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Source : Gilbert Doctorow, Consortium News, 12-062017

Un nouveau paradigme de la « liberté de la presse » a pris possession du monde occidental, imposant le récit officiel de l’establishment comme la « vérité », et écartant les analyses contradictoires en les qualifiant de « fake news », ce qui rompt avec le « marché des idées » du siècle des Lumières, affirme Gilbert Doctorow.

Au cours du dernier quart de siècle ou plus, la politique étrangère occidentale a affirmé être guidée par la promotion des « valeurs démocratiques », parmi lesquelles aucune ne brille plus intensément que la liberté de parole et la liberté de la presse liée à cette dernière. Les institutions de l’Union Européenne ont été promptes à dénoncer les régimes autoritaires de l’Europe élargie, pour l’arrestation ou le meurtre de journalistes, et pour la fermeture de médias, une ligne rouge que quelques gouvernements ont franchie.

Drapeau de l’Union Européenne

L’année dernière, la Turquie de Recep Tayyip Erdogan était en haut de la liste de Bruxelles pour ce type d’infraction, spécialement après la répression qui a suivi la tentative de coup d’État l’été dernier. Les supposés gardiens européens d’une presse libre ont également placé la Russie de Vladimir Poutine sur la liste des pays où le journalisme est réputé être sévèrement contrôlé.

Cependant, contrastant avec la posture moraliste de l’Europe, on trouve des exemples troublants de la manière dont l’Union Européenne elle-même traite les journalistes qui remettent en cause la pensée majoritaire. L’Union Européenne trouve ses propres excuses pour étouffer la dissidence au travers de manœuvres bureaucratiques sans avoir à faire couler la moindre goutte de sang.

Par exemple, en avril 2016, j’ai décrit comment la diffusion d’un documentaire remettant en cause le récit officiel des circonstances de la mort du critique du Kremlin Sergei Magnitsky en 2009 avait été bloquée au parlement Européen à Bruxelles, en Belgique.

Le blocage de dernière minute du documentaire, « Les dessous de l’affaire Magnitsky », a été conçu par des avocats pour William Browder, l’influent président du fond d’investissement Hermitage Capital, et associé de Magnitsky.

Basé à Londres, Browder a mené une incessante croisade pour imposer des sanctions aux officiels russes supposés être impliqués dans la mort de Magnitsky en prison. Browder est parvenu à pousser le congrès à approuver le « Magnitsky act » en 2012, et a également fait du lobbying auprès du parlement de l’Union Européenne afin de faire voter une mesure punitive similaire.

Le financier William Browder (à droite), la veuve de Magnitsky et son fils, aux côtés d’autres parlementaires européens.

Puis, en avril 2016, Browder a accompli une démonstration de force en organisant l’annulation du documentaire sur « l’affaire Magnitsky » quelques minutes seulement avant que les invités n’entrent dans l’auditorium du Parlement européen pour la projection.

Browder a bloqué le documentaire, dirigé par Andrei Nekrasov, parce qu’il analysait en détail les éléments factuels de cette affaire, et soulevait des doutes quant à l’histoire narrée par Browder selon laquelle Magnitsky était une victime innocente de la répression russe. Les responsables au sein de l’Union Européenne, qui avaient totalement gobé l’histoire de Browder au sujet de Magnitsky, n’ont rien fait pour empêcher Browder d’étouffer toute voix dissidente.

Parmi les éléments de la nouvelle approche occidentale envers l’information, il apparaît que seuls les récits approuvés par l’establishment peuvent être présentés au public ; et les analyses contradictoires qui tentent de raconter l’autre facette d’une histoire sont écartées en tant que « fausses nouvelles ». (Lorsque le documentaire sur Magnitsky a été projeté une unique fois au Newseum de Washington, un éditorial du Washington Post a mal décrit son contenu et l’a écarté au motif qu’il s’agissait de « Russian agitprop », de la propagande russe agitatrice, ce qui était assez facile à faire car pratiquement personne n’a pu visionner son contenu.)

Renvoyé de bureau en bureau

J’ai moi-même goûté à la résistance bureaucratique de l’Union Européenne à la dissidence, lorsque j’ai soumis une demande d’accréditation aux médias de la commission Européenne le 2 mars, désireux d’obtenir un badge presse pour agir en tant que reporter pour Consortiumnews.com à Bruxelles.

Ce comité émet les accréditations pour toutes les institutions européennes, y compris la seule ayant un intérêt à mes yeux, le Parlement européen. Le comité est au-dessus des lois, c’est une entité bureaucratique sans visage qui traite uniquement les demandes faites en ligne, et vous renvoie des e-mails anonymes. Le processus de demande comprend plusieurs étapes, déjà marquées de points rouges sur ce que veut dire, au XXIe siècle, faire partie de la « presse » ou être un « journaliste » méritant une accréditation.

Premièrement, selon les règles de la commission, un journaliste doit être salarié d’un des médias acceptés. Cette condition ne peut généralement pas être satisfaite par les « pigistes » ou les « freelancers », qui sont payés à la mission ou à l’histoire, un accord de paiement qui a existé tout au long de l’histoire du journalisme mais qui est devenu commun aujourd’hui, utilisé par les médias mainstream comme par les médias alternatifs, qui payent généralement peu ou rien. J’ai satisfait ce critère avec un relevé de virement bancaire Paypal de Consortiumnews.

La Commission doit aussi trouver le média sur sa liste approuvée. Concernant Consortiumnews, un magasine d’investigation sur internet fondé en 1995 et opérant dans la zone de Washington, la commission n’était pas sûre de ce qu’elle devait faire.

Donc, comme toute institution bureaucratique, la commission jouait avec le temps. C’est seulement le 6 juin que j’ai reçu le retour de ma demande. Le constat était que 1) je devais présenter davantage de preuves que mon employeur me payait régulièrement, pas juste une fois, et 2) je devais fournir davantage d’articles afin de montrer que je n’étais pas juste publié régulièrement, comme il ressortait des articles envoyés dans la demande initiale, mais que j’étais publié précisément sur le sujet des activités des institutions européennes.

J’étais confiant qu’après la livraison de ces preuves et la réalisation de ma requête, je pourrais demander une accréditation ad hoc « aux institutions concernées pour des événements de presse spécifiques que vous souhaitez couvrir ».

En fait, j’avais omis dans ma demande, mon éditorial le plus récemment publié sur une table ronde du Parlement européen, consacrée à la censure des prétendues « fake news » répandues par la Russie. Ce débat était conduit par un député européen polonais, ancien ministre des Affaires étrangères du parti résolument anti-russe des Kaczynskis. Le titre de mon éditorial était « L’Europe est en état de mort cérébrale et sous perfusion ». J’avais la sensation que cet article ne soutiendrait pas vraiment la cause de ma carte de presse.

Cependant, l’insincérité de la réponse du comité d’accréditation de la presse de l’U.E. à ma demande était évidente. Un journaliste peut écrire sur les institutions européennes quand il ou elle a l’accès libre au parlement via une carte de presse et peut évaluer ce qui est digne d’intérêt. Sans carte de presse, vous ne savez pas qui ou quoi vaut la peine d’être couvert.

Dans ce contexte, « les événements de presse spécifiques » sont, parmi les choses se déroulant dans l’U.E., les moins désirables pour les desseins d’un journaliste authentique. Ils sont utiles seulement aux journalistes paresseux qui envoient à leurs rédactions le communiqué de presse et quelques citations en boîte obtenues en se montrant à une conférence de presse au moment des cafés et des sandwichs.

En bref, je ne recevrai pas d’accréditation et le Comité ne se dérangera pas pour répondre à la véritable raison de son refus : Consortiumnews ne figure pas sur la liste des médias acceptables par le Comité. N’ayons pas peur des mots, c’est ainsi que la bureaucratie de l’U.E. gère les médias sceptiques et étouffe les voix dissidentes.

La nouvelle star de NBC, Vladimir Poutine

Pendant ce temps, les médias occidentaux mainstream continuent de marteler à domicile leurs récits de propagande, notamment concernant la Russie. Une autre étude de cas s’est déroulée la semaine dernière avec la nouvelle journaliste vedette de NBC, Megyn Kelly, qui a interviewé le président russe Vladimir Poutine le 2 juin en marge du Forum économique international de Saint-Pétersbourg.

Megyn Kelly, de NBC, s’entretient avec le président russe Vladimir Poutine le 2 juin 2017. (Photo NBC )

Ce dernier crime de NBC contre le journalisme professionnel devient évident lorsqu’on compare la version complète de l’interview telle qu’elle a été diffusée sur le réseau RT en Russie et la version éditée que NBC a diffusée pour son public américain. L’écart le plus choquant se trouve dans une séquence où Kelly interrogeait agressivement Poutine sur ce qui, selon elle, était la compréhension par les Américains de son gouvernement, à savoir tuer des journalistes, supprimer l’opposition politique, être rongé par la corruption, etc.

Dans la version de NBC, la réponse de Poutine a été réduite à une déclaration liminaire creuse selon laquelle « la Russie est sur le point de devenir une démocratie », flanquée d’une phrase de clôture également creuse. Dans la version complète et non coupée, Poutine répond aux allégations de Kelly point par point, puis retourne la question en demandant de quel droit les États-Unis et l’Occident mettent en cause le bilan de la Russie, alors qu’ils ont activement fait bien pire que ce que Kelly reproche. Il a demandé où est Occupy Wall Street aujourd’hui, pourquoi les États-Unis et la police européenne utilisent des matraques et des gaz lacrymogènes pour briser les manifestations, alors que la police russe ne fait rien de tel, et ainsi de suite.

Autrement dit, NBC a intentionnellement fait en sorte que Poutine ressemble à un despote creux, alors qu’il est en fait un débatteur très sophistiqué ; il l’avait démontré plus tôt dans la journée lors d’une table ronde ouverte avec Kelly, où elle était devenue la risée de tous. En ce qui concerne l’interview caviardée, le management de NBC porte la première responsabilité pour avoir déformé le document et trompé ses téléspectateurs.

Les entretiens par des organes d’information sérieux peuvent être des « discussions difficiles », comme dans le programme hebdomadaire de la BBC du même nom [hard talk]. Le journaliste en charge peut contester directement et gravement un leader politique ou autre personnalité publique et insister sur un point litigieux jusqu’à obtenir une réponse exhaustive, permettant aux téléspectateurs de tirer leurs propres conclusions.

Cependant, dans l’entretien qui nous occupe et lors de la table ronde qui l’avait précédé, Kelly a répété la même question sur l’ingérence présumée de la Russie lors des élections américaines, même après avoir reçu une réponse exhaustive de Poutine à plusieurs reprises. De toute évidence, elle lisait un script qui lui avait été donné par la direction et n’était pas autorisée à réagir à ce qui se produisait lors de l’échange.

Étant donné que les réponses de Poutine ont ensuite été mises en pièces dans la salle de montage de NBC, nous pouvons expliquer les objectifs des cadres de NBC comme suit : se présenter au public américain, ainsi que le journaliste en vedette, comme étant respectés par le Kremlin au point que le président russe leur accorde un entretien exclusif ; deuxièmement, montrer au public américain qu’ils ont profité de cette opportunité non pour permettre au président russe de donner son avis au public américain, mais au contraire pour lui lancer toutes les accusations d’actes répréhensibles qui se sont accumulées dans l’arène politique américaine.

En d’autres termes, NBC devait exhiber la soi-disant hardiesse de Kelly et le faux patriotisme de la chaîne tout en évitant au peuple américain d’entendre les réponses complètes de Poutine.

Une dissidente à Harvard

Bien que le paradigme émergent consistant à supprimer immédiatement tout ce qui défie les récits mainstream semble être la tendance de l’avenir – avec des algorithmes Internet renforçant éventuellement la censure moderne – certaines voix protestent contre cet attentat à la confiance des Lumières en la raison humaine pour trier les fausses affirmations et avancer vers la vérité des faits.

La présidente de Harvard, Drew Faust.

A la cérémonie de remise des diplômes du 25 mai à l’Université de Harvard à Cambridge, au Massachusetts, la présidente de Harvard, Drew Faust, a prononcé une défense passionnée de la liberté d’expression. Elle a parlé de l’institution et de ses obligations en tant que créatrice et protectrice de la « vérité » et de l’accès à la connaissance par le libre débat et le défi des idées.

Cela ne veut pas dire que son message était d’une clarté parfaite. Elle m’a laissé, moi et d’autres participants, quelque peu incertains quant au droit à la libre parole qu’elle défendait, et contre quel type d’enjeu. Compte tenu de la sensibilité politique des étudiants et des facultés, à savoir à mi-parcours vers l’aile progressiste du Parti Démocrate, on pourrait penser qu’elle avait à l’esprit des affaires aussi célèbres que les attaques verbales en cours contre Linda Sarsour, une musulmane (palestinienne) conférencière à l’Université de la Ville de New York.

En effet, dans son discours, Drew Faust a désigné les membres les plus vulnérables du corps étudiant, ceux des minorités, ceux des étudiants de première année qui pourraient être intimidés par un discours blessant dirigé contre eux. Mais il est plus probable qu’elle ait rédigé son discours en tenant compte de la controverse de ce printemps sur le campus, concernant le droit de conférenciers diffusant des idées détestables à venir sur le campus. Cette question a été soulevée à maintes reprises dans le journal étudiant The Crimson, et on peut dire que cela date du scandale de l’UC Berkeley concernant l’annulation de la venue de l’ancien porte-parole controversé de l’extrême droite, Milo Yiannopoulos.

Cependant, je crois que la force principale de son argumentation visait autre chose. Principalement, les processus par lesquels on détermine ce qui est la vérité. Elle défendait la pertinence d’un débat pointu et de l’expression d’opinions pouvant être intensément détestées sur le campus :

« Les universités doivent façonner l’engagement envers cette conception de la vérité comme ne pouvant être simplement revendiquée, mais devant être établie – établie par des arguments raisonnés, des évaluations et même des défis parfois inconfortables qui constituent son fondement. »

Bien que cette idée soit au cœur des Lumières, elle s’est affadie ces dernières années, où diverses forces politiques et médiatiques préfèrent simplement rejeter les preuves et les analyses contraires en stigmatisant les messagers et, chaque fois que cela est possible, en passant sous silence le message. Cette approche est maintenant courante dans les médias majeurs qui regroupent des cas de théories du complot dépourvues de faits et des « fausses nouvelles » délibérées, avec des informations bien documentées et des analyses sérieuses qui jurent avec les conceptions conventionnelles.

Pas d’aspérités

Par mon expérience d’organisateur d’événements publics au cours des cinq dernières années, j’ai appris que le mot « débat » trouve peu de défenseurs ces jours-ci. Le débat suggère le conflit plus que le consensus. Le terme politiquement correct pour des discussions publiques sur des questions même chaudes est celui de « tables rondes ». Aucun angle aigu n’est permis.

Un panneau de soutien à Donald Trump lors d’un rassemblement au Veterans Memorial Coliseum au Arizona State Fairgrounds à Phoenix, en Arizona, le 18 juin 2016 (Photo de Gage Skidmore)

Mais Faust a déclaré : « Assurer la liberté d’expression ne consiste pas seulement à permettre la parole. Il s’agit de créer activement une communauté où tout le monde puisse contribuer et s’épanouir, une communauté où l’argument est réintégré, et non pas craint. La liberté d’expression n’est pas seulement la liberté de ne pas être censuré ; c’est la liberté de se joindre activement au débat en tant que participant complet. Il s’agit de créer le contexte dans lequel un véritable débat peut se produire. »

Outre la validité du débat honnête comme méthode de validation de la vérité, Faust a également noté que la suppression de la diversité des opinions peut empêcher ceux qui la suppriment de voir le trouble croissant du grand public, allusion apparente à l’élection surprise de Donald Trump.

Faust a poursuivi : « Passer des idées sous silence ou se délecter d’une orthodoxie intellectuelle indépendante de tous faits ou preuves, barre la route aux idées nouvelles et meilleures, et empêche le rejet total et argumenté des mauvaises. Au moins depuis le temps de Galilée, on peut voir comment la répression des idées apparemment hérétiques a empêché les sociétés et les nations d’acquérir la connaissance et la compréhension approfondies dont dépend le progrès.

« Beaucoup plus récemment, on peut voir ici à Harvard comment notre inattention au pouvoir et à l’attrait des voix conservatrices a laissé une grande partie de notre communauté stupéfiée – aveuglée par le résultat des élections de l’automne dernier. Nous devons veiller à ce que les universités ne deviennent pas des bulles isolées des préoccupations et des discours de la société qui les entoure. »

Bien sûr, la vérité gênante est que l’Université de Harvard a longtemps été une telle « bulle », en particulier dans le domaine de la recherche politique qui m’intéresse le plus et qui peut se révéler vitale pour éviter une catastrophe nucléaire : à savoir les études russes.

Au cours des dernières années de confrontation croissante entre les États-Unis et la Russie, vilipendant le Président russe et le peuple russe, y compris à présent l’hystérie du « Russie-gate », on a refusé à plusieurs reprises à des collègues ayant une expérience longue et largement reconnue dans les affaires russes, y compris l’ambassadeur Jack Matlock et le professeur Stephen Cohen, toute possibilité de participer à des « tables rondes » dédiées aux relations avec la Russie qui pourraient être organisées au Kennedy Center de Harvard ou au Davis Center.

Ces centres politiques sont devenus des chaires exposant la stricte orthodoxie selon le consensus de Washington. Ainsi, l’argumentation flasque et la complaisance envers la politique étrangère des États-Unis sont assistées et encouragées par cette université de premier plan qui, avec Columbia, a créé la discipline même des études russes en 1949. Ainsi, en se complaisant dans ce groupe de réflexion axé sur le consensus, Harvard contribue à des politiques dangereusement biaisées qui pourraient conduire à la troisième guerre mondiale. Dans ce cas, la vérité – ou comme Harvard pourrait dire, Veritas – ne serait pas la seule victime.

Il ne fait aucun doute qu’il y a d’autres facultés à Harvard qui ont désespérément besoin de renouvellement suite à l’appel au débat et à la liberté d’expression de la présidente Drew Faust. Néanmoins, la célébration du débat ouvert et de la liberté d’expression du docteur Faust représente un reconstituant bienvenu contre l’étroitesse d’esprit de la stigmatisation actuelle de la Russie .

Son discours est d’autant plus remarquable qu’il marque l’un des premiers moments, pour les libéraux et les piliers du Parti démocrate, de reconnaître que ceux que Hillary Clinton a condamnés comme « déplorables » doivent être entendus et rendus à la raison, si la démocratie américaine veut devenir grande à nouveau.

Gilbert Doctorow est un analyste politique indépendant basé à Bruxelles.

Source : Gilbert Doctorow, Consortium News, 12-062017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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INFOCOM-Net

« Panem et circenses » : Du pain et des jeux… Quand les jeux sont plus importants que la survie du Pays, c’est que sa fin est proche !

Faites vos jeux… morituri te salutant !

Cet article détaille les méthodes de manipulation des masses, depuis la technique de la distraction, en passant par la technique de la dégradation jusqu’à maintenir le public dans l’ignorance et la médiocrité. Vous pourrez faire vous-mêmes le rapprochement avec ce que nous vivons au quotidien… et en tirerez les conclusions qui s’imposent ! Alors le peuple se réveillera t-il un jour ?!?

Peu importe la couleur politique, voici comment, avec 10 stratégies de manipulation des masses, nos dirigeants politiques manipulent le peuple français !

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Le linguiste nord-américain Noam Chomsky a élaboré une liste des « Dix Stratégies de Manipulation » à travers les médias. Nous la reproduisons ici. Elle détaille l’éventail, depuis la stratégie de…

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Du dogmatisme à la naïveté : un itinéraire judiciaire de gauche

La loi sur la contrainte pénale a placé, au cœur de la démocratie, un dispositif calamiteux et inutile.

Pour prétendument prévenir la récidive des majeurs et lutter contre une surpopulation carcérale qu’on a déplorée sans tenter de la réduire par des moyens qui n’auraient pas mis la société en danger.

Maintenant il s’agit, pour le pouvoir et Christiane Taubira, de se pencher – le risque est pour ce sur quoi ils se penchent ! – sur la délinquance des mineurs et des adolescents.

Le dogmatisme d’hier, avec la volonté d’imposer au peuple ce qu’il ne veut pas parce qu’il le sent, le sait désaccordé à ses attentes et à ses besoins, est remplacé aujourd’hui par une naïveté partisane. On récusait que notre monde fût sombre. On s’obstine à le concevoir rose.

La garde des Sceaux a tellement favorisé des consultations sectaires et hémiplégiques – ce qui était à droite et peu enthousiaste d’une vision à la fois compassionnelle et rigide étant écarté sans ménagement – qu’on est obligé de prendre pour un acquis ce qui devrait être une démarche normale en République : le projet de réforme va être soumis, du 5 au 13 janvier, aux syndicats et autres organisations concernés par le sujet et il n’y aura pas moins de vingt-quatre rendez-vous à cette fin.

J’espère, sans trop y croire, que l’Institut pour la justice qui a le tort, pour la place Vendôme, de ne parler qu’au nom des victimes ne sera pas à nouveau oublié (Le Figaro).

Par ailleurs, si c’est un point secondaire, il convient tout de même de saluer la création d’un « dossier unique de personnalité ».

Il aurait fallu aller plus loin et veiller, sur le fond, également pour les majeurs, à simplifier celui-ci en évitant les doublons et les approches superfétatoires. Il s’agit en effet, souvent, moins d’une pluralité intéressante de regards et d’analyses que d’une évaluation surabondante, enflée et dont la tonalité est faite d’apports quasiment identiques.

Ce double aspect positif admis, l’essentiel est marqué par ce qui demeure le vice fondamental de cette gauche persévérant dans l’erreur.

Elle défait ce qu’il aurait fallu maintenir.

Les tribunaux correctionnels pour les mineurs récidivistes de 16 à 18 ans, créés en 2011, étaient une excellente initiative de Nicolas Sarkozy et le fait que les magistrats ne l’aient pas approuvée ne la rendait pas pour autant moins nécessaire. Une circulaire de 2013 avait déjà mis fin à cette pratique et cette nouvelle juridiction va officiellement disparaître. L’idéologie sera assouvie et l’insécurité tranquillisée.

Elle invente une césure pénale qui va dissocier culpabilité et sanction.

Il paraît que des psychologues de l’enfance – on en trouve toujours au service de la cause qu’on décrète légitime – ont validé un tel processus qui semble pourtant battu en brèche par l’expérience et accessoirement par le bon sens.

En effet, ce que la transgression commise par un adolescent exige est, au contraire, une décision la plus rapide possible, qu’elle le condamne ou l’exonère. Rien de pire pour ces jeunes personnalités que l’attente, l’atermoiement, le retard, même apparemment pour d’excellents motifs. Ce que l’adulte confronté à l’autorité judiciaire perçoit déjà imparfaitement, pourquoi voudrait-on que le mineur, par miracle, l’appréhendât autrement ?

Si ce délai de six mois pouvant être prorogé de six mois sera rarement mis à profit par l’adolescent déclaré coupable, dans la majorité des cas, en revanche, ce délai aura une tonalité d’indulgence, un parfum d’atténuation anticipée et pour tout dire la déclaration de culpabilité risquera de lui apparaître comme une mesure purement symbolique puisqu’elle ne sera pas accompagnée sur-le-champ par la traduction concrète de cette dernière.

C’est mal mesurer la nature de ces mineurs au demeurant déjà singuliers, car impliqués dans une délinquance légère ou grave, que de leur octroyer un laps de temps considérable pour réfléchir et démontrer quand ils auront tendance à l’exploiter sinon pour le pire, du moins pour n’en rien faire.

Sous ces erreurs aussi bien psychologiques que techniques, se dissimule l’obsession de contrarier les évidences et de prétendre à toute force leur substituer un irénisme qui n’est ni conforme à l’évolution de la minorité depuis 1945 ni favorable à la sauvegarde de la société.

Il y avait consensus, pourtant, sur le fait que l’ordonnance de 1945, si on décidait de la modifier pour en faire « un Code de la justice pénale des enfants et des adolescents » – comme ce pouvoir adore les sigles solennels qui lui donnent l’impression d’avoir amélioré le réel ! – ne pouvait pas l’être dans un sens qui amplifierait l’éducatif au détriment du répressif. Pour le moins, il convenait de donner toute sa part à celui-ci ou, au mieux, de l’accroître.

Le projet de réforme s’applique à l’inverse en vertu d’une tendance dévastatrice qui, du dogmatisme à la naïveté, est fondée sur le même terreau : occulter ce qui crève les yeux et l’esprit, nier ce que le quotidien fait subir, plaquer sur une réalité éprouvante des concepts inadaptés, se donner bonne conscience en traitant ces « enfants et adolescents » comme si rien ne les distinguait de tous les autres.

Le premier trimestre 2015 était prévu pour l’examen de ce projet mais le calendrier parlementaire ne le permettra pas.

Il est triste de devoir compter, pour la sécurité et la justice, plus sur les embarras législatifs que sur la lucidité de nos gouvernants.

http://www.philippebilger.com/

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Mes coups de coeur

Indignation sélective, compréhension tronquée. Pendant que l’État islamique décapite à tout de bras illégalement, leurs donneurs d’ordres – l’État saoudien – décapitent légalement, dans un silence occidental assourdissant. Car l’Arabie Saoudite est l’allié des États-unis. Les Associations de défense des Droits de l’Homme dénoncent une recrudescence des condamnations à mort en Arabie Saoudite. La méthode est gênante, au moment où on essaie de susciter l’indignation en Irak : la décapitation au sabre.

La suite sur : http://altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article27339

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Qui dit vrai? Qui ment?
Grenade offensive illégale, à lire et buzzer absolument

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michel onfray portrait

Onfray exige le droit au débat

Publié le 18 novembre 2014 à 11:30 dans Politique

Michel Onfray est philosophe, fondateur de l’université populaire de Caen.

Daoud Boughezala: Un journaliste de BFM Business a noté que la plupart de nos confrères recevaient Éric Zemmour comme Jean-Marie Le Pen il y a vingt ans. Comment expliquez-vous la violence des polémiques déchaînées par Le Suicide français ? 

Michel Onfray: La France est dans une situation de guerre civile, et l’on n’est plus capable de débattre. L’insulte a remplacé le débat et le mépris de l’auteur a pris la place de l’analyse du livre. Le spectacle télévisuel, avec ses petites phrases, fait l’économie de la lecture de l’ouvrage incriminé pour monter en épingle ce qui va donner lieu à une chasse aux sorcières qui se terminera au bûcher. Ce qui a été dit à la télévision ou dit à la presse suffira au journaliste, que les cadences de parution et l’espace réduit offert dans son support contraignent à la superficialité : nul besoin de lire un livre, ce qui, dans le cas d’Éric Zemmour, suppose l’humilité d’une grosse journée de lecture, si on est payé aussi cher en n’ayant pas lu ! Si on n’a pas trouvé quelque chose à monter en épingle, alors on invente, on suppose, on suppute, on lit entre les lignes, on cherche les motivations inconscientes et, bien sûr, on les trouve. La télévision de Polac fait désormais la loi : c’est la télévision du grand bordel où, sous prétexte de liberté libertaire alors qu’il n’y a que loi de la jungle, le plus fort en gueule, le plus spectaculaire, le plus provocateur a toujours raison sur celui qui veut argumenter un tant soit peu. C’est la télévision du marché qui fait la loi en scotchant le téléspectateur devant son écran, non pas avec des idées, des arguments, des développements, un langage châtié, mais avec des attaques ad hominem, des grossièretés, des provocations, des vulgarités.

Que le débat d’idées soit impossible, ce n’est pas Causeur qui dira le contraire, quand nombre de journalistes et d’intellectuels confondent agora et tribunal. Cela dit, on peut estimer que Zemmour donne des verges pour se faire battre. N’êtes-vous pas choqué par certaines de ses thèses, notamment lorsqu’il fait du régime de Vichy le sauveur des juifs français ?

Sur Vichy, nous sommes passés d’une vulgate à une autre. De Gaulle avait besoin d’un mythe pour gouverner la France post-pétainiste. Il a eu tort de nier la collaboration, l’infamie de beaucoup, pour laisser croire que les Français de la France éternelle, plus rêvée et idéale, voire idéalisée, que concrète et historique, avaient tous résisté et qu’ils avaient même libéré la France seuls, sans l’aide des Alliés !

Aujourd’hui, Zemmour véhicule le mythe inverse, passant de la fiction de la France toute résistante à celle des quarante millions de pétainistes, ce qui est tout aussi inexact. On ne devrait pas lutter contre une vulgate par une vulgate nouvelle, mais par l’histoire – que nous ne pratiquons plus par incapacité à penser le passé autrement qu’encombré par son présent, lui-même contaminé par un passé idéologisé.

C’est le moins qu’on puisse dire ! Depuis quarante ans, on a massivement tendance à réduire l’histoire de France au colonialisme et à la collaboration. N’est-ce pas l’un des ferments du « suicide français » ?

C’est le cœur du livre d’Éric Zemmour, et il est vrai qu’on sort épuisé de sa lecture, car il a souvent raison sur ce sujet de la haine de soi française.

[…]

*Photo: BALTEL/SIPA.00677229_000043

lire sur http://www.causeur.fr/michel-onfray-zemmour-la-gauche-et-moi-30237.html

SOURCE: http://aliciafrance.blogspot.fr/2014/11/interview-de-causeur-michel-onfray.html

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Dernier ouvrage paru : Le réel n’a pas eu lieu, Autrement, 2014.

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les AZA subversifs

(Suite de l’article du 23 octobre 2014: Manipulations dans l’histoire française – épisode 4)

On a vu dans le quatrième épisode qu’Antoine ne croit plus Lahoud et la DGSE se sépare du trader.

Gergorin et Rondot sont furieux mais sont convaincus que Imad n’est pas l’auteur des fuites dans Marianne sur le rapport Ben Laden. Il sera gardé par le Général Rondot pour surveiller les circuits financiers. Ok de Madame Aïo Marie !

Et c’est l’affaire Clearstream qui rejaillit avec les listings de Denis Robert avec le nom de « Gomez ».

Lagardère meurt et Gergorin croit à une mort non naturelle et est saisi d’une paranoïa qui va l’amener à croire Lahoud et au « Gomez » des listings, d’où le rapprochement avec le nom de « Alain Gomez », le patron de Thomson.

Fin 2003, Gergorin veut transmettre les listings de Clearstream à Rondot, mais ce sera Lahoud qui va remettre…

Voir l’article original 447 mots de plus

les AZA subversifs

(Suite de l’article du 21 octobre 2014: Manipulations dans l’histoire française – épisode 2)

Une enquête de Vanessa Ratignier et Pierre Péan

Nous avons donc un journaliste-écrivain – du nom de Denis Robert qui se penche sur la corruption et les paradis fiscaux. Ernest Backesancien membre du comité de direction de Cédel-Clearstream – prend contact avec Denis Robert qui est déjà multi-inculpé pour calomnies, qui est censuré etc, bref, qui mène une vie plutôt bien difficile. Et les deux compères vont ensemble créer l’ « Appel de Genève ».

On pourrait croire que ça va valdinguer au sein de la Chambre de compensation, avec les représentants politiques français que sont Vincent Peillon secondé par Arnaud Montebourg, Régis Hempelancien vice-président de Cédel-ClearstreamFlorian Bourges et d’autres encore, mais le montage est tellement bien ficelé que rien ne peut être prouvé.

La DGSE s’en mêle…

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Passeuses d'hospitalités

L’augmentation graduelle du nombre d’exilés présents à Calais depuis un peu plus d’un an n’a tout d’abord pas suscité de réaction particulière des pouvoirs publics, à part des expulsions de squats et de campements qu’on pourrait presque qualifier de routine dans le climat de violence qui règne à Calais (comme le squat des Érythréens le , et le campement des Soudanais le 11 avril 2014). Cette période a aussi été pour les nouveaux arrivants celle de la prise de risque pouvant conduire à la mort (voir ici ou ). Les interpellations des associations restent sans réponse.

Les expulsions de campements le 28 mai (voir ici et ), puis de campement et de squats le 2 juillet (voir ici,ici et ), avaient donné une mauvaise image de l’État à la fois par leur brutalité, mais aussi par l’impression qu’elles donnaient d’improvisation et d’absurdité, comme une répétition vaine…

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les AZA subversifs

Série sur les manipulations politiques qui ont défrayé la chronique avec l’affaire Clearstream, ses manipulateurs en tous genres tel Imad Lahoud, les sociétés de presses – et – d’armements, la Chambre de compensation, jusqu’à la mafia italienne, en passant par le blanchiment d’argent sale, Al Qaïda, Oussama Ben Laden, l’histoire des frégates de Taïwan, Karachi, bref, un scénar comme on les aime, bien meilleur que « L’amour est dans le Pré » et « On n’est pas couché » !

C’est pourquoi je choisis de diffuser les six épisodes – un chaque jour – ces prochains jours, ceci afin de ne pas perdre le fil conducteur de cette longue enquête qui vaut son pesant de loukoums.

Les AZA/NI vous demandent de bien comprendre que cette longue enquête va montrer le montage des plus formidables manipulateurs de France et les journalistes ont beau cadré des visages d’ange avec un regard fort…

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OBSERVATOIRE DU MENSONGE 2014 copie

François Hollande comme vous ne l’avez jamais vu
Un reportage terrifiant

L'opposition qui s'oppose

C’est le Salut aux truffes !©

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Quand TF1 parlait du groupe Bilderberg… avant 40 ans de silence médiatique !

Une trouvaille de l’Agence Info Libre.

C’était en 1977. Yves Mourousi prononce « Bildelberg ». Ce qui est frappant dans ce reportage, c’est la liberté d’expression des journalistes de l’époque, en l’occurrence Dominique Bromberger. Une telle liberté serait totalement inconcevable aujourd’hui.

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Manuel Valls et le Groupe Bilderberg

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Flore Vasseur chez Karl Zero parle du bilderberg et de la finance mondiale

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Rappels :

Le grand cirque politique

Pascal Roussel : Divina Insidia – Le Piège Divin

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À propos de Olivier DemeulenaereOlivier Demeulenaere, 49 ans Journaliste indépendant Macroéconomie Macrofinance Questions monétaires Matières premières

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p bilgerUn présumé innocent à la tête de l’UMP ?

On ne va jamais naturellement vers l’élégance, l’allure. Ce qui y mène plus souvent tient à la volonté de porter au plus haut une certaine image de soi. On a envie de pouvoir se regarder sans honte dans la glace.

Pourquoi une telle esthétique de l’honneur ne concernerait-elle que le singulier et jamais l’esprit collectif d’un parti ?

Pourquoi l’UMP ne pourrait-elle pas, un jour, se réveiller en éprouvant l’envie, en ayant l’ambition d’être considérée, respectée tant en raison de son fonctionnement interne, de sa gestion financière, de la qualité de sa réflexion que de l’exemplarité de son chef ? Pourquoi ce parti semble-t-il actuellement si peu soucieux de redorer son blason en tenant au moins à distance celui qui ne va pas l’ennoblir en se faisant élire à sa tête ?

Avec Nicolas Sarkozy, l’incroyable est vrai et l’inconcevable certain. Rien de ce qui est non pas illicite, illégal, mais vulgaire et indécent ne lui est, ne lui demeure étranger.

Pourtant ce n’était pas rien, déjà, que de violer allègrement son engagement, au soir de la défaite de 2012, d’abandonner la politique en affichant, depuis, pratiquement jour après jour, à la fois son désir de revanche personnelle et sa détestation agissante à l’égard de quelques-uns.

Ceux qui avaient eu le front de prétendre occuper un espace qu’il estimait lui être dévolu quasiment de droit présidentiel, malgré l’élection de François Hollande que sa personnalité, pourtant, avait largement facilitée.

Mais apparemment il y aurait bien plus.

Dans les premiers jours de septembre, il fera connaître sa décision au sujet de l’UMP comme si quiconque encore ignorait ses desseins, selon sa méthode habituelle qui pratique une discrétion ostensible et feint une réserve que son ego fait sans cesse voler en éclats.

Se présenteront contre lui deux candidats qui le valent bien et que leur moralité qualifierait plus que lui pour remettre l’UMP sur la voie du redressement : Bruno Le Maire et Hervé Mariton.

Persuadé de l’emporter, Nicolas Sarkozy a osé, si on en croit Charles Jaigu et Le Figaro généralement bien informés, poser deux conditions comme si, par avance, il se considérait comme un cadeau pour l’UMP et non tel un concurrent à égalité avec les autres.

La première lui permettrait de conserver son bureau d’ancien président rue de Miromesnil et la seconde ne le priverait pas de ses conférences juteuses dont beaucoup, paraît-il, sont déjà programmées pour l’automne.

La dernière l’a vu, au Congo, empocher une énorme somme dans des conditions où l’organisateur – la société Forbes Group Summit – entretenait des liens troubles avec le président Sassou Nguesso (Mediapart).

Que l’UMP, la date venue, puisse, après avoir accepté ce double diktat – je parie qu’elle n’aura pas officiellement la moindre opposition mais grondera dans les coulisses comme d’habitude -, porter à sa tête Nicolas Sarkozy révélera à quel point ce parti s’estime peu. En consentant à se laisser diriger par un homme qui lui dictera sa ligne politique pour sa stratégie personnelle en même temps qu’il s’abandonnera à sa passion du « fric » si voluptueusement goûtée depuis plus de deux ans.

L’UMP, en tout cas pas assez fière d’elle-même pour rejeter l’emprise d’un présumé innocent englué dans des procédures qui, si elles n’aboutissent pas, façonneront cependant une étrange et délétère atmosphère pour le principal parti d’opposition classique.

On ne sait jamais, l’UMP peut encore faire, lors du moment fatidique, la fine démocratie !

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