A la Une de « l’heure du crime » de Jacques Pradel, les révélations d’un journaliste d’investigation sur un des plus grands secrets de la République…
Comme le secret est en train d’être éventé, on peut dire aussi qu’il s’agit d’un des grands tabous de la cinquième République : l’existence d’un groupe ultra secret de tueurs professionnels qui exerceraient, au nom de la France une sorte de droit de représailles de l’Etat, face à ses ennemis, par exemple les terroristes qui menacent depuis de longues années nos institutions…La décision de créer ce groupe au sein du service action de la DGSE aurait été prise après l’affaire du Rainbow Warrior, au milieu des années 80. Les Présidents de la République qui ont succédé à François Mitterrand ont toujours nié officiellement l’existence de ce groupe, baptisé « Alpha » dont certains membres ont accepté de parler à mon invité, Vincent Nouzille qui publie son enquête dans un livre qui vient de paraître aux éditions Fayard.
Avec lui, nous allons revenir sur cette guerre de l’ombre dont les échecs ou les victoires ne sont jamais officiellement revendiqués..
Vincent Nouzille a passé trois ans à recueillir les témoignages d’anciens ou d’actuels membres des services de renseignements français. Il en sort un ouvrage époustouflant, où la réalité semble parfois dépasser la fiction.
C’est en 2002 qu’un événement lui met la puce à l’oreille : deux agents de la DGSE sont arrêtés en Espagne, alors qu’ils transportaient des faux passeports et un vrai arsenal de guerre… Ces agents, bien plus secrets que des agents secrets, faisaient partie de la « Cellule alpha »… Une appellation que le journaliste a tenté de comprendre, et de mettre à jour. Une cellule constituée d’une dizaine d’électrons libres, capables de mener des doubles vies sans éveiller l’attention, et de tuer sans poser de questions. Ce dispositif, créé sous Mitterrand, a été utilisé par tous les présidents depuis.
A commencer par François Hollande…
En 2002, la France faisait libérer des espions arrêtés en Catalogne. Ils n’ont jamais comparu.
«Disparition de l’Officier traitant et de son agent.» Durant quelques heures, en avril 2002, le général Philippe Rondot a bien cru avoir perdu toute trace de deux agents de la DGSE en Espagne. C’était très ennuyeux parce qu’ils étaient partis pour un «exercice Alpha», et dans les notes de Rondot, le code «Alpha» désignait les équipes préparées aux opérations «Homo» (lire ci-contre), c’est-à-dire aux assassinats ciblés. Mystérieux exercice. Les agents «disparus» étaient en réalité sous les verrous. Et le général s’est chargé de régler l’épineux dossier jusqu’à leur libération six mois plus tard.
En prenant, comme toujours, des notes.
Les deux hommes avaient été interpellés, lourdement armés, en avril 2002, dans une ville voisine de Barcelone. Ils sont restés écroués durant six mois jusqu’à ce que le général Rondot vienne, lui-même, se porter garant. Sortis de prison, ils ont totalement disparu, sans comparaître à leur procès.
Le Periódico de Catalunya a révélé, hier, photos à l’appui, l’identité des deux agents qui figureraient toujours sur le fichier des personnes recherchées par Interpol. Christian Piazzole et Richard Pérez sont vraisemblablement des «alias» inscrits sur de «vrais faux» passeports.*
Selon les notes de Philippe Rondot, ces agents se livraient à un «exercice Alpha», «Alpha» étant le nom de code des équipes préparées aux homicides, au sein du service action de la DGSE. Conseiller du ministre de la Défense au moment des faits, Alain Richard, puis de Michèle Alliot-Marie lorsqu’il se rend à Barcelone, le général relève, peu avant le procès des agents en 2004, que la justice espagnole ne croit pas à la version française : «Les armes étaient réelles, et l’agent ne savait pas que c’était un exercice», note Rondot. Les armes saisies sont, selon la presse espagnole qui en publie les photos, de type «Chacal» ou «sicario». C’est un équipement de tueur à gage : une arme de guerre démontable avec viseur télescopique, plusieurs pistolets, des silencieux, et un dispositif GPS…
A Barcelone, le général Rondot a été introduit auprès du procureur général par le responsable de l’unité antiterroriste de la Guardia Civil. Mais la presse catalane évoquait, hier, l’intervention de l’ex-ministre de l’Intérieur espagnol Mariano Rajoy, actuel président du Parti populaire (PP). Des «pressions» confirmées par l’ancien conseiller à l’Intérieur du gouvernement catalan Xavier Pomés. En France, c’est Michèle Alliot-Marie, l’actuelle garde des Sceaux, qui, selon les notes de Rondot, était à la manœuvre pour sortir les agents en leur évitant de s’expliquer devant la justice.
Alain Richard et l’ancien Premier ministre Lionel Jospin ont démenti avoir «envisagé ou encouragé» des projets «d’assassinats ciblés» après le 11 septembre 2001, comme l’avait noté Rondot.
Los Mossos d’Esquadra detuvieron en abril de 2002 en Barcelona a un marsellés con un rifle de mira telescópica y una pistola. Unas horas después arrestaron a otro hombre relacionado con él. Ambos trabajaban para los servicios de espionaje franceses. Su jefe era el general Philippe Rondot, famoso por haber capturado en 1994 al terrorista Chacal. Rondot y el Gobierno engañaron a la Fiscalía para lograr la liberación de los agentes, a la vez que un general francés aprovechó el desfile de las Fuerzas Armadas del 12 de octubre de 2002 en Madrid para conversar con miembros del Ejecutivo español e interceder por los detenidos. Seis días después, y fruto de esas presiones, ambos fueron excarcelados y jamás acudieron al juicio.
http://elpais.com/diario/2009/11/29/domingo/1259470355_850215.html
https://elciudadanocabreado.wordpress.com/2009/10/01/una-de-espias/
http://blogs.libertaddigital.com/enigmas-del-11-m/el-11-m-y-el-gal-5226/
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LIRE aussi:
FRANCE: Histoire secrète de la corruption sous la 5e République.
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A reblogué ceci sur Aviseur International.
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[…] FRANCE: quant aux opérations « spéciales » de la cellule ALFA ou le bal des « faux culs »! […]
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