Archives de 15 novembre 2014

Raimanet

http://fr.ria.ru/world/20141115/202988368.html

qui souffle quoi a l’ oreille de l’ Ukraine ?

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Tony Abbott, un dirigeant peu diplomate pour accueillir le G20

Tony Abbott, le 12 novembre à Naypyidaw, la capitale birmane.

LE MONDE | 15.11.2014 à 09h59 • Mis à jour le 15.11.2014 à 14h20 | Par Caroline Taïx (Sydney, correspondance)

Le premier ministre australien, Tony Abbott, qui accueille les dirigeants du G20 samedi 15 et dimanche 16 novembre, ne s’encombre pas toujours de formules diplomatiques. Vladimir Poutine l’a appris à ses dépens, mi-octobre. Lors du G20, « il y aura de nombreuses conversations dures avec la Russie, mais la conversation que j’aurai avec M. Poutine sera la plus dure de toutes », a prévenu le chef du gouvernement conservateur. Et d’enchaîner : « I’m going to shirtfront Mr Putin. » Le mot shirtfront est emprunté au football australien, il désigne un affrontement assez violent et en particulier un coup d’épaule dans la poitrine de l’adversaire. Vladimir Poutine, ceinture noire de judo, aura été prévenu.

Au centre des différends : le crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines, le 17 juillet, dans l’est de l’Ukraine. Tony Abbott tient la Russie pour responsable de la mort des 298 passagers, parmi lesquels se trouvaient 38 Australiens. Malgré l’émotion qu’a suscitée le drame en Australie, Tony Abbott a été vivement critiqué pour ses paroles sur le président russe. Une sénatrice lui a ainsi demandé de « se comporter en dirigeant mûr d’un grand pays » et non « en collégien travaillé par ses hormones ». Mais Tony Abbott n’en est pas à son coup d’essai.

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le monde à l'ENVERS

De nombreux observateurs se sont réjouis à propos de ce qu’ils décrivent comme des efforts pour briser l’hégémonie du dollar, par exemple l’effort commun des pays dits du BRICS pour créer une banque de développement. 

SWIFT 2

Mais, autant c’est important de disposer d’une série d’entités de financement internationales, en particulier d’entités axées sur les activités qui (en théorie) accroissent les avantages collectifs de s’appuyer sur une monnaie de réserve…. autant il ne suffit pas de lancer de nouvelles institutions de financement utiles pour briser la domination du dollar.

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le monde à l'ENVERS

Si l’ancien président Blaise Compaoré a trouvé refuge à Yamoussoukro en Côte d’Ivoire depuis le 31 octobre, ce se serait qu’une destination provisoire.

BLAISE C ET MOHAMED VI

Il devrait bientôt quitter la Côte d’Ivoire, dont il a la nationalité par les liens du mariage, pour le Maroc. C’est notre très informé confrère La Lettre du continent qui l’annonce.

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SOURCES:
http://philippehua.com/2014/11/15/du-journalisme-de-connivence-envers-les-elites-francaises/
http://salimsellami.wordpress.com/2014/11/15/du-journalisme-de-connivence-envers-les-elites-francaises/

avec l’aimable autorisation de Najate Zouggari, Doctorante en Sciences sociales.

L’ostracisme qui frappait Dominique Strauss Khan a sein du Parti Socialiste semble avoir été levé avec la participation de l’ancien directeur du Fonds Monétaire International à une réception mondaine en présence du premier ministre Manuel Valls, le 13 octobre 2014, à l’occasion de la soirée d’anniversaire de son ancienne communicante Anne Hommel

Retour sur le discours disjonctif des médias, et, d’une manière générale sur le journalisme de révérence pratiqué en France à l’égard des élites françaises.

Paris – Septembre 2011 – Dans le traitement médiatique du «troussage de domestique», les journalistes français ont, pour les moins personnellement affectés d’entre eux, voulu faire preuve de «retenue». Ainsi, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a-t-il, dès le 17 mai 2011, engagé les télévisions à ne pas diffuser d’images de l’accusé menotté, conformément à une présomption d’innocence médiatique dont ne jouissent que trop rarement les inculpés de banlieue. Selon donc que vous soyez un jeune Noir de cité ou un vieux politicien blanc, les jugements médiatiques vous rendront sans la moindre retenue odieux violeur ou -«avec retenue» – séducteur malheureux.

Dans ce partage raciste des violences sexistes, il est également sous-entendu que seuls les hommes de la première catégorie détestent les femmes, de façon innée (chez ces gens-là) ou acquise (à cause de leur culture et de leur religion).

Les hommes violents cultivés dans la culture dominante, à rebours, aiment les femmes  -on dira souvent d’eux qu’ils les aiment mal, voire trop. Ainsi, la violence des élites sera-t-elle systématiquement justifiée dans la sphère des médias dominants.

Tandis que certains politiciens -et les médias qui les servent- rêvent de déchoir les premiers de leur nationalité, ils protègent les seconds du «puritanisme anglo-saxon» et du «système judiciaire américain», au fil de tribunes toutes en retenue ou de déclarations larmoyantes parce que leurs auteurs connaîtraient, eux, le vrai visage de DSK.

Une flopée de psychologues et de psychiatres – utilisés pour innocenter l’accusé en suscitant la pitié du public plutôt que l’intelligence des faits – a été convoquée par les journalistes. On les trouve notamment dans les colonnes du Monde («Les facteurs psychologiques de l’affaire DSK», 3 juin) et du Figaro («Du FMI à la prison, la chute de DSK vue par les psychiatres», 17 mai).

Le recours à cette expertise est révélateur d’une partialité car elle transforme, par un tour de force frappé du sceau de la scientificité, l’accusé potentiellement coupable en victime de sa propre pulsion – le pauvre.  Autrement dit, si on l’écrit avec la retenue des médias dominants: DSK aurait été la victime de sa pulsion de séducteur invétéré.

Ainsi, dans cette affaire, la prudence des journalistes, leur «volonté de comprendre» l’accusé – et jamais la plaignante – tout comme l’indulgence et la partialité, parfois clairement assumées, contrastent de façon remarquable avec leur propension à condamner les «bandes ethniques» et leurs spectaculaires «tournantes» dans les non moins spectaculaires «caves de cité».

La rigueur de la condamnation – à la fois morale et pénale – qui frappe les populations issues des quartiers populaires est ainsi proportionnelle au relâchement du jugement quand il s’agit d’évaluer et de punir les violences commises par des classes socialement et racialement privilégiées.

La femme de chambre du Sofitel, victime de la tentative de viol, est présentée comme «plaignante» dans la plupart des articles de presse –conformément aux prétentions journalistiques de neutralité, majoritaires dans le champ médiatique. Nafissatou Diallo est toutefois, dans le même temps, qualifiée d’«accusatrice de Dominique Strauss-Kahn» par la rédaction de Paris-Match («Celle qui a fait tomber DSK», 17 mai), LCI et l’AFP (dépêche datée du 18 mai). Un article du Monde –mû par un curieux souci d’élucidation du crime sur des fondements ethnologiques– recycle cette appellation péjorative en s’intéressant à«la vie guinéenne de l’accusatrice de Dominique Strauss-Kahn».

Personne, en revanche, ne s’intéressera à la vie américaine de l’accusé. Question de retenue – qui d’ailleurs ne s’applique pas à «la domestique» dans le communiqué susmentionné du CSA. La «femme de chambre», comme on l’a souvent nommée, n’existe qu’au prisme de l’accusation qu’elle a impudemment portée ou de son origine ethnique confuse – guinéenne ou sénégalaise, «africaine» en tout cas.

Les raisons concrètes de son irruption dans le champ médiatique, en revanche, sont toujours euphémisées: la tentative de viol et le courage de réclamer justice. Tour à tour, on l’a dépeinte en «mystérieuse» intrigante, accusant un Dominique grivois mais pas méchant, ou en domestique pas drôle qui se victimise. Car il suffit aux éditocrates de voir une femme noire ou basanée réclamer justice pour aussitôt déplorer l’incorrigible propension des non-blancs à la «victimisation».

BAGATELLES POUR UN VIOL: LA DÉFENSE MÉDIATIQUE DE DSK

Beaucoup de bruit pour rien ont estimé la plupart des journalistes hexagonaux et autres pseudo-analystes patentés de l’actualité.

Aux Matins de France Culture, le 16 mai, Jean-François Kahn fait la déclaration suivante:«Je suis certain, pratiquement certain qu’il n’y a pas eu une tentative violente de viol, je ne crois pas; je connais le personnage, je ne le pense pas. Qu’il y ait eu une imprudence, on peut le…(rire, «gourmand» selon Rue89),je ne sais pas comment dire, un troussage…»

Avant de pouffer comme un collégien, Alain-Gérard Slama observe:«Il a appelé ça une erreur de jugement.» C’est très amusant. Mais Jean-François Kahn, retenue oblige, reprend avec un ton très sérieux:«Qu’il y ait eu un troussage euh… de domestique, je veux dire que ce n’est pas bien mais… voilà c’est une impression.»

Pour le journaliste Jean-François Kahn, les faits dont DSK est accusé ont assurément moins d’importance que ses amitiés personnelles, ses croyances subjectives ou encore ce qu’il nomme en toute rigueur son «impression». Il se dessine, en creux de cette intervention radiophonique, un journalisme de révérence, sans enquêtes ni investigations précises, faible avec les forts et fort avec les faibles; en un mot: impressionniste!

Le viol présumé est plus particulièrement entouré de précautions langagières sexistes dont l’expression n’aurait pas été tolérée de la part d’un «jeune» de banlieue; mais on est sur France Culture et non pas dans la Cité du mâle aux vieux virilistes pseudo-cultivés, tout est permis, même de minimiser la portée d’un acte criminel.

D’ailleurs, Jean-François Kahn ne qualifie pas l’acte de«viol» ou de «tentative de viol» mais de«tentative violente de viol», comme s’il existait des tentatives non-violentes de viol. Après l’intervention d’Alain-Gérard Slama et son ricanement complice, Jean-François Kahn laisse entendre qu’un viol de domestique ne saurait être assimilé à un crime. Il ne s’agit que d’une femme de chambre, après tout. Les classes populaires peuvent être rassurées: Jean-François Kahn et Dominique Strauss-Kahn sont tous les deux des hommes de gauche.

D’autres verbiages éditocratiques corroborent celui du fondateur de Marianne. Le philosophe botulien Bernard-Henri Lévy, dont les impressions sur le viol avaient déjà été révélées au grand public à l’occasion de sa mobilisation en faveur de Roman Polanski, remet le couvert dans son bloc-notes (16 mai) avec une anaphore ridicule:«je ne sais pas» qui veut exactement dire son contraire. La fausse modestie du botulien qui prétend tout savoir en disant qu’il ne sait rien participe de la retenue journalistique: «Ce que je sais c’est que rien au monde n’autorise à ce qu’un homme soit ainsi jeté aux chiens.» Le viol n’existe pas. Le travail de la justice est méprisable parce que rien n’autorise à ce qu’un homme riche puisse faire l’objet de poursuites même s’il est coupable d’agression sexuelle.

Même son de cloche chez l’ancien ministre de la justice Robert Badinter qui dénonce«une mise à mort médiatique» de Dominique Strauss-Kahn sur l’antenne de France Inter (17 mai) et décrit très sensiblement un «homme mal rasé, le visage défait, exhibé»; autrement dit, aux abois mais dont la défense est paradoxalement assurée par les meilleurs avocats du monde puisqu’il peut, même avec le visage défait, encore se les payer.

À rebours de ce pathos aussi excessif qu’injustifié, le silence d’Élisabeth Badinter -prompte à dénoncer les tendances sexistes de la musulmanerie- est assourdissant: le viol d’une pauvre domestique noire ne suscitant pas la moindre indignation chez la présidente -féministe à ses heures- du conseil de surveillance du groupe Publicis. Nulle lettre ouverte à Dominique Strauss-Kahn dans les journaux. Autrement dit, un tissu couvrant mais librement choisi (hidjab ou «foulard islamique»): très scandaleux; une tentative de viol: pas très scandaleux.

«Pauvre DSK!» ironise Isabelle Germain dans la section «Comment is Free» (17 mai) du quotidien britannique The Guardian. Un article de Nick Cohen pour le Spectator, intitulé «Le viol et les élites françaises» (18 mai), dénonce encore plus fermement la mauvaise foi du philosophe botulien et, par extension, de ses amis. Nick Cohen écrit de lui:«Il n’a pas la moindre commisération pour la victime présumée, une pauvre immigrée d’Afrique qui selon le New York Times a dû être hospitalisée après l’agression présumée.»

Le journaliste britannique qualifie le verbiage botulien de «péroraison hypocrite», tournant en dérision son usage de l’hyperbole, le caractère partial de son commentaire et son indignation à géométrie variable: BHL«ne peut pas défendre le droit des femmes uniquement à Téhéran et Riyad».

VIOLEUR: VÉRITÉ AU-DELÀ DU PÉRIPH’, SÉDUCTEUR EN DEÇÀ

De la même façon que la race, la classe et l’appartenance à un certain contexte géopolitique de la victime semblent conditionner la possibilité de sa défense dans les médias dominants: il n’y a de violeurs que dans les «caves de cité», c’est-à-dire dans les quartiers populaires. La violence machiste n’existe pas en deçà des banlieues.

Les journalistes d’Arte n’ont ainsi mené aucune enquête au FMI où la consigne en vigueur était pourtant de«ne jamais laisser DSK seul avec une femme dans son bureau» (Le Nouvel Observateur, 19 mai). Ici pas de fixeurs, ni d’investigation: de la retenue! «Séducteur jusqu’à l’inconscience» pour Le Parisien (16 mai), «libertin»,«dragueur»,«entreprenant»,«séducteur lourd» pour Alain Finkielkraut à l’antenne de RMC,«mais pas un violeur».

Pendant que les sophistes ratiocinent, la définition du viol ne se dissout pas dans un essaim d’atténuations douteuses et l’enquête matérielle heureusement progresse. D’après le site de la chaîne de télévision NBC New York (24 mai), les analyses d’ADN confirmeraient que c’est bien le sperme du «séducteur lourd» qui se retrouve sur le chemisier de la victime.

Alain Finkielkraut ne ménage pas sa défense: ce qu’il qualifie d’«horreur tragique», ce n’est pas le crime dénoncé sans pitié lorsqu’il est le fait des classes populaires, mais la possibilité même que les élites puissent faire l’objet d’une accusation. Lorsqu’il dit «sa vie a basculé dans le cauchemar», il ne fait pas référence à la vie de la femme qui aurait subi l’agression; la gravité de l’acte est fortement minimisée puisque le viol éventuel n’est qualifié que de«bêtise» et d’«égarement».

Comme Jean-François Kahn avait des «impressions», Alain Finkielkraut a des«sentiments». Or, les auditeurs de RMC, comme ceux probablement de France Culture, veulent comprendre les faits et non explorer les petites intériorités bourgeoises, fallacieuses et profondément ennuyeuses de l’un ou de l’autre de ces journalistes.

Contrairement à Jean-François Kahn, qui ne cache pas sa relation d’amitié à DSK, la connivence d’Alain Finkielkraut se dessine plus subtilement. Il prend soin de préciser qu’il ne fréquente pas les riyads de Marrakech et souligne ses désaccords politiques avec le patron du FMI.

Néanmoins, il éprouve de la «compassion» pour le prévenu: une connivence de classe se dessine clairement – c’est «la chute» d’un membre de l’élite à laquelle il s’identifie qui le touche. Cette disgrâce l’émeut plus que les souffrances d’une domestique qui porte le triple stigmate d’être une pauvre femme noire.

Alain Finkielkraut – comme l’ensemble de la défense médiatique qui entoure DSK de sa réserve et sa sollicitude – invoque la «présomption d’innocence» là où pour d’autres il inciterait à «la tolérance zéro».

Dans l’affaire du RER D, lorsqu’une jeune femme non juive avait prétendu en 2004 faire l’objet d’une agression antisémite menée par d’affreux banlieusards arabes et noirs, ni Alain Finkielkraut ni DSK lui-même n’avaient jugé bon de défendre la présomption d’innocence des accusés.

L’empressement des élites politiques (et des journalistes à leur service) à faire le procès médiatique de la jeunesse des banlieues, des pauvres, des Arabes, des Noirs, des musulmans, contraste avec la retenue et la suspension du jugement exigées dans le cadre de l’«affaire DSK». À l’antenne de France 2, au mépris de toute présomption d’innocence des inculpés fictifs, Dominique Strauss-Kahn avait alors livré ce commentaire: «Si c’est un coup monté, évidemment ce serait critiquable en tant que coup monté, mais ça ne changerait rien au fait que c’est la dixième ou vingtième agression de ce genre.»

Pour être valide et pertinent, ce jugement devrait pouvoir s’appliquer à sa propre affaire.

Mais ce jugement-là – comme les autres jugements médiatiques relatifs aux crimes sexuels – ne résiste pas au relativisme moral des classes dominantes qui modulent leur compassion et leur sens prétendument universel de la justice en fonction de la classe et de l’appartenance religieuse et raciale des individus impliqués. Ainsi s’affiche une volonté de préserver la famille de DSK inversement proportionnelle à la mise en scène de la famille «africaine» de Nafissatou Diallo.

PLONGÉE EXOTIQUE DANS LA «COMMUNAUTÉ DE CELLE QUI ACCUSE DSK»

La victime et sa famille font l’objet d’une visibilisation excessive qui contraste, une nouvelle fois, avec la «retenue», la «décence», le «respect» qui entourent celle de l’accusé. La sphère médiatique scrute le milieu de l’«accusatrice». Le JDD (22 mai) propose ainsi «une plongée dans la communauté qui accuse DSK». Aucune semblable immersion dans la communauté de l’autre partie ne sera proposée aux lecteurs. L’introduction de cet article signé Marie-Christine Tabet ressemble de façon presque assumée à une carte postale coloniale – dont elle a, diront les nostalgiques, le charme suranné: «Le port de tête est altier. Les cheveux bruns élégamment coiffés ont été lissés et crantés sur les côtés. Le portrait évoque un cliché des années 1950 aux couleurs retouchées. Cette jolie Africaine aux allures de princesse est la femme la plus recherchée de la planète.»

Le texte trace ensuite le parcours de Nafissatou Diallo, non sans multiplier les ellipses qui accentuent la dramaturgie obscène du récit.«C’est une femme peule et musulmane», nous apprend la journaliste ou, évoquant la rencontre avec la sœur de la victime,«c’est son mari qui sert d’intermédiaire». Enfin, l’article se clôt par le constat des difficultés auxquelles sera confrontée la victime, notamment«l’avidité des médias» mais«surtout le regard implacable de sa communauté».

Comme si son milieu d’origine ne pouvait pas, tout au contraire, lui apporter un soutien : dans l’imaginaire post-colonial, certaines communautés ne peuvent être que préjudiciable à leurs membres, surtout féminins. Dans le même genre de petits reportages évocateurs de Tintin au Congo, on trouve celui du Figaro (24 mai) intitulé:«Tchiakoullé en Guinée, village de l’accusatrice de DSK»– et toujours nulle trace d’un papier anthropologique tel que«Neuilly-sur-Seine en France, village de celui qui aurait violé Nafissatou Diallo».

Dans une tribune (datée du 8 juin) qui ressemble à la dissertation ratée d’une étudiante en lettres, une journaliste de Marianne souligne le caractère allégorique du procès, la«fièvre allégorique», l’«allégorisation»… Rien n’est moins vrai: ce procès n’est pas l’affaire d’une «allégorie innocente» contre une «allégorie coupable», comme elle le prétend dans les termes incompréhensibles de son raisonnement fumeux. C’est le procès réel d’un homme accusé d’une agression sexuelle réelle.

Mais la journaliste des figures de style pèche par idéalisme: de la lutte des classes, écrit-elle encore,«on peut faire un slogan, un livre, une philosophie». Seuls les journalistes des médias dominants se bercent encore de l’illusion qu’ils font ce qu’ils veulent de la lutte des classes, que c’est une idée philosophique démodée et qu’en somme, la réalité et les phénomènes sociaux dépendent de la perception qu’ils en ont. C’est toute l’immodestie des taupes néolibérales : malvoyantes et stupides, mais sûres de leur lucidité et de leur intelligence, promptes à surimposer leurs représentations subjectives à un réel qu’elles ne font jamais l’effort d’examiner.

Nafissatou Diallo est noire mais au lieu de traiter ce para- mètre conformément à la réalité de la condition minoritaire des Noirs dans une société blanche, les journalistes français ont au mieux exotisé cette donnée, au pire ils l’ont dissoute dans une critique allégorisante de l’allégorie.

Angela Davis a souligné dans son livre Women, Race & Class, la réalité sociale suivante qui n’a rien d’une idée abstraite:«Aux États- Unis et dans les autres pays capitalistes, les lois sur le viol ont été édifiées à l’origine pour protéger les hommes des classes supérieures, dont les filles et les femmes pouvaient être agressées. Ce qui pouvait arriver aux femmes des clas- ses populaires n’a que rarement inquiété les tribunaux; par conséquent, il est à souligner que très peu d’hommes ont été poursuivis pour les violences sexuelles qu’ils avaient infli- gées à ces femmes. […] L’un des traits saillants du racisme est d’avoir toujours posé que les hommes blancs – et tout particulièrement ceux qui possèdent le pouvoir économique – ont un droit d’accès incontestable aux corps des femmes noires [1].»

Au final, la défense médiatique de DSK – qui n’est que le reflet de la base matérielle où elle s’enracine – refuse d’ad- mettre la réalité de l’intersection entre sexisme et racisme.

Cet aveuglement volontaire sur les privilèges de race et de classe n’a rien de surprenant: en reconnaître l’existence mettrait en péril les profits matériels et symboliques dérivant d’une injustice sociale qui n’a rien d’allégorique. Le relativisme moral – consubstantiel à la négation des enjeux de classe et race – pourrait bien être fatal à la société qui le met impunément en œuvre, comme l’a souligné Aimé Césaire dans son Discours sur le colonialisme:

«Chaque fois qu’il y a eu au Vietnam une tête coupée et un œil crevé et qu’en France on accepte, une fillette violée et qu’en France on accepte, un Malgache supplicié et qu’en France on accepte, il y a un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une régression universelle qui s’opère, une gangrène qui s’installe.»

L’expression de«troussage de domestique», ainsi que la réserve ou les ricanements grivois visant à minimiser le viol d’une femme de chambre noire, marquent un nouvel assentiment de la France à la mythologie humaniste où n’existe- raient ni race ni classe mais où, par la voix de ses médias dominants, les intérêts de race et de classe sont toujours bien gardés.

PS: Cet article est extrait de l’ouvrage coordonné par Christine Delphy, Un troussage de domestique, paru aux éditions Syllepses le 1er septembre 2011. Ce livre rassemble des articles de Clémentine Autain, Jenny Brown, Mona Chollet, Sophie Courval, Christine Delphy, Rokhaya Diallo, Béatrice Gamba, Michelle Guerci, Gisèle Halimi, Christelle Hamel, Natacha Henry, Sabine Lambert, Titiou Lecoq, Claire Levenson, Mademoiselle, Marie Papin, Emmanuelle Piet, Audrey Pulvar, Joan W. Scott, Sylvie Tissot, les TumulTueuses, Najate Zouggari.

Source de l’article : http://www.madaniya.info/2014/11/15/du-journalisme-connivence-envers-les-elites-francaises/

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Frontistes et musulmans sur le podium des antisémites
Selon une étude de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), les préjugés antisémites sont nettement plus marqués chez les sympathisants du Front national et les Français nés dans une famille musulmane que dans le reste de la population.
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La folie des grandeurs d’Erdogan

La folie des grandeurs d’Erdogan

L’Airbus de 90 places d’Erdogan a occasionné une dépense de 185 millions de dollars.
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par Martine Kis

Yves Sintomer, professeur de sciences politiques © CNRS-C. Frésillon

Le tirage au sort, vieille pratique politique, tombée en désuétude, retrouve une certaine popularité. Y recourir permettrait à une large fraction de la population qui ne s’exprime pas et qui n’est plus représentée par les élus, de participer au débat démocratique, comme l’explique Yves Sintomer, professeur de sciences politiques à Paris VIII.

Cet article fait partie du dossier:

Les collectivités territoriales et la démocratie participative

 

Courrierdesmaires.fr. Pourquoi serait-il intéressant de parler, aujourd’hui, de recourir au tirage au sort pour la représentation des citoyens ?

Yves Sintomer, professeur de sciences politiquesYves Sintomer(1). Parce que la démocratie est un régime où l’on invente régulièrement. Depuis deux siècles, nous avons eu plusieurs constitutions, la création des partis politiques, un bouleversement des équilibres institutionnels. Et cela va continuer. Il n’y a aucune raison pour que la vie politique du XXIe siècle ressemble à celle du XXe siècle – et le tirage au sort est l’une des pistes possibles de renouvellement.

 

Quelles critiques peut-on faire au système de l’élection ?

Yves Sintomer, professeur de sciences politiquesY. S. L’élection fonctionnait bien lorsque l’on avait des partis de masse, qui sélectionnaient le personnel politique amené à gouverner et organisaient la société, directement ou à travers des syndicats et des associations. Ces partis constituaient des canaux de communication entre les citoyens et les gouvernants et menaient une réflexion sur l’avenir.

Aujourd’hui, les partis n’organisent plus la société, les classes populaires ont décroché de la vie politique organisée par eux. Naguère, c’est dans les banlieues rouges que l’on votait le plus. Les classes populaires ne sont presque plus représentées à l’Assemblée nationale, les maires qui en sont issus sont de plus en plus rares. Les canaux de communication entre citoyens et gouvernants ne fonctionnent pas. Quant à la vision de l’avenir, elle ne se trouve plus guère dans les partis.

Le résultat de tout cela est que les élections tournent à vide. L’abstention, le mécontentement croissant, mais aussi des mouvements comme “Occupy” et des manifestations plus ou moins violentes sont des expressions de distanciation.

 

Comment donc donner du souffle à la politique ?

Yves Sintomer, professeur de sciences politiquesY. S. Il ne s’agit naturellement pas de supprimer les partis et les élections, mais de les coupler avec d’autres mécanismes. Et l’un de ceux-ci pourrait être le tirage au sort de personnes qui pourraient discuter, opiner, proposer, décider même, dans des domaines d’intérêt public. On aboutirait ainsi à un avis éclairé, qui ne sera peut-être pas celui du peuple consulté par référendum ou par sondage.

Ce n’est pas une vue de l’esprit, une théorie universitaire. Chaque année des centaines d’expériences sont menées dans le monde. Et le tirage au sort a été largement utilisé au cours de l’histoire.

 

Quels sont les grands exemples historiques ?

Yves Sintomer, professeur de sciences politiquesY. S. Il a été utilisé dans l’Antiquité par la démocratie athénienne, lors de sa période de plus grande puissance. Il était fondamental pour constituer la “Boulê”*, le conseil législatif, pour désigner une grande majorité des charges politiques, les jurys populaires.

Florence aussi y a eu recours, à l’époque où elle a inventé la Renaissance, la perspective… La Révolution française l’a adoptée pour les jurys d’assises. Aux Etats-Unis, le jury populaire est toujours un pan important de l’organisation de la justice.

 

On sait désormais que le tirage au sort permet de sélectionner un échantillon représentant toutes les strates de la population, jeunes, vieux, hommes, femmes, éduqués ou non etc. Ce que l’élection ne fait plus.”

© CNRS-C. Frésillon

 

Quelle était l’argumentation pour privilégier le tirage au sort ?

Yves Sintomer, professeur de sciences politiquesY. S. Les Grecs lui reconnaissaient de permettre l’impartialité et de limiter les conflits pour le pouvoir, en désignant des personnes dont la carrière n’était pas en jeu grâce à une rotation rapide. Pour eux, démocratie signifiait aussi être tour à tour gouvernant et gouverné.

Quand la politique a été réinventée dans les communes, au Moyen-Age en Italie, le tirage au sort a été couplé à l’élection pour parvenir à plus d’impartialité. Chaque année, Florence tirait au sort un millier de personnes parmi environ 12 000 hommes adultes, sur une population totale de 20 000 personnes.

 

Pourquoi le tirage au sort a-t-il régressé à l’époque moderne ?

Yves Sintomer, professeur de sciences politiquesY. S. Les pères fondateurs des révolutions françaises et américaines ne voulaient pas la démocratie, mais une aristocratie élective. Il s’agissait de permettre au peuple de désigner les meilleurs.

En outre, le tirage au sort ne paraissait pas possible dans les grands pays. On ne concevait pas que 500 personnes puissent représenter 20 à 30 millions d’habitants.

Les choses ont changé avec la notion d’échantillon représentatif de la population, que les sondages ont popularisé. On sait désormais que le tirage au sort permet de sélectionner un échantillon représentant toutes les strates de la population, jeunes, vieux, hommes, femmes, éduqués ou non etc. Ce que l’élection ne fait plus.

 

Quels en sont les exemples récents de mise en œuvre?

Yves Sintomer, professeur de sciences politiquesY. S. En France, nous avons une prolifération d’exemples au niveau local, avec les conseils de quartier, les conférences citoyennes. Au niveau national, il y a des consultations sur des sujets scientifiques, techniques, d’aménagement du territoire.

En Colombie britannique, au Canada, une assemblée tirée au sort a travaillé pendant un an sur une nouvelle loi électorale, soumise ensuite à référendum. Elle a obtenu la majorité des suffrages, mais pas la majorité qualifiée nécessaire à son adoption.

Autre grand exemple : l’Islande, après la faillite de son système bancaire. Deux grandes assemblées tirées au sort ont discuté sur la refondation du pays et sur une nouvelle constitution. L’expérience a capoté suite au revers électoral du parti qui la portait. Mais elle pourrait se renouveler.

 

Yves Sintomer, professeur de sciences politiques

Le tirage au sort limite les querelles liées à la conservation ou à la recherche du pouvoir.”

© CNRS-C. Frésillon

 

Qu’en pensent les partis politiques ?

Yves Sintomer, professeur de sciences politiquesY. S. Aujourd’hui, partis et fondations politiques s’emparent de cette idée. Le Front national propose le tirage au sort pour la désignation des membres du Conseil constitutionnel, parmi plusieurs groupes de hauts fonctionnaires.

Fondapol, proche de l’UMP, propose de désigner ainsi 10% des conseillers municipaux. L’Institut Montaigne, libéral, a organisé une conférence citoyenne sur la réforme de la santé basée sur le tirage au sort.

La Fondation Jean Jaurès, socialiste, a publié une note sur les jurys citoyens tirés au sort. La Fondation Nicolas Hulot préconise une 3e chambre tirée au sort. Attac veut remplacer le Sénat par une Chambre des citoyens tirés au sort. Bref, tout l’arc politique s’y intéresse.

 

Quels sont les thèmes qui se prêtent à ce type de débat ?

Yves Sintomer, professeur de sciences politiquesY. S. Tout d’abord ceux où l’on a besoin d’impartialité, où il faut neutraliser les intérêts particuliers, comme la réforme de la carte territoriale, le changement de mode de scrutin, la modification des périmètres des circonscriptions électorales. Le tirage au sort limite les querelles liées à la conservation ou à la recherche du pouvoir.

Autre cas : les questions très précises et controversées, comme l’aménagement d’un barrage, l’autorisation ou non des OGM, la municipalisation de la gestion de l’eau, la construction d’une usine d’incinération… Sur ce type de question, les citoyens peuvent se former et prendre une décision pertinente.

Enfin, au niveau microlocal, on peut mobiliser le savoir d’expertise d’usage des habitants. Par exemple pour l’aménagement d’une place. Les conseils de quartiers ne sont en effet généralement pas représentatifs de la population. C’est pourquoi on y crée parfois un collège tiré au sort.

 

Le problème n’est-il pas que les élus refusent ce qu’ils voient comme une dépossession de leur pouvoir ?

Yves Sintomer, professeur de sciences politiquesY. S. Ils doivent comprendre que le pouvoir n’est pas un jeu à somme nulle. Ce n’est pas parce qu’ils en donnent une part à d’autres qu’ils en auront moins. Au contraire. On peut avoir un jeu gagnant-gagnant.

Ces pratiques contribueraient à recrédibiliser la politique, montreraient la complexité de la prise de décision. Il faut mettre fin à une division de travail absurde entre des élus qui auraient le monopole de la défense de l’intérêt général et des citoyens qui ne défendraient que leur bout de gras.

En outre, il n’est pas question de mettre fin ni aux élections ni aux référendums, mais de le coupler avec les initiatives populaires et le tirage au sort.

Pour dépasser le stade actuel, il faudrait cependant institutionnaliser ces dispositifs, pour qu’ils ne dépendent pas du libre arbitre des décideurs.

 

A travers une animation dynamique et équilibrée de la délibération, les différences de diplômes, de culture, de niveau social sont largement neutralisées.”

 

N’y a-t-il pas finalement un risque de tirer au sort des personnes trop peu qualifiées, inaptes à participer aux débats ?

Yves Sintomer, professeur de sciences politiquesY. S. L’exemple d’Athènes et de Florence montre que le tirage au sort n’empêche pas un rayonnement politique et culturel exceptionnel.

Plus récemment, l’Institut Montaigne a organisé une conférence citoyenne sur la réforme de la santé avec un jury tiré au sort, comprenant quelques personnes ayant des difficultés d’alphabétisation. A la fin, les experts ont reconnu qu’ils n’avaient jamais vu une telle qualité de discussion.

A travers une animation dynamique et équilibrée de la délibération, les différences de diplômes, de culture, de niveau social sont largement neutralisées. Et l’on découvre que ce ne sont pas toujours les « forts en gueule » qui s’expriment le plus et le mieux.

Note 01:Professeur de sciences politiques à Paris VIII, Yves Sintomer est membre de l’Institut universitaire de France

source: http://www.courrierdesmaires.fr/42341/yves-sintomer-professeur-de-sciences-politiques-le-tirage-au-sort-permettrait-de-recredibiliser-la-politique/

* http://fr.wikipedia.org/wiki/Boul%C3%A8

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Ce soir ou jamais, plateau

A écouter!

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Un nouveau bloc de la centrale nucléaire de Rostov sera bientôt mis en service

Un nouveau bloc de la centrale nucléaire de Rostov sera bientôt mis en service

Le combustible nucléaire a commencé à être chargé ce vendredi soir sur le troisième bloc de la centrale nucléaire de Rostov.

Hier, 23:59
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Le Pupitre International

image corruption

Le mardi 28 octobre 2014, lors de la 73ème conférence du Centre interdisciplinaire de recherche en développement international et société (CIRDIS), Elise Hansbury, détentrice d’une maîtrise en droit international et candidate au doctorat en droit international à l’UQÀM, et Bernard Duhaime, professeur de droit international à l’UQÀM spécialisé dans le Système interaméricain de protection des droits de la personne, nous ont présenté un enjeu actuel, soit le rôle des droits humains dans la lutte contre la corruption dans les Amériques.

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A regarder cette photo, on peut constater que Michel Sapin pense que le résultat est le fruit de la politique menée…

 

Afrique Décryptages

Source : jeuneafrique.com / AFP Source : jeuneafrique.com / AFP

La contrefaçon est un phénomène bien connu et présent à large échelle : elle représenterait 5 à 7 % du commerce mondial. Les pertes économiques qu’elle implique pour les entreprises et les États sont immenses. Mais la dangerosité de la contrefaçon est plus grave encore dans le cas des faux médicaments. Qu’ils soient contrefaits, falsifiés, ou sous-standards, les « faux médicaments » représenteraient 10 % des produits pharmaceutiques en circulation dans le monde. Leur impact sanitaire est considérable : inefficaces voire dangereux, ils seraient directement responsables de la mort d’au moins un million de personnes dans le monde chaque année et peuvent dans certains cas produire des résistances aux véritables traitements. L’Afrique, où les capacités de régulation et de contrôle peuvent être plus faibles qu’ailleurs, est particulièrement touchée par ce phénomène. D’où proviennent ces médicaments frauduleux ? Comment parviennent-ils à inonder les marchés africains, formels comme informels, représentant parfois, comme au…

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Solidarité Ouvrière

Le 14 novembre, dans toute l’Italie, grèves et manifestations étaient organisées par les travailleurs, rejoints par les étudiants, contre le plan d’austérité du gouvernement et le Job Act qui prévoit une précarisation accrue de la classe ouvrière.

– Alexandrie :

– Florence :

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L' INTELLIGENCE CYBER par Jean-Paul Pinte

Kaspersky Lab a dévoilé cette semaine le fonctionnement des attaques Darkhotel, qui ont pour but de dérober des informations sensibles aux cadres supérieurs, pendant leurs voyages d’affaires, via les bornes d’accès Wi-Fi mis à disposition des clients dans les hôtels de luxe.

Les pirates exploitant des failles logicielles à travers les réseaux Wi-Fi « privés et sécurisées » de ce type d’établissements haut de gamme. La zone Asie-Pacifique étant la plus touchée par ce phénomène, estime Kasperky.

On sait que les hotspots installés dans des lieux publics comme les aéroports, les bibliothèques, les bars et les établissements hôteliers nécessitent de prendre des précautions. C’est un souci à la fois de sécurité informatique et économique. Les pouvoirs publics abordent la problématique de l’accès Internet sans fil d’un point de vue général. Mais le cas de Darkhotel est spécifique et semble échapper au radar.

En savoir plus sur http://www.itespresso.fr/darkhotel-menace-securite-it-vraiment-evaluee-france-81128.html#L8Jd4SZhPFmIii2S.99

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