Archives de 3 octobre 2014

À propos de Olivier Demeulenaere, 49 ans JournalisteindépendantMacroéconomieMacrofinance Questions monétaires Matières premières

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Olivier Demeulenaere - Regards sur l'économie

Ou la vraie raison pour laquelle la Russie et la Syrie sont ciblées en ce moment.

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[un article de SCGnews.com traduit par Les Brindherbes engagés]

Une synthèse de très bonne facture pour qui veut comprendre les grands enjeux géopolitiques de notre époque – jusqu’aux développements les plus récents et les plus brûlants. Les habitués du blog s’y sentiront en terrain familier : Le cocktail explosif de pétrole, de gaz et de dollars de l’Empire états-unien va-t-il nous mener à la troisième guerre mondiale ? OD

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http://actualidad.rt.com/economia/view/142169-biden-presion-europa-sanciones-rusia

L’UE ne voulait pas punir la Russie, mais Washington l’a obligée à le faire, a admis le Vice-Président , Joe Biden. La Maison blanche était au courant des risques économiques pris par leurs alliés européens s’ils adoptaient ces mesures, a-t-il reconnu.

« L’ordre international que nous avons construit méticuleusement après la seconde  guerre mondiale est en train de s’éroder, mais l’engagement des Etats-Unis. dans le monde est plus important que jamais, a insisté Biden, jeudi lors d’une conférence sur les piliers de la politique étrangère de la Maison Blanche devant les étudiants de l’Université Harvard.

Une des réalisations clés, de son point de vue, est le fait que Washington ait obtenu de faire pression sur les États membres de l’Union européenne pour qu’ils sanctionnent la Russie. « Il est vrai qu’ils ne voulaient pas le faire. Mais nous Etats-Unis. nous avons assumé le leadership et le Président a insisté…

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«Les dirigeants européens se cachent tous derrière la banque centrale pour camoufler leur inaction». Lors d’une conférence àSéoul Dominique Strauss-Kahn a annoncé des « poussées populistes » en Europe

DSK annonce un "scénario cauchemardesque" pour la zone euro
© Photo

AFP MIGUEL MEDINA

« Plus personne ne croit que les dirigeants européens soient capables de régler les problèmes », a asséné jeudi, à Séoul, Dominique Strauss-Kahn, selon Le Point et Le Figaro

L’homme par qui le scandale est arrivé, Dominique Strauss-Kahn, ex-ministre de l’économie et ex-patron du FMI devenu conseiller économique du gouvernement serbe, était invité à s’exprimer devant des économistes européens, asiatiques et américains lors de cette conférence organisée par le club de réflexion bruxellois Bruegel et un think tank américain, le Peterson Institute for International Economics.

LIRE sur http://www.sudouest.fr/2013/11/03/dsk-annonce-une-catastrophe-economique-pour-la-zone-euro-1218581-705.php

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Par Philippe Bilger

FIGAROVOX/HUMEUR – Notre chroniqueur Philippe Bilger est scandalisé par les critiques de Bernadette Chirac à l’encontre d’Alain Juppé. Selon lui, l’ancienne première dame, en visant le maire de Bordeaux, cherche à atteindre son mari.


Chaque semaine, Philippe Bilger prend la parole, en toute liberté, dans FigaroVox. Il est magistrat honoraire et président de l’Institut de la parole. Son dernier livre, «Contre la justice laxiste», a été publié aux Éditions de l’Archipel (2014).

LIRE sur http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/09/30/31001-20140930ARTFIG00297-philippe-bilger-bernadette-attaque-juppe-pour-mieux-se-venger-de-chirac.php

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Rappelons-nous!

Les zones grises des pièces jaunes

Par par Elodie Sentenac, François Vignal et , publié le 27/04/2006

La fameuse collecte orchestrée par l’épouse du président rapporte de moins en moins. Mais les coûts augmentent. Qui paie?

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-zones-grises-des-pieces-jaunes_482300.html#hCqxEXaltTuILJ1i.99

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Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, est sur le point de transmettre à la justice un rapport de son inspection sur le fonctionnement de la questure de 1987 à 2000. En cause : les « dépenses de bouche » du couple Chirac, qui auraient atteint 600 euros (4.000 francs) par jour.

Lire sur http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20020702.OBS7199/les-frais-de-bouche-des-chirac-en-justice.html

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Pour mémoire

L’Elysée ou l’Art politique suprême de la corruption dans tous ses états..?!!! Jacques Chirac, Grand Architecte…

L’Elysée et l’ENA, grandes écoles de la corruption et turpitudes

de la République Française..???!

 » Chirac, mon ami de trente ans « un livre plus que brillant, explosif, un réquisitoire impitoyable, le meilleur dans son genre, nécessaire et indispensable, que tout citoyen et honnête homme se doit de posséder, par Jean-François Probst – edit. Denoël http://www.denoel.fr – Voir ci-dessous la notice

 

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de l’éditeur (extraits)

Du château au palais – chap. 6

Quand j’ai connu les Chirac, ils habitaient un petit appartement du XVI° arrondissement de Paris. Le 57, rue Boissière était une adresse classique pour un ministre. Dans ce quatre-cinq pièces meublé en Louis XV, Chirac était sûrement à l’étroit, avec Bernadette et ses deux filles. Le grand monde lui était encore inconnu. En été, quand les ministres du président Pompidou prenaient leurs vacances à Saint-Tropez, Chirac, costume trois-pièces et lunettes d’écaille, s’en allait plutôt en Corrèze. Pas n’importe où quand même : à Sarran, au château de Bity.  » Château-Chirac « , écrivaient les journaux satiriques dans les années soixante-dix, en référence à cette propriété que Jacques et Bernadette Chirac ont acquise en 1969.

Le président Pompidou, parrain de Chirac en politique, n’avait pas trouvé cet achat très judicieux…  » Quand on veut faire de la politique, il ne faut pas avoir de château… sauf s’il est dans la famille au moins depuis Louis XV « , avait-il commenté, sarcastique. Dans sa famille, Chirac n’avait qu’une petite maison à Sainte-Féréole, dont il est d’ailleurs resté propriétaire. Construit au XVI° siècle, le château de Bity a plus d’allure : trois étages, des dépendances, et un jardin, sans compter 10 hectares de parc. Il a coûté aux Chirac 200 000 francs à l’époque. Mais surtout, il a été rénové grâce à une subvention des monuments historiques. Et Chirac, alors secrétaire d’Etat au Budget, avait obtenu le classement du château quelques jours après l’avoir acheté. Fâcheux… mais sans conséquences.

Cette propriété a été évaluée à 1,2 million de francs seulement dans la déclaration de patrimoine du nouveau président de la République, en 1995. En 2002, son évaluation était portée au double : 365 878 euros (2,4 millions de francs), mais elle était de l’avis général encore largement sous-estimée *. *(selon des spécialistes interrogés par la revue Capital, en décembre 2001, la propriété de Bity vaudrait entre 600 000 et 750 000 euros.).

En juillet 1972, changement de statut. Sans avoir siégé une seule fois à l’Assemblée nationale, c’est déjà un ministre établi. Chirac est nommé à l’Agriculture, et il emménage pour la première fois dans un logement de fonction, rue de Varenne, dans l’hôtel de Villeroi. Un an plus tard, en 1973, devenu ministre de l’Intérieur, il s’installe place Beauvau. En mai 1974, il emménage à l’hôtel Matignon. Les lieux sont rarement occupés par les Premiers ministres qui les trouvent souvent trop petits. Pas Chirac. Il va y habiter à temps plein jusqu’en août 1976. L’endroit est rafraîchi à la demande de Bernadette, qui obtient un bureau pour elle et la remise en état de neuf tapisseries.

A quarante-deux ans, le Premier ministre aime le luxe. Chacun le constate. Il envoie le chauffeur lui acheter des boutons de manchettes ou ses chemises faites sur mesure chez Charvet, rue de Castiglione. Il affectionne tout particulièrement les stylos Montblanc ou le grand Waterman. A cette époque, l’argent coule à flots, et en liquide. C’est Jean-Pierre Delpont, le chef de cabinet de Matignon, qui gère les  » fonds secrets « . Il deviendra préfet de Corrèze en 1976. On se presse dans son bureau. Alexandre Sanguinetti, secrétaire général de l’UDR, l’ancêtre du RPR, vient y chercher de quoi faire fonctionner le mouvement. Conseillers politiques, porte-flingues, intendants ou simples fonctionnaires y récupèrent aussi leurs primes sous enveloppe.

La communication politique en est à ses babultiements. J’installe un magnétoscope Ampex et un caméscope VHS dans la chambre de Chirac, au premier étage de Matignon. A côté de son grand bureau, on rejoint, par le petit salon, le corridor qui conduit à l’appartement privé. Le président de la République Valéry Giscard d’Estaing avait lui aussi fait l’acquisition d’un magnétoscope pour visionner les journaux télévisés, après leur diffusion le soir. Chirac, jean et chemise Lacoste rouge, me rejoint. Il s’assure qu’il peut se filmer lui-même. Il veut préparer sa sortie. C’est l’annonce de sa démission. Après avoir quitté Matignon, au mois d’août 1976, la famille Chirac s’en retourne vivre rue Boissière, jusqu’aux élections municipales. Entre-temps, on se prépare à fonder le RPR – ce sera fait le 5 décembre 1976 – et des bureaux nous sont prêtés 6, place du Palais-Bourbon. Le carrelage devant la porte dessine des croix gammées ! Jérôme Monod fera vite mettre des paillassons pour les cacher. L’entrée est gardée par un policier corse, le bon Charles Mattei. Les deux secrétaires, Denise Esnous et Josette Hirigoyen, s’y installent.

A la création du RPR, dont Jérôme Monod est devenu le secrétaire général et Yves Guéna le conseiller politique, nous récupérons d’autres locaux, au 32° étage de la tour Montparnasse, pour préparer les futures échéances. Valéry Giscard d’Estaing promet que Paris sera le Vietnam de Chirac. Il soutient la candidature de Michel d’Ornano, qui sera écrasé.

La victoire aux municipales de Paris en 1977, apporte un vrai changement pour la famille Chirac. L’Hôtel de Ville est un palais. Il offre à Chirac un décorum presque identique à celui de Giscard à l’Elysée. On l’appelle  » Monsieur le maire « . Et Bernadette Chirac devient la reine du palais. Deux ou trois mois de travaux sont nécessaires.  » Bernadette agrandit de 225 mètres carrés un appart qui en faisait déjà 1 220 en édifiant à l’entresol de nouvelles chambres d’amis, résumera  » Le Canard Enchaîné « . L’ensemble est bien entendu meublé en puisant dans les fonds municipaux ou en piochant dans les musées de la Ville. Une demi-douzaine de salles de bains sont également aménagées. Quant aux nouvelles cuisines, immenses, elles occupent l’espace d’une dizaine de pièces.  » On est assez éloigné de l’abbé Pierre.

Dans la grande galerie, on peut tenir à deux cents à table. Un salon offre une très belle vue sur la Seine. Dans le deuxième grand salon est installé le cheval d’Iran, une sculpture offerte par le shah au Premier ministre. Les cheminées sont grandes, les canapés profonds. Des bouquets de fleurs agrémentent toutes les pièces y compris les deux salles à manger. L’un des salons communique avec le rez-de-jardin où Mme Chirac fera installer des serres. La famille s’installe du côté du petit parc qui longe la Seine.

Le bureau du maire fait 300 mètres carrés à lui seul. Et on comprend qu’avec de telles responsabilités et de telles facilités, Chirac vienne moins au RPR. Son bureau au siège du parti devient un no man’s land qu’il réserve aux réunions politiques discrètes quand il ne voit pas Juillet et Garaud quai Anatole-France.

La chiraquie prend ses quartiers à l’Hôtel de Ville. Alain Juppé devient conseiller technique aux finances. En réalité, c’est la plume, le nègre de Chirac : il écrit ses discours. Jacques Toubon, délégué aux élections au RPR, devient chargé de mission au cabinet de Chirac. Le maire commence les embauches de Corréziens. On élève les premières passerelles entre l’Hôtel de Ville et le RPR. Tout est encore autorisé, ou presque. Les embauches, l’attribution des marchés à certains grands amis, tels Bouygues ou Decaux, et l’utilisation internationale de la Ville de Paris comme porte-drapeau. Jean Tiberi s’avère l’adjoint indispensable. Chirac s’est fait élire dans le V° arrondissement grâce à lui. On a bâti sa légende parisienne dans ce quartier, à partir de sa naissance à la clinique Geoffroy-Saint-Hilaire. Chirac a labouré, comme en Corrèze, toutes les rues commerçantes du V°, accompagné de Jean et de Xavière Tiberi.

Comme maire de Paris, il inaugure la multicasquette : député de Corrèze, président du conseil général à Tulle, président du RPR et, en tant que maire de Paris, président du conseil général de Paris. A quarante-quatre ans, il a une santé de fer et une baraka d’enfer.

En 1986, on verra le couple Chirac photographié par Le Figaro sous l’un des immenses lustres de l’un des salons de l’Hôtel de Ville.  » Ils préfèrent habiter l’Hôtel de Ville que Matignon, révèle le magazine. Au cours de cette campagne harassante, Jacques Chirac n’a pas eu de soutien plus fidèle et plus actif que celui de sa femme Bernadette. Celle-ci n’a cessé de le répéter : elle n’est guère enchantée à l’idée de s’installer à l’Hôtel Matignon qu’elle trouve moins fonctionnel que les appartements privés de l’Hôtel de Ville.  » Ce serait tellement plus agréable d’habiter chez soi « , soupire Bernadette*.  » *( » Ce que souhaite faire demain Jacques Chirac « . Le Figaro, 22 mars 1986.) On note six bouquets de fleurs autour d’eux. Trois canapés. Des vases chinois. Et une tapisserie au mur. Bernadette pose sa main sur le bras de Chirac…

En vingt ans, le jeune ménage est devenu, du moins pour la presse people, un couple princier. Voir après le descriptif et notice de l’éditeur  » Denoël  » du livre  » Chirac, mon ami de trente ans  » de Jean-françois Probst, la suite et extrait  » époustouflant  » de révélation  » Les fameux frais de bouche « , sur la conduite ou plutôt, la  » méconduite  » incroyable, digne d’un véritable  » parrain  » de la politique, qu’est et a été Jacques Chirac, sans doute inégalé et inégalable, sous la V° République…
Notice de l’éditeur sur  » Chirac, mon ami de trente ans « 
Jean-François Probst a travaillé pendant trente ans pour le RPR. Collaborateur de Jacques Chirac à Matignon, bras droit de Jérôme Monod, de Charles Pasqua, de Michèle Alliot-Marie, ami de Dominique de Villepin et conseiller de Jean Tiberi, il a oeuvré sous les ordres du mystérieux Jacques Foccart…Sa mission principale ? Officiellement la  » com  » de ses patrons. En réalité cet agent d’influence s’est occupé des relations avec les parlementaires et a passé son temps à manipuler la presse quand il ne montait pas des  » coups « . En 1995, dans le plus grand secret et sur ordre direct de Jacques Chirac, il a été chargé de torpiller la campagne d’Edouard Balladur… avec l’aide des réseaux Foccart.

Aujourd’hui indépendant et libre, Jean-François Probst regarde avec lucidité le parcours de ces trente années qui ont mené Jacques Chirac jusqu’à l’Elysée. Son témoignage raconte des années de coulisses : comment l’argent arrivait, comment il était dépensé, mais aussi le rôle de tous ces courtisans et courtisanes qui font la France du président. Jean-François Probst revient sur les origines, la famille, le train de vie de Jacques Chirac et sur les multiples  » assassinats politiques  » qu’il a ordonnés. Au passage, il nous livre une galerie de portraits au vitriol des hommes et des femmes du président.

Jean-François Probst est l’auteur de Chirac et dépendances (2002)
 » Les fameux frais de bouche  » – chap. 10

Pendant plus de vingt ans, Roger Romani a occupé le grand bureau contigu à la salle du conseil municipal de Paris. Le bureau du questeur. Celui qui donne sur la place de l’Hôtel de Ville. A quelques enjambées de celui du maire.C’est le bureau au balcon duquel le général de Gaulle a prononcé sa fameuse formule :  » Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré !  » Roger Romani a été élu sénateur de Paris à quarante trois ans en 1977. La même année, il est devenu adjoint au maire de Paris, chargé de la questure et de la surveillance des comptes de la Ville. Il a été intendant général, tout en devenant l’homme de confiance et, aux yeux de beaucoup, l’éminence grise, de Chirac au Sénat. L’avantage, avec lui, c’est qu’en principe  » il n’y a pas un centime que l’on perde de vue « , disait Chirac. C’est un homme de secret. Séducteur singulier. Onctueux, méditerranéen, il parle sans modération, il écoute aussi, entre ses très longues digressions. Chirac admire chez Roger Romani cette capacité à perdre du temps. Ro-Ro a fait pour lui un travail colossal.

D’origine corse, né à Tunis, Roger s’était installé à Paris dans une chambre de bonne du boulevard saint-Germain, avant d’adhérer à la section UNR, le mouvement gaulliste d’alors, du V° arrondissement de Paris, celle de Jean Tiberi. Après un passage au cabinet d’Yves Guéna, ministre des Postes et Télécommunications, il avait été conseiller technique du ministre des Relations avec le Parlement Jacques Chirac et de toutes les  » équipes Chirac  » de 1973 à 1977. Par la suite, il sera secrétaire d’Etat aux Relations avec le Sénat (1993-1995) et ministre des Relations avec le Parlement (1995-1997). Il est revenu sous le giron direct de Chirac à l’Elysée, tout en gardant des liens avec Charles Pasqua et Jean Tiberi. Doté d’un flair de politicien, il reste, par ses réseaux, particulièrement efficace pour sortir de leur lit les parlementaires lorsqu’un vote serré s’annonce en séance de nuit. Il connaît toutes leurs coordonnées.

En mars 2001, à peine élu maire de Paris, Bertrand Delanoë a annoncé son intention de supprimer la questure. Roger Romani a été questeur de 1977 à 2001, soit pendant vingt-quatre années pendant lesquelles il était en première ligne. Même si depuis 1986, une commission des crédits de la questure avait plus ou moins associé les élus d’opposition à la gestion de la  » caisse « . En octobre 2001, Delanoë a commandé une  » enquête  » sur le fonctionnement de la questure à l’inspection générale de la Ville de Paris. Dès le mois de mars 2002, le rapport provisoire était dans la presse.

A lire le travail des inspecteurs, on comprend que, petit à petit, le train de vie de Chirac n’ait cessé de s’améliorer, jusqu’à son élection à la présidence de la République. Aujourd’hui encore, alors que Jacques Chirac a quitté l’Hôtel de Ville depuis douze ans, on ne peut rester que bouche bée devant les prodigalités mises au jour par le méticuleux travail des inspecteurs. Ici, nul besoin de commentaires, le simple rappel du contenu du rapport de l’inspection générale de la Ville de Paris suffit. Lorsque j’étais directeur général de l’information et de la communication de la Ville, j’ai eu entre les mains un certain nombre de rapports de cette trempe. Mais en ouvrant celui-ci, mon successeur a dû être estomaqué. Qu’on en juge.

Chaque année, on dépensait davantage que l’année précédente dans les  » salons du premier étage « , une expression utilisée par les comptables de la Ville pour désigner les appartements privés du maire. Ce n’était pas un enrichissement personnel au sens juridique du terme, mais plutôt vivre aux frais du contribuable. Aux côtés de Roger Romani, Bernard Bled, secrétaire général du conseil de Paris jusqu’en 1995, était l’homme qui signait les bons de commande et engageait les dépenses. Les inspecteurs de la Ville se sont beaucoup interrogés sur les sorties d’argent liquide des deux comptes ouverts par le questeur au titre de la Ville de Paris. Un comptable de la questure s’en occupait. Surprenant : ces retraits sont passés de 80 000 francs en 1987 à 1,4 million de francs en 1994. Des montants modestes du début (25 000 à 30 000 francs) on est passé à des sommes significatives (60 000 à 100 000 francs). Il s’avère qu’une bonne partie de cet argent liquide a servi à régler les dépenses des  » salons du premier étage « .

En 1987, les dépenses pour ces salons représentaient seulement 537 734 francs; en 1989, elles s’élevaient à 1 437 239 frans; en 1993, à 2 068 597 francs. En 1994, elles se chiffraient à 2 649 497 francs. Evidemment cela peut sembler une goutte d’eau dans la comptabilité des agapes de la mairie de Paris, qui de 1987 à 2000, a dépensé 232 millions de francs pour ses fêtes et cérémonies, dont 145 millions de francs en traiteurs et 15,8 millions en vins et champagne. Mais annuellement, le budget de  » bouche  » des appartements privés de Chirac représentait quand même près de 10 % du total  » fêtes et cérémonies « . Entre 1987 et 1995, ses appartements ont englouti 14,08 millions de francs à eux seuls.

Les cuisiniers prenaient du galon. A vingt-cinq ans, William, cuisinier au restaurant administratif le Lutèce, près de l’Hôtel de Ville, est devenu chargé de mission de cadre supérieur de la Ville de Paris. Le fleuriste qui livrait les fleurs au restaurant, Daniel, lui avait donné le tuyau. Etant lui-même employé de la Ville, il savait qu’un poste allait se libérer dans les cuisines des appartements privés. En avril 1995, il en a parlé à William et lui a présenté Eric. Le cuistot en titre avait  » un désaccord avec Mme Chirac  » selon lui. William rédige  » une lettre de motivation  » et rencontre finalement Bernadette Chirac qui lui explique qu’elle ne  » veut plus travailler  » avec l’ancien cuisinier. William est pris à l’essai. Il commence vers 8 heures aux appartements, fait les courses le matin, et termine en principe à 17 heures, sauf en cas de réception officielle, qui l’oblige à travailler jusqu’à 22 h 30. William donne satisfaction, à telle enseigne que lorsque le couple Chirac déménage à l’Elysée, fin 1995 seulement, il reste au service des époux Tiberi.

Il est normal que la Ville de Paris ait une belle cave. Dans les salons du premier étage, le vin était particulièrement bien choisi. En décembre 1993, le cuisinier était allé chercher douze bouteilles de Château Ausonne 1964 et vingt-quatre Château Ausonne 1970 – 939 francs la bouteille. En mars 1994, vingt-quatre bouteilles de Château Beychevelle 1985 – 236 francs seulement la bouteille. En avril, il avait craqué chez Nicolas pour un vin à 1 150 francs. En novembre 1994, il avait stocké deux cents bouteilles de champagne Laurent-Perrier – 160 francs seulement. En mars 1995, il avait repris du Château Beychevelle 1985 – 349 francs la bouteille.
Les appartements privés du maire disposaient de leur propre cave, distincte de celles de l’Hôtel de Ville. Dans ces dernières, situées dans les sous-sols, on conservait encore vingt-deux mille bouteilles en décembre 2001, lors du contrôle des inspecteurs. Le cuisinier et le maître d’hôtel des salons du premier étage pouvaient donc piocher dans ces caves pour améliorer l’ordinaire du maire et de ses convives. La cave de Chirac était située sous les appartements privés. Près de cinq cents bouteilles y étaient stockées, dans des conditions d’ailleurs  » imparfaites  » : une grande quantité de ces vins anciens, notamment des millésimes 1964, ont dû être jetés.

Les inspecteurs ont aussi dressé un inventaire des vins rangés dans les trois caves de l’Hôtel de Ville. L’une d’elles, réservée aux crus de prestige, abritait environ dix mille bouteilles à température et hygrométrie contrôlées. Les deux autres, non climatisées mais naturellement fraîches, selon les inspecteurs, abritaient les vins et champagnes de consommation courante,  » à forte rotation « . Dans la cave d’excellence, ils ont compté une à une les bouteilles, par crus et millésimes. Des noms célèbres, y compris pour le profane. Cent seize bouteilles de Château Pétrus. Cinq cent soixante et un Château Margaux-millésimés de 1989 à 1995 – et trois cents Pavillon rouge du même cru. Trois cent cinquante bouteilles de Château Lafite-Rothschild. Cinq cent cinquante-sept Château Haut-Brion. Et on en passe. D’après les inspecteurs, les dix mille bouteilles pouvaient être estimées à plus de 6,5 millions de francs.  » Il faut bien reconnaître que, hormis les visites de chefs d’Etat, les occasions de servir des vins de cette qualité sont exceptionnelles et que des critiques seraient susceptibles de surgir si un décalage trop marqué était perçu entre le prix des bouteilles servies et, par exemple, la cause défendue lors d’une réception « , notent les inspecteurs.

Les services de la questure remettaient de l’argent liquide aux cuisiniers du maire. Lorsqu’ils partaient s’approvisionner, ils avaient donc du liquide. Ils se servaient dans une cassette prévue à cet effet, une boîte métallique, fermant à clé, qui contenait bon an mal an toujours à peu près 25 000 francs. Pour les fruits et légumes, et cela a intrigué les inspecteurs, ils se déplaçaient dans le VII° arrondissement, à la Roseraie de Grenelle, ou encore dans le XX°, aux fruits et légumes J.-P. Brunet, rue d’Avron. Selon les factures conservées par la Ville, ils ont acheté pour 231 000 francs de fruits et légumes chez Brunet de 1994 à juillet 1995, et pour 326 000 francs à la Roseraie de Grenelle. Mais les factures de Brunet sont apparues suspectes aux inspecteurs. Il y en avait trente-sept, d’un montant moyen de 6 250 francs, moitié fruits, moitié légumes*. *(Interrogé par Le Canard Enchaîné, Brunet affirmera que les achats en question n’ont  » jamais existé « . Il admettra seulement avoir servi le chauffeur chargé des courses du maire,  » une dizaine de fois  » tout au plus, pour un montant de 1 500 francs environ, soit vingt fois moins que les chiffres figurant sur les factures conservées par la Ville. Hervé Liffran,  » L’épicier des Chirac mange le morceau « . Le Canard Enchaîné, 10 avril 2002.). Le total Brunet et Roseraie représentait en un an et demi une consommation moyenne de fruits et légumes supérieure à 1000 francs par jour.

Côté traiteur, les cuisiniers du maire se servaient volontiers chez Fauchon. L’addition n’était pas négligeable, puisqu’elle s’élevait à 141 168 francs en 1994 et à 119 601 francs en 1995. Les achats identifiés ont surpris. Chez Fauchon, à en croire les inspecteurs, les cuisiniers s’approvisionnaient surtout pour le petit déjeuner ou le goûter des Chirac :  » Essentiellement du café, des confitures, des fruits, des assortiments de biscuits et des infusions.  » La comptabilité des cuistots était toujours approximative. Les justificatifs de paiements étaient utilisés plusieurs fois.

Une certaine confusion régnait. Les traiteurs ne savaient pas vraiment qui ils servaient : sur leurs factures ils notaient mairie de Paris, ou appartements du maire, M. Chirac, Mme Chirac, ou encore cuisine particulière du maire. Pour faire face, il arrivait aussi que soient employés des cuisiniers et des maîtres d’hôtel en extra fournis par Lenôtre.
— Des achats d’oreillers.
— L’achat et l’installation d’un téléviseur Sony en janvier 1989.
— Des achats de matériel de camping (sac de voyage, glacière), en mars 1995.
— Le paiement de la redevance de télévision, en 1994.
— L’abonnement à Canal + du maire ainsi que celui de son épouse, et cela chaque année.
— Pour finir,  » quelques dépenses dont le caractère personnel et familial ne fait aucun doute  » :  » Il en est ainsi avant 1995 du pain complet à 8,10 francs acheté chaque jour dans une boulangerie du XV° arrondissement.  » Le pain et encore d’autres denrées pour le réfrigérateur du maire :  » des yaourts Bio ou Taillefine, des Danettes au chocolat ou de la bière Corona « .

La courbe exponentielle des frais de bouche du maire de Paris de 1988 à 1994 est bien sûr à la mesure de ses ambitions présidentielles. Chirac menait campagne. Déjeuners, dîners et réceptions participaient du lobbying nécessaire au candidat malgré le financement public des partis et le remboursement par l’Etat des campagnes électorales. La questure était un trésor de guerre. Ainsi, les années 1994 et 1995 ont-elles été aussi parmi les plus lourdes pour le budget  » fêtes et cérémonies  » de la Ville de Paris : 18,2 millions de francs chacune. Le budget  » bouffe  » du président du RPR pour sa campagne électorale. Rien ne vaut un beau banquet pour mobiliser les foules. Le maire de Paris accueillait tous les ans le Mouvement national des élus locaux. Les inspecteurs de la Ville ont rapporté la progression du coût pour la Ville de cette manifestation réunissant  » des élus de sensibilité politique proche « , selon leur expression. C’est un euphémisme. Le MNEL a été sécrété par les gaullistes dans les années soixante-dix, pour constituer un mouvement parallèle de maires, amalgamant les élus RPR et les divers dropite de toutes obédiences.

En 1990, la Ville dépensait 213 969,86 francs pour l’occasion. En 1992, c’est déjà nettement plus cher : 951 359,13 francs. En 1993, on franchit le cap du million de francs : 1 380 453,95 francs. En 1994, on sort déjà les cotillons : 1 516 316 francs. Cette dernière réception est  » la plus chère de toutes celles organisées par l’Hôtel de Ville pour la période 1994 à 2000 « , relèvent les inspecteurs. Cette année-là, la Ville a dépensé 10 693 044,81 francs en traiteurs. Potel et Chabot s’est propulsé premier fournisseur de petits-fours (avec 3,26 millions de francs) juste devant Lenôtre (3,25 millions).

Très logiquement, en 1995, le budget  » fêtes et cérémonies  » de la Ville est consacré aux élections. Il y en a trois : présidentielle, municipales et sénatoriales. Les rapporteurs font mine de s’étonner que les dépenses en réception de la Ville de Paris les  » plus élevées  » cette année-là soient celles de la présidentielle (752 893,29 francs) et non celles des municipales (521 860,29 francs).

Précieux Paris. Elu président de la république en mai 1995, Chirac ne libère les appartements privés de l’Hôtel de Ville qu’en mars 1996, soit dix mois après son élection. Malgré ses nouvelles fonctions, et leur train de vie afférent, il a préféré bénéficier du confort et des prestations que pouvait encore lui offrir la mairie. Cela ne lui a d’ailleurs pas échappé. Le 16 octobre 1995, il fait rembourser par l’Elysée- et par chèque- 393 270,60 francs de dépenses de nourriture et de traiteurs correspondant à la période du 17 mai au 31 août 1995.

Les inspecteurs de la Ville de Paris relèvent d’ailleurs l’épisode.  » Sauf à supposer que le président de la République ait organisé des repas de travail dans les locaux de l’hôtel de Ville, il est probable que ces dépenses ont un caractère privé « , notent-ils. Un second remboursement de l’Elysée intervient le 20 décembre 1995 ; il inclut des frais de nourriture du 1° septembre au 31 octobre, 169 731,80 francs, et un équivalent loyer calculé à partir de la valeur locative brute figurant sur la taxe d’habitation, soit 52 747 francs pour six mois. Si on additionne les dépenses de bouche remboursées par l’Elysée à la mairie, on obtient, sur six mois, une moyenne quotidienne de 3 351 francs.

L’équivalent loyer prête à sourire tant il est modique. Mais les rapporteurs insistent aussi sur le fait que  » l’occupation de l’appartement de fonction du maire s’est poursuivie au-delà du 31 octobre « , durant quatre mois supplémentaires, sans donner lieu à remboursement.

Dernier oubli du président de la République : en restant dans les appartements privés du maire, il a bénéficié des prestations de personnels de la Ville auprès de lui. Cuisiniers, maître d’hôtel, lingère, femme de chambre ont continué à le servir, durant six mois, voire dix si on en croit les rapporteurs.  » Leur remboursement à la Ville de Paris aurait été prévu par une convention que ni le bureau de la comptabilité de la questure, ni la DRH n’ont été en mesure de produire aux rapporteurs. « 

Sacré Chirac, et quels rabat-joie ces inspecteurs et autres rapporteurs… Depuis, au Sénat, Christian Poncelet a fait mieux ! De Gaulle aurait certainement condamné de telles turpitudes.

SOURCE: http://clamartcity.blogs.com/clamartcityweblog/lelyse_chirac_ou_lart_politique_suprme_de_la_corruption/

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« Adieu Le Pen » : doc inédit de Serge Moati dans “Infrarouge” le 16 octobre sur France 2

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« Adieu le Pen », c’est le « clap de fin » d’un tournage au long cours pour Serge Moati, du côté de l’autre rive : celle de l’extrême droite française et de son vieux leader, au crépuscule de sa vie. « Adieu le Pen », c’est l’histoire d’un homme et de sa traversée du siècle mais aussi et surtout celle d’un parti « relifté » par Marine qui tente de faire oublier les remugles sulfureux d’un « passé qui ne passe pas ».

 

LIRE: http://www.coulisses-tv.fr/index.php?option=com_k2&view=item&id=4575:%C2%AB-adieu-le-pen-%C2%BB-doc-in%C3%A9dit-de-serge-moati-dans-%E2%80%9Cinfrarouge%E2%80%9D-le-16-octobre-sur-france-2&Itemid=403

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photo_bilger_1Ce que j’aurais pu dire après « Adieu Le Pen » de Serge Moati…

Il est clair que Serge Moati est un incomparable chroniqueur de notre vie politique, profonde ou superficielle. Son tour de force est d’être à la fois absent, pour laisser parler l’autre, les autres, et présent, sa personnalité n’étant pas de celles qui méritent d’être mises entre parenthèses.

J’ai eu la chance d’être invité à la projection privée de son dernier film documentaire « Adieu Le Pen », qui offre une vision très éclairante des rapports entre Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen, entre le père et la fille. Il me semble que Serge Moati s’est davantage débridé dans ses commentaires : peut-être, subtilement, a-t-il voulu prévenir le reproche récurrent des intolérants inguérissables, celui d’être trop empathique avec Jean-Marie Le Pen. Comme s’il fallait détester les hommes pour ne pas apprécier leurs idées et leurs positions !

A l’issue de la projection, il n’y a pas eu de débat et après une seconde de regret, tant j’adore jeter un peu de provocation dans les consensus que je pressens convenus, j’ai trouvé que le passage direct au buffet constituait une démarche pleine de sagesse.

D’abord, à la suite de ces projections singulières réservées à un public amical quoique parfois professionnel, il est bienséant d’avoir l’admiration ostensible ou pour le moins perceptible. Je déteste les rites, les conventions, les tics qui enferment dans l’adhésion obligatoire et imposent de porter aux nues. Pour prendre l’exemple de Serge Moati, ma dilection pour son oeuvre et son talent n’aurait pas eu de sens puisque le contraire aurait été malvenu en cette circonstance particulière.

Ensuite, je ne suis resté qu’un quart d’heure à la réception qui a suivi le film parce que j’ai perçu subtilement l’étouffement, la bonne conscience et le bloc d’homogénéité d’un public accordé sur le FN et sur le procès de type stalinien à lui intenter, la globalisation sans nuance, le fascisme à nos portes. Au fond le refus de tout ce qu’une intelligence véritable doit comporter et diffuser : de la souplesse, de la précision, de la liberté, aucun préjugé.

Or la ligne idéologique, heureusement battue en brèche par la vie des images et la force du verbe, a été tracée dès la présentation par le producteur : la fille est comme le père et le FN demeure, sous toutes ses latitudes, le diable inaltérable dont le confort intellectuel et le conformisme progressiste ont besoin. Ce parti ne change pas pas plus que ses adversaires.

Pourtant on ne peut pas prétendre que Serge Moati n’avait pas tout tenté pour nous ouvrir les yeux, l’esprit. Le simple rapprochement, même dans les attitudes physiques et l’instinctive, inévitable expansion des natures, entre les scènes dont Jean-Marie était le protagoniste et celles qui mettaient en évidence Marine, révélait la dissemblance. Malgré la délectation ironique de nous confronter souvent à des mines patibulaires et extrémistes en première ligne !

Quand on s’attachait aux propos, bien davantage encore.

Les séquences illustrant l’allégresse collective après les succès électoraux ne montraient pas la présidente du FN sous un jour grotesque et les ambitions qu’elle affichait étaient à la hauteur de la menace qu’elle représentait pour beaucoup. On aurait eu, peu ou prou, le même type de joie à la fois compréhensible et un tantinet vulgaire dans n’importe quel parti, pour peu qu’il y ait eu des avancées et une victoire à la clé.

Au-delà de ces différences en même temps apparentes et signifiantes, il en est une plus radicale qu’une analyse politique de bonne foi fait surgir.

Avec Jean-Marie Le Pen, nous avons été installés dans le domaine de l’indignation éthique et historique et le reste a été en permanence occulté, sans doute parce que ses obsessions le rattachaient irrésistiblement à ce passé et que tout ce qui aurait pu préparer concrètement le FN au pouvoir lui faisait peur. Il est des personnalités qui devinent ne pouvoir compter que sur elles, pour le meilleur et pour le pire. Le Pen est de celles-là : il suffit pour s’en convaincre de voir avec quelle minutie il détruisait dès le lendemain les succès politiques obtenus la veille par sa fille.

Avec Marine Le Pen, on a changé de monde.

Le FN, dorénavant, est inséré dans l’espace politique. On peut estimer son projet « dangereux » comme Alain Juppé ne cesse de le répéter avec clairvoyance, tout en ne méprisant pas son électorat, contrairement à Bernard-Henri Lévy qui récemment a fait d’une multitude désespérée, déboussolée, perdue, souvent modeste, des ennemis de la République.

L’opprobre moral, parce que Marine Le Pen est aux antipodes de la nostalgie et de l’aigreur historiques couvées par son père, ne constitue plus un moyen efficient pour juger le FN, pour le combattre, pour le contredire. Il convient techniquement de pourfendre l’habileté stratégique et tactique de cet immense fourre-tout qu’est devenu le programme de ce parti. Et de mettre en évidence avec pragmatisme et compétence ses impossibilités opératoires et ses facilités tribunitiennes.

Mais nous sommes dans l’univers républicain dans lequel ne prospèrent pas que des concepts de rosière et des délicatesses idéales, quel que soit le parti.

Tant qu’on continuera d’assimiler le FN d’hier à celui d’aujourd’hui, le père à la fille, on se trompera de cible et on favorisera la montée de ce qu’on préfère vaguement et éthiquement dénoncer parce que politiquement on croit qu’on n’y arrivera pas. C’est un changement de cap et d’orientation qu’il s’agit de mettre en oeuvre. Le FN n’est pas ailleurs. Il est en plein dans notre paysage démocratique. Il ne se laissera pas déloger par les voeux pieux ni par la bonne conscience de ceux qui méprisent le peuple. Mais par, enfin, une politique qui sur tous les plans le rendra moins désiré.

Voilà ce que j’aurais pu dire après « Adieu Le Pen » de Serge Moati.

http://www.philippebilger.com/

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civilwarineurope

imageLa police a ouvert une enquête après la publication sur Facebook de photos de musulmans radicaux bruxellois semblant se préparer au jihad lors de camps dans les Ardennes belges, écrivent vendredi Het Nieuwsblad et De Standaard. « C’est inquiétant et ça ne ressemble en rien à une simple partie de paintball entre amis, mais davantage à un camp d’entraînement radical », explique la police.

Les photos ont été postées jeudi par Abd Al Wadoud Abu Daoud, un musulman radicaliste bruxellois qui prêche en faveur du salafisme. D’après les informations des quotidiens néerlandophones, l’homme est lié à un groupe d’amis gravitant autour de la famille Elouassaki, originaire de Vilvorde, dont deux frères sont partis se battre en Syrie.

Het Nieuwsblad et la Gazet van Antwerpen rapportent en outre qu’un jeune Bruxellois qui travaillait au service des bagages de Brussels Airport, ce qui lui donnait accès au tarmac, est décédé il y a un…

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Maxime Tandonnet - Mon blog personnel

sans-titreCette campagne présidentielle, lancée 2 ans et demi à l’avance, ne m’inspire rien de bon. Monsieur Chirac soutient Alain Juppé. Madame Chirac soutient Nicolas Sarkozy. Etrange histoire de famille, un peu ridicule il est vrai… Tous deux, auxquels s’ajoute François Fillon, annoncent déja leur programme, 35 heures, fonction publique, Schengen, etc. Je voyais hier soir Alain Juppé sur France 2. Il me semblait tout dans la posture du sage, plaisantant, aimable, modeste. Peut-être est-ce sa vraie nature après tout. Un ami qui le connait bien me disait qu’il est adorable en privé, amical et adore plaisanter… En tout cas, tout semblait prévu pour le mettre en valeur: un contradicteur socialiste aboyeur et inintelligent, l’interpellation par une méchante responsable associative qui le victimise en le traitant de raciste tout en portant à son encontre des propos lamentables, l’accusant d’être « blanc et sexagénaire », une Marion Maréchal avenante, souriante et courtoise… Tout cela…

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L’Iran met en garde la Turquie contre une aggravation de la situation régionale
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a mis en garde Ankara jeudi contre une « aggravation » de la situation au Moyen-Orient après la décision du Parlement turc d’autoriser une intervention militaire en Syrie et en Irak.
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Victor PEREZ: Le  »dreyfusard »Edwy Plenel
« Pour les Musulmans » est le titre du nouveau livre d’Edwy Plenel. Une défense de ces croyants faisant du fondateur de Médiapart le nouveau « dreyfusard »de ceux devenus, à ses yeux, les « boucs émissaires » de la société. Une posture rappelant le triste sort des Juifs au siècle passé. Dans un face à face sur Arte, avec Alain Finkielkraut, posant la question « Y-a-t’il un problème de l’Islam en France » le téléspectateur …
VOIR: Vidéo-Débat 28Minutes : Finkielkraut « L’identité malheureuse » VS Plenel « Pour les musulmans ».
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Jérusalem : Nétanyahou rejette les critiques américaines
Uri Ariel, a pour sa part affirmé à la radio que sur les 2 500 logements, « un millier seront destinés à des Arabes »
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Couacs en série pour le « Secret Service » d’Obama
Depuis 2011, l’agence gouvernementale chargée de s’occuper de la sécurité du président américain et de sa famille a enchaîné les dysfonctionnements. L’intrusion, mi-septembre, d’un homme armé et dangereux dans la Maison Blanche, était-elle l’erreur de trop? La polémique est vive aux Etats-Unis.
PLUS sur http://isranews.com/
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– Ban Ki-moon #condemns the two #terrorist #bombings that targeted #school pupils in #Homs
– #Army operations #continue in #Idleb and Aleppo, #scores of terrorists #killed, including #Libyans
– More terrorists killed in large-scale #operations in northern countryside of #Lattakia
– #Aleppo citadel and its historical monuments stand firm against #terrorism
– #American #World #Tribune: #Turkish authorities facilitate #escape of 3 French #ISIL terrorists from French police
– #Iraq: Dozens of #ISIL terrorists killed in #Tikrit and Salah al-Din provinces

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Solidarité Ouvrière

Le Quotidien, 3 octobre 2014 :

La menace planait depuis le mois de juin. L’Union syndicale Luxembourg a décidé d’en faire une réalité. Sans une évolution du statut des contractuels luxembourgeois de la Commission européenne, ceux-ci se mettront en grève la semaine prochaine.

Travailler pour la Commission européenne et percevoir un salaire net de 1 700 euros par mois est aujourd’hui inconcevable pour les syndicats européens. C’est pourtant une réalité pour plus de cinq cents contractuels de l’institution qui ont décidé de durcir le ton.

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histoireetsociete

voici plusieurs jours que, comme je l’ai dit dès le départ, ce blog ne parle pas des kurdes parce que ceux-ci sont tombés dans le piège tendu par Barzani, allié des Etats-Unis… Il me paraissait difficile de critiquer leur volonté de résister à l’état islamique et dans le même temps d’appuyer les illusions entretenues sur le futur Etat kurde… Maintenant il faut dénoncer le drame qui se prépare pour ce peuple, là aussi arrêter les frappes américaines qui sont faites pour aider l’Etat islamique contre les kurdes et contre la Syrie.  (note de Danielle Bleitrach)

30/09/2014 – 00:15

KOBANE (SIWEL) — » En acceptant de jouer le jeu des Américains, Barzani a préparé le terrain à une véritable catastrophe géostratégique, pour les Kurdes ! Les terroristes de l’Etat Islamique se sont mis, à partir de ce dimanche, à pilonner les positions des Kurdes irakiens, à Mossoul! Selon les sources sécuritaires irakiennes, citées…

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