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Cet homme représente la seule issue qui ne soit pas dramatique, il faut le libérer. Et que des pourparlers s’engagent….(Danielle Bleitrach)

marwan

Marwan Barghouthi, leader palestinien emprisonné, député, Président du groupe d’amitié avec la France au Conseil Législatif Palestinien, Membre du Comité Central du Fatah, souvent appelé « le Mandela palestinien »

C’est avec plaisir que je partage aujourd’hui avec vous cette tribune de Marwan Barghouti paru dans le journal britannique Guardian. Patrick le Hyarec

Marwan Barghouthi: Aucun peuple sur terre n’accepterait de coexister avec l’oppression. Par nature, les êtres humains aspirent à la liberté, luttent pour la liberté, se sacrifient pour la liberté. Et la liberté du peuple palestinien n’a que trop tardé.

L’escalade n’a pas débuté avec la mort de deux colons israéliens. Elle a débuté il y a longtemps, et s’est poursuivie durant des années. Chaque jour, des palestiniens sont tués, blessés, arrêtés. Chaque jour, le colonialisme avance, le siège contre notre peuple à Gaza se poursuit, l’oppression et l’humiliation persistent. Alors que certains veulent que nous soyons accablés par les conséquences potentielles d’une nouvelle spirale de la violence, je continue à plaider, comme je l’ai fait en 2002[1], pour que l’on s’attaque aux causes de cette violence : le déni de liberté pour les Palestiniens.

Certains ont suggéré que la raison pour laquelle nous ne sommes pas parvenus à conclure un accord de paix est le manque de volonté de feu Président Yasser Arafat ou du manque de capacité du Président Mahmoud Abbas, alors que tous les deux étaient prêts et capables de signer un tel accord. Le véritable problème est qu’Israël a choisi l’occupation au dépend de la paix et a usé des négociations comme d’un écran de fumée pour faire avancer son projet colonial. Tous les gouvernements au monde connaissent pertinemment cette vérité élémentaire et pourtant nombre d’entre eux prétendent que le retour aux recettes éculées nous permettra d’atteindre la liberté et la paix. La folie c’est de répéter sans arrêt la même chose et d’espérer un résultat différent. Il ne peut y avoir de négociations sans un engagement israélien clair de se retirer complètement du territoire qu’Israël a occupé en 1967, y compris en ce qui concerne Jérusalem, une fin de l’ensemble des politiques coloniales, la reconnaissance des droits inaliénables du peuple palestinien, y compris le droit à l’auto-détermination et au retour, et la libération de tous les prisonniers palestiniens. Nous ne pouvons coexister avec l’occupation israélienne, et nous ne capitulerons pas devant elle.

On nous a demandé d’être patients, et nous l’avons été, donnant une chance après l’autre pour la conclusion d’un accord de paix, y compris depuis 2005 et jusqu’à aujourd’hui. Il est peut être utile de rappeler au monde que notre dépossession, exil et transfert forcés, et l’oppression que nous subissons ont duré près de 70 ans et nous sommes le seul point toujours à l’agenda des Nations Unies depuis sa création. On nous a dit qu’en ayant recours aux moyens pacifiques et aux cadres diplomatiques et politiques, nous engrangerions le soutien de la communauté internationale pour mettre fin à l’occupation. Et pourtant, comme en 1999 à la fin de la période intérimaire, la communauté internationale n’a pas réussi à adopter une seule mesure significative, y compris mettre en place un cadre internationale assurant la mise en œuvre du droit international et des résolutions onusiennes, et adopter des mesures pour mettre fin à l’impunité, y compris à travers le boycott, les désinvestissements et les sanctions, en s’inspirant des outils qui ont permis de débarrasser le monde du régime d’apartheid.

En l’absence d’intervention internationale pour mettre fin à l’occupation, et en l’absence d’actions sérieuses des gouvernements pour mettre fin à l’impunité d’Israël, et en l’absence de toute perspective de protection internationale accordée au peuple palestinien sous occupation, et alors même que la colonisation et ses manifestations diverses, y compris les attaques violentes des colons israéliens, s’intensifient, que nous demande-t-on de faire? Laissez faire et attendre qu’une autre famille palestinienne se fasse brûler, qu’un autre jeune palestinien se fasse tuer, qu’une nouvelle colonie soit construite, qu’une autre maison palestinienne soit détruite, qu’un autre enfant palestinien soit arrêté, qu’une nouvelle attaque de colons ait lieu, qu’une autre agression contre notre peuple à Gaza soit lancée? Le monde entier sait pertinemment que Jérusalem est la flamme qui peut inspirer la paix ou déclencher la guerre. Alors pourquoi demeure-t-il impassible alors que les attaques israéliennes contre le peuple palestinien dans la ville et les lieux saints musulmans et chrétiens, notamment Al-Haram Al-Sharif, continuent sans relâche? Les actions et les crimes israéliens ne détruisent pas seulement la solution à deux Etats sur les frontières de 1967 et violent le droit international. Ils menacent de transformer un conflit politique qui peut être résolu en un conflit religieux éternel qui ne fera que déstabiliser plus avant une région qui fait déjà l’expérience de bouleversements sans précédents.

Aucun peuple sur terre n’accepterait de coexister avec l’oppression. Par nature, les êtres humains aspirent à la liberté, luttent pour la liberté, se sacrifient pour la liberté. Et la liberté du peuple palestinien n’a que trop tardé. Pendant la première Intifada, le gouvernement israélien a lancé une politique « briser leurs os pour briser leur volonté », mais une génération après l’autre, le peuple palestinien a démontré que sa volonté ne peut être brisée et ne doit pas être testée.

Cette nouvelle génération palestinienne n’a pas attendu les pourparlers de réconciliation pour incarner une unité nationale que les partis politiques ont échouée à réaliser, dépassant les divisions politiques et la fragmentation géographique. Elle n’a pas attendu d’instructions pour mettre en œuvre son droit, et même son devoir, de résister à cette occupation. Elle le fait sans armes, alors même qu’elle est confrontée à une des plus importantes puissances militaires au monde. Et pourtant, nous demeurons convaincus que la liberté et la dignité l’emporteront, et que nous triompherons. Et que le drapeau palestinien que nous avons levé avec fierté à l’ONU flottera au-dessus des murailles de la vieille ville de Jérusalem, pas pour un jour, mais pour toujours.

J’ai rejoint la lutte palestinienne pour l’indépendance il y a 40 ans, et fut emprisonné pour la première fois à l’âge de 15 ans. Cela ne m’a pas empêché de plaider pour une paix fondée sur le droit international et les résolutions de l’ONU. Mais j’ai vu Israël détruire méthodiquement cette perspective année après année. J’ai passé 20 ans de ma vie dans les geôles israéliennes, y compris les 13 dernières années, et ces années n’ont fait que renforcer ma foi en cette vérité inaltérable: le dernier jour de l’occupation sera le premier jour de paix. Ceux qui veulent réaliser cette dernière doivent agir, et agir maintenant, pour précipiter la première.

Marwan Barghouthi

prison de Hadarim

cellule n°28

[1] Dans une tribune parue dans le Washington Post en Janvier 2002, après une tentative d’assassinat, et quelques mois avant son enlèvement

SOURCE: https://histoireetsociete.wordpress.com/2015/10/14/tribune-de-marwan-barghouthi-dans-le-guardian/

Un portrait de Marwan Barghouti. REUTERS/Baz Ratner

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Pierre Barbancey
Jeudi, 1 Octobre, 2015
L’Humanité

Alors que Mahmoud Abbas prenait hier la parole devant l’Assemblée générale des nations-Unies à New York, le drapeau palestinien a été hissé au siège DE L’ONU. Un nouvel acte symbolique de reconnaissance de L’Etat palestinien.
Photo Jewel Samad/AFP
Le président de l’Autorité palestinienne, hier devant l’Assemblée générale de l’ONU, a déclaré 
que les Palestiniens ne sont « plus liés par les accords » s’ils ne sont pas respectés.

Nations unies (New York),
envoyé spécial.

Jamais peut-être la levée d’un drapeau n’a été aussi émouvante. Pour la première fois, le drapeau rouge, noir, blanc et vert, les couleurs de la Palestine, a flotté au siège des Nations unies, à New York. Il claque maintenant, fier, au côté des 193 bannières des États membres de l’ONU et de celle du Vatican qui, comme la Palestine, a le statut d’État non membre. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et des dizaines de responsables étrangers ont assisté à la cérémonie. Tous n’étaient cependant pas représentés, puisque la résolution autorisant le drapeau palestinien, votée le 10 septembre, a recueilli 8 refus et 45 abstentions. Les États-Unis et Israël ont voté contre, de même que le Canada et l’Australie. La France a voté pour, ainsi que la Russie et la Chine. Le Royaume-Uni et l’Allemagne se sont abstenus. Cette résolution a constitué une nouvelle étape après le vote historique de novembre 2012 à l’Assemblée générale, qui a vu la Palestine devenir un « État observateur non membre » de l’ONU. Fort de ce nouveau statut, l’État de Palestine a intégré des agences internationales et a rejoint la Cour pénale internationale. Mais il n’est pas encore devenu membre à part entière des Nations unies bien qu’il soit reconnu par plus de 130 pays.

Cette cérémonie a cependant été marquée par le discours fort et intelligent de Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, prononcé quelques minutes auparavant. Un discours à l’allure d’une bombe politique, résultat de la lâcheté internationale et d’une complaisance jamais vue avec un État : Israël. Un discours fortement applaudi. Le premier responsable palestinien s’est d’abord appuyé sur les 70 ans de l’Organisation des Nations unies pour rappeler à ses pairs que « le problème de la Palestine n’est toujours pas résolu. C’est une injustice historique pour un peuple. Un peuple qui ne mérite pas de vivre en exil ou de passer sa vie à fuir d’un camp de réfugiés à un autre. Il est inconcevable que la question de la Palestine n’est pas été résolue après tant de décennies ». « La Palestine, qui est un État observateur non membre des Nations unies, mérite d’être reconnue comme un État à part entière », a-t-il déclaré, évoquant « les énormes sacrifices » consentis par le peuple palestinien et leur « patience au cours de toutes ces années de souffrance et d’exil ». Une patience qui est maintenant à bout.

Mettre la communauté internationale devant ses responsabilités, en rappelant la situation sur le terrain. Et surtout, en posant une question essentielle : est-ce que le vote de pays démocratiques contre les droits des Palestiniens sert la paix et la solution à deux États ou, au contraire, cela n’aide-t-il pas les extrémismes ? De manière très solennelle, Mahmoud Abbas a alors lancé un appel. « Je demande à l’ONU, à son secrétaire général, à l’Assemblée générale, d’assurer la protection du peuple palestinien. Nous en avons besoin. Nous sommes attaqués de tous côtés. Nous n’avons personne pour nous protéger. Nous vous implorons. Nous avons besoin d’une protection internationale. »

Et puis, Mahmoud Abbas en est venu aux accords d’Oslo. Des accords qui prévoyaient la création de l’État de Palestine en 1999 et soutenu par l’ensemble des pays du monde. Seize ans après, la réalité est là, terrible. « Israël est déterminée à exercer sa domination sur notre économie. Elle a sapé les fondations sur lesquelles étaient basés les accords politiques et sécuritaires. » Notamment en poursuivant sa politique de colonisation, en refusant de se retirer des zones B et C et même, en empiétant sur la zone A, pourtant sous responsabilité politique et sécuritaire de l’Autorité palestinienne.

Mahmoud Abbas, après un moment de silence a alors lancé : « Tant qu’Israël refuse de respecter les accords signés avec nous ce qui fait que notre Autorité n’a pas de réels pouvoirs, alors nous ne serons plus les seuls à rester attachés à leur mise en œuvre. Nous ne pouvons plus continuer à être liés à ces accords avec Israël. Israël devra alors prendre ses responsabilités en tant que puissance occupante. » En clair, Abbas – et avec lui l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) – ne dirigera plus les territoires palestiniens tant que les accords et les résolutions internationales continuent à être violés. « Notre patience est arrivée à bout. Israël n’écoute pas la vérité. Elle doit maintenant assumer ses responsabilités et ses devoirs. »

Pour autant, Mahmoud Abbas n’a pas fermé la porte. Il a multiplié ses appels à la paix, assuré que l’OLP poursuivra ses efforts et a même dit espérer que le drapeau palestinien, qui flotte maintenant à l’ONU, soit un jour hissé « à Jérusalem-Est, capitale de la Palestine ».

Comment les pays occidentaux notamment – eux qui, à l’exception de la Suède – ne reconnaissent toujours pas l’État de la Palestine. Mahmoud Abbas a lancé un véritable pavé dans une mare de lâcheté qui fait que près de 70 ans après, le peuple Palestinien attend toujours son État.

http://www.humanite.fr/palestine-mahmoud-abbas-reclame-une-reconnaissance-part-entiere-585449

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Pour Le Soir, la célèbre diplomate palestinienne a accepté d’expliquer les raisons de son départ et de revenir sur son bilan et ses frustrations, y compris son opinion, nuancée, sur les institutions européennes qu’elle a fréquentées pendant dix ans.

Leila Shahid: «Je pars avec tristesse et colère»

Leila Shahid n’est plus l’ambassadrice de la Palestine à Bruxelles auprès de l’Union européenne, de la Belgique et du Grand Duché du Luxembourg. Son départ, à 65 ans, est irrévocable. Les efforts du président palestinien Mahmoud Abbas pour la retenir auront été vains. Diplomate hors pair, elle prend une retraite qui sera peut-être interrompue par l’une ou l’autre mission ponctuelle pour la Palestine. Pour Le Soir, la célèbre diplomate palestinienne a accepté d’expliquer les raisons de son départ et de revenir sur son bilan et ses frustrations, y compris son opinion, nuancée, sur les institutions européennes qu’elle a fréquentées pendant dix ans. Les amis de la Palestine en Europe disent qu’ils la regrettent déjà. C’est que Leila Shahid a toujours fait montre de telles qualités diplomatiques offensives que ses ennemis la craignent autant que ses amis l’adulent. Ses combativité et pugnacité ont fait les beaux jours des plateaux télévisés français dont les débats sur le Proche-Orient ont perdu beaucoup de leur sel quand, en 2005, elle choisit Bruxelles et surtout l’Europe, pour représenter son pays en devenir. Née en 1949 à Beyrouth dans une famille aux riches racines palestiniennes, dont par sa mère la prestigieuse famille Husseini, de Jérusalem, Leila Shahid n’a jamais vécu en Palestine mais « la cause » a marqué sa vie depuis toujours et pour toujours.

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Pourquoi prenez-vous votre retraite à la surprise de beaucoup de monde, à commencer par votre président, Mahmoud Abbas ?

Tout simplement parce que je pense que dans la vie il y a des cycles, comme dans l’histoire d’ailleurs, et ici il y a un cycle qui se termine, à mes 65 ans. Ca fait 25 ans que je suis ambassadeur de Palestine. J’avais accepté la proposition de Yasser Arafat de devenir la première représentante palestinienne féminine en 1989 peu après le début de la première intifada (soulèvement) dans les territoires occupés. Il m’avait retrouvée à l’époque au Congrès du Fatah, à Tunis et il m’avait dit, de manière très volontaire, « cette intifada est quelque chose d’extraordinaire, les femmes y jouent un rôle très important, elles sont à l’avant-garde des manifestations, je souhaite nommer des femmes comme représentantes de l’OLP et j’ai décidé que tu serais la première ». J’avais commencé par lui dire non, que ma vie était ailleurs, au Maroc, avec mon mari l’écrivain Mohammed Berrada. Je ne voulais pas passer du statut de militante à celui de fonctionnaire. Mais il s’est ligué avec la complicité de mon mari pour me piéger et me faire accepter le poste de l’Irlande. Après cette mission, il y a eu les Pays- bas, puis le Danemark, l’Unesco, La France et finalement les dix dernières années à Bruxelles. J’ai beaucoup aimé ce cycle de ma vie qui a été consacré à une période historique, à savoir l’espoir d’une paix à la fin de la première intifada, les accords d’Oslo qui sont la conséquence de cette intifada et la diplomatie internationale qui a suivi les accords. J’ai vécu l’espoir que cela a suscité mais aussi les déceptions qui ont suivi.
J’ai été très heureuse à Bruxelles, chez les citoyens belges avec qui je me suis très bien entendu. Je me suis sentie chez moi dans ce petit pays très spécial, et je regretterai les Belges et cette ville que j’ai adorée. Mais je pense que j’arrive réellement à un moment où j’ai le sentiment que je ne peux pas en faire plus, sur le plan diplomatique. Ce serait refaire du même et je n’ai plus la même motivation dans ce secteur diplomatique. Ça ne veut pas du tout dire que je prends ma retraite de la Palestine, ni de sa cause ! J’ai envie de faire plein d’autres choses que je n’avais pas la possibilité de faire tant que j’étais ambassadeur, je dirais plus dans le domaine culturel, artistique, social et politique, mais plutôt avec la société civile, en Palestine et dans la diaspora.
Dans ma vie, il y a eu comme cela des cycles naturels comme les saisons ! J’avais déjà 40 ans quand je fus nommée ambassadeur mais j’avais déjà commencé à militer pour la Palestine quand j’avais 18 ans. Comme citoyenne, comme quelqu’un qui a eu la chance par son itinéraire de voir littéralement naître la révolution palestinienne en 1967. Car même si l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) est née en 1964, elle est devenue après la défaite de 1967 un mouvement de libération nationale de masse portée par toutes les communautés palestiniennes au monde. Je suis née à Beyrouth où se trouvait la majeure partie des dirigeants de toutes les organisations de l’OLP. J’ai eu la chance de les côtoyer, de travailler avec eux à un moment historique pour la Palestine, surtout avec le président Arafat. Entre ces deux cycles de ma vie, il y a eu une période où je me suis un peu éloignée au Maroc avec mon mari de 1977 à 1989. J’avais besoin à l’époque de ce recul, l’intifada de 1987 m’a rattrapée et j’ai accepté la proposition de devenir l’ambassadeur de cette intifada qui a permis Oslo, dont la contribution principale à mes yeux a été de ramener le mouvement national en Palestine.
Maintenant, la boucle est bouclée, le Luxembourg a reconnu à la Palestine le statut de mission diplomatique et au représentant palestinien le statut d’ambassadeur. La Belgique avait fait la même chose un an auparavant. Dorénavant, nous sommes une mission de Palestine avec le chef de poste qui a rang d’ambassadeur. Ca aussi c’est un cycle qui se termine. Je pense en particulier avec beaucoup d’émotion à mon ami Naïm Khader (délégué de l’OLP à Bruxelles assassiné devant l’ULB en juin 1981, NDLR), qui n’a hélas pas terminé son cycle avec un rehaussement diplomatique mais par un assassinat, une mort prématurée, et une grande perte pour la cause palestinienne.


Vous avez observé depuis dix ans le comportement de l’Europe politique, dans toute sa complexité organique, globalement, quel jugement portez-vous sur l’Union européenne ?

C’est moi qui ai choisi de venir à l’Union européenne. Après Paris, alors que l’OLP avait décidé d’adopter par une loi votée au Conseil législatif en 2004 une limite en temps aux postes d’ambassadeur (quatre ans, comme cela se fait ailleurs dans le monde entier), on m’a dit que je devais quitter Paris où je me trouvais depuis treize ans et qu’on m’avait nommée à Washington. Surprise totale de mon ami et ministre des affaires étrangères d’alors, Nasser el-Kidwa, quand je lui ai dit « merci beaucoup mais je ne veux pas de ce poste ! » (Rires). À l’époque c’était George W. Bush qui était président, on était en pleine guerre en Irak et je trouvais que cela eût été malhonnête d’aller dans un pays où je considérais que le président devait passer devant un tribunal pénal international pour crimes de guerre ! Mon ministre m’a dit qu’il avait voulu me faire un honneur avec ce poste dans l’État le plus important du monde mais que, dans ces conditions, je pouvais choisir une autre destination. J’ai bien réfléchi et j’ai choisi l’Union européenne, parce que j’y crois. Je crois en son avenir, même si je trouve que le mécanisme de ses fonctionnements institutionnels a encore besoin de beaucoup d’amélioration. Surtout sur le plan de la politique étrangère, où les États membres prennent difficilement leurs décisions à 28 sur le plus petit dénominateur commun ! Empêchant souvent la Haute représentante pour la sécurité et la politique étrangère de faire son travail !
Comme vous le dites, l’Union européenne est une machine très complexe, qui n’a pas d’égale, entre le Conseil, qui représente les gouvernements, la Commission qui a aujourd’hui une aile diplomatique (le Service européen d’action extérieure) et un Parlement où l’on trouve plus de sept cent cinquante députés élus au suffrage universel, émanation des peuples d’Europe mais qui n’a pas de pouvoir direct sur les décisions du Conseil. Certes, depuis le Traité de Lisbonne, le pouvoir du Parlement européen est un peu plus important. Mais j’ai vécu ces dix années comme étant une période où l’Europe reste un projet en devenir, où le débat de fond fait défaut, sauf au Parlement européen. Quand on passe de six membres à vingt-huit, il est évident que l’élargissement après la chute du Mur a été un séisme. Ce qui m’a agacée profondément c’est l’absence de vote au Conseil : tout se fait par consensus, que ce soit au Conseil ou au Parlement. J’ai fini par comprendre cette tradition du consensus en constatant que si on voulait unir l’Europe de l’Est et de l’Ouest, des États séparés par un mur pendant un demi-siècle, il fallait accepter l’idée du consensus, qui unit au lieu de diviser. Je crois que, très vite, l’Europe va devoir décider qu’elle ne peut pas continuer à fonctionner par consensus parce que c’est quelquefois le meilleur alibi pour ne pas prendre les décisions nécessaires. Et l’Europe est devant des défis historiques face à ses peuples et face à sa propre histoire. Je pense en particulier à la crise en Ukraine, je pense à la crise grecque, à celle de l’euro, à la crise financière, à la crise de l’Europe face au partenariat méditerranéen, avec des révolutions arabes qui ont eu lieu mais qui, malheureusement, au lieu de déboucher sur des vraies démocraties – je mets la Tunisie à part – ont abouti à une forme de pathologie politique qui prend en otage la religion et qui a donné naissance à Daesh, le Front al-Nosra ou Al-Qaïda. Une crise qui est directement une conséquence de l’irresponsabilité de la politique américaine de Mr George Bush et de ses alliés en Afghanistan et en Irak, c’est-à-dire la destruction des structures sociales de ces sociétés qui les a réduites à des tribus qui s’affrontent, ce qui a donné naissance à une instrumentalisation de l’islam salafiste qui nous vaut aujourd’hui les horreurs que nous voyons et qui ne se limitent plus aux États arabes, mais qui arrivent à Bruxelles, Paris ou Copenhague, et qui ne sont hélas ! pas terminées.


Comment voyez-vous l’UE et la Palestine ?

En proposant de venir à Bruxelles, j’avais en tête une diplomatie de soutien à la construction des institutions étatiques. Les premiers à parler du Droit à l’autodétermination, c’étaient les Européens à Venise en 1980. Les Américains eux étaient persuadés que le problème d’Israël devait être réglé avec les pays arabes, notamment l’Egypte la Syrie à cause de l’implication de leurs armées en 1967 et 1973. Moi qui avais vu à l’époque naître le mouvement national palestinien dans les camps de réfugiés au Liban, ça m’avait interpellé. Le terme « autodétermination », je l’avais vécu comme aspiration populaire avant de l’assimiler comme but juridique. C’est un peuple qui dit :  je veux gérer mon destin comme peuple, je ne suis pas un problème de réfugiés qui cherchent de l’aide humanitaire, je suis un peuple dépossédé de sa patrie, de sa terre, de son identité, et même de son nom, comme le dit si bien l’historien palestinien Elias Sanbar, et je veux être réhabilité en tant que peuple, en tant que nation .
Mais je dois aussi dire où le bât blesse en Europe. Autant j’ai été conforté dans l’idée que l’Europe comprend le monde arabe mieux que les Américains, autant j’ai été horrifiée de voir combien l’Europe est paralysée face à Israël. Pa-ra-ly-sée ! Comme si cette Europe immense, qui a connu deux guerres mondiales, qui compte aujourd’hui un demi-milliard de citoyens, qui est le groupe régional le plus riche au monde, qui a des partenaires dans son voisinage « au sud » , était incapable de respecter et de faire appliquer ses valeurs (les Droits de l’Homme et le Droit international ), ses conditions pour les accords d’association avec ses partenaires méditerranéens, à tous les États de la même manière ! Il y a un partenaire à qui on accorde une impunité totale devant les violations du Droit. Un État qui est placé au-dessus du Droit et qui est devenu ainsi un État hors-la-loi, c’est Israël ! En pratique, l’UE adopte d’excellentes résolutions à tous ses conseils ministériels, mais refuse de les mettre en œuvre en prenant les mesures nécessaires pour les faire appliquer par les autorités israéliennes. Que cela soit au niveau des violations quotidiennes de la population sous occupation, que cela soit concernant la colonisation qui est en train d’annihiler le projet de deux États ou que cela soit à propos de la destruction de tout ce que l’UE a construit depuis 25 ans dans les territoires occupés pour l’infrastructure d’un État à venir. Car c’est bien l’Union européenne qui a investit le plus – pas comme les Américains pour l’aide humanitaire – mais pour la construction d’un État. Et elle a, à travers les six sous-comités de notre accord d’association avec elle, formé l’administration d’un État. Alors, comment laisse-t-on Israël détruire cette infrastructure ?! Et c’est la même UE qui nous demande de reporter la déclaration de notre État en nous disant de le faire « en temps opportun ». Mais quand donc viendra le moment opportun ? Quand il n’y aura plus de territoires disponibles parce que les colonies israéliennes auront tout dévoré ? Certains disent qu’un État palestinien n’est déjà plus viable, car il ne reste que des poches, des « bantoustans » séparés les uns des autres. La situation est d’une gravité extrême.


Partez-vous avec des regrets personnels par rapport à vos objectifs ?

Je pars très heureuse des rapports que j’ai établis avec les partenaires politiques avec lesquels j’ai travaillé, pas tous car je n’ai pas eu que des amis parmi eux. Je pars très heureuse des relations établies avec les sociétés civiles en Europe, et en particulier en Belgique, au Luxembourg et en France, où j’ai été témoin de l’apport extraordinaire du mouvement de solidarité et des réseaux associatifs de la société civile européenne, ainsi que les élus parlementaires et les collectivités locales. Je suis très fière des rapports que j’ai établis avec les militants juifs européens en Belgique, au Luxembourg et en France. Mais je garde une profonde déception, et surtout une profonde douleur que durant ces 25 ans au lieu de voir le sort de mon peuple s’améliorer, autant sous occupation que dans les camps de réfugiés, je constate que sa situation est plus tragique que jamais et que la dignité à laquelle il a droit, la souveraineté à laquelle il aspire, s’éloignent. La situation la plus tragique est surement celle de la population de Gaza toujours assiégée, affamée, abandonnée à son sort après trois guerres criminelles en sept ans, menées par l’armée israélienne, et des promesses généreuses (cinq milliards de dollars) faites par la Conférence des donateurs en octobre dernier, mais pas réalisées. La population à Jérusalem Est, elle, est prise en étau par les colonies israéliennes qui poussent comme des champignons à l’est de la ville, mais aussi en plein centre arabe et un mur haut de neuf mètres, qui isole la ville de toute la Cisjordanie. Laquelle Cisjordanie toujours séparée en territoires A, B et C, 16 ans après la date de 1999 où les accords d’Oslo prévoyaient la fin de la période intérimaire (et nous aurions pu alors déclarer notre État), et qui ressemble plus à une série de ghettos assiégés qu’au territoire d’un État viable. Des réfugiés dans les camps du Liban et de la Syrie qui préfèrent se jeter à la mer que de vivre comme des apatrides. Alors les mots frustration, déception ou regret ne suffisent pas. Je pars avec un sentiment de douleur et de colère. De douleur parce que je partage le sort de mon peuple qui ne mérite pas d’être traité de cette manière par la communauté internationale. Un sentiment de colère parce que mon peuple a droit, comme tous les peuples du monde, à être protégé par le Droit international d’après les Conventions de Genève.
En réalité, nous n’avons pas besoin de nouvelles résolutions, toutes les résolutions existent déjà à l’ONU et à l’Union européenne. Tout le monde connaît la solution, mais personne n’a le courage de la mettre en œuvre. C’est celle de deux États vivant côte à côte, et c’est nous qui l’avons proposée à Israël et pas l’inverse. La reconnaissance de l’État Palestinien est un Droit pour nous et un devoir pour la communauté internationale parce qu’il protégera le territoire de la colonisation galopante qui est en train de détruire la solution des deux États, et protégera la population civile des violations militaires israéliennes quotidiennes.
L’Histoire jugera le courage ou la lâcheté de la communauté internationale. Pour ma part je vais m’investir dans des actions qui peuvent contribuer, avec mes compatriotes et leurs amis dans le monde, à renforcer la résilience, la créativité, l’humanisme et la vitalité extraordinaire de la société civile palestinienne où qu’elle se trouve, en Palestine comme dans la diaspora. Je suis persuadée que mon peuple a assez de ressources et de foi dans la vie pour triompher un jour ; mais je serais moins en colère et moins peinée si je savais qu’il sera soutenu dans cette tache immense.
Propos recueillis par Baudouin Loos

http://blog.lesoir.be/baudouinloos/2015/03/07/leila-shahid-je-pars-avec-tristesse-et-colere/

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Mahmoud Abbas signe en direct à la télévision une demande d'adhésion à l'ONU (Crédit : Issam Rimawi/Flash90)

Mahmoud Abbas signe en direct à la télévision une demande d’adhésion à l’ONU (Crédit : Issam Rimawi/Flash90)

Israël a gelé samedi le transfert de 106 millions d’euros à l’Autorité palestinienne (AP) en riposte à sa demande d’adhésion à la Cour pénale internationale (CPI), « un nouveau crime de guerre » selon les Palestiniens.

Un responsable israélien a indiqué samedi, sous le couvert de l’anonymat, que 106 millions d’euros de taxes collectées pour le compte des Palestiniens n’avaient pas été reversés, au lendemain de leur demande officielle à l’ONU d’adhérer à la CPI, une démarche dont le but avoué est de pouvoir citer à comparaître des responsables israéliens devant la justice internationale.

LIRE: Israël gèle 106 M EUR aux Palestiniens

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La requête pourrait avoir lieu début avril au tribunal de La Haye afin de poursuivre en justice des responsables

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, lors d'une réunion le 8 novembre 2014 à Ramallah en Cisjordanie (Crédit : STR/Flash90)

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, lors d’une réunion le 8 novembre 2014 à Ramallah en Cisjordanie (Crédit : STR/Flash90)

La première plainte que les Palestiniens entendent déposer auprès de la Cour pénale internationale (CPI) portera sur des « crimes » perpétrés après le 13 juin 2014, quand Israël a lancé une vaste campagne d’arrestations suivie de la guerre à Gaza, a indiqué un juriste palestinien à l’AFP.

Après leur récente demande d’adhésion, les Palestiniens pourraient déposer début avril leur demande de saisie du tribunal de La Haye afin de poursuivre en justice des responsables, notamment militaires, israéliens.

LIRE: http://fr.timesofisrael.com/palestiniens-a-la-cpi-la-premiere-plainte-portera-sur-les-violences-de-lete/

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Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (Crédit : Issam Rimawi/Flash90)

Le président de l’AP Mahmoud Abbas a affirmé mardi à Alger qu’en cas d’échec du projet de résolution soumis par les Palestiniens à l’ONU ils « ne traiteront plus » avec le gouvernement israélien, selon l’agence APS.

« Si le projet arabo-palestinien soumis au Conseil de sécurité pour mettre fin à l’occupation ne passe pas, nous serons contraints de prendre les décisions politiques et légales nécessaires » a déclaré M. Abbas.

LIRE sur:  http://fr.timesofisrael.com/mahmoud-abbas-menace-de-ne-plus-traiter-avec-israel-en-cas-dechec-a-lonu/?utm_source=A+La+Une&utm_campaign=cfbf20d358-Mardi_23_d_cembre_201412_23_2014&utm_medium=email&utm_term=0_47a5af096e-cfbf20d358-55048137

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Le responsable palestinien Ziad Abou Eïn (G) interpelle des soldats israéliens quelques instants avant de trouver la mort, lors d'une manifestation à Turmus Ayya, en Cisjordanie, le 10 décembre 2014.
Le responsable palestinien Ziad Abou Eïn (G) interpelle des soldats israéliens quelques instants avant de trouver la mort, lors d’une manifestation à Turmus Ayya, en Cisjordanie, le 10 décembre 2014. (ABBAS MOMANI / AFP)
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Publié le 10-12-2014 à 13h41Mis à jour à 15h21

TOURMOUS AYA, Cisjordanie, 10 décembre (Reuters) – Un ministre de l’Autorité palestinienne est décédé mercredi peu de temps après une altercation avec des gardes-frontières israéliens en Cisjordanie, lors de laquelle un soldat l’a attrapé par le cou.

Ziad Abou Ein, 55 ans, ministre sans portefeuille dans le gouvernement du président palestinien, Mahmoud Abbas, participait à une manifestation contre des implantations israéliennes lorsqu’il s’est trouvé mêlé à des échauffourées impliquant une trentaine de militaires israéliens et des gardes-frontières, a constaté un journaliste de Reuters.

Un garde-frontière l’a alors attrapé par le cou et l’a brièvement tenu d’une main. Quelques minutes après, le ministre s’est effondré en se tenant la poitrine. Il est décédé lors de son transport vers la ville voisine de Ramallah.

On ignorait dans l’immédiat les causes exactes de sa mort.

Mahmoud Abbas a qualifié la mort d’Abou Ein « d’acte barbare qui ne peut être ni toléré, ni accepté ». Il a décrété trois jours de deuil national et a promis de prendre « les mesures nécessaires » au terme d’une enquête.

L’armée israélienne a dit étudier les circonstances de l’accident et un porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que les faits ayant conduit au décès du ministre palestinien faisaient l’objet d’investigations.

Ce décès intervient dans un contexte de regain des violences entre Palestiniens et Israéliens depuis plusieurs semaines notamment autour de l’Esplanade des mosquées, troisième lieu saint de l’islam, à Jérusalem-Est.

Ziad Abou Ein avait été condamné pour le meurtre de deux jeunes Israéliens dans un attentat à la bombe en 1979 puis libéré dans le cadre d’un échange de prisonniers en 1985.

Mercredi, avec une centaine de militants étrangers et palestiniens du Comité de résistance à la colonisation, une organisation gouvernementale palestinienne qu’il dirigeait, il participait à une marche pour aller planter des arbres près d’une colonie de peuplement lorsque le cortège a été arrêté à un point de contrôlé improvisé, ont rapporté des témoins.

Peu avant de décéder, Ziad Abou Ein a parlé à des journalistes de télévision pour dénoncer, d’une voix essoufflée « le terrorisme de l’occupation » visant le peuple palestinien.

« Nous sommes venus planter des arbres en terre palestinienne et ils nous attaquent immédiatement. Personne n’a jeté la moindre pierre », a-t-il dit.

Les commerçants de Ramallah ont fermé leurs boutiques en signe de protestation et des jeunes ont lancé des pierres en direction des forces de sécurité israéliennes protégeant une colonie en périphérie de la ville, ont dit des sources des services de sécurité palestiniens. (Ali Sawafta et Mohammed Torokman; Pierre Sérisier et Marc Angrand pour le service français)

source: http://www.challenges.fr/monde/20141210.REU2298/lead-1-deces-d-un-ministre-palestinien-lors-de-heurts-en-cisjordanie.html

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Cinq Israéliens ont été tués mardi matin dans l'attaque d'une synagogue à Jérusalem par deux Palestiniens qui ont été abattus par la police, a affirmé une porte-parole de la police.

Deux hommes armés de couteaux et de hachoirs ont tué quatre Israéliens mardi matin dans un quartier ultra-orthodoxe de la ville. Le premier ministre israélien accuse le Hamas et Mahmoud Abbas.

Quatre Israéliens ont été tués et six autres blessés, mardi matin, lors d’une attaque conduite par deux Palestiniens dans un quartier résidentiel de Jérusalem-Ouest. Munis de hachoirs, de couteaux et d’une arme de poing, ceux-ci ont pénétré vers 7h15 dans la synagogue Bnei Torah de Har Nof, où une trentaine de fidèles étaient rassemblés pour la prière du matin. Des coups de feu ont retenti, provoquant l’intervention des forces de l’ordre. Une fusillade a alors éclaté, lors de laquelle les deux assaillants ont été blessés tandis qu’un policier a été touché d’une balle dans la tête.

«Lorsque je suis arrivé, un homme portant un châle de prière ensanglanté était assis sur les marches de la synagogue, raconte Akiva Pollack, l’un des premiers secouristes dépêchés sur place. Il m’a dit qu’on lui avait tiré dessus mais, en soulevant sa chemise, j’ai découvert plusieurs coupures très profondes. Quelques mètres plus loin, je suis tombé sur un corps étendu dans une mare de sang. C’est alors que les terroristes se sont mis à tirer et que j’ai dû me mettre à l’abri. Quelques instants plus tard, un policier s’est effondré à côté de moi. Je l’ai intubé et nous l’avons transféré à l’hôpital Shaare Tzedek.»

Shlomo Benlolo, un habitué de cette synagogue, a assisté à l’intervention de la police depuis son balcon situé de l’autre côté de la rue. «J’aurais dû prendre part à cette prière, glisse-t-il, à l’évidence bouleversé, mais je ne me sentais pas très bien – si bien que ma femme m’a conseillé de rester à la maison.» Des cris, puis une série de détonations, l’ont cependant mis en alerte. «Par la fenêtre, j’ai vu des gens qui couraient dans tous les sens. Jamais je n’aurais pu imaginer qu’une chose pareille arriverait dans un quartier aussi paisible…»
Une banlieue résidentielle majoritairement peuplée de juifs ultraorthodoxes

Posé sur une colline boisée à l’écart du centre de Jérusalem, Har Nof est une banlieue résidentielle majoritairement peuplée de juifs ultraorthodoxes. «On s’y sent d’autant plus en sécurité que plusieurs députés du parti Shas [formation ultraorthodoxe séfarade], toujours accompagnés de leurs gardes du corps, habitent à proximité», explique Ezra Batzri, un étudiant inscrit dans le séminaire talmudique voisin. Vu de Har Nof, les heurts incessants entre émeutiers palestiniens de Jérusalem-Est et forces de l’ordre semblent bien loin. «S’ils attaquent jusqu’ici, c’est que plus aucun endroit n’est sûr», soupire Sarah Abraham, une Franco-israélienne qui a emménagé il y a un peu plus d’un an.

L’attaque de la synagogue Bnei Torah constitue l’événement le plus meurtrier depuis que l’enlèvement et le meurtre de trois étudiants juifs, suivi par celui d’un adolescent palestinien, ont déclenché début juillet une vague de violences à Jérusalem. «Nous venons de franchir un seuil dans l’horreur, dénonce Uri Maklev, député du parti ultraorthodoxe Torah unifiée et vice-président de la Knesset. Les monstres qui ont fait ça voulaient tuer des juifs en train de prier. Il est temps que le gouvernement révise sa doctrine pour mieux nous protéger des arabes de Jérusalem-Est.»

Sitôt les deux meurtriers identifiés, la police israélienne a perquisitionné leurs domiciles dans le quartier de Jabal Moukaber, à Jérusalem-Est. Des heurts entre jeunes Palestiniens et forces de l’ordre ont alors éclaté. Selon leur entourage, Ghassan et Odeih Abou Jamal, deux cousins âgés respectivement de 32 et 22 ans, étaient ouvriers dans le bâtiment. L’aîné était marié et père de trois enfants. «Ce sont les assauts répétés des Israéliens contre la mosquée al-Aqsa, ainsi que les conditions de vie faites à notre peuple, qui les ont poussés à commettre cet acte», explique Soufian Abou Jamal, l’oncle des deux hommes, qui refuse de condamner leur équipée meurtrière.

Nir Barkat, maire de Jérusalem, a dénoncé «des meurtres bestiaux, commis avec des couteaux de boucher», avant de pointer un doigt accusateur vers les responsables palestiniens. «C’est le chef de l’Autorité palestinienne, avec ses alliés du Hamas et du Djihad islamique, qui sème dans les esprits la haine et l’envie de tuer», a-t-il déploré. Au même moment, le président Mahmoud Abbas condamnait «l’attaque contre des fidèles juifs dans leur lieu de culte, ainsi que les meurtres de civils, quels qu’ils soient». Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a pour sa part promis de «répondre avec une poigne de fer à ce meurtre de juifs». Première illustration concrète, le ministre de la Sécurité intérieure a annoncé que les autorités entendaient lever certaines restrictions sur le port d’armes afin de renforcer l’autodéfense. Une mesure qui concernerait les Israéliens déjà détenteurs d’un port d’armes.

http://www.lefigaro.fr/international/2014/11/18/01003-20141118ARTFIG00173-attaque-meurtriere-dans-une-synagogue-de-jerusalem.php

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Musa Al-Shaer (AFP)Une synagogue attaquée en Israël, une mosquée incendiée en Judée et Samarie
Une mosquée en Judée et Samarie a été la cible d’un incendie imputé à des habitants juifs d’implantations dans la nuit de mardi à mercredi, selon des responsables de la sécurité palestiniens, alors que dans le même temps, un cocktail Molotov était lancé sur la vieille synagogue dans le nord d’Israël.
Le Fatah et le Hamas s’entre-déchirent
Ramallah — Au moment où la tension augmente sans cesse avec Israël, les divisions palestiniennes ont éclaté au grand jour mardi à l’occasion du 10e anniversaire de la mort de Yasser Arafat, Le Fatah et Hamas échangent en effet les accusations et les invectives après une série d’attentats contre des cadres du Fatah à Gaza vendredi, fragilisant davantage le déjà précaire gouvernement d’union.
Abbas accuse le Hamas d’une série d’attentats
RAMALLAH, 11 novembre (Reuters) – Dix ans après la mort de Yasser Arafat, Mahmoud Abbas, son successeur à la présidence de l’Autorité palestinienne, a accusé mardi les islamistes du Hamas d’avoir commis la semaine dernière une série d’attentats à la bombe contre des membres du Fatah dans la bande de Gaza. Ces attaques visant des alliés d’Abbas n’ont pas fait de victimes mais ont conduit à l’annulation des commémorations prévues pour le dixième anniversaire d’Arafat dans la bande de Gaza. « Qui a commis ce crime ? La direction du mouvement Hamas et ses responsables », a dénoncé Abbas lors d’un rassemblement organisé en hommage à Arafat par le Fatah à Ramallah, en Judée et Samarie, où siège l’Autorité palestinienne.
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La Turquie cherche-t-elle à fabriquer l’arme atomique?
Sous couvert de son programme nucléaire civil, la Turquie serait en train de fabriquer une bombe atomique dans le plus grand secret, face à la menace que représentent pour elle l’Iran et Israël. C’est la thèse que soutient ardemment un expert allemand en armes de destruction massives, Hans Rühle, sur le site du quotidien Die Welt.
Abbas : « le Hamas a perdu plus de 850 membres et non 50 ! »
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré samedi que le Hamas a perdu plus de 850 membres dans les combats avec Israël lors de l’opération Bordure protectrice, contredisant le chiffre officiel de 50 combattants avancé par l’organisation terroriste.
Génocide des Arméniens : Erdogan doit dire la vérité
À l’occasion des commémorations du centenaire du génocide des Arméniens de 1915, Ankara a l’obligation morale de reconnaître les faits, souligne le ministre arménien des Affaires étrangères.
Erdogan juge et partie
Ainsi soit-il. Le procureur général d’Istanbul Hadi Salihoglu a donc décidé d’abandonner les poursuites menées initialement par la justice turque contre 96 suspects soupçonnés de délits de corruption et de blanchiment d’argent. Des proches de M.Erdogan parmi lesquels son fils Bilal et des ministres du précédent gouvernement faisaient partie des inculpés.
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logo_isranews_dark_302x67Liban: les USA livrent des armes à l’armée

Les Etats-Unis ont commencé à livrer à l’armée libanaise pour près de 20 millions de dollars d’armes, dont des fusils d’assaut, des missiles antichars et des mortiers, à la suite de l’occupation ce mois-ci, pendant plusieurs jours, d’une ville frontière par des djihadistes, ont déclaré aujourd’hui des responsables américains.
L’ambassade des Etats-Unis à Beyrouth précise que les livraisons d’armes ont débuté hier et qu’elles comprennent, jusqu’à présent, 480 missiles guidés antichars, plus de 1.500 fusils M16-A4 et « de nombreux mortiers ».

Lire l’article complet sur Le Figaro

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Des ONG veulent l’arrestation en France du prince de Bahreïn, soupçonné de tortures

Plusieurs ONG, dont la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), demandent l’arrestation du prince sur le sol français. « En France, il ne peut bénéficier d’aucune immunité », a expliqué jeudi 28 août sur France Info Patrick Baudouin, le président d’honneur de la FIDH.
« Il est ici pour un séjour privé en tant que participant aux épreuves des Jeux équestres mondiaux (…). La justice française est parfaitement compétente pour le poursuivre puisqu’elle a ratifié une convention contre la torture, qui fait obligation aux autorités de poursuivre, arrêter et juger si nécessaire toute personne se trouvant sur son territoire et soupçonnée d’avoir accompli des actes de torture, quel que soit le pays où ces actes ont été accomplis, quelle que soit la nationalité de l’auteur et de la victime. »

Lire l’article complet sur Le Monde

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L’antisémitisme contemporain se dissimule sous l’anti-sionisme en Europe occidentale

On constate de plus en plus que l’antisémitisme contemporain en Europe occidentale se dissimule sous l’anti-sionisme ou le sentiment anti-israélien, estime Joël Rubinfeld, président de la Ligue belge contre l’antisémitisme (LBCA).
« Sous prétexte d’appeler au boycott d’Israël, on glisse vers un appel au boycott des juifs en toute impunité », rapporte jeudi le quotidien La Libre Belgique citant Joël Rubinfeld.
« En l’occurrence, on retrouve cette dialectique propre aux discours nazis et cet appel au boycott des juifs est une resucée du slogan nazi ‘Kauft nicht bei Juden’ (N’achetez pas aux Juifs, NDLR) », a ajouté M. Rubinfeld.
La LBCA et la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) ont déposé plainte mercredi en rapport avec une pancarte antisémite, selon une note d’information de la LBCA.

Lire l’article complet sur french.xinhuanet.com

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Abbas critique sévèrement le Hamas

Mechaal affirme que Gaza a « humilié Israël », mais supplie l’Egypte d’ouvrir d’urgence le passage de Rafah
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a fermement condamné la gestion de la guerre avec Israël par le Hamas lors d’une interview télévisée jeudi soir.
Un peu plus tôt dans la soirée, le directeur du Bureau politique du Hamas Khaled Mechaal avait attaqué les forces de sécurité dépendant de Mahmoud Abbas d’empêcher une 3è intifada en Judée et Samarie.
Abbas a laissé entendre que le seul responsable de la souffrance des Palestiniens était le Hamas, dont l’entêtement a nui plutôt que profité au déroulement des événements.

Lire l’article complet sur i24news.tv

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Le chateau Nid d'hirondelle, un symbole de la Crimée© RIA Novosti. Konstantin Chalabov

Crimée: la reconnaissance internationale dangereuse pour l’Europe (Merkel)

Dossier:L’avenir de la Crimée

L’Europe se mettrait en danger si elle reconnaissait l’indépendance de la Crimée et son intégration à la Russie, a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel, en visite en Ukraine.

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