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Alerte : première application de la directive permettant la ponction des comptes bancaires (Ph. Herlin)
Publié le 6 mars 2015

alerte comptes bancaires« Nous avions alerté ici en décembre 2013 à propos de la Directive sur le redressement et la résolution des crises bancaires (BRRD pour Bank Recovery and Resolution Directive). Ce texte européen inscrit dans la loi ce qui s’est produit à Chypre en avril 2013, on s’en rappelle : le système bancaire en faillite s’était renfloué en sollicitant les actionnaires et les détenteurs d’obligations – rien de plus normal – mais aussi en ponctionnant les déposants avec la confiscation des comptes de plus de 100.000 euros. Il s’agit là d’un vol pur et simple, une remise en cause du droit de propriété. Et si le plancher de 100.000 euros peut rassurer la plupart des épargnants, il s’agit pourtant d’une illusion qui pourrait s’évanouir devant l’ampleur des pertes : Chypre à l’époque avait bénéficié de 10 milliards d’euros d’aide de l’UE et du FMI (soit les deux tiers de son PIB), mais qui pourrait verser une somme équivalente à un grand pays comme l’Espagne, l’Italie ou la France s’il connaissait une crise comparable ?

L’épisode chypriote a servi de répétition générale et désormais tous les pays européens peuvent recourir à cette méthode. La transposition de la directive dans les droits nationaux doit intervenir au 1er janvier 2016 au plus tard, mais l’Autriche a devancé cette date car, justement, une de ses banques connait de graves difficultés.

Hypo Alpe Adria a été nationalisée en 2009 suite à des investissements hasardeux, notamment dans les Balkans (son chiffre d’affaires est passé de 1,87 milliard d’euros en 1992 à 43,3 milliards d’euros en 2008 !). Après plusieurs renflouements pour un total de 5,5 milliards d’euros, le gouvernement autrichien a annoncé dimanche dernier qu’il ne verserait plus un euro et que la banque était placée « en résolution ». Celle-ci a immédiatement annoncé qu’il pourrait lui manquer jusqu’à 7,6 milliards d’euros de fonds propres…

Ce ne sont pas les actionnaires qui assumeront la perte (l’Etat détient la banque en totalité) mais ceux qui ont souscrit les obligations émises par la banque, et pour eux le préjudice sera de l’ordre de 50 à 70%. C’est bien joué : sans cette directive, l’Etat aurait du payer ! A priori les déposants ne seraient pas concernés cette fois, mais l’avertissement doit porter : la directive « BRRD » a été appliquée en Europe pour la première fois, sans prévenir, sans concertation, en l’espace d’un week end. Pour un Etat la tentation s’avère très forte, il peut arrêter les frais et faire reposer la perte sur les actionnaires, les détenteurs d’obligations et, éventuellement, les déposants. On ne prendra pas un grand risque en pariant que cette directive sera à nouveau utilisée en Europe.

La décision du gouvernement autrichien ce 1er mars se révèle, à proprement parler, historique mais, comme c’est bizarre, les grands médias n’en disent pas un mot… Désormais nul épargnant européen ne doit ignorer que sa banque peut être mise « en résolution » et ses comptes possiblement ponctionnés, le temps d’une annonce au journal télévisé un dimanche soir. Non la crise n’est pas terminée, mais désormais les Etats reportent le renflouement des banques sur les actionnaires, les détenteurs d’obligations bancaires, et les épargnants, le plus légalement du monde, chacun est prévenu ».

Philippe Herlin, Goldbroker.com, le 5 mars 2015

source: https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2015/03/06/alerte-premiere-application-de-la-directive-permettant-la-ponction-des-comptes-bancaires-ph-herlin/

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Détenu à Guantanamo, prison américaine située sur l'île de Cuba, en mars 2010.

Les groupes libéral et écologiste du Parlement européen ont appelé, mardi 9 décembre, les Etats membres de l’Union à rompre ce que l’élue néerlandaise Sophie In’t Veld, membre de l’Alliance des libéraux et démocrates, appelle leur « silence continu » après la publication du rapport du Comité sénatorial américain du renseignement. « Cette nouvelle pièce à conviction impose aux Etats membres de l’Union européenne de reconnaître à leur tour leurs responsabilités », ajoute Eva Joly, du groupe des Verts.

Le Parlement a commencé dès 2006 un travail d’investigation sur l’utilisation de pays européens pour le transport et la détention illégale de terroristes présumés arrêtés partout dans le monde avant d’être transférés vers Guantanamo (sur l’île de Cuba), Bagram (Afghanistan), les Etats-Unis ou, parfois, de disparaître.

Le Conseil de l’Europe, Amnesty International et d’autres instances ont également incité les Européens à faire la clarté sur ce dossier noir. On aurait recensé un millier de vols clandestins au total et l’existence de trois prisons secrètes est désormais avérée. Elles étaient situées à Bucarest, en Roumanie, à Antavilas, en Lituanie, et à Kiejkuty, en Pologne.

Lire notre compte rendu du rapport du Sénat américain sur la torture de la CIA

« Deux ou trois exemples »

Ce dernier Etat qui, comme d’autres, a longtemps nié, mais a été officiellement condamné en juillet par la Cour européenne des droits de l’homme. Dans un arrêt d’une portée jugée historique, elle a jugé que les autorités polonaises s’étaient rendues complices d’actes de torture. Sur la base de rapports d’experts et d’ONG, la Cour de Strasbourg avait donné raison à deux requérants qui affirmaient avoir été torturés par des agents américains, la Pologne n’ayant « rien fait pour empêcher » ces actes mais, au contraire, avait « créé les conditions nécessaires à la mise en œuvre du processus ».

D’autres plaintes sont actuellement à l’examen, mais le Parlement européen réclame que la Commission de Bruxelles contribue à faire la clarté sur le rôle d’autres pays, comme l’Allemagne, Chypre, le Danemark, l’Espagne, la Grèce, l’Irlande et la Suède. Il a aussi mis en cause l’Autriche, l’Italie, le Royaume-Uni et le Portugal pour leur manque de collaboration. La Commission Barroso, après avoir reçu des explications douteuses de l’administration américaine, avait timidement menacé certaines capitales. Elle s’était toutefois finalement rangée à l’idée qu’il ne fallait pas mettre en péril la relation transatlantique et la lutte contre le terrorisme.

Une délégation du Parlement européen avait été reçue au département d’Etat américain où on lui y affirmait, en 2006, qu’il n’y avait que « deux ou trois exemples » de transferts secrets.

http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/12/10/tortures-de-la-cia-la-complicite-des-pays-europeens_4537835_3214.html

 

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civilwarineurope

imageLe président de la République de Chypre Nicos Anastasiades (photo) a annoncé en fin de semaine dernière la suspension des négociations avec le leader de la République turque de Chypre du Nord non reconnue, Dervis Eroglu, écrit lundi le quotidien Kommersant.

Les tentatives de s’entendre sur la réunification de l’île risquent d’échouer après la promesse d’Ankara de s’ingérer dans l’exploitation du gaz naturel dans la zone économique exclusive (ZEE) de Chypre. La Turquie insiste en disant que Chypre du Nord peut prétendre à une partie de ces réserves, cependant les autorités chypriotes rejettent ces revendications. Les experts interrogés sont persuadés que la suspension des négociations jouerait en faveur de la partie grecque et nuirait à la Turquie.

Nicosie tient la Turquie pour responsable de la rupture des négociations, depuis que cette dernière a fait part de son intention de commencer les explorations sismiques des gisements de gaz dans la zone…

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Olivier Demeulenaere - Regards sur l'économie

Israël Gaza gaz offshore« La guerre de Gaza cache-t-elle, derrière un alibi militaire, la volonté israélienne de reprendre une zone géographique permettant à l’Etat hébreu de revendiquer les gisements gaziers ? Le débat avait été lancé dès la découverte des gisements sous-marins au début de ce siècle, mais la nouvelle offensive de Tsahal relance la polémique.

Voici quelques jours, le ministre israélien de la Défense, Moshe Ya’alon, avait annoncé que l’opération militaire contre le Hamas s’étendrait « par tous les moyens à notre disposition… Le prix payé par l’organisation – le Hamas – sera très lourd « . Mais, rapportait le Guardian du 9 juillet, dès 2007, juste avant l’opération militaire « Plomb Fondu » dirigée contre la bande de Gaza, le même Moshe Ya’alon s’inquiétait déjà d’une source de gaz naturel découverte en 2000 au large des côtes de Gaza. L’actuel ministre avait dit craindre, à l’époque, que cette source potentielle de revenus ne serve pas à…

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