Le Monde.fr avec AFP | 26.01.2015 à 08h50 • Mis à jour le 26.01.2015 à 09h09
Les routiers mettaient en place lundi matin, comme prévu, de nouveaux blocages de sites ciblés, dans toute la France, selon les syndicats. « Ça se met en place un peu partout », a dit Jérôme Vérité (CGT), ce que confirme Thierry Douine (CFTC).
L’intersyndicale CGT, FO, CFTC, CFE-CGC veut pénaliser l’économie des transporteurs après le refus catégorique des fédérations patronales d’aller au-delà de 2 % de hausses de salaires (pour les coefficients les plus bas) au maximum quand les syndicats de routiers en réclamaient 5 %, après deux années blanches.
> Lire notre décryptage : Pourquoi les routiers font-ils grève ?
A la grande colère des syndicats, les fédérations patronales – Fédération nationale des transporteurs routier (FNTR), Transport et logistique de France (TLF), Union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers automobiles (Unostra) et Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) – ont boycotté jeudi une nouvelle réunion de négociations qui avait été convoquée par la commission mixte paritaire sous l’égide du ministère du travail. Un refus « déploré » par le secrétaire d’Etat chargés des transports, Alain Vidalies. Dans Le Journal du dimanche, le ministre du travail, François Rebsamen, a appellé « le patronat à s’asseoir à la table des négociations ».
« TOUT LE MONDE PASSE SAUF LES CAMIONS »
Près de l’aéroport de Nantes-Atlantique, une cinquantaine de militants syndicaux-chauffeurs routiers se sont ainsi postés sur la zone industrielle de Saint-Aignan-Grandlieu depuis 5 heures, selon Thierry Mayer (CGT). « Vous pouvez rassurer les usagers, tout le monde passe sauf les camions ! », a-t-il lancé. Le but est de « toucher au porte-monnaie des acteurs principaux de la FNTR [Charles André et Norbert Dentressangle] qui n’appliquent que les minima sociaux et freinent les discussions pour l’amélioration de la convention collective », a poursuivi M. Mayer.
Selon les syndicats, des actions sont organisées à Bordeaux, Caen, Angers et Rennes. D’autres sont en place ou en cours de mise en place à Chambéry, Clermont-Ferrand, Compiègne, Dunkerque et Libercourt. Montpellier devrait être de la partie à la mi-journée, tandis que Toulouse « va se mettre en place ».
Après un week-end de pause, les routiers ont repris un mouvement visant à pousser le patronat à revenir à la table des négociations salariales à l’appel de l’intersyndicale CGT, FO, CFTC, CFE-CGC. La CFDT prévoit de mener à son tour des actions à partir de mercredi.
PLUS avec:
Grève des routiers. Les blocages reprennent ce lundi
Les actions visent à pénaliser les patrons qui refusent la négociation salariale, pas les particuliers, et sont axées sur des sites logistiques et les grosses entreprises adhérentes des organisations patronales.
« On bloque les zones pour empêcher les camions de sortir et même de rentrer », a indiqué Jérôme Vérité (CGT).
LIRE: http://www.ouest-france.fr/greve-des-routiers-les-blocages-reprennent-ce-lundi-3144362
000000000000000000000000000000000000