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Pierre Carles* : « En France, c’est l’omerta médiatique sur l’Équateur »

Pierre Carles - D.R

Pierre Carles – D.R

*http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Carles

Pourquoi la politique du président équatorien Rafael Correa, qui va à l’encontre des plans d’austérité et enregistre depuis huit ans des succès économiques, a-t-elle aussi peu d’écho en France ? Bien connu pour son travail de critique des médias, le documentariste Pierre Carles s’est penché sur la question dans son dernier film « Opération Correa Épisode 1 : Les ânes ont soif ».

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Entretien.

Qu’est-ce qui vous a poussé à parler de Rafael Correa ?

À l’origine, Le Monde Diplomatique m’a demandé d’enquêter sur le fait que le journal n’est jamais cité dans les revues de presse radiophoniques, alors qu’il a pourtant le plus grand rayonnement à l’étranger [35 éditions internationales, 19 langues, ndlr]. À côté de ça, le Monde diplomatique a retranscrit la conférence de Rafael Correa du 6 novembre 2013 à la Sorbonne. Je me suis aperçu que ces propos n’avaient pas été repris par les grands médias français. C’était le silence total sur la politique menée depuis huit ans en Équateur. Mes collaborateurs Nina Faure, Aurore Van Opstal, Julien Brygo et Brice Gravelle sont donc allés au contact des responsables d’information français pour les interpeller au sujet de cette omerta médiatique.

Le président Rafael Correa reçu à l'Élysée en 2013 - D.R

Certains journalistes comme Ivan Levaï refusent de traiter ce sujet et d’autres, comme Christophe Barbier, estiment plus subtilement qu’il s’agit d’une pensée trop complexe pour être synthétisée à une heure de grande écoute…

Correa avait toutes les qualités pour être invité dans un grand média : il parle français, possède un certain charisme, il est économiste – non orthodoxe certes, mais reconnu. Et il est à la tête d’un pays qui, selon les standards traditionnels des grands médias, a des résultats économiques supérieurs à ceux de l’Allemagne. On pourrait se dire : « Tiens, il y a d’autres politiques que l’austérité. » Mais non! On répond par des arguments totalement fallacieux : « On ne peut pas traiter ces sujets à 20 heures sur TF1. Les gens n’en veulent pas! » Ivan Levaï a eu une réplique qui a donné son titre au film : « On ne donne pas à boire aux ânes qui n’ont pas soif ». Ça dénote un certain niveau de mépris pour l’auditeur. Et c’est une conception assez étrange de l’information que de fabriquer cette censure préalable.

C’est un peu ce que dit Christophe Barbier aussi, avec d’autres arguments. Ce qui se passe en Équateur va à l’encontre des politiques néo-libérales et reaganiennes que ces éditocrates nous présentent comme inéluctables. Alors ils préfèrent ne pas en parler. C’est un travail de flic de la pensée, destiné à maintenir un ordre établi injuste. Ils n’ont pas intérêt à ce que ça change s’ils veulent maintenir leur position de pouvoir, leurs privilèges, ceux de leurs propriétaires et de la classe dirigeante à laquelle ils appartiennent.

En salle, le film est projeté avec votre court-métrage « J’ai mal à la dette », où l’on voit notamment Susan George (Attac), les économistes Aurélie Trouvé, Jean Gadrey, Bernard Friot, Michel Husson…

Ce court-métrage porte sur le chiffrage de la part illégitime de la dette publique française. Selon le rapport du Collectif pour un Audit Citoyen de la dette publique, 59% de cette dette est illégitime. Elle devrait donc faire l’objet d’un défaut de paiement. À nouveau, il faut lire des médias indépendants pour prendre connaissance de cette idée.

Concrètement, quelles sont les solutions préconisées par les économistes que vous mettez en avant ?

Réguler la finance, les excès des dominants. Ce qui n’est pas très révolutionnaire en soi. Expliquer que la dette est une manière de faire la guerre… sans armée. Quand on endette un pays, on l’occupe. C’est ce qui est arrivé à la Grèce : le taux de pauvreté a augmenté, le chômage a explosé, et le Produit Intérieur Brut (PIB) a chuté de 25%.

Pour que l’entreprise d’occupation financière cesse, il faut opérer un défaut de paiement. Dire qu’une grande partie de la dette a servi des intérêts particuliers, et non la collectivité. En chiffrer la part illégitime. Sur ce point, le Comité de l’annulation de la dette du Tiers-monde (CADTM) recense quatre niveaux, en fonction des ravages commis : part illégale, part illégitime, part odieuse, et part insoutenable. En Grèce, on n’est pas loin de la dette odieuse, qui porte atteinte aux droits fondamentaux des citoyens : se loger, se nourrir…

Il faut établir un rapport de force avec les créanciers qui continuent à ponctionner, pomper, exploiter. Avant, on faisait la guerre pour piller des ressources. Maintenant le pillage se fait de manière plus maline et plus « light ».

Est-ce que les mouvements de gauche radicale, comme le gouvernement de Syriza en Grèce, ou Podemos en Espagne, sont réceptifs à l’expérience équatorienne?

En 2008, l’Équateur a effectué un défaut de paiement sur la dette publique en la considérant comme illégitime. Il n’y a pas de raison pour qu’on ne puisse pas le reproduire ailleurs. Ce n’est pas un hasard si Eric Toussaint, l’un des fondateurs du CADTM, a participé à l’audit de la dette équatorienne et à la commission qui chiffre la part illégitime de la dette publique grecque. Les dirigeants grecs et Podemos regardent de très près comment fait l’Équateur pour rendre sa dette soutenable. Retrouver des marges de manœuvre financière. Injecter une partie de l’argent économisé dans des programmes d’investissement public, dans l’éducation, la santé. Ce que la Grèce ne peut pas faire aujourd’hui, tant qu’elle est confrontée à cette dette insoutenable.

La pression de la dette grecque est exercée par l’Allemagne. Comment l’Équateur s’est-il affranchi des États-Unis ?

Il a bénéficié de l’élection d’Hugo Chavez en 1998, qui a marqué un changement des relations entre une partie de l’Amérique latine et les États-Unis. À son arrivée au pouvoir, Correa a fermé la base étasunienne de Manta, sur la côte pacifique. Officiellement dédiée à la lutte contre le narcotrafic, elle constituait en réalité une ingérence très claire dans la souveraineté du pays. Leurs premières mesures ont donc été de retrouver leur souveraineté en fermant ces bases ou en récupérant les ressources minières pillées par les compagnies pétrolières, dont les profits partaient à l’étranger.

L’Équateur a contracté un important emprunt avec la Chine, qui est devenu son premier investisseur. N’est-ce pas juste une façon de déplacer le problème ?

La différence avec les dettes antérieures, c’est que la Chine n’interfère pas dans la politique du pays. Quand le FMI prête de l’argent, il demande des ajustements structurels. La Troïka et les organismes prêteurs ordonnent à la Grèce des mesures. Le rapport de force n’est pas le même.

L’Équateur a besoin d’argent pour ces projets dans l’éducation, la santé, la sécurité sociale, l’augmentation des salaires. Avec des prêts de la Chine et du Vénézuela, dix milliards de dollars ont également été investis dans une raffinerie géante, la Raffinerie du Pacifique, afin de pouvoir exporter un pétrole raffiné. À terme, il y a une volonté de souveraineté économique et de production locale. Aujourd’hui, l’Équateur, qui exporte son pétrole brut à un prix relativement faible, se retrouve obligé d’en importer pour sa consommation locale, raffiné ailleurs, à un prix plus élevé. La différence va dans des poches étrangères.

Pour autant, peut-on parler de miracle équatorien ?

La Colombie, en guerre civile depuis des dizaine d’années, voit avec envie ce qui se passe chez son voisin. Depuis l’arrivée de Correa, les inégalités entre les 10% les plus riches et les 10% les plus pauvres ont baissé. Des routes ont été construites et réparées. L’État est relativement présent sur l’ensemble du territoire. Il y a des hôpitaux, des dispensaires, des écoles gratuites. C’est le résultat de luttes. Ces avancées impressionnent les pays voisins. Néanmoins, c’est un modèle productiviste et centralisé, ce qui est critiquable.

Qu’est-ce qui lie ces nouveaux états sud-américains, souvent d’inspiration bolivarienne?

Chavez, Correa, Morales ou Kirchner en Argentine sont arrivés au pouvoir de manière différente. Ils se sont entraidés en créant des organismes de coopération importants, se passant des États-Unis. Quand il y a eu des tentatives de coup d’état – au Vénézuela en avril 2002, en Équateur en septembre 2010 – les autres pays se sont montrés solidaires. Pour eux, ce n’est plus possible qu’on remette en place des dictatures de droite appuyées par les États-Unis.

On reproche à ces gouvernements de faire preuve d’autoritarisme, voire d’être des dictatures…

Dans un reportage, Arte avait qualifié Chavez de dictateur quand il a été victime du coup d’état d’avril 2002. C’est un retournement incroyable. Le sujet racontait qu’il avait démissionné. Ce qui était complètement faux. Il y a de la désinformation dans des journaux comme Libération. Paulo Paranagua, responsable du service Amérique latine du Monde est un anti-castriste et anti-chaviste primaire. Si on veut s’informer sur ce qui se passe dans ces pays, il vaut mieux lire Le Monde Diplomatique, l’Humanité ou les articles de Patrick Bèle dans Le Figaro.

On voit dans votre film que Correa a fermé trois chaînes de télévision et une radio en 2008. Son rapport aux médias est controversé

Je ne suis pas sûr que le premier reproche qu’on puisse lui faire soit d’avoir régulé l’audiovisuel en 2013, en inscrivant dans la Constitution une part de 33% de médias publics, 33% de médias privés et 33% de médias communautaires et associatifs. On ferait mieux de s’en inspirer. Une journaliste espagnole a reproché à Correa d’avoir fermé des médias2 appartenant aux banquiers de la Filanbanco, les frères William et Roberto Isaias, en exil à Miami et accusés de détournement de fonds. Elle trouve inconvenant qu’une partie du capital ait été redistribuée aux salariés. Or c’est plutôt une bonne chose que les salariés soient propriétaires de leur outil de travail. Car ces médias ne sont pas neutres : ils appartiennent à des gens qui sont dérangés dans leur business, à des banquiers qui ont pillé le peuple équatorien au moment de la fermeture des banques en 1999. Les intérêts de ces médias détenus par des groupes industriels ne vont pas forcément dans le sens de l’État équatorien.

On ne peut pas dire que tout est rose en Équateur…

Non. Par exemple, les mouvements sociaux qui contestent des aspects de la politique de Correa ne sont pas pris en compte. En avril dernier, à Quito, des manifestations ont dénoncé la politique extractiviste qui consiste à puiser dans les ressources minières et pétrolières pour développer le pays… en occasionnant des ravages environnementaux – et sans qu’il y ait forcément de concertation. On attendrait aussi d’un régime progressiste des mesures envers les femmes, comme la légalisation de l’avortement. Au bout de huit ans, des penchants autoritaires se révèlent et dérangent à la gauche de Correa. Quand on enquêtera sur place, on parlera des avancées mais aussi de ces aspects problématiques.

Il y a également une volonté d’adopter le tout électrique qui n’est pas sans poser problème…

Aujourd’hui, les habitants cuisinent au gaz, ce qui coûte très cher à l’État, qui subventionne les bouteilles de gaz importé. Celui-ci veut généraliser le passage aux plaques à induction, et un programme d’équipement et de subvention est à l’oeuvre. Correa a également lancé la construction de huit barrages hydro-électriques très importants qui devraient, à court terme, permettre au pays d’être autonome en énergie renouvelable. Sur le papier, ça tient la route. Mais ce programme ne tient pas compte des habitudes culturelles des habitants. D’où des résistances et des contestations de pans entiers de la population qui ne se sentent pas associés à cette politique.

Comment avez-vous préparé l’enquête qui doit faire l’objet de cette deuxième partie?

En mars, avec Nina Faure, on a fait un repérage de trois semaines sur le terrain. Voir comment ça se passe. Sentir le pays. Rencontrer des pro-Correa et des opposants de gauche, des déçus. On n’est pas allés voir l’opposition de droite issue de l’oligarchie. On est allés dans la campagne voir d’autres réalités que celles des trois grandes villes de Quito, Cuenca et Guayaquil.

On a une idée, forcément imparfaite, de ce qui fonctionne et de ce qui pose problème. On va essayer de la sortir en début d’année prochaine. Peut-être qu’on l’appellera « Révolution et induction », en référence à ces plaques à induction qui cristallisent à la fois des aspects intéressants et problématiques.

Selon vous, Correa est soutenu par les classes populaires…

En 2013, il a été réélu [pour la troisième fois] au premier tour avec 57% des voix, dans un pays où il n’y a pas d’abstention car le vote est obligatoire. C’est une assise très large. Comme en Bolivie, où Morales a été élu avec 61% des voix au premier tour. Ces gouvernements ont une légitimité populaire énorme. Les gens ont vu les améliorations de leur niveau de vie, avec une retraite supérieure à ce qu’ils avaient avant – quand ils en avaient une. Avant, vous pouviez crever dans un hôpital parce que vous n’aviez pas d’argent! Maintenant les hôpitaux privés ont l’obligation, en cas d’urgence, de vous recevoir, et on peut désormais s’y faire soigner avec la sécurité sociale. Faire des études gratuites. Ces mesures ont amélioré le sort des plus pauvres et énervé les plus riches.

N’y a t-il pas un risque de vous laisser fasciner par le personnage?

Chaque fois qu’on fait des films, on peut se laisser fasciner. Mais on ne travaille pas seul. Le travail collectif permet de limiter ce risque. On présente des versions de travail à un public restreint pour recevoir des critiques, s’améliorer. Les retours critiques ne nous font pas peur. C’est comme ça qu’on fait des films qui tiennent la route.

Pierre Carles - D.R.

En 2012, Correa a donné asile à Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, dans son ambassade de Londres. Pourquoi, selon vous?

Peut-être pour un enjeu de politique intérieure. C’était une façon pour Correa, très contesté par l’opposition sur son rapport aux médias, de leur faire un pied de nez en disant : « Je suis un grand défenseur de la liberté d’expression. Je donne l’asile à Julian Assange. » Toujours est-il qu’il fallait avoir le courage de le faire et de se mettre à dos les États-Unis, très fâchés de ne pas pouvoir l’extrader.

En 2013, l’avion d’Evo Morales a été stoppé à Vienne par la France, l’Italie, l’Espagne et le Portugal, car les États-Unis le soupçonnaient de transporter Edward Snowden. Ça a fait un scandale en Amérique latine. Il y a eu des manifestations devant l’ambassade de France à la Paz. Des drapeaux français ont été incendiés. Evo Morales a expliqué qu’il a été séquestré. On a même tenté de fouiller son avion présidentiel, qui bénéficie pourtant d’un statut d’extraterritorialité. C’est une ingérence des États-Unis dans les affaires de ces quatre pays européens, qui se sont comportés comme des vassaux. Tout ça aurait dû faire l’objet d’enquêtes et la Une des journaux. Mais il y a un tel parti-pris pro-américain que c’est passé, en France, comme une lettre à la poste.

Le but est d’étaler ces films jusqu’aux présidentielles 2017, avec un financement participatif…

Le premier épisode a été financé avec très peu. On l’a sorti au cinéma pour le faire circuler et rapporter un peu d’argent. Le deuxième est en train d’être financé par les internautes. Toutes les ressources sont les bienvenues, à condition qu’elles ne nous lient pas. Pas question de recevoir d’argent du gouvernement équatorien. Quant aux chaînes de télévision françaises, l’Équateur n’a pas l’air d’être leur priorité. Et mes films en sont bannis. En dix-sept ans, aucun de mes huit long-métrages n’a été diffusé sur une chaîne de télévision. On n’a pas d’autre choix que d’aller chercher un financement auprès des spectateurs, des internautes.

Est-ce une façon de s’adresser aux futurs candidats de 2017, tout comme le précédent film « DSK, Hollande, etc. » se référait aux élections de 2012?

En 2012, on a voulu montrer à quel point le jeu est faussé. Les grands médias orientent le vote des électeurs, construisent des catégories de gros et de petits candidats, et fabriquent un duo jugé « sérieux ». Ils arrivent à mettre dans la tête des gens qu’il n’y pas d’autres choix possibles que ces deux là, dont les programmes sont en réalité très proches. C’est pour cela que les médias ont promu les candidatures de DSK et François Hollande, tous les deux issus de l’aile droite du Parti Socialiste. Tout en prenant au sérieux la candidature de Nicolas Sarkozy. Le choix proposé, c’était droite-droite et non droite-gauche, comme on l’a fait croire au deuxième tour.

Avant l’élection de mai 2017, on va essayer avec ces films de contribuer à l’enrichissement du débat politique. Faire connaître aux citoyens l’existence d’autres modèles de société. Il ne faut pas compter sur ces grands médias pour nous en informer.

Vous avez participé à l’expérience de Pour lire pas lu / Plan B, « le journal qui mort et fuit » dont le nom est inspiré de votre film « Pas vu pas pris ». Où en est la presse alternative ?

Il y a pas mal de journaux indépendants comme Fakir, CQFD la Décroissance, la Brique, Silence, l’Envolée… Mais pas de radio ou de télé alternative. Pour l’instant, les médias indépendants ne constituent pas une alternative aux médias dominants pour le grand public.

Si on veut qu’il y ait un jour des médias alternatifs, il faudrait déjà que les médias traditionnels aient moins d’espace. Je milite pour une réduction de leur l’espace. Pour la suppression de certaines chaînes et radios hégémoniques. Si on veut voir émerger de véritables radios ou télévisions de gauche, communiste, il faudrait que les médias de droite privés et publics cèdent un peu leur place. Qu’ils cessent de nous asphyxier avec leur pensée néo-libérale. Ce qui passe par des mesures coercitives, parce que si on leur demande ils ne le feront jamais. On en est encore loin. Mais on a vu en Équateur qu’il est possible de réguler le spectre audiovisuel. J’espère que ça sera fait ici un jour.

 

Notes

1 En 2008 les chaînes de télévision Gamavision, TC Television et Cablevision appartenant aux frères Isaias ont été saisies. La radio Sucre a également été fermée

2En 2011, après une plainte de Rafael Correa, quatre dirigeants du journal de droite conservateur El Universo ont été condamnés pour diffamation à trois ans de prison, dont l’éditorialiste Emilio Palacio, frère de l’ancien président Alfredo Palacio, depuis parti aux États-Unis

Julien Le Gros

Julien Le Gros est un journaliste indépendant, spécialisé sur les cultures d’Afrique.
Il a notamment écrit dans pour Jazzman – Jazz magazine, Afriscope, Mondomix.. mais aussi sur Internet avec Africultures, Mondafrique, Tribune 2 l’artiste, International Hip Hop. Il a fait des reportages au Kenya, Cameroun, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Sénégal et récemment en Guinée Conakry sur le virus Ebola.
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Vidéo-Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo applaudie au tribunal
C’est ce vendredi 26 décembre 2014, au matin, qu’a débuté le procès de l’ex-Première dame de la Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo. A son arrivée au tribunal, celle qui est accusée d’atteinte à la sûreté de l’Etat, a été… acclamée.

Simone Gbagbo est inculpée par la justice ivoirienne, avec 82 dignitaires de l’ancien régime de son mari Laurent Gbago, pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». Ce, pour son rôle dans la crise post-électorale meurtrière de 2010-2011, qui a fait au moins 3 000 morts.

A l’origine de cette crise, un bras-de-fer entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara

lire: http://www.afrik.com/video-cote-d-ivoire-simone-gbagbo-applaudie-au-tribunal

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Solidarité Ouvrière

France TV Infos, 20 novembre 2014 :

Plusieurs entreprises européennes collaborent avec des sous-traitants à l’étranger qui asservissent, menacent et battent leurs travailleurs.

Un migrant cambodgien travaillant sur un bateau de pêche thaïlandais

35,8 millions : c’est le nombre de personnes réduites en esclavage dans le monde en 2014, d’après un rapport annuel de l’ONG Walk Free, publié lundi 17 novembre. Par « esclavage », l’étude entend principalement le trafic d’êtres humains et le travail forcé. Ce dernier est défini par l’Organisation internationale du travail comme « tout travail ou service exigé d’un individu sous la menace d’une peine quelconque et pour lequel ledit individu ne s’est pas offert de plein gré ».

Voir l’article original 1 315 mots de plus

le monde à l'ENVERS

Le nombre de décès provoqués par le terrorisme a augmenté de 61% ces douze derniers mois ; le nombre de pays ayant dénombré 50 décès ou plus a augmenté de 60% ces douze derniers mois, selon l’Indice mondial du terrorisme (IMT), dans sa deuxième édition.

IRAK TERRORISME L’Irak demeure le pays le plus durement touché par le terrorisme. D. R

Le nombre de victimes est ainsi passé de 11 133 en 2012 à 17 958 en 2013.

Voir l’article original 377 mots de plus

Né au moment de la conquête française, Dia Houphouët, devenu en 1915 Félix Houphouët, puis Houphouët-Boigny en 1945, domine de sa stature l’histoire de la Côte d’Ivoire du xxe siècle. Produit du système colonial, formé à l’action syndicale, puis politique, dans la coopération avec la métropole, il est, de 1960 à 1993, le premier président de la Côte d’Ivoire indépendante. Il s’efforce d’en faire un État-nation unitaire par l’autoritarisme politique et la modernisation économique et sociale. Même si les bases de ce système se fissurent à partir de 1980, il garde jusqu’à sa mort les commandes d’un pays auquel il lègue un avenir incertain.

Du pays baoulé à l’entrée en politique (1905 ?-1945)

Descendant de notables baoulés, Dia Houphouët, converti au christianisme sous le prénom de Félix en 1915, est formé à l’école de la République française. Comme médecin à partir de 1925, il se signale par sa dénonciation des abus faits aux planteurs africains par la métropole. Devenu en 1939 administrateur de son canton d’origine, il y met en œuvre les principes modernisateurs qu’il appliquera à tout le pays après 1960. Fondateur en 1944 du Syndicat agricole africain, il est en 1945 le seul député autochtone de la Côte d’Ivoire à l’Assemblée constituante française. C’est alors qu’il prend le nom de Houphouët-Boigny (« Bélier »).

L’homme politique incontournable (1945-1960)

Restant député jusqu’à la chute de la IVe République, il conçoit son action politique aussi bien dans le cadre ivoirien, en fondant en 1946 le PDCI (parti démocratique de Côte d’Ivoire), que panafricain, en présidant jusqu’en 1959 le Rassemblement démocratique africain (RDA), et français. D’abord compagnon de route du parti communiste – seule formation politique française anticolonialiste –, il s’en éloigne après 1950. Devenu dès lors l’interlocuteur incontournable de la métropole en Côte d’Ivoire, il est de tous les gouvernements français, de 1956 à 1959. L’un des rédacteurs de la Constitution de la Ve République, favorable à la Communauté franco-africaine prônée par de Gaulle, il se résout néanmoins à proclamer en 1960 l’indépendance de la Côte d’Ivoire, dont il devient, sans surprise, le premier président.

Le président de la Côte d’Ivoire (1960-1993)

Jusqu’en 1980, Houphouët-Boigny règne sans partage sur un pays dont il a réduit toute opposition au silence, par une répression impitoyable. Misant sur la modernisation économique et sociale, il préside au « miracle ivoirien ». Par sa diplomatie panafricaine et pro-occidentale, il se taille une image de « Sage de l’Afrique », qui fait écho à celle du « Vieux », du patriarche bienveillant, qu’il entretient à l’intérieur du pays. Des fissures apparaissent dans ce système cadenassé à l’orée des années 1980, avec le recul des prix des denrées d’exportation et le creusement de la dette extérieure. L’aspiration à la démocratie en profite pour s’exprimer, ce qui le contraint à accepter le pluralisme politique en 1990. La fin de sa présidence est minée par les luttes autour de sa succession et une aggravation de la situation économique qu’il laisse irrésolue à sa mort en 1993.

SOURCE: http://www.larousse.fr/encyclopedie/data/images/1004749-F%C3%A9lix_Houphou%C3%ABt-Boigny.jpg

Depuis la mort de Felix Houphouët Boigny, la Côte d’Ivoire s’est engluée dans une crise militaro-politique, détruisant au passage son économie et la cohésion sociale.

 

Puisqu’il est établi qu’Israël a commis un massacre à Gaza, puisque les faits sont visibles et pire, en mondovision d’autant plus que l’ONU a été touchée au coeur, les salmigondis de Bensouda ne tiennent pas la route. Pourquoi Fatou Bensouda, qui plus est procureur de la CPI, ne diligente-elle pas une enquête permettant de poursuivre, pas de son propre chef mais au nom de la CPI, Israël ?

La CPI, une juridiction qui ne fonctionne pas

LIRE l’article du Monde:http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/08/06/la-cpi-une-juridiction-qui-ne-fonctionne-pas_4467303_3232.html

Allain Jules

Fatou Bensouda Fatou Bensouda

LA HAYE, Pays-Bas Les compétences de la CPI ne concerneraient donc pas Israël ? Alors que tout est comme dirait l’autre « nickel chrome » pour faire condamner Netanyahu et ses sbires, voici que la négresse de maison Fatou Bensouda dit que la Cour pénale internationale ne peut prendre en compte la plainte palestinienne. Une falsification ou un deux poids deux mesures incontestable.

Voir l’article original 269 mots de plus

cpi2

EXTRAIT et signataires:

La Défense du Président Gbagbo se joint aux appels des démocrates et des associations de défense des droits de l’Homme pour que le Procureur de la CPI mette en accusation dans les plus brefs délais ceux qui, en Côte d’Ivoire, sont, parmi les nouveaux dirigeants ivoiriens, suspectés de s’être rendus coupables de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de crime de génocide.

La lutte contre l’impunité est une nécessité. Il n’y a pas de réconciliation sans justice. Il n’y a pas de démocratie sans justice. La justice demande du courage, le courage d’examiner le passé sans faux-fuyant. Ce n’est qu’à ce prix que le pays sera à nouveau uni et que les conditions pour qu’existe une démocratie sereine, prospère et respectueuse des droits de l’Homme seront réunies.

Fait à La Haye, le 18 juin 2014

Emmanuel ALTIT Avocat principal du Président Gbagbo

Agathe BAHI BAROAN Avocat du Président Gbagbo

Contact : Jennifer NAOURI 95, rue de Courcelles 75017 Paris

L' INTELLIGENCE CYBER par Jean-Paul Pinte

Le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Bruno Nabané Koné, a officiellement ouvert mardi, à Abidjan, la 13ème édition des Journées nationales des TIC (JNTIC 2014), annonçant que la cybercriminalité est en voie d’être éradiquée en Côte d’Ivoire.
Outre l’identification des utilisateurs de la téléphonie et de l’internet, le gouvernement ivoirien a adopté, en 2013, quatre textes pour doter la Côte d’Ivoire d’un environnement juridique des TIC, dont la loi portant code des télécommunications, la loi sur le commerce électronique, celle sur la lutte contre la cybercriminalité et celle portant protection des données.
« Ces textes et surtout celle pour la lutte contre la cybercriminalité nous ont donné les moyens pour lutter efficacement contre ce fléau, et nous constatons que ce phénomène commence à être derrière nous », a déclaré Koné Bruno.

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