Articles Tagués ‘Amnesty international’

AlepPar Silvia Cattori

Billet rédigé début mai, au moment de la publication du rapport d’Amnesty International sur « les crimes de guerre et violations des droits humains à Alep en Syrie »

L’information à sens unique délivrée par les médias traditionnels n’a pas aidé le public à comprendre ce qui se passe véritablement en Syrie depuis 2011. Néanmoins pour ceux d’entre nous qui voulions rechercher et faire connaître la vérité, les témoignages d’honnêtes citoyens n’ont jamais manqué. Et cela, dès le début des troubles; comme celui du Dr. Nabil Antaki (1), qui en juin 2011, dénonçait déjà le mythe d’une révolution pacifique propagé par les médias occidentaux.

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Tout était dit. Cela n’a malheureusement pas empêché les médias traditionnels de continuer à déverser la propagande mensongère, répandue par les « rebelles », durant quatre ans. Et les grosses ONG – HRW, Amnesty International – de concentrer davantage leurs condamnations sur les forces gouvernementales syriennes (2).

Le rapport d’Amnesty International du 4 mai en est un ultime exemple (3).

Son biais démontre qu’Amnesty, est aujourd’hui une ONG dont la direction abandonne de plus en plus son rôle d’honnête dénonciateur des abus touchant les victimes, pour faire sienne la propagande répandue par les partisans de l’idéologie d’ingérence humanitaire dans des pays souverains (4).

Pour rappel.

Amnesty a appelé le Conseil de sécurité à intervenir en Syrie, légitimant les visées de puissances engagées à renverser Assad par groupes terroristes interposés – comme elle le fit en Libye avec les conséquences horribles que l’on sait.

Au lieu d’attirer l’attention, comme elle aurait dû, sur les exactions perpétrées par les divers groupes terroristes qui ont plongé la Syrie  – naguère prospère et pacifique – dans la peur et l’horreur absolue ; au lieu de condamner principalement leurs bombardements contre des civils depuis les zones qu’ils occupent– dans son dernier rapport, du 4 mai, Amnesty continue d’accuser principalement les forces gouvernementales, qui tentent de les déloger, de « terribles crimes de guerre et autres abus commis quotidiennement dans la ville » d’Alep.

Le directeur du programme Moyen-Orient/Afrique du Nord d’Amnesty, Philip Luther, accuse le gouvernement d’adopter « une politique insensible de punition collective contre la population civile à Alep » ; et de «viser de manière délibérée et continuelle les civils » ; de les « frapper aveuglément avec des barils d’explosifs », qui suscitent « une terreur pure et une souffrance insupportable. »

«Punition collective contre la population civile ». « Frappes aveugles avec des barils d’explosifs »…ce sont-là des accusations lourdes véhiculées par son dernier rapport. Peu importe que Damas ait toujours nié avoir fait usage de bombes-barils, dès lors qu’elles permettent à Amnesty de conclure que « certaines actions du gouvernement à Alep équivalent à des crimes contre l’Humanité« .

Ainsi les vagues incessantes d’extrémistes sunnites venus de partout, dont la violence a conduit des millions de Syriens à fuir leurs foyers, n’auraient, selon Amnesty, commis que des « crimes de guerre« . Ils n’auraient fait usage que d’ « armes imprécises comme les obus de mortier et des roquettes artisanales fabriquées à partir de bouteilles de gaz » et qui, toujours selon Amnesty, n’auraient « causé la mort (que) de 600 civils en 2014 ». Alors que, à en croire Amnesty, durant la même période, les « barils d’explosifs de l’armée [de défense syrienne contre la population] ont tué plus de 3.000 civils dans la province d’Alep ».

LIRE la suite sur http://arretsurinfo.ch/syrie-pour-qui-roule-amnesty-international/

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International

09:24 25.05.2015(mis à jour 10:06 25.05.2015) 
L’Europe doit cesser de soutenir les autorités ukrainiennes suite à la publication du rapport d’Amnesty International révélant que les troupes ukrainiennes sont coupables d’exactions sur des prisonniers, estime une responsable de l’ONG.

« Cela serait désastreux si l’Europe soutenait Kiev tout en ayant connaissance de ces faits. Les médias occidentaux ont longtemps porté leur attention sur les violences commises par les séparatistes prorusses, le contenu du rapport devrait servir d’électrochoc », a indiqué Joanne Mariner, conseillère sur les crises à Amnesty International, dans une interview accordée au journal Libération.

« Il est très peu probable que les exactions des soldats ukrainiens soient commises sans que leurs supérieurs en aient vent. Notre rapport met en lumière que tous les prisonniers tombés aux mains des Ukrainiens que nousavons rencontrés ont laissé une trace à un moment ou un autre dans le système judiciaire: ces détenus ont eu droit à des avocats et ont été présentés à un juge mais dans certains cas, bien plus tard qu’à l’habitude. Et il semble que rien n’a été fait par les gradés de l’armée pour empêcher ces séances de tortures physiques (passages à tabac) et psychologiques (simulacres d’exécution, actions pour empêcher les prisonniers de dormir) et les exécutions sommaires », a-t-elle indiqué.Selon la responsable, « le contrôle des autorités ukrainiennes sur leurs troupes n’est pas aussi fort qu’on peut le penser. Pour combattre les rebelles de l’Est, l’Ukraine a fait appel à ses propres hommes, des militaires, ainsi que des agents paramilitaires, tels que des gardes-frontières ou des services de sécurité ».

Dans son rapport publié mercredi dernier, l’ONG cite un témoignage « particulièrement dur » d’un……

Les prix Nobel remis à Stockholm

Les prix Nobel remis à Stockholm

La cérémonie de remise des prix Nobel a eu lieu à Stockholm. Les chercheurs japonais Hiroshi Amano, Isamu Akasaki et Shuji Nakamura ont reçu le Nobel de physique.  

Aujourd’hui, 20:55
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Le prix du Brent au plus bas depuis cinq ans

Le prix du Brent au plus bas depuis cinq ans

Le prix du pétrole brut Brent est tombé en dessous du seuil de 65 dollars le baril, atteignant le minimum de septembre 2009, selon les Bourses.

Aujourd’hui, 20:42
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Un avion russe n'a pas violé l'espace aérien de l'Estonie (ministère de la Défense russe)

Un avion russe n’a pas violé l’espace aérien de l’Estonie (ministère de la Défense russe)

Le ministère russe de la Défense a démenti l’information au sujet de la violation de l’espace aérien de l’Estonie par un avion espion russe.  

Aujourd’hui, 20:22
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Le magazine Time a désigné « personnalité de l'année 2014 »

Le magazine Time a désigné « personnalité de l’année 2014 »

Le personnel médical luttant contre Ebola a été désigné « personnalité de l’année 2014 » par le magazine américain Time.  

Aujourd’hui, 20:03
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Vidéoconférence avec Edward Snowden

Vidéoconférence avec Edward Snowden

L’ex-consultant de la NSA donne sa première vidéoconférence publique en France. Il s’exprime dans le cadre de la Journée internationale des droits de l’Homme, organisée par Amnesty International.  

Aujourd’hui, 19:35
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Le prix Nobel de la paix remis à Oslo

Le prix Nobel de la paix remis à Oslo

La cérémonie de remise du prix Nobel de la paix a eu lieu dans la capitale de Norvège, Oslo.

Aujourd’hui, 19:04
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Edward Snowden s’exprimera ce mercredi en France grâce à Amnesty International

Edward Snowden s’exprimera ce mercredi en France grâce à Amnesty International

L’ex-consultant de la NSA donnera sa première téléconférence publique en France le 10 décembre. Il s’exprimera dans le cadre de la Journée internationale des droits de l’Homme, organisée par Amnesty International.  

Aujourd’hui, 18:43
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Les miliciens ont demandé Kiev de libérer 500 prisonniers de guerre

Les miliciens ont demandé Kiev de libérer 500 prisonniers de guerre

Les Républiques populaires auto-proclamées de Donetsk et de Lougansk se sont adressées à Kiev avec une demande de libérer environ 500 prisonniers de guerre.

Aujourd’hui, 18:08
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L'Occident cherche à affaiblir les forces nucléaires russes (l’état-major général russe)

L’Occident cherche à affaiblir les forces nucléaires russes (l’état-major général russe)

Les pays occidentaux font des efforts pour réduire le potentiel de choc des forces nucléaires stratégiques de la Russie. Cela a été déclaré par le chef de l’état-major général des Forces armées russes, Valeri Guerassimov.  

Aujourd’hui, 17:47
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Détenu à Guantanamo, prison américaine située sur l'île de Cuba, en mars 2010.

Les groupes libéral et écologiste du Parlement européen ont appelé, mardi 9 décembre, les Etats membres de l’Union à rompre ce que l’élue néerlandaise Sophie In’t Veld, membre de l’Alliance des libéraux et démocrates, appelle leur « silence continu » après la publication du rapport du Comité sénatorial américain du renseignement. « Cette nouvelle pièce à conviction impose aux Etats membres de l’Union européenne de reconnaître à leur tour leurs responsabilités », ajoute Eva Joly, du groupe des Verts.

Le Parlement a commencé dès 2006 un travail d’investigation sur l’utilisation de pays européens pour le transport et la détention illégale de terroristes présumés arrêtés partout dans le monde avant d’être transférés vers Guantanamo (sur l’île de Cuba), Bagram (Afghanistan), les Etats-Unis ou, parfois, de disparaître.

Le Conseil de l’Europe, Amnesty International et d’autres instances ont également incité les Européens à faire la clarté sur ce dossier noir. On aurait recensé un millier de vols clandestins au total et l’existence de trois prisons secrètes est désormais avérée. Elles étaient situées à Bucarest, en Roumanie, à Antavilas, en Lituanie, et à Kiejkuty, en Pologne.

Lire notre compte rendu du rapport du Sénat américain sur la torture de la CIA

« Deux ou trois exemples »

Ce dernier Etat qui, comme d’autres, a longtemps nié, mais a été officiellement condamné en juillet par la Cour européenne des droits de l’homme. Dans un arrêt d’une portée jugée historique, elle a jugé que les autorités polonaises s’étaient rendues complices d’actes de torture. Sur la base de rapports d’experts et d’ONG, la Cour de Strasbourg avait donné raison à deux requérants qui affirmaient avoir été torturés par des agents américains, la Pologne n’ayant « rien fait pour empêcher » ces actes mais, au contraire, avait « créé les conditions nécessaires à la mise en œuvre du processus ».

D’autres plaintes sont actuellement à l’examen, mais le Parlement européen réclame que la Commission de Bruxelles contribue à faire la clarté sur le rôle d’autres pays, comme l’Allemagne, Chypre, le Danemark, l’Espagne, la Grèce, l’Irlande et la Suède. Il a aussi mis en cause l’Autriche, l’Italie, le Royaume-Uni et le Portugal pour leur manque de collaboration. La Commission Barroso, après avoir reçu des explications douteuses de l’administration américaine, avait timidement menacé certaines capitales. Elle s’était toutefois finalement rangée à l’idée qu’il ne fallait pas mettre en péril la relation transatlantique et la lutte contre le terrorisme.

Une délégation du Parlement européen avait été reçue au département d’Etat américain où on lui y affirmait, en 2006, qu’il n’y avait que « deux ou trois exemples » de transferts secrets.

http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/12/10/tortures-de-la-cia-la-complicite-des-pays-europeens_4537835_3214.html

 

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Mensonges de Shell sur les déversements d’hydrocarbures au Nigeria : notre  point sur l’affaireAprès plusieurs années de déni, les mensonges de Shell sont enfin révélés au grand jour. Amnesty International a publié plusieurs rapports sur la pollution pétrolière dans le delta du Niger, au Nigéria.
Shell a dû finalement admettre que les chiffres et les arguments qu’elle défendait pour limiter la portée des affirmations d’AI étaient faux.
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Que révèlent les documents judiciaires ?

Shell a dû reconnaître qu’elle avait sous-estimé deux déversements d’hydrocarbures dans la ville de Bodo et que ses oléoducs dans la région étaient vieux et mal entretenus. Des groupes issus de la société civile le disaient depuis des années – en apportant les preuves de ce qu’ils affirmaient – mais c’est la première fois que Shell est obligée de l’admettre.
Shell avoue avoir minimisé l’ampleur de ces déversements – que dit-elle à présent sur les volumes de pétrole déversés ?

Il a fallu une action en justice pour que Shell finisse par admettre que les chiffres qu’elle défendait depuis des années étaient faux. Toutefois, la compagnie n’est pas encore prête à reconnaître les estimations indépendantes de l’ampleur des déversements d’hydrocarbures. Elle n’a pas dit quels volumes de pétrole avaient été déversés, elle a simplement admis qu’une nouvelle enquête était nécessaire. Pendant ce temps, les habitants de Bodo – et beaucoup d’autres qui se trouvent dans la même situation qu’eux mais n’ont pas réussi à aller jusqu’au procès – continuent de lutter pour leur survie dans un environnement dévasté par le pétrole. Shell doit payer et nettoyer dès maintenant.

Ne pourrait-il pas s’agir simplement d’une erreur de la part de Shell ?

Pourquoi Amnesty International affirme-t-elle que la compagnie a menti ?

Amnesty International a fourni à Shell, à maintes reprises, des preuves montrant que la compagnie avait sous-estimé les déversements de Bodo. L’organisation a publié deux rapports contenant de larges preuves de l’ampleur et de l’impact de ces déversements. Shell avait toutes les raisons de savoir que ses données étaient fausses, or elle s’est obstinée à défendre et à répéter des chiffres qui ont aujourd’hui perdu tout crédit.

Amnesty International a fourni à Shell non seulement des preuves de l’ampleur des dégâts à Bodo, mais aussi des éléments révélant les failles de la procédure d’enquête conjointe en général (voir Bad Information: Oil Spill investigations in the Niger Delta).
Ces révélations ouvrent-elles la voie à de nouvelles plaintes contre Shell ? Si oui, combien ?

Le procès qui est en cours concerne deux déversements parmi les milliers qui se sont produits sous la responsabilité de Shell. Pour tous ces déversements, le paiement ou non de dédommagements et le montant des indemnisations ont été décidés en fonction des conclusions des enquêtes conjointes menées sur le terrain, officiellement en collaboration avec la population locale mais en réalité sous le contrôle de Shell. Avec cette action en justice, c’est la première fois qu’une communauté locale parvient à faire admettre à Shell que ses rapports d’enquêtes conjointes contiennent des données erronées, alors que de nombreuses communautés contestent depuis des années la fiabilité de ces rapports.

Les révélations sur l’inexactitude des données figurant dans les rapports d’enquêtes sur les deux déversements de Bodo jettent le doute sur toutes les décisions de Shell relatives à des dédommagements et à des opérations de nettoyage. Cette action en justice concerne 15 000 personnes, mais des centaines de milliers d’autres pourraient maintenant contester la décision de Shell de ne pas les dédommager.

Mobilisation à Port Harcourt © Amnesty InternationalMobilisation à Port Harcourt © Amnesty International

À combien s’élèvent les indemnités que Shell pourrait maintenant avoir à payer ?

La détermination du montant exact des indemnisations relève des tribunaux – Amnesty International s’intéresse aux dégâts en matière de vies humaines provoqués par la pollution aux hydrocarbures et fait pression sur Shell pour qu’elle s’attaque à ce problème.

Qu’attend Amnesty International de Shell à propos des déversements d’hydrocarbures ?

Amnesty International demande à Shell de :

 

  • nettoyer la région de Bodo et verser une indemnisation juste et suffisante à la population pour les pertes et dommages subis ;
  • verser une indemnisation juste et suffisante à toutes les autres populations touchées ;
  • reconnaître que sa procédure d’enquête sur les déversements d’hydrocarbures n’est pas satisfaisante et réexaminer les plaintes des communautés qui estiment que le rapport de l’enquête conjointe menée dans leur cas est erroné.

N’est-ce pas au gouvernement nigérian que revient la responsabilité finale de nettoyer ses terres et de protéger ses habitants ?

Le gouvernement nigérian n’applique pas les lois et les règlements qui permettraient de prévenir la pollution et les violations qui en découlent des droits à l’alimentation, à l’eau et à des moyens de subsistance satisfaisants. Il laisse Shell et les autres compagnies pétrolières agir en toute impunité. Amnesty International a appelé à maintes reprises le gouvernement nigérian à renforcer les organismes de surveillance et à réglementer correctement l’industrie pétrolière – notamment en appliquant des sanctions efficaces et en offrant des voies de recours satisfaisantes aux populations.

© Amnesty International© Amnesty International

La plupart des déversements d’hydrocarbures ne sont-ils pas dus à des actes de sabotage ou à d’autres activités illégales ?

Deux éléments de réponse ici :

Premièrement, les affirmations de Shell selon lesquelles la majeure partie des déversements de pétrole provient d’actes de sabotage et de vols reposent sur les enquêtes menées dans le Delta du Niger. Or, la procédure d’enquête est entachée d’irrégularités et manque de crédibilité. C’est dans le cadre de cette procédure qu’ont été sous-estimés, comme vient de le reconnaître la compagnie pétrolière, les volumes de pétrole déversés et les zones touchées dans le cadre de deux déversements distincts à Bodo.

De fait, l’influence de Shell est souvent très forte quand il s’agit de déterminer la cause d’un déversement – même lorsqu’un représentant des autorités de surveillance est présent. Étant donné que les compagnies pétrolières sont responsables du paiement des indemnités si la fuite est due à la corrosion ou à une défaillance de leurs équipements, le fait de leur laisser autant de contrôle sur la détermination de la cause des déversements génère un conflit d’intérêt troublant.

Amnesty International a publié des éléments prouvant que Shell avait déjà modifié de façon unilatérale, sans explication ni preuve, la cause d’un déversement, affirmant qu’il était dû à un sabotage alors que l’enquête sur le terrain avait conclu à une défaillance technique. L’organisation a aussi publié des preuves mettant en doute les accusations de sabotage formulées par la compagnie dans d’autres cas.

Deuxièmement, il incombe à la compagnie de mettre en place des mesures pour empêcher le sabotage et l’intrusion de tiers dans les infrastructures pétrolières. Or, Shell n’a pas pris de mesures satisfaisantes en ce sens, et des documents en possession du tribunal britannique révèlent qu’elle savait depuis des années que ses conduites étaient vieilles et dangereuses.

Le sabotage et les activités illégales sont effectivement des problèmes graves dans le Delta du Niger. Amnesty International a recueilli des informations à ce sujet et recommandé des mesures pour y remédier. Toutefois, on ne pourra s’attaquer correctement au sabotage et aux activités illégales que lorsque ces problèmes seront abordés de façon honnête – et pas tant que Shell s’en servira comme outils de relations publiques pour se protéger. La compagnie pétrolière doit reconnaître que la vétusté et le mauvais état de ses oléoducs, ainsi que ses pratiques insatisfaisantes, sont des sources importantes et graves de pollution aux hydrocarbures.


Mais comment Shell aurait-elle pu mettre un terme aux déversements d’hydrocarbures alors que la zone de Bodo lui était interdite d’accès ?

Les éléments recueillis par Amnesty International ne confirment pas les affirmations de Shell selon lesquelles elle ne pouvait pas accéder à la zone. En réalité, la population a imploré la compagnie de venir arrêter la pollution et des militants ont contacté les autorités au nom des habitants en octobre 2008 – et pourtant la fuite n’a été arrêtée qu’en novembre.

En 2008 et 2009, Shell a déclaré aux journalistes et à Amnesty International qu’elle ne pouvait pas se rendre à Bodo car il lui était impossible de traverser la ville de K-Dere. Amnesty International et les ONG nigérianes ont toutefois souligné à maintes reprises qu’il n’était pas nécessaire de traverser K-Dere pour se rendre à Bodo.

Shell affirme maintenant – six ans plus tard – qu’il y avait des problèmes à Bodo même. Cette affirmation est contestée par la population et discréditée par le fait que la compagnie ait attendu si longtemps pour avancer un tel argument. Shell avait précédemment décrit Bodo comme une communauté tranquille, où il lui était facile de travailler.

Un rapport des Nations unies a constaté que Shell était, de façon générale, longue à réagir en cas de déversement de pétrole et qu’il y avait toujours un délai entre le moment où la fuite était signalée et celui où elle était réparée. Cette étude concluait également que les problèmes d’accès (c’est-à-dire le refus des populations de laisser la compagnie venir sur les lieux) n’étaient pas la seule cause expliquant le retard des opérations de nettoyage.

SOURCE: http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Entreprises-et-droits-humains/Actualites/Mensonges-de-Shell-sur-les-deversements-hydrocarbures-au-Nigeria-notre-point-sur-affaire-13223?utm_source=facebook&utm_medium=reseaux-sociaux&utm_campaign=FB-amnestyfr

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amnestyAmnesty International dénonçait l’utilisation de ces armes par l’armée israélienne en 2009 dans la bande de Gaza :

« Outre le phosphore blanc, l’armée israélienne a utilisé diverses autres armes dans des zones civiles très peuplées de la bande de Gaza au cours du conflit de trois semaines ayant débuté le 27 décembre. […] Armes anti-personnelles conçues pour pénétrer une végétation dense, ces fléchettes ne devraient jamais être utilisées dans des zones civiles construites. Depuis plusieurs années, l’armée israélienne y a régulièrement recours dans la bande de Gaza. Dans la plupart des cas, leur utilisation se solde par des morts ou des mutilations. »

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