la mêlée et lui en sénateur brillant, ambitieux, tacticien et atypique.

Il serait paradoxal d’intenter un procès durable à Cécile Duflot quand on a enfin et heureusement admis à droite qu’après la défaite de Nicolas Sarkozy, ceux qui avaient contribué à son quinquennat mais qui ne disposaient pas de l’autorité suprême pour inspirer, promouvoir, décider, arbitrer ou imposer avaient évidemment toute latitude pour se présenter à la primaire UMP de 2016 – qu’il s’agisse d’Alain Juppé, de Xavier Bertrand ou de même François Fillon sur un autre registre. On n’est pas comptable de ce sur quoi on n’avait pas prise.

Contre Cécile Duflot, au-delà des combinaisons politiques dévoilées, dérangées, je perçois autre chose qui me touche davantage. C’est la détestation de cette « intolérable » liberté d’expression qui bouscule, met à nu, révèle, fait entrer dans les coulisses et signifie que l’exigence de solidarité est d’abord du corporatisme, le silence requis de la lâcheté et la sincérité une denrée rare en politique. Quasiment un scandale.

Najat Vallaud-Belkacem qui a préféré honteusement attaquer Nadine Morano plutôt qu’approuver au moins son avertissement, prétend donner une leçon de politesse à Cécile Duflot qui aurait dû mieux traiter les anciens ministres qu’elle a côtoyés, leur faire des grâces par urbanité, et davantage respecter les Français.

On a bien compris : non seulement il ne faut pas cracher dans la soupe mais dire forcément du bien de ceux qui l’ont préparée et faite et mentir à ceux qui sont condamnés à la manger.

Cécile Duflot, elle, ne crache pas, sur le tard, dans la soupe. Car, avant, elle l’avait déjà modérément goûtée.

http://www.philippebilger.com/

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L’Europe arrête l’importation de volailles “Made In Israel”

Israël va cesser d’exporter vers l’Union européenne, à partir du 1er septembre, des volailles et produits laitiers originaires des implantations en accord avec des directives européennes, ont rapporté des responsables israéliens et européen dimanche 17 août.
Un responsable israélien a dénoncé ces directives isolant, selon lui, l’Etat hébreu. « L’UE cherche depuis longtemps à distinguer les produits originaires des implantations (…) mais a échoué à mettre en place une telle régulation car cela pose des problèmes légaux et implique la rupture d’accords commerciaux », a-t-il expliqué.
Soulignant que l’UE n’impose pas de restrictions similaires à d’autres « territoires disputés » comme Chypre, le Sahara occidental ou le Kosovo, ce responsable a reproché à la Commission européenne, organe bureaucratique, « d’appliquer des postures politiques ». La colonisation est l’une des pierres d’achoppement des négociations de paix israélo-palestiniennes, qui ont été relancées en juillet mais se sont achevées fin avril, sans résultat.

Lire l’article complet sur Le Monde

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Sainsburry retire les produits casher de ses rayonsSainsburry retire les produits casher de ses rayons

 

Par crainte de représailles de militants pro-palestiniens, la célèbre chaîne de distribution britannique Sainsburry a retiré les produits casher des rayons d’un magasin londonien.
Des représentants de la communauté juive britannique se sont déclarés choqués par la décision de Sainsburry. En outre, des observateurs ont fait remarquer que plusieurs des produits retirés étaient originaires d’Europe, et non d’Israël.

Plutôt que de céder aux manifestants, la direction aurait dû appeler la police ont fait remarquer des témoins. Depuis la situation est rentrée dans l’ordre et les rayons cashers ont été regarnis.

Lire l’article complet sur directmatin.fr

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La Russie veut importer des produits “Made In Israel”

Encore un retournement de l’histoire ? Les israéliens, qui vendaient des fruits en grande quantité aux Turcs, étaient assez inquiets ces derniers jours. Les dernières déclarations anti-Israël de Erdogan n’étaient pas bonnes pour le futur des relations bilatérales Israël-Turquie.
Arrive donc le boycott de la Russie sur (entre autres) les fruits Européens. Et là, Les producteurs israéliens redeviennent optimistes : les Russes sont disposés à acheter des fruits, légumes, fromages israéliens. Ils le disent ouvertement et veulent importer des produits “Made In Israel” en grande quantité.

Lire l’article complet sur israelvalley.com

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Richard Rossin – Le Hamas et ses compagnons de route en France

Quatre co-signataires, Rony Brauman, Régis Debray, Christiane Hessel et Edgar Morin, adressent une lettre ouverte à François Hollande dans Le Monde. Quand ils disent que le président français est « comptable d’une certaine idée de la France », il est licite de sourire, car ils reprennent une certaine idée du général De Gaulle contre lequel, en leur temps, ils n’avaient cessé de lutter. Pour autant ils ont raison, le président est représentatif de la Nation.
On peut effectivement mesurer une érosion certaine de l’image nationale quand ceux-là ont soutenu ouvertement le Hamas à plusieurs reprises. Ils adhèrent donc à son idéologie : refus de la démocratie, ostracisme des femmes, élimination des opposants, mise à mort des apostats, éducation de la haine, formation militaire des jeunes enfants, apprentissage du goût pour le martyr et la mort.
Il est donc urgent de rectifier cette image indigne qu’il y a à se cacher derrière les souffrances réelles des populations civiles et mettre en étendard les enfants. Pauvres gazaouis, boucliers humains sur place, boucliers moraux à Paris.
La belle brochette de signataires de cet appel à mettre Hollande dans l’embarras prétend s’être manifestée lors des conflits interarabes et inter-musulmans dont ils relèvent justement qu’ils ont fait bien plus de morts que les contre-attaques israéliennes. Pourtant on ne retrouve pas leurs indignations lors des bombardements syriens du camp de Yarmouk près de Damas, ni sur le sort des palestiniens au Liban. Mais, peut-être ne s’agit-il que de donner une idée qu’ils seraient impartiaux et neutres. Ils sont pour que des mosquées et des écoles (dont certaines de l’UNWRA) servent d’arsenaux au Hamas, ce que l’ONU a fini par condamner ; j’ose espérer que Médecins sans frontières n’est pas dans la même situation. Ils sont pour que le tir des roquettes vers les civils israéliens se fasse au milieu des civils gazaouis, ils sont pour un double crime de guerre.

Lire l’article complet sur Le Monde

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Comme le disait Paul Craig Roberts la semaine dernière (maintenant rejoint par nombre d’analystes, comme Roger Cohen , l’éditorialiste du New York Times ) , non seulement la guerre arrive, mais selon lui Le monde est condamné par l’indifférence occidentale : l’opinion publique occidentale, n’en est pas consciente, enfumée par la machine mérdiatique, et ne se rend compte de rien, ce qui nous condamne tous, selon l’ancien secrétaire au trésor US …
Les élites disposent de Bunkers, ou même de moyens d’aller dans l’espace : l’hiver atomique n’est pas un problème pour eux …
Vous pensez que c’est « impossible » ?
Pas pour un nombre croissant d’experts (même « mainstream » , comme Roger Cohen du New York Times qui titre  » Yes, It Could Happen Again «  ou « oui, ça peut se reproduire à nouveau » ce qui n’est pas anodin) , ni pour 52 % des Russes : peut être sont ils mieux informés …
LIRE:http://resistanceauthentique.wordpress.com/2014/08/03/etes-vous-pret-pour-une-guerre-nucleaire/

SOURCE: http://resistanceauthentique.wordpress.com/

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photo_bilger_1« Il était absurde d’interdire la manifestation du 19 juillet à Paris. »

Alors qu’une manifestation pro-palestinienne prévue pour le 23 juillet n’a pas été interdite, il est tout de même permis de s’interroger sur ce qui, depuis le 19 juillet, continue à donner de ce pouvoir, cette fois dans un domaine infiniment sensible et avec une matière politiquement et démocratiquement inflammable, une image d’amateurisme et, on peut le dire, de maladresse frôlant l’incompétence.

Il était absurde d’interdire la manifestation du 19 juillet à Paris. Il ne s’agit pas d’une critique facile parce que rétrospective. En France, celles qui se sont déroulées le même jour n’ont donné lieu à aucun incident notable et force est de considérer que le diktat parisien, incompréhensible et évidemment incompris, n’a pas été pour rien dans les débordements et les violences, « la guérilla à Barbès et à Sarcelles », l’agrégation à une multitude soucieuse d’en découdre seulement politiquement, hostile aux réactions d’Israël, furieuse, voire haineuse mais cependant pacifique, de voyous et de casseurs séduits par cette délinquance toujours à portée de violence dans les marges.

Le préfet de police Bernard Boucault, qui s’était déjà tristement illustré lors de la soirée du Trocadéro avec le PSG, a continué ce mélange qui semble caractériser son action : un défaut d’intuition et une totale inadaptation. Il serait peut-être utile d’en tirer les conséquences. Même la gauche pourrait se choisir des serviteurs plus efficaces pour la défense de l’ordre public.

Dans cette interdiction du 19 juillet, comment ne pas percevoir aussi une fâcheuse tendance de ce gouvernement qui, plus assez solide, plus assez assuré pour permettre des événements sans craindre d’être dépassé par eux, privilégie leur suppression, croyant ainsi se débarrasser plus aisément du problème alors qu’au contraire il va l’amplifier ? Il y a, dans cette immense maladresse qui avait le tort également d’accréditer le soupçon d’un deux poids deux mesures, une sorte de syndrome Dieudonné puissance treize ! Il est clair que la faiblesse éprouve le besoin d’interdire quand la sûreté est persuadée de savoir maîtriser les aléas de ce que l’esprit de liberté a dû autoriser.

Le ministre Bernard Cazeneuve, jusque-là excellent, a d’ailleurs emprunté ce chemin pour justifier l’interdiction, puisqu’il a invoqué qu’il y aurait eu « des cris de haine » au cours de cette manifestation et que la République ne saurait les tolérer. Et donc qu’il convenait de prendre les devants avec fermeté. Préventivement.

Pour ne pas aussi, paraît-il, laisser le conflit s’exporter en France alors qu’il s’y trouve comme chez lui depuis longtemps et qu’on doit seulement veiller à lui fixer des limites, à l’encadrer.

Ces motivations sont étranges qui, derrière leur apparence morale, laissent croire que les protestations collectives liées à un conflit brûlant, aussi tragiquement insoluble et opposant de tels fanatismes, auraient pu échapper, dans leur paroxysme, à une intensité certes scandaleuse mais inévitable.

C’était, à bon compte, valider un refus de cette manifestation en mettant en cause le principe même au coeur des manifestations : elles ne sont pas des parties de plaisir, des havres de paix et laissent venir à la surface, parfois, le pire qu’un pouvoir de bonne foi n’exploiterait pas parce qu’il est tout simplement indissociable de la normalité, de la roideur globalement acquises des défilés militants.

Prétendre aussi se servir de la délinquance périphérique pour accabler ceux qui sur le plan central soutenaient la cause pro-palestinienne, comme s’ils étaient responsables, voire complices des agressions et des dévastations que les bandes perpètrent avec un sadisme jouant de la confusion, n’est pas honnête.

Comme l’a rappelé avec force Pascal Boniface, on a le droit de critiquer la politique d’Israël sans être antisémite et à force de répéter que l’hostilité à Israël et à ses ripostes est le déguisement de l’antisémitisme, on va favoriser une confusion entre l’inadmissible et le licite, entre l’odieux et le légitime. Ce n’est pas parce que de l’antisémitisme a surgi scandaleusement de ces groupes que le NPA et d’autres sont infectés par ces dérives et c’est leur faire un mauvais procès que de les associer à ce qui n’a rigoureusement aucun rapport avec leur propre démarche idéologique.

Il faut se battre plus que jamais pour que la contestation d’Israël, si elle est nécessaire, ne soit pas engloutie dans un opprobre historique et éthique qui rendrait par avance impossible toute contradiction même la plus légitime sur le plan politique et celui des droits de l’Homme.

J’avoue éprouver une sorte de pitié pour ce pouvoir qui, la main en permanence sur le coeur, ne cesse de ressasser sa détestation du racisme et de l’antisémitisme sans parvenir une seconde à en entraver le cours délétère. Parce que ces mots imprégnés d’éthique n’ont rigoureusement aucune incidence sur la réalité des pulsions, des violences et des affrontements.

S’enivrer de beaux et dignes propos comme « s’en prendre aux juifs, c’est s’en prendre à la France » émeut celui qui les prononce – le président de la République et le Premier ministre en abusent – mais n’a pas d’effet direct ni de portée opératoire sur un phénomène qui dépasse très largement le stade des injonctions, des intimidations et des célébrations verbales.

S’il fallait retenir une conclusion de ces péripéties, c’est que le président de la République qui n’a jamais, dans ses discours, que fustigé le racisme et l’antisémitisme mais jamais, avec cette vigueur et cette netteté, la délinquance et la criminalité ordinaires, n’a pas fait reculer d’un pouce les premiers, ses adversaires privilégiés, et quant aux secondes, force est de reconnaître que François Hollande, n’ayant jamais été préoccupé d’elles, ne les a pas gênées si peu que ce soit.

Il paraît que la justice a été indulgente et a octroyé des sursis.

C’est vraiment la France à plein Gaza.

SOURCE: http://www.philippebilger.com/blog/2014/07/la-france-%C3%A0-plein-gaza.html

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dnred%20enqu%EAtePour Vincent Sauvalère, directeur des opérations au sein de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), ce calcul:

38 000 tonnes de cannabis (Made in Maroc), ca fait 1 900 camions de type semi-remorque!

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AVISEUR INTERNATIONAL

MAROCSAHMarocRifCannabis

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Maroc et Afghanistan, premiers producteurs de drogue dans le mondeMalgré la baisse régulière et rapide des superficies sur lesquelles s’etend la culture de résine de cannabis, le Maroc reste le premier producteur mondial de celle-ci, relève le rapport 2014 de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (l’ONUDC), présenté jeudi dernier à Hanoi au Vietnam.
Avec 38.000 tonnes de cannabis produits sur une superficie de 52.000 hectares en 2012, le Maroc continue à dominer un marché de 177 millions  de consommateurs de cannabis dans le monde, sous forme d’herbe ou de résine. Ce chiffre est situé, d’après ledit rapport,  au milieu d’une fourchette allant de 125 à 227 millions de consommateurs, soit entre 2,7 et 4,9% de la population mondiale âgée de 15 à 64 ans.
Le rapport 2014 de l’ONUDC rapporte que plus de 170 millions de personnes consomment du cannabis dans le monde contre 17 millions pour la cocaïne. Le nombre  total de…

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